TD PSYCHOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT 2 Flashcards

Théoriedel'esprit;résolutionsdeproblèmesarithmétiques

1
Q

Quelle est la définition de la théorie de l’esprit ?

A

Ce sont des théorisations naïves que les enfants construisent à propos de l’esprit humain (le leur et celui des autres)

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2
Q

Quels sont les buts de la théorie de l’esprit ?

A
  • comprendre les demandes implicites et les intentions d’autrui
  • répondre correctement à une demande sociale
  • s’adapter au monde
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3
Q

Quelles sont les notions principales qu’à apporté Piaget à la question de la théorie de l’esprit ?

A
  • égocentrisme tardif
  • incapacités tardives à adopter le point de vue d’autrui
  • langage égocentrique
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4
Q

Quelles sont les notions principales dans la théorie de l’esprit ?

A
  • différents niveaux de fausses croyances
  • différentes tâches
  • acquisition entre 5 et 7 ans
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5
Q

Expliquez brièvement les capacités précoces dans la théorie de l’esprit

A

Les nourrissons sont déjà capables de comprendre qu’autrui peut avoir des fausses croyances

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6
Q

Expliquez la pensée autistique du bébé

A
  • pas de différentiation entre êtres extérieurs et être propre
  • pensée gouvernée par le principe de plaisir
  • pensée préverbale, hallucinatoire
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7
Q

Expliquez le langage égocentrique de l’enfant

A
  • langage qui n’a pas de visée communicative et n’a aucune utilité ou objectif
  • c’est un simple monologue: l’enfant parle pour lui ou par plaisir d’associer n’importe qui à son action immédiate
  • l’enfant parle certes en présence d’autrui car il aime le contact social mais sans prêter attention ni rien attendre de cette personne
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8
Q

Selon Piaget, que témoigne ce langage égocentrique ?

A

Il témoigne d’une pensée égocentrique: l’enfant considère le monde environnant de son seul point de vue: défaut de décentration (tout est lié à lui), le point de vue de l’autre n’est pas pris en compte (exemple de l’animisme)

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9
Q

Expliquez l’animisme

A

L’enfant interprète des phénomènes naturels en humanisant les éléments naturels = attribuer des qualités humaines à des entités pour leur donner une valeur vivante -> s’ils n’ont pas de qualités humaines ils ne sont pas vivants

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10
Q

Expliquez la tâche piagétienne des 3 montagnes

A
  • idée: tester les capacités des enfants à se représenter le point de vue d’autrui
  • maquette avec 3 montagnes différentes
  • phase 1: l’enfant est placé à un point de vue A et doit montrer la carte qui correspond à ce qu’il voit (en B, C et D)
  • phase 2: l’enfant change de place et doit montrer la carte correspondant à ce qu’il voyait avant en A + il doit ensuite choisir parmi 10 cartes celle correspondant à ce qu’une poupée (placée à un autre point de vue) voit
  • phase 3: on montre à l’enfant une carte de ce que la poupée voit et l’enfant doit placer la poupée
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11
Q

Quels sont les résultats de la tâche des 3 montagnes ?

A
  • entre 4 et 7 ans: incapacités à distinguer son point de vue du point de vue d’autrui, l’enfant pense que la poupée voit la même chose que lui où qu’elle soit placée
  • entre 7 et 8 ans: les enfants comprennent que la poupée a un autre point de vue, mais ont du mal à choisir la bonne carte car ils sont “contaminés” par ce qu’ils ont sous leurs yeux
  • à partir de 8-9 ans (jusqu’à 11 ans): coordination croissante des systèmes de rapport (devant-derrière, droite-gauche) selon les différents points de vue
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12
Q

Après 7 ans arrive le langage socialisé et la pensée socialisée, expliquez

A

L’égocentrisme disparaît progressivement pour laisser place au vrai dialogue et à une forme de pensée socialisée dont la fonction est cette fois d’échanger des idées, poser des questions et attendre des réponses

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13
Q

Quelles sont les 2 principales critiques envers Piaget à partir des années 70 ?

A
  • Piaget teste la théorie de l’esprit en faisant parler les enfants -> “nous n’attendons pas des enfants qu’ils soient capables de décrire leur théorie de l’esprit, c’est à nous de l’inférer” (Astington, 1999) -> Premack & Woodruff (1978) montrent que la chimpanzé Sarah peut attribuer un état mental à autrui (sans le langage)
  • intérêt accru pour la métacognition -> Flavell, 1976: “connaissance ou activité cognitive qui concerne, ou contrôle, un aspect quelconque d’une activité cognitive” = cognition de la cognition
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14
Q

Que cherchent la compréhension des croyances du 1e ordre à savoir ?

A
  • si l’enfant est capable de comprendre qu’autrui peut avoir une croyance différente de la sienne
  • si l’enfant est capable de comprendre qu’autrui peut avoir une fausse croyance (ce qui implique de se détacher de la réalité, de ce qui est vrai)
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15
Q

Expliquez la tâche des smarties

A
  • on présente à l’enfant une boîte de smarties
  • on lui demande ce qu’il y a, selon lui, dans cette boîte
  • on lui demande d’ouvrir la boîte et on le laisse constater qu’à l’intérieur il n’y a pas de smarties
  • on referme la boîte et ce qu’elle contient
  • on demande à l’enfant ce qu’un de ses camarades ou proches pensera qu’il y a dans la boîte
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16
Q

Expliquez l’expérience de Maxi et le chocolat de Wimmer & Perner (1983)

A
  • Maxi et sa mère rentrent des courses. La mère demande à Maxi de ranger le chocolat dans le placard vert.
  • Maxi va jouer dehors. Pendant ce temps, sa mère fait un gâteau. Elle prend le chocolat mais le remet ensuite dans le placard bleu. Elle s’absente ensuite pour aller chercher des oeufs chez la voisine.
  • Pendant son absence, Maxi revient dans la cuisine, affamé. Il veut manger du chocolat.
  • On demande à l’enfant: où Maxi va-t-il chercher le chocolat ?
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17
Q

Expliquez le test de Anne et Sally (Baron-Cohen et al.)

A
  • Voici Sally, elle a un panier. Voici Anne, elle a une boîte.
  • Sally a une balle, elle la met dans son panier.
  • Sally part se promener.
  • Anne prend la balle et la mets dans sa boîte
  • Où ira Sally pour chercher sa balle ?
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18
Q

Quels sont les âges de réussite des expériences des smarties, de Maxi et de Sally ?

A
  • à 3 ans: référence à ses propres connaissances pour déterminer connaissances autrui: les enfants ne comprennent pas que 2 personnes peuvent avoir des représentations différentes d’un même état de réalité = échec à attribuer des fausses croyances à autrui
  • à partir de 4-5 ans: les enfants distinguent leur représentation et ce que pensent autrui, ils conçoivent qu’une représentation mentale peut différer de la réalité = capables d’attribuer des fausses croyances, en lien avec des capacités de méta-représentation
  • 80% d’échec chez les enfants TSA après 5 ans
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19
Q

Qu’est-ce que les épreuves de compréhension des croyances de 2e ordre ?

A

Les épreuves de 2e ordre portent sur le sujet et 2 autres personnes: savoir qu’autrui ne sait ce qu’un tel sait

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20
Q

Donnez 2 exemples d’épreuves de compréhension de croyances du 2e ordre

A

La maman, son fils et les bonbons:
- La maman prévient son fils qu’elle part pour le travail et qu’il ne doit pas prendre de bonbons pendant son absence. Après être sortie, la maman voit son fis par la fenêtre, il prend des bonbons. Lorsque la maman revient, le fils a caché les bonbons dans sa poche.
- condition expérimentale: Si on demande au fils si sa mère sait qu’il a pris des bonbons que va-t-il répondre ?
- condition contrôle: Le fils a-t-il été obéissant ?
John et Mary:
- John et Mary savent que le marchand de glaces est habituellement dans le parc. En l’absence de Mary, John est informé que le marchand de glaces se trouve à présent vers la gare. A l’insu de John, Mary assiste au déplacement du marchand. Deux questions sont posées à l’enfant : « Est-ce que John sait que Mary sait où est le marchand de glace ? » et « Où John pense-t-il que Mary ira acheter une glace ? »
- à 5 ans: « Est-ce que John sait que Mary sait où est le marchand de glace ? » réponse “non” (correcte) / « Où John pense-t-il que Mary ira acheter une glace ? » réponse “à la gare” (incorrecte)
- à 6-7 ans: « Est-ce que John sait que Mary sait où est le marchand de glace ? » réponse “non” (correcte) / « Où John pense-t-il que Mary ira acheter une glace ? » réponse “dans le parc” (correcte)

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21
Q

Quelle question va-t-on se poser concernant la coordination des points de vue ?

A

A partir de quel âge l’enfant conçoit que des individus ayant des points de vus différents sur un objet ont une représentation visuelle différente ?

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22
Q

Donnez l’exemple d’une expérience avec la coordination des points de vue

A

Expérience du dessin de la tortue, on va demander à l’enfant de décrire le point de vue de l’expérimentateur (l’enfant voit à l’endroit mais l’expérimentateur voit à l’envers) = 3 ans: échec systématique -> représentation d’un objet = caractéristique intrinsèque, il n’y a qu’une possibilité de voir cet objet /5 ans: réponse correcte -> ttt des représentations comme telles = objet peut apparaître à autrui de façon différente qu’à soi même

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23
Q

Quelle question va-t-on se poser concernant la distinction entre apparence et réalité ?

A

A partir de quel âge l’enfant conçoit qu’il peut y avoir une différence entre l’apparence d’un objet et ce qu’il est réellement ?

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24
Q

Quelle tâche va-t-on utiliser pour tester la distinction entre apparence et réalité ?

A

Tâche: une boîte qui a une forme de livre
- on demande à l’enfant ce qu’est l’objet -> “c’est un livre”
- on laisse l’enfant manipuler l’objet -> il réalise que c’est une boîte
- on demande à l’enfant: à quoi cet objet ressemble-t-il ? Qu’est-ce que cet objet ?

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25
Q

Quelles sont les résultats de la tâche de la boîte-livre ?

A

3 ans: 2 types d’erreurs = réaliste et phénoménistes -> à cet âge, les enfants ne conçoivent pas qu’un objet puisse avoir une apparence différente de ce qu’il est réellement (pas de distinction entre apparence et réalité)
5 ans: réponses correctes -> distinction apparence réalité

26
Q

Que permettent les épreuves de la théorie de l’esprit et quels sont les résultats principaux ?

A

Les épreuves de théorie de l’esprit permettent d’étudier la compréhension des états mentaux d’autrui et la façon dont l’enfant conçoit les représentations -> résultats: 3 ans: théorie de l’esprit rudimentaire -> représentations mentales = copies directes de la réalité / 4-5 ans: théorie plus élaborée -> représentations mentales = échappent au piège des apparences + comprendre qu’autrui peut avoir des fausses croyances

27
Q

Qu’observe-t-on concernant la théorie de l’esprit à 2-3 ans ?

A

On observe des manifestations claires chez les enfants qu’ils ont conscience de la différence entre les pensées qu’ils ont et les choses qui se trouvent dans le monde. Il existe des comportements qui montrent des manifestations/indicateurs d’une théorie de l’esprit intuitive:
- faire semblant: distinction objet (bloc) et pensées qui s’y rapportent (bloc en tant que voiture)
- langage: à 2 ans, les enfants parlent de ce qu’eux et d’autres veulent, aiment et ressentent ; à 3 ans ils commencent aussi à parler de ce que les gens pensent et savent
- les enfants de 2-3 ans comprennent que les gens seront heureux s’ils obtiennent ce qu’ils veulent et tristes dans le cas contraire
- différence entre ce qu’ils veulent et ce qu’une personne veut

28
Q

Qu’observe-t-on concernant la théorie de l’esprit à 0-2 ans ?

A

Il existe la notion de “cognition sociale”: habiletés à interagir, inférer des états émotionnels, des désirs et on peut voir des comportements qui montrent des manifestations/indicateurs d’une théorie de l’esprit intuitive:
- signes manifestes d’empathie
- proto-conversations
= conscience de soi et des autres

29
Q

Comment va-t-on évaluer la compréhension des fausses croyances chez le nourrisson ?

A

On va utiliser le paradigme de transgression des attentes (regardent plus longtemps lorsque les agents agissent de manière non congruente avec leurs fausses croyances) et l’étude du regard anticipatif (anticipent visuellement l’emplacement d’une recherche d’un objet lorsqu’un agent a une fausse croyance)

30
Q

Expliquez la phase 1 de l’étude de Baillargeon et Onishi (2005) avec des bébés de 15 mois

A

C’est la phase de familiarisation. Dans un premier essai, l’enfant voit: 2 boîtes (jaune et verte) avec un objet au milieu, le rideau descend, un agent (qui était derrière le rideau) prend l’objet et le cache dans la boîte verte. Dans les essais 2 et 3, l’enfant voit: les 2 boîtes (jaune et verte), le rideau descent, l’agent (qui était derrière le rideau) va chercher l’objet dans la boîte verte (où il l’a caché préalablement)

31
Q

Expliquez la phase 2 de l’étude de Baillargeon et Onishi (2005) avec des bébés de 15 mois

A

On induit une croyance vraie: le rideau est baissé et donc l’agent voit la scène, la boîte jaune bouge mais l’objet reste dans la boîte verte (vraie croyance verte) OU le rideau est baissé donc l’agent voit la scène, l’objet sort de la boîte verte et entre dans la boîte jaune (vraie croyance jaune)
OU
On induit une croyance fausse: le rideau est levé donc l’agent ne voit pas la scène, l’objet passe de la boîte verte à la boîte jaune donc l’agent croit que l’objet est en vert alors qu’il est en jaune (fausse croyance verte) OU le rideau est baissé et l’agent voit l’objet passer dans la boîte jaune puis le rideau se lève et l’agent ne voit plus la scène, l’objet sort alors de la boîte jaune pour entrer dans la boîte verte donc l’agent croit que l’objet est en jaune alors qui est en vert (fausse croyance jaune)

32
Q

Expliquez la phase 3 de l’étude de Baillargeon et Onishi (2005) avec des bébés de 15 mois

A

Le rideau se lève, dévoilant l’agent qui va chercher à attraper l’objet soit dans la boîte jaune (événement boîte jaune) soit dans la boîte verte (événement boîte verte): événements possibles = vraie croyance verte - événement vert / vraie croyance jaune - événement jaune OU fausse croyance verte - événement vert / fausse croyance jaune - événement jaune // événements impossibles: vrai croyance vert - événement jaune / vraie croyance jaune - événement vert OU fausse croyance vert - événement jaune / fausse croyance jaune - événement vert

33
Q

Expliquez les résultats de l’étude de Baillargeon et Onishi (2005) avec des bébés de 15 mois

A

Dans chaque cas les nourrissons ont un regard anticipatif (attente) vers la boîte correspondant à l’endroit où l’enfant pense que l’objet est caché (que l’agent ait une vraie ou une fausse croyance) et on un regard plus long (transgression des attentes) lorsque l’agent cherchait dans la boîte ne correspondant pas à ses croyances

34
Q

Pourquoi les enfants de 3 ans échouent aux épreuves de théorie de l’esprit alors qu’il y a réussite dès 13 mois dans l’étude de Baillargeon et Onishi ?

A

Impact du monde de la réponse:
- expérience chez le bébé avec temps de fixation = comportement de réponse spontané évaluant la capacité à se représenter les fausses croyances
- expérience chez l’enfant avec réponse verbale = capacité à se représenter les fausses croyances + sélection explicite (conscientisé) d’une réponse
Défaut d’inhibition:
- la réponse par le langage étant encore difficile chez l’enfant de 3-4 ans (charge mentale élevée), cela va rendre plus difficile la mise en place de l’inhibition (processus coûteux, qui demande des ressources cognitives)
- l‘enfant a donc des difficultés accrues pour inhiber la réponse automatique, qui correspond à sa propre connaissance de la situation

35
Q

Quelle est la théorie piagétienne concernant la résolution de problèmes arithmétiques ?

A

Vers 7 ans, le nombre prend naissance au moment des opérations concrètes, à cet âge l’enfant peut se représenter certains actes sans les accomplir, comme des transformations du type “ajouter” ou “enlever” (comme on le fait dans les problèmes de maths par les opérations additions et soustractions)

36
Q

Quelles sont les critiques adressées à Piaget ?

A
  • épreuves piagétiennes = épreuves abstraites et basées sur le langage
  • épreuves piagétiennes = épreuves conflictuelles, pièges, nécessitant l’inhibition
  • compétences numériques précoces (nativisme)
  • et des échecs tardifs également, voire très tardifs…
37
Q

Quel constat pouvez-vous faire sur l’enseignement des mathématiques ?

A

L’enseignement et l’évaluation de la compréhension des notions mathématiques vont se faire sur la base d’opérations quotidiennes, en CP et CE1 l’enfant apprend à faire les opérations élémentaires (addition et soustraction)

38
Q

Quelles réflexions autour de ce que signifie enseigner et tester une compétence pouvez-vous citer ?

A
  • Quel est l’impact de ces énoncés, de leur contenu et de leur formulation ?
  • Est-ce que tous les énoncés testent de manière pure les compétences numériques ?
  • Dans quelle mesure les énoncés de maths testent “plus” que la simple présence ou absence de compétences numériques faits et procédures numériques ?
  • Quelles implications pour les enseignant.e.s et/ou les chercheur.se.s psychologues qui s’intéressent au développement des compétences numériques
39
Q

Quelle est la réponse première à la question” 5-3=2 -> à partir de l’opération ci-dessus, inventez un problème de soustraction qui se résout de cette manière”, pourquoi ?

A

Presque tous proposent un problème avec une quantité initiale à laquelle on ôte quelque chose et la question porte sur ce qu’il reste (dans la plupart des cas: “combien en reste-t-il ?”). Cela reflète la connaissance naïve “soustraire, c’est retirer”

40
Q

Quelle est la réponse première à la question “ 5-3=2 -> à partir de l’opération ci-dessus, inventez un problème de soustraction dans lequel il ne s’agit que de gain, rien n’est retiré” ?

A

Presque tous proposent un problème avec une quantité initiale à laquelle on ajoute un nombre inconnu ce qui donne un résultat final connu et la question porte sur ce qu’on a ajouté (dans la plupart des cas : « combien y-en a-t-il en plus ? »).

41
Q

Pourquoi la réponse avec une perte est plus répondue qu’une réponse avec un gain quand on donne la consigne “5-3=2 -> à partir de l’opération ci-dessus, inventez un problème de soustraction qui se résout de cette manière” ?

A

Il est beaucoup plus difficile de produire des énoncés qui ne correspondent pas aux connaissances naïves que nous avons (« soustraire, c’est retirer ») donc on pense plus facilement à des énoncés en termes de perte plutôt que de gain…

42
Q

Quelle explication psychologique pouvons-nous donner concernant le type de système de résolution de problème ?

A

Utiliser un algorithme d’addition ou de soustraction, c’est à dire une séquence d’étapes, d’opération pour atteindre la solution

43
Q

Dans cet exemple, peut-on anticiper qu’un problème est plus difficile qu’un autre ? Pourquoi ? 5+4=X, que vaut X / 5+Y=9, que vaut Y ?

A
  • le premier cas est simple car il faut dénombrer le total d’objets présents dans l’énoncé, et la sémantique « + » de l’énoncé correspond à l’algorithme d’addition
  • dans le second cas, il s’agit de trouver un complément pour passer de l’état initial « 5 » à l’état final « 9 », ce qui revient à faire une soustraction, tandis que la sémantique suggère « un ajout, un gain » plus fréquemment associé à l’algorithme d’addition
44
Q

Peut-on dire que la difficulté de résolution d’un problème dépend entièrement de la maîtrise de l’opération, de l’algorithme à utiliser ?

A
  • la difficulté de l’opération ne réside pas seulement dans la difficulté de résolution d’un problème, la manière dont l’énoncé est formulé peut en modifier radicalement la difficulté
  • explication: la sémantique employée va contribuer à activer nos connaissances naïves, des heuristiques du système 1, qui viendront concurrencer le système 2 logique de résolution de problèmes responsables du déploiement des algorithmes
45
Q

Dans l’expérience de Hudson (1983) avec le problème suivant: il y a 5 oiseaux et 3 vers, combien y-a-t-il de plus d’oiseaux que de vers ? / combien d’oiseaux n’auront pas de vers ?, quel énoncé amène au taux de réponse correct le plus élevé ?

A
  • A = 17% de réponses correctes et B = 60% de réponses correctes
  • dans le cas de A, la formulation est piège car on utilise le mot “plus” alors qu’il ne s’agit pas d’une addition, la forme du problème correspond à une typologie “comparaisons” + on nous demande de comparer des catégories différentes -> la formulation de type comparaison est relativement peu représentatives des opérations quotidiennes car on est plus habitués à mener des comparaisons entre individus de la même collection
  • dans le cas B, il s’agit d’une typologie “combinaison”, cette dernière typologie est plus simple car plus concrète comme nous allons le voir -> la formulation de type combinaison est au contraire très représentative des opérations quotidiennes: mettre en correspondance terme à terme deux catégories, cela faciliterait la représentation mentale de la situation à l’aide d’une correspondance terme à terme et on se représente facilement le nombre d’oiseaux qui n’ont pas de vers = 2
46
Q

Quelles sont les 2 grandes catégories de problèmes ?

A
  • les problèmes statiques
  • les problèmes dynamiques
47
Q

Quels sont les 2 types de problèmes statiques ? Donnez un exemple

A
  • problème de complément: si deux quantités combinés ensemble, quel total ? si info sur total et info sur un élément, trouver info sur l’autre élément constitutif du total -> ex: J’ai 10 billes, des rouges et des bleues. J’ai 4 billes rouges. Combien ai-je de billes bleues ?
  • problème de comparaison: comparer deux quantités entre elles, combien y en a-t-il en plus ou en moins ? -> Charlène a 10 billes. Marie a 15 billes. Combien Marie a-t-elle de billes de plus que Charlène ?
48
Q

Quel sont les 2 types de problèmes dynamiques ? Donnez un exemple

A
  • problème de transformation / changement: combien après ou avant gain/perte ->Emilie a 10 bonbons. Paul lui donne 3 bonbons. Combien Emilie a-t-elle de bonbons maintenant ?
  • problèmes d’égalisation: que faut-il ajouter/enlever pour avoir la même quantité ? -> Pierre a 5 billes. Paul a 12 billes. Combien faut-il donner de billes à Pierre pour qu’il en ait autant que Paul ?
49
Q

Que remarquent-on quand on change le type de formulation du problème arithmétique ?

A

Les types de formulation changent radicalement la réussite à des problèmes arithmétiques qui nécessitent pourtant de mettre en œuvre les mêmes algorithmes de résolution de problèmes + il y a de grandes différences de réussite selon les sous-types d’énoncés, notamment selon l’inconnue qui est à rechercher -> pourtant la complexité de l’algorithme à déployer n’est pas différente, seulement le raisonnement logique n’est pas toujours appliqué avec la même efficacité aux différents énoncés

50
Q

Qu’avance Brissiaud & Sander en 2010 ?

A

Il n’y a pas que les aspects sémantiques qui peuvent rendre un problème difficile, mais aussi les aspects procéduraux. La difficulté de résoultion d’un problème ne dépend ni de la situation perdre vs gagner, ni de la taille des nombres mais de la conjonction des deux avec la possibilité de simuler mentalement. Les enfants mettent en place des stratégies informelles qui leur permettent de trouver une solution aux problèmes. Ces stratégies de comptage sont efficaces avec des petits nombres. Ces stratégies informelles sont basées sur la situation du problème.

51
Q

Comment se déroule le processus de résolution d’un problème selon le modèle de Situation Strategy First (Brissiaud & Sander, 2010)

A

L’enfant prend connaissance de l’énoncé, il va tenter de créer un modèle mental de la situation 1. S’il existe une stratégie de simulation à faible coût (procédure informelle efficiente) alors l’enfant va simuler le problème dans sa tête et va utiliser le comptage ou les faits numériques pour obtenir la solution. S’il n’existe pas de stratégie de simulation à faible coût (procédure informelle efficiente) alors c’est un problème d’arithmétie mentale, l’enfant va modifier sa représentation initiale pour avoir un 2e modèle du problème, et va trouver la solution à l’aide d’une opération arithmétique. La 2e option prend plus de temps et est sujette à plus d’erreurs de la part des enfants.
Ainsi: si on considère que la simulation mentale est un bon modèle de la situation décrite alors elle sert de support pour choisir l’opération arithmétique, sinon le modèle est d’abord modifié pour pouvoir servir de support au choix des opérations à mettre en application. On comprend ainsi pourquoi la mauvaise compréhension de l’énoncé et les éléments (formulation, quantité, etc.) qui ne facilitent pas la représentation mentale de la situation sont des obstacles au raisonnement logico-mathématique.

52
Q

Que se passe t-il pour l’énoncé “Nicolas a 27 billes. Il gagne d’autres billes et il en a 31. Combien de billes a-t-il gagné ?” selon le modèle de Situation Strategy First ?

A

L’enfant peut se représenter mentalement le problème et peut s’en servir directement pour résoudre le problème, la représentation mentale (ou simulation mentale) l’aide et lui fait gagner du temps

53
Q

Que se passe t-il pour l’énoncé “Nicolas a 31 billes. Il en perd 27. Combien de billes lui reste t-il ?” selon le modèle de Situation Strategy First ?

A

La sémantique aide à faire la simulation mentale mais il faut imaginer la perte de 27 billes, ce qui est compliqué pour l’enfant donc la représentation mentale ne l’aide pas à résoudre le problème

54
Q

Que se passe t-il pour l’énoncé “Nicolas a 4 billes. Il en gagne d’autres et il en a 31. Combien de billes a-t-il gagné ?” selon le modèle de Situation Strategy First ?

A

Ni la sémantique, ni le gain important de 27 billes ne profitent à une simulation mentale facile, l’enfant n’arrive pas à avoir une représentation mentale du problème donc il ne réussit pas à la résoudre

55
Q

Que se passe t-il pour l’énoncé “Nicolas a 31 billes. Il en perd 4. Combien de billes lui reste-t-il ?” selon le modèle de Situation Strategy First ?

A

L’enfant peut se représenter mentalement le problème et peut s’en servir pour résoudre le problème, la représentation mentale l’aide et lui fait gagner du temps

56
Q

Que peut-on dire des réponses données dans la question “imaginez un énoncé dans dans lequel il est questions de 12 oranges et 4 pommes”

A

Lorsque les objets sont de même niveau de catégories… 97% des problèmes à résoudre par addition…. (Combien de fruits en tout?)

57
Q

Que peut-on dire des réponses données dans la question “imaginez un énoncé dans lequel il est question de 15 oranges et 5 paniers”

A

Lorsque les problèmes sont reliés fonctionnement… 94 % des problèmes à résoudre par division… (Combien d’oranges dans chaque panier si répartition équitable?)

58
Q

Par quoi sont contaminés l’apprentissage et l’utilisation ultérieure d’algorithmes mathématiques ?

A

Ils sont contaminés par les connaissances des sujets sur le monde -> l’apprentissage était plus efficace lorsque les relations entre les objets présentés dans les problèmes respectaient les relations entre ceux dans le monde

59
Q

Dans quelles conditions la généralisation était plus efficace ?

A

La généralisation était plus efficace si l’apprentissage réalisé sur une configuration d’objets correspondant aux connaissances sur le monde était ensuite généralisé à de nouveaux problèmes compatibles avec ces connaissances sur le monde plutôt que l’inverse

60
Q

Comment les erreurs des enfants d’âge scolaire sont aujourd’hui interprétées ?

A

On prend en compte une interférence liée au langage ou aux suppositions de l’enfant quant aux intentions de l’expérimentateur, ces connaissances sur le monde, difficultés à inhiber une heuristique automatique …

61
Q

Quelles sont les implications directes en classe ?

A
  • Comment enseigner ces algorithmes et tester leur compréhension ?
  • Comment enseigner leur déploiement dans des situations pièges et tester la capacité de l’enfant à résister aux heuristiques pour utiliser les stratégies logiques ?