CM 8 : Traumatismes et troubles de stress post traumatique Flashcards

(11 cards)

1
Q

Qu’est-ce qu’un traumatisme?

A

Un traumatisme est une situation de stress intense, où l’individu ressente une menace pour sa vie ou celle de ses proches et qui n’avait aucun contrôle sur la situation, induisant un choc psychique. Se sentir directement concerné est central.

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Q

Quelle est la différence entre le trouble de stress aigue et le trouble de stress post-traumatique?

A

Le trouble de stress aigu est une réaction immédiate ou dans le mois qui suit d’un traumatisme et dure entre 3-30 jours.

Le trouble de stress post-traumatique est une réaction à distance et/ou durent plus d’un mois.

  • On distingue si le trouble est aigu (2 à 3 mois) ou chronique (>3 mois).
  • On parle d’un réaction différée si le symptômes survient après 6 mois de l’evénément déclencheur.
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3
Q

Que trouve-t-on dans la sémiologie du trouble de stress aigu?

A

On trouve de symptômes comportementaux, émotionnels et cognitifs avec des manifestations neurovégétatives.

Des syndromes délirants, hallucinatoires ou confusionnels peuvent survenir, ainsi que des symptômes dissociatifs telles que la dépersonnalisation ou déréalisation.

Au niveau émotionnelle, on trouve une diminution des réponses émotionnelles, ou une anhédonie, et un sentiment de culpabilité.

Au niveau cognitif, on trouve des difficultés de concentration et de mémoire. De plus, on trouve des réviviscence en pensées et rêves.

Au niveau comportemental, on trouve une état de prostration^, de sidération et/ou d’excitation psychomotrice.

^fatigue

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4
Q

Quels sont les critères DSM-5 du trouble de stress aigu?

A

A. Exposition à la mort ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou plus) des façons suivantes :

  1. En étant directement exposé à un ou plusieurs événements traumatiques
  2. En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres personnes
  3. En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques sont arrivés à une proche (si mort ou menace de mort, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels)
  4. En étant exposé à des caractéristiques aversives des événements traumatiques.

B. Présence d’au moins 9 des symptômes suivants de n’importe laquelle des 5 catégories suivantes, débutant après un évenement traumatique :

Symptômes envahissants :

  1. Souvenirs répétitifs, involontaires, envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse
  2. Rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à/aux événement(s) traumatique(s)
  3. Réactions dissociatives (flashback)
  4. Sentiment intense et prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques.

Humeur dépressive :

  1. Incapacité persistante d’éprouver des émotions positives (anhédonie)

Symptômes dissociatifs :

  1. Altération de la perception de la réalité, de son environnement ou de soi-même.
  2. Incapacité de se rappeler un aspect important, ou des événements traumatiques

Symptômes d’évitement :

  1. Efforts pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments associés aux événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.
  2. Efforts pour éviter les rappels externes (personnes, endroits, conversations, activités, objets, situations) qui réveillent des souvenirs, pensées ou sentiments associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.

Symptômes d’éveil :

  1. Perturbation du sommeil
  2. Comportement irritable ou accès de colère qui s’expriment typiquement par une hétéro-agressivité verbale et/ou physique envers des personnes ou des objets
  3. Hypervigilance
  4. Difficulté de concentration
  5. Réaction de sursaut^ exagérée

C. La durée de la perturbation est de 3-30 jours après l’exposition au traumatisme.

D. La perturbation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale, et n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique bref.

^stratle, jolt

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5
Q

Que trouve-t-on dans la sémiologie du trouble de stress post-traumatique?

A

On a un délai d’apparition plus ou moins long entre traumatisme et symptômes. Ce delai peut prend des mois ou des années. Les symptômes durent plus de 1 mois, souvent pendant des années.

Parmi les symptômes, on trouve un syndrome de répétition ou des reviviscence, accompagnée d’une hypervigilance et des conduites d’évitement.

Au niveau émotionnelle, le patient souffre des perturbations émotionnelles et d’une culpabilité ainsi qu’une dépendance affective.

Au niveau de la pensée, le patient peut souffrir des hallucinations auditives et des idées délirantes, accompagnées des symptômes dissociatifs.

Il est également possible d’observer des troubles somatiques.

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6
Q

Quels sont les critères DSM-5 du trouble de stress post-traumatique?

A

A. Exposition à la mort ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’au moins 1 des façons suivantes :

  1. En étant directement exposé à un ou plusieurs événements traumatiques
  2. En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres personnes
  3. En apprenant qu’un événement traumatique est arrivé à une proche
  4. En étant exposé de manière répétée ou extrême à des caractéristiques aversives d’un événement traumatique.

B. Présence d’au moins 1 des symptômes envahissants associés à un événement traumatique et ayant débuté après la survenue du ou des événements traumatiques en cause :

  1. Souvenirs répétitifs, involontaires, envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse
  2. Rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à/aux événement(s) traumatique(s)
  3. Réactions dissociatives (flashback)
  4. Sentiment intense et prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes et ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques
  5. Réactions physiologiques marquées lors de l’exposition à des indices internes et ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect du ou des événements traumatiques en cause.

C. Evitement persistant des stimuli associés au évenement traumatique, débutant après sa survenue, comme en témoigne la présence de l’une ou des deux manifestations suivantes :

  1. Evitements ou efforts pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments concernant ou étroitement associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse
  2. Evitements ou efforts pour éviter les rappels externes (personnes, endroits, conversations, activités, objets, situations) qui réveillent des souvenirs, des pensées ou des sentiments associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.

D. Altération négative des cognitions et de l’humeur associées à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoigne deux (ou plus) des éléments suivants :

  1. Incapacité de se rappeler un aspect important de l’événement traumatique.
  2. Croyances négatives persistantes et exagérées concernant soi-même, d’autres ou le monde.
  3. Distorsions cognitives persistantes à propos de la cause ou des conséquences d’un événement traumatique qui poussent le sujet à se blâmer ou à blâmer d’autres personnes.
  4. Etat émotionnel négatif persistant
  5. Réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réduction de la participation à ces mêmes activités
  6. Sentiment de détachement d’autrui ou de devenir étranger par rapport aux autres
  7. Incapacité persistante d’éprouver des émotions positives (anhédonie).

E. Altération marquée de l’éveil et de la réactivité associés à un événement traumatique, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoigne au moins 2 des éléments suivants :

  1. Comportement irritable ou accès de colère, qui s’exprime typiquement par une hétéro-agressivité verbales ou physique envers des personnes ou objets
  2. Comportement irréfléchi ou autodestructeur
  3. Hypervigilance
  4. Réaction de sursaut exagérée
  5. Problèmes de concentration
  6. Perturbations du sommeil

F. La perturbation (symptômes des critères B,C,D et E) dure plus d’un mois.

G. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

H. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale.

Spécifier :
* Avec symptômes dissociatifs : Dépersonnalisation / Déréalisation
* À expression retardée : ensemble des critères présents que 6 mois après l’événement.

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7
Q

Que dit l’approche psychanalytique à propos les troubles de stress?

A

Selon l’approche psychanalytique, on est dans une nevrose traumatique. Il s’agit d’un trouble à la fois psychique (organisation psychique fragilisée) et somatique (afflux d’excitation). Le traumatisme arrête la possibilité de penser aux événements traumatiques et de les intégrer à l’expérience subjective. Le patient souffre d’une répétition compulsive de la situation traumatisante, mais celui-ci ne se lie à aucune représentation psychique.

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8
Q

Que dit l’approche cognitivo-émotionnelle à propos les troubles de stress?

A

Approche cognitivo-émotionnelle, le traumatisme induit un evitement, possiblement une amnésie ou hypermnésie ou bien des intrusions, ou flash-backs. Les souvenirs traumatiques sont peu intégrés dans mémoire autobiographique.

Lorsqu’on est confronté à un évenement traumatique, le souvenir serait soit accessible verballement (mémoire verbal) ou uniquement accessible par des rappels (souvenir situationnel). Lorsqu’il est situationnel :

  1. Régulation émotionnelle vis-à-vis l’évenement → diminution des symptômes
  2. Impossibilité d’intégration des souvenirs → maintient des symptômes
  3. Comportements d’évitement : Pas d’intrusions, evitement automatique, biais attention, troubles somatiques

Un travail d’intégration nécessaire pour que souvenirs puissent être encodés dans mémoire verbale et autobiographique.

De plus, nous trouvons un effet rébond où :

  1. le patient tente d’éviter les pensées désagréables
  2. ce qui active un processus inonscient de recherche de la pensée
  3. ce qui par la suite renforce l’accessibilité de la pensée.
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9
Q

Que dit l’approche intégrative du stress post traumatique?

A

Les individus ont une vulnérabilité psychologique et biologique généralisée. Après une expérience traumatique, l’individu perçoit une alerte réelle. Après de temps, cette allerte devient apprise, ce qui induit à une crainte anxieuse centrée sur la possibilité de revivre les émotions. L’individu va alors éviter ou insensibiliser des réactions émotionnelles. Cela conduit à un TSPT.

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10
Q

Que dit la théorie de Young sur les traumatismes complexes?

Troubles de stress

A

Lorsque les épisodes traumatiques précoces se répètes, les besoins fondementaux de l’individu (sécurité / autonomie / liberté d’expression / spontanéité et jeu / limites et autocontrôle) ne sont pas satisfaits. Ses stratégies d’adaptation individuelles deviennent dysfonctionnelles (schémas précoces inadaptés).

Young distingue 18 schémas précoces inadaptés regroupés dans 5 domaines :

  1. Séparation rejet : Abandon / Méfiance à l’égard des autres / Manque affectif / Imperfection- honte / Isolement social
  2. Manque d’autonomie et performance
  3. Manque de autocontrôle
  4. Orientation vers les autres
  5. Survigilance et inhibition
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11
Q

Quels sont les différents prises en charges qu’on peut proposer pour les patients PTSD?

A

Il y a plusieurs approches :

  • Traitement analytique
  • Débriefing
  • TCC
  • EMDR (Eye Movement Desensitization and
    Reprocessing)
  • Hypnose
  • Méditation
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