Allergies alimentaires Flashcards

1
Q

Epidémio

A

Pic 1-3 ans
Prévalence : explosion dans le monde
Surtout PID
France : 4% (diagnostic moins solide basé sur les dires des parents)
Australie : 10%
Augmentation x 1,2 en 10 ans
Augmentation de la prévalence de l’anaphylaxie : + 41% en Australie
Enfants > adultes et pas les mêmes allergies

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2
Q

Aliments le plus en cause

A

+++ arachide, fruits à coque, produits de la mer, œuf, lait, soja, sésame

Allergènes majeurs : « The Big 8 » (6 chez l’enfant, les 2 autres chez l’adulte)
Enfant < 15 ans : 5 allergènes = 76% des allergies alimentaires
- Œuf 34%
- Arachide 23%
- Lait de vache 8%
- Soja
- Poisson
- Blé
- Adulte : 8 allergènes = 45% d’allergies alimentaires
- Noisette 6%
- Sésame 5%

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3
Q

Types d’allergies connues et pourcentage

A
Types allergiques
• Allergies alimentaires 8%
• Allergènes d’origine animale
• Allergènes d’origine végétale : risque de poly-sensibilisation dans la même famille
• Allergies multiples 1%
• Allergies sévères 3%
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4
Q

Histoire naturelle et facteurs favorisants

A

Histoire familiale
• Pas de membre allergique dans la famille : 5-15%
• Une personne allergique dans la fratrie : 25-35%
• Un parent allergique : 20-40%
• Les 2 parents allergiques : 40-50%
• Les 2 parents allergiques avec mêmes symptômes : 50-70%

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5
Q

Allergies alimentaires transitoires et persistantes

A
  • Prévalence : pic de 6-8% à 1 an
    • Décroissance dans l’enfance, puis stable à 1-2% chez l’adulte
  • Tolérance souvent acquise entre 1 et 3 ans
    • Possible jusqu’à l’adolescence
  • Souvent transitoires : allergies au lait, à l’œuf, au soja, au blé
    • Allergies persistantes : arachides, noix, poisson, produits de la mer, sésame, fruits à coque
    • Pas de résolution spontanée possible
    • Forcer l’induction de tolérance par réalisation d’un TPO
  • Facteurs de bons pronostics d’allergies transitoires
    • Faible taux d’IgE spécifiques initial
    • Décroissance du taux d’IgE spécifiques et/ou taille du test cutané
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6
Q

Réactions alimentaires : immunitaires

A
IgE-médiées
• Urticaire
• Syndrome oral
• Hyper-réactivité bronchique
• Anaphylaxie
Non IgE-médiée
• SEIPA
• Proctocolite
• Syndrome de Heiner
• Dermatite de contact
• Maladie cœliaque

Mixte
• Gastroentérite à éosinophiles
• Dermatite atopique
• Asthme

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7
Q

Réactions alimentaires : non immunitaires

A

Métabolique
• Intolérance au fructose (≠ fructosémie)
• Intolérance au lactose

Pharmacologique/toxique
• Histamine
• Sulfite
• Benzoate
• Monosodium glutamate

Réaction non spécifique
• Hypersensibilité au gluten
• FODMAPS

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8
Q

Urticaire alimentaire non immunologique

A
  • Allergies alimentaires réaginique : Activation mastocytaire spécifique
  • Importance des facteurs associés
    • Stress
    • Efforts
    • Infection
    • Médicaments
  • Physiopathologie
  • Aliments riches en amines biogènes ou histamino-libérateurs
  • Altération fonctionnelle de la muqueuse digestive  déséquilibre du microbiote
  • Colopathie de fermentation productrice d’histamine : régime riche en lactose et féculents
  • Altération du métabolisme de l’histamine : déficit en diamine oxydase
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9
Q

Atopie : marche atopique

A

Evolution des atteintes allergies IgE-médiées au cours de la vie
• Début de la pathologie allergique par la peau : eczéma
• Puis asthme
• Puis rhinite allergique

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10
Q

Atopie : mode d’entrée dans l’atopie

A
  • Exposition cutanée ou digestive
  • Microbiome et réponse immunitaire : césarienne, hygiène, ATB
  • Déséquilibre alimentaire : carences en vitamine D, anti-oxydants, fibres, acides gras : altération immunitaire et du microbiote : Allergie
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11
Q

Facteurs de risque d’allergies alimentaires

A
  • G > F
  • Obésité
  • Prédisposition génétique (HLA)
  • Ethnie : Asiatique, africain
  • Atopie : Dermatite atopique
  • IPP
  • Hygiène
  • Carence alimentaire vitamine D, anti-oxydants, fibres, acides gras
  • Microbiome intestinale
  • Temps d’exposition
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12
Q

Mécanismes allergiques

A

IgE-médiées (IgE-dépendantes) : manifestations immédiates
- Primaire
- Secondaire : +++ syndrome oral
• Souvent moins sévère que les IgE-médiées primaires

Mixtes : IgE-médiées à médiation cellulaire

  • Dermatite atopique : CD4+
  • Pathologies éosinophiles (œsophagite, gastrite, entérite, colite)
  • Coliques du nourrisson
  • Asthme

Non IgE-médiées (non IgE-dépendantes) : Manifestations retardées

  • Médiation cellulaire : lymphocytes et éosinophiles
  • Cytokines : IL-5…
  • Production d’IgG et IgA
  • Augmentation de la concentration de TNF-α
  • Diminution de l’activité de TGF β1
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13
Q

Classification Gell et Coombs

A
Type I : IgE-médiées
• Anaphylaxie +/- choc
• Rhinite/asthme/bronchospasme
• Urticaire/angio-œdème
• Diarrhées/vomissements
• --> APLV

Type II : IgG
• Cytopénie, anémie hémolytique

Type III : Complexes immuns circulants (IgG et Ag soluble)
• Vascularites, purpura rhumatoïde
• –> APLV ?

Type IV : Non IgE-médiées : lymphocytes T
• Eczéma de contact : CD8+
• Dermatite atopique : CD4+
• Entérocolite allergique, rectocolite allergique, entéropathie
• –> APLV ?

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14
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : interrogatoire

A
  • ATCD personnels et familiaux
  • Clinique et évolution
    • Symptômes : chronologie/prise alimentaire
    • IgE = souvent très rapides, en quelques minutes (< 1H ++, parfois 2h)
    • Non IgE-médiées : beaucoup plus difficile +++  > 1h voire jusqu’à quelques jours
  • Enquête alimentaire et allergènes en cause
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15
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : examen clinique

A
  • Etat général, croissance, état nutritionnel
  • Stigmates d’atopie
  • 4 points d’appel
    • Respiratoire : toux, asthme, rhinite
    • Cutanés : urticaire, eczéma
    • Digestifs : rectorragies, vomissements, syndrome oral
    • Anaphylaxie
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16
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : explorations complémentaires

A
  • Tests cutanés : pricks/patch tests
  • dosage des IgE spécifiques
  • Marqueurs sériques d’anaphylaxie
  • Anatomopathologie : œsophagite à éosinophiles, colites
  • Test de provocation orale (TPO)
  • Eviction/réintroduction = régime d’épreuve
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17
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : prick-test

A

Réactions IgE-médiées (exploration de l’activation mastocytaire)
• Lecture immédiate à 10-15 minutes
• Possible dès les premiers jours de vie
• VPP et VPN excellente
• Avec solution allergénique industrielle ou avec l’aliment natif
• Le diamètre de la papule permet de prédire le succès de la réintroduction orale

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18
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : patch-test

A

Réactions non IgE-médiées pour étudier les réactions à médiation cellulaire type IV
• Issu de l’allergie de contact (Finn Chamber, Diallertest)
• Aliment sur la peau pendant 48-72h : lecture à H24-72
• Positif si association d’un érythème + œdème + vésicules
• /!\ Réactions d’irritation = test négatif
- Erythème minime et fin plissement
- Erythème clair et papules folliculaires
- Œdème absent ou minime

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19
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : dosage des IgE spécifiques

A

• N < 0,1 kUI/mL
• Limité à 5 dosages… rapidement un problème chez des patients multi-allergiques
• Bonne spécificité, mais pour des taux élevés ; sensibilité importante (> Sp)
• Le taux d’IgE spécifiques permet de prédire le succès de la réintroduction orale
• Pas de TPO si IgE spécifiques très élevées
• De plus en plus : utilisation d’allergènes recombinants
• Mieux caractérisés
• Reproductibles
• Dépourvus de molécules non allergéniques responsables de faux positifs
• Avantages
- Analyse des sensibilisations croisées +++
- Entre allergènes inhalés/inhalés et alimentaires/alimentaires
- Interprétation des polysensibilisations
- Explique des tests cutanés + IGE spécifiques positives avec pertinence clinique faible
- Aide à la décision et la mise en place d’une immunothérapie/d’un TPO

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20
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : Marqueurs sériques d’anaphylaxie

A

Histamine
• Augmente 5-10 minutes après le début des signes cliniques
• Se normalise à H1

Tryptase
• Pic moyen à H3 de l’ingestion
• Valeur > 25 µg/L  mécanisme IgE-médié probable
• FP : mastocytose, nécrose myocardique, traumatisme, overdose d’héroïne

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21
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : anapath

A
  • œsophagite à éosinophiles

- colites

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22
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : TPO

A
  • Ouvert, simple, ou en double aveugle
  • Gold-standard : si doute diagnostic (discordance entre la clinique, les pricks-tests et les IgE spé)
  • Précédé d’un test de provocation labial (de valeur si positif)
  • CONTRE-INDIQUE si accident initial sévère (on ne veut pas courir un risque important)
  • Modulé selon le taux d’IgE spécifiques
  • Certaines études ont montré que si le taux d’IgE spécifiques était très élevé, on peut se passer d’un TPO pour le diagnostic

Modalités de réalisation
• En milieux hospitalier, avec du personnel expérimenté
• 2 VVP
• Adrénaline prête
• Indications
• Rarement à visée diagnostique sauf diagnostic d’allergie retardée
• Souvent lors d’épreuve de réintroduction

Objectif

  • Prouver la guérison soit l’acquisition de tolérance
  • Initier une induction de tolérance orale

Evaluation des risques

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23
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : éviction/réintroduction

A

Eviction/réintroduction : régime d’épreuve

Procédure
• « Starting dose » : 1% de la dose totale
• Progression : doubler les doses
• Allergène masqué dans un vecteur : compote, purée…
• Intervalle de doses : toutes les 15-30 minutes
• « Top doses » : dose consommée par une personne saine lors d’un repas (dépend de l’allergéne)
• Temps de surveillance à la fin du TPO : 2h après la dernière dose

Lorsque tous les examens sont négatifs : reconsidérer le diagnostic : ce n’est peut-être pas une allergie

24
Q

Allergies alimentaires IgE médiées : présentation clinique

A
  • Délai de survenue immédiat < 1h
  • Prodromes
    • Installation rapide voire brutale du tableau clinique, en quelques minutes
    • Sensation de malaise, angoisse, sensation de mort imminente, prurit palmo-palmaire, douleurs abdominales, vomissement, diarrhée
    • NRS < 1 an : pâleur, léthargie, hypotonie
  • < 15 minutes
    • Irritation orale
    • Striction laryngée
    • Gonflement labial
  • 15-60 minutes
    • Urticaire + paupières
    • Asthme
    • Anaphylaxie
  • 30-60 minutes
    • Douleurs abdominales
    • Nausées, vomissements
    • Diarrhée

4 systèmes atteints
• Urticaire, sd oral (Sd de Lessof) angio-œdème (activation macrocytaire), Œdème de Quincke (risque ACR), prurit, eczéma, érythème
• Anaphylaxie intestinale : RGO, vomissements, diarrhée, sialorrhée, douleurs abdo (si intenses : signe d’anaphylaxie intestinale)
• Tractus respiratoire : rhinite, asthme (parfois AAG : 1ère cause de décès par allergies alimentaires)
• Général : choc anaphylactique, tachycardie, hypotension artérielle, hypovolémie, ACR

3 « Dys » : Dysphagie, dysphonie, dyspnée

25
Q

Allergies alimentaires IgE médiées : diagnostic

A
  • Prick-tests
  • IgE spécifiques
  • Histamine et tryptase sérique
  • TPO
26
Q

Critères diagnostiques anaphylaxie

A

2 atteintes = Anaphylaxie = ADRENALINE IM

27
Q

FdR anaphylaxie sévère

A
  • Types d’effort : jogging, aérobic, vélo (intensité et durée)
  • Aliments : crustacés, farine de blé, arachide, fruits à coque, semences
    • Protéines thermorésistantes toujours plus à risque de sévérité que les protéines thermolabiles
    • = Protéines de stockage : Résistance à la chaleur et à la digestion
  • Médicaments : BB, IEC, aspirine et AINS
  • Adrénaline initiée tardivement : effet rebond : pérennisation de l’anaphylaxie
28
Q

Allergies alimentaires IgE médiées : traitement d’urgence

A
Selon gravité
• Aerius
• β2m : Ventoline
• CTC 2 mg/kg/jour
• ADRENALINE IM
29
Q

Allergies alimentaires IgE médiées : traitement au décours

A
  • Eviction de l’allergène +++
  • Trousse d’urgence (Aerius, Ventoline, CTC, stylo d’adrénaline)
  • PAI +++
  • Education thérapeutique = Pilier de la prise en charge
    • Apprendre à détecter l’allergène caché, lire les étiquettes
    • Méthodes de cuisson

Conséquences de l’éviction prolongée de l’allergène
• Augmentation de la réactivité cutanée
• Diminution des doses réactives
• Plus grande sévérité des symptômes lors des TPO
• Altération de la qualité de vie
• Peur des accidents
- D’où développement des techniques d’induction de tolérance

  • Induction de tolérance (ITO)
    • Principes
    • Progression lente des doses ingérées
    • Paliers de quelques semaines à quelques mois (4-6 mois en cas d’échec)
    • Objectif : atteindre une quantité alimentaire habituelle, ou 2g pour les fruits à coque
    • Maintien d’ingestions régulières (fréquence selon l’aliment)
  • Œuf : 2/semaine
  • Lait, blé : 1/jour
    • Interruption prolongée : risque de retour à l’allergie clinique +++
    • Facteurs de risque de réaction au cours de l’ITO
  • Exercice physique (2h après la dose)
  • Infections virales
  • Doses administrées l’estomac vide
  • Menstruations
  • Exacerbation d’asthme/pollens…
  • Aspirine, AINS, OH…

Thérapies futures
• ITO et Omalizumab
• Réduction des réactions allergiques résiduelles
• Paliers et doses plus élevées
• Vaccin
• Protéine d’arachide modifiée absorbée sur hydroxyde d’aluminium
• ADN arachide combiné à la membrane de lysosome
• ITO et herbes chinoises, ITO et probiotiques

30
Q

Allergies croisées

A
  • Présence d’épitopes partagés
  • Une même IgE peut reconnaître les 2 allergènes si elle est spécifique de cette communauté de structure
  • = réaction croisée
  • Les plus fréquentes (avec des fruits crus !!! cf protéines thermolabiles)
  • Pollens de bétulacées (bouleaux, orme, charme, noisetier) : Allergie à la pomme, à la noisette, arachide, poire, pêche (PR 10)
  • Pollens d’armoise : Allergie au céleri, à la pêche (Prup 4)
  • Pollens d’ambroisie : Allergie au melon, à la banane
  • Allergie au latex : Allergie à la châtaigne, au kiwi, à la banane, à l’avocat
  • Allergie aux acariens : Allergie aux escargots, aux bulots, crustacées (Tropomyosine : protéine thermorésistante : risque de gravité plus importante)
  • Lait vache-chèvre-brebis
  • Bœuf-lait de vache
  • Poulet-jaune d’œuf
31
Q

Réaction retardée à la viande

A
  • Patients souvent plus âgés
  • Le chasseur qui va chasser tous les dimanches
  • Morsure de tique : sensibilisation IgE-médiée à α-1,3 galactose : « α-gal »
  • Puis ingestion de viande
    • Puis exercice physique
    : Réaction anaphylactique plusieurs heures après, parfois sévère
32
Q

Allergie alimentaire non-IgE médiée : présentation clinique

A
2 atteintes : digestive et cutanée
Semi-retardée et retardée > 1h
• Signes digestifs
• Œsophagite, gastrite
• Rectocolite allergique
• Entéropathie allergique
• Vomissements, RGO, douleurs abdominales, constipation/diarrhée
• Signes associés
• Dermatite atopique
• Troubles du sommeil
• Pas d’urticaire
• Pas de signes respiratoires
• Pas d’œdèmes
- Délai > 2h
	Maximum 6-8h (SEIPA)
33
Q

Allergie alimentaire non-IgE médiée : diagnostic

A
  • Patchs-tests
  • Eviction-Réintroduction (mieux que TPO pour les allergies non-IgE médiées)
  • Pas de marqueurs biologiques
34
Q

SEIPA : épidémio

A
  • Pathologie méconnue (retard diagnostique au Royaume-Uni : 12 mois)
  • Incidence : lait de vache 0,34% (versus allergie alimentaire IgE-médiée 0,5%)
  • ATCD familiaux d’allergie et/ou d’allergie alimentaire fréquentes
35
Q

SEIPA : physiopath

A

• Entité particulière de réaction allergique vis-à-vis d’un aliment

36
Q

SEIPA : allergènes, formes cliniques

A
  • Allergènes : lait de vache, poisson, soja, riz, avoine, poulet, dinde
  • Classiquement : IgE spécifiques négatifs
  • Mais parfois IgE spécifique positive dans la forme atypique
  • Formes cliniques : il existe différents phénotypes
37
Q

SEIPA : âge de survenue

A
  • Age de survenue : souvent > M4 de vie, mais possible dès M1 ; < 2 ans
  • Forme précoce si < M9
  • Forme tardive si > M9
38
Q

SEIPA : manifestations aiguës

A

• Manifestations aiguës : signes digestifs +++

  • Aliments solides ou réintroduction du lait
  • Tout aliment possible
  • Vomissements incoercibles : H2-H4-H6 après ingestion : critère majeur
  • Résolution 24h après élimination
  • Croissance normale
  • Douleurs abdominales
  • Pas d’œdème, pas d’eczéma, pas d’urticaire, pas d’atteinte respiratoire +++
  • +/- diarrhée : H6-H12 après ingestion, parfois sanglante
  • Malaise/léthargie, hypotension, hypothermie
  • Risque d’hypovolémie sévère et de choc
39
Q

SEIPA : Début insidieux, forme chronique

A
  • Lait de vache et protéines de soja
  • Délai 3-10 jours
  • Ingestion quotidienne
  • RGO > vomissements (intermittents)
  • Diarrhée chronique
  • Retard de croissance
  • Et/ou selles molles > diarrhée sanglante
  • Saignement digestif occulte
  • Agitation, irritabilité
  • Distension abdominale
    -Pas de déshydratation ni acidose métabolique
  • Aggravation possible avec manifestations aiguës permet le diagnostic !
  • Pas d’évolution possible vers une allergie alimentaire IgE-médiée
    • Récidive du même tableau pour le même aliment
    • Résolution des symptômes à l’arrêt de l’aliment
40
Q

SEIPA : sévérité

A

• Légère à modérée

  • Vomissements répétés, intermittents, bilieux
  • Diarrhée modérée, aqueuse, parfois traces sanglantes
  • Diminution de l’activité
  • Pâleur
  • Léthargie légère
  • Biologie
  • Augmentation des leucocytes, de la méthémoglobinémie, acidose, thrombocytose
  • Eosinophiles dans les selles, sucres réducteurs
  • Evolution
  • Résolution spontanée
  • SRO

• Sévère

  • Vomissements en jets répétés avec ou sans diarrhée (+/- sang)
  • Pâleur
  • AEG… jusqu’à léthargie
  • Déshydratation, IV +++
  • Hypothermie
  • Hypotension
  • Choc
  • Biologie
  • Anémie, hypoalbuminémie, HLPNN, thrombocytose
  • Méthémoglobinémie à cause de l’acidose métabolique
  • Sang dans les selles + GB, PNE, sucres
41
Q

SEIPA : Diagnostic de certitude

A

Eviction-réintroduction (TPO)

• Seule méthode diagnostique puisque bilan allergologique négatif

42
Q

SEIPA : évolution

A
  • Evolution favorable en 1 à 5 ans environ (90% des cas)

* Formes atypiques de moins bon pronostic avec disparition plus tardive

43
Q

SEIPA : pronostic

A

• Forme typique : 85% de résolution à 5 ans
- < 3 ans : liquides
- > 5 ans : solides
• Formes atypique (IgE +) : mauvais pronostic de tolérance

44
Q

SEIPA : traitement des formes légères

A

• Forme légère (1-2 vomissements, pas de léthargie)

  1. SRO
  2. ZOPHREN si > M6
  3. Surveillance 4-6h
  4. Résolution
45
Q

SEIPA : traitement des formes modérées

A

• Formes modérées (3 vomissements, léthargie légère)

  1. ZOPHREN si > M6
  2. VVP NaCl 0,9% 20 mL/kg
  3. USIC si choc ou détresse respiratoire
  4. Monitoring cardio-respiratoire 4-6h
  5. RAD si possibilité de boire
46
Q

SEIPA : traitement des formes sévères

A

• Formes sévères (> 3 vomissements, léthargie, hypotonie, cyanose)
1. Remplissage NaCl 0,9% IV 20 mL/kg
2. ZOPHREN IV/IM
3. CTC IV 1 mg/kg (Méthylprednisolone) : stoppent l’évolution
4. Correction de la méthémoglobinémie
5. Monitoring 24h USIC
ATTENTION : Adrénaline IM délétère si non précédée au remplissage

47
Q

SEIPA : traitement préventif

A
Eviction alimentaire (efficace)
• Poursuite de l’allaitement maternel
- Exclusion PLV chez la mère si pas de disparition des signes, mais en 2ème intention
48
Q

SEIPA : TPO

A

Pour évaluer l’acquisition de la tolérance
• Diagnostic initial et diagnostic de guérison
• > 12 mois pour le lait de vache
• > 3-5 ans pour l’avoine, le riz, l’orge, la volaille
• Il est possible de développer des SEIPA multiples
• Difficile à prendre en charge

49
Q

Proctocolite induite par les protéines alimentaires (FPIAP)

A
  • Allergènes : lait de vache, soja, blé, œuf
  • Enfant jeune : quelques jours à 6 mois de vie
    • Forme précoce de résolution rapide
    • Clinique : très bon état général mais rectorragies,
  • Atteinte du tube digestif bas uniquement
  • Anémie rare
    • Diagnostic : éviction-réintroduction (TPO)
    • Seule méthode diagnostique puisque bilan allergologique négatif
  • Evolution favorable en 1 an environ
  • Forme précoce de résolution rapide
  • Tolérance acquise en moins d’un an
50
Q

Entéropathie induite par les protéines alimentaires (FPE)

A

• Rarement diagnostiquée
• Age : 2-24 mois
• Allergènes : blé, soja, œuf
• Clinique : diarrhée non sanglante, malabsorption, entéropathie exsudative
- Répercussion sur la croissance : facteur pronostic majeur
- Moins bruyant que le SEIPA
- Pas d’indication à la FOGD, mais trouvent des anomalies sur les biopsies
• Diagnostic : éviction-réintroduction (TPO)
- Seule méthode diagnostique puisque bilan allergologique négatif
• Evolution favorable en 1 à 3 ans environ
• Pronostic
- Tolérance acquise entre 1 et 2 ans

51
Q

Prévention de l’allergie alimentaire

A
  • Atteinte cutanée : prévention effraction muqueuse
  • Eviter les ATB trop précocement
  • Notion de « fenêtre d’opportunité » : 3-6 mois
  • Quelques exemples à travers des études
    • Arachide : test 6g/semaine de M4 à M11 versus pas de consommation
    • Moins d’allergie dans le groupe qui en consommait
    • Œufs : consommation de 50 mg de M6 à M9 puis 250 mg de M9 à M12 versus pas de conso
    • Moins d’allergie dans le groupe qui en consommait
52
Q

FdR allergies alimentaires

A
  • Tabac, polluant, gaz de voiture
  • Moisissures
  • Stress, obésité
  • Chat (chez patients à risque)
  • Anti-acides (IPP, anti-H2 : augmente le risque de sensibilisation et la sévérité de l’allergie +++)
53
Q

FdR non reconnus

A
  • Régime préventif chez la mère ! surtout pas !!!
  • Délai de diversification
  • Vaccinations
54
Q

Facteurs protecteurs d’allergies à confirmer

A

Probiotiques, vitamine D, oméga 3, anti-oxydant

55
Q

Facteurs protecteurs d’allergie

A
  • Allaitement maternel
  • Hydrolysats de PLV (recommandé pendant 4 mois si haut risque allergique)
  • Fruits, légumes, oméga 3
56
Q

Fausse allergie alimentaire

A
  • Toujours penser à éliminer une « fausse allergie alimentaire » : Activation mastocytaire non spécifique
  • Moins sévère et non immédiat : plusieurs heures généralement
  • Répétition à l’identique au cours du temps
  • Dose dépendante : quantité minimale, et réaction proportionnelle à la quantité absorbée
  • Manifestations
    • Cutanées : urticaire, prurit
    • Digestives : douleurs abdominales, vomissements
    • Exceptionnellement respiratoires (toux, sifflements)
    • Pas de choc anaphylactique
    • Parfois associés : urticaire chronique et dermographisme, intolérance médicamenteuse
  • Aliments responsables
    • Histamino-libérateur :
    • Œufs, fraise, chocolat +++
    • Tomate, banane, fruits exotiques, agrumes, vin (su lfites)
    • En lien avec un déséquilibre du microbiote
    • Colopathie de fermentation productrice d’histamine : régime riche en lactose et féculents
    • Riches en histamine
    • Fromages fermentés
    • Thon, anchois, sardines, maquereaux, coquillages, crustacés
    • Choucroute, saucissons
    • Riches en tyramine
    • Camembert, gruyère, brie, roquefort, parmesan
    • Chocolat, saucisson, gibier, choux, pommes de terre, épinards, avocats

Examens complémentaires en cas de doute : tests cutanés et Ac spécifiques