CM 1-6 et TD 1-4 : La cognition sociale Flashcards
(34 cards)
Qu’est-ce que la cognition sociale?
L’approche de la cognition sociale est définie comme l’étude de la façon dont les gens comprennent leur monde social (Fiske & Taylor, 1991). Elle s’interesse ainsi sur comment on interprète les situations sociales ainsi que comment on comprend soi-même et autrui. On distingue donc la perception d’autrui et de soi.
L’approche de la cognition sociale contient principalement deux caractéristiques le mentalisme ou centration sur les connaissances (le QUOI de la cognition sociale), qui implique la construction des représentations mentales du monde social (soi et autrui, schémas, stéréotypes, etc), et la centration sur les processus (le COMMENT de la cognition sociale) qui implique l’acquisition, l’utilisation et la modification des représentations mentales.
En voyant une personne, on active des connaissances, des stéréotypes, des représentations, etc. Le stimulus ne transmet pas forcément d’informations intrinsèques ; on les infère nous-mêmes. On teste ensuite notre hypothèse en interagissant avec la personne, mais pas toujours de manière objective ; des biais peuvent entraîner des erreurs.
Comment se différentie la cognition sociale de la psychologie cognitive?
La psychologie cognitive s’interesse sur la perception d’objets (ex. chaise) tandis que la cognition sociale s’intéresse à la perception des stimuli sociaux (ex. personnes).
Il existe d’importantes différences entre ces deux sous-disciplines :
- L’engagement de Soi : Le Soi est fréquemment activé dans la perception sociale (contrairement à la perception d’objet).
- La réciprocité (mutual cognition) : L’autre influence le soi et le soi influence l’autre ne retour. Même si un objet non-social peut changer notre comportement, on ne peut pas en retour changer son comportement.
- La complexité : La perception sociale est plus complexe que la perception d’objet, car elle intègre une subjectivité des schémas et des biais.
Quelles conceptions ont fondé l’approche de la cognition sociale? Quelle est la différence entre l’approche attributionnelle, l’approche de la cognition sociale et l’approche intégrative?
THÈSE : L’approche attributionnelle suppose que l’être humain est un scientifique naïf, et donc rationnel dans le traitement des informations. Toutefois, les travaux empiriques des théories d’attribution montrent qu’il existe beaucoup d’erreurs et de biais d’attributions.
ANTITHÈSE : L’approche attributionnelle sera suivie par l’approche de la cognition sociale, où il va y avoir un changement radical sur la supposition concernant l’être humain : elle suppose que l’être humain est un avare cognitif, autrement dit, l’être humain possède des ressources cognitives limitées. L’individu est donc contraint à utiliser des heuristiques et des raccourcis mentaux pour simplifier le traitement des informations et prendre des décisions rapidement. Les biais d’attribution sont dus à une recherche heuristique.
SYNTHÈSE : L’approche intégrative critique la cognition sociale pour l’absence de motivation et des émotions. Elle postule que l’humain est un tacticien motivé où la motivation dirige le traitement des informations. Soit on utilise des stratégies complexes et élaborées soit en utilisant des stratégies plus simpiles et rapides.
Quelles sont les cinq perspectives du penseur social qu’on retrouve en cognition sociale?
Ces cinq perspectives permettent d’expliquer comment on traite, stocke et interprète les informations sociales.
Les chercheurs de cohérence : On tente de maintenir une certaine coherence entre notre réalité et nos croyances.
Les scientifiques naïfs : Pour construire notre réalité sociale, on tente d’expliquer les évenements en rassemblant l’ensemble des informations sociales et d’en traitant de manière objective.
Les avares cognitifs : On utilise des raccourcies mentales pour simplifier les processus mentaux. Les biais d’attribution sont dus à une recherche heuristique.
Les tacticiens motivés : On change nos tactiques selon le contexte social, soit en utilisant des stratégies complexes et élaborées soit en utilisant des stratégies plus simples et rapides.
Les acteurs activés : On utilise souvent des processus automatiques nécessitant peu d’efforts et nous permettant de réagir rapidement.
Quels sont les séquences du traitement de l’information sociale?
Stimulus → Perception → Encodage et Catégorisation (↔ Mémoires et Connaissances organisées) → Inférence, jugements et décisions → Comportement
Dans un premier temps, l’organisme reçoit de l’information par ses entrées perceptives. Ces entrées sont transformées pour être interprétées par le système cognitif.
Il faut toutefois noter que l’interprétation de ces informations, même aux tout premiers stades d’intégration, nécessite de faire appel à des connaissances déjà stockées en mémoire.
Suite à cette interprétation, d’autres connaissances vont être mobilisées pour évaluer la situation et le comportement à adopter dans la situation. À partir de cette interprétation, on va mettre en place un jugement ou prise de décision.
Une fois transformées, on peut élaborer une réponse adaptée à l’environnement.
Que dit le modèle de traitement des informations sociales?
What type of stimuli will capture our attention the best?
L’intérpretation de notre énvironnement va dépendre de notre capacité attentionnelle à capter des informations. L’encodage des informtaions est facilité lorsque le stimulus
- apparaît de manière soudaine
- implique un changement rapide dans l’environnement (Yantis & Jonides, 1984)
- contient des éléments rares ou inattendus (Folk & Remington, 2015)
- est pertinent selon le but de l’individu (Aarts et al., 2001)
Les stimuli reliés au soi seraient priorisés par le système cognitif. Les informations en relation avec le soi sont mieux rappelées et permettront des jugements plus rapides avec plus de confianceles.
Les stimuli associés au soi sont préféré au stimuli qui ne sont pas associé au soi.
L’approche attributionnelle : scientifique naïf
Que sont les théories d’attribution causale ?
L’attribution désigne le processus par lequel on explique les comportements d’autrui (hétéroattribution) et de soi-même (auto-attribution).
Pour expliquer les comportements, on évoque :
- Des causes internes à la personne (dispositions, motivation)
- Des causes externes à la personne (situation)
Le comportement est ainsi en interaction entre la personne et la situation :
- B = P x S (Behavior = Person x Situation).
Ainsi, toutes les théories de cette approche adhèrent à l’idée que l’être humain est scientifique naïf qui cherche à comprendre son monde social et à le contrôler. Les processus (d’attribution) varient en fonction des théories, mais les processus proposés sont toujours rationnels et normatifs, que ce soit dans la théorie de l’inférence correspondante ou dans l’analyse de covariation.
Ces théories ont néanmoins été critiquées, car l’être humain n’est pas objectif, rationnel ou capable tout le temps. Les théories proposent ce que les gens devraient faire et pas ce qu’il font. Elles sont donc prescriptives et non pas descriptives. En outre, ces théories ne sont pas applicables à toutes situations. De plus, ces théories proposent des processus très normatifs.
L’approche attributionnelle : scientifique naïf
Explique la théorie de l’inférence corresponante (Jones et Davis, 1965).
La théorie de l’inférence correspondante (Jones & Davis, 1965) permet d’expliquer l’hétéro-attribution basée sur une seule observation et permet d’attribuer des causes internes.
Cette théorie tente d’expliquer comment et quand les gens attribuent des traits de personnalité stables aux autres à partir de leurs comportements.
On fait une inférence correspondante lorsqu’on estime qu’un comportement reflète directement une caractéristique personnelle de l’acteur Il s’agit ici d’une “théorie de choix”, c’est-à-dire que le choix fait par l’acteur nous informe sur son intention.
D’abord on observe un comportement délibré sans contrainte exécuté par l’autre, puis on fait une inférence sur son intention et disposition interne pour expliquer le comportement.
Il y a plusieurs facteurs qui vont influencer notre choix d’inférence :
Analyse de comportements/effets non-communs : On observe un acteur qui effectue un comportement, puis, on va générer de façon exhaustive les comportements alternatifs que l’acteur aurait pu choisir dans ce contexte. On va également effectuer une analyse des conséquences (effets) de ces comportements, observés et alternatifs.
- Plus il y a des effets non-communs, moins on est confiant à inférer une intention et une disposition. Les effets communs sont non-informatifs.
Analyse de désirabilité sociale : Si quelqu’un fait quelque chose d’inhabituel ou mal vu, on a tendance à penser que cela reflète vraiment sa personnalité.
- Plus un comportement est indésirbale, plus on a confiance en notre inférence dispositionnelle.
Analyse d’intention : Si l’acte semble intentionnel (vs accidentel), on est plus enclin à faire une inférence dispositionnelle.
- Plus un comportement semble intention, plus on a conficance de notre inférence dispositionnelle.
Analyse du choix : Un comportement choisi librement (vs choix contraint) donne plus d’informations sur la personne.
- Plus un choix est délibré, plus on a confiance de notre inférence dispositionnelle.
L’approche attributionnelle : scientifique naïf
Explique le modèle de covariation (Kelley, 1967).
Selon le modèle de covariation (Kelley, 1967), le processus d’analyse de covariation est le processus sous-jacent à l’attribution. Cette théorie permet d’expliquer les hétéro- et auto-attributions basée sur des observations multiples et permet d’attribuer des causes internes (la personne) ou externes (stimulus ou entité) circonstantielles. Ainsi, on analyse à la fois la personne, le stimulus et la situation.
Nous avons tendance à réaliser un jugement de covariation. En d’autres termes, lorsqu’on essaie de comprendre pourquoi quelqu’un agit d’une certaine façon, on regarde les “covariations” : c’est-à-dire comment le comportement varie en fonction de la situation, de la personne et du contexte
On effectue le jugement de covariation sur trois dimensions :
Le consensus, c’est-à-dire comment se comportement d’autres personnes dans la même situation
- Élevé : Tout le monde réagit de la même façon.
- Faible : Seule cette personne réagit ainsi.
La distinctivité (spécificité), c’est-à-dire comment se comporte l’acteur dans d’autres situations
- Élevé : Elle réagit comme ça seulement dans cette situation.
- Faible : Elle réagit comme ça dans beaucoup de situations.
La stabilité à travers le temps, c’est-à-dire comment s’est comporté l’acteur à d’autres moments dans cette même situation.
- Élevé : Elle réagit de la même manière à chaque fois.
- Faible : Elle ne réagit pas comme ça à chaque fois.
Attribution à la personne : Faible - Faible - Élevée
Attribution à la situation : Élevé - Élevé - Élevé
Attribution circonstantielle/transitoire : Faible - Élevé - Faible
Biais et erreurs d’attibution : avare cognitif
Qu’est ce que l’erreur fondamentale d’attribution ou biais de correspondance? Pourquoi a-t-on ce biais? Quel est argument en faveur de cette explication?
L’erreur fondamentale d’attribution, ou biais de correspondance, représente la tendance à surestimer l’importance des causes internes au détriment des causes externes dans l’explication du comportement d’autrui (hétéroattribution).
L’explication motivationnelle de cette tendance est qu’on tente de contrôler notre monde social, c-à-d à prédire les comportements d’autrui. Cette perception de contrôle sera facilité par l’inférence d’une disposition stable.
L’explication cognitive de cette tendance est qu’on attribue plus facilement la causalité aux facteurs saillants. Dans l’hétéro-attiburtion, la personne est plus saillante que la situation, car l’un est plus dynamique et l’autre est plus statique.
McArthur et Post ont constaté que les participants ont tendance à attribuer la causalité aux individus saillants (éclairés) que les individus non-saillants (non-éclairés). Cette étude a montré que la saillance induit à l’attribution de causalité. Cela se fait de manière automatique sans besoin de motivation (the motivational explanation is still valid though).
Biais et erreurs d’attibution : avare cognitif
Qu’est-ce que la différence d’attribution acteur-observateur? Pourquoi a-t-on ce biais? Quel est argument en faveur de cette explication?
On évoque des facteurs internes pour expliquer les comportements d’autrui (erreur fondamentale d’attribution, hétéro attribution). On évoque des facteurs externes pour expliquer nos propres comportements (auto-attribution).
L’explication motivationnelle est que pour autrui on tente de contrôler notre monde social et pour soi on veut éviter des contraintes liées aux explications dispositionnelles.
L’explication cognitive est qu’il y a une différence de perspective visuelle et donc une différence de saillance.
Dans l’expérience de Storm, deux participants discutent sous enregistrement par deux caméras, l’une sur personne A et l’aurte sur person7ne B. Ensuite les participants expliquent leurs propres comportement et ceux d’autrui. Ils évoquent des facteurs externes pour expliquer ses propres comportements et des facteurs internes pour les comportements de l’autre participant. Puis, ils regardent les enregsitrement. Les participants ne change pas leur attibution sur l’autre (pas changement de perspective visuelle), mais ils ont un changement d’attribution lorsqu’ils voient l’enregistrement d’eux-même (changement de perspective visuelle).
Biais et erreurs d’attibution : avare cognitif
Qu’est-ce que le biais d’auto-complaisance?
Le biais d’autocomplaisance représente le fait qu’on attribue nos réussites à nous-mêmes (facteurs internes) et l’échec aux facteurs externes (situations, circonstances). Il s’agit donc d’une auto-attribution.
L’explication motivationnelle dit qu’on utilise ce biais pour garder une bonne image de soi.
L’explication cognitive dit qu’on utilise ce biais pour garder une cohérence avec la perception initiale de soi (on a généralement une perception positive de soi) et avec l’attente initiale (on s’attend à la résussite plus souvent qu’à l’échec). Cette explication suggère l’importance des connaissances initiales.
Quelle explication est préférable pour expliquer les biais d’attribution entre la motivationnelle et la cognitive?
L’explication motivationnelle suppose que la motivation interfère avec le processus logique du scientifique naïf.
L’explication cognitive postule qu’il n’y a pas besoin de motivation et que notre capacité cognitive est limitée.
On préfère les explications cognitives dans l’approche de cognition sociale, car celle-ci est plus simple.
Quelles sont les différentes heuristiques induisant les biais d’attributions?
Pour catégoriser ou effectuer un jugement de probabilité, il y a une heuristique de représentativité, c’est-à-dire un non-respect de la probabilité.
Pour effectuer un jugement de fréquence, il y a une heuristique de disponibilité liée à une facilité de rappel. Les gens jugent un évènement plus fréquent lorsqu’il est facile de générer des exemples/souvenirs ou lorsqu’il est plus saillant.
Pour effectuer un jugement de prédiction, il y a un non-respect de la loi de grands nombres où on prédit le future à partir d’une généralisation excessive d’une seule observation ou d’un petit échantillon.
Qu’est-ce que le biais de confirmation?
Le biais de confirmation désigne la tendance à chercher des informations qui confirment notre hypothèse (ou l’attente ou les connaissances préalables/préexistantes) et à négliger les informations qui vont à l’encontre de cette hypothèse.
Quelles sont les composantes qui influence notre perception d’autrui?
Nos connaissances préalables sont importantes dans a mise en place des biais. On distingue ici la perception d’autrui et la perception de soi, qui nous donnent ces connaissances initiales.
Les processus impliqués dans la perception d’autrui sont l’attention (encodage), l’interprétation (catégorisation et application des schémas), le stockage et le rappel des informations sociales d’autrui.
Quels sont les différents facteurs qui vont attirer notre attention dans un contexte social ?
On a trois facteurs qui vont attirer notre attention :
Facteur cible : L’attention s’attire vers la cible lorsqu’elle est unique (effet solo) et saillant/dynamique dans un contexte statique.
Facteur cible-percevant : L’attention s’attire vers la cible si les attentes initiales du percevant sont encontrés.
Facteur percevant : L’attention est attiré par la pertinance des informations sociales selon les objectifs internes/motivations du percevant ainsi que des consignes externes.
Comment catégorise-t-on des cibles sociales?
Lorsqu’on fait une interprétation, on catégorise la cible et esnuite applique un schéma pour donner du sens aux comportements de la cible.
La catégorisation permet de simplifier la réalité et pour inférer d’autres informations non directement observées (avec l’activation du schéma) dans l’interprétation.
On distingue deux théories de catégorisation qui permet d’expliquer elle se fait : la théorie classique et la théorie probabiliste.
La théorie classique dit que l’appartenance catégorielle est déterminée par la présence des caractéristiques suffisantes et nécessaires pou inférer une catégorie lorsqu’on rencontre une cible. Cela implique que tous les membres sont aussi représentatifs de la catégorie et que toutes les caractéristiques ont la même importance. L’appartenance est fait de manière de tout ou rien.
Selon la théorie probabiliste, la catégorisation se fait dans deux manières principales. Une catégorie est représenté par des membres réels les plus typiques de la catégorie (un modèle exemplaire de la catégorie), ou par des abstractions ou images mentales possédant des caractéristiques les plus typiques de la catégorie (des prototypes,). Ainsi selon la théorie probabilités, l’appartenance catégorielle est déterminée par la ressemblance familiale entre le stimulus et la représentation mentale / exemplaire de la catégorie. Cette catégorisation est ainsi due à un jugement de similitude perceptuelle ou conceptuelle. Cela implique que les membres ne représentent pas la catégorie de la même façon et que certaines caractéristiques sont plus importants dans la catégorie. Ainsi, aucune caractéristique n’est présente chez tous les membres.
Qu’est-ce qu’un schéma et comment les applique-t-on sur des cibles? Quels effets trouve-t-on chez les schémas?
Les schémas sont des structures cognitives des concepts qui contienent les attributs et les relations entre ces attributs.
Le schéma est important dans l’interprétation des informations sociales en lui donnant du sens.
Nos anticipations permettent d’activer un script ou un schéma. Ces anticipations sont vulnérables aux stéréotypes et d’autres informations préalables.
Il y a plusieurs types de schémas. Un schéma de personnes contient les traits de personnalité et les caractéristiques de différents types de personnes. Un schéma de rôle contient les comportements normatifs associés aux différents rôles. Un schéma de soi des traits de nature tout ou rien, qui est important pour la definition de soi (Markus, 1977). Un schéma d’événement (script) contient des connaissances sur la séquence typique des événements.
On a tendance à privilégier le schéma de rôle avant le schéma de personne. On a également tendance à privilégier le schéma visuel, dont les indices sont plus facilement observables (ex. it’s easier so see that someone is extraverted than if they are stress tolerant). De plus, on a tendance à privilégier les informations présentées plus récemment (effet de primauté). On a également tendance à privilégier les informations saillantes. On a tendance à privilégier le schéma le plus accessible chroniquement (le schéma qui est accessible tout le temps dans l’esprit). On a tendance à privilégier les schémas utilisés récemment (effet de récence).
Avoir un schéma facilite la mémorisation, le stockage et le rappel des informations (Bransford & Johnson).
Certaines informations sont mieux mémorisées, telles que les informations cohérentes avec le schéma ou les informations qui contredisent le schéma de façon extrême.
D’autres informations sont moins bien mémorisées, telles que les informations incohérentes ou non-pertinentes avec le schéma (erreur d’omission de rappel)
Quels sont les erreurs de rappels qui pourront être induits dans les schémas?
Lorsqu’on utilise un schéma pour traiter des informations, on peut faire des erreurs de rappel. Deux types d’erreurs de rappel sont souvent retrouvées :
Les erreurs d’omissions, c-à-d la tendance à oublier les informations non-pertinentes ou incohérentes avec le schéma.
Les erreurs d’intrusion, c-à-d le fait de “se rappeler” des informations non présentes chez la cible, mais qui sont cohérentes avec le schéma activé.
Ensuite il y a la surgénéralisation, la sursimplification et les préjugés des stéréotypes.
Décrit l’étude de Cohen (1981) sur l’erreur d’intrusion des schéma
Des participants visionnent une vidéo d’une femme en train de dîner avec un homme. Il y a deux conditions :
- Condition 1 : la femme est bibliothécaire
- Condition 2 : la femme est serveuse
Après, les participants doivent écrire tout ce qu’ils se souviennent de la vidéo. Les résultats montrent que les participants mentionnent des informations cohérentes avec le stéréotype/schéma mais qui n’étaient pas présentes dans la vidéo (ex. bibliothécaire, alors lunettes et musique classique). On retrouve également des omissions des informations non-pertinents avec le stéréotype (ex. bibliothécaire, rappel le salade mais pas le hamburger).
Décrit l’étude de Ugwuegbu (1979) sur les schémas de groupe (stéréotypes)
Participants devaient lire un rapport de crime. L’accusé est soit blanc, soit noir. De plus, les informations présentés sont soit faiblement, modérément ou fortement accusatoires.
Les participanst doivent ensuite décider la culpabilité de l’accusé. Les résultats montrent peu de différence dans la condition faible et forte, mais lorsque les informations sont modérément accusatoires, les noirs sont vu comme bcp plus cupables que les blancs.
Qu’est-ce qu’un stéréotype et comment sont les stéréotypes créés et maintenus dans le temps?
Les stéréotypes sont fondementalement des catégorisations. Ce sont des croyances concernant les attributs qui caractérisent un groupe. C’est un processus normal, fonctionnelle, et tout le monde en fait.
En observe ici quelques effets:
- La différence inter-groupe augmente et la différence intra-groupe diminue.
- Favoritisme pour l’endogroupe par rapport à l’exogroupe.
De plus, quelques processus amène à la création des stéréotypes :
- La saillance augmente l’attention et la mémorisation des individus minoritaires
- Heuristiques du jugement de disponibilité
Les stéréotypes sont maintenus grâce à d’autres processus:
- Les infromations cohérentes avec le schéma de group (stéréotype) sont mieux mémorisés
- Une information ambiguë est interprétée comme cohérente avec le schéma.
- Les informations contradictoires sont expliquées par des facteurs externes
Comment peut-on changer, éviter ou éradiquer les stéréotypes selon la cognition sociale? Quels sont les différents modèles sur le changements de stéréotypes?
Il faut une décatégorisation pour décourager la catégorisation induisant ce stéréotype. Pour cela, on devrait nous focaliser sur les informations individualisantes et s’impliquer dans un contexte coopératif.
Une autre approche est de faire une recatégorisation où on encourage une catégorie plus large et inclusive pour unifier mieux les individus.
Le modèle de conversion (Conversion model) parle d’un changement brusque avec une information extrêmement disconfirmatoire. Le modèle de comptable (Book keeping) propose un changement progressif avec une accumulation des informations disconfirmatoires. Le modèle de sous catégorisation (Subtyping) propose plutôt de créer des sous catégories incluant des membres qui disconfirment le stéréotype.
Ces modèles prennent forme des expositions aux membres qui ne confirment pas le stéréotype et des expositions aux membres qui contredisent les stéréotypes de façon extrême (les hommes homosexuels). Ces modèles sont importants face aux informations disconfirmatoires.