Cours 12 Flashcards
(61 cards)
POURQUOI CERTAINES PERSONNES DEVIENNENT
DÉPENDANTES AUX SUBSTANCES?
Plusieurs facteurs interagissent probablement :
1. Potentiel addictogène varie selon la
substance consommée
2. Tempérament impulsif plus prononcé de
certains individus
3. Dysfonctionnement du système de la
récompense d’origine génétique
Impulsivité =
incapacité à interrompre l’initiation de l’action, difficultés éprouvées
par le cerveau lorsqu’il s’agit de dire non (p.ex. agir sans anticipation, sans réflexion
quant aux conséquences, incapacité à différer la récompense
compulsion Compulsivité=
Incapacité à finaliser l’action en cours, persistance d’action
inappropriées malgré des effets indésirables, incapacité à adapter le cpt au
feedback négatif, habitudes = forme de compulsion
SYSTÈME DE LA RÉCOMPENSE DYSFONCTIONNEL et lien avec drogues
*De nombreuses drogues à l’origine de l’abus ou
de la dépendance ont une voie finale commune
→ activation du circuit mésolimbique et
libération de la dopamine de façon + explosive
et + intense
* Tous les produits addictogènes ↑ la libération de la
dopamine dans le striatum ventral (n. accumbens)
*Des difficultés au plan de l’impulsivité-compulsivité
découlent d’un traitement de l’information
défaillant au niveau des réseaux reliant le
striatum au cxPréf → certaines personnes ont
donc une propension à l’abus de drogues
*Les études d’imagerie démontrent une
hypofrontalité fonctionnelle équivalente chez les
toxicomanes à celle retrouvée dans la SZ ou les
TCC … mais réversibilité possible quand on
arrête la substance
* Reflet des phénomènes neuro-adaptatifs
IMPULSIVITÉ-COMPULSIVITÉ structures cérébrales
Impulsivité et récompense
Circuit bottom-up sur lequel repose
l’impulsivité =
striatum VENTRAL → thalamus → cxPréf
VENTROMÉDIAN → striatum VENTRAL
Compulsivité et inhibition de la
réponse motrice
Circuit bottom-up sur lequel repose la
compulsivité =
Striatum DORSAL → thalamus → cxPréf
ORBITOFRONTAL → striatum DORSAL
DÉPENDANCE ET SYSTÈME DE LA RÉCOMPENSE
- Tous les produits addictogènes augmentent la libération de dopamine
dans le noyau accumbens ou striatum ventral (donc impulsivité). - Le striatum ventral reçoit les fibres DA de l’aire tegmentale ventrale et
projette à son tour dans l’hippocampe (résulte émotions positives: plaisir,
récompense), - Puis l’hippocampe projette au cortex préfrontal ventro-médian.
- Résultat: la voie DA mésolimbique et voie mésocorticale sont surchargées
de dopamine. - Induction de l’addiction: résultat d’une cascade neuroadaptative: à ce
stade, les comportements compulsifs interviennent pour retrouver ce plaisir
(fibres du striatum dorsal vers le cortex préfrontal orbitofrontal).
la consommation impulsive peut impliquer le système des habitudes chez les personnes
prédisposées → entraîne cascade neuroadaptative du circuit du striatum VENTRAL à
DORSAL → conduit au manque, au craving et à l’obsession = initie le cercle vicieux de
l’addiction - Défaillance des voies «top-down» pour inhiber les comportements
addictifs.
Plusieurs facteurs contribuent aux effets de l’alcool :
- Quantité consommée
- Fréquence de consommation
- Ce que les gens font pendant qu’ils boivent
- État de santé du consommateur
MODE D’ACTION
Exposition à court terme à l’alcool
- Effet inhibiteur du GABA par modulation allostérique positive du récepteur
post-synaptique GABA
- Cette MAP s’exerce spécialement sur le récepteur GABA A de sous-type δ.
- Le sous-type δ (delta) répond particulièrement bien à la modulation de neurostéroïdes, mais pas à la
modulation des benzodiazépines. L’alcool stimule le GABA A sous-type δ soit directement, soit via la
libération de neurostéroïdes.
- Blocage des récepteurs GABA B présynaptiques
Antagonisme des récepteurs GABA B présynaptiques empêche le contrôle (inhibition) sur la libération
du GABA dans espace synaptique. ⇢. DONC: Libération GABA
- ̄ Libération de glutamate et donc réduit la neurotransmission excitatrice au
niveau des synapses glutamatergiques.
* En effet, ALCOOL inhibe les récepteurs glutamatergiques métabotropes (mGluR) et les canaux
calcium à voltage-dépendant présents au niveau présynaptique: cette action empêche la
libération du glutamate. - ALCOOL peut aussi réduire directement ou indirectement l’action du glutamate au
niveau des récepteurs NMDA et mGluR au niveau post-synaptique.
EFFETS (SX) IMMÉDIATS : ↑ GABA
Effets initiaux (1 ou quelques verres
selon le dosage)
1.diminution ̄Attention
2.Diminution ̄ Mémoire
3. aug. Changements de l’humeur
4. aug. Somnolence
5.aug. Incoordination motrice
Plusieurs verres
1. Léthargie
2. Confusion
3. Amnésie
4. Perte de sensation
5. Ataxie & dysarthrie
6. Difficulté de respiration
7. Coma et décès
ALCOOL ET CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE
L’alcool peut causer une stimulation, une addiction et une dépendance. Les effets du
renforcement positif de l’alcool serait dû à :
1. Transmission GABA au niveau de l’aire tegmentale ventrale.
2. ̄ Transmission glutamate dans aire tegmentale ventrale et noyau
accumbens via action inhibitrice présynaptique (récepteurs glutamate
métabotropes) et sur les canaux calcium à voltage-dépendant.
3. Action sur les récepteurs des opiacés μ* (mu) de l’aire tegmentale
ventrale qui entraînerait la libération de la dopamine dans le noyau
accumbens soit en agissant directement sur les récepteurs μ ou en
libération d’enképhaline (opioïde endogène). Cause l’euphorie.
* Action sur le GABA et glutamate dans l’ATV via interneurones
CHRONICITÉ DE LA CONSOMMATION
Action à long terme sur la neurochimie cérébrale
L’alcool cause une augmentation de la rigidité de la membrane cellulaire du neurone.
*Cela a pour effet :
1. De réguler à la hausse les récepteurs NMDA ( des récepteurs NMDA du
glutamate) DONC: activité du glutamate Þ agitation
2. De réguler à la baisse les récepteurs GABAergiques ( ̄ récepteurs du GABA)
DONC : ̄ activité du GABA Þ agitation
SYMPTÔMES DE RETRAIT : POURQUOI?
- Les changements liés à la consommation chronique causent donc une excitation, mais aussi
longtemps que l’alcool est consommé, l’excitation est contrecarrée par les effets inhibiteurs décrits
précédemment. - Quand il y a un arrêt de la consommation = effet excitateur prédomine avec :
1. Tremblements (6-8h après l’arrêt)
2. Anxiété et agitation
3. Irritabilité
4. Insomnie et cauchemars
5. HTO, tachycardie
6. Photophobie
7. Maux de tête, fatigue
8. Inconfort abdominal, crampes abdominales
9. Nausées/vomissements
10. Perturbations perceptuelles (psychose)
11. Convulsions
12. Delirium tremens (cas sévère)
EFFETS DE L’ALCOOLISME CHRONIQUE
- Réduction du volume de l’hippocampe (+++) et du volume cérébral en général.
→ d’où le syndrome de Korsakoff et le delirium tremens chez les alcooliques
chroniques → amnésie antérograde, perte de mémoire et blackouts - Réduction du volume du cervelet → d’où les tests effectués par les policiers chez
les conducteurs soupçonnés de conduire en état d’ébriété (p.ex. doigt sur le nez,
marcher sur une ligne) et d’où les chutes chez les personnes intoxiquées - Syndrome de Korsakoff ou démence de Korsakoff: amnésie, désinhibition, ̄
abstraction, ̄ jugement, confabulation, dysarthrie, ataxie - Dépression majeure
- Chutes et TCC (traumatisme crânio-cérébral)
- Cirrhose du foie → pharmacocinétique de l’alcool = métabolisation par le foie
CONSOMMATION À RISQUE
Les impacts de l’alcool sont dose-dépendants
EFFETS DIRECTS DE LA CONSOMMATION JUGÉE
À RISQUE
- Trouble d’abus d’alcool
- Amnésie antérograde (i.e. syndrome de Korsakoff)
- Perte de mémoire et blackouts
- Délirium dû à un syndrome de retrait sévère
- Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale
MALADIES ET CONDITIONS RELIÉES À LA
CONSOMMATION À RISQUE D’ALCOOL
- Autres troubles d’abus de substances
- Dommage cérébral
- Maladie hépatique: hépatite alcoolique,
cirrhose - Plusieurs types de cancer: bouche, gorge,
estomac, etc… - Pancréatite
- Troubles de santé mentale
- Suicide
- Ulcères d’estomac
- Hypertension artérielle
- AVC
- Maladie cardiovasculaire
- Diabète de type-2 (insulino-résistance)
- Maladies transmises sexuellement
FONCTIONS ET SYSTÈMES AFFECTÉS PAR UNE
CONSOMMATION RISQUÉE D’ALCOOL
- Système immunitaire
- Stress
- Digestion
- Coeur, sang, poumons
- Cerveau: Mémoire, cognition
- Système endocrinien (hormones)
- Système musculaire
- Fertilité
- Système dermatologique (la peau)
- Développement
COMPORTEMENTS ENGENDRÉS PAR UNE
CONSOMMATION RISQUÉE D’ALCOOL
- Comportements, relations : comportements à risque, impulsivité, violence, altération
du comportement social et occupationnel - Motricié : manque de coordination, blessures
- Effets cognitifs : mémoire pauvre, altération de la capacité de jugement et à
prendre des décision, performance académique pauvre
TRAITEMENT DE LA DÉPENDANCE
*Il y a des récepteurs cannabinoïdes aux synapses glutamatergiques et GABAergiques où
l’alcool peut exercer son action.
*L’action de l’alcool sur les récepteurs opioïdes constitue, en quelque sorte, le rationnel pour
l’utilisation du NALTREXONE et du NALOXONE.
*NALTREXONE /NALOXONE: Antagoniste des récepteurs opioïdes μ.
* Réduction de la sensation de plaisir lorsque la personne prend de l’alcoo
TRAITEMENT DU SEVRAGE
- Utilisation des benzodiazépines particulièrement l’Ativan (lorazépam)
- Administration de thiamine : en prévention du syndrome de Wernicke-Korsakoff
OPIACÉS OU OPIOÏDES ENDOGÈNES explication
*Ce sont des peptides dérivés de protéines précurseurs appelées les POMC
(pro-opiomélanocortine), proenképhaline, et prodynorphine.
*Certaines parties de ces protéines précurseurs sont clivées pour former les
endorphines, enképhalines, et dynorphines, des neuromodulateurs/
neurotransmetteurs.
*Ces 3 neuromodulateurs sont ensuite emmagasinés dans les neurones opioïdes
et, en étant libérés, assurent possiblement le renforcement et la sensation de
plaisir.
OPIOÏDES ENDOGÈNES explication
Les opioïdes endogènes (dans notre cerveau) sont des
antalgiques centraux = neurotransmetteurs qui gèrent
la douleur
Enképhalines
Endorphines
Dynorphines
Ils sont libérés par des neurones prenant naissance au
niveau du noyau arqué qui se projette à la fois dans
l’aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens (à
l’origine du circuit de la récompense).
Sont sécrétés entre autres quand on se blesse et/ou quand nous
avons mal.
Ces neurotransmetteurs sont la morphine naturelle sécrétée par
notre cerveau.
récepteurs 3 classes principales sont distinguées dans le SNC
*3 classes principales sont distinguées dans le SNC: μ (mu), κ (kappa), δ
(delta).
* Ces récepteurs sont les plus abondants dans le système limbique et dans les régions
corticales.
OPIOÏDES EXOGÈNES
2 types principaux :
Opioïdes exogènes:
1.Antalgiques
2.Drogues dites dures