Cours 13 - Les proches Flashcards

1
Q

Résume l’histoire du rôle des proches des personnes avec une problématique de santé mentale.

A

Le début du XXe siècle :
La famille perçue comme responsable des
désordres psychiatriques

Deuxième guerre mondiale:
- La famille réagit à la maladie
- Participation de la famille au rétablissement

Le XXIe siècle:
Partenariat entre la famille et le système de santé –> On considère la famille comme un pilier important

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2
Q

Quelle est la définition d’un proche-aidant et quelle est la fréquence?

A

Définition : Individu qui apporte un soutien à un ou à plusieurs membres de son entourage qui présentent une incapacité temporaire ou permanente de nature physique, psychologique, psychosociale ou autre, peu importe leur âge ou leur milieu de vie, avec qui elle partage un lien affectif, familial ou non.

Fréquence : Le soutien apporté est continu ou occasionnel, à court ou à long terme, et est offert à titre non professionnel, de manière libre, éclairée et révocable (on peut arrêter quand on veut), dans le but, notamment, de favoriser le rétablissement de la personne aidée, le maintien et l’amélioration de sa qualité de vie à domicile ou dans d’autres milieux de vie.

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3
Q

Quels sont les différents types de soutien?

A

Distal :
- Obligations juridiques/légales
- Transport
- Opérations bancaires

Proximal :
- Soutien activités sociales
- Soutien émotionnel, physique et psychologique
- Coordination aux soins et services

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4
Q

Quels sont les 4 axes au niveau de la loi de la reconnaissance des proches aidants?

A
  • Reconnaissance PPA
  • Connaissance des ressources et organismes communautaires offertes à la personne
  • Créer un partenariat au niveau des soins offerts à la personne
  • Créer un environnement et milieu de vie favorable au rétablissement de la personne ayant un problématique de santé mentale

–> Au centre de cette dyade, se trouve la PPA

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5
Q

Selon le plan d’action interministériel en santé mentale, quel est le rôle de la personne proche aidante?

A
  • Participation active des personnes utilisatrices de services et des proches à la planification et à l’organisation des services.
  • Outiller les familles et l’entourage des personnes présentant des troubles mentaux ainsi que les intervenants pour favoriser l’utilisation de pratiques permettant d’éviter le recours aux mesures exceptionnelles
    –> Permet de développer un milieu de vie favorable à la personne avec une problématique de santé mentale
  • Politique nationale pour les personnes proches aidantes (PPA)
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6
Q

Comment est l’implication des proches?

A

Rôle central dans le rétablissement des personnes présentant un trouble mental et le maintien de celles-ci dans la communauté

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7
Q

Qu’est-ce qui pourrait arriver lorsque la PPA n’a pas les outils qu’il faut et se sent impuissante?

A
  • Elle pourrait avoir recours aux services policiers
  • Elle pourrait utiliser des recours légaux
  • La personne avec une problématique de santé mentale pourrait se faire priver de droits ou libertés temporairement.
  • La relation entre la PPA et la personne avec une problématique de santé mentale pourrait se détériorer
  • On veut amener la personne à être fonctionnelle, on ne veut pas qu’elle soit exclue de la société
    –> Cependant, lorsque la PPA n’a pas les outils qu’il faut et se sent impuissante, cela peut amener cette suite d’événements
  • L’accès aux services actuels est bonne et lorsqu’on est pris en charge, on a un bon service.
    –> Cependant, on ne peut pas obliger une personne à recevoir des soins présentement sauf si elle se met en danger et son entourage en danger. Cet aspect est remis en question puisqu’on peut facilement passer à côté d’un danger immédiat camouflé par la maladie
    –> Un proche peut savoir que c’est mieux pour la personne et l’obliger à suivre des soins en ayant recours à la police. Cela lui amène de la culpabilité lorsque la relation se détériore en raison de cela.
  • Il y a des choses que l’on peut mettre en place au niveau de la reconnaissances des proches aidants pour éviter dans la mesure du possible ce type de contraintes
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8
Q

Qu’est-ce que la MSSS a mis en place pour éviter le recours à de contraintes importantes de la part des PPA?

A
  1. Créer des conditions favorables au mieux-être des jeunes touchés par les troubles mentaux, notamment les jeunes proches aidants, avec une approche par et pour les jeunes :
    • Sensibiliser et informer les jeunes sur la santé mentale, les troubles mentaux, les facteurs de protection, la stigmatisation, les ressources et les services qui leur sont destinés 
      * Soutenir adéquatement les jeunes proches aidants de personnes présentant des troubles mentaux
  • Les jeunes assumaient souvent un rôle de proche aidant sans s’identifier comme une PPA = n’allaient pas chercher les ressources pour bien suivre ce rôle
    –> On peut leur apprendre de référer de bons organismes ou ressources sans nécessairement les former comme proches aidants
  1. Approche de partenariat entre l’intervenant, la personne et ses proches :
    * Permettre une flexibilité et une fluidité
    * Vision intégrée des services
    * Une approche de proximité doit être favorisée afin d’offrir des services, de maintenir le plus longtemps possible les personnes dans leurs milieux de vie

–> Sinon, les professionnels et les proches auront des visions différentes = environnement pas nécessairement favorable pour la personne avec des interventions et des services non cohérents.

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9
Q

Qu’est-ce que le modèle écosystémique?

A
  • On considère l’influence des différents systèmes qui gravitent autour de l’individu
    –> L’individu se trouve au centre
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10
Q

Qu’est-ce que les processus proximaux?

A
  • Ensemble des activités dans lesquelles il y a aura de l’interaction entre l’individu et le proche aidant
    –> On veut des interactions le plus favorables possibles au rétablissement de la personne
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11
Q

Comment la société, les normes et la culture influence le modèle écosystémique?

A
  • Les sociétés, normes et cultures ont un impact sur notre façon de voir/comprendre le rôle des PPA

Auparavant, le rôle de proche aidant n’existait pas
- Les problèmes de santé mentale et la notion de proche aidant étaient intrinsèques avant –> c’était intégré que les parents restaient à la maison s’occuper de leur parent
- Aujourd’hui, on doit reconnaitre ministèrement les proches aidants pour qu’ils aient les ressources nécessaires

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12
Q

Quels sont les différents aspects de temps?

A

Micro = activités non récurrentes (juste comme cela)
Méso = récurrent dans le temps
Macro = période historique ou trajectoire développementale dans laquelle la personne évolue

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13
Q

Qu’est-ce que la zone proximale de développement?

A

Le proche met en place un espace où la personne pourra se développer vers son plein potentiel
- Va l’accompagner, le renforcer au niveau des marqueurs sociaux importants pour s’assurer que la personne vive des réussites
–> On parle d’accompagnement protecteur (pas de famille dysfonctionnelle)

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14
Q

Comment le modèle écosystémique peut jouer un rôle dans la relation du PPA avec la personne qu’elle aide (traitement)?

A
  • Inclusion des systèmes dans le traitement
  • Partenaire de soins
  • Prise en compte de l’influence bidirectionnelle entre les différents systèmes
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15
Q

Comment a été la perception des proches des personnes présentant une problématique de TCA durant le contexte sanitaire?

A

Les organismes communautaires ont vu une augmentation des demandes des proches aidants d’aide de toute sorte (diminuer leur stress émotionnel)

  • Adaptation à une nouvelle réalité
  • Bouleversement de la routine occupationnelle
  • Agent stresseur
  • Diminution du soutien social
  • Augmentation de l’isolement social
  • Diminution accès aux ressources

Les proches devaient gérer seul les manifestations de la problématique de santé mentale de la personne
–> On incombe des tâches aux proches aidants qui se faisaient par les professionnels auparavant (comme peser la personne ou se charger de sa renutrition)

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16
Q

Comment est le fardeau psychologie lié au rôle d’aidant (TCA)?

A
  • Terme général pour décrire les conséquences physiques, émotionnelles et financières

Difficultés liées à la nature imprévisible et à la chronicité associées des TCA
–> Cela peut gérer des conflits :
- Parents pas d’accord des soins à donner
- L’ensemble des discussions tournent autour de la gestion des manifestations de la problématique de santé mentale
- Réagit de façon inadéquate

Le niveau du fardeau varie en fonction du temps passé avec l’individu et la sévérité des symptômes
–> Fardeau = conséquences physiques, émotionnelles et financières
–> Différence entre une personne qui s’occupe du transport d’une personne VS un proche qui s’occupe des soins primaires de la personne

Équilibrer le nouveau rôle d’aidants avec les anciens rôles préexistants
–> Si on en prend plus que ce qu’on est capable, on peut se créer une détresse psychologique à nous-mêmes –> doit demander de l’aide
- Doit avoir une bonne santé psychique et psychologiques pour aider l’autre

17
Q

Comment le fardeau psychologique lié au rôle d’aidant peut influer l’évolution et le pronostic du trouble?

A

Plus le fardeau est important, plus il y a d’anxiété, plus il y a de détresse = met en place des stratégies dysfonctionnelles

18
Q

Quelles sont les répercussions du trouble sur les proches?

A
  • Culpabilité
  • Isolement
    –> rôle de proche prend énormément de place
  • Conflits familiaux/conjugaux
    –> Tout est orienté sur les soins à donner lorsque c’est le conjoint
    –> Divergence au niveau du point de vue sur ce qui est le mieux comme soin à donner
  • Fausses croyances
    –> À propos de l’émergence du trouble
    –> Divergence entre le situation que s’imagine le proche que la situation réelle
  • Détresse psychologique/émotionnelle
  • Attitudes et comportements inadéquats en réaction au trouble
  • Anxiété
  • Charge cognitive
19
Q

Comment les proches peuvent-ils avoir un rôle à jouer dans les facteurs de maintien des ACAD?

A

Le proche peut s’engager dans un cercle vicieux entre sa détresse psychologique, des émotions exprimées et le maintien des ACAD.

  • Niveau élevé d’épuisement pouvant être associé à l’anxiété et la dépression
  • Indice d’émotions exprimés : niveau d’expressions des critiques et du surinvestissement émotionnel entre l’individu et le proche
  • Un niveau élevé d’émotions exprimés est associé à une plus grande sévérité des symptômes.
20
Q

Quel est l’indice des émotions exprimées?

A
  • Critiques
  • Hostilité
  • Excès émotionnel
    –> Ces trois derniers engendrent un moins bon pronostic par rapport à la personne et une grande sévérité par rapport aux symptômes
  • Chaleur (attitude bienveillante)
  • Remarques positives (encouragement)
21
Q

Qu’est-ce que le surinvestissement émotionnel?

A
  • Réactions émotionnelles exagérées d’un proche, un comportement d’abnégation, surprotecteur ou trop dévoué et des démonstrations émotionnelles élevées ou dramatiques lors de l’évaluation.
  • Composante la plus susceptible de varier d’une culture à l’autre. Pertinence de considérer le contexte de l’origine culturelle et ethnique de la famille.
    –> Dans certaines cultures, c’est bien vu d’être surinvesti dans le soutien offert à la personne.
    –> Alors qu’ici, il y a une limite à ne pas franchir pour ne pas nuire à l’autonomie de la personne.
  • Réponse face au stress vécu en lien avec le rôle de proche. Un investissement élevé dans la relation proche-individu peut nécessiter un accompagnement dans l’établissement de limites appropriées et sur les stratégies permettant de prendre soin de soi.
22
Q

Quels éléments sont à considérer lorsqu’on choisit un proche aidant?

A
  • Disponibilité physique/psychologique
  • Motivation (intérêt à s’impliquer)
  • Trouble de santé mentale (peut exacerber le trouble)
  • Âge de l’individu (pour adapter le niveau de soutien)
  • Soutien proximal ou distal

–> Des gens ont de la résistance à inclure un proche parfois

23
Q

Quels sont les besoin des proches en ce qui concerne surtout les ACAD?

A
  • Éducation
  • Soutien
  • Gestion des comportements problématiques
24
Q

Explique le besoin d’éducation des proches.

A
  • Acquisition de connaissances
  • Manifestations cliniques
  • Étiologie du trouble
  • Facteurs de risque et maintien
  • Possibilités et formes de traitements
  • Niveau d’implication
25
Q

Explique le besoin de soutien des proches.

A
  • Échanger avec des individus partageant un vécu similaire
  • Espace sécuritaire pour verbaliser le vécu émotionnel
  • Briser l’isolement
  • Normalisation

–> Espace pour ventiler et partager avec des personnes vivant la même situation

26
Q

Explique le besoin des proches pour la gestion des comportements problématiques.

A
  • Développer des habiletés relationnelles
  • Communication saine
  • Ajuster les réactions et les comportements
  • Adopter de stratégies adéquates qui n’exacerbent pas le trouble

–> Exemple de moins bonne gestion : Un parent qui aide son enfants avec des problématiques alimentaires ne va plus sortir et modifie toutes les habitudes alimentaires de la famille pour réduire l’anxiété de la personne, mais finit par exacerber le trouble et n’aide pas au rétablissement

27
Q

Quelles sont les attitudes et réactions possibles face au trouble?

A

Méduse :
- Haut niveau d’expression émotionnelle et bas niveau d’investissement :
* Haut niveau de culpabilité
* Perfectionnisme dans le rôle d’aidant
* Se laisser envahir par ses émotions (pleure devant une personne qui a une attaque de panique)

Autruche :
- Bas niveau d’expression émotionnelle et bas niveau d’investissement :
* Évitement
* Interdire d’aborder la problématique
* Déni (de la problématique, position de retrait)
* Faible engagement dans le processus thérapeutique

Kangourou :
- Haut niveau d’expression émotionnelle et haut niveau d’investissement :
* Surprotection de l’autre
* Aider en faisant «à la place de» (pas de place à l’autonomie)
* Sentiment de responsabilité et sympathie

Rhinocéros :
- Bas niveau d’expression émotionnelle et haut niveau d’investissement :
* Confronter/contrôler et argumenter
* Tenter de « faire comprendre »
* Mesures coercitives

St Bernard :
- Constance
- Chaleur
- Calme

Dauphin :
- Favoriser l’autonomie
- Être une figure sécurisante
- S’adapter aux situations
–> Fournit un espace où il peut essayer et qu’on reste derrière.

–> Il est toujours possible de varier entre les réactions et attitudes selon les journées

28
Q

Quels sont les rôles des proches?

A
  • Adoption d’une attitude bienveillante
  • Favoriser une communication saine (en mettant ses limites)
  • Agir en tant que partenaire de soins
  • Être à l’écoute du vécu émotionnel
  • Respecter le rythme d’évolution
  • Soutenir l’expression des émotions
  • Reconnaitre nos limites personnelles
  • Fournir un environnement propice aux changements
29
Q

Comment les proches peuvent-ils influencer sur le pronostic?

A
  • Épuisement psychologique du proche est associé à un indice d’expression émotionnelle élevé. Un indice d’expression émotionnelle élevé est associé à un plus grand taux d’abandon de traitement.
  • À l’inverse, une chaleur parentale élevé et du soutien de la part du proche sont associés à un meilleur pronostic.
  • L’augmentation de la détresse de l’aidant contribue à l’adoption de stratégies inefficaces pour soutenir l’individu.
  • Pré-post test pour la détresse du proche suite à la Multi-Family-Therapy : Amélioration de la détresse de l’aidant pour 3 sous-échelles de l’EDSIS : Culpabilité, comportements inadéquats et nutrition.
  • Un niveau élevé de culpabilité maternelle pré-test est associé positivement à la réduction des symptômes
  • Important de prendre en considération la culture, l’ethnie et le background des individus dans l’évaluation du surinvestissement émotionnel.
  • Les messages critiques du proche à l’égard de l’alimentation de l’individu sont associés au maintien d‘une image du corps négative.
30
Q

Comment peut-on prendre soin de sa propre santé mentale?

A
  • Reconnaitre les signaux de stress : Prévenir l’épuisement
  • Prioriser certaines tâches (ne peux tout faire)
  • Psychoéducation : Se détacher de la culpabilité
  • Identifier les résistances à demander de l’aide
  • S’arrêter : Mise en place des outils (pour prendre soin de leur propre santé mentale et physique)
  • Sensibiliser l’individu