Cours 8 - Bilinguisme et troubles du langage Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’aphasie?

A
  • L’aphasie est la conséquence d’une lésion cérébrale chez le sujet adulte (chez qui le langage a atteint son stade « final »)
    o Mais ce ne sont pas toutes les lésions cérébrales qui vont mener à des aphasies! Va beaucoup dépendre de l’endroit de la lésion et de la profondeur de la lésion (p.ex., dans certains cas, si une certaine région est tellement atteinte qu’elle ne fonctionne plus du tout et ne peut plus communiquer avec d’autres régions qui elles comptent sur la dite région pour effectuer la fonction, ne pourra plus effectuer sa fonction non plus)
    o On parle généralement d’aphasies chez les adultes car à cause de la neurplasticité des enfants, en général on peut voir une adaptation du cerveau suite à une lésion puisque le langage n’est pas encore à un stade final
    o À part des très rares exceptions, on ne considère pas les aphasies comme des maladies neurodégénératives (elles n’empirent pas au cours du temps et n’affecte pas d’autres fonctions cognitives)
  • Il s’agit d’un trouble acquis, pas développemental
  • La lésion peut être causée par un AVC (accident interne) ou un accident (externe)
  • La grande majorité des aphasies (90%) comportent des lésions à l’hémisphère gauche du cerveau (car chez la majorité des personnes, le langage est latéralisé à gauche. L’hémisphère droit a également un rôle mais moindre)
  • Les régions corticales ou sous-corticale peuvent être touchées (langage est plus pris en charge par cortical et sous-cortical se charge souvent des fonctions cognitives et émotives) (AVC vont souvent venir affecter sous-cortical)
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2
Q

Quels sont les différents types d’AVC?

A
  • AVC peut être :
    o Ischémique : obstruction d’une artère par la formation d’un caillot de sang
    o Hémorragique : causée par la rupture d’un vaisseau
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3
Q

Quelles sont les phases de l’aphasie?

A
  1. Phase aigue
    - À partir de l’accident jusqu’à 6 semaines
    - Symptômes très variables (et souvent se ressembler entre eux malgré les régions affectées)
    - Variabilité des symptômes rend le diagnostic difficile
    - Rend la prise en charge difficile
    - Possibilité de régression spontanée des symptômes
  2. Phase post-aigue
    - Environ à partir de la semaine 6 post-accident et jusqu’à 1 an
    - Diagnostic plus fiables
    - Prise en charge adaptée
    - Phase dans laquelle le plus de progrès sont réalisés par les patients (surtout des progrès en lien avec la prise en charge)
    - Après cette phase, c’est souvent à ce moment que souvent font assez de progrès pour qu’on ne puisse quasiment plus se rendre compte qu’elle a une aphasie (mais on ne va jamais dire que quelqu’un guérit d’une aphasie, peut s’améliorer mais va toujours garder des défis, p.ex., communication va demander beaucoup plus d’efforts pour avoir un niveau quasi-normal)
  3. Phase chronique
    - À partir d’un an post-accident
    - Progrès encore possibles
    - Progrès plus lents et moindre que dans la phase post-aigue
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4
Q

Quels mécanismes font en sorte que l’aphasie peut causer tant de dommages?

A

o Entraîne un arrêt du transport d’oxygène par le sang à une ou plusieurs parties du cerveau
o Il existe différents types cliniques d’aphasie
 Selon le siège et l’ampleur de la lésion
 Multiples syndromes; symptômes variés

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5
Q

Quels sont les principaux types d’aphasie?

A
  • Aphasies non-fluentes :
    o L’aphasie de Broca
    o L’aphasie transcorticale motrice (adynamie de la parole)
    o Transcorticale mixte
    o L’aphasie globale
     Vont avoir beaucoup de pauses dans le discours, d’hésitation, débit lent (mais aucun rapport avec la compréhension)
  • Aphasies fluentes :
    o L’aphasie de Wernicke
    o L’aphasie anomique
    o Conduction
    o Transcorticale-sensorielle
     Ont tous des discours qui sonnent fluides (pas beaucoup de pauses, d’hésitation, bon débit, fluide)
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6
Q

Quelles sont les principales caractéristiques des aphasies?

A
  • Anomique :
    o Fluence : oui
    o Compréhension : oui
    o Répétition : oui
  • Conduction :
    o Fluence : oui
    o Compréhension : oui
    o Répétition : non
  • Transcorticale sensorielle :
    o Fluence : oui
    o Compréhension : non
    o Répétition : oui
  • Wernicke :
    o Fluence : oui
    o Compréhension : non
    o Répétition : non
  • Transcorticale motrice :
    o Fluence : non
    o Compréhension : oui
    o Répétition : oui
  • Broca :
    o Fluence : non
    o Compréhension : oui
    o Répétition : non
  • Transcorticale mixte :
    o Fluence : non
    o Compréhension : non
    o Répétition : oui
  • Globale :
    o Fluence : non
    o Compréhension : non
    o Répétition : non
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7
Q

Quels sont les symptômes possibles des aphasies?

A
  • Symptomatologie variée (ces symptômes se retrouve dans plusieurs aphasies)
    o Expression
     Non fluence vs. logorrhée (personne a un discours fluent mais le discours ne se tient)
     Dysarthrie (pathologie en soi, en lien avec la motricité et souvent touché en aphasie car plusieurs régions du langage sont également responsable de la motricité)
     Dysprosodie (problèmes avec la prosodie)
     Stéréotypie (stéréotype = élément le plus typique d’une catégorie, donc une personne ne réussira pas à appeler une autruche une autruche elle va plutôt l’appeler un pigeon, qui correspond au stéréotype)
     Manque de mot
     Transformations phonétiques : Coquelicot = Cotlicot; Mercredi = Mertedi; Jeudi = Teudi; Samedi = Tamedi (en lien avec comment elle est capable de bouger ses articulateurs en général)
     Paraphasie phonémiques : Allumette = Palumelle; Cigarette = Ciguerapett (ajout de syllabes ou transformation de phonème)
     Paraphasies verbales sémantiques : Table/Banc, Pied/Main
     Néologisme : CATABINOUG BIRBRUC (nouveau mot qui ne veut rien dire)
     Agraphie (écriture et parole ne sont pas desservies par les mêmes régions cérébrales, donc personnes avec aphasie peuvent quand même être capables d’écrire)
  • Les différents types d’aphasie sont caractérisés par différents symptômes
  • Dépendant du site (locus) de la lésion
  • Dépendant de l’ampleur de la lésion (grande ou petite)
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8
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie anomique?

A

 Pas précise (différentes régions du cerveau peuvent donner lieu à une aphasie anomique car c’est surtout un problème par rapport au lexique et plusieurs régions du cerveau qui s’occupe du cerveau, p.ex. aire motrice stocke plus des verbes d’action)
o Éléments non-touchés :
 Débit, prosodie, articulation
o Symptômes :
 Manque du mot
 Périphrases (s’exprimer avec une phrase au lieu d’un mot car on n’est pas capable de le trouver)
 Imprécisions
 Phrases inachevées
o Exemple :
 Examinateur : Et les élèves parlent quelle langue?
 Patient : Français
 Examinateur : Ils parlent français alors que ce sont des élèves espagnols?
 Patient : Oui, que des élèves… que des /espagnan/… que des Espagne… que des Espagne. En Espagne… enfin des /espagnan/ des espagnols.

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9
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie de conduction?

A

o Localisation :
 Faisceau arqué (faisceau de fibres qui relient l’aire de Wernicke à l’aire de Broca et permet le partage d’infos, particulièrement de Wernicke à Broca)
 Difficulté de répétition car pour répéter on a besoin de d’abord comprendre le mot et ensuite envoyer info à aire de production, et si ce chemin est bloqué on ne peut plus répéter
o Éléments non-touchés :
 Fluence du discours
 Compréhension modérément affectées
o Symptômes :
 Paraphrases phonémiques (ajouts de sons)
 Manque du mot
 Incapacité de répéter (principal symptôme)

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie transcorticale sensorielle?

A

o Localisation :
 Déconnexion des aires corticales associatives du centre auditivo-verbal (qui sont deux régions collées qui ne peuvent plus communiquer, permettent de percevoir infos auditives et les comprendre)
o Symptômes d’expression :
 Langage poétique, paraphrasie sémantique (très difficile de comprendre ce que la personne veut dire, même si produise des vrais mots, très difficile de le comprendre car n’ont pas nécessairement de lien)
 Persévération des idées (n’arrive pas à changer de sujet ou de phrase)
 Expressions figées (usage exagéré, rend le discours incompréhensible)
 Manque du mot
o Symptômes de compréhension :
 Difficulté avec les mots isolés
 Difficulté avec les phrases complexes (phrases qui dérogent de l’ordre canonique de la langue)
 Mais phrases simples sont généralement conservées

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11
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie de Wernicke?

A

o Décrite en 1874 par Carl Wernicke
o Symptômes d’expression :
 Paraphrases phonémiques et sémantiques (transformations de sons et de sens)
 Néologismes
 Phrases non cohérentes (car ce qui est surtout touché sont les mots de contenu, donc les noms, verbes, etc.)
o Symptômes de compréhension :
 Difficulté de la compréhension
 Confusion phonémique et sémantique
 Traditionnellement, on considérait qu’affectait seulement la compréhension vu que fluide mais production est affectée aussi puisque discours n’a aucun sens
o Exemple de néologisme/jargons :
 Elle est très… très soumel elle est… elle a une tetil euh bleue une intild ordanaire
o Localisation :
 Aire de Wernicke, BA22

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12
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie transcorticale motrice?

A

o Symptômes d’expression :
 Pas de spontanéité du discours (on va devoir les faire parler, ne le font pas eux-mêmes)
 Persévérations (passer au même sujet ou phrase)
 Peu de paraphrases (même s’ils ont de la difficulté avec le lexique, s’ils ne savent pas le mot ils ne vont que rien dire)
 Phrases courtes ou mot seul
o Symptômes de compréhension :
 Assez bonne compréhension
 Possibilité de difficulté avec structures complexes
o Lésion :
 Déconnexion des aires corticales associatives du centre verbo-moteur

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13
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie de Broca?

A

o Décrite par Paul Broca en 1862
o Symptômes d’expression :
 Manque du mot
 Difficulté avec la syntaxe, agrammatisme
 Paraphrases phonémiques
 Persévérations, stéréotypie
o Symptômes de compréhension :
 Difficulté avec les structures syntaxiques complexes
 Bonne pour les phrases simples
o Exemple d’agrammatisme :
 SEPT ANS…MALADE…OPERATION…QUATRE ANS…COUCHE…PARALYSE…QUATRE ANS…PARALYSE…COMPLETEMENT…PARLER…PLUS. JAMAIS
o On pense donc qu’elle affecte la syntaxe
o Généralement, les gens sont conscients de leurs déficits avec Broca, ce qui est un couteau à double tranchant mais va aider avec la prise en charge
o Localisation :
 Aire de Broca, BA44, BA45

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14
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie transcorticale mixte?

A

o Symptômes d’expression :
 Capacité de répétition
o Symptômes de compréhension :
 Très touchée
 Difficulté avec les mots
o Ressemble à une combinaison des aphasies de Broca et Wernicke

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15
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aphasie globale?

A

o Symptômes d’expression :
 Atteinte de la répétition
 Peu de volonté de communiquer
o Symptômes de compréhension :
 Très touchée

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16
Q

Quelles sont les théories des décificits?

A
  • L’aphasie peut se manifester chez un locuteur de n’importe quelle langue
  • Chaque langue possède ses particularités (certaines langues ont des cultures où il faut cacher le plus possible la pathologie)
  • Des éléments spécifiques sont affectés
  • Les théories essayent de trouver ce qui est commun à ces éléments
  • Exemple : discrimination (MT86)
    o On peut soit leur demander de nommer l’objet pointer, pointer l’objet qu’on nomme… On veut voir ici si les personnes ont de la difficulté avec certains phonèmes/paires minimales
    o On voit ici un exemple de stimulus pour le français
    o Français : « tarte » / carte, « main » et « pain »
    o Basque : « tarta » / « karta », « eskua » et « ogia »
  • Test culturellement et linguistiquement adaptés (Bilingual Aphasia Test, M. Paradis) (lignes directrices pour des tests bilingues car impossible faire un test répondant à n’importe quelle combinaison de langue possible. P.ex., en bilinguisme, on veut tester le code switching)
  • Pour un meilleur diagnostic en tenant compte des contraintes linguistiques dans les deux angues parlées du bilingue :
    o Ex : omission des pronoms sujets en français vs en italien, etc.
  • On veut aussi connaitre âge d’acquisition, fluence, caractéristiques des connaissances dans les langues (p.ex. si présence d’accent)
17
Q

Quel est le “Boston Diagnostic Aphasia Examination”?

A
  • Le BDAE (version originale : Goodglass & Kaplan, 1972)
    o Batterie de tests portant sur le langage mais aussi d’autres compétences parfois touchées en aphasie (vision, motricité, mémoire, etc.)
    o Outil diagnostic permettant de diagnostiquer l’aphasie et le type clinique d’aphasie
    o Outil adapté à différentes langues
    o Outil monolingue
18
Q

Qu’est-ce que le Bilingual Aphasia Test?

A
  • Le test d’aphasie chez les bilingues (Bilingual Aphasia Test, BAT, Paradis & Libben, 1987)
  • Test adapté pour tenir compte des deux langues parlées par le patient bilingue
  • Tient compte des caractéristiques socioculturelles
  • Différent que d’utiliser deux versions du BDAE malgré que tous les aspects du « parler bilingue » ne sont pas pris en compte
  • Des suggestions sont données pour adapter le test à d’autres langues ou dialectes
19
Q

Quelles sont les caractéristiques de la latéralisation du langage?

A
  1. Latéralisation
    - 98% des droitiers, 60% des gauches : langage à gauche
    - 40% des gauchers : soit à droite, soit dans les deux hémisphères
    - Origine des connaissances sur la latéralisation :
    o Lésions (à gauche aphasies, à droite non)
    o Expérimentation (e.g. écoute dichotique)
    o Anesthésie de l’hémisphère gauche = problèmes de langage
    o Anesthésie de l’hémisphère droit = pas de problèmes directs de langage
20
Q

Quelles sont les caractéristiques propres des aphasies chez des bilingues?

A
  • La latéralisation n’est pas aussi marquée chez les bilingues
  • Les fonctions langagière sont réparties entre les deux hémisphères
  • Préservation de certaines fonctions langagières possibles en lien avec le site de la lésion
  • On observe :
    o Une meilleure récupération dans :
     La L1 chez le bilingue, pour des lésions postérieures
     La L2 pour des lésions frontales SELON l’âge d’acquisition
    o Si les aires sont partagées lors du bilinguisme, cela perturbera L1 et L2 (Obler et al : Paradie et al.  aphasies parallèles) Green, 2005
    o Les résultats ne sont pas si clairs
  • 60 à 70% des récupérations parallèles
  • Loi de Ribot : 1ère langue acquise, la mieux conservée
  • Loi de Pitres : langue la + utilisée, la mieux conservée
  • Mémoire déclarative (impact sur le lexique)/procédurale (impact sur les règles syntaxiques) : selon le système d’apprentissage
  • Les différentielles, sélectives, antagonistes, successives… sont expliquées par des facteurs variés d’âge d’acquisition, d’usage, inhibition…
  • Les patrons d’atteinte peuvent être très variés
  • Les patrons de récupération le sont également
  • On distingue 6 modes de récupération
21
Q

Quels sont les 6 modes de récupération bilingue en aphasie?

A
  • La récupération chez les patients aphasiques bilingues peut être :
    o Parallèle
    o Successive
    o Antagoniste
    o Différentielle
    o Sélective
    o Mixte
22
Q

Qu’est-ce que la récupération parallèle?

A

o Récupération similaire en termes de compétences et de temporalité dans les deux langues
o 60 à 70% des récupérations (Green, 2005)
o 60% (Paradis, 2001)
o Réfèrent principalement à la récupération spontanée
o Prise en charge souvent non spécifiée

23
Q

Qu’est-ce que la récupération successive?

A

o Une première langue présente un certain niveau de récupération (soit L1, soit L2)
o Atteint un stade pallier considérer comme étant la récupération maximale
o Suite à cela, la récupération de l’autre langue (soit L1, soit L2) débute

24
Q

Qu’est-ce que la récupération antagoniste?

A

o Une première langue présente une récupération (soit L1, soit L2)
o Elle est ensuite remplacée par la récupération de l’autre langue
o Le bénéfice obtenu lors de la récupération première n’est pas conservé
o Possibilité d’alternance avec une périodicité de 24 heures à quelques mois

25
Q

Qu’est-ce que la récupération différentielle?

A

o Récupération des deux langues différentes
o La récupération est meilleure dans une des deux langues
o Plusieurs facteurs peuvent être en cause pour expliquer pourquoi la récupération est meilleure (surtout quelle région était lésée)
o Non spécifique à la L1

26
Q

Qu’est-ce que la récupération sélective?

A

o Une seule des langues présente une récupération
o L’autre langue est perdue

27
Q

Qu’est-ce que la récupération mixte?

A

o Récupération dans les deux langues mais à différents niveaux et touchant différents aspects langagiers (lexique, syntaxe, etc.)
o Mélange des deux langues systématique et avec peu de contrôle
o On va voir beaucoup de code mixing ici, vont essayer d’aller chercher les bénéfices dans les deux langues (p.ex. meilleur lexique dans un et syntaxe dans l’autre)

28
Q

Quelles sont les implications des caractéristiques propres au bilinguisme pour la prise en charge?

A
  • Prise en charge :
    o Importance d’une prise en charge bilingue
    o Dans certains cas, il est difficile d’avoir accès à une prise en charge dans l’une des deux langues du patient
    o Manque d’orthophoniste qui parle la langue
    o Manque d’exercice ciblant les particularités de la langue
    o Le bénéfice de la prise en charge d’une langue n’est pas nécessairement transféré à l’autre langue
29
Q

Quel est le rôle du code switching en aphasie bilingue?

A
  • Code-switching = alternance de code
  • 18% des patients montrent des difficultés de contrôle des langues
  • Cependant, le « code-switching » peut aussi être vu comme stratégie compensatoire
30
Q

Qu’est-ce que la dysphasie?

A
  • La dysphasie : aphasie chez l’enfant, n’est pas la perte/absence de capacité mais plutôt incapacité à développer les différentes sphères liées au langage
  • Trouble lié à la communication verbale
  • La production peut être affectée
  • La compréhension peut être affectée
  • Les deux peuvent être affectées
  • Il s’agit d’un trouble développemental du langage
  • Il a des répercussions sur l’apprentissage du langage
31
Q

Comment sont affectés les différents stades de développement des enfants par la dysphasie?

A
  • Trouble développement d’origine neurologique :
    o Pendant les 12 premiers mois :
     Enfant silencieux
     Pas de geste de pointage
    o À 18 mois :
     Absence des premiers mots
    o À 24 mois :
     Absence de constructions syntaxiques
    o À 36 mois :
     Langage inintelligible et hors contexte
32
Q

Quelles sont les caractéristiques de la dysphasie? Comment est-elle définie par le DSM-V?

A
  • Caractéristiques :
    o Production verbale indistincte
    o Discours peu structuré
    o Manque de vocabulaire
    o Absence de questions
    o Incapable d’exprimer des demandes spécifiques
    o Difficulté à comprendre le sens profond, les concepts abstraits ou la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas
  • Selon le DMS-V : Developmental Language Disorder
  • (Forme, fonction et utilisation de signes conventionnels)
    o Difficultés persistantes dans toutes les modalités (vocabulaire, complexité syntaxique et discursive réduits; compréhension entravée)
    o Performances inférieures au niveau attendu pour l’âge (1.5 ÉT en dessous de la moyenne)
    o Manifestation précoce des troubles
    o Pas attribuable à une autre cause
33
Q

Quels sont les symptômes et les conséquences de la dysphasie?

A
  • Symptômes :
    o Retard de langage
    o Difficulté à communiquer donc à interagir avec les autres
  • Conséquences :
    o Isolement
    o Baisse de l’estime de soi
34
Q

Quels sont des exemples de la dysphasie dans la production et la compréhension?

A

o Dans la production :
 Discours avec hésitations
 Utilisation de mots généraux (chose, truc, …)
 Paraphasie phonémique
 Absence de déterminants
 Phrases courtes
 Difficulté d’expressions de demandes
 Difficulté à raconter des faits vécus, relater des événements
o Dans la compréhension :
 Compréhension du message au sens littéral : ex : tombé dans les pommes, similaire à l’autisme : « peux-tu me passer le sel? »
 Difficulté avec les métaphores, les expressions, les tournures de phrase
 Difficulté avec les sarcasme
 Difficulté avec le sarcasme
 Difficulté avec certains types de questions
 Notion de contraire : petit-grand
 Difficulté à comprendre une double tâche

35
Q

Quels sont les impacts du bilinguisme sur la dysphasie?

A
  • Difficultés du diagnostic
  • Absence de tests spécifiques
  • Souvent aspect écrit non testé car inconnu de l’enfant
  • Non disponibilité de personnes bilingues qualifiés pour effectuer les tests existants
  • Le bilinguisme chez l’enfant ne cause pas la dysphasie ou autres troubles développementaux du langage
  • Le bilinguisme chez un enfant dysphasique ne cause pas davantage de problèmes de langage dans le cas d’un enfant dysphasique monolingue
  • Le bilinguisme chez un enfant dysphasique peut apporter de nombreux bénéfices au niveau social, en lien avec l’estime de soi et en lien avec l’appartenance culturelle
  • Si une prise en charge bilingue n’est pas possible, une prise en charge axée sur la langue la plus forte (dominante) de l’enfant est préconisée
  • La recherche semble montrer que les bénéfices acquis dans la langue dominante sont transférables à la langue non dominante chez l’enfant
  • La dominance peut dépendre du sujet ou de la situation