IV. Fièvre, AAA Et Douleur Flashcards

1
Q

L’altération de l’état général (AEG) est caractérisée par quels 3 phénomènes ?

A
  • Asthénie
  • Amaigrissement
  • Anorexie
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Asthénie - définition

A

Vient du grec a-sthenos: a est un préfixe privatif et sthenos signifie force. C’est le terme médical pour parler de la fatigue :

  • fatigue inexpliquée par un effort, ou non proportionnelle à un effort, et sans récupération satisfaisante par le repos
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Asthénie - caractéristiques diagnostic

A

L’asthénie se caractérise par une sensibilité élevée (Se) et une spécificité très faible (Sp).

En effet, la fatigue se retrouve souvent dans le diagnostic de la maladie (Se haute) et donc dans de nombreuses maladies différentes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Asthénie - fréquence

A

Concerne environ 1 consultation sur 10

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Asthénie - fatigabilité

A

Elle n’est pas à confondre avec la fatigue, qui est plutôt le seuil d’apparition de la fatigue.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Asthénie - interrogatoire

A

Lors de l’interrogatoire d’un patient sujet à une asthénie, il est important de faire préciser au patient ces éléments, qui peuvent être très utiles pour en trouver la cause:

  • le mode évolutif et l’historique de la maladie (c’est-à-dire ses circonstances d’apparition)
  • le mode de vie: les patients ayant une vie très agitée ou très mouvementée peuvent developper des troubles du sommeil - il est également possible que la prise de certains toxiques (drogues) ait le même effet.
  • l’impact du repos et des vacances: entraînent-ils une amélioration ?
  • les troubles du sommeil
  • la force musculaire: certaines maladies neurologiques comme la myasthenie ou les myopathies entraînent une faiblesse musculaire qui peut être difficile à discerner d’une asthénie
  • les signes associées: (signes d’appel vers une atteinte organique ou signes imprécis qui évoquent une origine psychologique) si la fatigue évolue dans un contexte qui évolue telle ou telle maladie.
  • les conséquences sur le patient
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Asthénie psychique

A

Cette asthénie est souvent celle qui masque une dépression. Les patients dans ce cas viennent le plus souvent consulter pour leur fatigue sans envisager une dépression..

C’est le rôle du médecin de mettre en évidence des troubles de l’humeur grâce au dialogue.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Asthénie psychique - évolution en fonction du temps et des circonstances

A

La fatigue est plus importante le matin et s’améliore au cours de la journée. Elle n’est pas ou peu influencée ou améliorée par l’activité physique.

Elle dépend énormément des événements de la vie comme les vacances ou le repos, puisque la plupart des gens se sentent mieux durant ces périodes.

Il faut toutefois garder en tête que ce n’est pas le cas de tout le monde et qu’il est primordial de préciser les circonstances dans lesquels les choses s’aggravent.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Asthénie psychique = association à des troubles psychologiques

A

La fatigue est donc souvent associée à des signes psychologiques qui sont souvent au second plan, ce qui peut induire le médecin en erreur.

En effet, il est courant que le patient ne les voie pas, voire qu’il nie ces signes en ne voulant pas les prendre en compte (il lui est plus facile d’imaginer une cause somatique que d’admettre que sa fatigue est d’origine psychologique.)
Les signes qu’il faut repérer :
- la perte d’élan vital,
- le manque d’intérêt pour les activités usuelles,
- ou encore l’humeur triste.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Asthénie psychique - signes associées et piste de solution

A

On trouve souvent d’autres symptômes associés à la fatigue (douleurs aux articulations, céphalées, diarrhées, …) qui n’ont pas d’orientation organique précise.

C’est pourquoi il faut proposer au patient une prise en charge psychiatrique pour améliorer son état, tout en prenant en compte le fait qu’il puisse y être réticent.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Asthénie organique

A

Par opposition à l’asthénie psychique, l’asthénie organique se caractérise par une anémie, une carence en fer, un taux d’hémoglobine très bas et un certain nombre de symptômes particuliers.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Asthénie organique - évolution en fonction du temps et des circonstances

A

Contrairement à l’asthénie psychique, l’asthénie organique n’est pas accentuée par les événements (comme le stress), et est donc présente en permanence.

Elle peut manquer au réveil et tendance à plutôt augmenter au cours de la journée, notamment avec de l’activité physique. Cette fatigue peut être améliorée par le repos.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Asthénie organique - aspect psychiatrique

A

Elle n’a pas d’impact sur l’élan vital, l’intérêt pour les activités usuelles ou l’humeur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Asthénie organique - signes associés

A

Ils sont limités, précis et permettent de mener rapidement à un diagnostic.

Par exemple, dans le cas d’une anémie par carence en fer, il va très souvent y avoir une perte de sang qui peut s’expliquer par diverses causes physiologiques telles que le fibrome de l’utérus.
Par ailleurs, on observe des signes d’atteinte organique très importants (amaigrissement).

Il arrive régulièrement que les asthénies psychiques et organiques soient imbriquées, il ne faut donc pas se contenter de cette classification binaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Échelle de fatigue de Pichot

A

Cette échelle peut être retrouvée que le site “Ameli”. Elle permet de situer le niveau de fatigue des patients sur une échelle de 1 à 4 (4 étant le plus élevé) sur différents critères.

Un score supérieur ou égal à 20 = pathologique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Échelle de somnolence d’Epworth: détection d’une hypersomnie diurne

A

Cette échelle ci permet d’évaluer les éventuels troubles du sommeil des patients.

Il fonctionne en répondant à la question suivante :
“Vous arrive-t-il de vous endormir dans les situations suivantes ?” (0=jamais à 3=toujours)
- Assis en train de lire en train de regarder la télévision
- Assis, inactif, dans un endroit public
- Comme passager dans un véhicule en mouvement
- Allongé l’après midi
- Assis en train de parler à quelqu’un
- Assis après un repas sans alcool
- Dans un véhicule à l’arrêt dans un encombrement

Un score supérieur ou égal à 16 est considéré comme pathologique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Échelle de graduation de l’AEG (oncologie)

A

La particularité de ce score-ci est que l’on sait que les patients sont asthéniques.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

C’est quoi l’intérêt d’une échelle?

A
  • L’échelle de Pichot permet d’ouvrir la discussion, élargir la sémantique. Elle facilite le suivi du patient en “quantifiant” sa fatigue. Toutefois, bien qu’utile, elle ne permet pas d’éliminer d’hypothèses, et ce même si le résultat du score est inférieur au seuil “pathologique”.

L’échelle d’Epworth permet le dépistage d’hypersomnolences comme le syndrome d’apnée du sommeil.

Enfin, les Scores anxiété-dépression facilite le dépistage de signes dépressifs non avoués, non perçus, que ce soit par le patient ou le médecin.

La confection de questionnaire est un travail précis puisqu’ils doivent répondre à un certain nombre d’exigences telles que la reproductibilité à l’échelle intra et inter-individuelle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Asthénie: examen clinique

A

L’examen se fait en 2 phases:

  • En tout premier lieu, on fait l’interrogatoire, dans lequel l’écoute est primordiale. Cependant, dans le cas de l’asthénie, l’orientation immédiate de l’examen est rare. C’est pourquoi il est important de faire reverbaliser le patient. Cela permet aussi d’éventuellement identifier une atteinte d’organe.
  • Après avoir identifié les symptômes asthéniques du patient -> on fait un examen physique qui se doit être complet. Comme l’asthénie n’a pas de signes spécifiques, il est important de tenir compte de chaque signe fonctionnel qui pourrait orienter vers une atteinte d’organe ou un syndrome.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Asthénie - causes

A

En vérité, seulement 8% des cas ont une origine somatique claire telle que:
- une convalescence de nombreuses maladies infectieuses,
- une anémie ou un désordre hydroelectrolytique (souvent un excès de Ca2+)
- un cancer ou une maladie onco-hématologique
- une maladie systémique, comme les connectivités
- endocrinopathie
- maladies neurologiques variées

Il existe d’autres causes diverses, qui représentent donc une proportion plus importante des origines de l’asthénie. On y retrouve:
- les maladies psychosmomatiques ou liées à une dépression
- la réaction à un effort, un manque de sommeil ou un surmenage
- une cause médicamenteuse
- une consommation excessive d’alcool, de tabac, de substances addictives
- un syndrome de fatigue chronique
- l’hypochondrie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Fièvre - intro

A

Lorsqu’un microorganisme tel que le SARS-CoV-2 pénètre l’organisme, il va engendrer une destruction tissulaire et cellulaire des voies respiratoires hautes et basses de l’hôte.

Ce phénomène va créer chez l’hôte une réaction inflammatoire et une réaction immunitaire qui vont se traduire par la sécrétion de substances telles que les chimiokines, cytokines et interleukines.
Ces substances, principalement produites par des globules blancs, servent de messagers pour d’autres globules blancs et permettent ainsi la réponse de l’organisme face à l’agression.
Tout ceci conduit à l’expression de la maladie, ici le Covid-19, qui va s’exprimer, par exemple, à travers la fièvre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Mécanisme de la fièvre

A
  • La sécrétion de certaines interleukines et cytokines va aller stimuler l’hypothalamus antérieur.
  • Cette stimulation va elle-même entraîner la sécrétion de prostaglandine E2 qui va engendrer l’élévation de la température centrale. (Celle-ci est assimilable à un thermostat : lorsqu’on a de la fièvre c’est comme si on augmentait le thermostat du chauffage central d’une maison.)
  • Pour permettre cette élévation, le corps va entamer une thermogénèse qui va se matérialiser par les frissons (contraction musculaire, donc chaleur).
  • Après l’arrêt de production de PGE2, pour baisser la température centrale, il faut créer une thermolyse.
  • Cette-dernière se fait par la sueur.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Régulation de la température en fonction du set-point (=point de réglage) de la température corporelle - Activité SNP Sympathique (thermogenèse vs thermolyse)

A

Activité SNP sympathique

Thermogenèse :
- ACTIVATION => (-) perte de chaleur
- vasoconstriction cutanée
- diminution sécrétion sudoripare
- augmentation frissons et métabolisme basal
Comportement; le patient se couvre

Thermolyse:
- INHIBITION => (+) perte chaleur par évaporation et convection
- vasodilatation cutanée
- augmentation de la sécrétion sudoripare
Comportement; le patient se découvre

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Definition de la fièvre

A

La fièvre correspond à une élévation de la température centrale, généralement secondaire (mais pas exclusivement) à la mise en œuvre de moyens de défense à l’infection ou à des substances reconnues étrangères.

Elle est à différencier de l’hyperthermie, c’est à dire à une élévation non régulée de la température centrale, sans influence des antipyrétiques (=médicaments anti-fièvre), donc non liée à une inflammation ou à la reconnaissance de substances étrangères. Par ailleurs, l’hyperthermie secondaire à au moins un des 3 mécanismes suivants :
- Thermogénèse excessive
- Thermolyse diminuée
- Absence de thermorégulation (problème neurologique), comme un exercice physique intense en zone tropicale sans acclimatation qui provoque alors une thermogénèse élevée liée à l’effort, thermolyse diminuée par hygrométrie élevée. C’est un coup de chaleur !

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Mesure de la température

A

Il y a plusieurs conditions à respecter et choses à prendre en compte pour mesurer la température:
- sujet au repos, à distance de l’effort
- facteurs de variation de la température:
— cycle nycthéméral (jour/nuit)
— cycle menstruel
- références en routine: 36.5* à 37.5*

La zone de prise de mesure:
- température rectale: la référence habituelle, mais qui comporte des risques d’ulcerations rectales si mesures répétées.
- température axillaire ou buccale, pour lesquelles il faut ajouter +0,5*
- température tympanique, comme pour la temp rectale, pas besoin d’ajouter 0,5*. En revanche, il y a un risque de fausses mesures
- Températures sur liquides biologiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Fièvre et signes d’infection: quelques pièges

A

Il peut arriver que, pour certaines personnes, comme les personnes âgées ou étant sujettes à une insuffisance rénale chronique terminale, la fièvre n’apparaisse pas facilement.

Il est également possible que le sujet ne ressente tout simplement pas la fièvre. Dans ces cas-là, il faut rechercher d’autres signes, comme les frissons, tremblements ou la sueur.

On peut aussi demander au patient de mesurer sa température très régulièrement afin d’en créer une courbe. Mais ce qu’il faut surtout faire, c’est se servir de l’interrogatoire pour rechercher des éléments qui font penser à la fièvre.

Enfin, la recherche de la fièvre peut être compliquée par certains éléments :
- les antipyrétiques: paracétamol, salicylés
- un traitement antibiotique inapproprié
- une hypothermie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Hypothermie

A

L’hypothermie correspond à une température centrale inférieure à 35°C. Le plus souvent, elle est due à des causes extérieures (= une personne SDF en hiver, une personne âgée qui tombe et qui n’est retrouvée que 24H plus tard), mais elle peut aussi être d’origine infectieuse, comme la fièvre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
28
Q

Signes associés à la fièvre

A
  • La tachycardie - la fréquence cardiaque augmente de 10 à 15 pulsations par minute et par °C. Toutefois, il existe des maladies pour lesquelles il y a une dissociation pouls/température (Pour la fièvre typhoïde, la fréquence cardiaque est largement inférieure à la pression artérielle : FC ««< PA).
  • Parfois, la sensation de chaleur, les frissons, les sueurs, la rougeur de la face…
  • Les signes liés à la maladie à la cause de la fièvre.
  • Les signes de gravité d’une infection : signes de sepsis grave ou de choc septique.
29
Q

La fièvre / SRIS

A

Le syndrome de réponse inflammatoire systématique ou SRIS regroupe des éléments cliniques:
- Une fièvre supérieure à 38°C ou une hypothermie inférieure à 36°C.
- Une fréquence cardiaque élevée (supérieure à 90/ minute).
- Une fréquence respiratoire élevée (supérieure à 20/ minute = polypnée et/ou une PaCO2 inférieure à 4,3 kPa), quand on a une polypnée, on hyperventile d’avantage au niveau des alvéoles et donc on va éliminer plus vite le gaz carbonique, le CO2 -> on peut être en hypocapnie (pression partielle gaz carbonique diminuée dans le sang).
- Une réaction biologique se traduisant par une hyperleucocytose : nombre de leucocytes > 12000/mm3 ou une leucopénie : nombre de leucocytes < 4000/mm3 ou un nombre de cellules immatures > 10%.

30
Q

Quand on a au moins 2 des signes de SRIS, on considère quoi?

A

On considère qu’il y a une réaction inflammatoire qui se répercute sur l’ensemble de l’organisme.

31
Q

Causes du SRIS

A
  • une infection
  • une maladie inflammatoire
  • un traumatisme grave
  • un cancer

Bien que la plupart des SRIS soient dus à des infections, toutes les infections ne sont pas des SRIS.

Si le SRIS est grave -> on parle de sepsis.

32
Q

Nouvelle définition du sepsis

A

Depuis 2016, le sepsis c’est:

Toute infection s’exprimant par des critères clin, bio, engageant le pronostic vital et/ou se traduisant par une souffrance d’organe ou d’appareil ou système physiologique

33
Q

Quelques signes cliniques de souffrance d’organe/d’appareil

A

Neurologiques
- angoisse, agitation
- confusion, troubles du comportement
- prostration, coma

Cardio-vasculaires
- hypotension artérielles
- oligo-anurie (<20ml/h)
- signes d’hypoperfusion cutanée
— extrémités froides et cyanosées, marbrures

Ecchymoses, saignement

Respiratoires
- polypnée, par acidose métabolique

34
Q

Quick SOFA

A

Le quick SOFA est un score mis au point en 2016 pour le dépistage du sepsis. Il permet de détecter dans une population de patients infectés, ceux qui ont un risque d’évolution létale supérieur à 10 %. Un patient suspect d’infection présentant au moins 2 des signes suivants doit être considéré comme ayant un « sepsis » (pronostic vital engagé) :
- La fréquence respiratoire supérieure ou égale à 22/minute.
- La pression artérielle inférieure à 100 mm Hg.
- La confusion mentale (altération du statut mental).

35
Q

Fièvre - terminologie

A

Fièvre intermittentes:
- fièvre rémittente, c’est-à-dire que la fièvre diminue voire disparaît (fièvre quarte, tierce)
- périodique ou récurrente

  • fièvre continue ou en plateau
  • fièvre désarticulée
  • fébricule
36
Q

Causes de fièvre - infectieuse

A

La plupart des infections peuvent donner de la fièvre sauf celles limitées à la peau ou aux muqueuses (autrement dit, quand il n’y a pas d’invasion tissulaire, il n’y a généralement pas de fièvre)

37
Q

Causes de fièvre - maladies auto-immunes et inflammatoires

A

(pas dues à une infection mais à un dérèglement de la réponse inflammatoire de l’organisme) :
- Touchant principalement les vaisseaux : vascularites (ex : périartérite noueuse, Wegener)
- Touchant les tissus de soutien (collagène) : collagénoses (ex : lupus systémique)
- D’autres forment des granulomes (aspect physique particulier d’une inflammation) : granulomatoses (ex : sarcoïdose)

38
Q

Causes de fièvre - proliférations tumorales

A

(tumeurs malignes) appelées fièvres paranéoplasiques :

  • Hodgkin, LMNH (Lymphome Non Hodgkinien), cancer du rein, cancer des glandes surrénales, phéochromocytome, sarcomes osseux, métastases hépatiques
39
Q

Causes de fièvre - fièvre médicamenteuse

A

(allergique, non allergique), mécanisme allergique (souvent mais pas systématique)
- Bléomycine, amphotéricine B, bêta-lactamines, sulfamides, glycopeptides
- Signes d’orientation : pas d’infection évidente ou infection bien contrôlée si antibiotiques en cours
- Signes associés (éruption cutanée, cytolyse hépatique), éosinophilie

40
Q

Causes de fièvre - tronc cérébral

A

Par atteinte neurologique centrale

41
Q

Causes de fièvre - Fièvre factice

A

Cas extrêmement rare et diagnostic d’élimination) : soit par pathomimie (trouble factice) soit par auto-infection (infection par des éléments déjà présents dans l’organisme, par ex à cause affaiblissement des défenses immunitaires)

42
Q

Approche clinique d’un patient fébrile: 2 questions d’urgence

A

-Gravité immédiate? (tableau d’infection grave par sa localisation, Quick SOFA > 10? Choc septique?)

-Terrain à risque d’infection grave
(Nouveau-né, nourrisson, femme enceinte, immunodeprime)

43
Q

Interrogatoire: patient fébrile

A
  • Voyage (ex : accès palustre, les personnes revenant d’une région où sévit le paludisme -> faire un test)
  • Contage récent (situation de contact avec une personne infectée) (ex : rougeole, varicelle)
  • Situation à risque d’inoculation d’un microorganisme : griffure, morsure, piqûre tique
  • Chirurgie récente
  • Mode de vie (exposition à différentes infections : risque IST, Toxicomanie)
  • Recherche de facteurs influençant la sémiologie de l’infection (antipyrétiques, antibiotiques, antiinflammatoires)
44
Q

Examens complémentaires de base dans l’exploration d’une fièvre

A

1) NFS (numération de la formule sanguine) :
- Polynucléose neutrophile (dans le sang), myélémie : infection bactérienne
- Syndrome mononucléosique (hyperlymphocytose + inversion de formule [il y a plus de lymphocytes que de neutrophiles] + lymphocytes d’aspect stimulés [ils sont hyper basophiles) :
— Primo-infection EBV
— Infections primo-infections VIH, CMV, toxoplasmose
- Leuconeutropénie, leucolymphopénie (viroses)
— leuconeutropénie pfs (principe fondamental de la statique = équilibre) révélatrice d’infection bactérienne grave
- Éosinophilie (helminthiases = vers)
- Monocytose (infections chroniques, intracellulaires)

2) CRP (protéine C réactive produite par le foie dans les 18h qui suivent la sécrétion d’interleukine 6 [sécrétée lors d’infection])
- N < 5 mg/L (délai sécrétion 6-24 h)
- Élévations franches souvent associées à infections bactériennes (pas de seuil suffisamment discriminant, autour de 30-50 mg/L) = prise d’antibiotiques / élévations modérées : origine virale

3) Procalcitonine (mieux que la CRP : plus discriminant que la CRP pour virus vs bactéries, mais surtout sensible dans les infections bactériennes graves

4) VS, fibrinogène, haptoglobine, orosomucoïde

45
Q

Douleur - définition

A

Sensation pénible en un point ou une région du corps

Selon l’OMS: **expérience sensorielle ou émotionnelle, désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion.

46
Q

Douleur nociceptive: définition

A

Lésion tissulaire qui stimule les nocicepteurs (récepteurs de la douleur) (ex : coup de marteau sur le doigt, donc il y a une stimulation des nocicepteurs du bout du doigt stimulé donc déclanchement de la douleur).

-> La transmission du stimulus nociceptif se fait via les nerfs périphériques, la moëlle et les systèmes nociceptifs supra-spinaux, mais le système nerveux reste intact

47
Q

Douleurs aiguës

A

Trauma, chirurgie, lésion infectieuse ou inflammatorie

48
Q

Douleurs chroniques

A

Maladies avec lésion tissulaire persistante: arthrose, cancer

49
Q

Efficacité radicale du traitement de la cause (ex: baisse de l’intensité de la douleur dès l’immobilisation du bras lors d’une fracture déplacée)

A

Si besoin: antalgiques agissant sur la transmission de la stimulation nociceptive

50
Q

Douleur neuropathique - définition

A

Douleur secondaire à une lésion du SNC ou périphérique touchant les systèmes nociceptifs.

Altération de la nociception par lésion neurologique.

51
Q

Douleur neuropathique - différents cas

A

La topographie est en lien avec la lésion neurologique.
- Douleurs aiguës / douleurs chroniques ++
- Lésions neurologiques: post-chirurgicales, post-traumatiques, maladies neurologiques, compression d’une structure neurologique
- Traitements: si inefficacité des antalgies usuels; recours à des médicaments à action sur le SNC

52
Q

Douleur sine materia

A

Douleur non expliquée, pas de lésion identifiée, ni de mécanisme connu, souvent des douleurs chroniques

53
Q

Diagnostic de la douleur

A

1) Plainte du patient / rechercher la douleur
2) Laisser le patient décrire / construire une analyse de la douleur présentée
3) Préciser, compléter les éléments d’analyse sémiologique par l’interrogatoire
4) Examen physique pour confirmer / compléter / évaluer
5) Examens complémentaires si nécessaire pour confirmer / compléter / évaluer

54
Q

Diagnostic de la douleur - Interrogatoire

A

Étape très importante (il faut avoir un équilibre entre laisser parler le patient et garder un plan d’analyse de la douleur structuré), le patient doit s’exprimer et il faut le rediriger, lui demander de préciser ou reformuler certaines choses:

  • antécédents
  • ancienneté (aiguë/chronique)
  • topographie
  • type
  • intensité (et problème de l’évaluation)
  • Mode évolutif (- apparition, horaire, rythme, périodicité, durée)
  • Facteurs déclenchants / soulagement
  • Signes d’accompagnement
  • Impact (notamment si chronique)

L’interrogatoire est parfois difficile, mais il doit toujours y avoir de l’empathie, le patient doit se sentir compris et écouté.

Il est important de synthétiser l’interrogatoire à partir des critères suivants:
- l’écoute du patient,
- lui demander reverbaliser pour faire une vérification. Cette synthèse doit également être structurée.

55
Q

Interrogatoire - Topographie

A
  • Où avez-vous mal ?
  • Pouvez-vous me montrer où vous avez mal ?
  • A quel endroit la douleur est-elle la plus forte ?
  • Ressentez-vous cette douleur à un autre endroit ?
    –> phénomène de convergence viscéro-somatique (irradiation) qui fait que la douleur est irradiée (ou référée) même dans des territoires non malades (car les fibres de certains tissus (peau, viscères, articulations) convergent sur un même métamère, et les douleurs sont ressenties dans les territoires qui dépendent du même métamère)
    —— Ainsi la douleur d’un territoire anatomique donné peut être ressentie dans un autre territoire anatomique
    —— Importance des irradiations : Peuvent être trompeuses surtout si elles prédominent sur la douleur d’origine – Intérêt diagnostique majeur
    ——— Douleur d’angine de poitrine ou infarctus du myocarde irradiant dans le bras gauche
    ——— Douleur d’origine hépatique (voies biliaires), notamment colique hépatique, irradiant vers l’omoplate ou l’épaule droite
    ——— Douleur rétropéritonéale (ex : pancréatite) irradiant vers le rachis dorsal
    ——— Douleur de colique néphrétique irradiant vers les organes génitaux externes
    ——— Douleur de hanche irradiant vers le genou
56
Q

Interrogatoire - Type de douleur

A
  • Laisser place à la description spontanée : description de la sensation et son vécu, voire ses représentations
  • Puis si besoin, proposer des termes usuels de description
  • A quoi ressemble votre douleur ?
  • A quoi pourriez-vous comparer ce qui vous fait mal ?
  • Importance de la description par le patient, avec l’aide éventuelle du médecin :
  • Névralgies : décharges électriques, éclairs, crampes, brûlures (peuvent être permanentes)
  • Infarctus : étau, sensation écrasement en rétrosternal
  • Pancréatite : douleur transfixiante (épée, aiguille)

Questionnaire de l’hôpital St-Antoine

57
Q

Intensité de la douleur

A

= evaluation

58
Q

EN (Échelle Numérique)

A

Faut entourer une note de 0 à 10 qui décrit le mieux l’importance de la douleur ressentie pour chacun des 3 types de douleur.

59
Q

Heteroevaluation

A
  • Sujet incapable de communiquer (troubles de conscience, démence, etc…)
  • Plusieurs échelles disponibles (ex: Algoplus)
60
Q

Diagnostic de la douleur - Mode évolutif

A
  • Ancienneté : Quand la douleur a-t-elle débuté pour la première fois ?
  • Mode d’installation : début ? Circonstances d’accompagnement ?
  • A-t-elle débuté d’un coup ou progressivement ?
  • Avez-vous présenté d’autres problèmes en même temps ou juste avant que la douleur ne s’installe ?
  • Horaire ? Nuit / jour ? Post-prandial ?
  • Effet du repos ? (douleurs mécaniques / inflammatoires +++)
  • Rythme : la douleur est-elle présente ou plus marquée à certains moments ou heures de la journée ?
    Ex : douleur rythmée par l’alimentation
  • Périodicité : la douleur disparaît-elle et revient pendant certaines périodes ? Par accès ?
    Ex : ulcère de l’estomac (douleur réveillée 1h-1h30 après un repas)
61
Q

Douleur - facteurs déclenchants

A
  • Avez-vous remarqué si certaines situations déclenchent la douleur ? Si la douleur apparaît dans certaines conditions ?
    Ex : effort et angine de poitrine (la douleur s’intensifie à l’effort et se calme avec le repos), mouvement et douleurs mécaniques de l’appareil locomoteur, claudication intermittente des membres inférieurs, signe du lacet et épigastralgies du reflux gastro-œsophagien.
62
Q

Douleur - facteurs de soulagement

A

Que faîtes-vous pour diminuer la douleur ?
- Arrêt de la marche et claudication intermittente des membres inférieurs
- Position antalgique : assis penché en avant dans la péricardite, recroquevillé dans la pancréatite

Y a-t-il un traitement qui vous améliore quand vous avez mal ?
- Souvent dans un contexte d’automédication
- Pansement gastriques et gastrites, RGO (Reflux Gastro-Œsophagien vers l’œsophage), ulcère G-D
- Trinitrine et angine de poitrine

63
Q

Douleur - Signes d’accompagnement

A

Douleur intense : malaise vagal possible (à cause d’une bradycardie, peut conduire à une perte de connaissance)

Signes en rapport avec la lésion responsable de la douleur :
douleur d’origine gastro-intestinale et vomissements, nausées, etc…
douleur thoracique et dyspnée, etc…

64
Q

Douleur - impact psychologique et social sur la qualité de vie

A
  • Importance majeure dans les douleurs chroniques
  • Grilles d’évaluation, plus ou moins complètes ou spécialisées

Pour chacune des 6 questions, entourez le chiffre qui décrit le mieux comment la douleur a gêné votre :
A consigner (intérêt comparatif pour le suivi) ++++

65
Q

Particularités sémiologiques des douleurs neuropathiques

A
  • Sensations douloureuses spontanées
    — Régulières, fréquentes, voire permanentes (compression, brûlure…)
    Paroxystiques : « décharges électriques », élancement
  • Sensations douloureuses provoquées
    Allodynie : sensation douloureuse pour une stimulation normalement indolore (contact drap…) (mauvaise interprétation du signal par le système nerveux)
    Hyperalgésie : réponse exagérément douloureuse à une stimulation douloureuse minime (douleur lors de la piqûre légère…
  • Sensations spontanées non douloureuses :
    Paresthésies (« fourmillements »)
  • Signes d’atteinte neurologique associé
    Par exemple, déficit sensitif et/ou moteur dans le territoire neurologique concerné (ex : déficit sensitivo-moteur en chaussettes avec abolition des réflexes achilléens dans les polynévrites des membres inférieurs)
66
Q

Exemple de douleurs et tableaux pathologique - Douleur thoracique

A

Zona (par ex : thoracique) : Réactivation du VZV [Virus Varicelle-Zona] présent dans les neurones sensitifs des ganglions sensitifs rachidiens ; réplication virale et excrétion à la surface cutanée correspondant au territoire des fibres sensitives atteintes (c’est un exemple de douleur neuropathique / passage à la chronicité possible)
- Le long d’un espace intercostal (métamère)
- Sans irradiation
- Brûlure
- Sans circonstances déclenchantes
- Signes associés : dysesthésies
- Permanente, non calmée par les antalgiques usuels

Angine de poitrine
- Rétro-sternal
- Irradiation dans le bras gauche
- Étau, poids
- A l’effort
- Signes associés : sueurs, angoisse, dyspnée
- Calmé à l’arrêt de l’effort et par la trinitrine

67
Q

Douleur abdominale

A

Colique hépatique
- Douleur de l’hypochondre droit
- Irradiation épaule/omoplate droite
- Circonstances déclenchantes : plutôt postprandial
- Signes associés digestifs (vomissements…)
- Pas de position antalgique

Pancréatite aiguë
- Epigastralgies
- Douleur intense
- Irradiation dorsale transfixiante
- Circonstance aucune
- Signes associés
- Position antalgique (recroquevillé)

68
Q

Douleurs des jambes

A

Polynévrite sensitive
- Crampes et brûlures des pieds et jambes
- Permanent, prédominance nocturne
- Pas de facteur de soulagement ; antalgiques usuels inefficaces
- Signes associés : hypoesthésie en chaussette, abolition des ROT achilléens

Artérite des membres inférieurs
- Crampes des mollets
- Apparaissant après n m de marche (périm. marche)
- Amélioration à l’arrêt de l’effort
- Signes associés : abolition d’un ou plusieurs pouls au membre inférieur homolatéral