CM PSYCHOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT Flashcards

1
Q

Qu’étudie la psychologie du développement ?

A

Elle étudie la genèse psychologique du comportement et de l’esprit humain

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Q

En termes d’évolution, que dit la psychologie du développement ?

A

Evolution des structures mentales et des comportements des individus au cours du développement

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Q

Comment se situe la psychologie du développement dans la psychologie ?

A

C’est une dimension de la psychologie générale, un des piliers de la psychologie

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4
Q

Que signifie “life-span developmental psychology” ?

A

C’est la psychologie du développement appliquée à toute l’existence

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5
Q

L’adulte et le 3e âge sont-elles des périodes de stagnation/de régression ?

A

Non, ce sont des périodes évolutives, car on se développe tout au long de notre vie

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6
Q

Quelles sont les 3 méthodes d’étude en psychologie du développement ? Expliquez brièvement.

A
  • longitudinale: mêmes individus qu’on teste plusieurs fois à des âges différents
  • transversale: individus de différents âges testés une fois
  • mixte: individus de différents âges testés plusieurs fois à des âges différents
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7
Q

Qu’est-ce que les outils en psychologie du développement ?

A

Ce sont des tests et des tâches conçues pour révéler des compétences, des attitudes, des comportements caractéristiques de chaque âge

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8
Q

Quels exemples d’outils pouvez-vous donner ?

A

Des méthodes d’étude du nourrisson, des temps de réaction, des problèmes à résoudre

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9
Q

Est-il possible d’utiliser des outils plus médicaux et physiologiques ?

A

Oui, on peut utiliser des techniques d’imageries, des potentiels évoqués

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10
Q

Quels types d’épreuves utilisent-on en psychologie du développement ?

A

On utilise des épreuves psychométriques générales et spécifiques

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11
Q

A quels aspects les outils utilisés doivent être adaptés ?

A

A l’âge des sujets, aux questions qui nous intéressent, aux compétences des individus,…

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12
Q

Pourquoi l’âge des analogies n’est-il pas le même selon Piaget et selon des études plus récentes ?

A

Piaget proposait des expériences bcp trop compliquées donc les enfants échouaient. Des études plus récentes ont utilisé des exemples et des dispositifs plus simples

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13
Q

Expliquer le développement avec la continuité

A

C’est un développement progressif et continu, sans coupure ou ralentissement (ex: dvlpmt d’une éponge de mer, qui grandit en taille mais ne se transforme pas)

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14
Q

Expliquez le développement avec la discontinuité

A

C’est un développement avec des progressions rapides, des plateaux,…

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15
Q

Dans la théorie de Piaget, le développement sensori-moteur est-il continu ou discontinu ?

A

Il est discontinu, ne se développe pas de manière lisse. Par exemple, la vision 3D apparaît en 15 jours (ce qui est très court), la marche apparaît aussi de manière discontinu car très rapidement (on passe de pas de tonus musculaire à tonus musculaire qui leur permet de marcher)

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16
Q

Concernant les différences interindividuelles, sur quelles dimensions différons nous ? Quelle est l’origine de ces différences ?

A
  • biologiques, sociales, culturelles,…
  • les causes du développement sont aussi les causes des différences: biologiques, environnementales, en interaction
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17
Q

Quelles sont les spécificités concernant les connaissances sur les grandes catégories de troubles ?

A
  • spécificité de l’étiologie
  • spécificité de la prise en charge
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18
Q

Quels troubles pouvez-vous citer ?

A
  • retard mental
  • autisme et troubles envahissants du développement
  • troubles des apprentissages
  • troubles de l’attention et hyperkinésie
  • troubles de l’alimentation
  • schizophrénie infantile
  • troubles anxieux
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19
Q

Comment est-il possible de définir ce qui est (psycho)pathologique ?

A

Il faut savoir ce qui est normal afin de définir ce qui est pathologique -> le pathologique est sur le même continuum que le normal, mais ce sont 2 choses éloignées
/!\ aux catégories des troubles: autisme n’est pas dans la même catégorie que schizophrénie

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20
Q

Le développement est-il un processus évolutif ?

A

Oui -> émergence d’une question: quand peut-on dire qu’il est en dehors de la norme

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21
Q

Qu’est-ce que la question de la variance ?

A

Tous les enfants ne se développement pas à la même vitesse (en fonction de la maturation et de l’environnement), on va donc pouvoir observer un ensemble de différences

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22
Q

Quand décider qu’une différence de vitesse de développement est pathologique ? Est-ce possible ?

A

C’est une question difficile, par exemple entre 4 et 6 ans, il y a encore de grandes difficultés à décider si c’est un enfant qui a un retard de langage (non pathologique -> retard rattrapable au cours du développement) ou si c’est un enfant qui a des troubles spécifiques du langage (pathologique)

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23
Q

Comment va-t-on donc concrètement décider si un comportement/un état est pathologique ?

A

On va le comparer à une norme (moyennes et résultats “normaux”) à l’aide d’outils de mesure

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24
Q

Que permet la stimulation cognitive ?

A

Elle permet une aide au développement (chez les enfants comme chez les personnes âgées)

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25
Q

Y-a-t-il une différence entre la détermination d’un développement pathologique ou normal chez l’enfant et chez la personne âgée ?

A

Non, il est tout autant difficile de déterminer si le développement d’un enfant est pathologique ou normal et si le vieillissement d’une personne est pathologique ou normal

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26
Q

Que permet la description des différences dans le cadre de la demande et de la prise en charge ?

A

Les psychologues testent pour répondre à une demande, l’évaluation permet le diagnostic et la prise en charge

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27
Q

Que déterminent les critères retenus pour définir ce qui est différent ?

A

Ils déterminent ce qui est différent

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28
Q

Les critères retenus changent-ils avec le temps ?

A

Oui, ils évoluent en fonction des mentalités, des façons de penser,…

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29
Q

Les critères de différentiation changent-ils avec le savoir ?

A

Oui, plus de savoir permet de faire des tests plus précis qui mettent en évidence des différences et des troubles plus spécifiques

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30
Q

Que permet le testing ?

A

Une bonne évaluation détermine une bonne prise en charge

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31
Q

Expliquez l’évaluation des résultats de la prise en charge.

A

Si on choisit telle méthode suite à telle évaluation, c’est bien qu’on fait telle hypothèse sur l’origine du trouble, si cette hypothèse est correcte on devrait obtenir des résultats sur la dimension hypothétique et la fonction plus générale qui est l’objet du trouble

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32
Q

Citez 3 types de testing

A
  • entretien / anamnèse
  • observation
  • évaluation psychologique (standardisée, comparaison avec un groupe de référence)
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33
Q

Quelles sont les sphères d’évaluation ?

A
  • psychomoteur (motricité, psychomotricité, spatio-temporel / perceptivo-moteur et grapho-moteur)
  • développement et fonctionnement intellectuel
  • compétences communicatives
  • personnalité et développement affectif
  • adaptation sociale et inventaires comportementaux
  • troubles des apprentissages
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34
Q

Citez différents tests possibles

A
  • tests d’attention
  • tests des fonctions executives (go/no go, day/night, DCCS)
  • tests de lecture (test de l’alouette)
  • tests de lexique (EVIP)
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35
Q

Comment créer t-on des échelles ?

A

On va tester des miliers d’individus dans la population pour créer des échelles

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36
Q

Donnez un exemple d’échelle et des dimensions qu’elle évalue

A

L’échelle d’anxiété multidimensionnelle pour enfants (MASC): symptômes physiques, anxiété sociale, anxiété de séparation, évitement du danger

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37
Q

A quoi servent les tests normés ?

A

Ils permettent de situer l’individu par rapport à sa cohorte d’âge

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38
Q

Quel est l’inconvénient des tests normés ?

A

Ils ne donnent pas de cause ou de mécanismes explicatifs

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39
Q

Comment va-t-on déterminer les causes d’un fait ou le ou les mécanismes explicatifs d’un fait ?

A

Il faut faire passer d’autres tests qui mesurent des mécanismes afin de voir la corrélation avec le fait qu’on teste -> on va regarder ce qui est corrélé et ce qui n’est pas corrélé: on cherche à savoir quels facteurs sont corrélés et quand ils sont corrélés (en fonction du développement)

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40
Q

A quoi va servir le fait d’expérimenter concernant les étapes du fonctionnement ? Et en pathologie ?

A

Cela va servir à localiser les étapes du fonctionnement, dans le cas de pathologies, il faut déterminer quelles étapes pourraient être déficitaires, on teste des mécanismes hypothétiques

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41
Q

Qu’est-ce que l’approche maturationiste ?

A

Dans quelle mesure notre bagage génétique peut expliquer notre développement

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42
Q

Qu’est-ce que l’approche béhavioriste/environnementaliste ?

A

Tout notre développement est déterminé par la structure de notre environnement

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43
Q

Qu’est-ce que l’approche avec le contexte culturel ?

A

La culture (partie de notre env qui privilégie une interprétation du réel qui est celle de la culture du groupe) en tant que telle façonne notre développement, ce n’est pas simplement notre environnement au sens général

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44
Q

Qu’est-ce que l’approche constructiviste ?

A

L’apprenant n’absorbe pas le savoir mais se l’approprie en le mettant en perspective avec son vécu et ses représentations, il “construit” son savoir -> parts égales des facteurs génétiques et environnementaux

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45
Q

Expliquez en quoi les gènes ont 100% d’importance dans le développement et l’environnement à 100% d’importance dans le développement

A

Il existe une interaction permanente entre les informations génétiques et des influences environnementales, ce qui est important pour le développement c’est cette interaction, qui se manifeste de façon différente en fonction des sphères du développement

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46
Q

Que détermine l’hérédité par rapport au développement des comportements ? Que déterminent les influences de l’environnement ?

A

L’hérédité détermine les frontières du développement potentiel. L’environnement déterminent (dans certaines limites génétiques) le développement terminal de l’enfant.

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47
Q

Comment est-il possible que des individus avec des potentiels génétiques différents ou des environnements différents peuvent arriver au même niveau de la compétence testée ? (3 exemples à donner)

A
  • individu A et B ont le même potentiel génétique mais A aura un plus haut niveau que B car elle vit dans un environnement plus favorable et stimulant
  • individu C et D vivent dans un environnement favorable similaire, mais C a un potentiel génétique plus élevé que D donc C aura un plus haut niveau
  • E et F ont le même niveau mais E a un potentiel génétique plus élevé que F, pourtant ils arrivent au même niveau car E a vécu dans un environnement moins favorable que F
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48
Q

Que montre l’expérience de la glace sur le dos d’un lapin ?

A

Elle montre que l’environnement affecte et influence l’expression des gènes: le lapin va avoir une tâche brune au niveau de la position de la glace

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49
Q

Qu’est-ce que la culture ?

A

C’est un ensemble structuré de comportements dans l’environnement de l’enfant, de pratiques auxquelles l’enfant est confronté au quotidien et qui caractérise le groupe auquel il appartient

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50
Q

L’interaction gènes-environnement peut-elle être influencée par la culture ? Pourquoi ?

A

Oui, l’interaction peut se traduire d’une manière particulière en fonction de la culture (contexte historico-culturel) dans laquelle l’enfant se développe. Notre culture est le résultat de l’histoire de notre groupe social, et cette histoire peut se cristalliser dans le milieu de l’enfant et lui donner des modèles ou des stimulations.

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51
Q

Quelle est la particularité des endroits où l’illusion de Mueller-Lyer (segments fléchés) est moins marquée ? Que peut-on en conclure ?

A

Les endroits où l’illusion est moins marquée sont des endroits où les environnements sont bcp moins anguleux (droites, angles,…) donc le système perceptif s’ajusterait aux caractéristiques de l’environnement

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52
Q

La capacité à projeter des caractéristiques humaines vers d’autres espèces est elle plus forte que la capacité à projeter des caractéristiques d’autres espèces vers l’être humain ?

A

Oui

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53
Q

Par quoi s’explique cette asymétrie dans les capacités de projections, à quels enfants s’applique t-elle ?

A

On a longtemps cru que chez les enfants l’humain jouait le rôle de point de référence, mais ce n’est pas aussi général: cette asymétrie n’est vrai que chez les occidentaux urbains (parce qu’ils connaissent bcp moins les animaux)

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54
Q

Dans quel ordre se développent les modalités sensorielles ?

A
  • somesthésie (pression, chaleur, douleur sur la peau, les tendons, les articulations)
  • sensibilité vestibulaire (équilibre, oreille interne)
  • sensibilité chimio-sensorielle (en lien avec l’odorat)
  • audition
  • vision
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55
Q

Quelle est la modalité la plus précoce à se développer ?

A

C’est la modalité tactile

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56
Q

Pourquoi le sens tactile est mal connu ? Qu’est-ce qu’on étudie à la place de manière générale ?

A

Il est mal connu car il est plus difficilement contrôlable que d’autres modalités, son étude concerne plutôt l’aspect nociceptif (douleur)

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57
Q

Au niveau du développement foetal, quand et comment se manifeste la modalité tactile ?

A

A 7 SA, on observe des récepteurs cutanés sur la bouche et sur les mains du foetus, puis ces récepteurs s’étendent sir le corps entier selon une maturation céphalocaudale

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58
Q

Que se passe t-il à 10 SA ?

A

Une latéralisation: plus grande mobilité du bras droit pour 85% des foetus

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59
Q

Que présente le foetus dès 13 SA ?

A

Le foetus va présenter des réactions motrices au toucher sur toute la surface du corps

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60
Q

Qu’est-ce qui pourrait favoriser l’entrainement des réponses motrices (fouissement, succion) observables dès 8 mois de grossesse ?

A

Les contacts fréquents mains-joues et main-bouche in utero, dus à la position du foetus

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61
Q

Qu’est-ce que le cortex moteur ?

A

Ce sont des aires du cortex cérébral qui participent à la planification, au contrôle et à l’exécution des mouvements volontaires des muscles du corps

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62
Q

Où est situé le cortex moteur ?

A

Il est situé dans la partie postérieure du lobe frontal, au niveau de la région caudale de la circonvolution frontale ascendante en avant du sillon central

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63
Q

A quoi sert le cortex somato-sensoriel ?

A

Il reçoit des informations provenant de la surface du corps par l’intermédiaire de neurones relais et de neurones sensitifs -> pression, chaleur, douleur

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64
Q

Quelle topographie existe t-il pour ces 2 cortex ?

A

Il existe au niveau de ce territoire une topographie qui correspond à la forme distordue de notre corps (homonculus) -> une surface de cortex correspond à une surface du corps, mais la représentation d’une partie du corps est d’autant plus étendue sur le cortex que la sensibilité est fine, complexe, riche dans la zone corporelle considérée

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65
Q

Quelles sont les 2 voies somesthésiques distinctes ? A quoi servent-elles ?

A
  • voie spino-thalamique -> perception thermique et nociceptive
  • voie lemniscale -> perception tactile et proprioceptive
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66
Q

Qu’impliquent ces 2 voies somesthésiques distinctes ?

A

Les deux voies sont distinctes, ce qui fait que les deux types de perception sont de natures distinctes, même si elles se projettent au niveau du même cortex ce qui peut engendrer une confusion entre les deux au niveau du traitement. De plus, cela implique que les deux types de perception ne maturent pas nécessairement au même rythme.

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67
Q

A quel moment peut ont enregistrer la mise en place et la maturation des ces voies de transmission ? Par quel moyen ?

A

Dès 25 SA, on peut enregistrer cela, grâce aux potentiels évoqués somesthésiques = réponse corticale à une stimlulation corticale

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68
Q

Qu’est-ce que l’enregistrement possible dès 25 SA de la maturation des voies somesthésiques suggère-t-il pour les enfants prématurés ?

A

L’enfant prématuré, même de très faible âge gestationnel de naissance, a des capacités tactiles fonctionnelles

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69
Q

Comment se produit une maturation de cette réponse corticale à une stimulation tactile ?

A

Par accélération de la vitesse de conduction lors de la myélinisation des fibres nerveuses, et par organisation progressive de l’intégration de l’information au niveau central

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70
Q

Pourquoi le système somatosensoriel est-il fonctionnel si t dans la maturation du foetus ?

A

Car le système somatosensoriel est le plus archaïque: ce système envoie des ramifications massives vers le cervelet et le tronc cérébral, par exemple pour le contrôle postural et respiratoire, il est donc crucial au développement global et à la survie du foetus, contrairement aux autres modalités sensorielles

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71
Q

Est-il mis en place avec bcp d’influence environnementale ?

A

Non, il est mis en place avec peu d’influence environnementale, en tout cas au début: au cours du développement, l’activité endogène, puis exogène, est déterminante pour la maturation par renforcement des réseaux pertinents et affaiblissement des réseaux non-pertinents, par contre la mise en place des réseaux ne nécessite pas ou peu d’activité

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72
Q

De quelle façon le système tactile est mis en place ?

A

De façon programmée

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73
Q

Le foetus et le nouveau-né prématuré sont-ils déjà très mobiles ? Si oui quels types de mouvements produisent-ils ?

A

Oui, leur mobilité s’exprime par des mouvements spontanés mais aussi par la présence de nombreux réflexes dits primaires, ou archaïques -> mouvements automatiques involontaires

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74
Q

Quand ces réflexes moteurs doivent-ils être présent, où se situe leur origine ?

A

Ces réflexes doivent être présents à la naissance (témoignent du bon développement du système nerveux), leur origine se situe dans les structures profondes, archaïques du cerveau, notamment le tronc cérébral

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75
Q

Que marque l’absence de ces réflexes moteurs ?

A

Leur absence à la naissance est un marqueur de diagnostic de troubles du développement dans ces structures profondes

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76
Q

Qu’est-ce que le réflexe de succion ?

A

Quand un objet est dans la bouche du bébé il va le sucer

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77
Q

Qu’est-ce que le réflexe de Moro ?

A

Le bébé courbe le dos, a les bras vers l’arrière et repliés (disparaît entre 4 et 6 mois)

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78
Q

Qu’est-ce que le réflexe de Babinski ?

A

Quand on touche la plante du pied du bébé, les orteils s’écartent en éventail

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79
Q

Qu’est-ce que le réflexe d’agrippement ?

A

Quand on touche la paume du bébé, sa main agrippe ce qui la touche

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80
Q

Qu’est-ce que le réflexe de rotation ?

A

Quand on touche la bouche ou la joue, le bébé tourne la tête du même côté (disparaît vers 3-4 mois)

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81
Q

Qu’est-ce que le réflexe de marche ?

A

Lorsque le pied du bébé est en contact avec une surface plane, il “marche” (disparaît vers 2-3 mois)

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82
Q

Que signifie ces réflexes ? Que signifie leur disparition ?

A

La signification de ces réflexes est claire ou non, leur disparition indique le développement de mouvements coordonnés et volontaires qualifiés de proximo-distal

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83
Q

Quelles sont les fonctions de ces réflexes ?

A
  • vestiges archaïques de l’évolution
  • adaptations transitoires à l’environnement présent
  • formes “précurseurs” des comportements volontaires
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84
Q

Quelle est la signification du grasping et de la succion?

A

Le grasping (agripper les choses) et la succion, ne sont pas seulement un réflexe, mais une véritable exploration tactile du monde qui entoure le bébé

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85
Q

Comment se manifestent les capacités d’exploration tactiles des bébés dès les premières heures de vie ?

A

Les bébés, dès quelques heures de vie, sont capables d’explorer et de reconnaître certaines caractéristiques de petits objets placés dans leurs mains, telles que la texture ou la forme

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86
Q

Comment les chercheurs vont démontrer que les bébés sont capables d’explorer et de reconnaître certaines caractéristiques de petits objets placés dans leurs mains, telles que la texture ou la forme ?

A

Ils vont utiliser une procédure d’habituation et de réaction à la nouveauté. Quand on place un objet dans la main du bébé, il agrippe l’objet (grasping) et il l’explore par de légères pressions,puis enfin il le lâche. Quand on lui présente de manière successive le même objet, le temps d’exploration est de plus en plus court : le bébé s’habitue à l’objet, c’est-à-dire qu’il s’en désintéresse car il le reconnaît. Quand on lui donne alors un objet nouveau, la phase d’exploration est à nouveau plus longue, montrant que le bébé réagit à un objet différent. Cela vaut pour la texture, mais aussi le poids.

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87
Q

Quelles sont les 2 lois du développement postural ?

A
  • Loi céphalo-caudale -> loi de progression du tonus axial: le contrôle postural se développe du haut vers le bas du corps
  • Loi proximo-causale -> loi de progression du contrôle postural allant des parties proximales (centre du corps) vers les parties distales (extrémités)
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88
Q

Quelles sont les étapes du développement de la locomotion ?

A
  • entre 0 et 2 mois: poussée réflexe sur les pieds et les coudes, tourner la tête
  • 3-4 mois: peut rouler sur la roulée et tenir sur les mains et les genoux
  • vers 6-7 mois: assis sans support
  • vers 7-9 mois: coordination entre membres inférieurs et supérieurs permet de ramper
  • 9-10 mois: station debout avec support
  • 9-12 mois: déplacements avec appui
  • 12-14 mois: marche seul, il faut 2 à 3 mois pour les réorganisations intermédiaires
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89
Q

Quelles sont les étapes du développement de la préhension ?

A
  • jusqu’à 7 mois: préhension globale (préhension cubito-palmaire)
  • ensuite: prise en râteau, entre la paume, l’index et le médius (majeur)
  • puis: la préhension radio-palmaire (avec la paume, côté pouce et la base de l’index et du médius)
  • entre 8 et 9 mois: pouce opposé aux autres doigts
  • 1 an: la position des doigts est adaptée à la taille des objets (plus ou moins précis)
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90
Q

Quels sons le foetus entend-il in-utero ?

A
  • sons de la mère: bruits de digestion, de respiration, vocalisation (voix clairement transmise à travers les os et les tissus)
  • sons de l’environnement: sons à proximité de la mère et d’un niveau sonore de plus de 60 dB
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91
Q

Comment les neurorécepteurs de l’oreille humaine sont-ils organsiés ?

A

Ils sont organisés de façon tonotopique = réprésentation ordonnée de la fréquence d’un stimulus dans le système auditif

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92
Q

Quel est le “chemin” qu’emprunte un stimulus auditif pour être perçu ?

A

Les neurorécepteurs transmettent l’information venue de l’oreille, via le nerf auditif, au cortex auditif primaire dans le lobe temporal supérieur -> le son arrive dans le canal auditif, elles font vibrer le tympan et les osselets puis ces vibrations activent le fluide de la cochlée qui met en mouvement les cellules ciliées, celles-ci transforment ce mouvement en impulsions électriques vers le nerf et le nerf auditif envoie ces informations au cerveau

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93
Q

Décrivez les voies auditives primaires

A

L’info va passer par le noyau cochléaire bilatéral, le noyau olivaire supérieur, le colliculus inférieur, le noyau géniculé médial puis va se diviser dans les cortex auditif droit et gauche situé dans le lobe temporal

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94
Q

Citez les 2 principales aires cérébrales du traitement auditif et langagier

A
  • aire de Broca: traitement du langage, production des mots parlés
  • aire de Wernicke: compréhension du langage
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95
Q

Comment sont les neurones dans l’aire auditive A1 ?

A

Les neurones sont “en syntonie” pour une fréquence donnée et disposés selon des bandes d’isofréquences organisées tonotopiquement

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96
Q

La distribution spatiale des bandes d’isofréquences est-elle précise ?

A

Oui elle est très précise et peut définir une carte du récepteur auditif

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97
Q

De quoi dépendent l’activité des neurones de l’aire A1 ?

A

Elle dépend des caractéristiques du stimulus: fréquence, intensité, position de la source dans l’espace

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98
Q

Par quoi l’activité fonctionnelle de A1 est-elle fortement influencée ?

A

Par l’état d’éveil ou de sommeil du sujet

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99
Q

Est-il possible que la région A1 analyse des son complexes ?

A

Oui, certaines neurones très spécifiques participent aussi à l’analyse des sons complexes

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100
Q

Q’indiquent les nouvelles techniques pour étudier le cortex cérébral concernant les différences humain/animal (perception auditive) ?

A

La distribution des fréquences observée chez les animaux, avec des techniques différentes, ne correspond pas exactement à celle des humains, bien qu’il y a de bandes d’isofréquences. L’IRMf chez l’homme suggère que les basses fréquences sont situées dans la région postéro-latérale et superficielle dans la fissure de Sylvius, tandis que les fréquences aiguës sont situées dans la région antéro-médiane et plus profondes. Cependant, il existe une certaine variation entre les individus.

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101
Q

Qu’est-ce qui mature rapidement in utero concernant la perception auditive ?

A

Maturation rapide du récepteur = maturation cochléaire -> à 3 mois (in utéro) = différentiation des cellules sensorielles / à 4 mois et demi = entrée en fonction / à la naissance = fin de maturation

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102
Q

La maturation du cerveau “auditif” est-elle aussi rapide ?

A

Non, la fin de la maturation du cerveau “auditif” a lieu vers les 6 ans de l’enfant (c’est donc une maturation lente)

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103
Q

Que remarque-t-on autour de 20 SA ?

A

L’oreille est fonctionnelle et le fœtus montre une augmentation de rythme cardiaque et parfois un sursaut en réponse à des stimuli sonores émis près de l’abdomen de la mère

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104
Q

Cette réaction physiologique aux sons nécéssite-t-elle un traitement de l’information dans le cortex ?

A

Non, les stimuli auditifs évoquent à cet âge des potentiels électriques dans le tronc cérébral et dans les régions sous-corticales et thalamiques, mais pas dans le cortex

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105
Q

Quand s’achève la maturation des neurorécepteurs cochléaires ?

A

Vers 28-30 SA

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106
Q

Qu’apparaît-il autour de 30-32 SA (perception auditive) ? Qu’est-ce que cela suggère ?

A

Autour de 30-32 SA, les composantes corticales des PEA apparaissent, suggérant le début d’un traitement central des stimuli auditifs

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107
Q

Qu’est-ce qu’une période critique ?

A

C’est une fenêtre temporelle ouverte durant laquelle l’influence de l’expérience a un effet significatif sur le comportement (surstimulation uni sensorielle, surstimulation multi sensorielle, privation sensorielle)

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108
Q

Quelles sont les fonctions / principes / impacts des périodes critiques ?

A
  • certaines capacités se maintiennent alors qu’elles disparaîtraient sans stimulation
  • le rythme de développement peut être affecté
  • l’expérience peut faire émerger le comportement
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109
Q

Qu’est-ce que le phénomène d’empreinte observé par Lorenz chez les oies ?

A

Lorenz observe que juste après la naissance, les oisillons de l’oie cendrée s’attachent rapidement au premier gros objet qui bouge devant eux, la plupart du temps leur mère. Mais si cette dernière est absente, cet attachement peut se transférer sur un autre objet, en l’occurrence lui (qui était présent lors de leur éclosion). Cette empreinte s’acquiert très rapidement et, une fois acquise, est irréversible. Néanmoins, elle ne peut se former que durant une période limitée dans le temps (pas plus de 2 jours après l’éclosion des œufs)

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110
Q

A quelle fonction aboutit la période critique du système nerveux auditif liée à la plasticité cérébrale ?

A

Le langage

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111
Q

Quel est l’impact d’une privation auditive durant les 2 premières années de vie ?

A

Impact +++ sur le développement du langage et le développement cognitif

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112
Q

Quand les enfants sourds sont implantés après l’âge de 4 ans, qu’est-ce qui leur est difficile ?

A

Il est difficile pour eux d’apprendre le langage oral

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113
Q

Que provoque la surdité congénitale ?

A

La surdité congénitale provoque un découplage fonctionnel entre le cortex auditif primaire et les aires auditives secondaires

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114
Q

Quand l’enfant est sourd, comment vont se réorganiser les régions corticales ?

A

Il y aura une réaffectation des régions corticales auditives à des circuits visuels (langage des lignes, lecture sur les lèvres)

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115
Q

Quelles sont les réponses évoquées auditives si la surdité est corrigée avant 3 ans et demi ?

A

Les réponses évoquées auditives se normalisent

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116
Q

Quelles sont les réponses évoquées auditives si la surdité est corrigée après 3 ans et demi ?

A

Il y aura une baisse de plasticité, ça va limiter les possibilités de réorganisation, même s’il existe une très grande variabilité inter-individuelle dans la plasticité résiduelle

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117
Q

Après l’âge de 7 ans, quel est l’impact d’un implant cochléaire ?

A

Un implant cochléaire après l’âge de 7 ans ne mènera généralement pas à une normalisation complète des réponses évoquées en dépit du fait que les sons évoqués par l’implant atteignent le cortex primaire et soient traités par celui-ci

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118
Q

Quelles sont les données sur l’accommodation, la profondeur du fous, la rétine, et l’acuité visuelle du bébé ?

A
  • accommodation: ⅓ celle de l’adulte
    -profondeur focus: suffisantes sur 50 cm environ
  • rétine: fovéa très immature, vision périphérique plus mature
  • acuité visuelle: 30 fois inférieur à celle de l’adulte à la naissance
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119
Q

Comment fonctionne l’appareil visuel du bébé (analogie) ?

A

C’est un système qui fonctionne comme un filtre passe-bas

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120
Q

A quel âge le système visuel est-il à peu près bien développé ?

A

Aux alentours de 6 mois (couleurs, contrastes,…)

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121
Q

Selon la conception de Bronson (1974), quel est le système visuel du nouveau né ? et du bébé de 2-3 mois ?

A
  • le nouveau né voit: circuit sous cortical “rétino-colliculaire” (automatique, non conscient, sensibilité au mouvement)
  • vers 2-3 mois, un circuit cortical “visuel primaire” (intentionnel, contrôlé, conscient) -> passage de “où est l’objet” à “qu’est-ce que l’objet” (forme,couleurs, contour,…)
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122
Q

Les bébés préfèrent-ils les contournes externes ou les détails internes d’une forme ?

A

Il y a une préférence pour la saillance des contours externes d’une figure (plutôt que l’intérieur d’une forme)
-> fin de l’effet d’externalité à 2 mois

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123
Q

Expliquez l’expérience de Gorem et al. (1975)

A
  • question: les bébés de qqs minutes ont-ils une prédisposition à préférer les visages ?
  • 40 bébés testés en moyenne 9 minutes après leur naissance
  • comparaison du suivi de cible en 4 stimuli différents: un visage (Face F), un visage modérément déformé (Moderately scrambled M), un visage déformé (Scrambled S), un écran blanc (Blank B)
  • résultats: tournent significativement plus souvent leur têtes et leurs yeux pour suivre le stimulus visage -> suggèrent que nous sommes prédisposés à répondre de manière spécifique aux visages dès la naissance
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124
Q

Les bébés préferent-ils des visages d’hommes ou de femmes ? Pourquoi ?

A

Ils préfèrent des visages de femme car c’est ce qu’ils voient le plus

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125
Q

Les bébés préfèrent-ils des visages de leur “race” ou d’une autre “race” ? Pourquoi ?

A

Ils préfèrent les visages de leur “race” car ils y sont plus habitués

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126
Q

Quelles couleurs sont discriminées à la naissance ? Et les autres ? Pourquoi ?

A
  • rouge, vert et jaune discriminés à la naissance
  • bleu discriminé vers 1 mois
    -> le bébé discrimine mieux pour des couleurs éloignées selon un raisonnement pattern homogène vs non homogène
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127
Q

Qu’est-ce que le phénomène de constance de la forme ?

A

L’objet est perçu comme invariant malgré des variations dans la forme de l’image rétinienne issues de déplacements autour de l’objet ou de déplacements de l’objet lui-même

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128
Q

Dans le paradigme d’habituation, que remarquent-on concernant le phénomène de constance de la forme ?

A

Ce que le bébé de 3 mois perçoit/comprend reste limité: il ne perçoit pas la continuité d’un objet lorsqu’il est obstrué par un autre

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129
Q

Quand s’acquiert la perception de la profondeur ? Avec quoi s’améliore t-elle parallèlement ?

A

Elle s’acquiert durant la 1e année de vie, elle s’améliore parrallèlement aux habilités motrices entre 3 et 7 mois

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130
Q

Quel est l’ordre d’acquisition / de traitement des indices ?

A
  • indices kinétiques
  • indices binoculaires
  • indices monoculaires
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131
Q

Expliquez l’expérience de la falaise visuelle

A
  • question: les bébés perçoivent-ils la profondeur ?
  • sujets: bébés de 2 mois et demi et bébés de 9 mois
  • procédure: on place les bébés du côté peu profond et on mesure leur RC de base puis on place les bébés du côté vide et on mesure leur RC
  • résultats: 2-5 mois : le ralentissement du RC s’accompagne d’une orientation du regard vers le stimulus + immobilisation de l’organisme ; le jeune bébé est très attentif à ce changement de situation, mais ne semble pas effrayé /
    9 mois : l’accélération du RC s’accompagne d’une agitation motrice témoignant d’une réaction de peur. Ce changement est perçu comme dangereux d’où réaction de défense
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132
Q

Quelles sont les 2 aspects qui définissent une représentation ?

A
  • le processus mental: capacité à se représenter qqch
  • ce qui est représenté: le résultat du processus de représentation
    -> qqch qui tient lieu d’autre chose dans une relation de représentation
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133
Q

Quels sont 3 éléments qui peuvent être considérés comme faisant partie des représentations ?

A
  • médium de représentation
  • contenu de représentation
  • relation de représentation qui unit l’un à l’autre
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134
Q

Que permettent les représentations quand elles sont considérées comme un produit (idées) ?

A
  • permet de recréer dans l’esprit une image complexe de l’environnement afin de mieux intéragir avec lui
  • permet de conserver de l’information mais “simplifiée”
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135
Q

Comment qualifier les représentations lorsqu’elles sont considérées comme un processus (construction des idées) ?

A

Représentation = système d’interprétation, permettant à l’individu d’interagir avec son environnement

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136
Q

Donnez un premier exemple de système d’interprétation

A
  • interactions avec l’environnement (par les sens)
  • filtres qui extraient les infos pertinentes -> différents selon les individus (selon buts, envies, croyances, valeurs, attitudes,…)
  • représentation interne de la réalité en fonction des infos qui ont traversé le filtre
  • activation possible d’un état émotionnel, d’un comportement, d’un souvenir,…
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137
Q

Donnez un deuxième exemple de système d’interprétation

A
  • entrées sensorielles provenant de l’environnement
  • construction de représentation en intercation avec l’environnement (bottom-up)
  • représentations = sujet-dépendantes, connaissances sur le monde, en lien avec la mémoire
  • exploitation des représentations pour interagir avec l’environnement -> simplification, permet de réaliser des tâches plus complexes (top-down)
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138
Q

Selon Perner (1993) qu’est-ce que les représentations primaires et quelles sont leurs priorités ?

A

Ce sont une liaison directe entre la représentation et l’objet:
- pouvoir de représentation: modèle simple
- âge: 1e année de vie
- qu’est-ce qui devient concevable ? situations réelles uniquement

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139
Q

Selon Perner (1993) qu’est-ce que les représentations secondaires et quelles sont leurs priorités ?

A

Ce sont des représentations détachées de la situation présente et réelle:
- pouvoir de représentation: modèles multiples
- âge: 2e année de vie
- qu’est-ce qui devient concevable ? situations différentes (passé - présent / réel - faire semblant)

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140
Q

Selon Perner (1993) qu’est-ce que les méta-représentations et quelles sont leurs priorités ?

A

Ce sont des représentations de représentations:
- pouvoir de représentation: modèles de modèles
- âge: 4 ans
- qu’est-ce qui devient concevable ? l’esprit est un médium de représentation

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141
Q

Quelles questions peut-on poser concernant les enfants et les représentations ?

A
  • Comment l’enfant se représente-t-il le monde qui l’entoure ?
  • Comment cette représentation évolue au cours du développement ?
  • Ces premières représentations sont-elles définitivement à la disposition de l’enfant une fois pour toutes ?
  • Constituent-elles une véritable symbolique ?
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142
Q

Expliquez les résultats et les conclusions de Meltzoff & Moore sur l’imitation précoce

A
  • les nourrissons sont capables d’imiter les expressions faciales d’un autre humain
  • l’imitation permet de communiquer et de renforcer le lien -> capacités d’interaction sociale précoce
  • l’imitation précoce semble indiquer que les enfants sont capables de se représenter le monde
  • en effet, pour imiter il faut se forger une représentation
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143
Q

Quel est le lien entre les représentations et la permanence de l’objet par Baillargeon ?

A

Etre capable de garder en mémoire un objet, comprendre qu’il continue d’exister malgré sa disparition peut s’interpréter comme un signe de débit de représentation

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144
Q

Expliquez l’expérience de la permanence de l’objet de Baillargeon

A
  • enfants de 3 mois et demi
  • procédure d’habituation: l’enfant voit un écran pivoter jusqu’à habituation
  • si on place un objet qui bloque la rotation de l’écran (événement possible), il n’y a pas de déshabituation
  • si l’objet n’arrête pas la rotation (événement impossible) de l’écran, l’enfant y accorde plus d’attention
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145
Q

Quel est le principe du modèle des systèmes noyaux de Spelke ?

A

Nous possédons dès la naissance des systèmes noyaux de représentations indépendants avec: des domaines spécifiques, des tâches spécifiques, encapsulés -> ces systèmes seraient innés et donc non spécifiques à une culture ou une espèce (héritage phylogénétique)

146
Q

Quels sont les 4 systèmes- noyaux proposés par Spelke ?

A
  • les objets
  • les nombres
  • les lieux
  • les agents
147
Q

Détaillez le système noyau des objets

A
  • les bébés peuvent segmenter leur environnement visuel en objets limités, mobiles séparément, solides et permanents
  • cette segmentation se fait par l’analyse de propriétés spatio-temporelles
  • domaine spécifique: par exemple, ne fonctionne pas avec des objets non solides
  • tâche spécifique: permet de segmenter en objets, mais pas de catégoriser selon des similarités
  • “encapsulé”: opère sur des infos spatio-temporelle mais pas sur des infos de surface des objets
148
Q

Qu’est-ce qu’un modèle mental ?

A

C’est un “tableau” de la réalité

149
Q

Quel est le but d’un modèle ?

A

Un modèle peut avoir but de représenter la réalité et/ou projeter des états futurs ou passés (ou vérifier les conséquences d’une “cause”) -> modèles multiples de la réalité

150
Q

Qu’est-ce qu’un méta-modèle ?

A

C’est la représentation d’une représentation -> représente et n’est pas la réalité

151
Q

Expliquez l’expérience de Bower et Wisharty (1972) sur la gestion des situations spatiales (modèle simple)

A
  • enfants de 6 mois
  • tâche: présentation d’objets que l’on cache dans différentes conditions
  • résultats: les bébés sont capables de chercher un objet disparu derrière un écran ou après que la lumière soit éteinte, alors qu’ils ne peuvent le faire si l’objet est caché sous un tissu ou dans un bol
  • le type de relation compte: “derrière” est plus facile que “dessous”
152
Q

Qu’est-ce que le bébé de 5 mois est-il capable de faire concernant la gestion des situations spatiales ?

A

A 5 mois, le bébé anticipe la trajectoire d’un objet derrière un écran

153
Q

Expliquez l’expérience: retrouver des objets sous un cache

A
  • sujets: 12 mois, 15 mois et 18 mois
  • méthode: 2 coussins, un objet dans la main de l’expérimentateur, il la referme et la glisse sous le cache 1
  • condition 1: expérimentateur ressort la main, l’ouvre (vide), la plonge sous le cacge 2
  • condition 2: l’objet est toujours présent entre les 2 caches
  • la réussite n’est possible que si l’enfant peut se représenter où l’objet a été vu la dernière fois avant de disparaître
  • résultats: réussite à 50% (hasard) à 12 mois, réussite à 67% à 15 mois et réussite à 80% à 18 mois
154
Q

Qu’est-ce qu’un symbole ?

A

C’est quelque chose que quelqu’un utilise pour représenter autre chose que lui même

155
Q

Quelle est la relation qu’il existe entre le symbole et ce à quoi il réfère ?

A

C’est une relation arbitraire entre le symbole et ce à quoi il réfère

156
Q

A quoi servent les symboles ?

A

Ils représentent

157
Q

A 9 mois, les bébés savent-ils qu’un symbole symbolise ?

A

Non, à 9 mois, on observe des confusions entre le symbole et l’objet

158
Q

A partir de quel moment les enfants distinguent la photo d’un objet et l’objet lui même ?

A

Dès 24 mois: on associe une photo à un nom d’objet et on montre ensuite à l’enfant la photo et l’objet, il choisit l’objet

159
Q

A quel âge et pour quelles raisons les enfants améliorent la qualité d’un dessin ?

A

Dès 3-4 ans, les enfants améliorent la qualité d’un dessin s’il doit servir à communiquer / pour le plaisir

160
Q

Ces changements et ces améliorations sont-ils intentionnels

A

Oui, ils sont voulus par l’enfant pour un but précis: l’objet de la référence d’un mot doit être clair, les enfants les associent à ce qu’ils ont voulu -> importance de l’intentionnalité

161
Q

Expliquez l’expérince “the model room” de Deloache

A
  • le but de l’enfant est de retrouver un objet dans une pièce dont l’emplacement a été montré sur un modèle (plan)
  • les enfants plus âgés réussissent à 80% quand il y a une bonne concordance alors que les enfants plus jeunes ne sont que 40% à réussir -> les enfants les plus jeunes ont plus de difficulté pour voir la relation représentationnelle entre un symbole (le modèle) et son référent (la pièce)
162
Q

Expliquez l’expérience de Wimmer & Perner (1990) sur la constructionw des méta-représentations

A
  • enfants de 3,3 et 4,3 ans
  • méthode: on présente aux enfants une boîte de chocolats, on demande à l’enfant “qu’y-a-t-il dans cette boîte ?”, réponse de l’enfant “du chocolat” -> ouverture: voiture, question “quand on t’a demandé ce qu’il y avait dans la boîte qu’as-tu répondu ?”
  • résultats: à 3,3 ans: 20% disent “du chocolat”, 80% disent “une voiture” / à 4,3 ans: plus de 90% des enfants répondent correctement
  • à 3 ans: pas de compréhension qu’un énoncé décrive une situation réelle (le référent: voiture), mais de se représenter qqch qui s’est passé et qui est différent ce qu’ils ont devant eux est impossible, comme si c’était une situation différente (sens)
163
Q

Expliquez l’expérience “Maxi et le chocolat” de Wimmer et Perner (1983) sur la compréhension de l’esprit comme un médium de représentation

A

On présente cette situation à l’enfant: Maxi range le chocolat dans le placard, en son absence sa mère range le chocolat dans le frigo, Maxi rentre et a très envie de chocolat, où va-t-il le chercher ?
- à 3 ans: les enfants ne peuvent pas construire de méta-modèle donc ne peuvent pas se représenter Maxi en train de mal se représenter la situation (nécessité d’inhiber notre point de vue pour prendre celui de Maxi, qui a une connaissance de la réalité différente)

164
Q

Comment sont les capacités de représentation d’un enfant de moins de 4 ans ? (selon l’expérience de Maxi et le chocolat)

A

Avant 4 ans, les enfants ne comprennent pas que l’esprit est un médium de représentation, c’est-à-dire un système qui fabrique et interprète des représentations + il semble que les capacités de représentations soient encore limitées à cet âge, et qu’en particulier, l’enfant peut utiliser des représentations sans réellement comprendre ce qu’est une représentation

165
Q

Comment sont les capacités de représentation à partir de 4 ans ? (selon l’expérience de Maxi et le chocolat)

A
  • les enfants comprennent ce qu’est une représentation
  • ils peuvent construire des méta-modèles
    avoir une théorie représentationnelle de l’esprit: comprendre que l’esprit permet de construire des représentations indépendamment des informations sensorielles dont il dispose
166
Q

En 1966, quels sont les 3 types de représentation que distingue Bruner ?

A
  • représentation enactive “schémas moteurs”: les perceptions du bébé sont définies par ses propres actions
  • représentations iconiques: traduction interne des configurations perceptives sous forme d’image, relativement indépendantes de l’action (permanence de l’objet)
  • représentation symbolique: mise en jeu dans le langage, construite essentiellement à travers la culture, et qui permet à l’enfant d’utiliser les caractéristiques perceptives du monde pour développer ses activités de catégorisation et de conceptualisation, pour mieux réussir ses actions
167
Q

Quel modèle néo-constructiviste de A. Karmiloff-Smith propose t-il concernant le développement de l’enfant ?

A

Il propose un développement en U avec des réussites précoces puis des échecs et re des réussites -> réussite précoces grâce aux connaissances implicites puis re-description des connaissances explicites

168
Q

Qu’est-ce que la re-description représentationnelle ?

A

C’est un processus par lequel des informations stockées en mémoire à long-terme, accessibles dans un premier temps à un seul système de représentations, vont être re-représentées et devenir alors accessibles à l’ensemble du système cognitif

169
Q

Quelles sont les 4 phases du modèle de A. Karmiloff-Smith

A
  • réussite par des connaissances implicites sur le monde, non conscientes et non verbalisables = approche “data-driven”: relation directe avec l’environnement = niveau I
  • re-description représentationnelle: le système va redécrire ses propres connaissances, ce qui va modifier la nature de ces connaissances, qui vont devenir de + en + explicites AVEC niveau E1: “theory driven”: les infos sont non conscientes et non verbalisables, les représentations internes deviennent l’objet du changement PUIS niveau E2: les infos deviennent conscientes mais ne sont pas encore verbalisables, c’est ici qu’il y a “i goed” = application au début “bête” de la théorie puis petit à petit ils vont comprendre que c’est un invariant
  • réussite par des connaissances explicites: les infos sont conscientes et verbalisables -> coordination des représentations internes et des données externes = niveau E3
170
Q

Expliquez l’expérience de l’enfant physicien de Karmiloff-Smith (1984)

A
  • tâche: trouver l’équilibre (balance) pour 3 types de blocs placés sur un support métallique droit
  • 4-5 ans / 6-7 ans / 8-9 ans
  • 3 conditions: poids réparti de façon homogène (équilibre = centre géomotrique) / plomb à une extrémité (répartition hétérogène du poids) / élément collé sur la surface à une extéromité (répartition hétérogène visible du poids)
  • réusltats: 4-5 ans: réussite pour les 3 conditions -> prennent chaque bloc, le font glisser le long du support pour évaluer si leur action conduit à la chute ou à l’équilibre en utilisant le feedback proprioceptif (essai-erreur) = phase data-driven sous tendue par des connaissances implicites du centre géométrique (niveau I) / 6-7 ans: réussite de la 1e condition uniquement -> placent tous les blocs en leur centre géométrique et semblent incapables de traiter les blocs dont le poids n’est pas réparti de façon homogène = phase theory-driven, théorie dans l’action (niveau E1, pas encore accessible à la conscience, non verbalisable) / 8-9 ans: réussite pour les 3 conditions -> capables d’utiliser la stratégie “essai-erreur” des plus jeunes lorsque le point d”quilibre ne correspond pas au centre géométrique = connaissances explicite du centre géométrique (niveau E3)
171
Q

Donnez une définition de la catégorisation

A

Processus par lequel des entités sont regroupées en fonction de critères communs : ressemblances biologiques, physiques, psychologiques ou fonctionnels

172
Q

Donnez la définition de catégorie

A

Ensemble des objets qui tombent sous le même concept

173
Q

Donnez la définition de concept

A

Représentation mentale d’une catégorie stockée en mémoire à long terme

174
Q

A quoi est liée la capacité à catégoriser ?

A

Elle est liée aux concepts qui sont des représentations mentales permettant d’intégrer diverses caractéristiques, propriétés et structures qui relient les choses à catégoriser dans l’esprit

175
Q

Quels sont les 2 éléments d’identification d’une catégorie ou d’une classe ? Donnez leur définition

A
  • compréhension (critère qualitatif): l’ensemble des qualités communes aux individus constitutifs d’une catégorie (les ressemblances) ou l’ensemble des différences distinguant les classes les unes des autres
  • extension (critère quantitatif): le nombre des individus d’une classe définie par sa compréhension, elle délimite l’ensemble des objets présents s’appliquent ces propriétés
176
Q

Quelles sont les fonctions de la catégorisation ?

A
  • faciliter l’interaction avec le monde: réduire la complexité et la diversité de notre environnement ; économie sur le temps de traitement, le niveau attentionnel, la mémoire ; sans catégorisation des situations, toute action ou prévision serait inadaptée ; sans concepts unificateurs, il n’y aurait pas de possibilité d’intégration de phénomènes apparemment distincts
  • faciliter l’interaction avec les autres: rendre compréhensible la communication par les mots ; sans consensus sur la signification des mots, tout dialogue serait incompréhensible
177
Q

Quand se construisent les concepts chez les enfants ?

A

Les concepts sont construits avant qu’il ne dispose du langage et donc des mots pour les désigner

178
Q

A quoi est lié le développement conceptuel

A

Il est intimement lié à la capacité à catégoriser les objets

179
Q

En quoi catégoriser est-elle une habileté essentielle ?

A

Parce qu’elle permet d’obtenir plus d’informations sur les objets que la perception n’en fournit

180
Q

Quelles sont les 3 grands types d’organisation des objets ? Donnez leur définition

A
  • perceptive: rassemblement par ressemblance perceptive (même forme, même couleur,…)
  • taxonomique: organisation sémantique avec un certain ordre, une certaine hiérarchie, un emboîtement -> chaque catégorie se caractérise par un ensemble d’éléments lui appartenant et par des éléments partagés par tous les éléments de la catégorie
  • thématique (ou schématique): associer des objets en fonction des expériences ou un contexte particulier = script ou schéma (ex: script du repas: la petite cuillère et le yaourt)
181
Q

Selon Piaget, quels sont les 3 stades de catégorisation (à 4 ans, 6 ans et 8 ans) et quel est leur type d’organisation ?

A
  • 4 ans: convenances empiriques (1e niveau): rassemblement accompagnés d’une petite histoire pour expliquer la catégorisation -> regroupement thématique
  • 6 ans: collections non-figurales (3e niveau): arrangements en fonction d’un tri perceptif -> regroupement perceptif
  • 8 ans: classification oératoire logique (4e niveau): les animaux avec les animaux, les objets avec les objets -> regroupement taxonomique
182
Q

Quels sont les 3 niveaux de catégorisation ?

A
  • niveau global ou “sur ordonné” (animal)
  • niveau de base ou intermédiaire (chien) -> ressemblance maximale intra-catégorie (ressemblances entre 2 chiens), et dissemblance maximale inter-catégorie (différences significatives entre vache et chien) (Rosch, 1976)
  • niveau très détaillé ou “sous ordonné” (caniche)
    -> 2 chiens (catégorie de base) se ressemblent plus que 2 mammifères (catégorie sur-ordonnée)
    + un chien et un chat (2 catégories de base) se distinguent plus qu’un berger allemand et un lévrier (catégories sous-ordonnées)
183
Q

Qu’est-ce qu’un prototype de catégorie ?

A

C’est le meilleur représentant de la catégorie

184
Q

Autour de quoi les catégories de réseau sémantique seraient construites ?

A

Elles seraient construites autour de prototypes

185
Q

Qu’est-ce que l’effet de typicalité ?

A

Certains éléments sont plus représentatifs que d’autres à l’intérieur des catégories

186
Q

Comment obtient-on un gradient de typicalité ?

A

On demande à des sujets de classer des objets sur une échelle de typicalité

187
Q

Avec quoi ne faut-il pas confondre la typicalité ?

A

Avec la fréquence

188
Q

Que faut-il faire pour catégoriser ?

A

Il faut percevoir les régularités qui unifient chaque catégorie et la distinguent des autres catégories et négliger les sources de variations non pertinentes

189
Q

Comment vas-t-on étudier la catégorisation chez le bébé qui ne peut pas s’exprimer ou désigner qqch ?

A

On va utiliser un paradigme d’habituation / préférence visuelle pour la nouveauté

190
Q

Expliquez l’expérience de Quinn, Eimas & Rosenkrantz avec la préférence visuelle

A
  • familiarisation avec des exemples de chats et de chiens
  • phase test avec des nouveaux chats et des nouveaux chiens + des oiseaux
  • résultats: à 3 mois, les bébés distinguent les oiseaux des autres animaux et dans la phase test ils regardent plus longtemps les oiseaux
    -> ces catégories dépendent de la similarité perceptive intra-catégorielle et la distinctivité perceptive inter-catégorielle
    -> dès 3 mois, les bébés sont capables de catégoriser des objets au niveau de base
    -> pas de distinction chat / chien car trop de variabilité intra-catégorielle et trop de ressemblance inter-catégorielle
191
Q

Expliquez l’expérience de Behl-Chadah (1996) sur les catégories au niveau sur-ordonné

A
  • bébés de 3-4 mois familiarisés avec é exemplaires de 6 catégories de mammifères
  • testés avec un exemplaire d’un nouveau mammifère comparé à un nouvel exemplaire d’une catégorie de mammifères présentés ou contre un animal non mammifère / un meuble
  • résultats: ils forment une catégories des mammifères -> oiseaux, poissons et meubles préférés à un nouveau mammifère alors qu’un nouveau mammifère n’est pas préféré à un nouvel exemplaire d’un mammifère déjà vu
    -> dès 3-4 mois, les bébés sont capables de catégoriser les objets à un niveau sur-ordonné (sans doute sur la base de grandes différences perceptives)
192
Q

Expliquez l’expérience de Gelman & Colley (1990) concernant la base sur laquelle les enfants raisonnent-ils (concepts / perception) et s’ils généralisent

A
  • enfants de 2 ans
  • méthode:
    *présentation d’un dessin cible qui est un membre typique de sa catégorie (un merle = oiseau) et on associe une étiquette verbale (“ceci est un oiseau, il vit dans un nid”)
    *puis présentation d’entités nouvelles avec un oiseau typique de sa catégorie (merle), un oiseau atypique de sa catégorie (dodo), un dinosaure typique de sa catégorie (stégosaure) et un dinosaure atypique de sa catégorie (ptérodactyle)
    -> les enfants doivent catégoriser: dire s’ils vivent dans un nid ou non
  • résultats: enfants de 2 ans: 42% de réponses correctes sur les objets atypiques (le dodo) et 76% de réponses correctes sur les objets typiques -> 42% = significativement inférieur au hasard donc réponse en fonction de la ressemblance perceptivement MAIS si on fournit les objets tests une étiquette verbale (“ceci est un oiseau, vit-il dans un nid ?” pour le dodo) alors réponses correctes: 70% pour les deux types d’objets tests dès 2 ans
    -> le nom pousse vers une classification catégorielle + importance du langage dans les processus de catégorisation, les mots font référence à une catégorie d’objet, une catégorie d’événement, un propriété
193
Q

Par quoi serait dirigée la formation des concepts et des catégories ?

A

Elle serait dirigée par des théories naïves des enfants sur le monde qui les entoure

194
Q

Qu’est-ce qu’une théorie naïve ?

A

C’est un grand nombre d’explications mentales (et non un point de vue scientifique complet et organisé) -> ensemble de concepts organisé qui permet de donner de la cohérence à l’ensemble des faits, des entités auxquels elle se rapporte, elles guident nos inférence sur le réel

195
Q

Que justifient les théories ?

A

Elles justifient les connexions existant entre les traits d’un concept en fournissant un schéma causal explicatif

196
Q

Autour de quelles grandes catégories le monde biologique est-il articulé ?

A
  • le vivant / le non vivant
  • les espèces
    la compréhension des propriétés de grandes fonctions telles que le développement, la reproduction, la nutrition
197
Q

Comment va-t-on étudier l’évolution de la structure des connaissances biologiques ?

A

1) analyser les inférences que les enfants font à propos des entités de la réalité
2) analyser les transformations jugées plausibles

198
Q

Expliquez les remarques de Gelman sur “skeletal causal principles”

A
  • à la naissance, il existerait des connaissances initiales qui dirigent l’apprentissage de la catégorisation
  • permet de former des schèmes conceptuels pour des objets inanimés et des entités animés en guidant l’attention sur: les indices de mouvement (sources d’énergie), les indices de composition (matériaux des objets)
199
Q

Expliquez l’expérience de Massey & Gelman (1988) sur la compréhension du mouvement autonome

A
  • enfants de 3 et 4 ans
  • méthode: présentation de photographies d’objets non familiers et on demande si ces objets peuvent monter tout seuls en haut d’une colline, ou descendre tout seuls
  • résultats: les enfants sont capables dès 3 ans de reconnaitre sur la base d’indice si l’objet est vivant ou non vivant = capacités de catégorisation (3 ans: 78% de décisions correctes / 4 ans: 90% de décisions correctes)
200
Q

Expliquez l’expérience de Spelke et al (1995)

A
  • enfants de 7 mois
  • surpris quand un objet s’engage dans un mouvement autopropulsé mais pas quand c’est une personne qui bouge d’elle même -> distinction et compréhension qu’une entité vivante est capable de bouger toute seule contrairement à une entité non vivante
    -> la catégorie “une personne” possède des caractéristiques causales qui provoquent le mouvement (jambes) et une source d’énergie interne
201
Q

Résumez la théorie du Core Knowledge de Spelke concernant les représentations

A

Selon Spelke, nous possédons dès la naissance des systèmes noyaux de représentations indépendants: domaines-spécifiques, tâches-spécifiques, “encapsulés” -> ces systèmes seraient innés et ne sont donc pas spécifiques à une culture ou à une espèce

202
Q

Que montrent les études réalisées sur les catégorisations du monde biologique ?

A

Ces études démontrent que les enfants sont capables de distinguer les entités vivantes des entités non vivantes, en se basant sur des qualités de mouvement et de constitution

203
Q

Expliquez l’expérience de Hanato & Inagaki (1993) sur la question de la différence entre caractéristiques psychologiques et biologiques

A
  • les enfants expliquent le vivant par des théories intentionnelles, vitalistes et mécanistes
  • exemple: pourquoi les gens prennent de l’air ? parce qu’ils veulent se sentir bien (intentionnelle), parce que notre poitrine prend l’énergie vitale de l’air (vitaliste), parce que nos poumons captent le dioxygène et le change en du dioxyde de carbone qu’on rejette (mécaniste)
  • résultats: tendance à expliquer les caractéristiques biologiques par des théories vitalistes à 6 ans puis passage vers des explications mécanistes vers 8 ans
    -> on a donc un développement en 3 étapes: 5 ans et moins = intentionnalité, 6-7 ans = vitalisme, 8 ans et plus = mécanismes biologiques
204
Q

Qu’est-ce que l’essentialisme ?

A

C’est l’idée que certaines catégories ont une réalité sous-jacente non observable directement qui détermine de façon causale les propriétés observables partagées de la catégories -> les jeunes enfants le manifestent quand ils raisonnent sur l’intérieur des choses, construisent des explications causales, ils cherchent des propriétés cachées, non évidentes

205
Q

Expliquez l’expérience de Keil en 1995

A
  • montre à des enfants une image de tigre et explique qu’un docteur a changé la fourrure de l’animal: effacé les rayures et ajouté une crinière (donc il a l’apparence parfaite d’un lion et les comportements d’un lion), et il, fait pareil en transformant une cafetière en maison pour oiseaux
  • à 4-5 ans: les les deux transformations ont affecté les stimuli -> le tigre est devenu un vrai lion même si on dut qu’il faisait des bébés tigres et la cafetière est devenue une maison pour oiseaux
  • à 7-9 ans: refusent que le tigre puisse devenir un vrai lion
    -> selon Keil, les enfants âgés (7-9 ans) raisonnent à partir d’une “théorie” biologique sur l’essence des êtres vivants
206
Q

Que peut-on conclure des études concernant la distinction monde biologique et monde psychologique chez les enfants ?

A

Dès les premières années, les enfants raisonnent sur le monde biologique et le monde psychologique différemment, comme s’ils savaient que des “principes profonds” différents organisent ces deux domaines

207
Q

Selon Leslie (1994, 1995), avec quels modules naissent les enfants ?

A

Les enfants naissent avec 3 modules distincts permettant de faciliter la formation rapide de catégories et de concepts:
- propriétés physiques
- propriétés causales
- propriétés psychologiques

208
Q

Qu’est-ce qu’un “Domain-Specific” ?

A

Il est spécialisé par une seule fonction cognitive et facilite l’apprentissage pour un type d’entrée (ex: maths, physique, mouvement,…)

209
Q

Qu’est-ce qu’un “Domain-General” ?

A

Il traite un large éventail d’entrée, permet d’extraire les régularités statistiques de l’environnement et dépend de l’expérience personnelle (ex: habituation, conditionnement, apprentissage associatif, apprentissage statistique, imitation,…)

210
Q

Que pouvez-vous dire concernant la structuration des informations en réseau ?

A
  • les informations sont liées les unes aux autres par des relations d’intensité variable (Quillian, 1969 ; Ladwein, 1995)
  • les informations stockées en mémoire sont structurées en graphes ou en réseaux -> les noeuds du graphe (= les concepts) sont éloignés par des distances variables (Collins et Loftus, 1975)
  • activation d’un concept au sein du réseau sémantique
  • appel en mémoire des informations étant directement liées
  • d’autant plus facilement que les distances sémantiques sont faibles
211
Q

Citez des exemples plus larges de catégorisation

A
  • automatisme (système 1)
  • stéréotypes et biais cognitifs
  • créativité
    -intelligence artificielle
212
Q

Qu’est-ce que la mémoire ?

A

C’est une base de la cognition

213
Q

Citez une des porte d’entrée de la mémoire/mémorisation

A

L’attention -> permet de focaliser sur l’info à encoder

214
Q

Quelles sont les 3 composantes de la mémoire ?

A
  • encodage = représentation de l’information
  • stockage / organiser = placer dans des structures des connaissances pré-existantes
  • récupération = retrouver l’info avec ou sans indice
215
Q

Existe-t-il une ou plusieurs façons de mémoriser ?

A

Plusieurs

216
Q

Est-ce qu’il existe une ou plusieurs mémoires ?

A

Plusieurs: mémoire épisodique (explicite, souvenirs d’événements de vie), sémantique (connaissances qu’on va stocker,notamment catégorisation et représentation), procédurale (implicite, mémoire des gestes, par exemple faire du vélo), mémoire de travail, mémoires sensorielles

217
Q

Quels sont les mécanismes de l’encodage ?

A
  • perception: on va capter l’info via nos sens
  • attention: l’info encodée sera celle sur laquelle on aura porté notre attention
  • motivation: c’est bcp plus facile de retenir des infos quand on est motivé et que ça nous intéresse
  • incident ou intentionnel: incident = on ne fait pas attention à mémoriser / intentionnel = on fait attention à mémoriser
  • manipulation de l’info
218
Q

Quels sont les mécanismes du stockage / de la consolidation ?

A
  • catégorisation, organisation (facilite l’accès à l’info pour l’utiliser dans le futur -> organiser c’est classer dans des structures de connaissances pré-existantes
  • durée de rétention: de quelques secondes à plusieurs années
  • sémantisation: à force de vivre un même événement similaire cela devient un seul souvenir progressivement
  • oubli: phénomène naturel et primordial pour ne pas être saturé d’informations
219
Q

Quels sont les mécanismes de la récupération ?

A
  • implicite/automatique ou explicite
  • rappel spontané
  • rappel avec indice
  • reconnaissance
220
Q

Quel élément est commun à la situation d’encodage et à la situation de récupération ?

A

Les indices de récupération

221
Q

Que se produit-il entre la récupération et l’encodage ?

A

Une reconsolidation

222
Q

Expliquez la courbe d’Ebbinghaus

A

Elle représente l’oubli et les apprentissages -> on voit des courbes de l’oubli et des courbes d’apprentissage: ainsi, 100% de l’info puis on oublie, sauf si au bout de 10 min si on rappelle cette information donc on a 100% de rétention, puis de nouveau on va oublier, si on fait un 2e rappel à la fin de la journée et on va encore oublier, puis on refait un autre répétition -> à force de répétition, les infos sont de mieux en mieux stockées, l’accès est plus facile et plus ancré en mémoire

223
Q

Sur quels éléments peut-on distinguer la mémoire ?

A
  • axe temporel: mémoire rétrograde, mémoire antérograde, mémoire prospective
  • fonctions: à court terme ou transitoire, à long terme
  • contenus: mémoire procédurale, mémoire déclarative, métamémoire
224
Q

Citez les 3 grands types de mémoire ?

A
  • la mémoire perceptive
  • la mémoire à court terme (de travail)
  • la mémoire à long terme
225
Q

En quoi peut-on diviser la mémoire à long terme ?

A
  • mémoire implicite (non déclarative) -> mémoire procédurale
  • mémoire explicite (déclarative) -> mémoire sémantique, mémoire épisodique
226
Q

Dans quel ordre émergent les systèmes de mémoire selon Tulving (1995) ?

A

Mémoire procédurale - mémoire sémantique - mémoire de travail - mémoire épisodique

227
Q

Comment peut-on mesurer les comportements des bébés ?

A
  • observations directes ou filmées
  • activité oculomotrice
  • rythme cardiaque
  • activité cérébrale
  • rythme de succion non nutritive
228
Q

Avec quels paradigmes va-t-on évaluer la mémoire chez le bébé ? Donnez des exemples d’expériences et de résultats

A
  • paradigme d’habituation / réaction à la nouveauté: le nouveau né reconnaît de la musique présentée avant la naissance (Partanen et al. 2013) & à 5 mois, il reconnaît des visages après une période de rétention de 2 semaines (Fantz, 1964)
  • paradigme d’imitation: à 6 semaines on observe des capacités d’imitation avec moins de 24H (Meltzoff & Moore, 1994), à 9 mois on voit une reproduction d’actions spontanées et arbitraires (Meltzoff, 1988), et à 14 mois il y a reproduction de plusieurs actions inhabituelles avec un délai de 4 mois (Meltzoff, 1995)
  • paradigme d’apprentissage opérant (conditionnement) ->n attache un mobile à son pied et quand il bouge le pied le mobile bouge, ce qui est intéressant pour lui, on lui apprend cette association (mémoire procédurale): à 2 mois l’enfant apprend en 24h à établir une relation entre un signal et la récompense, et à 6 mois il retint l’association de 15 jours (Roove-collier, 1997, 2000)
    -> reconnaissance, durée de rétention, complexité et multitudes des informations
229
Q

Qu’est-ce que qui se développe dans le développement de la mémoire ?

A
  • Meilleures capacités mnésiques de base: la capacité absolue, ou la vitesse des opérations
  • Les stratégies
  • Métaconnaissances sur le fonctionnement du système mnésique, de manière à utiliser au mieux leurs possibilités mnésiques, leurs stratégies
  • Le contenu des connaissances -> connaissances plus importantes = meilleures performances
    -> toutes ces dimensions se développent et interagissent pendant le développement
230
Q

Citez les 8 rôles de capacités de base du système mnésique

A
  • mémoire explicite et implicite
  • association
  • reconnaissance
  • généralisation
  • imitation et rappel
  • amnésie infantile
  • capacité de traitement
  • augmentation de la rapidité de traitement
231
Q

Qu’est-ce que la mémoire explicite ? Qu’est-ce que la mémoire implicite ?

A
  • mémoire explicite = verbalisable, visualisable
  • mémoire implicite = non verbalisable, non visualisable
232
Q

Expliquez une expérience montrant des capacités de mémorisation implicites

A
  • enfants de 9 ans à qui on présent des photos de camardes de classe 5 ans plus tôt
  • on observe des réactions physiologiques qui sont des indices de mémorisation implicite
  • on n’observe pas de reconnaissance explicite des visages des anciens camarades (quand on leur demande directement)
233
Q

Quand observe t-on l’association ?

A

Dès la naissance, notamment par l’exemple du conditionnement

234
Q

Quand est présente la reconnaissance ? Comment le sait-on ?

A

Elle est présente dès la naissance et avant, on le sait car le bébé se déshabitue après répétition d’un stimulus (il le reconnaît donc s’en désintéresse)

235
Q

Qu’est-ce que la généralisation ?

A

Comme dans l’expérience du mobile, le bébé va généraliser des situations et des conditions -> concept de la fenêtre temporelle: quand on va qq chose au temps 1 puis au temps 2 (2 jours plus tard) et ainsi de suite on va progressivement généraliser l’info -> il existe une période optimale de consolidation, sinon il n’y a pas d’unification de présentation successives

236
Q

L’enfant peut-il imiter et se souvenir d’une info à reproduire ?

A

Oui, Meltzoff va faire une expérience d’imitation différée avec de la manipulation d’objets -> les enfants de 9 mois sont capables d’imiter de manière différée les gestes de l’expérimentateur + vers 14 mois, ils répéterons des événements vus 4 mois plus tôt

237
Q

Les enfants ont-ils des souvenirs avant 3-4 ans ?

A

Non

238
Q

Comment expliquer l’amnésie infantile ?

A
  • au niveau du développement physiologique des enfants, les structures cérébrales ne sont pas assez bien formées pour que les infos soient suffisamment bien enregistrées et stockées
  • au niveau cognitif, les infos sont retenues sur une durée trop courte
  • au niveau du monde social: on va se raconter des histoires avec le phénomène de faux souvenirs (quand on enregistre des infos il y a déjà un filtre qui est opéré, parfois on va combler les trous et cela peut créer des faux souvenirs)
  • si on nous demande en tant qu’adulte de nous rappeler d’un souvenir de quand on avait 3 ans, les indices d’encodage à 3 ans ne sont pas les mêmes qu’à l’âge adulte
239
Q

Que pouvez vous dire des capacités de traitement

A

Le nombre d’infos qu’on va pouvoir enregistrer en mémoire: les jeunes retiennent moins d’infos que les plus âgés -> chiffres: 2 ans = 2 chiffres / 6 ans = 4/5 chiffres / 12 ans = 6,5 chiffres / adulte = 7 // lettres: 5 ans = 3,5 lettres / 12 ans = 5 lettres / adulte = 6 lettres

240
Q

Quelles sont les différents facteurs qui peuvent expliquer l’augmentation des capacités de traitement ?

A
  • une augmentation du nombre absolu d’informations qui peut être stocké, de la taille de la mémoire à court terme
  • l’efficacité des capacités mentales augmente -> décroissance des ressources allouées: pour retenir en MCT, les enfants peuvent répéter en silence, or la vitesse de répétition des plus jeunes est plus lente donc plus grand part des ressources cognitives non consacrées au maintien des infos en mémoire // aux enfants plus âgés
  • meilleures utilisations des stratégies (rehearsal)
  • connaissances: les enfants plus âgés en connaissent plus sur les nombres
241
Q

Décrivez l’augmentation de la rapidité de traitement

A

Vers 8 ans, récupèrent les infos plus lentement que les plus âgés -> l’exécution d’un nombre plus important d’opérations mentales + nombre plus élevé de chiffres retenus par les plus âgés
Les enfants plus matures d’un même âge sont plus rapides -> indique l’augmentation de la vitesse
Augmentation également dans des tâches très rares -> pratique de ses tâches

242
Q

Quelles sont les 5 stratégies de la mémoire ?

A
  • la récapitulation
  • l’organisation des stimuli
  • l’élaboration et l’imagerie
  • l’utilisation des ressources cognitives
  • l’importance de l’attention comme porte d’entrée de la mémorisation
243
Q

Qu’est-ce que les stratégies de mémoire ?

A

Ce sont des ctivités sous le contrôle délibéré du sujet et qui sont employées de manière à augmenter les performances mnésiques -> contribuent à l’augmentation des performances mnésiques. Au début, on les utilise uniquement dans le contexte de leur découverte, vont être assez rigides et peu adaptatives puis on va généraliser à d’autres situations, et leur utilisation varie avec l’expérience

244
Q

Expliquez la stratégie de la récapitulation

A

On va répéter le matériel, elle se développe très progressivement (entre 5 et 10 ans) -> ceux qui répètent ont de meilleurs résultats que ceux qui ne répètent pas
Pour les enfants de 10 ans cette stratégie ne porte que sur 1 ou 2 mots seulement, à 13 ans elle porte sur tous

245
Q

Que pouvez vous dire concernant les coûts cognitifs liés à l’utilisation d’une nouvelle stratégie ?

A

Il est important de donner des instructions explicites pour que la stratégie soit utilisée, et pour généraliser il faut diminuer ses coûts et augmenter les bénéfices

246
Q

Quels seront les résultats d’un rappel d’une liste de 15 mots de catégories différentes VS liste de 15 mots de même catégorie

A

On va observer un meilleur rappel avec les mots de même catégorie: les sujets organisent le matériel à mémoriser en termes de catégories générales

247
Q

Expliquez la stratégie d’élaboration et d’imagerie

A

On peut utiliser une image mentale qui regroupe les stimuli à mémoriser pour retenir les informations, les relier les unes aux autres et les retenir plus efficacement -> cette stratégie a été enseignée à des enfants de 9 et 10 ans avec succès
Les élaborations des plus jeunes sont moins sophistiquées (statiques vs dynamiques) et les plus âgés bénéficient plus de leurs élaborations que de celles suggérées

248
Q

Expliquez l’utilisation des ressources cognitives

A

Nos activités nécessitent la coordination de leurs différentes composantes -> on a donc un problème de l’attention sélective

249
Q

Expliquez les résultats de l’expérience avec les enfants de 5 à 15 ans, série de cartes avec 2 images dont une est dite importante -> ils doivent les regarder et rappeler les importants et pas les non importants

A
  • les plus âgés rappellent plus d’importants que les jeunes (pas étonnant)
  • les jeunes ne rappellent pas plus d’importants que de non importants, parfois plus de non importants que les plus âgés
    -> il n’y a pas eu attention sélective chez les jeunes
250
Q

Expliquez l’expérience avec séries de boîtes chez les 3 à 8 ans: boîtes contenant un animal (marquées par une cage) ou un objet domestique (marquée par une maison)

A

L’enfant doit retenir soit où chaque animal se trouve, soit chaque objet domestique, les enfants peuvent regarder dans les boîtes pendant l’étude:
- les plus jeunes regardent dans les 2 types de boîtes
- seuls les plus âgés ne regardent que les boîtes pertinentes et ont de meilleures performances

251
Q

En quoi l’attention a une importance en tant que porte d’entrée de la mémorisation ?

A

L’enfant est attiré par les aspects saillants même s’ils sont non pertinents pour le problème, et il va mieux les retenir -> important car on retient ce à quoi on fait attention

252
Q

Pourquoi les enfants utilisent mal les infos ou les stratégies ?

A

Ils ont des ressources cognitives limitées: si les aspects importants pour une tâche sont saillants pour l’enfant, il y prête autant d’attention qu’un enfant plus âgé. Concernenat l’utilisation et la généralisation des stratégies: roblèmes des bénéfices et des coûts, les coûts d’utilisation d’une stratégie sont plus élevés au début de son utilisation et l’utilisation d’une stratégie n’entraîne pas de bénéfices pour l’enfant, augmenter les bénéfices et diminuer les coûts (récompense si réussite et présenter du matériel facile)

253
Q

Quelles connaissances métagnotives explicites existent-ils ?

A

Il en existe à propos de tâches, de stratégies utilisées, de personnes -> à 4 ans les enfants croient pouvoir retenir facilement 10 images alors qu’à 8 ans ils sont plus sceptiques

254
Q

Que pouvez vous dire concernant les connaissances métacognitives implicites ?

A

Le self-monitoring se développe longtemps, mes enfant de 5 ans évaluent mal leurs capacités et vont sous-estimer le temps nécessaire à l’apprentissage et arrêtent rapidement leur étude alors qu’à 8 ans ils réalisent une étude plus réaliste et meilleure évaluation des progrès pendant l’apprentissage de la liste

255
Q

Que va-t-il être possible grâce à la métacognition ?

A

Ces connaissances seront plus faciles à manipuler que les processus de base, mais les résultats ne sont pas toujours à la hauteur

256
Q

Que faut-il pour utiliser la métacognition ?

A

Il faut:
- que les enfants reconnaissent que leur performance n’est pas parfaite
- que leur mémoire dans la tâche n’a pas été parfaite
- qu’une stratégie pour l’améliorer existe
- comprendre le bénéfice tiré de la stratégie pour l’appliquer

257
Q

Expliquez les effets sur la quantités d’informations retenues

A

Dans la plupart des cas, les adultes ont + de connaissances que les enfants -> cette différence explique les différences de performances entre enfants et adultes mais on n peut renverser cette situation: comparaison d’enfants de 10 ans experts aux échecs avec des adultes novices dans 2 tâches de mémorisation avec tâche 1: mémoriser la position des pièces sur l’échiquier et tâche 2: retenir une série de chiffres -> les enfants de 10 ans auront de meilleurs performances sur la rétention de la position des échecs -> on peut expliquer ça parce que les enfants ont des connaissances sur le meilleur codage des positions (contrairement aux adultes novices) donc la position a un sens pour eux
AINSI les connaissances antérieures permettent de former des liens entre les informations nouvelles

258
Q

Qu’est-ce que les scripts ? Comment les construit-on ? Quand se développe-t-ils ?

A

Ce sont des schémas, on les utilise pour la mémorisation et le rappel, on les construit grâce aux questions des parents qui respectent souvent l’ordre des actions et la répétition des événements -> à 3 ans les enfants omettent des détails et en introduisent des non pertinents alors qu’à 5 ans ils parlent des actions importante et confondent la règle générale

259
Q

Que permet l’augmentation des connaissances ?

A

Elle permet l’augmentation de l’efficacité des processus de base

260
Q

Qu’influence le contenu des connaissances ?

A

Il influence l’efficacité des stratégies

261
Q

Qu’influence la familiarité ?

A

Elle influence l’apprentissage de nouvelles stratégies

262
Q

Quelles sont les implications sur l’apprentissage de nouvelles stratégies ?

A
  • d’abord sur du matériel familier
  • automatisation
  • moins de poids cognitif
    transfert à d’autres matériels
263
Q

Est-ce que les contenus influencent la métamémoire ?

A

Oui: quand on connaît les infos à mémoriser, on peut mieux estimer le temps nécessaire pour la mémorisation

264
Q

Comment les connaissances aident la mémoire ?

A

De nombreuses connaissances facilitent l’intégration de nouvelles informations par diffusion d’activation -> diffusion de l’activation dans un réseau sémantique constitué (quand les connaissances sont organisées il existe des relations entre les concepts
-> ex: si des enfants doivent retenir ces mots, et ne savent pas que poulet ou pingouin sont des oiseaux, pas d’activation de “oiseau” vers ces termes, contrairement aux enfants qui les savent donc es enfants “qui ne savent pas” ne peuvent pas se servir de cette association pour retenir des infos
-> comme il y a moins de connexions dans les connaissances de l’enfant et comme les infos connectées le sont moins fortement chez le jeune enfant, il y a moins de diffusion d’activation

265
Q

Quels sont les éléments principaux pour définir le langage ?

A
  • système de signes: on se représente des concepts sémantiques avec des sons (parlés), des lettres (écrites) ou une autre forme
  • relation arbitraire en le signe qui code le signifié: on pourrait utiliser d’autres sons pour faire référence au même concept
  • outil de communication: permet de communiquer et de comprendre les autres
  • système de représentation: représenter des concepts purement linguistiques
  • générateur: on peut combiner les signes de nouvelles façons pour communiquer de nouvelles idées
266
Q

Quels sont les différents niveaux du langage ?

A
  • niveau phonologique = organisation des sons du même langage
  • niveau syntaxique = combinaisons des mots pour former des phrases ou des énoncés (relations syntagmatiques)
  • niveau morphologique = forme des mots (paradigmes des mots et organisation des catégories grammaticales
  • niveau sémantique = signifiés, ce dont on parle, ce que l’on veut énoncer
  • niveau pragmatique = contexte, éléments du langage dont la signification ne peut être comprise que en connaissant le contexte de l’emploi
267
Q

Que se passe-t-il avec l’air quand on est silencieux ?

A

L’air circule librement dans le processus normal de la respiration

268
Q

Que se passe-t-il avec l’air quand on parle ?

A

Les sons de parole se forment en empêchant la circulation de l’air

269
Q

Avec quel instrument peut on mesurer les ondes sonores produites ?

A

Un spectogramme

270
Q

Comment pouvez vous définir un phonème ?

A

C’est la plus petite unité, le port segment du langage oral que l’on puisse isoler par segmentation dans la chaîne parlée

271
Q

Comment représente t-on les phonèmes et comment se fait l’identification des phonèmes d’une langue ?

A

On représente les phonèmes par des barres obliques. L’identification des phonèmes d’une langue se fait en construisant des paires minimales strictes, c’est à dire des paires de mots de sens différents et qui ne diffèrent dans leur forme sonore que par un seul son

272
Q

Les phonèmes ont-ils une signification propre ?

A

Non, c’est leur combinaison qui crée les mots donc un phonème seul ne signifie rien

273
Q

Un changement de phonème peut-il changer le sens d’un mot ?

A

Oui, c’est la plus petite unité qui distingue le sens

274
Q

Quelles sont les différentes particularités des phonèmes ?

A
  • une lettre peut avoir plusieurs phonèmes et certaines lettres ont des sons différents selon où elles sont placées dans un mot
  • un phonème peut être représenté avec des lettres différentes
  • d’autres phonèmes sont représentés avec plus d’une lettre
275
Q

Quelles sont les 2 catégories de phonèmes ?

A
  • voyelles -> seul obstacle au flux de l’air se situe au niveau des cordes vocales, on distingue les sons par le placement de la langue
  • consonnes -> implique d’autres obstacles = obstructions par la langue, les dents ou lèvres et les cordes vocales
276
Q

Peut-on distinguer des sons avant la naissance ?

A

Oui, le système auditif du foetus fonctionnel à 25 semaines de gestation et le niveau d’audition proche de celui des adultes vers la 35e semaine

277
Q

2 phonèmes dans 2 langues différentes sont-ils les mêmes ?

A

Oui : les frontières entre les phonèmes ne sont pas arbitraires, mais plutôt très limités ; autrement dit, toutes les langues n’ont pas les mêmes phonèmes, mais si deux langues utilisent les mêmes deux phonèmes les frontières entre les deux phonèmes sont probablement les mêmes

278
Q

Est-ce que le point auquel un /b/ devient un /p/ est le même dans toutes les langues ?

A

Oui : la principale différence est le temps entre le début de la lettre et la libération de l’obstruction de l’air et si on modifie ces délais, ce que nous entendons est le même phonème encore et encore jusqu’à un certain délai où nous commençons soudain à entendre un phonème différent -> il y a une frontière / un seuil entre les 2 (en dessous ou au dessus de 30 ms)

279
Q

En variant le délia entre un /b/ et un /p/ est-ce qu’on va entendre des phonèmes intermédiaires ?

A

Non, on va entendre le même phonème jusqu’à ce que tout à coup brutalement nous en entendions un différent, les sons sont regroupés par catégories ; et il y a une frontière entre les deux

280
Q

Expliquez l’expérience de Eimas et al.

A
  • bébés de 1 à 4 mois
  • création de phonèmes avec un ordinateur + paradigme d’habituation / réaction à la nouveauté -> on présente différents sons synthétiques qui variaient dans la distance entre “début” et “voix”
  • phase d’habituation: les bébés entendent un même phonème à plusieurs reprises
  • phase test: les bébés entendent un autre phonème
  • résultats: les bébés ont détecté la différence entre les phonèmes /b/ et /p/ mais pas entre /p/ et /p/
    -> es bébés détectent les changements entre les catégories phonémiques mais ne détectent pas les changements dans le son donc ils traitent 2 sons différents au sein de la même catégorie phonémique comme identiques
281
Q

Les bébés peuvent-ils discriminer les contrastes dans une langue non maternelle ?

A

Oui, à la naissance nous sommes en mesure de distinguer entre de nombreux sons différents mais à mesure que nous développons l’expertise linguistique, nous créons des catégories de phonèmes -> 2 sons différents qui entrent dans la même catégorie sont perçus comme identiques

282
Q

Présentez une expérience qui montre ce “perceptual narrowing”

A

Les chercheurs ont étudié la capacité des bébés anglophones à distinguer les sons qui ne sont pas différents phonèmes en anglais, mais qui sont différents en hindi ou en salish (langue indienne d’Amérique du Nord) -> les très jeunes bébés ont pu faire ces distinctions ; cependant, plus ils vieillissaient (et plus ils apprenaient l’anglais), plus ils n’arrivaient pas à distinguer les différents sons -> les différents sons ont commencé à sonner de la même manière (car ils sont tous les deux le même phonème en anglais) ; les enfants ayant une formation en hindi ou en salish, d’autre part, peuvent distinguer les mêmes sons

283
Q

Expliquez l’expérience de Jusczyk et al. (1994) sur la sensibilité aux régularités phonotactiques

A
  • ont cherché à savoir si les nourrissons américains sont sensibles à la fréquence à laquelle certains schémas phonétiques apparaissent dans les mots anglais
  • 2 types de listes de monosyllabes ont été présentées en utilisant la procédure de rotation de tête
  • 2 types de listes: les listes à haute probabilité contenaient des éléments avec des motifs phonétiques qui se produisent fréquemment dans les mots anglais / les listes à faible probabilité étaient composés d’items avec des motifs phonétiques qui apparaissent rarement dans les mots anglais
  • résultats: les enfants de 9 mois mais pas ceux de 6 mois ont écouté bcp plus longtemps les listes à forte probabilité
284
Q

Est-ce qu’on apprend uniquement les phonèmes individuels de notre langue maternelle ?

A

Nous n’apprenons pas seulement de quels phonèmes individuels nous avons besoin pour notre langue maternelle, nous apprenons également quelles séquences de ces phonèmes sont possibles ou impossibles (ou rares)

285
Q

Expliquez l’expérience de Bergelson & Swingley sur la compréhension des premiers mots

A
  • bébés de 6 à 9 mois
  • procédure: ensemble de photos à visualiser pendant que le parent nomme les éléments sur les photos -> on a 2 photos, le parent ne peut pas voir les photos mais il entend le mot et doit le prononcer, on va regarder si l’enfant regarde plus le mot prononcé par le parent ou l’autre mot
  • différents types de stimuli: objets corporels (oreille, yeux, visage,…), aliments (pomme, banane, lait,…)
  • deux types d’essais: dans les essais sur scène, une image entière était présentée (visage ou corps) avec toutes les parties et ils vérifient si les enfants regardent la partie nommée /dans les essais de photos par paires, 2 images ont été présentées
  • on dit à l’enfant “regarde la pomme” et on teste le temps de fixation qui suit, si l’enfant connaît le mot et le comprend, il doit regarder plus l’objet
  • résultats: les nourrissons ont dirigé leur regard vers les images nommées, indiquant leur compréhension des mots prononcés ; parce que les mots n’ont pas été formés en laboratoire, les résultats montrent que même les jeunes enfants apprennent des mots ordinaires grâce à leur expérience quotidienne du langage
  • explications des résultats: ces résultats sont vrais pour la plupart des enfants et pour une majorité de stimuli donc à 6-9 mois les bébés connaissant le sens de nombreux noms communs
286
Q

Quels sont les premiers sons que l’enfant produit ?

A

Ce sont les pleurs, dès la naissance, qui permettent de communiquer qu’il aimerait que qqch soit différent -> les parents infèrent la cause des pleurs à partir du contexte plutôt qu’à partir du son précis

287
Q

Quels sont les deuxièmes sons que l’enfant produit ?

A

Ce sont les gazouillis, à partir de 1 ou 2 mois -> les enfants placent leur langue près de l’arrière de leur bouche et en arrondissant leurs lèvres

288
Q

Quels sont les troisièmes sons que l’enfant produit ?

A

C’est l’articulation simple, autour de 3 mois -> le nombre de sons consonantiques produits augmente considérablement avec des voyelles et des sons plus exemples

289
Q

Quels sont les quatrièmes sons que l’enfant produit ?

A

C’est le babillage, qui arrive autour de 6 mois -> c’est une combinaisons de consonnes et de voyelles qui permet une production de syllabes ; les syllabes sont répétées dans des séquences telles que babababa ; avec le temps les intonations de babillage ressemblent de plus en plus à celle de la langue maternelle

290
Q

Quels sont les 2 types de babillage ?

A
  • babillage canonique = production de syllabes simples répétées en séquences, au début avec les consonnes simples p, b, m n, d
  • babillage plus varié = les séquences syllabiques produites se complexifient (+ de consonnes et séquences non répétées) ; le répertoire phonétique évolue peu à la fin de la première année
291
Q

Quels sont les cinquièmes sons que l’enfant produit ?

A

C’est l’ajustement du langage au modèle, vers la fin de la première année de vie -> les bébés produisent de plus en plus de sons propres à la langue de leur communauté au détriment des sons non caractéristiques de celui-ci

292
Q

Expliquez l’étude de Boysson-Bardies et al. (1989) sur l’influence de la langue maternelle sur le babillage

A
  • bébés de 10 mois: rançais, anglais, arabes (algériens), cantonais
  • objectif: étudier l’influence de la langue cible dans le babillage
  • enregistrement des voyelles produites par 20 nourrissons puis analyse avec un spectrogramme des voyelles
  • résultats: la production des voyelles par les bébés de 10 mois est cohérente avec celle des adultes de même langue donc des enfants d’horizons différents babillent avec des voyelles différentes (les bébés français babillent en français)
    -> les formes phonétiques et les schémas d’intonation spécifiques à la langue de l’environnement vont être retenus aux dépends des formes non pertinentes
293
Q

A quel âge apparaissent les premiers mots ? En quoi est-ce difficile à déterminer ?

A

Ils surviennent entre 10 et 13 mois même si c’est difficile à dire en raison de la ressemblance entre le babillage des enfants et leurs premiers mots

294
Q

Pourquoi l’apprentissage d’un mot est-il loin d’être simple ?

A

C’est loin d’être simple car par exemple si un parent montre du doigt un chien tout en disant “c’est un chien”, la leçon n’est pas claire -> l’enfant devra-t-il conclure que le mot “chien” signifie animal, colley, mammifère, objet à 4 pattes, objet à poil ou tout autre possibilité ?

295
Q

Combien de mots connaîssent les enfants de 18 mois ? Lesquels ?

A

Aautour de 18 mois, ils ont un vocabulaire entre 3 et 100 mots avec une préférence typiquement enfantine càd qu’ils désignent les objets et les actions qui sont relativement concrets et qu’ils désirent

296
Q

Comment sont les premiers mots produits ?

A

Ils sont simplifiés avec par exemple des substitutions ou des omissions de segments

297
Q

Est-ce que l’utilisation d’un mot par les jeunes enfants signifie qu’il a la même signification que pour les adultes ?

A

Non, l’utilisation d’un mot par les jeunes enfants ne signifie pas qu’il a la même signification que pour l’adulte -> des déviations importantes à partir de significations standard sont assez communes jusqu’à l’âge de 2 ans et des déviations plus subtiles sont encore observées pendant des années

298
Q

Quelles sont les 3 catégories des erreurs sémantiques que les enfants font lorsqu’ils apprennent leurs premiers mots ?

A
  • surextensions (utiliser un mot pour désigner non seulement les référents standards mais également d’autres référents) : “toutou” = les chiens et les chats, les loups et les vaches
  • sousextensions (limiter l’utilisation d’un mot à une sous série de ses référents standards): “bouteille” = bouteilles en plastique (uniquement)
  • combinaisons (surextension d’un mot dans certaines conditions et sousextension dans d’autres): “apluie” = parapluies + cerfs-volants (mais pas les parapluis pliés)
299
Q

Quelles sont les 3 grandes méthodes pour étudier la production de mots ?

A
  • corpus longitudinaux: suivent l’évolution du langage d’un même enfant sur plusieurs mois ou années
  • corpus transversaux: privilégient certains âges auxquels un groupe d’enfants est observé
  • corpus de mots auprès des parents: outil d’évaluation indirecte sous forme de questionnaires aux parents sur le langage des enfants entre 8 et 30 mois -> questions fermés, liste de mots que l’enfant connaît à cocher, questions sur les comportements actuels
300
Q

Comment évolue le nombre de mots avec l’âge ?

A
  • les premiers mots arrivent entre 10 et 14 mois puis le nombre de mots n’augmente que lentement (qq nouveaux mots par mois)
  • après le nombre de nouveaux par mois commence à augmenter de plus en plus vite
  • très vite l’enfant passe de très peu de mots à beaucoup = explosion exponentielle
    -> en première année scolaire, un enfant typique comprend au moins 10 000 mots et en cinquième année scolaire 40 000 mots = une dizaine de nouveaux mots par jour entre 18 mois et 10 ans
301
Q

Expliquez les résultats des observations de Bassano et al. (2005)

A
  • le nombre de mots que les enfants produisent augmente rapidement entre 16 mois et 36 mois
  • le nombre de noms augmente plus, en plus des verbes ; les adjectifs sont encore rares et les autres mots para-lexicaux sont rares
302
Q

Expliquez les résultats de l’étude de Bates et al. (1995)

A
  • estimation du nombre de mots compris par les enfants (vocabulaire passif)
  • entre 8 et 16 mois
  • les enfants sont divisés en 3 groupes: les 10% des enfants qui connaissent le plus de mots, les 10% des enfants qui connaissent le moins de mots, et le reste
  • le nombre de mots produits variait considérablement, de 10% le meilleur au 10% le pire des enfants
303
Q

Pourquoi les enfants apprennent leurs premiers vers 10 mois et pas avant ? (5 éléments)

A
  • limitations précoces du contrôle des actions motrices phonologiques
  • capacités mémorielles
  • capacités conceptuelles
  • compréhension des intentions de l’orateur
  • théorie de l’esprit
304
Q

Expliquez en quoi les limitations précoces du contrôle des actions motrices phonologiques est une des raisons pour laquelle les enfants apprennent leurs premiers mots à 10 mois et pas avant

A
  • un contrôle moteur et articulatoire oral restreint peut limiter le développement précoce de la parole et restreindre les inventaires phonétiques
  • exemple: le répertoire phonétique limité du nourrisson est restreint aux phonèmes qui peuvent être produits principalement avec la mâchoire ; les nourrissons ne peuvent compter sur les mouvements de celle ci car ils semblent avoir un contrôle limité sur les lèvres et la langue pour produire des sons
  • la compréhension des mots est présente avant les premiers mots ; d’un autre côté, les premiers mots sont également observés à peu près au même moment avec les langues non orales (langue des signes) -> cela pourrait suggérer une autre limite à l’avancement linguistique
305
Q

Expliquez en quoi les capacités mémorielles est une des raisons pour laquelle les enfants apprennent leurs premiers mots à 10 mois et pas avant

A
  • l’apprentissage des mots implique l’écoute des séquences de sons de parole, leur stockage dans la mémoire tout en décidant de ce qu’ils signifient et de la façon dont ils sont utilisés, en les conservant puis en les récupérant lorsqu’ils sont nécessaires à la compréhension ou à la production
  • la capacité de mémoire phonologique est la quantité d’informations phonologiques qui peuvent être maintenues au centre de l’attention à un moment donné et les enfants peuvent en avoir trop peu jusqu’à environ 1 an
306
Q

Expliquez en quoi les capacités conceptuelles est une des raisons pour laquelle les enfants apprennent leurs premiers mots à 10 mois et pas avant

A

Pour apprendre un nouveau mot, l’enfant doit faire une association mentale entre une notion particulière (ex: un chien) et une phonologie particulière (ex: les sons produits en prononçant le mot “chien”)

307
Q

Expliquez en quoi la compréhension des intentions de l’orateur est une des raisons pour laquelle les enfants apprennent leurs premiers mots à 10 mois et pas avant

A
  • le bébé peut ne pas se rendre compte que les sons émis par leurs parents et d’autres adultes sont référentiels (ex: que les sons produits en disant “chien” se réfèrent à qqch = le chien)
  • il faut un certain temps avant que l’enfant établisse la connexion
308
Q

Expliquez en quoi la théorie de l’esprit est une des raisons pour laquelle les enfants apprennent leurs premiers mots à 10 mois et pas avant

A
  • capacité cognitive qui permet de se représenter les états mentaux d’autres individus et d’utiliser ces représentations afin d’expliquer ou de prédire le comportement des autres -> cela est nécessaire pour comprendre la direction des regards par exemple
  • il est possible que les enfants doivent d’abord développer une théorie de l’esprit avant de produire leurs premiers mots ; il existe une corrélation entre cette capacité à 6 mois et le vocabulaire réceptif à 12 mois
309
Q

Qu’est-ce que l’attention conjointe (dans le langage et les interactions précoces) ?

A
  • elle peut aussi être appelée “attention partagée” et elle se produit lorsque 2 personnes se concentrent sur la même chose
  • habituellement, un épisode d’attention conjointe commence lorsqu’une personne fait quelque chose pour alerter quelqu’un d’autre sur un objet ou un événement
  • l’attention conjointe est une compétence sociale importante qui est nécessaire pour la communication (ex: entre le parent et l’enfant), et donc le langage
310
Q

A quoi servent le regard et le pointage dans le langage et les interactions précoces ?

A
  • ils jouent un rôle prépondérant: l’enfant doit concentrer son attention sur le parent pour apprendre les liens entre les sons et les mots
  • cela pourrait à nouveau être lié à la théorie de l’esprit; il ne s’agit pas d’une simple réaction d’orientation (regarder le parent s’il n’y a rien), mais de comprendre que le parent a l’intention de communiquer du sens
311
Q

Expliquez la notion de triangle coordonné entre l’enfant, l’adulte et l’objet dans l’apprentissage des mots

A

L’enfant doit s’occuper du parent et de l’objet pour comprendre que le parent communique un lien entre les sons produits et l’objet qui est nommé

312
Q

En quoi l’enfant est-il un associationniste ?

A
  • apprendre la signification d’un mot c’est associer ce mot à un ensemble de référents
  • l’enfant doit apprendre à lier correctement des séquences de sons (signifiants) à un ensemble de situations (référents) par l’intermédiaire de représentations mentales (signifiés)
  • cette association nécessite la construction d’une représentation mentale des entités (catégories de référents) que l’adulte dénomme avec un mot donné -> par exemple, pour utiliser correctement le mot “chat”, il doit construire une représentation mentale de la catégorie des chats, c’est à dire une représentation qui lui permet de distinguer les chats des autres animaux
  • mais l’association ne suffit pas pour développer le vocabulaire ; l’enfant doit comprendre les intentions du locuteur -> par exemple, souvent l’objet n’est pas là ou l’enfant ne le regarde pas, ou bien l’enfant qui regarde le visage d’une personne prononçant le mot “chien” ne pense pas que ce mot réfère au visage (car le langage est abstrait, ce qui signifie que nous pouvons nous référer à des objets qui ne sont pas actuellement présents
  • l’apprentissage des mots requiert fréquemment l’apprentissage d’abstractions ; l’enfant a souvent besoin d’apprendre les idées derrière les mots, et pas seulement une correspondance entre les sons et un objet directement devant eux
313
Q

En quoi la théorie de l’esprit est-il antécédent au langage ?

A

L’enfant doit faire attention aux objets vers lesquels il regarde ; il n’est pas un simple mécanisme d’orientation, comme le regard du robot

314
Q

Que fait l’enfant vers 1 an concernant la théorie de l’esprit ?

A

Vers 1 an, les enfants vérifient s’ils influencent le comportement d’un adulte, càd que l’enfant commence à savoir si leur usage de la langue a l’effet anticipé sur les parents -> cela fournit une rétroaction pour un meilleur apprentissage

315
Q

Que fait l’enfant vers 2 ans concernant la théorie de l’esprit ?

A

Vers 2 ans, les enfants commencent à utiliser des gestes amples, et ils vocalisent pour désigner un objet s’ils pensent que l’adulte n’a pas vu l’objet, càd qu’ils commencent à comprendre l’importance de l’attention du parent dans la communication

316
Q

Expliquez l’expérience de Baldwin

A
  • déterminer si les nourrissons associent un mot à l’objet sur lequel ils se concentrent lorsqu’ils entendent l’étiquette (ce qui peut produire une erreur de mappage lorsqu’un adulte nomme un objet différent de celui qui occupe leur attention) ou les nourrissons utilisent également les signaux non verbaux d’un orateur (ex: ligne de regard) pour interpréter de nouveaux mots
  • les enfants ont appris de nouvelles étiquettes pour de nouveaux jouets dans 2 situations ; ils ont correctement appris la signification des mots lorsque l’enfant regardait initialement le mauvais objet donc les enfants ont pu remarquer quel objet l’expérimentateur regardait pour déterminer quel objet était nommé
317
Q

Comment sont les significations que les enfants attribuent aux premiers mots qu’ils apprennent ?

A

Elles ont des contraintes et des biais -> sur-extensions et sous-extension, où les enfants utilisent de nouveaux mots d’une manière trop générale ou trop spécifique + certaines contraintes dans la façon dont les enfants interprètent ou n’interprètent pas un nouveau mot -> une manière courante d’étudier ces contraintes est de présenter aux enfants un non-mot pour décrire un objet afin de voir à quels autres objets ils attribuent la même signification

318
Q

Quelles sont les 3 contraintes dans la façon dont les enfants interprètent un nouveau mot ?

A
  • contrainte de l’objet total: lorsque quelqu’un montre du doigt un objet tout en le nommant, même les jeunes enfants font l’hypothèse que le mot désigne l’objet dans sa totalité et non une de ses parties ou propriétés ; ainsi lorsqu’un adulte montre un objet nouveau et dit “c’est mon bracot”, les enfants de 2 ans supposent que “bracot” est le nom du nouvel objet, plutôt que sa couleur ou sa texture; dans la même situation, les adultes font la même hypothèse ; dans cet exemple, l’enfant supposerait probablement que l’objet de gauche est un bracot (objet similaire) plutôt que l’objet de droite (même couleur)
  • contrainte de l’exclusivité mutuelle: lorsque les enfants entendent un mot non familier susceptible de désigner un objet parmi deux objets possibles, et qu’ils associent une dénomination à l’un d’entre eux, ils font l’hypothèse que le mot non familier fait référence à l’objet dont ils ne connaissent pas le nom ; la contrainte de l’exclusivité mutuelle repose sur le principe selon lequel les enfants vont considérer que si un objet a déjà un nom, il est peu vraisemblable que le nouveau terme le désigne; par exemple, si on présente à des enfants de 3 ans, qui connaissent le mot “cuillère” mais pas le mot “pinces”, une cuillère et des pinces et qu’on leur demande de montrer le “gug”, ils choisissent en général les pinces -> c’est parce qu’ils connaissent déjà le mot “cuillère” mais ne connaissent pas le mot “pinces” ; ils en déduisent donc que le “gug” est les pinces
  • contrainte du lien taxonomique: elle amène l’enfant à postuler que tout nouveau mot utilisé pour désigner un objet peut également être généralisé à d’autres objets de la même catégorie ; par exemple, lorsqu’on présente à des enfants de 18 mois l’image d’un chien rongeant un os et qu’on leur dit “c’est un tud”, ils supposent que le mot “tud” réfère à la catégorie des chiens, plutôt qu’au museau du chien, à son corps, à son poil ou aux chiens rongeant les os
319
Q

Présentez l’expérience de Markman et Hutchinson (1984)

A
  • enfants de 2 à 3 ans
  • on leur présente un item de référence (un caniche) suivi de deux autres stimuli, soit un berger allemand (relation taxonomique), soit de la nourriture pour chien (relation thématique), les enfants doivent choisir les deux
  • 2 conditions: sans dénomination et avec dénomination -> sans dénomination: posent la question aux enfants “ regarde ça, trouve-en un autre” (ne donnent pas de nom à l’objet) / avec dénomination: posent la question aux enfants “tu vois ce fep ? trouve un autre fep” (dans ce cas, l’expérimentateur utilise un mot pour désigner l’objet)
  • résultats: dans la condition sans dénomination ils ont choisi l’objet lié taxonomiquement (le berger allemand) au hasard (59%) ; dans la condition avec dénomination ils ont choisi beaucoup plus l’objet lié taxonomiquement (83%)
  • ce n’est donc que lorsque les enfants doivent interpréter un mot qu’ils l’interprétent conformément au lien taxonomique
320
Q

Comment est l’apprentissage du langage et du lexique dans le cas du handicap mental ?

A

Il est très retardé: les enfants prennent bcp plus de temps pour apprendre leurs premiers mots et continuer à développer leur vocabulaire

321
Q

Comment se manifeste ce handicap dans le cas de troubles de apprentissages

A

Il se manifeste par des troubles du langage oral et écrit

322
Q

Expliquez la différence entre une déficience intellectuelle et un trouble de l’apprentissage

A

Une déficience intellectuelle fait référence au fait qu’une personne souffre d’un trouble du développement (ex: TSA, T21, syndrome de l’X fragile, syndrome de Williams) tandis qu’un trouble d’apprentissage fait référence au fait qu’une personne a de la difficulté à apprendre dans des domaines scolaires spécifiques (ex: la dyslexie)

323
Q

Qu’est-ce qu’un trouble de l’apprentissage, donnez des exemples ?

A

Un trouble d’apprentissage fait référence au fait qu’une personne éprouve des difficultés persistantes dans des domaines spécifiques – généralement scolaires – tels que la lecture, l’écriture ou les mathématiques ; lorsqu’une personne a un trouble d’apprentissage, son cerveau a de la difficulté à traiter certains types d’informations, comme se souvenir d’éléments d’information sans rapport ou comprendre les sons des mots -> dyslexie, dyscalculie dysgraphie, TDAH,…

324
Q

Qu’est-ce que le raisonnement par analogie ?

A

C’est un processus cognitif fondamental, puissant et fortement influent
qui permet la résolution de problèmes en identifiant les structures ou les fonctions correspondantes dans les objets ou les événements à comparer

325
Q

Quand et comment utilise-t-on le raisonnement par analogie ?

A

On utilise le raisonnement par analogie chaque fois qu’on se rappelle une situation familière passée pour résoudre une situation nouvelle. Pour résoudre un nouveau problème par analogie, on doit trouver une correspondance entre un problème connu et le problème nouveau, et transférer nos connaissances de la situation connue à la situation nouvelle (A est à B ce que C est à D) -> cela implique un raisonnement relationnel

326
Q

Quand apparaît le raisonnement relationnel chez l’enfant et quelle méthode utilise-t-on pour l’étudier chez l’enfant ?

A
  • vers a fin de la 1e année
  • la méthode la plus souvent utilisée est une tâche appelée A:B::C:D -> les enfants regardent deux paires d’objets ; l’Objet A et l’Objet B sont présentés ensemble ; l’Objet C est présenté et l’enfant doit choisir l’Objet D qui correspond avec l’Objet C, où les objets C et D sont liés les uns aux autres de la même manière que les objets A et B
327
Q

Expliquez l’expérience de Goswami (1991, 1992)

A
  • si on présente à un enfant quatre images en une séquence analogique comme: oiseau: nid :: chien: niche, et qu’on demande à l’enfant pourquoi les paires d’images vont ensemble, ils ne résolvent souvent pas correctement ces problèmes -> on dit à l’enfant: “Un oiseau est à un nid ce qu’un chien est à une niche. Pourquoi les paires d’images vont ensemble ?”, l’enfant pourrait dire quelque chose comme “le chien mange l’oiseau” -> les jeunes enfants se sont révélés très peu performants dans les tâches d’analogie classique
  • autre version du même paradigme: les enfants doivent choisir entre quatre options pour l’objet D ; ici, on voit l’oiseau avec son nid (les objets A et B) et à droite, on voit un chien et les enfants doivent choisir lequel des quatre autres objets va avec le chien de la même manière que le nid va avec l’oiseau -> la niche est la bonne sélection, car la niche est la maison d’un chien de la même manière qu’un nid est la maison d’un oiseau ; mais il y a également d’autres distracteurs, dont chacun est lié au chien d’une manière différente que le nid est lié à l’oiseau (os = les chiens en mangent, chat = autre type d’animal domestique, autre chien = autre race)
328
Q

A partir de quel âge les enfants choisissent souvent la réponse analogique ?

A

A partir de 4 ans

329
Q

Quelles peuvent être les explications d’un raisonnement par analogie si tardif ?

A
  • es relations sont présupposées familières le sont-elles toutes ? par exemple, pour faire le lien entre “train et voie ferrée” et “voiture et route”, l’enfant doit savoir que les trains circulent sur des voies ferrées et que les voitures circulent sur des routes, quelque chose qu’ils ne connaissent peut-être pas -> les échecs à démontrer le raisonnement analogique peuvent refléter les artefacts de tâche et le type de connaissances que l’enfant doit raisonner ; cette notion de développement prédit que si les enfants sont présentés avec des tâches qu’ils comprennent et sont invités à raisonner sur des connaissances qui leur sont familières, alors ils afficheront une capacité analogique compétente DONC il est possible que ce qui se développe ne soit pas le mécanisme analogique lui-même, mais le système conceptuel sur lequel ce mécanisme fonctionne
  • les enfants pourraient avoir fait d’autres analogies -> par exemple, l’enfant peut remarquer qu’une caméra vidéo et un magnétophone sont tous deux noirs, au lieu de remarquer qu’ils sont tous deux utilisés pour enregistrer le présent (quelque chose qu’ils ne connaissent peut-être pas encore)
330
Q

Que faut-il faire pour voir et tester si les enfants peuvent raisonner de manière analogique ?

A

Il faut contrôler la connaissance des relations et utiliser du matériel que les enfants connaissant pour s’assurer qu’ils connaissant les relations entre les objets que l’analogie teste

331
Q

Que décrit Brown en 1989 concernant les analogies chez les enfants de 3 ans ?

A

Il a décrit un enfant de 3 ans qui a estimé que le Sphinx du laurier-rose (ressemble à un serpent venimeux pour dissuader les prédateurs) et le poisson porc-épic (peut doubler sa tailmler et élever des pointes pour dissuader les prédateurs) ont développé des solutions analogues au problèmes de l’évitement de la prédation -> “c’est le même genre d’histoire, tous les deux ont un gars méchant qui veut tout manger… Ils deviennent tous les deux méchants et effrayants alors ils [les prédateurs] s’enfuient!” = paradigme non utilisable pour des enfants plus jeunes car réponses verbales

332
Q

Qu’est-ce que le paradigme du transfert de résolution de problème ?

A

Les enfants apprennent la solution à un problème, que nous appellerons le problème A ; puis nous présentons un deuxième problème (B) ; le problème B peut être résolu de la même manière qu’un problème A précédent -> nous pouvons alors voir si l’enfant est capable de transférer la solution connue du problème A au nouveau problème B

333
Q

Expliquez l’expérience de Chen, Sanchez & Campbell (1997)

A
  • enfants de 10 et 13 mois
  • série de 3 problèmes dans lequels des jouets attrayants étaient cachés derrière un écran
  • les enfants devaient tout d’abord essayer de résoudre le problème eux-mêmes ; puis ils regardaient comment leur parent parvenait à résoudre le problème ; enfin, on leur présentait des problèmes conceptuellement identiques mais qui variaient au niveau (a) de traits superficiels tels que la nature des objets et la taille des objets, ou (b) de la position de l’enfant lorsqu’il essayait d’obtenir le récompense / le jouet (assis ou debout) -> tous les problèmes étaient similaires (problème A = attraper la poupée Ernie hors de portée ; pour le faire, il était nécessaire d’enlever un obstacle et de tirer une pièce de tissu pour atteindre une ficelle -> la question était de savoir si les enfants pouvaient (a) reproduire la solution, et (b) généraliser à d’autres situations différentes (les tâches B et C)
  • entre l’enfant et le jouet était un obstacle, à gauche et à droite se trouvaient deux toiles, sur chaque tissu était une corde, dont une était reliée au jouet ; la tâche était toujours la même: enlever l’obstacle, tirer la pièce de tissu correcte et tirer la ficelle, mais le contexte était différent (ex: l’obstacle était une boîte bleu clair dans un problème, un récipient en plastique transparent dans un autre et une boîte en carton blanc dans un autre ; les tissus étaient blancs, bruns ou bleu clair ; tous les objets étaient sur une table de taille enfant brun clair, une planche brun foncé sur le sol ou une table blanche de taille adulte ; les trois jouets étaient également différents)
  • après avoir observé la solution adoptée par leur parent pour le premier problème, les enfants de 13 mois étaient capables de résoudre les nouveaux problèmes de plus en plus efficacement, ceci même lorsqu’ils étaient extrêmement différents du problème original -> ils ont généralisé le modèle à d’autre situations avec des objets différents
  • les enfants de 10 mois étaient également capables d’établir des analogies appropriées, mais pas spontanément et seulement quand les nouveaux problèmes étaient similaires à celui qui avait été résolu par leur parent -> ils ont généralisé surtout pour des situations avec une similarité importante entre le problème d’apprentissage et le nouveau problème (ex: même objet cible dans les 3 problèmes)
334
Q

Expliquez l’expérience de Freeman (1996)

A
  • série d’analogies pour les enfants de 30 mois à l’aide d’objets et de modèles réels, basées sur les relations causales simples d’étirement, de fixation, de roulement, d’ouverture, de rupture et d’attache
  • ex: l’expérimentateur étire une bande élastique entre deux pôles en plexiglas afin de faire un “pont” sur lequel elle pourrait rouler une orange
  • après avoir eu l’occasion de rouler l’orange par eux-mêmes, les enfants ont eu un problème de transfert impliquant un morceau d’élastique, un oiseau jouet et un modèle avec un arbre à une extrémité et un rocher à l’autre -> on leur a demandé “Pouvez-vous utiliser ces trucs pour aider l’oiseau à voler ?” (la solution envisagée était d’étirer l’élastique de l’arbre au rocher et de “faire voler” l’oiseau le long de celui-ci) -> condition contrôle = les enfants n’ont pas regardé le problème analogue avant
  • seulement 6% des enfants dans la condition de contrôle pensaient à la solution d’étirement au problème de transfert contre 26% des enfants dans la condition avec l’analogie ont résolu le problème
  • avec une incitation à changer quelque chose, 14% des enfants dans la condition contrôle et 48% des enfants dans la condition avec analogue ont trouvé la solution
  • résultats modestes mais comparables à des adultes dans le même type de situations (30% sans indice) -> toujours plus précocement, les enfants peuvent détecter les structures analogues
335
Q

Expliquez l’expérience de Marcus et al. (1999)

A
  • nourrissons de 7 mois
  • nourrissons habitués à des phrases de trois mots construites à partir d’un langage artificiel -> assignés au hasard à une “grammaire”, par exemple des séquences AAB comme “ga ga ti”, ou une autre grammaire, par exemple des séquences ABB comme “ga ti ti” ; familiarisés avec un enregistrement de 2 minutes contenant des répétitions de plusieurs de ces “phrases” de trois mots, dont chacune était conforme à la grammaire (ex: AAB tel que “ga ga ti”, “li li na”,…)
  • procédure de réaction à la nouveauté
  • les nourrissons s’occupent plus des items incohérents que des items familiers, car ils habituent (et perdent tout intérêt pour) les items familiers.
  • phase de test: ont présenté aux nourrissons de nouvelles “phrases” avec de nouveaux “mots” ; la moitié des essais étaient des “phrases cohérentes”, construites à partir de la même grammaire que celle avec laquelle le nourrisson était familiarisé (ex: “ge ge wi” pour la condition AAB), et la moitié des essais étaient des “phrases incohérentes” qui étaient construit à partir de la grammaire sur laquelle l’enfant n’a pas été formé (ex: “ge wi wi”)
  • si les nourrissons peuvent faire abstraction de la structure sous-jacente et la généraliser à de nouveaux mots, ils devraient y assister plus longtemps lors de la présentation des éléments incohérents que lors de la présentation des éléments cohérents -> les enfants de 7 mois étaient capables de reconnaître des structures analogues (AAB ou ABB), même lorsque les objets (A et B) qui les constituent n’ont jamais été entendus
336
Q

Présentez l’étude de Brown, Kane & Echols (1986) - problème du génie qui permet de mettre en lumière l’identification de la relation de correspondance

A
  • enfants de 4-5 ans
  • les enfants du groupe test écoutent une histoire dans laquelle un génie doit transporter des bijoux de l’autre côté d’un mur dans une bouteille sans les abîmer -> le génie a résolu le problème en roulant le tapis magique en forme de tuyau par lequel sont déversés les objets à transporter
  • afin d’aider les sujets à extraire la structure du problème et les buts poursuivis, on pose des questions: “Qui a un problème ?”, “Qu’avait besoin de faire le génie ?” “Comment a-t-il résolu le problème ?”
  • le groupe contrôle n’a pas écouté cette histoire analogue et ces questions avant
  • puis on présente aux enfants un autre problème analogue à propos du lapin de Pâques -> il doit transporter des oeufs de l’autre côté d’une rivière et dans un panier qui se trouve sur l’autre bord, un ami peut l’aider mais est de l’autre côté de la rivière -> Comment lui faire passer les oeufs sans les casser ni les mouiller ? La solution est de rouler une couverture sous la forme d’un tube (solution similaire à l’exemple du génie)
  • résultats: 20% des enfants du groupe contrôle ont réussi alors que 70% des enfants à qui on a posé des questions et donné l’histoire analogue ont réussi -> ces questions ont aidé le sujet à se représenter le problème correctement
  • il est donc plus facile de relever l’analogie lorsque la source est bien structurée
337
Q

Présentez l’expérience de Goswami et Brown concernant le contrôle des biais associatifs

A
  • il est souvent le cas dans les problèmes A:B::C:D que la réponse correcte (ex: le bon objet D) est celle qui est la plus associée à l’objet C -> il se pourrait que les enfants ne résolvent pas les analogies, mais qu’ils sélectionnent simplement la réponse la plus associée à l’objet C
  • il se pourrait que les enfants n’aient même pas besoin de l’analogie complète -> l’objet C pourrait déjà être suffisant pour sélectionner l’objet D ; leur condition de contrôle était exactement comme ça = juste un objet C et 4 options de réponse, pas d’objets A et B
  • pour l’autre moitié des enfants cependant, l’élément le plus associé à l’objet C était incorrect -> dans cet exemple l’os est l’élément le plus associé à un chien, cette réponse “thématique” devrait être sélectionnée davantage si les enfants s’associent simplement et ne raisonnent pas de manière analogique ; il y avait également un distracteur qui était catégoriquement lié à l’objet C (ex: un chat) et un autre distracteur d’apparence similaire (ex: un autre chien)
  • résultats pour les enfants de 4, 5 et 9 ans: les nombres représentent le nombre de fois sur 10 que les enfants ont sélectionné chaque type de réponse -> dans la condition d’analogie on peut voir que tous les enfants ont fréquemment sélectionné la bonne réponse d’analogie (les enfants de 9 ans étaient les meilleurs mais même les enfants de 4 ans sélectionnaient souvent la bonne réponse) / dans la condition de contrôle, les enfants étaient beaucoup plus susceptibles de sélectionner la réponse thématique (ex: l’os pour le chien) (les enfants de 4 ans ont également souvent choisi l’autre chien)
  • ces résultats suggèrent que les jeunes enfants ne sélectionnent pas simplement la réponse la plus associée, mais raisonnent sur le problème
338
Q

Quelles critiques ont été faites sur l’expérience de Goswami & Brown ?

A

C’est l’utilisation d’items fortement liés sémantiquement:
- les enfants n’ont pas simplement sélectionné l’élément le plus associé à C
- cependant l’association entre A et B dans A:B active un thème (ex: un oiseau vit dans un nid) -> il y a une une association entre oiseau, vit et nid DONC quand C (chien) est montré, D (niche) est activé (càd que “chien” + “vit” active directement “niche”)
- condition contrôle où on ne montre que C: il y a un grand nombre de choix spontanés pour le D (solution analogique attendue), même si la niche n’est pas présentée
- ce n’est pas nécessairement ce que nous recherchons pour évaluer le raisonnement analogique ; les enfants doivent chercher une manière de relier A et B qui s’applique également à C et D (ex: A et B peuvent être liés de plusieurs façons et C et D peuvent également être liés de plusieurs façons, mais l’objectif est de trouver la relation qui s’applique à la fois à A et B et à C et D)

339
Q

Citez 2 points de vue concernant de quoi dépend la compréhension des analogies

A
  • des connaissances de l’enfant: dévelopement précoce avec une augmentation progressive de leurs connaissances structurées du monde -> argument principal = un enfant devait résoudre une analogie tant qu’il comprenait la relation entre A et B d’une part et entre C et D d’autre part
  • du développement du contrôle exécutif: la capacité des jeunes enfants à faire des analogies est liée à l’amélioration de leurs fonctions exécutives qui leur permettent de mieux gérer la charge cognitive à mesure qu’ils grandissent -> il est tardif = au moment du stade opératoire formel
340
Q

Qu’impliquent les problèmes d’analogie ?

A

Ils impliquent un traitement et une gestion d’informations multiples = la compréhension des analogies nécessite des comparaisons systématiques entre les éléments activés par le problème d’analogie (ex: entre A et b, entre C et D, entre A et C,…) -> le traitement dépend des fonctions exécutives et de leur développement

341
Q

Comment peut-on tetser l’influence des fonctions exécutives ?

A
  • en manipulant le nombre de propositions reliées à C mais qui ne sont pas des solutions analogiques/correctes (distracteurs)
  • en manipulant la force des liens sémantiques existant entre C et D (la solution analogique)
342
Q

Présentez la population, les VI et les hypothèses de l’expérience de Thibaut, French & Vezneva (2010)

A
  • enfants de 4 et 5 ans
  • VI1: la force des associations sémantiques entre C et D (la relation sémantique entre l’objet C et la réponse correcte D = soit forte ou soit faible) -> si la relation sémantique entre C et D est forte, il devrait être relativement facile de sélectionner D mais si la relation sémantique est faible, on pourrait être plus susceptibles d’être distraits par les items/objets incorrects
  • VI2: le nombre de distracteurs sémantiques -> soit un distracteur sémantique et deux autres distracteurs non reliés à l’objet C, soit il y avait 3 distracteurs sémantiques
  • si la compréhension des analogies est un processus de construction, le nombre de relations sémantiques dans l’ensemble des situations est important DONC par conséquent, un plus grand nombre d’options sémantiques non-analogiques devrait entraîner un plus grand nombre de relations à traiter que dans le cas d’un seul distracteur sémantique -> il faudra donc plus de contrôle exécutif pour déterminer la bonne réponse lorsqu’il y a plusieurs distracteurs sémantiques conflictuels (ex: plus de contrôle est nécessaire pour inhiber les distracteurs incorrects mais sémantiquement liés) -> ainsi, l’état de développement des fonctions exécutives (ex: inhibition) de l’enfant aura un impact sur sa capacité à traiter ces relations
343
Q

Présentez les différentes conditions de l’expérience de Thibaut, French & Vezneva (2010)

A
  • l’association entre le C (la poule) et le D correct/analogique (l’oeuf) est forte + les 3 réponse incorrectes sont associées à la poule (la tête d’une poule, le mais qu’elle mange et le renard qui est un prédateur) et doivent donc être inhibés -> étant donné qu’il existe déjà une forte association avec la bonne réponse, la réponse sera relativement précise
  • ’association entre C (le chien) et le D correct / analogique (la niche) est forte + une seule des réponses incorrectes est associée au chien (l’os), les deux autres réponses (la pomme et la guitare) peuvent être facilement ignorées -> cela signifie moins de distraction à inhiber donc la réponse sera relativement précise
  • l’association entre le C (le manteau) et le D correct / analogique (le crochet) est faible (les deux sont associés, mais pas fortement) + les trois réponses incorrectes sont associées au manteau (un pull, le bras d’une chemise et une écharpe) -> cela signifie qu’il existe de nombreux stimuli distracteurs à inhiber et une faible association à la bonne réponse DONC en tant que tel, il est possible que les enfants soient moins précis à ces questions = ils auront des problèmes pour inhiber les éléments associés (mais incorrects) afin de sélectionner la réponse cible qui est faiblement associée au manteau (mais correcte / analogique)
  • l’association entre C (la chèvre) et le D correct / analogique (l’herbe) est à nouveau faible (les deux sont associés, mais pas fortement) + une seule des réponses incorrectes est associée à la chèvre (les cornes d’une chèvre) & mes deux autres réponses n’ont aucun rapport avec la chèvre (un vase et une lettre), elles peuvent donc être facilement ignorées -> cela signifie qu’il n’y a qu’un seul distracteur associé à inhiber DONC en tant que tel, les enfants peuvent mieux réussir à inhiber cette réponse incorrecte et à sélectionner la bonne
344
Q

Présentez les différents facteurs mesurés ainsi que les résultats de l’expérience de Thibaut, French & Vezneva (2010)

A
  • âge: a moitié des participants avaient 4 ans et l’autre moitié avait 5 ans -> les enfants de 5 ans étaient globalement plus précis que les enfants de 4 ans mais il n’y avait pas d’autres différences entre les deux groupes
  • nombre de distracteurs associé avec l’objet C: lorsque l’association entre C et D était forte, les enfants étaient assez précis pour sélectionner la bonne réponse, même s’il y avait 3 distracteurs associés
  • lorsque l’association entre C et D était faible, les enfants étaient globalement moins précis -> ils étaient particulièrement moins précis s’il y avait 3 distracteurs associés
    -> on observe une interaction entre la force d’association et le nombre de distracteurs
    -> ces résultats montrent que des processus exécutifs sont en jeu durant le raisonnement par analogie = impliquent notamment de la composante exécutive d’inhibition -> 3 distracteurs sont plus difficiles à inhiber qu’un seul
345
Q

Qu’est-ce que le raisonnement déductif ?

A

C’est un processus qui peut être utilisé pour résoudre des problèmes chaque fois que l’information fournie dans l’énoncé initial d’un problème est suffisante pour s’assurer de l’exactitude d’une solution particulière -> dans le raisonnement déductif, les prémisses sont exactes et les conclusions qui en découlent sont logiquement inévitables

346
Q

Donnez un exemple de raisonnement syllogique

A

On voit ici 2 prémisses “tous les chats aboient” et “rex est un chat”, la question est “Rex aboie-t-il ?” -> si les deux prémisses sont vraies, la conclusion est “oui”

347
Q

Qu’est-ce que les prémisses ?

A

Ce sont des faits que l’on pose comme vrais (ce qui n’est pas toujours le cas) et qui servent de base au raisonnement que l’on développe pour produire une conclusion -> si on est sûrs que nos prémisses sont correctes alors on peut souvent conclure qu’une autre chose (notre conclusion) est également vraie, avec une certitude absolue

348
Q

Présentez l’expérience de Dias et Harris (1998)

A
  • enfants de 5 et 6 ans
  • 2 types de problèmes: problèmes permettant une conclusion certaine (“tous les livres sont faits avec de l’herbe”, “andré est en train de regarder un livre”, “est-il fait avec de l’herbe” -> la réponse est nécessairement “oui”) OU problèmes ne permettant pas de conclusion certaine (“certains poissons vivent dans les arbres”, “Tot est un poisson”, “Tot vit-il dans les arbres ?”)
  • compatibilité des prémisses avec la réalité: soit compatibles avec des connaissances préalables de l’enfant (ex: “tous les chats miaulent” ou “tous les chiens aboient”) soit non compatibles avec des connaissances préalables de l’enfant (ex: “tous les lions rient” ou “toutes les hyènes rugissent” ou “tous les chats aboient”)
  • 2 groupes différents: 1 groupe de sujets voit ces problèmes sur un mode de “jeu” avec des petits jouets (ex: un petit chat que l’expérimentateur fait aboyer) et l’autre groupe de sujets voit les mêmes problèmes sous une forme purement verbale et sans jeu
  • résultats: sujets avec la modalité jeu = performances plafond (= ils ont fait les bonnes inférences de manière cohérente) / sujets sans la modalité jeu = conclusions correctes que si elles sont compatibles avec les connaissances des sujets ( = les conclusions sont incorrectes quand de fausses prémisses sont utilisées)
349
Q

Les résultats obtenus par Dias et Harris (1988) sont-ils réplicables sans utiliser des jouets ?

A

Oui, si on dit aux enfants de prétendre qu’ils sont sur une autre planète où les règles étaient différentes, on observe des capacités dès ‘ ans à produire des raisonnements syllogiques, même sur a base de prémisses contrefactuelles dans le cadre d’un jeu

350
Q

Qu’est-ce que le raisonnement conditionnel ?

A

C’est une forme de raisonnement propositionnel qui met en jeu des énoncés conditionnels càd des énoncés construits avec le connecteur “si…alors” (ou expressions équivalentes) -> ex: “s’il pleut (alors) il y a des nuages” ou “s’il fait 0°C ou moins, (alors) l’eau gèle”

351
Q

Commebt représente-t-on les problèmes de raisonnement conditionnel ?

A

On représente souvent ce type de problème de manière abstraite comme: si p, alors q -> l’antécédent est p et le conséquent est q

352
Q

Expliquez la tâche de sélection de Wason (1966)

A
  • on indique au participant que la tâche concerne des cartes comportant une lettre d’un côté et un chiffre de l’autre
  • on lui montre 4 de ces cartes étalées sur la table
  • on stipule qu’une règle concerne ces 4 cartes, par exemple “s’il y a un A d’un côté alors il y a un 4 de l’autre côté” (ou “si la lettre est une voyelle alors le nombre est pair”) et qu’on ne sait pas si cette règle est vraie ou fausse
  • la tâche consiste à indiquer la ou les cartes qu’il est nécessaire de retourner pour savoir si la règle est vraie ou fausse -> la ou les cartes doivent être indiquées toutes ensembles à l’avance sans exécuter l’action donc en l’absence de tout feedback = il s’agit d’un problème de recherche d’information pour tester une hypothèse
  • dans cet exemple, il est nécessaire de retourner le A (p) pour voir s’il y a un 4 de l’autre côté ; il n’est pas nécessaire de retourner le S (non p) car la règle ne dit rien sur ce qui se trouve derrière un S ; il n’est pas non plus nécessaire de retourner le 4 (q) car alors que la règle stipule qu’il y a toujours un 4 derrière un A, elle ne dit pas l’inverse (un 4 pourrait aussi être derrière un S) ; cependant, nous devons retourner le 9 (non q) pour nous assurer qu’il n’y a pas de A derrière (ce qui violerait la règle)
  • ce type de problème est extrêmement difficile pour les adultes -> seulement 10 à 20% des sujets adultes retournent les cartes p (affirmation de l’antécédent) et non q (négation du conséquent)
353
Q

Dans un contexte de permission / d’autorisation, la réussite à la tâche de Wason est-elle meilleure ? Citez l’exemple

A

“Si le client boit de l’alcool, alors il a plus de 18 ans” + les cartes fournies sont alcool (p), limonade (non p), 20 ans (q) et 16 ans (non q) = il s’agit du même type de problème qu’auparavant (si p, alors q) mais dans le contexte de l’autorisation -> les résultats sont bien meilleurs (les gens ont tendance à vérifier les bonnes cartes)

354
Q

Comment Cheng & Holyoak (1985) expliquent la différence entre la tâche de Wason classique et la tâche de Wason dans un contexte de permission ?

A

Ils expliquent cette différence dans la difficulté des deux situations par l’existence de schémas pragmatiques de raisonnement qui permettent de se comporter efficacement dans les situations sociales -> dans cet exemple, il est facile de voir que nous devons nous assurer qu’une personne qui boit de l’alcool (p) est plus âgée que l’âge légal pour boire (18 ans) et que nous devons vérifier si une personne plus jeune que l’âge légal (npn q) ne boive pas d’alcool

355
Q

Présentez l’expérience de Light, Blaye, Gilly & Girotto (1989)

A
  • enfants de 6 à 8 ans
  • 2 types de problèmes: “dans cette ville, la police a établi une règle qui dit que tous les camions doivent rester à l’extérieur du centre-ville” donc “si camions, alors à l’extérieur du centre ville” / l’autre situation était neutre et pas dans un contexte de permission “dans ce jeu, tous les champignons doivent être à l’extérieur du centre du tableau” donc “si champignon, alors à l’extérieur du tableau” (pas dans un contexte d’autorisation/de permission)
  • on présente aux enfants un tableau dont la zone centrale est colorée en marron (= centre ville) et le pourtour en vert
  • dans les problèmes de raisonnement conditionnel, il est très facile de savoir qu’on doit retourner p et qu’on n’a pas besoin de retourner non p -> les gens ont plus de problèmes avec le conséquent q
  • les auteurs ont donc utilisé une tâche légèrement plus simple avec seulement deux cartes = q et non q ; les 2 cartes portant un dessin (de voiture et de camion dans la situation 1, de fleur et de champignon dans la situation 2), l’une à l’intérieur du carré marron et l’autre à l’extérieur -> les cartes sont retournées de manière à ce que les dessins soient invisibles
  • on demande alors à l’enfant quelle carte doit être retournée pour vérifier si quelqu’un a désobéi à la règle
  • après avoir retourné la carte, l’expérimentateur demande à l’enfant si la carte que l’enfant a retourné désobéit à la règle puis il retourne l’autre carte et demande à l’enfant si celle-ci désobéit à la règle
  • résultats: dans la situation de permission (voiture/camion), 45% des enfants de 6 ans et 77% des enfants de 7 ans répondent correctement à l’ensemble des 3 questions / dans la situation neutre (fleur/champignon), 5% des enfants de 6 ans et 23% des enfants de 7 ans répondent correctement à l’ensemble des 3 questions
  • les enfants peuvent utiliser une logique déductive si le schéma approprié est activé (ici le schéma de permission)
356
Q

Quels modes de raisonnement logique plus tardifs pouvez-vous citer ?

A

Identifiés pour la première fois par Piaget comme nécessitant une pensée “concrète opérationnelle” -> cette pensée “concrète opérationnelle” serait marquée en partie par la capacité à considérer simultanément plusieurs aspects d’une situation + elle est également marquée par une capacité à comprendre que toute opération sur un objet implique simultanément son inverse -> le raisonnement transitif

357
Q

Qu’est-ce que le raisonnement transitif ?

A

les relations transitives existent entre toutes les entités qui peuvent être organisées en une série ordinale et sont fondamentales pour les concepts mathématiques de base tels que la mesure (ex: imaginons une famille de 3 personnes que nous appelons a, b et c -> si la personne “a” est plus grande que la personne “b”, et si la personne “b” est plus grande que la personne “c” alors on peut en déduire que la personne “a” est plus grande que la personne “c”)

358
Q

Expliquez l’étude de Bryant & Trabasso ?

A
  • enfants de 4, 5 et 6 ans
  • ont entrainé les enfants à mémoriser dans un premier temps les prémisses (a>b, b>c, c>d, d>e) -> exemple: les enfants apprenaient que le bâton rouge (a) était plus grand que le vert (b), que le vert (b) est plus grand que le jaune (c ),… les chercheurs ont présenté aux enfants des bâtons colorés
  • ensuite les enfants étaient testés sur les paires comme a?c, a?d, a?e, b?d, b?e, c?e -> la paire b?d était difficile parce que b et d ont été vu tour à tour comme plus grand ou plus petit durant l’apprentissage (ex: b<a>c) DONC par exemple si a est toujours plus grand et e est toujours plus petit alors l’inférence transitive n’est pas nécessaire pour déterminer que a est plus grand que e + b et d ont été formés comme plus gros que certains objets ou plus petits que d’autres objets -> il faut donc une inférence transitive pour déterminer que b est plus grand que d</a>
  • résultats: pour la paire b?d, il y avait 78% de réponses correctes pour les 4 ans, 88% pour les 5 ans et 92% pour les 6 ans -> les auteurs en concluent qu’il existe des capacités de raisonnement transitif dès 4 ans
359
Q

En quoi les résultats de l’expérience de Bryant & Trabasso sont-ils contesté ?

A

De nombreux chercheurs ont contesté ces résultats notamment parce que les enfants pouvaient voir la longueur réelle de chaque bâton donc les enfants pouvaient simplement que se rappeler que b était visuellement plus grand que d sans avoir besoin de raisonner de manière transitive

360
Q

Expliquez l’expérience de Pears & Bryant

A
  • utilisation d’une tâche où la nécessité de mémoriser les prémisses serait éliminée en utilisant des prémisses visibles -> utilisation d’une tâche d’inférence transitive en série de 5 termes sans formation approfondie en mémoire
  • paires de briques colorées, présentées dans des petites tours les unes sur les autres
  • l’enfant devait construire une tour complète de brique à partir de briques simples de couleurs appropriées en utilisant les apures de prémisses comme guide (ex:si les petites tours montraient du rouge au dessus du bleu, un autre avec du bleu au dessus du vert, du vert au dessus du jaune et du jaune au dessus du violet, alors l’enfant devait faire une tour de rouge, bleu, vert, jaune, violet = décroissant)
  • avant d’être autorisé à construire la tour, on a posé aux enfants une série de questions déductives telles que “Quelle sera la plus haute de la tour que vous allez construire, la brique jaune ou la brique bleue ?” -> afin de résoudre d’une question comme celle-ci, les enfants doivent combiner 2 prémisses (bleu > vert et vert > jaune)
  • la performance était supérieure au hasard pour les questions inférentielles critiques dès 4 ans
  • ces résultats confirment que les enfants sont capables de faire des inférences transitives
361
Q

Expliquez l’expérience de Ding quand il oriente les éléments horizontalement

A
  • montre aux enfants une série de prémisses visuelles qui doivent être combinées, mais ses prémisses binaires impliquent un ordre de gauche à droite plutôt que de haut en bas
  • enfants doivent déterminer l’ordre des personnes dans une file d’attente de bus
  • les prémisses sont des photos de paires de personnes dans la file d’attente (exactement la même idée que les tours: l’une par une les paires comme CD, AB et BC, et les enfants doivent reconstituer l’ordre dans la queue)
  • si les deux premières photos n’ont pas d’élément commun: (e.g., CD et AB), la tâche est extrêmement difficile même à 9 ans = il est plus facile de commencer à imaginer la file de personnes si les deux premières prémisses ont une personne en commun (ex: “La personne B est devant la personne C” et “La personne A est devant la personne B” -> On peut déjà imaginer trois personnes d’affilée: la personne A, puis la personne B, puis la personne C.) + cette tâche est plus difficile si les deux premières prémisses n’ont pas une personne en commun (ex: “La personne C est devant la personne D” et “La personne A est devant la personne B” -> nous ne savons pas si Personnes C et D sont toutes deux devant ou derrière les personnes A et B + nous devons garder toutes ces informations en mémoire jusqu’à ce que nous ayons plus d’informations)
  • donc il semble plus difficile d’intégrer des informations horizontales que verticales pour des enfants