CM7 : La deuxième année de vie Flashcards
La deuxième année de vie
La psychomotricité de l’enfant dans la deuxième année
Au cours de la deuxième année, l’enfant s’est progressivement dégagé de sa totale dépendance. Au cours de la deuxième année de vie, l’enfant fait des exploits incroyables au niveau du contrôle musculaire. L’enfant apprend à marcher. Cela lui permet de contrôler sa musculature et se dégager spatialement de ses parents.
L’enfant commence à monter et à descendre les escaliers. Il apprend progressivement à contrôler ses sphincters. Il atteint, sur le plan du développement libidinal, le stade anal.
La deuxième année de vie
Le stade anal
Dans le stade anal, la source d’excitation pulsionnelle est la zone anale et intestinale. À ce stade, l’enfant va percevoir un nouveau pouvoir sur son entourage, ce qui va consolider une certaine estime de soi. On trouve ici une pression de propreté venant de l’entourage.
Les matières fécales sont perçues comme une partie du corps propre ainsi que comme une cadeau échangé avec l’entourage.
L’enfant donne une significations symboliques à la défécation. On y retrouve une dimension sadique et une dimension masochiste, qui caractérisent le type de relation d’objet.
- Composante sadique : Liée à l’action musculaire d’expulsion. L’enfant s’oppose à la demande de l’adulte.
- Composante masochiste : Liée à l’action musculaire de rétention. L’enfant se soumit à la demande de l’adulte.
L’enfant recherche de plaisir dans l’expulsion des matières fécales et/ou dans la rétention.
- L’expulsion s’inscrit dans le fantasme de perdre quelque chose de lui-même et d’attaquer l’objet.
- La rétension s’inscrit dans le fantasme de conserver l’objet à l’intérieur de soi et exercer un contrôle sur lui.
Le stade anal accélère la prise de conscience de la différence entre dedans et dehors, le soi et le non-soi.
La deuxième année de vie
Le “non” de Spitz
Un des trois organisateurs de Spitz
L’enfant est confronté à l’interdit dans la relation pédagogique avec les parents. À partir de 15 mois, l’enfant retourne de la passivité à l’activité et commence à réaliser le “non”. C’est une source de plaisir, comparable au plaisir du jeu
À intérioriser le non, l’enfant va en jouer et va s’identifier à la personne qui s’oppose à sa conduite. Ces “non” vont constituer une matrice surmoïque, où le Surmoi représente l’internalisation des interdits. Le non permet d’organiser le comportement de l’enfant.
L’enfant va comprendre que l’on ne peut pas réaliser tout nos désirs (non à tout), il va apprendre à différer et gérer le plaisir/déplaisir (non tout de suite), il va accepter l’aide des autres (non tout seul) et il doit choisir entre les différents désir et apprendre à renoncer (non tout ensemble).
La deuxième année de vie
L’objet transitionnel
Introduit par Winnicott
C’est seulement avec une image maternelle protectrice qu’on peut supporter l’absence de la mère réelle.
L’enfant peut se représenter l’objet par quelque chose, comme un objet ou un doudou. C’est à la fois une partie presque inséparable de l’enfant et la première possession de quelque chose qui n’est pas moi (not-me possession).
Il permet à l’enfant de mieux élaborer la séparation avec la mère en la représentant par cet objet.
Il est un aire intermédiaire entre l’enfant et sa mère. De notre point de vue, l’objet vient de l’extérieur, mais l’enfant ne le conçoit pas ainsi. Il ne vient pas non plus de l’intérieur, ce n’est pas une hallucination.
Les phénomènes transitionnels s’expriment dans les jeux et la créativité de l’enfant.
La deuxième année de vie
L’activité et jeu symbolique
Elle donne l’accès au langage et à la capacité de jouer. Avant l’activité symbolique, l’enfant est capable de se représenter un objet absent. Alors, dans le jeu, l’enfnat peut évoquer des objet absent.
Selon Winnicott, l’enfant peut faire des activités symboliques lorsqu’il atteind la capacité d’être seul en présence de l’autre. Certains enfants n’arrivent pas à jouer car ils ont un besoin constant de la présence de l’autre pour se sentir exister.
Le jeu symbolique permet une véritable autonomisation de l’enfant et lui donne un rôle actif. C’est une expression de l’inconscient de l’enfant et à travers le jeu une mise en acte de ses fantasmes. Comme le rêve, le jeu cache un sens latent.
La deuxième année de vie
Le jeu
C’est un moyen de maitriser les objets, les situations externes et le monde interne de l’enfant. Le jeu constue un véritable travail psychique.
La deuxième année de vie
Le langage
Le langage devient un outil fondamental pour une nouvelle transformation du fonctionnement psychique. L’enfant est capable de nommer ses affects et le fait plus efficacement que par le décharge motrice.
Les phobies infantiles
Au cours de la deuxième année de vie, des phobies infantiles peuvent apparaître. Cela est normal puisque, à cet âge, il est capable d’exprimer ses peurs.
Elles sont des signes du développement des représentations psychiques et du changement d’équilibre interne de l’enfant.
Ces peurs apparaissent généralement au moment de l’endormissement. Lorsque la continuité de l’investissement objectal est acquise, dormir équivaut à une perte d’objet. Durant la 2ème année, il est fréquent d’assister à une intensification de ces phénomènes et l’apparition de la peur du noir.
En revanche, un enfant va avoir moins de peur du noir s’il a bien intériorisé le fait que ses parents continuent d’exister même en leur absence.
