Polyarthrite rhumatoïde Flashcards

1
Q

Quelle est l’incidence de la polyarthrite rhumatoïde, vers quel age se manifeste-elle, quel est son sex-ratio ?

A
  • elle est le + fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques.
  • prévalence de 0,3 à 0,8 % chez l’adulte.
  • Elle débute habituellement autour de 50 ans, mais elle peut survenir à tout âge, avec des formes juvéniles avant 16 ans et des formes à début tardif après 65 ans.
  • 3 fois plus fréquente chez la femme avant 60 ans, mais ce déséquilibre du sex-ratio s’atténue progressivement au-delà de cet âge.
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2
Q

Quelle est la physiopathologie de la polyarthrite rhumatoïde ?

A

La PR est une maladie multifactorielle , de cause inconnue, impliquant :

  • des facteurs génétiques (polymorphismes de nombreux gènes tels que HLA-DRB1, PTPN22, STAT4 …) 
  • des facteurs environnementaux (tabagisme, microbiote buccal, microbiote intestinal…)

Ces facteurs contribuent à une réponse immunitaire innée et adaptative incontrôlée, se traduisant par la production d’autoanticorps au premier rang desquels le facteur rhumatoïde (FR) et les autoanticorps anti-protéines citrullinées (ACPA) , ainsi que par une réaction inflammatoire concernant en premier lieu la membrane synoviale, dénommée SYNOVITE

À terme, cette synovite pourra être à l’origine des destructions articulaires, associant des érosions osseuses et un pincement de l’interligne articulaire signant la chondrolyse et faisant la gravité de la maladie.

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3
Q

Comment est fait le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde ?

A
  • Le diagnostic de PR débutante repose sur les données issues de l’examen clinique (une forme principale dasn 70/80% des cas et d’autres formes dans 20/30% des cas) et d’examens biologiques et radiographiques + examen échographique en cas de doute sur l’existence d’une ou plusieurs synovites.
  • Le diagnostic de PR doit être aussi PRÉCOCE que possible, afin d’initier, dès la confirmation diagnostique par le rhumatologue, un traitement de fond visant à obtenir et à maintenir un état de rémission ou, à défaut, de faible niveau d’activité de la maladie, permettant de prévenir les signes radiographiques, le handicap fonctionnel et les complications systémiques de l’inflammation, tout en préservant la qualité de vie et les capacités socioprofessionnelles du patient
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4
Q

Quels sont les signes cliniques permettant de faire le diagnostic de PR ?

A

Dans 70 à 80 % des cas, le tableau est celui d’une polyarthrite ACROMÉLIQUE, BILATÉRALE et globalement SYMÉTRIQUES, sans manifestations extra-articulaires ou systémiques (polyarthrite « nue »), évoluant sur un mode CHRONIQUE (> 6 semaines), caractérisée par :

  • des DOULEURS articulaires inflammatoires (réveil en fin de nuit et raideur matinale > 30 minutes) 
  • une atteinte localisée aux poignets, aux articulations métacarpophalangiennes et aux articulations interphalangiennes proximales, mais aussi aux chevilles et aux articulations métatarsophalangiennes 
  • les articulations spontanément douloureuses sont habituellement douloureuses à la pression (notamment lors de la compression latérale des articulations métacarpophalangiennes ou métatarsophalangiennes, dénommée « squeeze test ») 
  • elles sont inconstamment le siège d’un GONFLEMENT articulaire (traduisant la présence d’une synovite et/ou d’un épanchement liquidien intra-articulaire), souvent responsable d’une limitation de la mobilité articulaire
  • des TÉNOSYNOVITES peuvent être observées :
    – autour des tendons extenseurs des doigts, visibles à la face dorsale du poignet 
    – en regard de l’extenseur ulnaire du carpe, visible sur le versant ulnaire de la face dorsale du poignet 
    – autour des tendons fléchisseurs des doigts, pouvant occasionner un syndrome du canal carpien
    – sur les tendons fibulaires, en arrière de la malléole latérale.
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5
Q

Comment sont les articulations interphalangiennes distales au cours de la PR ?

A

Les articulations interphalangiennes distales sont habituellement respectées au cours de la PR, contrairement à ce qui est observé au cours du rhumatisme psoriasique, de la goutte ou de l’arthrose

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6
Q

Quelles sont les 5 autres formes cliniques de polyarthrite rhumatoïde?

A

D’autres formes cliniques sont possibles dans 20 à 30 % des cas :

1* forme rhizomélique = hanches et épaules, après 65 ans, évoquant une pseudopolyarthrite rhizomélique

2* forme monoarticulaire = évoquant une arthrite septique ou une arthrite microcristalline 

3* forme palindromique = poussées inflammatoires mono- ou oligoarticulaires, récidivantes, de périodicité variable, régressives en 2 à 3 jours, sans séquelle

4* forme polyarticulaire aiguë fébrile = avec AEG évoquant un processus infectieux 

5* forme arthralgique = sans gonflement articulaire évident, dont le risque d’évolution vers une PR est d’autant plus important qu’il existe un ATCD de PR chez un apparenté au premier degré, une localisation aux articulations métacarpophalangiennes, une raideur matinale articulaire ≥ 60 minutes, des gonflements articulaires rapportés par le patient, une difficulté à serrer le poing, une positivité du squeeze test des articulations métacarpophalangiennes.
=> De telles arthralgies justifient la recherche d’une élévation de CRP, d’une présence de FR et/ou d’ACPA et de signes inflammatoires à l’échographie articulaire ou à l’IRM.

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7
Q

Quels sont les 4 signes biologiques de la polyarthrite rhumatoïde ?

A
  • syndrome inflammatoire biologique
  • recherche FR
  • recherche d’autoAc ACPA
  • analyse du liquide synovial
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8
Q

Que comprend le syndrome inflammatoire biologique ?

A
  • élévation de la CRP (et de VS si réalisée) chez la majorité des patients,
    => MAIS, la présence d’un syndrome inflammatoire biologique n’est PAS spécifique de la PR et son absence n’élimine pas le diagnostic!!!!
    .
  • l’hémogramme peut montrer une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, une thrombocytose ou une anémie inflammatoire légère à modérée, s’intégrant dans le cadre de l’inflammation chronique.
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9
Q

Qu’est ce que le facteur rhumatoïde ? Chez qui peut-il etre observé? Que signifie sa présence??

A
  • Le FR = Ig (IgM+++) , ayant une activité Ac dirigée contre des Ig animales ou humaines de classe IgG.
  • La sensibilité = 60 à 80 %. Les cohortes de rhumatismes inflammatoires débutants ont montré que le FR est habituellement présent dès les premiers signes cliniques de la maladie.
  • La spécificité = 65 à 85 %. Elle est plus élevée chez des patients présentant un tableau de polyarthrite acromélique, bilatérale et globalement symétrique, que chez des patients présentant d’autres types de manifestations articulaires.
  • La positivité du FR peut être observée chez des sujets « sains », + fréquemment chez la femme que chez l’homme, avec une fréquence croissante selon l’âge (< 5 % avant 30 ans, 5 à 10 % entre 30 et 65 ans, ≥ 10 % après 65 ans).

=> MAIS, La positivité du FR n’est pas spécifique de la PR et son absence n’élimine pas le diagnostic!!!

En cas de positivité initiale, il n’est pas utile de répéter la recherche. En cas de négativité initiale, il peut être utile de répéter la recherche à une reprise au cours des premières années d’évolution de la maladie.

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10
Q

Dans quelles autres pathologies la presence du facteur rhumatoide peut-elle etre retrouvé ?

A
  • dans d’autres affections rhumatologiques, notamment dans Gougerot-Sjögren (50 à 80 %), du lupus systémique (20 à 30 %), de la sclérodermie systémique (10 à 20 %) ou de la cryoglobulinémie mixte (> 90 %)
  • de maladies infectieuses bactériennes (endocardite infectieuse, syphilis), mycobactériennes (tuberculose, lèpre), virales (EBV, VHC) ou parasitaires (leishmaniose), d’hémopathies lymphoïdes (maladie de Waldenström, leucémie lymphoïde chronique), de pneumoconioses (silicose, asbestose), d’hépatites chroniques (virales, auto-immunes) ou de granulomatoses (sarcoïdose).
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11
Q

Qu’est ce que sont les ACPA ? Que signifie leur presence ? Chez qui sont-ils retrouvés ?

A
  • Les ACPA sont dirigés contre des protéines dont des résidus d’arginine ont été transformés en citrulline sous l’action de peptidylarginine déiminase.
  • La sensibilité des ACPA = 60 à 75 %. Les cohortes de rhumatismes inflammatoires débutants ont montré que les ACPA sont habituellement présents dès le début de la maladie.
  • La spécificité des ACPA est plus élevée que celle des FR = 90 à 95 %.

=> MAIS, la positivité des ACPA n’est pas spécifique de la PR et leur absence n’élimine pas le diagnostic!!! En cas de positivité initiale, il n’est pas utile de répéter la recherche. En cas de négativité initiale, il peut être utile de répéter la recherche à une reprise au cours des premières années d’évolution de la maladie.

-> Des ACPA peuvent être détectés au cours d’autres affections rhumatologiques : rhumatisme psoriasique (< 10 %), maladie de Gougerot-Sjögren (< 10 %), lupus systémique (< 10 %) ou sclérodermie systémique (< 10 %).

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12
Q

Comment est le liquide synovial au cours de la polyarthrite rhumatoïde?

A
  • La ponction articulaire d’une moyenne ou d’une grosse articulation est réalisée chaque fois que possible!!!!!!
  • Elle permet une analyse cytologique, bactériologique et une recherche de cristaux.
  • Au cours de la PR, le liquide synovial est :
    – inflammatoire (> 2 000 leucocytes/ml), souvent riche en cellules 
    – avec une majorité de polynucléaires neutrophiles 
    – stérile 
    – sans cristaux
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13
Q

Quels sont les imageries à realiser en cas de polyarthrite rhumatoïde et qu’est ce qu’on voit ?

A

1 - les radiographies standards à demander systématiquement dans le cadre d’une PR débutante sont :
* des mains et des poignets de face 
* des pieds de face et de trois quarts 
* des clichés comparatifs des autres articulations douloureuses et/ou inflammatoires de face et de profil.

=>Elles sont le plus souvent normales dans la PR débutante et servent d’examen de référence
Elles peuvent montrer de façon précoce des lésions structurales à type d’érosions osseuses ou des pincements des interlignes articulaires, notamment sur les carpes, les articulations métacarpophalangiennes et les articulations interphalangiennes proximales des doigts et les articulations métatarsophalangiennes, en particulier en regard des têtes des cinquièmes métatarsiens

2 - une radiographie thoracique sera également réalisée (éliminer un diagnostic différentiel et avant de débuter le méthotrexate)

3 - une échographie articulaire en cas de doute sur la présence d’une synovite ou d’une ténosynovite ou pour évaluer l’activité de la maladie. Elle permet de visualiser :
* un épanchement liquidien intra-articulaire 
* un épaississement synovial, ou synovite, associé ou non à une hyperhémie synoviale en mode doppler couleur ou énergie signant le caractère actif de la synovite
* une ténosynovite 
* des érosions osseuses infraradiographiques.

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14
Q

Quels score permet l’evaluation de la polyarthrite rhumatoïde? Quelles sont les articulations que comprennent ce score ?

A
  • le score DAS28 (Disease Activity Score) permet une quantification initiale et un suivi standardisé de l’évolution de l’activité de la PR. (=> recueil systématique des parametres du score lors de la visite initiale puis lors des visites de suivi)
  • les articulations incluses dans ce score sont : 2 épaules, 2 coudes, 2 poignets, 10 métacarpophalangiennes, 10 interphalangiennes proximales des doigts et 2 genoux.
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15
Q

Quelles sont les 6 paramètres du score DAS28 ? (3D3M)

A

1* Décompte du nombre d’articulations DOULOUREUSES sur 28 articulations
2* Décompte du nombre d’articulations GONFLÉES sur 28 articulations
3* DURÉE de la raideur matinale.
4* Mesure de l’INTENSITÉ de la douleur (EVA).
5* Mesure de l’APPRÉCIATION globale de la maladie par le patient (EVA)
6* Mesure de la VS globulaire et/ou de la CRP.

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16
Q

Quels sont les 4 niveaux d’activité de la polyarthrite rhumatoïde définis à partir du DAS28 ?

A
  • PR en rémission : DAS28 < 2,6
  • PR en faible niveau d’activité : 2,6 ≤ DAS28 ≤ 3,2
  • PR modérément active : 3,2 < DAS28 ≤ 5,1
  • PR très active : DAS28 > 5,1
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17
Q

Quels sont les facteurs pronostiques de sévérité structurale, fonctionnelle et/ou globale d’une polyarthrite rhumatoïde?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique intense.
  • Positivité du FR et/ou des ACPA.
  • Présence d’érosions sur les radiographies standards
  • Handicap fonctionnel défini par un score HAQ
  • Maladie active définie par un score DAS28 > 3,2 de façon persistante
  • Présence de manifestations extra-articulaires ou systémiques.
  • Présence de comorbidités cardiovasculaires, tumorales ou infectieuses.
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18
Q

Qu’est ce que le score HAQ ?

A

HAQ : Health Assessment Questionnaire = questionnaire d’incapacité fonctionnelle spécifique de la PR, portant sur 8 domaines d’activité de la vie quotidienne, coté de 0 à 3, un score de 0 correspondant à l’absence d’incapacité et un score de 3 correspondant à une incapacité maximale

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19
Q

Quelle précaution est à prendre concernant le gonflement des articulations ?

A

Nécessité de s’assurer que les gonflements articulaires ne sont pas expliqués par une autre maladie!!!!

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20
Q

En quoi l’interrogatoire et l’examen clinique sont-ils importants pour eliminer un diagnostic différentiel de la PR et quelles pathologies sont à éliminer ?

A
  • L’interrogatoire et l’examen physique sont essentiels pour rechercher des manifestations extra-rhumatologiques pouvant orienter vers diverses affections, pouvant être révélées par des arthrites périphériques.

-> Il convient notamment d’écarter les arthropathies infectieuses, les arthrites microcristallines, le rhumatisme psoriasique et les autres formes périphériques de spondyloarthrites, les connectivites dont la maladie de Gougerot-Sjögren, le lupus systémique et la sclérodermie systémique, ainsi que certaines vascularites, granulomatoses et maladies auto-inflammatoires à expression articulaire.

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21
Q

Donner 6 examens complémentaires utiles pour emettre un diagnostic différentiel de la polyarthrite rhumatoïde

A

1 * un HÉMOGRAMME : leuconeutropénie ou d’une lymphopénie orientant vers un lupus systémique ou Gougerot-Sjögren, une thrombopénie orientant vers un lupus systémique 

2 * BANDELETTE URINAIRE : une recherche de protéinurie et d’hématurie et un dosage de CRÉATININÉMIE évoquant une néphropathie, orientant vers une connectivite ou une vascularite 

3 * un dosage des ASAT et des ALAT, dont l’élévation oriente vers une hépatite virale, une hépatite auto-immune, une hépatite associée à certaines connectivites, vascularites, granulomatoses ou maladies auto-inflammatoires 

4 * une recherche d’Ac ANTINUCLEAIRES , dont la positivité conduit à la recherche d’Ac anti-ADN ou d’Ac anti-ENA et, dont la présence oriente vers un lupus systémique ou une autre connectivite, cependant, les Ac antinucléaires sont présents dans 30 % des cas avec un titre faible 

5 * une PONCTION articulaire avec analyse cytologique, bactériologique et recherche de cristaux permettant d’éliminer une arthrite septique ou une arthrite microcristalline 

6 * une RADIOGRAPHIE du thorax à la recherche d’anomalies pleuropulmonaires ou médiastinales pouvant orienter vers une sclérodermie systémique, une sarcoïdose ou une pathologie infectieuse, telle que la tuberculose.

22
Q

Quelles sont manifestations de la polyarthrite rhumatoïde à la phase d’état ?

A
  • manifestations ostéo-articulaires
  • manifestations extra-articulaire ou systémiques (signe généraux, syndrome sec, nodules rhumatoïdes, manifestations pleuro-pulmonaires/cardiovasculaire/oculaires/hématologique, vascularite rhumatoïde)
23
Q

Quels sont les intêrets à diagnostiquer précocément la polyarthrite rhumatoïde et de donner un traitement de fond ?

A
  • La précocité du diagnostic et de l’initiation d’un ttt de fond synthétique conventionnel (csDMARD) puis, si nécessaire, d’un ttt de fond biologique (bDMARD), visant à obtenir et à maintenir un état de rémission ou, à défaut, de faible niveau d’activité de la maladie, ont non seulement pour objectifs de prévenir les manifestations ostéoarticulaires de la phase d’état, mais aussi de diminuer l’incidence et la sévérité des manifestations extra-articulaires ou systémiques et de préserver l’espérance de vie des patients, habituellement menacée par les comorbidités cardiovasculaires, infectieuses ou tumorales.

(=> on ne devrait donc plus voir les manifestations de la phase d’état)

24
Q

Quelles articulations sont épargnées par la polyarthrite rhumatoïde ?

A

le rachis thoracolombaire et les sacro-iliaques

25
Q

Quelle est l’atteinte articulaire la plus frequente et precoce de la PR ?

A

l’atteinte des mains est la + fréquente et la + précoce

26
Q

Quelles sont les manifestations ostéoarticulaires de la phase d’état ?

A
  • Les gonflements articulaires, initialement réversibles, traduisant la présence d’une synovite et/ou d’un épanchement liquidien intra-articulaire, peuvent évoluer, en l’absence de prise en charge thérapeutique efficace, vers des déformations ostéoarticulaires irréversibles, traduisant les lésions des structures capsuloligamentaires et ostéocartilagineuses.
    (Ces déformations sont plus rares à l’heure actuelle grâce aux avancées thérapeutiques de ces dernières années)
  • L’ensemble des articulations périphériques peuvent être touchées, ainsi que le rachis cervical au niveau C1 -C2
    (L’atteinte des mains est la plus fréquente et la plus précoce)
27
Q

5 déformations caractéristiques des doigts pendant la phase d’etat de la PR (voir photos p258)

A
  • la déviation ulnaire en « coup de vent »
    (secondaire à une déviation radiale du poignet et à un subluxation-dislocation des MCP)
  • la déformation en « col de cygne » touchant préférentiellement l’index et le majeur 
  • la déformation en « boutonnière »
  • la déformation en « maillet » ou en « marteau » 
  • la déformation du pouce en « Z » traduisant l’arthrite métacarpophalangienne ou en pouce adductus traduisant l’arthrite trapézométacarpienne. Cependant cet aspect n’est pas spécifique de la PR.
28
Q

Quels sont les signes généraux des manifestations extra-articulaires de la PR ?

A
  • Une fébricule et un amaigrissement sont possibles à l’occasion des poussées de la maladie
  • L’ asthénie est fréquente, d’origine multifactorielle, traduisant l’impact systémique des cytokines pro-inflammatoires
  • Les troubles du sommeil occasionnés par les douleurs articulaires, l’existence d’une éventuelle anémie inflammatoire et le retentissement psychologique de la maladie.
29
Q

quelle est l’incidence syndrome sec oculo-buccal des manifestations extra-articulaires ?

A

Un syndrome de Gougerot-Sjögren secondaire est retrouvé chez 10 à 30 % des patients atteints de PR, souvent révélé par des signes de xérophtalmie

30
Q

Comment se presentent les nodules rhumatoïdes de la phase d’état ? Quelle est la prévalence de ces nodules ?

A
  • 10 à 20 % des patients, après quelques années d’évolution de la maladie, le + souvent chez des PR avec positivité du FR et/ou des ACPA
  • Il s’agit de nodules sous-cutanés, fermes, indolores, le plus souvent mobiles, parfois fixes, siégeant souvent sur la face d’extension des membres : dans la région olécrânienne, parfois au sein d’une bursite rétro-olécrânienne, à la face postérieure de l’avant-bras en regard de la crête ulnaire, à la face dorsale et plus rarement palmaire des doigts, en regard du tendon calcanéen ou aux pieds
31
Q

Quelle est l’incidence des manifestations pleuropulmonaires de la PR ?

A

incidence sous-estimée car :
1 elles sont souvent ASYMPTOMATIQUES
2 mal visualisées par le cliché thoracique systématiquement réalisé au début de la maladie, révélant des anomalies dans moins de 10 % des cas
3 bien visualisées par la réalisation d’un scanner thoracique haute résolution chez les patients symptomatiques (toux, dyspnée, anomalies auscultatoires) montrant des anomalies dans 20 à 50 % des cas.

32
Q

Quelles sont les 5 manifestations pleuropulmonaires ?

A
  • les nodules rhumatoïdes 
  • les pleurésies rhumatoïdes
  • les bronchiolites
  • les pneumopathies organisées
  • et surtout les pneumopathies interstitielles diffuses
33
Q

Quelle est la manifestation pleuropulmonaire la + fréquente ? chez quel type de patient? (voir photos p 263)

A
  • Les pneumopathies interstitielles diffuses sont les plus fréquentes, notamment chez les hommes, tabagiques, avec une PR nodulaire et une forte positivité du FR et surtout des ACPA

=> Les pneumopathies interstitielles non spécifiques et les pneumopathies interstitielles communes en sont les deux principaux types

  • Elles restent longtemps asymptomatiques. Elles sont potentiellement sévères, associées à la surmortalité, à la diminution de l’espérance de vie de la PR.
34
Q

Comment se passe l’annonce du diagnostic et l’information au patient concernant une polyarthrite rhumatoïde ?

A

L’annonce du diagnostic de PR au patient nécessite du temps médical. Le rhumatologue doit prendre le temps nécessaire pour délivrer l’information au patient à un rythme et sous une forme adaptée à sa capacité à recevoir et à assimiler cette information.

L’information sur la PEC thérapeutique doit être aussi complète que possible et insister sur le rapport bénéfice/risque du traitement médicamenteux et sur l’importance de l’observance du traitement prescrit.

35
Q

Que comprend l’information au patient concernant l’annonce d’une polyarthrite rhumatoide ?

A
  • l’information sur la maladie 
  • les différentes modalités évolutives possibles 
  • les progrès réalisés avec les stratégies thérapeutiques actuelles 
  • l’efficacité et la tolérance des traitements 
  • l’importance de l’observance du traitement prescrit 
  • la nécessité de réaliser régulièrement les examens cliniques, biologiques et d’imagerie nécessaires au suivi 
  • la possibilité d’entrer en contact avec les associations de patients 
  • les formalités de demande d’exonération du ticket modérateur au titre d’affection de longue durée (fait partie de la liste des ALD30).
    L’adhésion thérapeutique du patient est recherchée après lui avoir expliqué le rapport bénéfice/risque du traitement de fond et/ou de la corticothérapie et/ou du traitement symptomatique.

Les autres acteurs médicaux, paramédicaux, sociaux peuvent être présentés si le contexte clinique et socioprofessionnel le justifie.

Il est recommandé d’informer le médecin généraliste, les autres médecins spécialistes et les autres professionnels de santé concernés, afin d’organiser le suivi conjoint du patient. L’information doit porter sur le diagnostic et les modalités de prise en charge médicale et globale du patient.

36
Q

Quels sont les 8 objectifs de la PEC thérapeutique d’un patient atteint de PR ?

A
  • d’atteindre l’objectif de rémission (DAS28 < 2,6) ou, à défaut, de faible niveau d’activité (DAS28 ≤ 3,2) de la maladie 
  • de prévenir les lésions structurales 
  • de prévenir le handicap fonctionnel 
  • de prendre en charge les manifestations extra-articulaires ou systémiques 
  • de prévenir les comorbidités 
  • de préserver la qualité de vie du patient 
  • de préserver les capacités socioprofessionnelles du patient 
  • de préserver l’espérance de vie du patient
37
Q

VOIR P267 algorithme de la PEC

A

OK SARAH

38
Q

Quel est la ttt de fond de première ligne de la PR ?

A

=> Il est recommandé d’instaurer le plus précocement possible un traitement de fond chez un patient ayant une polyarthrite persistante depuis plus de 6 semaines et dont le diagnostic de PR a été confirmé par un rhumatologue

=> En 1ere intention, en l’absence de CI et en tenant compte des mises en garde spéciales et précautions d’emploi, il est recommandé d’initier un traitement de fond par méthotrexate , qui est le csDMARD de référence dans la PR.

39
Q

9 contre-indications du ttt par methotrexate en cas de PR ?

A

1* Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients.
2* Troubles sévères de la fonction hépatique.
3* Alcoolisme
4* Troubles sévères de la fonction rénale (clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min).
5* Dyscrasies sanguines préexistantes telles qu’hypoplasie médullaire, leucopénie, thrombopénie ou anémie sévère.
6* Infections graves, aiguës ou chroniques telles que tuberculose, infection par le VIH ou autres syndromes d’immunodéficience.
7* Ulcères de la cavité buccale ou maladie ulcéreuse gastro-intestinale évolutive avérée.
8* Grossesse, allaitement.
9* Administration concomitante de vaccins vivants.

40
Q

Quels sont les examens et les mesures de sécurité recommandes avant l’instauration ou reintroduction du methotrexate ?

A
  • NFS-plaquettes, enzymes hépatiques, bilirubine, albuminémie et évaluation de la fonction rénale.
  • Radiographie thoracique.
  • Examens pour exclure une hépatite (notamment sérologies VHB et VHC) si cela est cliniquement justifié.
41
Q

Quelle est la posologie et le mode d’administration du methotrexate ? Quelle supplémentation est à prevoir ?

A
  • initié par voie orale,10 à 15 mg/semaine.
  • Administré en une prise par semaine, à préciser sur l’ordonnance.
  • Augmentation de dose de 5 mg par semaine toutes les 2 à 4 semaines, jusqu’à une dose optimale de l’ordre de 0,3 mg/kg par semaine, comprise entre 15 et 25 mg par semaine, atteinte en 4 à 8 semaines.
  • Voie sous-cutanée habituellement proposée en cas d’insuffisance de réponse ou de symptômes d’intolérance digestive à la voie orale.
  • Supplémentation en folates d’au moins 5 mg par semaine, administrée par voie orale 24 à 48 heures après le méthotrexate.
42
Q

Quels examens et mesures de securite sont recommandes pendant le ttt (une fois par mois les 6 premiers mois puis tous les 2 à 3 mois)?

A
  • Examen bouche et gorge visant à détecter des modifications des muqueuses.
  • NFS-plaquettes, enzymes hépatiques et évaluation de la fonction rénale.
  • Évaluation de l’appareil respiratoire avec interruption du traitement en cas de fièvre, toux, dyspnée, hypoxie et/ou infiltrat à la radiographie thoracique, impliquant la réalisation d’investigations complémentaires (TDM thoracique, LBA…) pour exclure une pneumopathie interstitielle ou une infection.
  • Nécessité d’un moyen de contraception efficace pendant le traitement chez les femmes en âge de procréer.
  • Risque de toxicité accru en cas d’administration concomitante de nombreux médicaments (salicylés, hypoglycémiants, diurétiques, sulfamides, diphénylhydantoïnes, tétracyclines, chloramphénicol, anti-inflammatoires acides, probénécide, acides organiques faibles, pyrazolés, sulfamides, triméthoprime-sulfaméthoxazole, chloramphénicol et pyriméthamine…).
43
Q

Que comprend la PEC thérapeutique de la polyarthrite rhumatoide ?

A
  • ttt de fond de premiere ligne
  • ttt de fond de deuxieme ligne
  • AINS et glucocorticoides
  • soins physiques, réadaptation fonctionnelle et ttt chirurgical
  • autres elements de la PEC globale et multidisciplinaire
44
Q

A quoi servent les AINS en cas de PR ?

A
  • Les AINS sont des traitements symptomatiques utiles par leurs effets anti-inflammatoire et antalgique : diminution des douleurs et des gonflements articulaires
  • Pas d’impact significatif sur CRP (et VS), ni sur la progression des lésions radiographiques.
45
Q

A quoi servent les glucocorticoides en cas de PR ? Quelle est l’aternative a l’adminsitration par voie orale ?

A
  • Dans l’attente de l’efficacité du traitement de fond, une corticothérapie à faible dose peut être proposée, sur une période de moins de 6 mois : prescrite par voie orale, en monoprise matinale, faisant appel à de la prednisone, de la prednisolone ou de la méthylprednisolone
    La posologie initiale se situe habituellement autour de 10 mg par jour d’équivalent prednisone, avec une diminution aussi rapide que possible, jusqu’à l’obtention de la dose minimale efficace se situant autour de 5 mg par jour d’équivalent prednisone, en vue d’un sevrage dans les 3 à 6 mois, dès que la PR est contrôlée par le traitement de fond.
  • Les infiltrations intra-articulaires de corticoïdes constituent une alternative tout en améliorant localement les symptômes de l’inflammation articulaire, avec moins d’effets secondaires à long terme au vu d’une plus faible dose cumulée.
    Les produits retard sont préférés, notamment l’hexacétonide de triamcinolone.
    -> Si la synovite récidive après une à trois infiltrations intra-articulaires de corticoïdes, on peut avoir recours à une synoviorthèse isotopique .
46
Q

Informations concernant les soins physiques, la réadaptations fonctionnelle et le ttt chirurgical de la PR ?

A
  • La réadaptation fait partie intégrante du ttt de la PR, en complément du traitement médicamenteux.
    -> Les indications de la réadaptation fonctionnelle sont plus larges dans la PR établie que dans les formes débutantes de la maladie qui ont été transformées par les avancées thérapeutiques médicamenteuses
  • La chirurgie fait elle aussi partie intégrante du ttt de la PR, en complément du traitement médicamenteux.
    -> Ses indications sont moins fréquentes à l’heure actuelle qu’elles ne l’étaient avant les avancées thérapeutiques médicamenteuses. Elles sont discutées avec le malade, idéalement dans le cadre de consultations médicochirurgicales réunissant le rhumatologue et le chirurgien orthopédiste.
    = > Il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle visant à rétablir une fonction défaillante et à apporter l’indolence.
47
Q

Que comprend la PEC globale et multidisciplinaire de la PR ?

A
  • de l’éducation thérapeutique du patient 
  • des soins physiques et de la réadaptation fonctionnelle (médecin rééducateur, kinésithérapeute, pédicure-podologue) 
  • un aménagement de l’environnement personnel (ergothérapeute) 
  • un aménagement du poste de travail (médecin du travail) 
  • une PEC chirurgicale (chirurgien orthopédiste, neurochirurgien), psychologique (psychiatre, psychologue), des comorbidités (cardiologue, infectiologue, oncologue), diététique (diététicienne).
48
Q

Quels est la fréquence et quels sont les paramètres de suivi de la PR ?

A
  • Au cours de la 1ere année et jusqu’à l’atteinte de l’objectif de rémission ou de faible niveau d’activité de la maladie, on peut recommander une évaluation tous les 1 à 3 mois.
    Au-delà de la 1ere année de la PR et lorsque l’objectif est atteint de façon persistante, on peut recommander une évaluation tous les 3 à 6 mois.
  • suivi clinique, biologique et radiologique
49
Q

Que comprend le suivi clinique ?

A

évaluation systématique :

  • de l’activité de la maladie en recueillant les paramètres permettant le calcul du DAS28, afin de s’assurer de l’efficacité de la stratégie thérapeutique en cours 
  • des paramètres de tolérance des traitements de fond, des glucocorticoïdes et des AINS, en adéquation avec les résumés des caractéristiques des produits, en prenant en compte le terrain et les comorbidités du patient 
  • de l’état général du patient 
  • d’éventuelles manifestations extra-articulaires ou systémiques 
  • d’éventuelles comorbidités, notamment cardiovasculaires, tumorales ou infectieuses.
50
Q

Que comprend le suivi biologique ?

A

il contribue à l’évaluation de l’activité de la maladie, au dépistage ou au suivi de certains événements indésirables induits par les ttt, au dépistage ou au suivi de certaines manifestations extra-articulaires et de certaines comorbidités. Il comporte notamment des contrôles réguliers :

  • de la CRP (voire de la VS) : (activité de la maladie, certains événements indésirables, certaines manifestations extra-articulaires et comorbidités) 
  • de l’hémogramme : (tolérance des DMARD et des AINS, manifestations extra-articulaires et comorbidités) 
  • des paramètres hépatiques : (tolérance des DMARD et des AINS, comorbidités) 
  • de la fonction rénale : (tolérance des AINS) 
  • de la glycémie à jeun : (tolérance des glucocorticoïdes) 
  • de l’exploration des anomalies lipidiques : (tolérance de certains bDMARD, des JAKi et des glucocorticoïdes, comorbidités cardiovasculaires)
51
Q

Que comprend le suivi radiologique de la PR ?

A

Le suivi radiographique du patient comporte

  • des radiographies des mains, des pieds et des autres articulations inflammatoires, tous les 6 mois au cours de la première année, puis tous les ans au cours des trois premières années, la périodicité des contrôles étant ensuite adaptée en fonction de l’atteinte de l’objectif thérapeutique de rémission ou de faible niveau d’activité de la maladie et des dommages structuraux préexistants.
52
Q

voir points cles +++

A

OKI