cours 12 Flashcards

(13 cards)

1
Q

QUESTION 1
Pour quelles raisons est-il important de s’intéresser à la désinformation et aux théories du complot? Nommez et expliquez brièvement 4 raisons majeures.

A

La désinformation et les théories du complot peuvent menés à la radicalisation violente comme le terrorisme et les actes haineux (comme l’exemple du pizzagate), ça mène aussi à des dangers de santé publique (comme la montée de l’antivax et les groupes anti-masque étant un danger pour la population), ça cause aussi des impacts sur l’environnement (par exemple les gens climatoseptiques), et l’impact sur l’entourage de la personne (créant des tensions familiales, briser des familles à cause des fausses nouvelles). Aussi ça favorise la montée du populisme (Le mot populisme désigne toute approche politique qui a tendance à opposer le peuple aux élites politiques, économiques, médiatiques, culturelles et/ou intellectuelles, en se réclamant du premier.) (qui oppresse les minorités)

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2
Q

QUESTION 2
Quelle est la différence entre la désinformation et la mésinformation?

A

Erreur involontaire (involontairement incorrecte) (ex ; lorsqu’un journal imprime un fait erroné et publie ensuite une correction) (mésinformation) vs volontaire (désinformation) (elle est intentionellement incorrecte)

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3
Q

QUESTION 3
Pour bien comprendre les mécanismes des théories du complot, rien de tel que d’en concevoir une vous-même. En vous appuyant sur votre imagination et sur les critères vus en cours, inventez une théorie du complot plausible. Ensuite, expliquez de façon synthétique comment votre création correspond aux caractéristiques typiques des théories du complot, en identifiant les éléments qui remplissent les critères essentiels.

A

pas de hasard, actions cachés, illusion (on nous ment), apophénie (tout est lié)

Depuis des décennies, un phénomène étrange persiste dans les foyers du monde entier : la mystérieuse disparition des chaussettes lors du lavage. Tout le monde en fait l’expérience. Une chaussette entre dans la machine, mais n’en ressort jamais. D’abord perçue comme une simple coïncidence ou une distraction personnelle, cette disparition fréquente soulève aujourd’hui des soupçons plus profonds. Et si ce n’était pas le fruit du hasard ? (Absence de hasard)
La régularité de ces pertes soulève des questions. Comment expliquer qu’autant de personnes, dans des contextes différents, perdent systématiquement une seule chaussette ? Il ne peut s’agir d’un hasard. Une théorie du complot soutient que cette disparition serait le résultat d’un mécanisme volontaire, intégré aux laveuses modernes par les fabricants d’électroménagers, en complicité avec les grandes marques de chaussettes (Actions cachées). L’objectif serait simple : créer une frustration cyclique et silencieuse qui pousse les consommateurs à acheter de nouvelles paires plus régulièrement (Intentions néfastes). Ce système, en apparence anodin, permettrait de générer une consommation constante sans éveiller les soupçons.
Officiellement, les entreprises expliquent ces pertes par des causes banales : la chaussette serait coincée entre deux draps, coincée dans le tambour, ou même tombée au sol sans qu’on ne s’en aperçoive. Pourtant, dans de nombreux cas, même après des recherches approfondies, aucune trace de la chaussette manquante. (Contradiction avec la version officielle) Cette explication superficielle entretient une illusion de normalité qui masque une réalité bien plus sournoise (Illusion / mensonge). En parallèle, aucun fabricant ne propose de système anti-perte, ni ne vend de chaussettes à l’unité, comme si le fait de perdre une chaussette était une fatalité… planifiée.
Certains éléments, pris séparément, semblent anodins. Mais mis bout à bout, ils révèlent une logique implacable (Apophénie / tout est lié). Les offres commerciales « trois paires pour le prix de deux », les campagnes publicitaires ciblées sur les chaussettes, l’absence de solution industrielle au problème… tout cela s’inscrit dans un système cohérent. Des techniciens ont même découvert, dans certaines machines désassemblées, des amas de chaussettes coincées dans les recoins des tambours — preuve que ces pertes ne sont ni isolées, ni accidentelles (Données aberrantes comme preuve).
En résumé, la disparition des chaussettes serait en réalité un complot discret mais efficace, organisé pour générer de la frustration, entretenir un besoin de remplacement constant et encourager une consommation silencieuse mais rentable (Volonté de cacher la vérité). Une chaussette perdue ne serait donc pas un accident… mais le résultat d’une stratégie bien ficelée.

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4
Q

QUESTION 4
Dans le contexte de la fabrication et de la diffusion des fausses nouvelles, plusieurs mécanismes contribuent à rendre l’information trompeuse plus crédible et virale. Expliquez de façon synthétique, en 2 à 3 lignes pour chacun, le rôle que jouent les mécanismes/concepts suivants dans la création ou la diffusion de fausses nouvelles et comment ces mécanismes peuvent s’articuler pour renforcer la crédibilité des fausses nouvelles.

  1. décontextualisation
  2. collage de preuves
  3. trading up the chain
  4. panurgisme des médias
  5. Platform filtering
  6. Citogénèse
  7. Piège à clics
  8. Millefeuille argumentative
  9. Effet de cascade
A

A. Décontextualisation : contenu du message reproduit dans un contexte conversationnel autre que celui dans lequel il est apparu pour la première fois. Le contexte antérieur de ce message n’est pas reproduit dans la nouvelle conversation.
B. Collage de preuves :contexte conversationnel fragmentée (prendre un bout de la conversation pour dire de quoi)
C. Trading up the chain : publier du contenu dans un endroit peu reconnu dans l’espoir que des sources plus importantes reprennent cette info et rendre l’info + crédible en changeant de média.
D. Panurgisme des medias : precipitation des medias pour publier (pour etre le premier)
E. Platform filtering : context qui perd son sens quand on change de plateforme
F. Citogénèse : pas capable de retrouver source originale
G. Piège à clics : titre sensationnel
H. Millefeuille argumentative : technique rhétorique qui vise à intimider celui qui est confronté, on submerge la personne d’une série d’arguments empruntés à des champs très diversifiés de la connaissance pour remplacer la qualité de l’argumentation par la quantitié des (fausses) preuves. bcp en quantité mais pas en qualité (inondé de preuves de mauvaise qualités)  paralyse la capacité critique du lecteur
I. Effet de cascade : plus l,info est extreme (polarisant) sur le plan des positions et valeurs et plus il est homogène (le contenu) et sans nuance + chance detre partagé.

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5
Q

QUESTION 5
Expliquez comment l’idéologie peut façonner et amplifier la désinformation, en mobilisant les notions suivantes. Pour chaque concept, illustrez son rôle dans les dynamiques de la désinformation idéologique. Structurez votre réponse pour montrer les interactions entre les mécanismes idéologiques et les outils/manipulations de la désinformation.

A. Mode de scrutin et wedge issues (politique de la division) :
B. Propagande computationnelle
C. Astroturfing
D. Deepfake
E. Instrumentalisation
F. Discrimination
G. Populisme

A

A. Mode de scrutin et wedge issues : la division comme stratégie électorale
Dans des systèmes électoraux où une minorité peut accéder au pouvoir (par exemple avec 40 % des voix), il devient rentable de diviser plutôt que de rassembler. Les wedge issues sont des sujets polarisants (ex. : immigration, identité, genre) qui servent à mobiliser une base électorale fidèle, même au prix de la cohésion sociale.
👉 Interaction avec l’idéologie : Les partis idéologiquement polarisés utilisent ces sujets pour radicaliser leur discours et recruter par opposition (“nous contre eux”).
👉 Effet sur la désinformation : En exagérant ou falsifiant des faits liés à ces enjeux, la désinformation renforce les tensions et rend le débat rationnel presque impossible.

B. Propagande computationnelle : automatiser la persuasion
Des algorithmes et bots diffusent en masse des contenus idéologiques (souvent polarisants), créant une illusion de consensus. Cette désinformation algorithmique peut amplifier artificiellement certaines opinions (effet de chambre d’écho).
👉 Interaction avec l’idéologie : L’idéologie sert à choisir quels contenus doivent être poussés par les bots.
👉 Prophétie auto-réalisatrice : Plus un contenu est visible, plus il paraît crédible, ce qui renforce sa légitimité idéologique. Cela peut influencer les politiques publiques ou les décisions électorales.
👉 Exemple : du lobbying algorithmique contre des lois écologiques en amplifiant des récits anti-environnementaux.

C. Astroturfing : l’illusion du soutien populaire
Des campagnes organisées par des groupes puissants (entreprises, partis) se déguisent en mouvements citoyens spontanés pour manipuler l’opinion.
👉 Interaction avec l’idéologie : Ces fausses mobilisations renforcent l’image d’un « peuple » en lutte contre une élite ou un danger imaginaire.
👉 Exemple : des campagnes climatosceptiques prétendant représenter des citoyens ordinaires alors qu’elles sont pilotées par des lobbys pétroliers.
👉 Effet : Cela sape la confiance dans les vraies mobilisations citoyennes et légitime des idéologies anti-écologistes.

D. Deepfake : la preuve qui ment
Les deepfakes permettent de fabriquer des vidéos ou audios crédibles mais complètement faux. Utilisés idéologiquement, ils peuvent détruire la réputation d’un opposant politique, créer une crise, ou renforcer des récits mensongers.
👉 Interaction avec l’idéologie : Ces outils servent à appuyer des récits idéologiques en fournissant des “preuves” visuelles ou sonores.
👉 Exemple : faire dire à une personnalité publique des propos extrémistes qu’elle n’a jamais tenus pour justifier une idéologie radicale.

E. Instrumentalisation : la désinformation comme outil d’intérêt
La désinformation n’est pas toujours spontanée. Elle peut être délibérément utilisée pour servir des intérêts personnels ou partisans : gagner une élection, déstabiliser un opposant, ou manipuler un marché.
👉 Interaction avec l’idéologie : Des récits idéologiques sont mobilisés non pas par conviction, mais comme levier stratégique pour obtenir du pouvoir, des votes ou de l’influence.
👉 Exemple : un parti populiste exagère une menace migratoire pour justifier des mesures répressives.

F. Discrimination : la désinformation comme justification
Tout comme les théories du complot, la désinformation peut servir à justifier la marginalisation de groupes minoritaires. En diffusant des stéréotypes ou des accusations fausses, elle crée un climat de méfiance ou de haine.
👉 Interaction avec l’idéologie : Certaines idéologies autoritaires ou identitaires utilisent la désinformation pour naturaliser l’exclusion sociale (“ils sont un danger”, “ils ne veulent pas s’intégrer”, etc.).
👉 Effet : Cela légitime des politiques discriminatoires, et désensibilise la population à l’injustice.

G. Populisme : idéologie simplificatrice et anti-élitiste
Le populisme oppose un “peuple pur” à une “élite corrompue”, et propose des solutions simples à des problèmes complexes.
👉 Interaction avec la désinformation : Le populisme s’épanouit dans un climat de désinformation, car il rejette les faits établis comme étant “manipulés par les élites”.
👉 Effet : Cela crée un environnement où les faits sont relativisés et où la vérité devient une question d’idéologie plutôt que de preuve.

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6
Q

QUESTION 6 (à l’EXAMEN)
Expliquez en quoi consiste l’effet Dunning-Kruger et le paradoxe qui le caractérise. Discutez ensuite de ses implications pour la diffusion de la désinformation sur les réseaux sociaux. Enfin, expliquez le lien entre cet effet et le concept d’ultracrépidarianisme. Pour bien répondre à cette question, vous devez définir clairement l’effet Dunning-Kruger, en exposer le paradoxe central, et illustrer ses effets dans le contexte des réseaux sociaux. Vous devez également expliquer ce qu’est l’ultracrépidarianisme et en quoi il est lié à l’effet Dunning-Kruger.

A

Reponse ; Biais cognitif où les gens incompétents surestiment leur capacités, alors que les personnes compétentes ont tendances à se sous-estimer. Donc le paradoxe est qu’il faut savoir que l’on n’est pas compétent pour être compétent, savoir que l’on ne connait pas certaines choses, c’est une connaissance en soi. Donc quand on commence à s,intéresser à un sujet, on a un sentiment de compétence, mais on ne connait pas les détails du sujet, mais va s,exprimer quand même sur le sujet. Donner avis sur un sujet qu’on a pas de compétences (impression qu’ils sont qualifié, mais ils le sont pas). ex : richard martineau.
Lien medias sociaux : les gens sur reseaux en consommant un peu de contenu, impression qu’on connait, puis on propage info sur autres reseaux et ca alimente la mésinformation -» cela s’appelle le ultracrépidarianisme (action de parler de sujet dont on a aucune compétence), et cela fait en sorte que ces gens la qui parlent de sujets dont ils n’ont pas de compétences dessus sur les reseaux sociaux, cette confiance dans la prise de parole va impressioner certaines personnes (consommateurs de contenus), donc la personne ayant écrit le contenu va se sentir validé par les autres (renforcement positif) (sera convaincu que ce qu’il dit est important)

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7
Q

QUESTION 7
Qu’est-ce qu’est la loi de Brandolini? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de rapporter les mots-clés et expressions pertinentes vues dans le cours

A

Appelé aussi le principe d’asymétrie des idioties. Ça demande plus d’énergie pour réfuter une idée fumeuse que pour la produire, puisqu’il s’agit d’un renversement du fardeau de la preuve (bullshit asymmetry). Une fausse nouvelle propagée va être très difficile à réfuter, car il y a une certaine logique qui se sera créée dans la fausse nouvelle.

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8
Q

QUESTION 8
La question de l’identité joue un rôle central dans la propagation des fausses nouvelles et des théories du complot. Expliquez comment chacun des concepts suivants contribue à renforcer ce phénomène. Pour chaque concept, décrivez brièvement son fonctionnement et illustrez son lien avec la propagation de la désinformation :

A. Théorie de l’identité sociale
B. Tribalisme
C. Deep stories / Narratifs partagés
D. Réalités épistémiques
E. Bulles de filtres (filter bubbles)
F. Chambres d’écho

A

A. Théorie de l’identité sociale
* Fonctionnement : Les individus se définissent par leur appartenance à un groupe (« nous » vs « eux »).
* Lien avec la désinformation : On valorise son groupe et dévalorise l’autre, même sans conflit réel. Les fausses nouvelles servent à renforcer cette frontière identitaire.
* Exemple : Pendant la pandémie, des groupes anti-vaccins ont diffusé de fausses informations pour critiquer les « pro-science » et renforcer leur identité opposée à « l’élite scientifique ».

B. Tribalisme
* Fonctionnement : Mécanisme hérité de l’évolution : tendance à défendre et protéger son groupe social ou politique.
* Lien avec la désinformation : Les gens croient plus facilement à une fausse nouvelle si elle protège leur groupe ou attaque un groupe opposé.
* Exemple : Une personne conservatrice partage une fausse info contre un politicien progressiste, non pas parce qu’elle a vérifié, mais pour défendre son camp.

C. Deep stories / Narratifs partagés
* Fonctionnement : Récits collectifs qui donnent un sens identitaire partagé à l’expérience (classe sociale, culture, valeurs).
* Lien avec la désinformation : Les fausses nouvelles qui confirment ces récits sont perçues comme crédibles.
* Exemple : L’idée que « les élites écrasent le peuple » rend plus crédibles des théories extrêmes comme « les politiciens boivent le sang d’enfants riches ».

D. Réalités épistémiques
* Fonctionnement : Chaque groupe développe une grille cognitive sur ce qui est vrai ou faux (ce qu’on accepte comme preuve).
* Lien avec la désinformation : Une même info est perçue différemment selon la réalité épistémique du groupe.
* Exemple : Un complotiste croira une vidéo YouTube amateur mais rejettera un article du New York Times, car il rejette les médias « mainstream ».

E. Bulles de filtres (filter bubbles)
* Fonctionnement : Les algorithmes des réseaux sociaux recommandent des contenus similaires à ceux déjà consultés.
* Lien avec la désinformation : Cela crée une exposition répétée aux mêmes idées, limitant l’accès aux opinions divergentes.
* Exemple : Une personne qui regarde des vidéos antivax verra toujours plus de contenu similaire, ce qui renforce ses croyances fausses.

F. Chambres d’écho
* Fonctionnement : Être entouré de gens qui pensent comme soi (amis, groupes en ligne), on entend toujours les mêmes infos.
* Lien avec la désinformation : L’absence de confrontation critique renforce la confiance dans les fausses informations.
* Exemple : Dans un groupe Facebook de « Terre plate », les fausses infos sont acceptées sans remise en question.

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9
Q

QUESTION 9
Expliquez comment certains traits de personnalité et modes de raisonnement peuvent influencer l’adhésion aux théories du complot. Pour chacun des concepts suivants, précisez son rôle dans la propension à croire aux théories complotistes.

A. Paranoïa vs Style Paranoïde
B. Anxiété
C. Locus de contrôle
D. Besoin de clôture
E. Volonté de simplification
F. Croyance en un monde juste
G. Irrationalité
H. Détection d’agent
I. Raisonnement motivé
J. Paréidolie
K. Lecture rapprochée
L. Biais de confirmation

A

A. Paranoïa vs Style paranoïde
* Paranoïa (pathologique) : méfiance extrême et irrationnelle, perception du monde comme hostile envers soi.
* Style paranoïde (non pathologique) : hostilité dirigée vers des groupes (culture, élite…), accompagnée de victimisation.
* → Le style paranoïde est plus lié à la croyance complotiste, car il nourrit l’idée qu’un groupe extérieur agit contre nous.

B. Anxiété
* L’anxiété génère de la méfiance, surtout dans un contexte de peu de liens sociaux et surexposition aux catastrophes.
* Les complots offrent des réponses rassurantes, même fausses, pour réduire l’incertitude.

C. Locus de contrôle externe
* Les personnes ayant un locus externe pensent que leur vie est contrôlée par des forces extérieures.
* Cela favorise l’adhésion aux théories du complot, car elles donnent un coupable identifiable (gouvernement, élites…).

D. Besoin de clôture cognitive
* Intolérance à l’ambiguïté : besoin de réponses claires, rapides et définitives.
* Les théories du complot apportent une explication simple et complète à des événements complexes.

E. Volonté de simplification
* Tendance à réduire la complexité du monde à des causes uniques.
* Refus de remettre en question ses croyances → raccourcis cognitifs pour maintenir une vision cohérente du monde.

F. Croyance en un monde juste
* Biais cognitif selon lequel les gens ont ce qu’ils méritent.
* Sert à réduire l’incertitude face à l’injustice → peut blâmer les victimes ou croire qu’un plan caché justifie ce qui arrive.

G. Irrationalité
* Présence de biais cognitifs qui influencent négativement la qualité du raisonnement.
* L’adhésion au complot est parfois liée à une faible pensée critique ou à des raccourcis mentaux.

H. Détection d’agent
* Tendance à attribuer un événement à une intention délibérée (vs. hasard ou accident).
* Favorise la croyance que quelqu’un ou un groupe contrôle les événements (ex. : “c’est planifié par les élites”).

I. Raisonnement motivé
* Type de biais de confirmation extrême : on choisit consciemment d’ignorer les informations qui contredisent notre vision.
* On prétend avoir vu “les deux côtés”, mais on rejette activement celui qui dérange notre croyance.

J. Paréidolie
* Tendance à voir du sens ou des motifs connus dans des données aléatoires (ex. : visages dans les nuages).
* Peut mener à voir des connexions ou intentions cachées là où il n’y en a pas.

K. Lecture rapprochée
* Surinterprétation de textes en focalisant sur les détails isolés (structure, mots…).
* On oublie le sens global du message et on projette ses croyances dans l’interprétation (ex. : comme dans certaines lectures religieuses).

L. Biais de confirmation
* Tendance à chercher, retenir et valoriser uniquement les informations qui confirment nos croyances existantes.
* Rejette les données qui les contredisent → renforce la conviction complotiste.

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10
Q

QUESTION 10
En quoi l’apophénie jouerait un rôle dans le développement des théories du complot? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien expliquer le concept d’apophénie.

A

Perception spontanée de rapport et de significations à partir de phénomènes sans aucune relation. Tendance à voir des rapports entre des objets ou des idées sans aucune relation. C’est lié à la créativité et cette propension à voir des liens où il n’y en a pas favorisait le développement des théroies du complot (car cest lié à la dopamine (cricuit du plaisir)) Transforme les coincidences en preuve de complot.

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11
Q

QUESTION SYNTHÈSE (à l’EXAMEN)
Au terme du cours d’histoire critique de la psychologie, comment percevez-vous son utilité pour mieux comprendre les enjeux psychologiques dans la société actuelle ?

A
  1. En comprenant que les diagnostics sont des constructions historiques et culturelles : les termes comme anxiété, TDAH, dépression n’ont pas toujours existé sous la même forme. Exemple concret : Au Moyen Âge, on parlait de « mélancolie » ou de possession. À l’époque moderne, on médicalise les comportements. Donc aujourd’hui, les troubles ne sont pas seulement biologiques, mais aussi influencés par la culture, les normes sociales et les rapports de pouvoir. Cela nous aide à : Ne pas essentialiser les troubles ET mieux contextualiser les souffrances psychiques (ex. : est-ce une dépression ou une réaction normale à la précarité ?)
  2. En reconnaissant les liens entre santé mentale et oppression sociale : Le cours sur la psychologie critique (Martin-Baró, éducation populaire) et celui sur la pauvreté et la santé mentale montrent que les inégalités sociales sont au cœur de nombreux troubles. Exemple concret : Un.e patient.e en situation de pauvreté chronique peut développer un stress chronique, de l’anxiété, voire des troubles anxiodépressifs, non pas à cause d’un déséquilibre chimique, mais parce qu’il.elle vit dans un contexte de contrôle faible, de précarité et de stigmatisation. Cela pousse à : Adopter une approche plus holistique et moins pathologisante ET Penser à des interventions communautaires ou politiques (et pas juste individuelles).
  3. En comprenant comment les outils psychologiques peuvent être biaisés : Les cours sur la psychométrie, Spearman, Binet, et l’histoire de l’eugénisme montrent que les tests psychologiques peuvent refléter des idéologies dominantes (ex. : racisme, classisme, validisme). Exemple concret : Le QI a été utilisé pour exclure les enfants des milieux populaires, justifier des politiques discriminatoires, ou valoriser certains types d’intelligence au détriment d’autres. Aujourd’hui, ça nous permet de : Être critique face aux outils qu’on utilise comme psychologues ET Ne pas réduire l’intelligence ou la personnalité à des scores bruts.
  4. En voyant comment la psychologie a été utilisée pour contrôler ou libérer : L’histoire de la psychologie montre qu’elle a servi à : Normaliser certains comportements (behaviorisme, psychiatrie asilaire ET à la fois Résister à l’oppression (psychologie de la libération, éducation populaire). Exemple concret : En tant que futur psychologue, je peux choisir de reproduire des normes (par exemple, pousser à l’adaptation à un système injuste) ou au contraire d’aider à résister (par exemple, promouvoir l’estime de soi dans des communautés marginalisées).
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12
Q

En quoi les connaissances et les réflexions développées dans ce cours peuvent-elles enrichir votre parcours personnel, professionnel et votre rôle de citoyen.ne ?

A

En tant que futur psychologue : Les réflexions du cours m’incitent à adopter une posture réflexive et éthique. J’ai compris que ma pratique ne sera jamais neutre, et que je dois continuellement me questionner sur les effets de mes interventions. Concrètement : Je vais m’assurer de contextualiser les symptômes dans la réalité de vie de mes patient.es (ex. : précarité, discrimination, trauma structurel), et éviter de tout ramener à des causes individuelles ou biologiques. Je serai aussi critique des outils utilisés, comme les tests psychométriques, et sensible aux biais culturels et sociaux qu’ils peuvent véhiculer. En tant que chercheur, Le cours m’a montré l’importance de choisir mes objets de recherche avec conscience, car toute recherche est située politiquement. J’ai aussi appris à valoriser les savoirs expérientiels et communautaires, pas seulement les données quantitatives.Concrètement : Je pourrais m’orienter vers des méthodologies critiques ou qualitatives (comme la théorisation ancrée ou la recherche participative), et collaborer avec les milieux communautaires pour produire un savoir utile et émancipateur. J’ai compris que faire de la recherche, ce n’est pas seulement produire des connaissances, mais avoir une responsabilité envers la société. En tant que citoyen, Le cours m’a permis de développer une conscience politique de la psychologie. J’ai compris que les discours psychologiques ont un impact social fort, et qu’ils peuvent soit renforcer des injustices, soit aider à les dénoncer.Concrètement : Je suis maintenant capable d’identifier des dérives idéologiques dans les débats publics (ex. : psychologisation de la pauvreté, pathologisation des personnes marginalisées) et de les contester de manière informée. J’ai aussi découvert l’éducation populaire, qui m’a inspiré l’idée de partager mes connaissances en psychologie de manière accessible, par exemple via des ateliers ou des capsules vulgarisées.

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13
Q

Quelles idées, outils ou perspectives tirés du cours pensez-vous pouvoir utiliser dans votre vie personnelle, dans votre future pratique professionnelle, ou comme citoyen.ne ?

A
  1. Dans ma vie personnelle
    Compréhension des biais cognitifs (raisonnement motivé, apophénie, effet Dunning-Kruger…) : Ces concepts m’aident à mieux comprendre mes propres réactions face à l’incertitude, à éviter de tomber dans des raisonnements simplistes ou dans la désinformation (surtout sur les réseaux sociaux).
    Éducation populaire : J’ai découvert l’importance de partager les savoirs de manière horizontale. Même dans mes discussions quotidiennes, je peux vulgariser des concepts psychologiques pour aider mes proches à mieux comprendre leurs émotions ou leur stress.
  2. Dans ma future pratique professionnelle de psychologue
    Approche critique et contextualisée de la souffrance psychique : Grâce aux réflexions sur la pauvreté, la stigmatisation et l’histoire des institutions psychiatriques, je saurai analyser les symptômes dans leur contexte social, plutôt que de tout ramener à un trouble individuel.
    Usage réfléchi des outils comme les tests psychométriques : Plutôt que de considérer un QI comme une vérité absolue, je peux remettre en question les outils standardisés et m’adapter à la réalité de chaque personne.
    Prise en compte de l’héritage historique de la psychologie ; Je retiens que la psychologie peut être utilisée pour opprimer ou libérer. Ce recul me permettra d’agir avec plus d’humilité et de vigilance dans ma posture professionnelle.
  3. Dans mon rôle de citoyen
    Pensée critique face aux discours psychologiques dans les médias : Je suis mieux outillé pour reconnaître quand la psychologie est utilisée pour justifier l’ordre établi (ex. : individualisation de la pauvreté, discours sur la « résilience » sans remise en question du système).
    Valorisation des approches communautaires : J’ai compris qu’il est possible d’agir localement, avec les gens, en dehors des structures classiques, pour répondre à des besoins psychologiques réels (ex. : groupes d’entraide, interventions communautaires, animation de discussions publiques).
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