Spinoza Flashcards
(81 cards)
Donner la citation soutenant que : La communauté favorise l’accomplissement de l’individu
«La fin de l’état est donc en réalité la liberté »
Développer l’argument : La communauté favorise l’accomplissement de l’individu
La communauté favorise l’accomplissement de l’individu en lui offrant un cadre structurant qui lui permet de se développer. Elle lui transmet des repères culturels, sociaux et moraux qui lui évitent d’être livré à lui-même face à l’incertitude du monde. Elle lui offre également des ressources collectives qu’il ne pourrait mobiliser seul.
- cadre structurant
- repères culturels, sociaux et moraux
- face à l’incertitude du monde
- ressources collectives qu’il ne pourrait mobiliser seul
Quel est l’argument associé à la citation «la fin de l’état est donc en réalité la liberté » ?
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La communauté favorise l’accomplissement de l’individu
«la fin de l’Etat est donc en réalité la liberté»
- pour Spinoza : «liberté» de l’individu = possibilité d’agir conformément à sa détermination, de s’accomplir selon celle-ci
- épanorthose marquée par «en réalité» : Spinoza va contre la doxa qui consisterait à penser la communauté comme le lieu d’un asservissement :
- l’individu renonce à sa liberté naturelle que pour accéder à liberté supérieure, à un accroissement de sa puissance d’action, et de recherche de soi
- «fin» = finalité, objectif même de la communauté
Quel est l’objet du traité théologico-politique ?
La défense de la liberté d’opinion par rapport aux dogmes religieux et au pouvoir civique
Quel modèle étudie Spinoza ? Pourquoi ? Quel a été le résultat de ce modèle par le passé ? Quelle est la réflexion de Spinoza par rapport à cet échec ?
Il s’intéresse à l’état Hébreux, qui est spécial car le souverain est ici Dieu et, dans le cadre de ce pacte, Moise met en place des institutions qui effectue un partage de pouvoir : ce ne sont pas les prêtres qui dirigent l’état. Il y a une autorité civile qui autorise les prêtres à consulter la volonté divine. C’est un modèle idéal dont Spinoza constate l’échec, qui historiquement n’a pas fonctionné. Spinoza s’interroge sur la possibilité de l’imiter, malgré cet échec.
Quel argument est associé à la citation «nul en dehors d’eux n’était obligé de les admettre» ?
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Historicité de la communauté politique et de ses institutions.
«nul en dehors d’eux n’était obligé de les admettre»
- Moïse a reçu les prescriptions d’une certaine organisation de l’état («eux» = état Hébreux et pronom «les» = les Commandements) de l’état
- Ces prescriptions ne valent que pour l’état Hébreux dans le temps de son existence
- On ne peut donc pas dire comment doit être agencé de manière générale un état : cela est circonstanciel
- Les communautés évoluent dans leurs composition mais aussi dans leurs normes et valeurs : historicité de la communauté
Développer l’argument : La communauté politique et ses institutions sont historiques
La communauté politique et ses institutions sont historiques : elles ne sont pas des entités fixes mais des constructions sociales qui évoluent avec les individus qui les composent. Elles sont le moyen de répondre aux besoins d’individus dans un cadre spatio-temporel spécifique et sont nécessairement historiques.
- construction sociale
- évolue avec ceux qui composent
- faites pour rep à besoins spécifiques dans un cadre spatiotemporel spécifique
Quelle est la citation associée à l’argument : La communauté est historique ?
«nul en dehors d’eux n’était obligé de les admettre»
Selon Spinoza, quelles sont les seules raisons qui peuvent justifier de limiter la liberté d’expression ?
Si elle empêche de prendre des décisions, de trouver un consensus, ou si elle se matérialise en actes, qu’elle donne lieu à la guerre
Pourquoi voudrait-on être guidé par la raison ?
Car c’est ce qui favorise le conatus
Est-il possible de vivre par la raison à l’état de nature ?
Oui, bien que ce ne soit pas ce qui se passe.
S’il est possible de vivre par la raison à l’état de nature et que cela favorise le conatus, pourquoi n’est-ce pas ce qu’il se passe ?
Car la raison n’est pas un donné, pas une propriété innée du genre humain. Nous ne sommes pas d’abord rationnels mais certains d’entre nous parviennent à découvrir la raison et à vivre par elle.
Quel est l’argument associé à la citation « s’ils ne s’entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s’ils ne cultivent pas la raison, les hommes restent asservis aux nécessités de la vie » ?
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Les hommes ont besoin de former des communautés (et ont pour cela besoin d’être dirigés par la raison).
« s’ils ne s’entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s’ils ne cultivent pas la raison, les hommes restent asservis aux nécessités de la vie »
- il faut que les hommes «s’entraident» = forment des communautés, impératif pour avoir de meilleures conditions de vie
- en effet ils sont, à l’état de nature, «asservis aux nécessités de la vie» : ils évoluent dans un monde qui n’est pas à leur échelle
- parmi ces «nécessités», les nécessités intérieures que sont les passions, c’est pourquoi un travail de la «raison», qui s’oppose justement aux passions, est nécessaire
- les hommes ont donc besoin, pour avoir de meilleures conditions d’existence, d’agir selon la raison afin de se libérer des contraintes naturelles en formant des communautés
Développer l’argument : Les hommes ont besoin de former des communautés
- sans communauté, les hommes seraient constamment en danger
- et ne pourraient se définir pleinement car ont besoin pour cela de reconnaissance de la part d’autrui
- communauté = puissance collective capable de faire face aux menaces extérieures
- et situe dans un ensemble qui donne un sens à son existence.
Quelle est la citation associée à l’argument : Les hommes ont besoin de former des communautés et ont pour cela besoin d’être dirigés par la raison ?
« s’ils ne s’entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s’ils ne cultivent pas la raison, ils restent asservis aux nécessités de la vie »
Quel est l’argument associé à la citation « réfréner l’appétit » ?
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La communauté se doit d’être coercitive.
« réfréner l’appétit »
- selon Spinoza, même en communauté, les hommes restent au moins en partie des êtres d’«appétit», de passion, qui est pourtant caractéristique de l’état de nature
- cependant, la société telle que Spinoza la conçoit est le fruit d’un travail de raison, qu’il oppose justement aux passions
- c’est pourquoi il faut «réfréner» ces passions, ce qui implique une certaine coercition de la part de la communauté envers l’individu
- permet de d’assurer qu’il respecte les normes de la communauté (le contrat social pour Spinoza) et qu’elle puisse exister dans la durée
Développer l’argument : la communauté se doit d’être coercitive
La communauté se doit d’être coercitive. En effet, les passions humaines peuvent mener à des comportements destructeurs et à des conflits, la coercition au sein de la communauté sert alors de mécanisme de régulation. Elle permet d’encadrer le comportement des individus, garantissant ainsi une coexistence pacifique et offrant à chacun les meilleures conditions de vie possible.
- hommes, sans régulation, peuvent avoir comportements imprévisibles, parfois destructeurs
- coercition = moyen de régulation
- encadrer comportements ⇒ coexistence pacifique
- meilleures conditions de vie
Quelle est la citation associée à l’argument : la communauté se doit d’être coercitive ?
«réfréner l’appétit»
Qu’est-ce que l’illusion du libre arbitre chez Spinoza ?
Chaque individu est déterminé par sa propre nature à agir de telle ou telle manière et à persévérer dans son être. Penser que l’on agit par choix n’est qu’une illusion : on fait ce que l’on juge utile
Selon Spinoza, l’homme peut-il être totalement libre ? Pourquoi ?
Pour Spinoza, la liberté c’est n’être déterminé que par sa propre nature, n’obéir qu’à cette nécessité. Cependant tous les individus sont déterminés à la foi par cette nature (cause intérieure) et par le reste du monde qui les entoure (causes extérieures). Aucun homme ne peut donc être absolument libre.
Quel est l’argument associé à la citation «le souverain, auquel par droit tout est permis, ne peut violer le droit des sujets» ?
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Théoriquement, la liberté du souverain ne commence et ne finit nul part, elle est totale.
«le souverain, auquel par droit tout est permis, ne peut violer le droit des sujets»
- «par droit» = par le contrat social (théorique)
- «tout est permis» : quoi qu’il fasse, le souverain sera dans son droit.
- à ce titre, «ne peut» exprime une impuissance théorique : l’abus de liberté du souverain n’est tout simplement pas défini.
- le souverain est au-dessus des lois : sa liberté n’a pas de limites.
Développer l’argument : théoriquement, la liberté du souverain n’a pas de limite.
Théoriquement, la liberté du souverain n’a pas de limite. En effet, dans une société contractualiste, l’individu est censé léguer sa liberté naturelle au souverain et accepter ainsi que la liberté de ce dernier soit infinie et prédomine devant n’importe quelle autre. Le souverain est alors au-dessus de toute norme.
- contrat : chacun censé léguer toute autorité sur sa liberté naturelle au souverain
- accepte alors de se plier à toutes ses décisions
- liberté du souverain au-dessus de toute norme
Quelle est la citation associée à l’argument : théoriquement, la liberté du souverain est infinie.
«le souverain, auquel par droit tout est permis, ne peut violer le droit des sujets»
À quoi faut-il faire attention avec l’argument : théoriquement la liberté du souverain ne commence et ne finit nul part, elle est totale.
Ceci n’est vrai que pour le souverain en tant que souverain. Hors de son rôle de souverain, lorsqu’il agit en tant que sujet, cela ne s’applique plus.