pp semaine 6 Flashcards
(9 cards)
Transition politique et démocratique :
Définition générale :
- transition est une période de changement entre deux régimes politiques. C’est un processus marqué par un intervalle d’incertitude, où les règles du jeu politique sont redéfinies.
Transition démocratique :
- C’est le passage d’un système politique ancien (souvent autoritaire) à un nouveau régime, basé sur des principes démocratiques.
- Cette période est caractérisée par des luttes de pouvoir entre :
——Le régime sortant (les anciens dirigeants).
——L’opposition qui veut instaurer un nouveau système.
Caractéristiques :
- Ce processus peut être balisé par des documents légaux (comme une Constitution) qui fixent les étapes à suivre.
- L’objectif final est de définir clairement le nouveau système politique (le point d’arrivée).
Pourquoi c’est important ?
- Ces transitions ont été un sujet clé dans les années 1980 pour comprendre comment les sociétés passent de la dictature ou de l’autoritarisme à des systèmes démocratiques. Elles ont aidé à renouveler les méthodes d’analyse en politique et en sociologie.
Les vagues de démocratisation
Première vague de démocratisation (années 1820 - début XXe siècle) :
- C’est la première grande période où plusieurs pays ont commencé à adopter des systèmes démocratiques.
- Recul : En 1922, l’arrivée de Mussolini au pouvoir en Italie marque le début d’une “vague inverse”, où certains pays retournent à des régimes autoritaires.
Deuxième vague de démocratisation (après la Seconde Guerre mondiale) :
- Le triomphe des Alliés (démocraties occidentales) après 1945 stimule une nouvelle vague de démocratisation.
- Cette vague atteint son apogée en 1962, avant qu’un autre recul ne se manifeste.
Troisième vague de démocratisation (années 1980)
- Début : Cette vague a commencé au début des années 1980, marquée par un élan mondial vers la démocratisation.
- Tendances clés :
——-Transition depuis les régimes autoritaires :Abandon des systèmes à parti unique et des dictatures militaires, souvent sous la pression de mouvements de protestation populaires.
——-Réformes et libéralisation :Les régimes en place ont introduit des réformes politiques pour ouvrir l’accès au pouvoir et élargir les libertés publiques.
——-Nouveaux régimes démocratiques :Ces transitions ont permis l’installation de nouvelles formes de gouvernance démocratique, plus inclusives et respectueuses des droits humains.
Approches à la démocratisation
Deux grandes perspectives pour analyser la démocratisation :
Facteurs structurels :
- Les structures sociales et les modèles historiques façonnent les possibilités de changement politique.
- Ces structures (comme les institutions ou la répartition des pouvoirs) tendent à persister dans le temps, même après les événements qui les ont créées.
- Exemple : Une société très inégalitaire aura plus de mal à devenir démocratique, car les élites résistent aux changements.
Actions individuelles et événements :
- Cette approche met l’accent sur le rôle des individus ou des événements spécifiques dans le processus de changement.
- Elle suppose que des acteurs clés (comme des leaders ou des mouvements sociaux) initient des actions qui déclenchent des réactions en chaîne.
- Exemple : Une révolution populaire menée par un leader charismatique peut provoquer une transition démocratique.
Différence essentielle :
- Les facteurs structurels expliquent le changement par des dynamiques lentes et profondes.
- Les approches individuelles voient le changement comme le résultat d’un potentiel créatif ou d’événements imprévus.
Approches internationales
Ces approches expliquent la démocratisation par des facteurs externes influençant les pays;
Théories de la dépendance et du néo-colonialisme :
- Les pays faibles sont souvent influencés par des puissances étrangères ou des institutions internationales, limitant leur autonomie politique.
Deux formes principales d’influence internationale :
- Conditions imposées par des institutions internationales :
——Les réformes démocratiques sont souvent exigées par des organisations comme le FMI ou la Banque mondiale, sous peine de sanctions économiques.
——Exemple : Réformes imposées en échange de prêts ou d’aides.
- Effet de démonstration :
——Les mouvements démocratiques dans un pays peuvent inspirer les citoyens d’autres pays, déclenchant une cascade de transitions (théorie des dominos).
——Exemple : Les transitions démocratiques en Europe de l’Est et en Afrique dans les années 1990, souvent en réponse à des changements globaux.
Approches nationales (ou domestiques)
Ces approches mettent l’accent sur les facteurs internes au pays.
Rôle des acteurs nationaux :
- Les acteurs locaux (leaders politiques, organisations de la société civile) jouent un rôle clé dans la transition, même en cas de forte dépendance économique.
- Exemple : Résistance aux pressions internationales par des mouvements nationaux africains.
Opportunités créées par les changements globaux :
- Les transformations mondiales (comme l’effondrement du bloc soviétique) permettent à des forces locales longtemps réprimées de s’exprimer et de provoquer des transitions démocratiques.
Approches économiques
Ces approches expliquent la démocratisation par des facteurs économiques :
Crises économiques comme catalyseurs :
- Des événements comme la récession ou l’inflation poussent les populations à se mobiliser pour demander des réformes démocratiques.
- Exemple : En Afrique, selon Claude Ake, les mauvaises conditions économiques ont alimenté une demande croissante pour la démocratie.
Idée générale :
- Selon Robert Packman : “toutes les bonnes choses vont ensemble”.
- Une meilleure économie et une transition démocratique peuvent souvent être liées.
Approches politiques
Ces approches mettent l’accent sur les institutions et l’histoire politique :
Rôle des institutions politiques :
- Les institutions concentrant le pouvoir jouent un rôle central dans la transition ou le blocage vers la démocratie.
- Exemple : En Afrique, l’absence de démocratie avant 1989 est souvent attribuée à une culture politique héritée de l’État colonial, qui aurait instauré des pratiques antidémocratiques durables.
Transition à la consolidation démocratique :
Qu’est-ce que la consolidation démocratique ?
- C’est la dernière étape de la démocratisation, où la démocratie devient stable et bien ancrée dans un pays.
- Elle va au-delà de la simple mise en place d’élections (vision minimaliste de la démocratie) pour inclure des valeurs démocratiques profondes et des pratiques bien établies.
Processus graduel :
- Les pays ne deviennent pas des démocraties solides du jour au lendemain.
- Ils passent par un long chemin pour faire en sorte que la démocratie soit vue comme l’ordre naturel et juste pour gérer la société.
Conditions clés pour la consolidation :
- Croyance collective : Les élites et les citoyens doivent croire que, peu importe les défis, la démocratie reste la meilleure option pour résoudre les problèmes.
- Ancrage dans la culture politique : Les institutions démocratiques et les pratiques (comme la participation et l’égalité) doivent être solidement intégrées dans la culture politique du pays.
Résultat attendu :
- Une démocratie consolidée montre une augmentation de l’égalité politique et une résilience face aux défis.
Définition de la consolidation démocratique :
Définition de la consolidation démocratique :
Concept principal :
- La consolidation démocratique signifie que la démocratie devient profondément ancrée dans la société, reconnue comme la seule forme légitime de gouvernement.
- Tous les acteurs politiques, qu’ils soient des élites ou des citoyens ordinaires, croient que la démocratie est préférable à toute autre alternative.
Caractéristiques clés :
- Légitimité profonde : Les procédures démocratiques (comme les élections libres et justes) sont largement acceptées par la population.
- Valeurs démocratiques : Les normes et principes démocratiques sont intégrés dans la culture sociale et politique.
- Consensus social : Malgré des conflits ou des crises, les citoyens et les élites préfèrent résoudre leurs problèmes au sein du cadre démocratique.
Conditions pour la consolidation :
- Participation inclusive : Les élections permettent à une majorité, y compris les groupes historiquement marginalisés, d’influencer les décisions politiques.
- Redistribution équitable : La démocratie doit répondre aux besoins des citoyens, notamment en matière de justice sociale et économique.
- Changement culturel : Les comportements et valeurs démocratiques doivent se diffuser dans toutes les couches de la société.
Résultat attendu :
- Une démocratie consolidée est stable même face à des défis. Aucun acteur politique important ne tente de renverser le système démocratique, même en période de crise.