Coliques néphrétiques - Lithiase urinaire (Item 262) Flashcards
(42 cards)
Les lithiases urinaires sont responsables de quel % des coliques néphrétiques (CN) ?
Quelles sont les 2 natures possibles d’un calcul ?
Quel mécanisme essentiel de formation ?
De quoi peut relever l’↑° [c]° d’1 composé dans l’urine ? (2)
Autres facteurs pouvant influencer la [c]° seuil de solubilisation ?
- 80% des CN
- Nature : minérale ou organique
Mécanisme essentiel de formation = précipitation sous forme de cristaux d’1/pls composés lorsque leur [c]° dépasse le seuil de solubilité
↑° [c]° d’1 composé dans l’urine peut relever soit :
- ↑° de l’excrétion de la substance (ex : hypercalciurie)
- ↓° volume urinaire
[c]° seuil de solubilisation peut varier avec d’autres facteurs :
- pH
- Inhibiteurs de cristallisation (ex : citrate, Mg)
Quels sont les composés oragniques des calculs ? (3)
Quels sont les composés minéraux des calculs ? (3)
Composés organiques :
- Oxalate +++
- Acide urique
- Cystine
- Autres rares (hydroxyadénine, xanthine…)
Composés minéraux
- Calcium +++
- Phosphate
- Magnésium
Rq : Ces composés peuvent précipiter seuls ou ensemble
Quel ordre de fréquence des composés des cristaux ?
- Lithiase calcique 90 %
* Oxalate de calcium (OxCa) 75 %+++, sous forme monohydratée ou dihydraté
OxCa monohydraté (Whewellite) 50% (résistant à la LEC)
OxCa dihydraté (Weddellite) 25%
* Phosphate de calcium 15 % - Lithiase urique 6 %
- Lithiase phospho-ammoniaco-magnésienne (struvite) 2 %
- Lithiase cystinique 1 % (résistant à la LEC)
- Lithiases médicamenteuses 1 %
- Lithiases métaboliques rares
Epidémiologie :
Sex-ratio ?
Incidence ?
Risque de récidive à 5 ans ?
Quel % des IRT ?
- Sex-ratio : 3H/1F
- Lithiase urinaire = affection très freq, chaque année : 100 000 Français souffrent de coliques néphrétiques
- Risque de récidive à 5 ans : > 50%, >60% à 10ans
- 3% des causes d’IRénales
Quels sont les facteurs de risque de CN ? (5)
Facteurs alimentaires, risque ↑é si :
- Apports alimentaires : prod laitiers, ptn animales, sel (favorise l’hypercalciurie), aliments riches en oxalate (chocolat, fruits secs, épinards, oseille, rhubarbe, thé), purines (abats, charcuterie…), sucres rapides (fructose
- ↓° conso fibres alimentaires
- Diurèse insuffisante par insuffisance des apports liquidiens
Facteurs familiaux :
- *- Histoire familiale** : 40% des cas
- *- Cystinurie** = maladie génétique =svt rencontrée dans ce contexte
Infection urinaire
- Certains germes : Proteus mirabilis, Klebsielle, Pseudomonas possèdent uréase qui dégrade l’urée en une matrice protéique sur laquelle précipitent les sels minéraux pour former des calculs phospho-ammoniaco-magnésiens => svt à l’origine de calculs coralliformes
Anomalies du pH
Anomalies anatomiques
- Reins ou voie excrétrice favorisent stase urinaire => formation des calculs
- Traiter anomalie anatomique si possible => évite récidives
- Ex : sd de jonction pyélourétérale, diverticule caliciel, rein en fer à cheval, méga-uretère, reflux vésicourétéral…
- Rq :Autres facteurs:
- Notion de voyage récent et prolongé
- Séjour en pays chaud, travail en ambiance surchauffée
- Immobilisation prolongée
- nsuffisance d’hydratation
- Activité sportive
- Modification de l’alimentation*
Quel est le pH normal des urines ?
La précipitation de quels composés faovrise le pH acide ?
- pH normal urines : 5,8
pH acide favorise : calculs d’acide urique , cystine, oxalate de Ca
pH alcalin favorise : lithiase infectieuse et phosphocalcique
Quel maitre symptôme dans la CN ? quelles caractéristiques ?
Quelles autres caractérisitques cliniques ?
Quel dépistage urinaire systématique ? +++
- *Dlr caractéristique**
- Extrêmement intense, brutal, sans position antalgique
- Paroxystique entraînant anxiété et agitation
- Unilat’ à prédominance lombaire
- Irradiation → région inguinale
Autres signes cliniques:
- Abdomen souple, parfois météorisé
- Fosse lombaire sensible à la palpation/percussion, parfois tendue (rein dilaté)
- Touchers pelviens (-)
± Signes vésicaux : pollakiurie, fausses envies
± Signes digestifs : nausées, vomissements, ↕ transit
BU :
- Hématurie macroscopique ou ++microscopique (<=>irritation urothélium par calcul)
- Infection
Quelles peuvent être les formes trompeuses de CN ? (3)
- *CN avec signes digestifs prédominants**
- Iléus réflexe avec météorisme abdo/vomissements => erreur/retard diag freq
- *CN non lithiasique**
- = 20% des coliques néphrétiques
- Mise en tension des voies excrétrices par obstacle autre : tumeur/sténose ou, comp° extrinsèque de l’uretère · tumeur du petit bassin, ADP
Sd de jonction pyélo-urétérale
Sd de jonction pyélo-urétérale :
Définition ?que montre l’uro-TDM ,
Comment confirme-t-on le diag ?
Quel ttt ?
- <=> malformation d’un segment de l’uretère à la jct° entre bassinet et uretère proximal qui peut => obstacle transitoire puis permanent
- Uro-TDM montre : dilatation cavités pyélocalicielles avec uretère fin
- Diag confirmé par : scinti rénale au MAG 3 avec test au furosémide qui révèle l’obstacle
- Ttt : chir avec pyéloplastie
Que doit-on faire avant la confirme d’une CN lithiasique ?
- Soulager la douleur ++++ : cf +loin
Quels examens en 1ère intention ? (2)
Quel autre examen possible ? systématique dans quelles situations ? (2)
En 1ère intention :
- *- ASP** (jamais seul : Se et Sp médiocre)
- *- Echo rénale et voies excrétrices urinaires**
+/- TDM sans inj : systématique si CN compliquée ou doute diag
Que recherche-t-on à l’ASP ? (2)
Que recherche-t-on à l’écho ? (4) quel aspect du calcul en écho ?
ASP
- Recherche 1/pls opacité radio opaque en projection des aires rénales ou voies excrétrices
- Iléus réflexe
Echo rénale et voies excrétrices urinaires
- Dilatation des cavités pyélocalicielles
- Localisation siège de l’obstruction (jct°, uretère)
- Mesure taille du calcul obstructif
- Aspect des reins : signes d’IRénale chro, uropathie, rein unique, parenchyme rénal (amincissement par obstacle chro)
Calculs : image hyperéchogène avec cône d’ombre post et aliasing au doppler couleur
TDM sans inj :
Quels calculs sont visibles par cette imagerie ?
Quels signes indirects du calcul ? (3)
Que permet la mesure de la densité Hounsfield (UH) ?
- TOUS les calculs sont visibles au TDM sauf calculs médicamenteux :
- *- Visualisation directe** calcul
Autres signes indirects :
- *- Dilatation** cavités pyélocalicielles
- *- Infiltration graisse** périrénale ou péri-urétérale
- *- Epaississement paroi urétérale** en regard du calcul (rim sign)
- Mesure densité Hounsfield (UH) => orientation : vers composition particulière du calcul et de prédire l’efficacité de la LEC
Forme particulière : la grossesse :
Quelles sont les modifications physiologiques qui favorise le risque de CN lithiasique ?
Si CN chez femme enceinte : quelle imagerie ? quel ttt CI ? quel ttt ?
Quelle PEC si colique néphrétique compliquée pdt la grossesse ? (3)
Quel ttt urologique de la lithiase est CI ?
Modifications physiologiques pdt la grossesse :
- 2ème T : hypotonie cavités pyélocalicielles (++à droite) par modifications hormonales et comp° extrinsèque de l’utérus, le +svt en dextrorotation
- Hypercalciurie physiologique
- Glycosurie physiologique favorise adhésion bactéries à l’urothélium => ↑ risque d’IU
Si crise colique néphrétique chez femme enceinte :
- Imagerie de réf = écho des voies urinaires
- AINS strictement CI au 3èmeT (risque de non-fermeture du canal artériel)
- Ttt = antalgiques simples, morphiniques si besoin et bonne hydratation
Si colique néphrétique compliquée :
- Drainage urines sera effectué urgence sous contrôle écho
- Sonde JJ ensuite changée régulièrement : /6 semaines → accouchement, à cause du risque de calcification de la sonde
- Ttt curateur sera ensuite entrepris après la grossesse
- LEC formellement CI chez femme enceinte
Quelles sont les formes graves / compliquées qu’il faut systématiquement rechercher ? (7)
Quelle PEC nécessite une CN compliquée ?
- Formes anuriques : obstacle sur rein unique, obstacle bilatéral
- Formes fébriles et/ou avec infection urinaire à la BU systématique
- Etat de choc
- Formes hyperalgiques
- Contexte pathologique : IRénale (créat systématique), transplantation rénale
- Grossesse
- Critères morphologiques :
* Calcul > 6 mm de diamètre
* Calculs multiples et bilatéraux
* Empierrement des voies excrétrices - Nécessite drainage chir des urines en urgence
CN fébrile ou pyélonéphrite aiguë obstructive :
Dans quelles situations la BU peut être FN ? (6)
Quels examens paracliniques systématiques ? (2)
Risque de FN très faible (3 %) mais possible pour les nitrites si :
- *- Bactériurie faible** : dilution urines, séjour urines vessie <4h, nbre bactéries trop ↓
- *- Régime restreint en nitrates
- **pH urinaire acide
- D**iurétique
- Bactéries non productivesdenitrites** : streptocoques, entérocoques, Acinetobacter spp. ou S. saprophyticus
- Urines infectées justement« bloquées» par l’obstacle urétéral
Paraclinique
- ECBU : si BU (+), réalisée avant toute ATB, culture + antibiogramme
- HC si T° > 38,5°C
CN anurique :
Quels sont les 3 mécanismes ?
Que bilan sang faut-il rechercher systématiquement si anurie ? et quel autre examen pour évaluer son retentissement ?
3 mécanismes
- IRénale aiguë fonctionnelle d’origine septique
- Calculs bilatéraux : rare, reflet d’une pathologie lithiasique très active (cystinurie, hyperparathyroïdie primaire, hyperuricémie-hyperuricurie importantes…)
- REIN UNIQUE : congénital, restant ou fonctionnel
- Iono : HK+ => ECG +++
CN hyperalgique :
Quelle PEC ?
Dans quel cas la dlr peut céder brutalement ? (1) quelle conséquence possible ?
- H° avec réévaluation dlr
- Si rythme et imptce crises ne cèdent pas : drainage des urines en urgence nécessaire
Parfois, dlr cède brutalement :
- <=> rupture voie excrétrice/ fornix
- Si l’obstacle persiste : peut => urinome périrénal impt nécessitant drainage de la voie excrétrice en urgence
Quelle peuvent être les diag différentiesl parmis les affections urologiques ? (6)
- Pyélonéphrites aiguës
- Tumeur du rein ou des voies urinaires
- Infarctus rénal segmentaire ou total :
* Fébricule et hématurie minime complètent le tableau de CN atypique
* Evoqué dans un contexte : emboligène ou de déséquilibre brutal anticoagulant
* TDM sans inj : peut être N
* TDM avec inj : abs perfusion du rein caractérisée par cortex corticis visible (fin liseré à la périphérie de la corticale du rein irriguée via la capsule
Ttt = fibrinolyse
- Nécrose papillaire :
++patient diabétique ou drépanocytaire
Peu freq mais svt décrite
Autres causes (dlr inconstante) :
- Sd de jonction pyélo-urétéral
- Fibrose rétropéritonéale
Quels peuvent être les diag différentiels parmis les affections non urologiques ? (14)
- Fissuration d’anévrysme de l’aorte
Pathologies digestives : - Colique hépatique
- Cholécystite aiguë
- Pancréatite aiguë
- Diverticulite
- Appendicite aiguë
- Hernie inguinale étranglée
- Ulcère gastrique
Pathologies gynécologiques
- GEU
- Torsion de kyste ovarien
Pathologies médicales :
- Pneumopathie
- Arthrose lombaire
Pathologies vasculaires :
- Fissuration d’anévrisme de l’Ao abdo
- Infarctus mésentérique
En quoi donsiste la PEC immédiate ? (dlr++) (5)
La PEC peut-elle se faire en ambulatoire ?
1/ AINS en l’abs de CI = IRénale, allergie, grossesse
- Kétoprofène 100 mg IV en 20 mn x 3/j (2j max) ou
- Diclofènac 75 mg IM/j (2j max)
- 2 mécanismes d’action
* Bloquent cyclo-oxygénases de la cascade infl => ↓ œdème local/infl + relaxation CML de l’uretère => ↓° péristaltisme
* ↓° DFG
2/ Antalgique
- Niv 1 (paracétamol) : association AINS si dlr faible intensité
- Niv 3 (morphiniques) :
* 1ère intention si CI aux AINS
* Association AINS si dlr d’emblée impte
* Si résistance au ttt par AINS
* Chlorhydrate de morphine 0,1 mg/kg/4 h en titration IV
* 1/2-dose : chez sujet âgé ou si d’IRénale
3/ ± Antispasmodiques (pas de consensus)
4/ Apports hydriques à adapter à la dlr
- En période douloureuse : ne pas induire de cure de diurèse qui ↑ la dlr
* Boissons sont laissées libres en fonction de la soif du patient
* Aucune étude mais bon sens
* À distance de la dlr : favoriser diurèse
5/ Filtrer urines : permet d’envoyer calcul en analyse spectrophotométrique
Si CN simple => PEC ambulatoire
Quel ttt immédiat si CN compliquée ?
- H° en urologie, VVP, rééquilibration hydro-électrolytique +/- réa
- Bilan pré-op et consultation d’anesthésie en urgence ne doivent pas être oubliés
- Ttt drainage urines du haut appareil urinaire +++
Quelles sont les possibilités pour le drainage des voies urinaires ? quelles préférences dans leur utilisation ?
Quelle analyse sur les urines prélevées per-op ?
Sonde urétérale++ :
- Interne = sonde JJ
- Externe montée sous contrôle fluoroscopique et par voie endoscopique
* Svt préférée à la sonde JJ si urines pyéliques purulentes
* Conversion en sonde JJ svt réalisée après 48h d’apyrexie
Si échec drainage par voies naturelles : néphrostomie percutanée sous contrôle écho
- Pose nécessite des cavités pyélocalicielles dilatées
Dans tous les cas : prélèvement urines pyéliques en per-op pour analyse bactério
Quel ttt d’une pyélonéphrite obstructive ?
Quelle durée ?
Si pyélonéphrite obstructive :
- ATB IV +rapidement possible après prélèvements bactério
- Double : C3G (ceftriaxone 1-2 g/24h IVL en 1 prise) + Gentamycine (3 mg/kg/j IVL en 1 prise)
- Puis adaptation à l’ATB
- Relais VO envisagé à 48h d’apyrexie
- Durée totale : 10-21j