Cours 11 Flashcards
(51 cards)
Rôles psychologues/neuropsychologue dans suivi MP
1) préciser la nature et la sévérité des déficits cognitifs (N),
× (2) établir les forces et faiblesses de la personne sur le plan cognitif (N),
× (3) évaluer l’impact des troubles de l’humeur et établir un plan de
traitement au besoin (P),
× (4) transmettre des recommandations au patient, à son entourage et à
l’équipe traitante (N&P), et
× (5) suivre l’évolution du profil cognitif dans le temps (N)
Maladie de Parkinson idiopathique
Neuropathologie
× Synucléinopathie: Les agrégats d’alpha-
synucléine forment les corps de Lewy
(CL)
× Stades de Braak et al. (2003) pour
caractériser la propagation de la
pathologie
× Aussi:
× Plaques séniles: formées par des dépôts
extracellulaires d’Amyloïde Bêta 40-42
× Enchevêtrements neurofibrillaires: formés par
l’hyperphosphorylation de la protéine Tau
Quand on parle de NEUROPATHOLOGIE
les structures
moléculaires et cérébrales atteintes dans une maladie
Quand on parle de NEUROCHIMIE
les neurotransmetteurs
(et l’équilibre entre les différents neurotransmetteurs) atteints
dans une maladie
MALADIE DE PARKINSON IDIOPATHIQUE
ALTÉRATIONS
NEUROCHIMIQUES
Dopamine: massive de 60 à 70% de la DA sous-corticale au
moment du diagnostic
* Dégénérescence de la voie DA nigrostriatale, puis de la voie
mésocorticolimbique
Diminution
* Acétylcholine (ACh): noyau basal de Meynert
* Noradrénaline (NA): locus coeruleus
* Sérotonine (5HT) : noyau de Raphé
MALADIE DE PARKINSON IDIOPATHIQUE
ALTÉRATIONS
NEUROCHIMIQUES
AU DÉBUT: Dégénération: de la voie DA nigro-striatale.
Explication:
× Dépigmentation + perte cellulaire au niveau de la substance noire, où sont situés
les neurones produisant la dopamine.
× Entraîne: Baisse de la transmission DA au niveau des ganglions de la base, et plus
particulièrement, au niveau du striatum (noyau caudé et putamen).
× Cette perte dopaminergique au niveau striatal cause les symptômes
extrapyramidaux (moteurs) de la maladie de Parkinson.
× Lorsque les 1ers symptômes moteurs de la maladie apparaissent, il y a déjà une
déplétion de 70-80% de la DA striatale
Au début de la maladie: mécanisme compensatoire
d’augmentation des récepteurs DA.
Disparaît suivant les premières phases de la maladie.
MALADIE DE PARKINSON IDIOPATHIQUE
ALTÉRATIONS
NEUROCHIMIQUES plus tard
Dégénération des voies DA mésocorticale et mésolimbique
× Entraîne une baisse de DA au niveau du système limbique et des
aires préfrontales
× C’est à ce moment que les troubles cognitifs et les symptômes
psychologiques et comportementaux commencent à apparaître
̄ NA: (pertes cellulaires au niveau du locus coeruleus)
× ̄ 5-HT (pertes cellulaires au niveau des noyaux du raphé)
× ̄ ACh (parce que présence de corps de Lewy et pertes cellulaires dans noyau
basal de Meynert). Déplétion présente au moment d’apparition troubles
cognitifs (chez les personnes qui développent des troubles cognitifs).
× AUSSI: Dysfonctions glutamatergiques résultant de déplétion de DA et
d’ACh
Voies dopaminergiques atteintes dans la MP les plus atteinte
Méso-cortiocale, méso-limbique et nigro-striatale
MALADIE DE PARKINSON
PRÉSENTATION MOTRICE
CRITÈRES DIAGNOSTIQUES EN
GÉNÉRAL
* Tremblements: début unilatéral,
souvent les membres supérieurs,
tremblements au repos
* Rigidité: visage figé, posture courbée,
difficulté à marcher, chutes fréquentes
* Bradykinésie: lenteur dans les
mouvements, les paroles
* Utilisation des stades de Hoehn et
Yahr (1967; révisés en 2004) pour
caractériser les symptômes moteurs
MP d’abord décrite comme une maladie motrice:
× Tremblements au repos, rotatifs (mvt d’émiettement du pain – au niveau des
mains)
× Rigidité « à roue dentelée » ou « cogwheeling rigidity »
× Visage figé (masque parkinsonien) « mask faciès »
× Bradykinésie (ralentissement moteur)
× Difficultés à la marche: marche à petits pas; pas traînant « shuffling » ou
marche magnétique avec propulsion et rétropulsion.
× Posture courbée (« stoop posture »)
× Présentation initiale des symptômes: asymétrique
× Commence le plus souvent au niveau de l’un des membres supérieurs.
× Trouble d’équilibre et chutes à partir du Stade III (H&Y, 1967
Maladie de Parkinson idiopathique:
Évolution (motrice)
PREMIÈRES ANNÉES APRÈS LE DX
v Les symptômes moteurs sont bien traités avec
la prise régulière de médication. Quelques
ajustements sont nécessaires de temps en
temps
5 ANS ET PLUS APRÈS LE DÉBUT DU TRAITEMENT
v Apparition de fluctuations ‘ON / OFF’ dans les phases plus avancées
v ‘ON / OFF’ = Périodes d’alternance en termes d’efficience motrice et
cognitive, en lien avec la perte d’efficacité du traitement avec la L-DOPA.
v ‘FREEZING’ (OFF): Quand médication devient moins efficace, période où le
patient fige pendant plusieurs secondes-minutes.
MESURES POUR ÉVALUER LES SX
MOTEURS
1- Stades Hoehn et Yahr (1967)
2 - Échelle UPDRS (Fahn et al., 1987)
D’autres échelles existent, mais ce sont les
deux plus citées
MALADIE DE PARKINSON
PRÉSENTATION NON-MOTRICE
SYMPTÔMES PSYCHOLOGIQUES ET COMPORTEMENTAUX
1. Dépression: En moyenne= 40% (7-90% des patients) avec dépression ou
symptômes de dépression.
2. Apathie: 17%-70% symptômes ou syndrome d’apathie.
3. Anxiété: 5.3%-40% symptômes anxieux. Trouble panique le + fréquent.
4. Troubles du sommeil: 60%-98% . Insomnie, fragmentation du sommeil, syndrome
des jambes sans repos, somnolence diurne excessive, fatigue, crises
narcoleptiques, perturbations du REM*.
* Troubles du REM (Rapid Eyes Movements): Peuvent prédire syndrome parkinsonien.
- Hallucinations visuelles & délires: 20%-40% des patients.
× Stades plus avancés de la MP (pas avant stade Hoehn & Yahr 3).
× Facteur précipitant l’institutionnalisation.
× Souvent en lien avec un problème de dosage - médication pro-DA
20% des patients ( Papapetropoulos & Marsh, 2005)
× Aussi possible association avec problèmes de déplétion cholinergique
corticale ou débalancement cholinergique au niveau striatal.
× Associées aussi: ̄ cognition, fluctuations ON-OFF, délirium - Problèmes de contrôle des impulsions (tel que jeu pathologique):
* Jeu pathologique: Serait de 1% plus prévalent chez les patients MP par
comparaison à la population générale ( Gallagher et al., 2007 ).
* Serait en lien avec prise d’agonistes dopaminergiques
* Affinité avec récepteurs D3- dans système limbique ( Cilia et al., 2008; Driver-Duncklet
et al., 2007 ): 7.2% des patients traités avec cette médication ( Voon et al., 2006 ).
* Pramipexole, Ropinirole, Pergolide, Bromocriptine: En lien avec dosage + élevé?
Controverse
ÉVOLUTION DU PROFIL COGNITIF
Absence de troubles cognitifs: environ 20%-30% des cas.
2. Développement de * TCL sans démence (Voir les critères diagnostiques de Litvan
et al., 2012):
× 19%-36% patients **de novo
× 40%-50% des patients traités à n’importe quel stade de la maladie (Aarsland et al.,
2009; Dujardin et al., 2004; Muslimovic et al., 2009; Nazem et al., 2009; Riedel et al., 2008)
3. Développement d’une démence (Voir les critères diagnostiques de Emre et al., 2007) dans les
stades plus avancés de la maladie: 15%-30% des cas.
75% des patients qui survivent plus de 10 ans peuvent développer une
démence. (Aarsland & Kurz, 2010).
Précurseur de la dopamine
L-DOPA, Levodopa
L-DOPA + Carbidopa
Traitement L-DOPA ou levodopa
Mécanisme d’action
On ne peut pas administrer directement de la dopamine, car celle-ci ne franchirait
pas la barrière hémato-encéphalique.
× La levodopa (L-DOPA) est un précurseur de la dopamine qui peut franchir la
barrière hémato-encéphalique.
× L-DOPA (seule ou en combinaison): très efficace pour une durée moyenne
d’environ 5 ans (plus dans certains cas), à partir du moment du diagnostic de la
MP. Puis l’efficacité persiste, mais est moins importante et moins constante.
× Administrée en concomitance avec :
× Agonistes de la dopamine
× Anticholinergiques (plus rare
Traitement combiné L-DOPA + Carbidopa
Combinaison des deux: Sinemet mécanisme d’action
Carbidopa: inhibe la DOPA décarboxylase. Il est administré en
concomitance avec la L-DOPA de manière à retarder (ralentir) la
conversion de la L-DOPA en DOPAMINE.
* Une plus grande quantité de L-DOPA peut ainsi traverser la barrière-
hémato-encéphalique et être convertie en DA.
* Cette action de la carbidopa sur la L-DOPA diminue les effets
secondaires * accompagnant la thérapie à la L-dopa.
* Principaux effets secondaires de la L-DOPA :
1) Hypotension artérielle et
2) Nausée
* Carbidopa réduit la quantité de L-DOPA requise +/- 75%
Sinemet effets secondaires
Nausée (légère)
× Vomissement
× Baisse d’appétit
× Constipation
× Bouche sèche
× Vision embrouillée
× Tremblements de la main
× Contractions musculaires
× Étourdissements
× Insomnie
× Cauchemars
× Agitation
× Anxiété
× Confusion
× Assombrissement de l’urine, de la
sueur ou de la salive
× Fatigue
Effets GI
Effets anti-ACh
SNC - Effets sur système
extrapyramidal
SNC - Effets au niveau du
sommeil
SNC - Symptômes psychologiques &
comportementaux
AUT
Effets secondaires sévères Sinemet
Nausée sévère, vomissement, diarrhée (GI)
× Hypotension orthostatique (CV)
× Arythmie cardiaque (CV)
× Dyskinésie: Mouvements incontrôlés de
n’importe quelle partie du corps (SNC - EPS)
× Hallucinations (SNC - PSY)
× Convulsions (SNC)
× Changements inhabituels de l’humeur ou du
comportement (SNC - PSY)
× Dépression ou idéation suicidaire (SNC - PSY)
× Réaction allergique (AUTRE)
Levodopa/Carbidopa: Atamet, Sinemet, Sinemet CR
Indications
. Traitement des symptômes moteurs de la MP:
rigidité, tremblements, spasmes et pauvre contrôle
moteur associés avec la maladie de Parkinson.
2. Traitement de ces mêmes symptômes
parkinsoniens lorsque causés par une intoxication
au monoxyde de carbone ou au manganèse
Agonistes dopaminergiques
NOMS
Famille des Ergotés (alcaloïdes de l’ergot)
Bromocriptine
Cabergoline
Famille des Non-ergotés
Pramipexole
Rotigotine
Ropinirole
MÉCANISMES D’ACTION
des agonistes DA en général
Les agonistes DA se lient directement sur:
× Les récepteurs des neurones dopaminergiques
× Surtout ceux de la famille des récepteurs D 2 (récepteurs D2 , D3 , D4 )
× Mais aussi ceux de la famille des récepteurs D 1 (récepteurs D1 et D5 )
Les agonistes exercent sur ces récepteurs une
stimulation tonique sans dépendre des neurones DA en
dégénérescence.
Agents agonistes
dopaminergiques se lie sur quelle famille de récepteurs en particulier
Famille des agonistes des récepteurs
D2 (neuroprotection) (D2,D3,D4)
Agonistes DA:
Effets secondaires et adverses les + fréquents
- Nausée, vomissement, gain de poids (GI)
- Hypotension orthostatique (CV)
- Augmentation de la pression artérielle (hypertension) & rythme cardiaque (CV)
- Œdème périphérique (CV)
- Hallucinations (SNC – PSY)
- Troubles du contrôle des impulsions (SNC – PSY)
- Augmentation de l’endormissement (incluant accès soudain de sommeil) (SNC)
- Étourdissement (SNC)
- Dyskinésie (SNC)
- Réaction cutanée au site d’application (pour les timbres) (DERMATO)
AGONISTES DA:
RISQUE PLUS SPÉCIFIQUES RELIÉS AUX
AGONISTES ERGOTÉS
Associés à des risques de fibrose pleuropulmonaire et
cardiaque (Grimes et al., 2012)
× Ce qui en fait des 2 e choix en clinique