CM5 Flashcards

1
Q

Communication sur le Risque : stigmatisation et humour

Stigmatiser

A

Dénigrer. Atteindre l’identité d’une personne (Cf. Cible)
Inefficacité d’une telle méthode : rejet, évitement, contre-argumentation …
Rappel
Sans même avoir besoin de dénigrer, le seul ton (plus ou moins amène, rigide, etc.) suffit à détériorer l’efficacité du message. Un exemple …
Effets délétères de la Source en fonction de qui est la Cible
Cf. Ex : Falomir & Mugny (1999). Le ton de la source experte selon que la cible adopte ou n’adopte pas le comportement non observant. Ex: Un fumeur… c’est sale et ça pue ! Ras le bol du tabagisme dans les lieux publics !

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2
Q

➢Propositions en opposition aux messages négatifs
Carrera et al. (2008 ; 2010)
Question posée : l’intérêt et la place des émotions positives dans le message anxiogène. Note. Une première émotion suivie par une seconde émotion, de même intensité, mais de valence opposée, perd de son impact au profit de la seconde. Dans ce cas, la seconde émotion l’emporte sur la première et détermine l’état émotionnel de l’individu (Brehm, 1999; Brehm & Miron, 2006)

A

Etude 1. Comparaison de l’appel à la peur (exclusive) et de messages mixtes (émotions négatives puis émotions positives).
VD
§ Attitude à l’égard de l’alcool (2 mesures)
§ Estimation de la probabilité de boire de façon excessive dans la semaine
à venir (de 0 à 7)
§ Affects négatifs (stress, afflictions, tension, etc.)
2 VI
§ Emotions (négatives vs. mixtes vs. contrôle)
§ Moment (avant vs. après) message
2 VI
§ Emotions (négatives vs. mixtes vs. contrôle)
* Emotions négatives = Protagoniste du message tombe dans le coma
suite à un excès d’alcool
* Mixtes = coma (émotion négative) + évolution vers une issue positive
(sortir de coma = émotion positive)
* Contrôle = aucun message (un rappel de préconisations connues « boire
de l’alcool avec modération »)
§ Moment de la mesure (avant vs. après) message
Suite
Procédure 1. Mesure de l’attitude
2. Lecture du message (négatif vs. mixte vs. pas de message) 3. Mesure de l’attitude + autres mesures
Résultats
VD. Mesure de l’attitude (à l’égard de l’alcool) : négative dans tous les cas VD. Probabilité d’adopter le comportement incriminé :
mixte < négatif = sans message
VD. Affects négatifs (stress, afflictions, tension, etc.) :
mixte < négatif

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3
Q

Etude 2. Résultats : Effet Boomerang
En grand inconfort (malaise) suscité par le message, le message négatif a généré une plus grande probabilité d’exprimer de boire de l’alcool…

A

En résumé
Préconisation d’éléments positifs qui provoquent moins de réactance que les
messages négatifs, les interdits, le sentiment de menace de liberté, etc. Particulièrement vrai pour les groupes qui se revendiquent comme étant marginaux, « libres », preneurs de risques, etc.
Voir cadrage positif
De l’information positive à l’humour!? Un pas à franchir…

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4
Q

Qu’est-ce qui est humoriste ?
Drôle ? Pas drôle ? Pour qui ?
https://www.youtube.com/watch?v=m_2VYkgb9uc https://www.youtube.com/watch?v=kEmQZNsXv1g http://www.youtube.com/watch?v=n2oRCoHEr7M&feature=related
Tabac
https://www.youtube.com/watch?v=W9OCpEEwpDw https://www.youtube.com/watch?v=nSWfyx7pgfk https://www.youtube.com/watch?v=DVPlkVu0wKg
Alcool
https://www.youtube.com/watch?v=cOJV- 20pglw&list=PLl00syIAMv7SgaoOPr__LbSXrSYcu4VJZ&index=

A
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5
Q

Changement de ton !
Surprendre, éveiller sans nuire.
Au contraire, jouer sur une fibre positive

A
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6
Q

types d’humour

A
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7
Q

Voir Thèse J. Estarague (2018). « Le processus d’influence de l’humour dans une communication préventive du surpoids et de l’obésité : le cas de la parodie et de l’humour noir ».

A
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8
Q

Lee (2010)

A

Matériel
6 messages télévisés de prévention, sur un ton humoristique, portant sur les conséquences de la consommation excessive de l’alcool.
Avec deux types de messages en intersujets
soit ton humoristique avec sentiment d’auto-efficacité soit uniquement ton humoristique
Procédure en trois étapes
Procédure
1. Mesure de la tendance à s’engager dans des comportements à risque. 2. Exposition à l’un des messages
3. Mesures VD dont
- capacité à refuser de consommer de l’alcool - perception des risques encourus
- bénéfices liés à ce comportement
- modifier sa consommation d’alcool
- Résultats
- L’humour a eu un impact bénéfique plus grand sur les sujets dits « très rebelles » que sur ceux dits « faiblement rebelles » ;
- La combinaison « humour + auto-efficacité induite » conduit les « très rebelles » à exprimer leur faible capacité à refuser de consommer de l’alcool. Interprétation de l’auteur : auto-analyse critique !… donc effet positif.
- La combinaison « humour + auto-efficacité induite » conduit les « très rebelles » à diminuer les bénéfices qu’ils attribuent à la consommation excessive de l’alcool.

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9
Q

Blanc & Brigaud (2013)

A

Impact de l’humour sur la mémoire des messages et sur la contre- argumentation (i.e., forme de résistance au message)
Matériel
3 séries d’affiches (tabagisme, excès d’alcool, obésité) 2 versions de chaque « thématique » : humour vs. non
Etude 1. Temps d’exposition libre
Résultat : humour augmente le temps d’examen des affiches

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10
Q

Blanc & Brigaud (2013)
Etude 2

A

Temps d’exposition imposé a. Immédiatement après exposition
- évaluation de la dimension humoristique
- évaluation de leur niveau de persuasion (convaincante ?) b. Une semaine plus tard
- tâche de reconnaissance
Résultats
Phase 1
- évaluation de la dimension humoristique : OK
- évaluation de la persuasion : humour > non humoristique
Phase 2
- reconnaissance d’éléments du message : humour > non humoristique

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11
Q

Moyer-Gusé et al. (2011)

A

Contraception (grossesse non désirée)
Résultats semblables
Ils semblent montrer que l’humour réduit la tendance à contre-argumenter.

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12
Q

Pas à l’exam:

A

Iles et Nan (2017)
Deux types d’humour : l’ironie et le sarcasme (+ condition sans humour).
Ironie est une expression par laquelle on dit le contraire de ce qu’on veut faire entendre Sarcasme est une moquerie (ironique), une raillerie tournant en dérision une personne ou une situation. Plus négatif
Résultats. Plus grande efficacité du sarcasme que l’ironie sur les attitudes Message sarcastique :
- moins d’affects négatifs, plus de contre-argumentations et une attitude plus favorable que ceux qui ont vu le message sans humour.
- réduit plus l’affect négatif qui se traduit par une meilleure attitude envers le comportement à risque que l’ironie.

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13
Q

Comment expliquer de tels résultats ?

A

Modèles du traitement de l’humour
Voir. Méta-analyse : Eisend, 2009, 2010 Synthèse : Blanc & Daubon, 2009
a- cognitif (McGuire, 1978 ou Modèle d’incongruité-résolution (Suls,
1972)
b- affectif (Gulas & Weinberger, 2016; Strick, 2009)
c- cognitivo-affectif (Wyer & Collins, 1992 ; relief theory) et qqfois :
affectivo-cognitif (Cline & Kellaris, 2007)

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14
Q

A propos du modèle cognitivo-affectif
Il y aurait 2 étapes dans l’appréciation de l’humour

A

1/ Compréhension
2/ Élaboration

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15
Q

c- cognitivo-affectif, 2 étapes dans l’appréciation de l’humour

A

1/ Compréhension
Compréhension qui correspondrait à la détection et à la résolution des incongruités (dues à l’humour).
= Condition nécessaire mais pas suffisante pour qu’émerge l’humour
2/ Élaboration
C’est à cette étape que la situation (càd la situation désormais comprise et interprétée grâce à - ou durant - l’étape précédente) stimule des idées et des inférences.
Les idées et inférences alors élaborées donneraient lieu à des ressentis d’amusement.

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16
Q

Comment cela se passe sur chacun des versants cognitifs de l’humour ?

A

L’humour susciterait l’attention (Madden & Weinberger, 1982, 1984 ; Weinberger & Gulas, 1992) et ainsi augmenterait le traitement de l’information (« mobiliserait de la cognition qui ne serait plus disponible pour la contre-argumentation ») = Rôle d’attracteur de l’attention.
L’humour accentuerait l’attention dès l’encodage comparativement à une information non-humoristique.
Cf. Etude eye-tracker (examen des mouvements oculaires). Davantage de temps est alloué à explorer un encart publicitaire humoristique que non-humoristique.
Conclusion. Important de placer l’information humoristique au cœur de l’information centrale délivrée

17
Q

Comment cela se passe sur chacun des versants affectifs de l’humour ? Emotions positives

A

➢ En tant qu’alternatives aux messages négatifs
Agrawal & Duhacheck (2010). La honte et la culpabilité (e.g., lecture d’un message de lutte contre l’alcool) réactions défensives = renforcement du comportement incriminé.
➢ En tant qu’opposition aux messages négatifs. Voir Carrera et al. (2008 ; 2010)
L’impact de l’humeur expliqué à l’aide des modèles duaux
Voir Prise de notes Qui est le plus facile à persuader ? - Psychologie sociale - Persuasion #8
Croisement des déterminants cognitifs et des déterminants affectifs : Condition d’élaboration de l’info (traitement) plus ou moins grande Humeur

18
Q
A
19
Q

Pour résumer
Lorsqu’une situation rend les gens joyeux, ils n’aiment pas réfléchir aux éléments qui pourraient interférer avec leur humeur positive mais aux facteurs qui pourraient au contraire renforcer leur humeur.
Dans ce cas, ils peuvent alors éviter de penser à des messages déprimants et préférer penser à des messages qui rehaussent leur humeur.
S’ils se mettent à réfléchir au message de prévention, la persuasion ne va pas dépendre uniquement de la qualité des arguments mais aussi des associations positives rendues disponibles par une humeur positives (Petty & Wegener, 1998).
Conclusion. Encourageant. A poursuivre…

A

Informations négatives et menaces
La communication positive et qui repose sur l’humour a été pensée en opposition avec la communication négative et menaçante (dont l’appel à la peur).
Avantages et inconvénients de l’appel à la peur. Débats contradictoires et solutions à son efficacité…

20
Q

L’impact de l’humeur expliqué à l’aide des modèles duaux
(3)

A

a. Traitement par la voie centrale ou systématique
L’affect a peu (pas) d’impact. C’est l’argumentation qui prime.
b. Traitement modéré
Impact du message varie en fonction de l’humeur (du type d’affect)
affect positif = voie périphérique ; et impact de l’affect
affect négatif = voie centrale ; et impact plus faible de l’affect (= plus
de changement persuasif)
c. Traitement faible
Impact le plus de l’affect. Impact varie en fonction de l’humeur (positive ou négative). Voie périphérique (peu d’impact des arguments)
affect positif = changement positif (adhésion)
affect négatif = rejet du message (efficacité du message faible)

21
Q
  1. Effrayer, vividité, Appel à la peur
A

Vividité. L’aspect « vivant » des messages
Messages anglo-saxons (vividness) Messages d’aide humanitaire et environnementaux

22
Q

Définition de la Peur

A

§ La peur, qualifiée d’émotion négative, naît de la prise de conscience d’une menace qui met en danger un individu
§ Mécanisme de défense
§ Fonction vitale de protection

23
Q

Objectif de l’Appel à la peur :

A

déclencher la peur et en cascade déclencher les comportements salvateurs ou éviter les comportements incriminés.

24
Q

Effrayer. Augmenter le sentiment de vulnérabilité (se sentir impliqué.e, concerné.e).
Comment ? Vividité , Appel à la peur
Quelle est la nature des messages suivants ?

A

Messages qui suscitent des émotions négatives (esthétisme) : culpabilité, honte, etc.
Culpabilité, honte (Agrawal & Duhacheck, 2010).

25
Q

Quelle est la nature des messages suivants ?

A

Messages qui suscitent des émotions : vulnérabilité, gêne, embarras, dégoût, etc.

26
Q

Autres exemples

A
27
Q

Qu’appelle-t-on un message vivide (« vivant ») ?
Trois caractéristiques essentielles… (Sherer & Rogers, 1984 ; Nisbett & Ross, 1980)

A

✓ Il induit une réaction émotionnelle (peur, tristesse, colère, joie…)
✓ Il présente des éléments concrets (photo, nom, prénom, fonction…)
✓ Protagonistes proches de la cible (infos communes à la cible) - sentiment de vulnérabilité - http://www.youtube.com/watch?v=Jd25RmvOwx0

28
Q

lis

A

« Un message persuasif utilisant la peur traite, le plus souvent, de protection face à une menace réelle. L’objectif est d’informer et amener les individus à adhérer aux recommandations contenues dans le message afin de faire face à cette menace. La peur est une émotion évaluée négativement, accompagnée d’un fort niveau d’éveil (Witte, 1992a). Elle est éveillée lorsqu’une menace sérieuse, personnellement pertinente est perçue. La peur s’exprime par des indices soit physiologiques (i.e., l’éveil : état de tension désagréable, augmentation du rythme cardiaque, tremblements, tension musculaire, cf. Levenson, Ekman et Friesen, 1990), soit verbaux (les évocations libres) soit non verbaux (expressions faciales). Dans la littérature, la peur est traditionnellement opérationalisée par l’éveil physiologique, l’anxiété (i.e., évocations libres des sentiments d’anxiété), ou encore par l’évaluation d’adjectifs ayant trait à l’humeur (e.g., « nerveux », « effrayé », « apeuré », « inquiet »). » Girandola (2000). p. 334