Parasitologie Flashcards
(99 cards)
Fasciolose : classification du parasite
Fasciola hepatica
Helminthe, Trématode, vers plat non segmenté
Grande douve du foie
Fasciola hepatica : Généralités
Zoonose
Cosmopolite
Réservoirs/ Hôte définitif : bovins, ovins, zones d’élevage +++
Hôte intermédiaire : Limnée tronquée ( Galba truncatula)
Hôte accidentel : Homme
Fasciola hepatica : contamination
Transmission indirecte :
- Ingestion de végétaux semi-aquatique crus contaminés par métacercaires
- Ingestion eau contaminé par kystes
Contamination saisonnière
Fasciola hepatica : Cycle du parasite
Cycle hétéroxène (besoin de plusieurs hôtes pour le cycle)
Les HD et accidentels libèrent dans l’environnement des oeufs non embryonnés => S’embryonnent = miracidum = larve ciliée => Va dans l’HI => se transforme en sporocystes puis en rédies puis en cercaires => Libérée dans l’environnement en tant que larves métacercaires => contamination des HD et Hommes => Transformation en douvules => 3 mois après deviennent vers adultes hermaphrodites => Pondent des oeufs non embryonnés relargués dans l’environnement
Fasciola hepatica : Clinique
Phase d’invasion
- Parfois asymptomatique
- Migration transhépatique des douvules > Distomatose hépato-biliaire
- Hépatite toxi-infectieuse : fièvre, hépatomégalie douloureuse
- Manifestations allergiques cutanées
- Incubation 1-4 semaines
- Résolution spontanées 2-3 mois
Phase d’état
3 mois post-contamination (vers adultes dans les voies biliaires)
- Obstruction des voies biliaires : ictère, colique hépatique, cholécystite, angiocholite
- Évolution en cirrhose biliaire
Fasciola hepatica : Diagnostic
Orientation biologique :
- Hyperéosinophilie ++ (phase d’invasion)
- Hyperleucocytose
- Cytolyse hépatique +cholestase
- Sd inflammatoire (CRP, VS)
Examen parasitologie direct :
- EPS 3x sur 3 j ≠ : recherche d’oeufs (Phase d’état car 3 mois pour ponte)
Diag indirect :
- Sérologie : Ac spécifiques de F. hepatica
- ELISA
- Werstern- Blot (sensibilité ++ en phase d’état)
Imageries :
- Radiographie
- TDM abdominal
- Échographie abdominale
Fasciola hepatica : Formes parasitaires chez l’homme et leurs caractéristiques
Oeufs :
- Grande taille
- Opercule
- Coque fine
- Immobile
Douvule :
- Aspect foliacé
- Mobile
- 2 ventouses : ventouse buccale + ventouse ventrale/acétabulum
- Cône céphalique, appareil digestif, appareil génital
Fasciola hepatica : Traitement
Traitement anti parasitaire curatif :
- Triclabendazole PO - 2 prises à 12h d’intervalle
Fasciola hepatica : Surveillance
Biologique :
- Éosinophilie (ça doit diminuer)
- Négativation sérologique au bout de 3-6 mois
Fasciola hepatica : Prévention
Mesures individuelles et collectives :
- Éviction végétax sauvages (lavage insuffisant)
- Surveillance sanitaire des cressonnières
- Éducation sanitaire de la population
- Enquête systématique de l’entourage => Épidémies familiales
Fasciola hepatica : Diagnostic différentiel
- Autres helminthoses
- Hépatites infectieuses et auto-immunes
- Autres distomatoses
Anguillulose : Taxonomie, nom du parasite
Strongyloides stercoralis, Nématode ovipare
Anguillulose : Différentes formes du parasite
Œuf : forme de dissémination, œuf haploïde = mâle libre et œuf diploïde = femelle libre et larves Strongyloides infectantes
Pondu par femelle parthénogénétique dans l’intestin ou par femelle libre dans la nature
Adultes stercoraires : forme libre dans l’environnement, tritiphage, mobiles
Femelles parthénogénétiques : pondent des oeufs sans fécondation par mâle, non mobiles, tritiphage, enchâssée dans la muqueuse duodénal-jéjunale
Larves rhabditoïdes L1 : forme non infectante, mobile, tritiphage, œsophage à double renflement, éclosion intraluminale de l’oeuf ou muqueuse intestinale
Larves Strongyloides L2-L3 : forme infectante, tritiphage, mobile, œsophage à simple renflement, se trouve dans le milieu extérieur
Anguillulose : Épidémiologie + Facteurs favorisants
- Anthroponose stricte
- Maladie liée au péril fécal
- Régions chaudes et humides : toutes les régions tropicales et sud-tropicales, quelques foyers en zones tempérés (Sud de l’Europe), anguillulose d’importation, Réunion, Antilles, Comores
- Facteurs favorisants :
=> Mauvaise hygiène
=> Conditions climatiques : humidité et chaleur
=> Marcher pieds nus - Souvent associé à d’autres parasitoses : ankylostomiase, bilharziose
- Maladie chronique : persistance de la maladie (>30ans) grâce au cycle interne d’auto-infestation
Anguillulose : Cycle évolutif
Cycle évolutif direct monoxène, diphasique (phase exogène + phase endogène)
Phase endogène :
- Contamination transcutanée a/n jambes/pieds par des larves strongyloïdes infectantes L3 (nématode tellurique) > diffusion par voie hémato-lymphatique > Cœur droit > poumons > effraction paroi alvéolaire et bronchiolaire > remontée des bronches et trachées > Carrefour aéro-digestif > déglutition > œsophage > femelle parthénogénétique adulte insérée dans la muqueuse duodéno-jéjunale > ponte des œufs dans le duodénum (40 oeufs/ jour) > éclosion immédiate des oeufs a/n intestinal > Larves L1 rhabditoïdes très mobiles
=> Soit cycle interne/ auto-infestant due à larves hyper-infectantes = ralentissement du transit intestinal ou diminution des défenses immunitaires intestinales > Transformation a/n intestinal des L1 rhabditoïdes en L3 strongyloïdes > auto-contamination (effraction par voie entérale) > Chronicité
=> Soit éliminé dans les selles
Phase exogène : 2 possibilités d’évolution des larves rhabditoïdes une fois au sol
- Si conditions défavorables ( température < 20°C, humidité insuffisante) : cycle externe court ou direct ou homogonique / asexué > transformation des L1 en L2 puis L3 (durée de vie de 15J dans milieu extérieur) > contamination de l’Homme par passage transcutané
- Si conditions favorables (températures > 20°C, hygrométrie 80%) : cycle externe long ou indirect ou hétérogonique = cycle stercoral > larves dans le sol se transforment en adultes libres stercoraires mâles et femelles > accouplement > œufs > larves rhabditoïdes de 2ème génération > transformation en L3 strongyloïdes infectantes > Contamination par passage transcutanée = permet d’augmenter fortement la charge de l’environnement en larves infectantes
Anguillulose commune : Clinique
20 à 50% de cas asymptomatiques
Signes cliniques très polymorphes : fonction de la gravité de l’état du patient et du degré de l’infestation
=> Phase de pénétration transcutanée : éruption papuleuse fugace au point de pénétration puis réaction allergique avec prurit et urticaire transitoire
=> Phase d’invasion (4-6 j après inoculation, dure 2-3 jours) : migration trans-pulmonaire larvaire
- Manifestations toxi-allergiques à tropisme cutané ou pulmonaire : Larva currens : migration sous-cutanée d’une larve (a/n fessier, péri-anal, périnéal, abdomen) ou urticaire
- Syndrome de Loëffler (rarement observé) : migration trans-alvéolaire, association d’une toux sèche irritative + crise asthmatiforme + infiltrats pulmonaires labiles à la radiographie pulmonaire + hyperéosinophilie (présence de cristaux de Charcot-Leyden
=> Phase d’état : installation femelles parthénogénétique dans la muqueuse duodénale
- signes digestifs fréquentes : duodénite avec douleurs épigastriques, douleurs à l’hypochondre droit et alternance diarrhée/constipation
- si cycle d’auto-infestation : signes cutanés (larva currens + prurit +/- urticaire)
Remarque l’anguillulose peut exceptionnellement être due à une autre espèce : Strongyloides fuelleborni
Anguillulose maligne de l’immunodéprimé : Facteurs de risques et Complications
Facteurs de risque :
- Immunodépression ( médicamenteuse +++, rétrovirale, greffé, oncohématologie)
- Terrain débilité : malnutrition, cachexie
Complications : anguillulose maligne sous 2 formes :
1- Anguillulose d’hyperinfestation :
- Facteurs déclenchants : syndrome de reconstitution immunitaire chez VIH+
- Physiopathologie : apparition de symptômes au moment où la charge virale diminue sous HAART Highly Active Antiretroviral Therapy
- Clinique : exacerbation de syndrome intestinal, absence de dissémination à d’autres organes, absence d’hyperéosinophilie sanguine
2- Anguillulose disséminée :
- Facteurs déclenchants : corticothérapie prolongée à dose élevée, co-infection par HTLV-1
- Physiopathologie : emballement de l’auto-infestation, et perte de la spécificité tissulaire (dissémination larvaire multiviscérale)
- Clinique : syndrome de défaillance multiviscérale
- Mortalité ~100%
Complications à long terme :
Rhumatisme strongyloïdien : arthrite réactionnelle due à la présence chronique d’anguillules
Anguillulose : Diagnostic
Diagnostic de présomption :
- Épidémiologie : séjour en zone d’endémie
- Clinique : diarrhées associées à des manifestations cutanées
- Biologie : Hyperéosinophilie élevée d’évolution fluctuante (courbe de Lavier) lors du stade chronique
Recherche systématique d’anguillulose chez :
- Patients originaires ou ayant vécus en zone d’endémie, avant la mise sous traitement d’immunosuppresseur
- Les patients séropositifs pour HTLV-1
- Les personnes migrantes originaires de zones d’endémie à leur arrivée
Diagnostic de certitude :
- EPS à 3 reprises avec intervalles de 5j car ponte irrégulière : Absence d’œufs dans les selles car éclosion intestinale (sauf si diarrhées profuses) donc = Recherche de L1
=> Examen direct et technique de concentration : peu informatives
=> Méthode d’extraction de Baerman des larves rhabditoïdes : mime le cycle externe monoxènique par hygrotropisme et thermotropisme > colposcopie = examen microscopique du culot de sédimentation des selles à l’état frais sans coloration
+/- Coproculture
Diagnostic de confirmation :
- ELISA, Immunofluorescence : utilisation d’antigènes somatiques de Strongyloides stercoralis ou antigènes recombinant
=> Utile si l’examen coprologique est négatif mais avec forte suspicion clinique
Examens complémentaires :
- Examen anatomopathologie sur biospie duodénales ou jéjunales : lésions inflammatoires avec des adénites mésentériques et ulcérations hémorragiques
Bilan d’extension :
- radiographie thoracique de face et de profil
- Infiltrats pulmonaires labiles
- Bilan de gravité : IRM cérébrale dans l’anguillulose maligne disséminée
Diagnostic différentiel :
- Ankylostomiase
- Bilharziose
- Ulcères gastroduodénaux
- Nématodes de végétaux ingérés avec des larves types rhadbitoïdes ( Rhabditis, Ternidens, Œsophagostomum, Trichotrongylus), tués par les suc digestifs mais morphologiquement intactes
> Coproculture : étude de la morphologie des trajets spécifiques des helminthes
=> Anguillule : déplacement en ligne droite ou courbes régulières en changeant parfois délicatement de direction
=> Ankylostomidés : déplacement de manière sinueuse et torsadée avec changement brusque de direction
=>Larves rhabditis : formation de tunnel dans la gélose
Anguillulose : Traitements
Traitement symptomatique :
- Antispasmodique
- Antihistaminique
Traitement médicamenteux anti helminthique de l’anguillulose commune :
- Ivermectine, dose unique à jeun, ne pas manger dans les deux heures suivant l’administration, réitéré 3 semaines après la première prise
- ou Albendazole (2ème ligne)
Traitement anguillulose maligne :
- Ivermectine 200ug/Kg/J pendant 2 jours, renouvelé deux semaines plus tard
+ ATB probabiliste dirigé contre les germes d’origine digestive
+ PEC symptomatique des différentes défaillances d’organes
+ Hospitalisation en réanimation
Anguillulose : Surveillance de l’efficacité thérapeutique
- EPS + Méthode de Baerman à 1 mois, 6 mois, 1 an : négativation à partir d’1 mois
- NFS : Normalisation de l’éosinophilie
Anguillulose : Prévention
Individuelle :
- Ne pas marcher pieds nus, port de chaussures fermées dans les endroits humides
- Traiter les porteurs sains
Collective :
- Lutte contre le péril fécal
- Assainissement des eaux usées
- Assèchement des plans d’eau stagnante
Prophylaxie secondaire chez le sujet HTLV-1 + par ivermectine
Échinococcose : Nom du parasite et Taxonomie
Echinococcus granulosus
Helminthe, cestode, vers plat segmenté, hermaphrodite
Agent de l’hydatidose = petit taenia du chien
Hydatidose : Épidémiologie
Cosmopolite
zoonose
Problème de santé publique dans zones d’élevage rurales/extensifs : Maghreb, Afrique de l’Est, Amérique du Sud
Hôte intermédiaire : mouton
Hôte définitif : canidés (chiens ++)
Hôte accidentel : Homme (impasse parasitaire)
Hydatidose : Contamination
Ingestion d’embryophores :
- Transmission indirecte : ingestion d’eau et/ou aliments souillés par fécès
- Transmission directe : contact direct avec un chien contaminé (pelage)