Soins pharmaceutiques en douleur Flashcards

1
Q

La douleur est-elle un phénomène objectif ou subjectif?

A

Subjectif (d’où l’importance d’individualiser le traitement)

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Q

Quels sont les trois types de douleurs?

A

Nociceptive, neuropathique, nociplastique

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3
Q

Qui suis-je? Douleur somatique et viscérale, qui est habituellement causée par la stimulation des récepteurs spécialisés de la douleur, situés dans les tissus comme la peau, les os, les articulations et les viscères.

A

Douleur nociceptive

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4
Q

Qui suis-je? Douleur qui provient d’une lésion ou d’une maladie du système somatosensoriel.

A

Douleur neuropathique

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5
Q

Qui suis-je? Changement dans la perception douloureuse, d’origine probablement centrale, conduisant à l’amplification de la douleur (hyperesthésie, hyperalgésie, et parfois allodynie).

A

Douleur nociplastique

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6
Q

Comment sera caractérisée la douleur nociceptive somatique?

A

Bien localisée généralement
Augmentée à la pression de la structure en cause, par la mobilisation ou par mise en charge

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7
Q

Comment sera caractérisée la douleur nociceptive viscérale?

A

Localisation moins précise
Peut être projetée
Selon l’organe en cause, peut être constant ou d’allure crampiforme

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8
Q

Comment sera caractérisée la douleur neuropathique?

A

Constante ou intermittente
Ressentie sous forme de brûlures, picotements, fourmillements
Peut être associée à une atteinte neurologique sensitive et/ou motrice

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9
Q

Vrai ou faux. Les douleurs neuropathiques répondent presqu’exclusivement aux opioïdes.

A

Faux. Elles sont généralement moins sensibles aux opioïdes.

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10
Q

Quels sont les critères pour considérer qu’une douleur est chronique?

A

Durée de plus de 3 mois
Pas de dommage tissulaire visible OU apparence de guérison

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11
Q

Lors d’une douleur aiguë, la cause de la douleur est ______. Le dommage tissulaire est _______. Elle peut être associée à de l’_____, et à une augmentation de la ____ _____, de la _____ _____ et de la ____ ____. Elle répond généralement bien aux _______, aux _______ et aux ________.

A

connue
identifiable
anxiété
TA
FC
FR
analgésiques
AINS
opioïdes

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12
Q

Quel système est affecté par la douleur musculosquelettique aiguë?

A

Musculosquelettique (muscles, tendons, ligaments, tissus mous, os)

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13
Q

Donnez moi des exemples de douleurs musculosquelettiques aiguës.

A

Entorse
Foulure
Fracture non chirurgicale
Contusion

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14
Q

Quelles sont les recommandations pharmacologiques pour une douleur musculosquelettique aiguë?

A

AINS topique +/- gel de menthol topique
AINS PO ou acétaminophène
Opioïdes déconseillés

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15
Q

Vrai ou faux Pour une blessure sévère, l’utilisation d’AINS topique n’est pas un premier choix de traitement acceptable.

A

Vrai

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16
Q

Dans quels cas la dose maximale d’acétaminophène doit-elle être réduite?

A

Cirrhose
Insuffisance hépatique
ROH
Prise chronique

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17
Q

Comment peut-on faciliter l’adhésion aux AINS?

A

Choisir un agent avec longue demi-vie (diclofenac, naproxen, indomethacine, meloxicam, celecoxib)

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18
Q

Quels risques doivent être pris en compte dans la prescription d’AINS?

A

Risque CV, rénal et GI

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19
Q

Dans quels cas utilise-t-on des opioïdes en douleur aiguë?

A

Douleur forte ou réfractaire, ou en présence de CI aux autres options

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20
Q

Quels risques doivent être pris en compte dans la prescription d’opioïdes?

A

Dépendance/troubles liés à l’usage des opioïdes
EI à court terme
EI possible à long terme

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21
Q

Nommez-moi des EI à court terme des opioïdes.

A

Ralentissement psychomoteur
Somnolence
Confusion/délirium
Étourdissements
Constipation
No/vo
Rétention urinaire
Dépression respiratoire

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22
Q

Nommez-moi des EI à long terme des opioïdes.

A

Désordres neuroendocriniens (hypogonadisme, hyperalgésie, apnée du sommeil, trouble de concentration/mémoire)

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23
Q

Quelle serait la durée de traitement visée pour des opioïdes en post-op/douleur aiguë?

A

Maximum 3 jours (ad 7 jours)

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24
Q

Quelle interaction dois-je surveiller avec le tramadol et la codéine?

A

Inhibiteurs du 2D6 (ou métabolisateurs lents du 2D6): peut diminuer l’efficacité

(ex: duloxétine et codéine = baisse d’efficacité de la codéine car le duloxétine est un inhibiteur du 2D6)

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25
Q

Quelle interaction dois-je surveiller avec le tramadol?

A

Aux médicaments qui inhibent la recapture de la sérotonine (risque de syndrome sérotoninergique)

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26
Q

Quelle interaction dois-je surveiller avec le fentanyl et l’oxycodone?

A

Métabolisés par 3A4, donc tous les rx qui affectent ce métabolisme

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27
Q

Comment peut-on faire la rotation d’opioïdes?

A

Il faut diminuer de 25-30% la dose équianalgésique.

28
Q

Nommez-moi des facteurs prédictifs de douleur post-op.

A

Difficulté et durée de l’acte chirurgical
Expérience du chirurgien
Facteurs propres au patient (variables psychologiques, habitudes de vie (tabac, facteurs sociaux défavorables), âge, douleur préexistante)

29
Q

Quel EI cherchons-nous à éviter en douleur post-op?

A

Somnolence, qui empêcherait le patient de demeurer actif

30
Q

Quel principe d’analgésie est privilégié en post-op?

A

Analgésie multimodale
Utilisation de plusieurs méthodes d’analgésie de manière simultanée OU successive

31
Q

Quels sont les avantages de l’analgésie multimodale en post-op?

A

Permet de mieux contrôler la douleur, en la bloquant à différents niveaux
Permet d’utiliser des doses efficaces, mais moindre de chaque médicament, donc généralement moins d’EI

32
Q

Dans quels cas un AINS ne seraient pas prescrit en post-op?

A

Si on désire avoir de l’inflammation après la chirurgie
Si risque de saignement élevé en post-op

33
Q

Pour une chirurgie mineure, quelle est la place de l’acétaminophène, des AINS et des opioïdes?

A

Selon l’intensité de la douleur, acétaminophène et AINS
Objectif = douleur < 3/10
Prescription d’opioïdes PRN possible en cas de pic de douleur

34
Q

Pour une chirurgie majeure, quelle est la place de l’acétaminophène, des AINS et des opioïdes?

A

AINS si absence de CI
Opioïdes par voie parentérale (pendant hospitalisation) => relai PO aux jours 1 et 2 post-op lorsque l’intensité de la douleur diminue

35
Q

Quelles sont les recommandations si la douleur persiste au-delà de la durée de la prescription anti-douleur?

A

Important que le patient soit revu par l’équipe médicale pour réévaluer la douleur (vs complications possibles)

36
Q

Patiente recevait à l’hôpital = acétaminophène 500 mg QID + hydromorphone 1 mg q 4h si besoin

Patiente prend de la paroxetine 20 mg.

Sa prescription à la sortie est la suivante:

Atasol (acétaminophène 325 mg + codéine 30 mg) 1 co q4-6h PRN #90 cos
Acétaminophène 500 mg 2 cos QID #100 cos

Quels sont les problèmes sur cette ordonnance?

A

Dépasse la dose max d’acétaminophène

La dose de codéine aurait dû être de 50 mg pour avoir une équianalgésie avec l’hydromorphone 1 mg

Paroxetine = inhibiteur puissant du 2D6 = codéine sera moins efficace

37
Q

Quel est le premier choix de traitement en douleur buccodentaire?

A

AINS

38
Q

Quel ajout peut-on faire au premier choix de traitement si la douleur est plus importante d’anticipée, en douleur buccodentaire?

A

Ajouter acétaminophène

39
Q

Vrai ou faux. Les opioïdes ne devraient pas être un premier choix de traitement en douleur buccodentaire.

A

Vrai. Ils sont réservés pour les douleurs extrêmes, ou si CI aux traitements de première intention.

40
Q

En combien de temps normalement se résorbent la majorité des cas de lombalgie?

A

En 1 à 6 semaines

41
Q

Quels conseils pouvons-nous donner à un patient qui souffre de lombalgie aiguë?

A

Rester actif (déconseiller le repos au lit)
Encourager l’auto-prise en charge et la poursuite des activités, y compris le travail même s’il y a persistance des symptômes
Déconseiller l’emploi de soutien lombaire
Enseigner des stratégies permettant de diminuer la douleur et d’augmenter la poursuite des activités normales (relaxation, respiration, chaud/froid, gradation des activités)

42
Q

Nommez-moi des signaux d’alarmes de la lombalgie aiguë.

A

Apparition récente d’incontinence ou de rétention urinaire ou fécale
Traumatisme récent grave (ex: accident d’auto)
Paraparésie (faiblesse aux membres inférieurs)
Quadraparésie
Autres signes neurologiques évolutifs
Perte de poids inexpliquée
Fièvre, frissons
Syndrome de queue de cheval
Douleur aiguë non soulagée par position couchée
Douleur croissante qui ne faiblit pas
Diriger le patient vers service d’urgence

43
Q

Quels seraient les choix de traitement possibles en lombalgie aiguë?

A
  1. Acétaminophène
  2. AINS
  3. Myorelaxants (cyclobenzaprine) : si présence de spasmes musculaires
  4. Analgésiques opiacés (si aucune répond aux autres agents, traitement d’une durée limitée - max 7 à 14 jours) certaines références recommandent d’éviter complètement les opioïdes
44
Q

Quels sont les principes généraux lors qu’on veut traiter une douleur aiguë chez un patient qui souffre déjà d’une douleur chronique?

A

On ne change pas la dose de son analgésie chronique
On ajoute une médication pour gérer l’analgésie aiguë en surplus.

45
Q

Quels sont les facteurs de risque de la douleur chronique?

A

Âge (+ de 65 ans)
Femme
Pauvreté
Autres ethnies, personnes indigènes, vétérans

46
Q

Quels sont les trois principes physiopathologiques de la douleur chronique?

A
  1. Renforcement de ce qui est utilisé et entraîné
  2. Perte de ce qui n’est pas utilisé
  3. Possibilité de construire de nouveaux réseaux par l’apprentissage neuronal (neuroplasticité)
47
Q

Comment la neuroplasticité s’applique-t-elle en douleur chronique?

A

Si depuis des mois votre cerveau a appris que TOUCHER = DOULEUR, il sera difficile de réapprendre qu’un toucher ne fait plus mal quand la douleur est guérie.

= Sensibilisation centrale

48
Q

À quoi correspond une douleur sous forme de serrement au bas du dos, et d’une sensation de picotements/engourdissements à la jambe gauche?

A

Serrement = nociceptive
Engourdissement = neuropathique

= DOULEUR MIXTE

49
Q

Vrai ou faux. Un traitement de douleur chronique est jugé efficace si on remarque une amélioration d’au moins 70%.

A

Faux. Efficace = 30% d’amélioration
Important de gérer les attentes du patient!!
On veut qu’il soit capable de fonctionner, mais on ne s’attend pas à ce que la douleur disparaisse complètement.

50
Q

Quelles MNP peuvent être recommandées en douleur chronique?

A

Chaud/froid
“Pacing”
Alimentation
Rester actif
Relaxation/respiration

51
Q

Quelle est la place des opioïdes en douleur chronique?

A

Bénéfices incertains à long terme
Prudence lorsqu’on prescrit des opioïdes pour douleur chronique
Rôle possible à moyen terme pour patients bien ciblés (à faible dose)

52
Q

Qu’est-ce qui doit être discuté avec le patient avant la prescription d’opioïdes en douleur chronique?

A

Bien soupeser risques/bénéfices
Discuter des risques des opioïdes avec le patient (risque de dépendance et risques à long terme = hypogonadisme, hyperalgésie, apnée du sommeil)
Fixer un objectif fonctionnel avec le patient AVANT d’initier le traitement d’opioïde

53
Q

Quelle formulation d’opioïde serait à privilégier en douleur chronique?

A

Longue action

54
Q

Vrai ou faux. Les entre-doses d’opioïdes sont à privilégier pour avoir une couverture complète lors d’une douleur chronique.

A

Faux

55
Q

Quelle est la dose de réflexion en douleur chronique?

A

90 mg d’équivalent de morphine PO par jour
Si on doit surpasser cette dose, on doit se questionner sur l’efficacité du traitement.

56
Q

Un patient qui a tenté duloxétine et venlafaxine (non tolérés) et prégabalin (partiellement efficace) devrait-il tenter un opioïde? Quels seraient les agents de premier choix?

A

Oui
Morphine ou hydromorphone

57
Q

Que doit-on évaluer lors du suivi avec le patient en douleur chronique?

A

Efficacité (soulagement la nuit/au repos/à la mobilisation, niveau fonctionnel, sommeil, intensité de la douleur)
Cesser opioïde si objectif fonctionnel non atteint
Réévaluer régulièrement la pertinence de poursuivre le traitement
EI (hyperalgésie, hypogonadisme, troubles de concentration/mémoire)
Surveiller adhésion et risque de détournement et d’abus

58
Q

Quels sont les symptômes d’une hyperalgésie induite par les opioïdes?

A

Douleur différente de la douleur initiale
Plus étendue, jusqu’à pancorporelle
Qualité différente, altérée
Sensibilité à la douleur augmentée

59
Q

Que peut-on faire lorsqu’on suspecte une hyperalgésie induite par les opioïdes?

A

Diminuer la dose (en ajoutant un coanalgésique si douleur trop importante)
Rotation d’opioïde

60
Q

Quand peut-on envisager un sevrage d’opioïdes?

A

Si le patient le demande
Diminution de l’effet analgésique/du fonctionnement
Objectifs d’amélioration du fonctionnement non atteints
Diminution de la qualité de vie non expliquée par une raison médicale
EI inacceptables (effets à long terme)
Risque médical inacceptable
Comportements déviants

61
Q

Vrai ou faux. Si je cesse mon traitement temporairement (de façon voulue ou non) et que ma douleur augmente, cela voulait dire que mon opioïde était efficace.

A

Faux. C’est un symptôme de sevrage.

62
Q

Quels sont les principaux symptômes de sevrage des opioïdes?

A

Augmentation transitoire de l’intensité de la douleur (souvent le premier)
Diaphorèse
Diarrhées
Nausées
Frissons
Myalgies
Anxiété/insomnie
Tachycardie
Céphalées
Fatigue

63
Q

Vrai ou faux. Les symptômes de sevrage des opioïdes sont transitoires.

A

Vrai

64
Q

Quels sont les principes généraux de diminution de dose d’opioïdes?

A

TRÈS petite diminution de dose pour donner confiance au patient
On fait un suivi 1 à 3 jours après la baisse pour rassurer le patient
Diminuer de 5 à 10% à la fois
On peut diminuer aux 2-3 semaines, aux 4-6 semaines, ou même faire une pause, selon la capacité du patient

65
Q

Vrai ou faux. Il est recommandé de réaugmenter la dose si la diminution est trop difficile.

A

Faux. On évite autant que possible.

66
Q

À quel moment doit-on mettre fin à un sevrage?

A

Lorsque le patient a atteint un certain plateau
Lorsque l’opioïde est cessé complètement

67
Q

Est-il recommandé de compenser la baisse lors du sevrage par des entre-doses à courte action?

A

Non