CM 6 : Les phobies Flashcards
(6 cards)
Qu’est-ce qu’une phobie?
Une phobie désigne la crainte angoissante déclenchée par un objet/situation phobogène ou anxiogène. Cette crainte disparaît en dehors de l’objet, ce qui renforce des conduites d’évitement.
Cela induit à des aménagements contraphobiques où la personne chercher de la rassurance chez une personne ou un objet.
La personne se rend compte du caractère absurde de la crainte, donc on a souvent une bonne insight ici.
Quels types de phobies exitent-il?
On distingue trois types de phobies :
Les phobies d’espace sont caractérisées par une angoisse déclenchée lorsque la personne se trouve dans un endroit ouvert (agoraphobie) ou un endroit clos (claustrophobie).
Les phobies sociales sont définies par une peur irrationnelle, persistante et intense d’une ou plusieurs situations sociales dans lesquelles la personne est en contact avec des gens non familiers ou exposée à l’observation attentive d’autrui.
Les phobies spécifiques, ou phobies simples, sont des peurs persistantes de certains stimuli déterminés.
Que dit la psychanalyse à propos les phobies?
La névrose phobique, dans la théorie psychanalytique, renvoie à une hystérie d’angoisse.
Les symptômes phobiques sont l’expression de conflits inconscients et d’une organisation névrotique structurée. Par contre, on peut trouver les symptômes phobiques dans d’autres structures. Donc ce n’est pas strictement névrotique.
Il existe 3 mouvements dans la constitution du symptôme :
- On un conflit psychique. La représentation du conflit étant refoulée, le libido se présente comme une angoisse libre.
- Quand le refoulement surgit, l’angoisse se fixe sur une représentation substitutive. Le symptôme est ici un compromis entre le conflit et l’inconscience.
- L’aménagement périphérique autour de ce symptôme, c’est la lutte contre le substitut. Il est caractérisé par des conduites d’évitement et par les conduites de réassurance.
Quelle est la différence entre une hystérie de conversion et une hystérie d’angoisse?
L’hystérie d’angoisse (la phobie) est similaire à la hystérie de conversion. La différence se joue dans le destin de l’angoisse convertie (hystérie de conversion) ou déplacée (hystérie d’angoisse = névrose phobique).
Quels sont les hypothèses cognitives et comportementales explicatives de la phobie?
La phobie est considérée comme un trouble appris. 4 modèles permet d’expliquer cet apprentissage :
Le modèle classique (Watson, 1920) : Il est possible de faire apprendre un comportement phobique par un procédé de conditionnement pavlovien.
Le modèle des deux facteurs (Mower, 1947 ; Solomon et Wynne, 1954) : Le comportement phobique est appris en deux temps : (1) La peur est associée à un conditionnement classique et ensuite on a (2) l’apparition d’un comportement d’évitement maintenu par la peur.
Le modeling (Bandura et Rosenthal, 1966) : L’association entre le stimulus aversif et l’objet phobogène est appris par l’imitation. Donc la peur peut se faire par l’observation directe ou des instructions verbales.
Le modèle d’incubation (Eysenck, 1976) : Ce modèle explique comment la phobie se maintient. Dans la plupart des cas, il n’y a pas d’extinctions. Donc, la peur augmente progressivement au fur et à mesure qu’on s’expose à l’objet phobogène.
Le modèle intégratif de la réponse phobique : Il y a des facteurs biologiques, comportementales, cognitives, émotionnelles et sociales qui ensemble peuvent provoquer un trouble phobique.
Quels sont les prise en charge d’une phobie?
La thérapie psychanalytique est conseillée pour la “névrose phobique” et les thérapies comportementales sont conseillées pour les troubles phobiques.
Les approches TCC permettent la désensibilisation systématique et l’exposition graduée in vivo ou en réalité virtuelle.
- 90% des cas sont grandement améliorés ou complètement guéris par les méthodes d’exposition.