Trouble apprentissages - Calculs Flashcards
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Quelles sont les principales fonctions soutenues par la cognition numérique dans la vie quotidienne ?
Estimer et quantifier, effectuer des opérations arithmétiques, résoudre des problèmes, entre autres.
Quelles sont les deux grandes procédures de quantification numérique ?
Estimation globale (approximative) : innée, repose sur des représentations analogiques (ex. : estimer combien de boules dans un baril).
Quantification précise : apprise, repose sur une représentation symbolique (ex. : compter le nombre d’élèves dans une classe).
Quelle est la différence principale entre l’estimation globale et la quantification précise ?
L’estimation globale ne nécessite pas de comptage et repose sur un sens intuitif du nombre (analogie), tandis que la quantification précise implique un apprentissage et une symbolisation du nombre (oral ou écrit).
Comment ces deux formes de quantification (Estimation globale et quantification précise) évoluent-elles ?
Elles se développent progressivement avec l’âge et les apprentissages. L’enfant affine ses capacités d’estimation et apprend à utiliser des symboles numériques de façon précise.
Pourquoi est-il essentiel d’établir un lien entre les représentations mentales et symboliques des nombres ?
Pour donner un sens sémantique au nombre. Ce lien est ce qui permet à l’enfant de comprendre la signification des symboles numériques et de développer une cognition numérique fonctionnelle.
Quel est le risque si ce lien entre représentation mentale et symbolique ne se développe pas adéquatement ?
L’enfant pourrait développer une dyscalculie primaire, c’est-à-dire une difficulté spécifique à comprendre les quantités et les symboles numériques malgré une intelligence normale.
Comment évoluent les représentations numériques chez l’enfant ?
Certains processus de quantification sont présents dès la naissance. Très tôt, l’enfant est exposé à des représentations symboliques (ex. : chiffres parlés ou écrits) qui l’aident à construire et affiner ses propres représentations internes du nombre.
Quelles sont les principales régions cérébrales activées lors de la cognition numérique chez l’adulte ?
Sillon intrapariétal bilatéral : activé lors d’activités numériques générales (ex. : comparaison de quantités).
Zone périsylvienne gauche et structures sous-corticales (ganglions de la base, noyau sous-thalamique) : impliquées dans la récupération des faits arithmétiques automatisés (ex. : tables de multiplication, opérations simples comme 3+4).
Quel est le rôle des structures sous-corticales dans la cognition numérique adulte ?
Elles soutiennent la récupération automatisée de faits arithmétiques, reflétant une transition de la mémoire de travail vers des circuits plus efficaces avec la pratique et l’automatisation.
Quelle trajectoire développementale observe-t-on dans l’activation cérébrale des enfants lors de tâches numériques ?
Les enfants montrent des activations similaires à celles des adultes, mais celles-ci migrent progressivement vers le réseau temporo-pariétal gauche, notamment impliqué dans le traitement du code écrit.
Quelle est la nature de la base numérique présente dès la naissance ?
Il s’agit d’une base innée et universelle de type analogique, permettant le subitizing (1 à 3 éléments), les petites opérations simples (+1, –1) et l’estimation de quantités.
Quelles compétences repose sur la base analogique de la cognition numérique ?
Le subitizing (perception immédiate de petites quantités)
Les petites opérations simples (ex. : ajouter ou retirer 1)
L’estimation de quantités
Quelles sont les composantes principales de la construction symbolique en cognition numérique ?
Composante linguistique : orale et écrite
Composante visuospatiale : notation indo-arabe (ex. : chiffres comme 3, 7)
Comment évolue la cognition numérique avec l’âge et la scolarité ?
Elle passe progressivement d’une base analogique innée à une construction symbolique secondaire, en lien avec les apprentissages linguistiques et visuospatiaux.
Pourquoi les compétences numériques sont-elles considérées comme innées ?
Évolutivement, ces compétences sont nécessaires à la survie, comme estimer le buisson avec le plus de bleuets pour se nourrir. Elles sont présentes dès la naissance et jouent un rôle fondamental dans la cognition numérique.
Quelles compétences numériques sont présentes presque dès la naissance et sont considérées comme innées ?
Subitizing : Capacité à percevoir de petites quantités (1 à 3).
Comptage à partir de 3.
Perception de petits ajouts ou retraits : Les enfants peuvent faire des ajustements de +1, +2 ou -1, -2.
Estimation et comparaison de quantités : Les enfants montrent une capacité à estimer et à comparer des quantités.
Qu’est-ce que les représentations analogiques des nombres et quelles sont leurs caractéristiques ?
Les représentations analogiques sont universelles et donnent un accès approximatif à la quantité. Elles sont figuratives (par ex. : cailloux, doigts, jetons) et traduisent directement la taille du nombre, ce qui constitue un aspect fondateur du sens du nombre.
Comment sont disposées les numérosités sur une ligne mentale analogique ?
Les numérosités sont placées de manière logarithmique sur la ligne mentale, ce qui signifie que la distance entre les nombres n’est pas uniforme (par exemple, la distance entre 1 et 5 est la même que celle entre 5 et 25).
Cette approche logarithmique tend à évoluer vers une disposition plus linéaire avec les apprentissages.
Comment la représentation des nombres évolue avec l’âge et l’éducation ?
Maternelle : L’enfant peut placer des nombres jusqu’à 5 sur une ligne mentale, après cela devient aléatoire.
1ère année : L’enfant est capable de placer des nombres jusqu’à 20 sur une ligne.
2e année : L’enfant peut placer des nombres jusqu’à 100 sur une ligne.
Qu’est-ce que le “sens du nombre” et comment se développe-t-il ?
Le “sens du nombre” fait référence à la capacité d’estimer la grandeur ou la magnitude d’un nombre.
Ce sens repose sur le Système d’Estimation Approximative des Quantités (ANS), qui est inné et universel.
Ce système utilise des représentations analogiques, initialement logarithmiques, mais qui deviennent progressivement linéaires avec l’éducation.
Quelles sont les caractéristiques du système d’estimation approximative des quantités (ANS) ?
Effet de taille : Plus la collection est petite, plus l’estimation est précise.
Effet de distance : Il est plus facile de comparer des quantités dont la distance est grande (par ex. : 10 vs 50 est plus facile que 49 vs 50).
Le système ANS évolue de logarithmique à linéaire grâce à l’éducation, notamment dans les groupes éduqués.
Quelles sont les deux formes principales des symboles verbaux désignant les quantités ?
Orale : mots-nombres (ex. : un, deux, trois).
Écrite en lettres : forme graphémique (peu utilisée pour la représentation numérique, ex. : “quatre”).
À quoi sert l’acquisition des mots-nombres et de leur ordre sériel (chaîne numérique verbale) ?
Permet une caractérisation précise des quantités (ex. : 3 ≠ 4, 49 ≠ 50).
Facilite le comptage et le dénombrement.
Soutient la mémorisation des faits arithmétiques.
Permet la réalisation de calculs.
Comment se développe la chaîne numérique verbale chez l’enfant ?
Vers 2 ans : mots-nombres associés à des quantités concrètes (“deux” = 2 mitaines).
Vers 3 ans : ajout de “trois”.
Vers 5 ans : la chaîne devient sécable, c’est-à-dire que l’enfant peut compter à partir d’un autre point que le début.
Progression non linéaire.