Infection ostéo-articulaire Flashcards

1
Q

Définition d’infection ostéo-articulaire ?

A
  • aiguë < semaines ou chronique > ou = semaines, par voie hématogène ou par contamination directe
  • Sur os natif : arthrite, spondylodiscite, ostéo-arthrite, ostéite, pseudarthrose septique
    Sur matériel :
  • Ostéosynthèse (clous, vis, plaques, fixateurs externes) : membres, rachis
  • Prothèse articulaire : hanche, genou, épaule, doigt…
  • Précoce < mois, retardée entre 3 mois et 12 mois, tardive > 12 mois
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2
Q

Physiopathologie des IOA ?

A
  • Réaction inflammatoire : destruction de la synoviale puis du cartilage au niveau articulaire, ostéolyse au niveau osseux
    Infection sur matériel :
  • Adhérence des bactéries au matériel, avec formation d’un biofilm, indissociable du matériel
  • Localisation au niveau de l’interface os-matériel, bactéries en phase de croissance lente (chute l’action des ATB)
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3
Q

Microbiologie des arthrites ?

A

Infection communautaire :

  • Monoarticulaire : S. aureus (66%), streptocoque (20%), entérobactérie (10%)
  • Polyarticulaire : S. aureus, gonocoque
  • Inoculation directe (morsure) : Pasteurella multocida, Capnocytophaga canimorsus

Infection nosocomiale :
S. aureus
Staphylocoque coagulase négative
Propionobacterium acnes

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4
Q

Microbiologie des spondylodiscites ?

A
Infection communautaire :
S. aureus (40%)
streptocoque (20%)
entérobactérie (10%)
entérocoque (< 10%)
Mycobacterium tuberculosis = mal de Pott

Infection nosocomiale :
Staphylocoque coagulase négative
Propionobacterium acnes
Corynébactéries

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5
Q

Microbiologie des IOA sur prothèse articulaire ?

A

Infection communautaire :
S. aureus
Streptocoque
Entérobactérie

Infection nosocomiale :
Staphylocoque: coagulase négative > S. aureus
Streptocoque
entérocoque
entérobactérie
Infection poly-microbienne
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6
Q

Microbiologie des IOA sur terrains particuliers ?

A
  • Nouveau-né/enfant : S. aureus, entérobactérie, Haemophilus influenzae
  • Immunodépression, toxicomanie IV : S. aureus, anaérobie, BGN (dont Pseudomonas), Candida
  • Drépanocytose : Salmonella, Haemophilus influenzae
  • Contact avec les animaux : pasteurellose, brucellose, staphylocoque, anaérobie, maladie de Lyme
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7
Q

Clinique et biologie d’une IOA aiguë ?

A
  • Fièvre
  • Signes locaux : douleur, état inflammatoire
  • Au niveau d’une cicatrice : désunion, écoulement
  • CRP augmentée, hyperleucocytose
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8
Q

Clinique et biologie d’une IOA chronique ?

A
  • Généralement sans fièvre
  • Signes locaux : douleur, fistulisation
  • CRP normale ou modérément augmentée
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9
Q

Examens paracliniques en cas d’IOA ?

A
  • Rx osseuse = indiqué systématiquement au début de la prise en charge, puis selon l’évolution (sauf en cas de spondylodiscite) : signes retardés de 15 à 21 jours
  • Echographie articulaire = recherche d’épanchement intra-articulaire ou guide la ponction articulaire : bilan des parties molles (abcès) et de l’état articulaire
  • IRM = indiqué en cas de spondylodiscite ou d’infection osseuse chronique : visualisation précoce (< 15 jours
    après le début de l’infection), gênée en cas de matériel
  • TDM = indiqué en cas d’infection osseuse chronique : visualisation tardive des lésions
  • Scintigraphie osseuse = indiqué en 2nd intention en cas de spondylodiscite : anomalies précoces non spécifiques
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10
Q

Examen bactériologique en cas d’IOA ?

A
  • Prélèvements : unique en cas d’arthrite, multiples en cas d’ostéite
  • au moins 2 paires d’hémocultures
  • Réalisés à distance de toute antibiothérapie > 2 semaines après arrêt
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11
Q

Antibiothérapie d’une IOA : généralités ?

A
  • Arthrite septique, suspicion de bactériémie ou sepsis grave/choc septique : antibiothérapie probabiliste par β-lactamine ± gentamicine ± glycopeptide IV
  • Autres situations : antibiothérapie systématiquement après documentation bactériologique
  • Pénétration articulaire bonne pour tous les antibiotiques
  • Antibiotiques à bonne pénétration osseuse : rifampicine, fluoroquinolone, acide fusidique, clindamycine, cyclines
  • Durée prolongée : de 4 à 12 semaines
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12
Q

Mesures associées au traitement antibiotique des IOA ?

A
  • Traitement chirurgical : systématique, sauf dans la spondylodiscite sans complication neurologique ou arthrite simple
    => Une infection sur matériel étranger ne guérit jamais sous antibiothérapie seule
  • Traitement de la porte d’entrée si infection par voie hématogène
  • Immobilisation antalgique, puis immobilisation passive avec remise en charge progressive
  • Prévention des complications du décubitus
  • Demande ALD pour les IOA chroniques
  • Suivi prolongé des infections ostéo-articulaires sur prothèse (2 ans) : risque de rechute tardive
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13
Q

Arthrite septique : généralités ?

A

= prolifération intra-articulaire d’un agent infectieux
=> urgence thérapeutique
- Généralement par voie hématogène au décours d’une bactériémie : mono-arthrite le plus souvent
- Parfois par inoculation directe : morsure, plaie pénétrante, infection cutanée, geste médical (infiltration ++)
- FdR : âge > 60 ans, diabète, immunodépression, polyarthrite rhumatoïde ou autre arthropathie

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14
Q

Arthrite septique : clinique ?

A

= Généralement mono-arthrite, plus fréquent au genou ou à l’épaule chez l ‘adulte et à la hanche chez l’enfant

  • Fièvre, frissons ± ADP satellite
  • Douleur articulaire intense de siège articulaire, de survenue brutale, avec impotence fonctionnelle totale
  • Signes inflammatoires locaux : œdème, tuméfaction locale, rougeur
  • Attitude antalgique, le plus souvent en flexion
  • Mobilisation passive et active douloureuse
  • Evocatrice d’arthrite à gonocoque : éruption vésiculo-pustuleuse péri-articulaire, ténosynovite des mains

=> Recherche systématique :

  • Porte d’entrée : infection ou plaie cutanée, souffle d’endocardite, infection urinaire, ORL…
  • Localisation secondaire
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15
Q

Arthrite septique : complications ?

A
  • Bactériémie : autre localisation secondaire, sepsis grave, choc septique
  • Articulaire : destruction du cartilage articulaire, ostéite de contiguïté
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16
Q

Arthrite septique : biologie ?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique : hyperleucocytose, augmentation CRP
  • Hémocultures systématiques
  • Porte d’entrée (ECBU, ETT si suspicion d’EI…) ou localisation secondaire
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17
Q

Arthrite septique : ponction articulaire ?

A

= Systématique : en urgence avant toute antibiothérapie

  • Caractère inflammatoire : liquide trouble, > 10 000 éléments/mm3 (le plus souvent > 50 000), riche en PNN (> 90%)
  • Bactériologie : examen direct (sensibilité ≈ 100%), Gram, culture ± biologie moléculaire
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18
Q

Arthrite septique : examens d’imagerie ?

A
  1. Echographie articulaire
    = En 1ère intention, rapidement : notamment pour les articulations profondes (hanche…)
    - Epanchement liquidien, prolifération synoviale + guide la ponction articulaire
  2. Rx articulaire
    = Non indispensable en urgence, systématique pour avoir un cliché initial
    - Normale au début (reste normale en cas de traitement précoce et adapté)
    - 10 à 15 jours : - Déminéralisation épiphysaire
    - 21 à 28 jours : pincement diffus de l’interligne (destruction cartilagineuse), érosions osseuses sous-chondrales (déminéralisation osseuse)
  3. IRM/TDM
    - Etude de localisations spécifiques : sterno-claviculaire, sacro-iliaque, symphyse pubienne
    - Apprécie l’importance de l’atteinte osseuse et des tissus mous associée
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19
Q

Arthrite septique : diagnostic différentiel ?

A
  • Arthrite infectieuse non purulente = culture difficile ou non réalisée en pratique : Borrelia, Mycoplasma, VHB, parvovirus B19, rubéole… => diagnostic à la sérologie ou par PCR
  • Arthrite réactionnelle : après une infection à Shigella, Salmonella, Chlamydia, Campylobacter, Yersinia…
  • Arthrite microcristalline (cause la plus fréquente de mono-arthrite) : recherche systématique de cristaux de pyrophosphate de calcium dihydraté (chondrocalcinose) ou d’urate de sodium (goutte) dans le liquide articulaire
  • Arthrite inflammatoire d’une maladie systémique : polyarthrite rhumatoïde…
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20
Q

Arthrite septique : traitement antibiotique ?

A

= Bi-antibiothérapie probabiliste IV, débutée en urgence après les prélèvements, puis adaptée :

  • Pénicilline M + gentamicine (1 à 3 jours) : surtout si septicémie
  • Rifampicine + fluoroquinolone
  • Céfazoline +/- gentamicine
  • En cas de contamination ou d’inoculation directe : bi-antibiothérapie active sur le SARM
  • Durée : 4 à 6 semaines, relai PO après 2 semaines si évolution favorable
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21
Q

Arthrite septique : lavage articulaire +/- synovectomie ?

A

= Avis chirurgical systématique : évaluation de la nécessité d’un geste chirurgical

  • Lavage articulaire : surtout en cas d’arthrite de grosse articulation, si possible sous arthroscopie
  • Ponctions articulaires répétées : alternative en cas d’articulation facilement accessible et d’évolution favorable dans les 5 jours
  • Synovectomie : parfois nécessaire en l’absence d’amélioration après 5 à 7 jours d’antibiothérapie
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22
Q

Arthrite septique : mesures associées au traitement ?

A
  • Mise au repos de l’articulation : mise en décharge en cas d’atteinte du MI à la phase initiale
  • Immobilisation antalgique en position de fonction : non prolongée (risque d’enraidissement)
  • Prévention de la maladie thrombo-embolique : HBPM préventif
  • Rééducation à débuter dès amélioration des douleurs et des signes locaux, mise en charge progressive
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23
Q

Spondylodiscite : généralités ?

A

= discospondylite = infection d’un disque intervertébrale et des corps vertébraux adjacents : 20% des IOA

  • Par voie hématogène (plus fréquemment) ou iatrogène (chirurgie ou ponction discale)
  • Surtout chez l’adulte > 50 ans, le plus souvent au niveau lombaire (50% des cas), généralement de 1 seul étage (80%)
  • Germes : S. aureus (> 50%), entérobactérie (15%), streptocoque (10%), entérocoque, BK (mal de Pott), fongique, brucellose
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24
Q

Spondylodiscite : clinique ?

A
  • Fièvre : inconstante, présente dans seulement 50% des cas
  • Rachialgie inflammatoire : de survenue brutale, permanente, mal calmée par le repos
  • Raideur rachidienne segmentaire : majeure, globale, avec contracture invincible des muscles paravertébraux

=> Recherche systématique
- Porte d’entrée : cutanée, digestive, urinaire…
- Intervention sur le rachis : chirurgie discale, chimio-nucléolyse…
- Signes orientant vers un agent infectieux particulier : tuberculose, Brucella
- Localisations secondaires
=> Recherche d’une endocardite infectieuse (associée dans 10 à 20% des cas) en cas de : bactérie à risque (S. aureus, streptocoque, entérocoque), de prothèse valvulaire ou matériel de stimulation intracardiaque, de bactériémie ou d’apparition d’un souffle de régurgitation

25
Q

Spondylodiscite : complications ?

A
  • Signes neurologiques radiculaires : sciatalgie, cruralgie
  • Signes neurologiques médullaires : paraparésie des MI, rétention aiguë d’urine
    => IRM rachidienne en urgence < 6h ± chirurgie de décompression urgente
26
Q

Spondylodiscite : biologie ?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique : inconstant (selon le contexte et la bactérie), généralement modéré ou absent en cas de bactérie commensale de la peau, franc en cas de pyogène (S. aureus…)
  • Hémocultures systématiques et répétées : souvent positive dans les spondylodiscite par voie hématogène (30%)
  • Recherche d’une porte d’entrée ou autre localisation : ECBU systématique, prélèvement d’une porte d’entrée…
27
Q

Spondylodiscite : ponction biopsie disco-vertébrale ?

A

= Programmée d’emblée devant toute spondylodiscite (annulée si hémocultures positives)

  • Radio-interventionnelle sous contrôle scannographique, plus rarement chirurgicale
  • Bactériologie : isole le germe dans 70 à 80% des cas
  • Anatomopathologie pour le diagnostic différentiel : ostéite non spécifique
28
Q

Spondylodiscite : examens d’imagerie ?

A
  1. IRM rachidienne
    = Examen de référence, en 1ère intention , signes précoces (3 jours) :
    - Hypersignal T2 discal, prenant le contraste
    - Hyposignal T1 et hypersignal T2 des 2 vertèbres adjacentes
    - Epaississement des parties molles para-vertébrales
    => persistance des signes plusieurs semaines : contrôle non indiqué si évolution favorable
    - Complication : épidurite (épaississement intracanalaire), abcès para-vertébral
  2. Scintigraphie osseuse
    = Alternative en cas de contre-indication ou d’indisponibilité de l’IRM :
    - Signes précoces, non spécifiques : foyer d’hyperfixation au niveau des plateaux vertébraux
    - Possiblement complétée par une TDM centrée sur la zone de fixation
  3. Rx standard
    Signes tardifs (3-4 semaines) :
    - Effacement du liseré cortical
    - Pincement global ou partiel du disque atteint
    - Erosion des plateaux ou des coins antérieurs des 2 vertèbres
    - Parfois géodes sous-chondrale
    - Tuméfaction des parties molles (fuseau para-vertébral)
    - A un stade évolué : réaction ostéophytique condensante
29
Q

Spondylodiscite : diagnostic différentiel ?

A
  • Tassement vertébral, spondylarthropathie inflammatoire, myélome, métastase vertébrale
    => Aucune atteinte du disque intervertébral dans les néoplasies
30
Q

Spondylodiscite : antibiothérapie ?

A
  • En cas de sepsis grave/choc septique : antibiothérapie probabiliste après hémocultures
  • En cas d’indication chirurgicale urgente : antibiothérapie probabiliste débuté après hémocultures et prélèvement per-opératoire
    En l’absence de signe de gravité :
  • Si hémocultures positives : antibiothérapie adaptée
  • Si hémocultures stériles : antibiothérapie probabiliste
    débutée après ponction-biopsie disco-vertébrale

= Bi-antibiothérapie parentérale à large spectre, puis relai oral après apyrexie

  • Pénicilline M à forte dose + aminoside : surtout en cas de septicémie
  • Rifampicine + fluoroquinolone
  • Contamination ou inoculation directe : bi-antibiothérapie active sur le SARM
  • Durée : 6 à 8 semaines
31
Q

Spondylodiscite : chirurgie ?

A

= Exceptionnelle :

  • En urgence : compression médullaire ou radiculaire
  • A distance : déformation cyphotique avec compression médullaire ou radiculaire
32
Q

Spondylodiscite : mesures associées au traitement ?

A
  • Immobilisation = repos au lit antalgique : décubitus strict jusqu’à sédation (1 à 3 semaines) suivi d’une verticalisation et mise en charge progressive
  • Corset rigide sur mesure (en début de traitement) : effet antalgique, verticalisation plus rapide
  • Antalgique adaptée à la phase aiguë
  • Prévention de la maladie thrombo-embolique : HBPM préventive
  • Kinésithérapie à distance de la phase aiguë : mobilisation articulaire, travail cardio-pulmonaire lors de l’alitement, renforcement de la tonicité musculaire
33
Q

Spondylodiscite : évolution ?

A

=> Le pronostic dépend de la précocité de l’antibiothérapie

  • Rapidement favorable sous antibiothérapie efficace : atténuation de la douleur et des raideurs dès les premiers jours, puis disparition progressive
  • Complication à long terme : bloc vertébral (fusion des corps vertébraux) avec angulation en cyphose
34
Q

Ostéite : généralités ?

A

= infection aiguë ou chronique de l’os
- Inoculation directe : plaie chronique, ulcère, mal perforant, traumatisme ouvert
- Post-opératoire : chirurgie osseuse, ostéosynthèse
- Exceptionnellement par voie hématogène
=> Ostéomyélite = infections osseuses par voie hématogène : principalement chez l’enfant

35
Q

Ostéite : clinique ?

A

= Tableau souvent torpide :

  • Fièvre et signes généraux inconstant
  • Douleur osseuse localisée : fluctuante, par poussées dans les formes chroniques
  • Fistule ± productive = pathognomonique
  • Tuméfaction inflammatoire et douloureuse
  • Abcès des parties molles
36
Q

Ostéite : biologie ?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique : inconstant

- Hémocultures : souvent stériles

37
Q

Ostéite : prélèvements locaux ?

A
  • Ponction-biopsie osseuse per-cutanée en peau saine, avant toute antibiothérapie : étude bactériologique (après broyage du prélèvement) et histologique
  • Prélèvements per-opératoires
    => Analyse histologique (diagnostic différentiel : ostéosarcome ++) : infiltrat inflammatoire à polynucléaires plus ou moins altérés
  • Ponction d’abcès profond
  • Ponction d’épanchement articulaire : valeur diagnostique en cas d’ostéo-arthrite, parfois épanchement aseptique réactionnel
38
Q

Ostéite : examens d’imagerie ?

A
  1. IRM
    = Examen clé : en l’absence de matériel d’ostéosynthèse
    - Signe précoce : signal inflammatoire de la médullaire osseuse
    - Recherche d’abcès des parties molles
  2. Rx standard
    Signes retardés (en 3 à 4 semaines) :
    - Géodes
    - Ostéolyse métaphysaire mal limitée
    - Appositions périostées pluri-lamellaires
    - Complication : abcès intra-osseux de Brodie
  3. TDM
    - Visualisation fine de la corticale osseuse et des séquestres
  4. Scintigraphie
    - Hyperfixation intense aspécifique : constante, précoce
39
Q

Ostéite : PEC chirurgicale ?

A

=> Prise en charge médico-chirurgicale indispensable

  • Nettoyage et excision chirurgicale du foyer d’ostéite
  • Ablation du matériel d’ostéosynthèse d’emblée si consolidation osseuse acquise, possiblement retardée jusqu’à consolidation osseuse sinon ± Fixateur externe
40
Q

Ostéite : PEC médicale ?

A

=> Prise en charge médico-chirurgicale indispensable
= Bi-antibiothérapie adaptée aux prélèvements
- De bonne diffusion osseuse : rifampicine, fluoroquinolone, acide fusidique,
clindamycine, cyclines
- Durée prolongée : 6 à 12 semaines

  • Antalgie, prévention de maladie thrombo-embolique
  • Contention adaptée au siège et au type de lésion
41
Q

Ostéite : prévention ?

A

En cas de fracture ouverte : intervention rapide, nettoyage complet, antibioprophylaxie

42
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : FdR ?

A
  • Terrain : âge, corticothérapie au long cours, diabète, immunosuppresseur, néoplasie, foyer dentaire ou urinaire
  • Geste opératoire : hématome post-opératoire, reprises multiples, absence d’antibioprophylaxie
43
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire précoce clinique, biologie et examen d’imagerie ?

A

= < 1 mois suivant l’intervention : tableau aiguë
- Incident cicatriciel : écoulement, aspect inflammatoire, désunion de cicatrice
- Douleur, impotence fonctionnelle
- Fièvre inconstante
- Syndrome inflammatoire biologique
- Hémoculture systématique
- Ponction articulaire ± radioguidé, avant toute antibiothérapie (sauf en cas d’infection évidente)
- Prélèvements per-opératoire multiples (≥ 5) en l’absence d’antibiothérapie
=> Les prélèvements d’un écoulement cicatriciel sont inutiles (germes différents)
=> Aucun examen d’imagerie n’est utile (hors échographie articulaire pour guider une ponction articulaire)

44
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire précoce traitement ?

A
  1. TTT chirurgical
    = Arthrotomie pour synovectomie et lavage articulaire => prothèse laissée en place, changement des pièces mobiles
    - En urgence en cas de sepsis grave/choc septique ou d’abcès
    - Précède ou accompagne le traitement antibiotique
  2. TTT Médical
    - Antibiothérapie probabiliste débutée après chirurgie, adaptée secondairement
    - Prolongée : 6-12 semaines dont 2 semaines IV puis relai par voie orale
45
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire chronique clinique et biologie ?

A

= > 1 mois après l’intervention : tableau torpide, prolongé, de diagnostic difficile

  • Signes généraux rares
  • Douleur persistante depuis l’intervention, sans intervalle libre
  • Cicatrice normale ou inflammatoire
  • Fistule ± productive
  • Syndrome inflammatoire rare
  • Hémoculture inutile en l’absence de signe aigu
  • Pré-opératoire: ponction articulaire radioguidé, avant toute antibiothérapie
  • Prélèvements per-opératoire multiples (≥ 5), à distance de toute antibiothérapie (interruption depuis ≥ 15 jours)
46
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire chronique examens d’imagerie ?

A
  • Rx articulaire : séquestre osseux, liseré péri-prothétique évolutif, zones d’ostéolyse
  • Echographie (peu artefactée par la présence de matériel) : recherche d’épanchement articulaire et de trajet fistuleux + guide la ponction
  • TDM/IRM : artefacts induits par la prothèse => utile seulement pour l’étude des parties molles (abcès)
47
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire chronique traitement ?

A

Chirurgical

  • Ablation de prothèse systématique : repose immédiate (en 1 temps) ou différée (en 2 temps)
  • Antibiothérapie locale possible : ciment imprégné d’antibiotiques

Médical

  • Antibiothérapie probabiliste, adaptée secondairement
  • durée de 6 à 12 semaines
  • Interrompu depuis ≥ 2 semaines avant chirurgie
48
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection aiguë hématogène clinique et biologie ?

A

= Tableau d’arthrite aiguë sur une articulation prothétique : genou et hanche surtout

  • Douleur brutal de l’articulation avec impotence fonctionnelle, après un intervalle libre indolore
  • Fièvre, frissons
  • Porte d’entrée : cutanée, dentaire, urinaire, ORL, endocardite
  • Syndrome inflammatoire biologique
  • Hémoculture systématique
  • Pré-opératoire : ponction articulaire radioguidé, avant toute antibiothérapie
  • Prélèvements per-opératoire multiples (≥ 5), avant toute antibiothérapie
49
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection aiguë hématogène examens d’imagerie ?

A
  • Rx standard : recherche de signes de descellement de prothèse
  • Echographie articulaire : guide la ponction articulaire
50
Q

Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection aiguë hématogène traitement ?

A

Chirurgical
= Arthrotomie-lavage : le plus précocement possible, dès confirmation diagnostique
- En urgence en cas de sepsis grave/choc septique ou d’abcès
- Changement de prothèse en cas de descellement

Médical

  • Antibiothérapie probabiliste débuté après chirurgie, adaptée secondairement
  • durée 6 à 12 semaines
51
Q

Infection du pied diabétique ?

A
  • Plaie chronique du pied : touche 15 à 25% des patients diabétiques, surinfectée dans 40 à 80% des cas
    => 2nd cause d’amputation chez le diabétique (après l’artérite)
52
Q

Infection du pied diabétique : physiopathologie ?

A

Favorisé par :

  • Neuropathie diabétique : insensibilité du pied et de la plaie
  • Vasculopathie : diminue les capacités de défense et de cicatrisation
  • Immunodépression : altération des fonction des PNN sous l’effet de l’hyperglycémie

Traumatisme cutané inaperçu => ulcération, cicatrisant mal => peut évoluer vers une infection sous-cutanée (jusqu’à la gangrène, nécessitant l’amputation) ou en profondeur vers le système ostéo-articulaire

53
Q

Infection du pied diabétique : microbiologie ?

A

=> S. aureus est la bactérie la plus fréquente
=> Infection souvent poly-microbienne
- Plaie superficielle récente sans antibiothérapie : S. aureus, streptocoque A
- Plaie chronique > 1 mois ou traitée par antibiothérapie : S. aureus, streptocoque A, entérobactérie
- Plaie traitée par céphalosporines, d’évolution défavorable : entérocoque
- Lésion macérée : Pseudomonas, en association à d’autres agents infectieux

54
Q

Infection du pied diabétique : diagnostic ?

A
  • Surinfection = mal perforant plantaire infecté, abcès, phlegmon, gangrène humide ou gazeuse, fasciite nécrosante, infection ostéo-articulaire => toute plaie infectée du diabétique nécessite un avis spécialisé en hospitalier
    Evaluation :
  • De l’extension en surface et en profondeur : clinique, Rx ± TDM/IRM
  • Du retentissement systémique
  • De la qualité de l’état artériel : pouls pédieux et tibial postérieur, IPS ± écho-Doppler
55
Q

Infection du pied diabétique : ostéite du pied diabétique ?

A

= Fréquente lors de l’infection du pied diabétique, notamment en cas d’atteinte de l’avant-pied
- FdR : plaie à proximité d’un os, taille > 2 cm2 et profondeur > 3 mm, antécédent d’ostéite au même endroit
- Contact osseux = sensation de sucre mouillé au contact de la corticale osseuse par curette métallique à bout mousse : bonne VPP en cas d’infection cutanée et des tissus mous, bonne VPN en l’absence d’infection cutanée et des tissus mous
- Bilan lésionnel : TDM/IRM du pied
- Biopsie osseuse transcutanée ou chirurgicale : diagnostic microbiologique
=> La présence d’une ostéite est en faveur d’une évolution péjorative (non cicatrisation, récidive) : augmente le risque d’amputation

56
Q

Infection du pied diabétique : biologie ?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique
  • Etat du diabète : HbA1c, glycémie, créatininémie
  • Prélèvement à la curette du fond de la plaie, débridée et nettoyée
  • En cas de collection : ponction à l’aiguille
  • En cas d’ostéite : biopsie osseuse transcutanée (en zone saine)
    => L’écouvillonnage simple superficiel de la plaie est proscrit (aucun intérêt)
57
Q

Infection du pied diabétique : examens d’imagerie ?

A
  • Echo-Doppler artériel si abolition des pouls distaux ou IPS < 0,9
  • Rx : signes retardés de 2 à 4 semaines
  • TDM/IRM : bilan lésionnel (atteinte osseuse et/ou articulaire)
58
Q

Infection du pied diabétique : traitement ?

A
  • Mise en décharge de la plaie
  • Soins locaux, débridement
  • SAT-VAT
  • Bilan vasculaire et soins adaptés (revascularisation si nécessaire)
  • Antibiothérapie adaptée 2 semaines en cas infection des parties molles
  • En cas d’ostéite : antibiothérapie quelques jours si exérèse complète de l’os infecté, 6 à 12 semaines en l’absence d’exérèse osseuse
  • Amputation à discuter
  • Contrôle du diabète