CM 5 : Les attaques de paniques et l'anxiété généralisée Flashcards

(8 cards)

1
Q

Pourquoi ne parle-t-on plus d’une névrose d’angoisse? Quelles distinctions fait-on aujourd’hui vis-à-vis l’anxiété?

A

Le caractère unitaire de la névrose d’angoisse a été remise en question lorsqu’on a commencé de distinguer l’état aigu et chronique de l’anxiété. On s’est rendu compte que les traitements anxiolytiques était plus efficace pour l’état anxieux aigu et moins pour l’état chronique.

Aujourd’hui, on parle d’un attaque de panique pour l’état aigu d’anxiété et on parle d’une anxiété généralisée pour l’état chronique d’anxiété.

De plus, on distingue l’anxiété état et l’anxiété trait. L’anxiété trait désigne un état permanent d’anxiété, où tout événement neutre est évalué comme anxiogène, induisant une vulnérabilité pour le stress chronique. L’anxiété état désigne un état ponctuel face à une situation précise.

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2
Q

Explique la symptomatologie de l’attaque de panique

A

L’attaque de panique a une apparition brutale et dure 10-30 minutes. Elle est accompagnée d’une anxiété psychique majeure avec une prostration^ ou une agitation.

Souvent, l’individu a peur de refaire une attaque de panique, ce qui induit une anxiété anticipatoire, des conduites d’évitement et souvent une agoraphobie.

On distingue les symptômes somatiques, les symptômes psychiques, les symptômes psycho-sensoriels et les symptômes comportementaux.

Au niveau somatique, la personne souffre de symptômes cardiovasculaires, respiratoires, digestifs et neurovégétatifs (SS et SP).

Au niveau psychique, la personne a un sentiment de panique, une crainte de mourir et un peur de perdre le contrôle qui peut induire une sensation de catastrophe.

Au niveau psycho-sensoriel, la personne peut avoir une dépersonnalisation/déréalisation, une impression de variation de l’intensité lumineuse/sonore, des paresthésies (sensations sur le surface du corps) ou une impression d’évanouissement (fainting).

Au niveau comportemental, la personne peut avoir une agitation, des tremblements ou être dans un état de sidération (peut rien faire).

^exhaustion

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3
Q

Quelles sont les critères DSM-5 d’une attaque de panique?

A

Une apparition brusque de crainte ou malaise intense qui atteint son pic en quelques minutes, avec la survenue d’au moins 4 des symptômes suivants :

  1. Palpitations, battements de cœur ou accélération du rythme cardiaque
  2. Transpiration
  3. Tremblements ou secousses musculaires
  4. Sensation de “souffle coupé” ou impression d’étouffement
  5. Sensation d’étranglement
  6. Douleur ou gêne thoracique
  7. Nausée ou gêne abdominale
  8. Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement
  9. Frissons ou bouffées de chaleur
  10. Paresthésies (sensations d’engourdissements ou de picotements)
  11. Déréalisation (sentiment d’irréalité) ou de dépersonnalisation (être détaché de soi)
  12. Peur de perdre le contrôle de soi ou de “devenir fou”
  13. Peur de mourir
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4
Q

Quelles sont les critères DSM-5 d’une trouble de panique

A

A) Attaques de paniques récurrentes et inattendues

B) Au moins une des attaques a été suivie par une période au moins 1 mois (ou plus) par l’un des symptômes suivants :

  • crainte persistante d’avoir d’autres attaques de panique
  • changement de comportement significatif et inadapté en relation avec les attaques

C) Les attaques de paniques ne sont pas dues aux effets physiologiques directes d’une substance ou d’une affection médicale générale.

D) Les attaques de panique ne sont pas mieux expliquées par un autre trouble mental.

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5
Q

Qu’est-ce que l’anxiété généralisée?

A

Pour avoir une anxieté generalisé il faut une persistance des symptômes pendants au moins 6 mois. Ce trouble est caractérisé par une anxiété excessive avec des soucis persistants et des ruminations anxieuses qui ne sont pas maîtrisées.

On trouve des manifestations affectives cognitives et somatiques, parmi lesquels on trouve une agitation, une fatigue, des troubles de sommeil, une diminution d’appétit, des difficultés de concentration, des difficultés de la mémoire, une irritabilité, de la tachycardie, une hypertension, des céphalées (headaches) et des inhibitions (psychique, comportementale et psychomotrice).

Souvent, l’anxiété augmente au fur de la journée. L’incidence augmente avec l’âge et a souvent une évolution chronique.

Parmi les comorbidités, on trouve d’autres troubles anxieux, la dépression, la consommation de substances et les troubles de la personnalité.

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6
Q

Quels sont les critères DSM-5 de l’anxiété généralisée?

A

A. Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités (tel que le travail ou les performances scolaires).

B. La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation.

C. L’anxiété et les soucis sont associés à au moins 3 des symptômes suivants :

  1. Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout (over stimulated)
  2. Fatigabilité
  3. Difficulté de concentration ou trous de mémoire
  4. Irritabilité
  5. Tension musculaire
  6. Perturbation du sommeil

D. L’anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une autre affection médicale.

F. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental.

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7
Q

Quelles sont les hypothèses étiologiques des troubles anxieux?

A

Selon l’approche psychodynamique, l’anxiété est une traduction des conflits psychiques inconscients non résolus. Un trouble panique avec agoraphobie serait en lien avec des pertes précoces et une anxiété de séparation.

Selon l’approche comportementale, l’anxiété est une réponse apprise déclenchée face à des stimuli environnementaux. Elle commence par un conditionnement diffuse à situations comparables, puis par une généralisation des craintes qui multiplie les expériences anxieuses. On considère que les symptômes ne sont pas liés aux particularités de la personnalité sous-jacente.

L’approche comportementale et cognitive s’intéresse non seulement aux apprentissages comportementaux mais aussi aux croyances cognitives qui sont en lien avec le développement et la relation avec l’entourage. On considère un traitement dysfonctionnnel de la situation anxieuse. Une anxiété normale facilite la détection précoce de signes de danger potentiel et facilite l’adaptation, tandis qu’une anxiété pathologique induit une hypervigilance vis-à-vis de tous les stimuli et surestimation de la valeur menaçante des stimuli. Il s’agit ainsi d’un déficit du filtrage des informations pertinentes. Il y a ainsi un biais cognitif du traitement de l’information, qui induit des intrusions de pensées négatives et des déficits attentionnelles, et des biais d’interprétation de celles-ci.

Selon l’approche développementale, l’anxiété généralisée est souvent caractérisée par des antécédents de troubles anxieux pendant l’enfance, déclenchées par des deuils ou des séparations précoces. On trouve souvent un style d’attachement insécure préoccupé. Cette anxiété état vis-à-vis une situation peut donner lieu à une vulnérabilité cognitive qui peut transformer en anxiété trait à l’âge adulte.

Selon l’approche bio-psycho-sociale, il y a des facteurs prédisposants, tels qu’une personnalité évitante, dépendante ou obsessionnelle, qui peut augmenter le risque de développer une attaque de panique. On trouve souvent des facteurs déclenchants qui s’accumulent et qui augmentent de plus en plus le risque d’une attaque de panique. Ces facteurs déclenchants peuvent être psychologiques (deuils, séparation, marriage, naissance, promotion, licenciement, retraite), médicaux (interventions, affections médicales), toxiques (abus de drogue, alcool, stimulant, sevrages^) ou physiologiques (grossesse, accouchement, rythme sommeil, surmenage^^).

L’approche intégrative parle d’une coexistence des vulnérabilités psychologiques et biologiques qui peuvent augmenter le risque d’un trouble panique. Une vulnérabilité psychologique généralisée et une vulnérabilité biologique généralisée peut induire un niveau plus élevé de stress, augmentant des fausse alertes associées à des sensations somatiques qui seront ensuite apprises, ce qui induit une vulnérabilité psychologique spécifique, où les sensations physiques inexpliquées sont perçues comme dangereuses.

^withdrawal
^^overwork

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8
Q

Quel est la prise en charge des troubles anxieux?

A

Les traitements pharmacologiques diminuent les symptômes mais pas le trouble. Nous recommandons ainsi la psychothérapie. La psychothérapie peut suivre une approche analytique (psychanalyse), une approche corporelles (relaxations) ou une approche TCC.

En ce qui concerne l’anxiété généralisée, on propose de psycho-éducation pour les informer sur le trouble et sur la prise en charge. On travaille également sur les biais attentionnels et des mauvaises interprétations.

En ce qui concerne l’attaque de panique, nous offrons souvent de psycho-éducation pour essayer de dédramatiser les attaques de panique et mettre en place des stratégies pour retourner dans un état normal.

L’approche TCC offre une exposition des sensations intéroceptives et des situations anxiogènes, une identification des pensées vécues comme dangereuses et la modification de celles-ci, de relaxation et des exercices respiratoires.

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