Cours 12 Flashcards

(61 cards)

1
Q

POURQUOI CERTAINES PERSONNES DEVIENNENT
DÉPENDANTES AUX SUBSTANCES?

A

Plusieurs facteurs interagissent probablement :
1. Potentiel addictogène varie selon la
substance consommée
2. Tempérament impulsif plus prononcé de
certains individus
3. Dysfonctionnement du système de la
récompense d’origine génétique

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2
Q

Impulsivité =

A

incapacité à interrompre l’initiation de l’action, difficultés éprouvées
par le cerveau lorsqu’il s’agit de dire non (p.ex. agir sans anticipation, sans réflexion
quant aux conséquences, incapacité à différer la récompense

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3
Q

compulsion Compulsivité=

A

Incapacité à finaliser l’action en cours, persistance d’action
inappropriées malgré des effets indésirables, incapacité à adapter le cpt au
feedback négatif, habitudes = forme de compulsion

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4
Q

SYSTÈME DE LA RÉCOMPENSE DYSFONCTIONNEL et lien avec drogues

A

*De nombreuses drogues à l’origine de l’abus ou
de la dépendance ont une voie finale commune
→ activation du circuit mésolimbique et
libération de la dopamine de façon + explosive
et + intense
* Tous les produits addictogènes ↑ la libération de la
dopamine dans le striatum ventral (n. accumbens)
*Des difficultés au plan de l’impulsivité-compulsivité
découlent d’un traitement de l’information
défaillant au niveau des réseaux reliant le
striatum au cxPréf → certaines personnes ont
donc une propension à l’abus de drogues
*Les études d’imagerie démontrent une
hypofrontalité fonctionnelle équivalente chez les
toxicomanes à celle retrouvée dans la SZ ou les
TCC … mais réversibilité possible quand on
arrête la substance
* Reflet des phénomènes neuro-adaptatifs

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5
Q

IMPULSIVITÉ-COMPULSIVITÉ structures cérébrales

A

Impulsivité et récompense
Circuit bottom-up sur lequel repose
l’impulsivité =
striatum VENTRAL → thalamus → cxPréf
VENTROMÉDIAN → striatum VENTRAL
Compulsivité et inhibition de la
réponse motrice
Circuit bottom-up sur lequel repose la
compulsivité =
Striatum DORSAL → thalamus → cxPréf
ORBITOFRONTAL → striatum DORSAL

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6
Q

DÉPENDANCE ET SYSTÈME DE LA RÉCOMPENSE

A
  1. Tous les produits addictogènes augmentent la libération de dopamine
    dans le noyau accumbens ou striatum ventral (donc impulsivité).
  2. Le striatum ventral reçoit les fibres DA de l’aire tegmentale ventrale et
    projette à son tour dans l’hippocampe (résulte émotions positives: plaisir,
    récompense),
  3. Puis l’hippocampe projette au cortex préfrontal ventro-médian.
  4. Résultat: la voie DA mésolimbique et voie mésocorticale sont surchargées
    de dopamine.
  5. Induction de l’addiction: résultat d’une cascade neuroadaptative: à ce
    stade, les comportements compulsifs interviennent pour retrouver ce plaisir
    (fibres du striatum dorsal vers le cortex préfrontal orbitofrontal).
    la consommation impulsive peut impliquer le système des habitudes chez les personnes
    prédisposées → entraîne cascade neuroadaptative du circuit du striatum VENTRAL à
    DORSAL → conduit au manque, au craving et à l’obsession = initie le cercle vicieux de
    l’addiction
  6. Défaillance des voies «top-down» pour inhiber les comportements
    addictifs.
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7
Q

Plusieurs facteurs contribuent aux effets de l’alcool :

A
  1. Quantité consommée
  2. Fréquence de consommation
  3. Ce que les gens font pendant qu’ils boivent
  4. État de santé du consommateur
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8
Q

MODE D’ACTION
Exposition à court terme à l’alcool

A
  1. Effet inhibiteur du GABA par modulation allostérique positive du récepteur
    post-synaptique GABA
  • Cette MAP s’exerce spécialement sur le récepteur GABA A de sous-type δ.
  • Le sous-type δ (delta) répond particulièrement bien à la modulation de neurostéroïdes, mais pas à la
    modulation des benzodiazépines. L’alcool stimule le GABA A sous-type δ soit directement, soit via la
    libération de neurostéroïdes.
  1. Blocage des récepteurs GABA B présynaptiques

Antagonisme des récepteurs GABA B présynaptiques empêche le contrôle (inhibition) sur la libération
du GABA dans espace synaptique. ⇢. DONC: Libération GABA

  1. ̄ Libération de glutamate et donc réduit la neurotransmission excitatrice au
    niveau des synapses glutamatergiques.
    * En effet, ALCOOL inhibe les récepteurs glutamatergiques métabotropes (mGluR) et les canaux
    calcium à voltage-dépendant présents au niveau présynaptique: cette action empêche la
    libération du glutamate.
  2. ALCOOL peut aussi réduire directement ou indirectement l’action du glutamate au
    niveau des récepteurs NMDA et mGluR au niveau post-synaptique.
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9
Q

EFFETS (SX) IMMÉDIATS : ↑ GABA

A

Effets initiaux (1 ou quelques verres
selon le dosage)

1.diminution ̄Attention
2.Diminution ̄ Mémoire
3. aug. Changements de l’humeur
4. aug. Somnolence
5.aug. Incoordination motrice
Plusieurs verres
1. Léthargie
2. Confusion
3. Amnésie
4. Perte de sensation
5. Ataxie & dysarthrie
6. Difficulté de respiration
7. Coma et décès

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10
Q

ALCOOL ET CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE

A

L’alcool peut causer une stimulation, une addiction et une dépendance. Les effets du
renforcement positif de l’alcool serait dû à :
1. Transmission GABA au niveau de l’aire tegmentale ventrale.
2. ̄ Transmission glutamate dans aire tegmentale ventrale et noyau
accumbens via action inhibitrice présynaptique (récepteurs glutamate
métabotropes) et sur les canaux calcium à voltage-dépendant.
3. Action sur les récepteurs des opiacés μ* (mu) de l’aire tegmentale
ventrale qui entraînerait la libération de la dopamine dans le noyau
accumbens soit en agissant directement sur les récepteurs μ ou en
libération d’enképhaline (opioïde endogène). Cause l’euphorie.
* Action sur le GABA et glutamate dans l’ATV via interneurones

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11
Q

CHRONICITÉ DE LA CONSOMMATION
Action à long terme sur la neurochimie cérébrale

A

L’alcool cause une augmentation de la rigidité de la membrane cellulaire du neurone.
*Cela a pour effet :
1. De réguler à la hausse les récepteurs NMDA ( des récepteurs NMDA du
glutamate) DONC: activité du glutamate Þ agitation
2. De réguler à la baisse les récepteurs GABAergiques ( ̄ récepteurs du GABA)
DONC : ̄ activité du GABA Þ agitation

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12
Q

SYMPTÔMES DE RETRAIT : POURQUOI?

A
  • Les changements liés à la consommation chronique causent donc une excitation, mais aussi
    longtemps que l’alcool est consommé, l’excitation est contrecarrée par les effets inhibiteurs décrits
    précédemment.
  • Quand il y a un arrêt de la consommation = effet excitateur prédomine avec :
    1. Tremblements (6-8h après l’arrêt)
    2. Anxiété et agitation
    3. Irritabilité
    4. Insomnie et cauchemars
    5. HTO, tachycardie
    6. Photophobie
    7. Maux de tête, fatigue
    8. Inconfort abdominal, crampes abdominales
    9. Nausées/vomissements
    10. Perturbations perceptuelles (psychose)
    11. Convulsions
    12. Delirium tremens (cas sévère)
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13
Q

EFFETS DE L’ALCOOLISME CHRONIQUE

A
  1. Réduction du volume de l’hippocampe (+++) et du volume cérébral en général.
    → d’où le syndrome de Korsakoff et le delirium tremens chez les alcooliques
    chroniques → amnésie antérograde, perte de mémoire et blackouts
  2. Réduction du volume du cervelet → d’où les tests effectués par les policiers chez
    les conducteurs soupçonnés de conduire en état d’ébriété (p.ex. doigt sur le nez,
    marcher sur une ligne) et d’où les chutes chez les personnes intoxiquées
  3. Syndrome de Korsakoff ou démence de Korsakoff: amnésie, désinhibition, ̄
    abstraction, ̄ jugement, confabulation, dysarthrie, ataxie
  4. Dépression majeure
  5. Chutes et TCC (traumatisme crânio-cérébral)
  6. Cirrhose du foie → pharmacocinétique de l’alcool = métabolisation par le foie
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14
Q

CONSOMMATION À RISQUE

A

Les impacts de l’alcool sont dose-dépendants

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15
Q

EFFETS DIRECTS DE LA CONSOMMATION JUGÉE
À RISQUE

A
  1. Trouble d’abus d’alcool
  2. Amnésie antérograde (i.e. syndrome de Korsakoff)
  3. Perte de mémoire et blackouts
  4. Délirium dû à un syndrome de retrait sévère
  5. Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale
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16
Q

MALADIES ET CONDITIONS RELIÉES À LA
CONSOMMATION À RISQUE D’ALCOOL

A
  1. Autres troubles d’abus de substances
  2. Dommage cérébral
  3. Maladie hépatique: hépatite alcoolique,
    cirrhose
  4. Plusieurs types de cancer: bouche, gorge,
    estomac, etc…
  5. Pancréatite
  6. Troubles de santé mentale
  7. Suicide
  8. Ulcères d’estomac
  9. Hypertension artérielle
  10. AVC
  11. Maladie cardiovasculaire
  12. Diabète de type-2 (insulino-résistance)
  13. Maladies transmises sexuellement
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17
Q

FONCTIONS ET SYSTÈMES AFFECTÉS PAR UNE
CONSOMMATION RISQUÉE D’ALCOOL

A
  1. Système immunitaire
  2. Stress
  3. Digestion
  4. Coeur, sang, poumons
  5. Cerveau: Mémoire, cognition
  6. Système endocrinien (hormones)
  7. Système musculaire
  8. Fertilité
  9. Système dermatologique (la peau)
  10. Développement
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18
Q

COMPORTEMENTS ENGENDRÉS PAR UNE
CONSOMMATION RISQUÉE D’ALCOOL

A
  1. Comportements, relations : comportements à risque, impulsivité, violence, altération
    du comportement social et occupationnel
  2. Motricié : manque de coordination, blessures
  3. Effets cognitifs : mémoire pauvre, altération de la capacité de jugement et à
    prendre des décision, performance académique pauvre
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19
Q

TRAITEMENT DE LA DÉPENDANCE

A

*Il y a des récepteurs cannabinoïdes aux synapses glutamatergiques et GABAergiques où
l’alcool peut exercer son action.
*L’action de l’alcool sur les récepteurs opioïdes constitue, en quelque sorte, le rationnel pour
l’utilisation du NALTREXONE et du NALOXONE.
*NALTREXONE /NALOXONE: Antagoniste des récepteurs opioïdes μ.
* Réduction de la sensation de plaisir lorsque la personne prend de l’alcoo

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20
Q

TRAITEMENT DU SEVRAGE

A
  1. Utilisation des benzodiazépines particulièrement l’Ativan (lorazépam)
  2. Administration de thiamine : en prévention du syndrome de Wernicke-Korsakoff
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21
Q

OPIACÉS OU OPIOÏDES ENDOGÈNES explication

A

*Ce sont des peptides dérivés de protéines précurseurs appelées les POMC
(pro-opiomélanocortine), proenképhaline, et prodynorphine.
*Certaines parties de ces protéines précurseurs sont clivées pour former les
endorphines, enképhalines, et dynorphines, des neuromodulateurs/
neurotransmetteurs.
*Ces 3 neuromodulateurs sont ensuite emmagasinés dans les neurones opioïdes
et, en étant libérés, assurent possiblement le renforcement et la sensation de
plaisir.

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22
Q

OPIOÏDES ENDOGÈNES explication

A

Les opioïdes endogènes (dans notre cerveau) sont des
antalgiques centraux = neurotransmetteurs qui gèrent
la douleur
Enképhalines
Endorphines
Dynorphines
Ils sont libérés par des neurones prenant naissance au
niveau du noyau arqué qui se projette à la fois dans
l’aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens (à
l’origine du circuit de la récompense).
Sont sécrétés entre autres quand on se blesse et/ou quand nous
avons mal.
Ces neurotransmetteurs sont la morphine naturelle sécrétée par
notre cerveau.

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23
Q

récepteurs 3 classes principales sont distinguées dans le SNC

A

*3 classes principales sont distinguées dans le SNC: μ (mu), κ (kappa), δ
(delta).
* Ces récepteurs sont les plus abondants dans le système limbique et dans les régions
corticales.

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24
Q

OPIOÏDES EXOGÈNES

A

2 types principaux :
Opioïdes exogènes:

1.Antalgiques

2.Drogues dites dures

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25
DROGUES OPIACÉES EXOGÈNES SOUS PRESCRIPTION:
Antalgiques: Oxycodone Hydrocodone Hydromorphone Levorphanol Fentanyl Mépéridine/péthidine Morphine Codéine/methylmorphine
26
EFFETS SPÉCIFIQUES, À FORTES DOSES DES OPIACÉS PRESCRITS
Fantanyl: Euphorie, sédation, confusion, étourdissements. Fortes doses=rigidité musculaire, dépression respiratoire, inconscience, coma Hydrocodone: Relié à codéine (analgésique); fait partie des ingrédients des anti-toussifs Hydromorphone: Narcotique semi-synthétique. Fortes doses: dépression respiratoire
27
OPIACÉS DE RUE LES DROGUES DITES DURES effets
Héroïne : Risque élevé de surdose. Fortes doses= bradycardie ou tachycardie, hyper ou hypotension, palpitations, dépression respiratoire. Opium: Somnolence, confusion, euphorie. Effets secondaires: nausée, constipation. Fortes doses= dépression respiratoire, inconscience, coma
28
MODE D’ACTION D’où vient l’action antalgique des drogues opiacées?
*Elles miment l’action des opioïdes endogènes i.e. les enképhalines, endorphines et dynorphines. *Elles sont des AGONISTES des récepteurs opioïdes μ (mu), κ (kappa), δ (delta), et plus particulièrement sur les sites μ (mu
29
UTILISATION MÉDICALE INDICATION
traitement de la douleur sévère et/ou chronique * Effets rapides si on compare à ceux des antidépresseurs et antipsychotiques : quelques minutes à 1h. * Défis dans la prescription d’antalgiques : 1. Comment fait-on pour mesurer la sévérité de la douleur? Nous n’avons pas tous le même seuil de douleur. 2. Potentiel d’abus important.
30
EFFETS À DOSE ANTALGIQUE
*État d’euphorie constitue le principal facteur renforçateur de ces substances pouvant mener à la dépendance. *Ils produisent: 1. Extase extrêmement intense mais très brève (appelée flash) qui est suivie de: 2. Un état de sérénité pouvant durer plusieurs heures qui aboutit à 3. Somnolence 4. Oscillations d’humeur 5. Obnubilations 6. Apathie 7. Mouvements ralentis
31
CONSÉQUENCES D’UNE PRISE CHRONIQUE opiacés/opioïde
1. Tolérance : les récepteurs opioïdes s’adaptent très rapidement à l’administration chroniques d’opiacés → deviennent moins sensibles aux effets agonistes des opiacés. ⇢ CONSÉQUENCE : ↑ doses 2. Dépendance : besoin d’augmenter la dose sans cesse pour soulager la douleur ou retrouver l’état d’euphorie → danger de surdose
32
CONSÉQUENCES D’UNE SURDOSE
1. Dépression respiratoire 2. Coma
33
CONSÉQUENCE DE LA TOLÉRANCE ET DE LA DÉPENDANCE : SYNDROME DE SEVRAGE
1. Dysphorie, anxiété, irritabilité 2. Mydriase 3. Rhinorrée 4. Crampes musculaires 5. Signes d’hyperactivation du système nerveux autonome: tachycardie, tremblements, hypersudation 6. Pilo-érection de type «chair de poule», frissons 7. Ressenti subjectif est terrifiant: raison pour laquelle le toxicomane cherche à redémarrer la consommation au 1er signe de sevrage, besoin urgent de reprendre une dose 8. Premier 24h : ↑ TA, fréquence respiration et température, diarrhée, no/no
34
TRAITEMENT DE LA DÉPENDANCE AUX OPIACÉS
Naloxone/Naltrexone Antagoniste des récepteurs opioïdes μ * Traitement des surdose Méthadone Agoniste des récepteurs opioïdes μ * Traitement du sevrage + de maintien Buprénorphine Agoniste partiel des récepteurs opioïdes μ * Traitement du sevrage + de maintien Suboxone : buprénorphine + naloxone Composé mixte agoniste et antagoniste des opioïdes * Traitement de maintien
35
cannabis MODE D’ACTION
* Principe actif du cannabis= Tétrahydrocannabinol (le THC) * Le principal responsable des effets du cannabis * Cannabis endogène= neurotransmetteur anandamide (un lipide) * Partage une grande partie des propriétés pharmacologiques du THC * Le THC est donc un AGONISTE des récepteurs cannabinoïdes CB1* et CB2*. * Les récepteurs CB1 ® présents au niveau du système limbique * Rôle dans régulation des émotions * Interaction avec système DA mésolimbique (substrat des effets renforçateurs). Le cannabis stimule la libération de DA dans le système de la récompense mésolimbique. * Présence de récepteurs CB1 dans le thalamus: en lien avec altérations sensorielles rapportées par usagés. * Les récepteurs CB2 ® présents sur les cellules immunitaires. *Récepteurs CB1 et CB2 se trouvant sur les neurones GABA et glutamate : le cannabis inhibe la libération de glutamate et de GABA = ↑DA * Effet neuromodulateur sur le système endocannabinoïde * Le THC se lie aux récepteurs CB1 dans l’ATV et dans le noyau accumbens et déclenche une libération de DA dans les neurones de la voie mésolimbique
36
EFFETS À DOSES HABITUELLES pot
*Plupart des consommateurs expérimentent: 1. Sensation de bien-être 2. Sensation de détente (relaxation) 3. Sensation de communion avec les pairs 4. Une modification de la temporalité: confusion entre le passé et le présent 5. Impression d’avoir un niveau supérieur de perception 6. Ralentissement de la vitesse du traitement de l’information (augmentation du temps de réaction; diminution des réflexes) 7. Amnésie antérograde relative 8. Certains expérimentent: dysphorie, anxiété, agitation et suspicion (paranoï
37
EFFETS/RISQUES À FORTES DOSES (1 CONSO) pot
1. État de panique 2. Labilité émotionnelle 3. Délires aigus 4. Épisode psychotique (rare
38
RISQUES/COMPLICATIONS LORS D’UNE UTILISATION À LONG TERME pot
1. Un usage prolongé et sévère peut provoquer une psychose irréversible: risque d’émergence de la schizophrénie chez les personnes présentant une vulnérabilité préalable. Début serait alors plus précoce. 2. Exacerbation d’une schizophrénie déjà installée de façon plus importante que n’importe quelle autre drogue. 3. Syndrome amotivationnel survient dans les cas où il y a une consommation quotidienne massive : * Déclin progressif de la motivation et des ambitions * Symptômes déficitaires dans la sphère individuelle et sociale : 1. Capacité d’attention réduite et distraction accrue 2. Altération du jugement 3. Habiletés sociales compromises : difficultés de gestion des relations interpersonnelles 4. Introversion marquée 5. Modifications de la personnalité, manque d’insight, dépersonnalisation
39
USAGE CHRONIQUE : EFFETS DÉLÉTÈRES SUR LA SANTÉ EN GÉNÉRAL pot
1. Augmentation de l’envie de manger du sucré ( glycémie) 2. Gain de poids 3. Bronchite 4. Yeux injectés de sang 5. Apathie 6. Pensée «brumeuse» 7. Jugement altéré 8. ̄ Taux de testostérone 9. Risque de dépression 10. Anxiété 11. Cigarettes de cannabis= carcinogéniques (e.g., carcinome poumon, etc...) 12. Pendant grossesse= retard développement foetal; réactions de retrait de l’enfant 13. Taux important dans le lait maternel lors d’usage intense 68 Le risque de développer une dépendance augmente à 33% chez les jeunes adultes qui consomment quotidiennement ou hebdomadairement du cannabis
40
SYMPTÔMES PSYCHIATRIQUES CAUSÉS PAR LES COMPOSANTES DU CANNABIS
Conclusion: Une seule administration de THC induit des symptômes psychotiques (positifs) et des symptômes négatifs. Le cannabidiol n’induit pas de symptômes psychiatriques et ne modèrent pas les effets du THC
41
SYNDROME DE RETRAIt pot
(1) Irritabilité, colère, ou agression; (2) Nervosité ou anxiété; (3) Perturbation du sommeil; (4) Perte d’appétit et/ou de poids; (5) Agitation; (6) Humeur dépressive; (7) Symptômes somatique tels que maux de tête, transpiration, nausée, vomissement ou douleur abdominale.
42
SANTÉ CANADA : AUTORISATION POUR UTILISATION MÉDICALE pot
1. Combattre la perte d’appétit liée au SIDA 2. Combattre les nausées et vomissements associés à la chimiothérapie anticancéreuse (Nabilone) 3. Traitement de la spasticité dans sclérose en plaques 4. Indication de 3ième ligne pour traitement de la douleur aiguë ou chronique, et neuropathique chronique causée par la sclérose en plaques, le VIH (SIDA
43
Nom des hallucinogènes
Kétamine Kétalar (nom commercial), Special K, Acide Lysergique Diethylamide LSD, acide ou buvard Psilocybine *provient de champignons Champignons magiques Mescaline * provient d’un cactus Phéncyclidine PCP Méthylènedioxyméthamphétamine** MDMA, ecstasy Tryptamines (Dimethyltryptamine) Foxy, Foxy Methoxy, DMT
44
mode d'action hallucinogènes
Agissent sur les neurones 5-HT du système de la récompense (synapses 5HT de l’ATV et du noyau accumbens). Action principale : agonisme partiel des récepteurs 5-HT 2A (LSD, mescaline, psilocybine, MDMA) → entraîne une ↑ de DA Actions secondaires : Agonisme de d’autres récepteurs de la 5-HT : les 1A et 2C Inhibition du transporteur de la recapture de la 5-HT (SERT) : MDMA
45
DEUX TYPES D’EFFETS À DISTINGUER hallucino
Effets psychédéliques = expériences subjectives que son esprit s’élargit en lien avec conscience sensorielle amplifiée qui revêt un caractère spirituel élargi entrant en lien avec l’humanité ou l’univers → souvent assimilée à une expérience religieuse Effets psychomimétiques = imite un état psychotique aigu, mais il n’y a pas beaucoup de ressemblance entre un trip et une psychose La cocaïne et les amphétamines donnent des effets psychomimétiques plus authentiques
46
hallu 1ère sorte d’agent : ressemblent à la sérotonine
LSD Agoniste des 5-HT 2A Agitation, HV, comportement suicidaire ou homicidaire, irrtaionnel, dysphorie Psilocybine Agoniste des 5-HT 2A Perceptions altérées, nervosité, paranoïa, flashbacks, tr mentaux chroniques
47
hallu 2e sorte d'agent: ressemblent à la NA et DA
Mescaline (du cactus peyote) Agoniste non-sélectif des récepteurs 5-HT Fortes doses = anxiété, désorientation, altération de la réalité, maux de tête Autres = peau sèche, augmentation de la température et rythme cardiaque, hypotension, dépression respiratoire et cardiaque MDMA Agonisme des récepteurs 5-HT 2A et inhibition SERT À la fois psychostimulant et hallucinogène : euphorie, désorientation voire confusion, hypersociabilité, hypersyntonie, conscience de soi accrue
48
hallu 3e sorte d’agent : d’abord utilisés comme anesthésiques, action sur glutamate
Kétamine Antagoniste des récepteurs NMDA* État de rêve éveillé, confusion, hostilité, délirium, moins d’hallucinations et de sx psychomimétiques que PCP, amnésie. Encore utilisée comme anesthésique chez humains – animaux. PCP * Agissent sur les synapses GLU du système de la récompense Antagoniste des récepteurs NMDA* Synapses glutamatergiques du système de la récompense Analgésie intense/indifférence à la dlr, amnésie et délirium, actions à la fois stimulante et dépressive, nystagmus (vertical), démarche chancelante, discours ralenti. Intoxication plus intense : catatonie, hallucinations, délires, paranoïa, désorientation, altération du jugement. Surdose : coma, fièvre, convulsions, rhabdomyolyse
49
SYMPTÔMES D’INTOXICATION hallu
1. Illusions visuelles 2. Leitmotivs visuels (motifs ou thèmes caractéristiques qui reviennent sans cesse) dont les images se brouillent entre des stries alors qu’elle traverse le champ visuel 3. Macropsie et/ou micropsie 4. Labilité émotionnelle et thymique 5. Étirement subjectif du temps 6. Mixage sensoriel dans lequel les couleurs deviennent des sons et les sons se traduisent en images 7. Perception auditive accrue 8. Dépersonnalisation et/ou déréalisation alors que état de veille et de vigilance préservé 9. Autres modifications possibles : Altération du jugement Peur de devenir fou État anxieux Nausées Tachycardie Élévation de la tension artérielle Hyperthermie 80 BAD TRIP
50
PARTICULARITÉ CLINIQUE : FLASHBACK hallo
* Phénomène unique à la consommation d’hallucinogènes * Résurgence spontanée de certains symptômes liés à l’intoxication : peut durer entre qq secondes et plusieurs heures * Déconnectés temporellement de l’administration de la substance : peut survenir des jours voire des mois après la prise de la substance * Souvent déclenché par les stimuli de l’environnement * 2 hypothèses explicatives : 1. Adaptation neurochimique du système 5-HT et de ses récepteurs en lien ave tolérance et durée de consommation longue 2. Conditionnement émotionnel de l’amygdale ultérieurement stimulée quand vit une expérience émotionnelle reliée à l’expérience de l’intoxication ⇢ analogue à la reviviscence du TSPT
51
TOLÉRANCE hallo
*Hallucinogènes entraînent souvent une tolérance stupéfiante, parfois dès la première dose. *Causée par une désensibilisation des récepteurs 5-HT2A
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MODE D’ACTION amphétamines
Les amphétamines ont d’abord comme action : Inhibiteur compétitif du transporteur de la recapture de la dopamine (DAT) et de la noradrénaline (NAT) 86 Compétitif = en compétition avec la DA naturelle pour se fixer au récepteur DAT/NAT L’abus des amphétamines (i.e. hautes doses) entraîne aussi : 1.Agissent comme pseudo-substrat des NAT et DAT, se fixant sur le même site du transporteur que les monoamines. 2.Suite à son action compétitive avec le transporteur DAT, l’amphétamine est transportée, comme un autostoppeur, dans le terminal présynaptique DA (action qui n’arrive pas avec méthylphénidate et les antidépresseurs). 3.Une fois en quantité suffisante (fortes doses – abus), amphétamine devient également un inhibiteur compétitif de la DA et de la NA sur le transporteur vésiculaire (VMAT2). 4.Lorsqu’elle atteint l’intérieur des vésicules synaptiques, elle déplace la DA en présence, causant un flux de libération de DA dans le cytoplasme du neurone. 5.Accumulation de DA dans le cytoplasme du neurone présynaptique provoque : * une inversion de fonctionnement du transporteur de dopamine (DAT) * qui déverse alors la DA dans la synapse et * ouvre les canaux présynaptiques pour une libération supplémentaire de DA dans la synapse. Libération rapide et massive de DA = expérience d’euphorie associée à l’usage
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QUELLE DIFFÉRENCE AVEC AMPHÉTAMINES UTILISÉES À DES FINS THÉRAPEUTIQUES?
AGENTS THÉRAPEUTIQUES * Les mêmes stimulants pris oralement, à faibles doses et sous forme à libération contrôlée : ↓ le pic et le taux d’absorption et ↑ la durée d’exposition au produit * Démarrage lent avec un faible degré d’occupation du DAT = actions antidépressives et amélioration de l’attention * Action thérapeutique dirigée vers le cxPréf * Perd le pouvoir renforçateur * Entraîne un niveau de décharge de DA qui sera tonique, régulier et indépendant des niveaux de DA CONTEXTE D’ABUS (fortes doses) Occupation du DAT rapide, saturante et de courte durée d’action Système de la récompense et neurones DA mésolimbiques du noyau accumbens seraient suractivés Cause de l’euphorie et dépendance. Administration pulsatile (avec des pics) entraîne une décharge intermittente de DA (libérations phasiques) qui conduit aux effets de plaisir hautement renforçateurs.
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COCAÏNE Exerce ses effets stimulants via la stimulation des voies dopaminergiques mésolimbique et mésocorticale...
1.Comme les amphétamines, la cocaïne est un inhibiteur des transporteurs de dopamine (DAT) et de noradrénaline (NAT). 2.Comme pour les amphétamines à forte dose, la prise de cocaïne à haute dose, entraîne la libération de la DA dans la synapse. 3.Lors d’abus: administration pulsatile entraîne des décharges intermittentes liées au plaisir. 4.Action de plus de la cocaïne (p/r amphétamines): Inhibition du transporteur de la sérotonine (le SERT)
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COCAÏNE Voie d’administration intranasale (versus orale) permet:
1.Absorption par les vaisseaux sanguins intranasaux= court-circuite le métabolisme hépatique (encore + rapide que IV) 2.Augmentation de la vitesse de pénétration du produit dans le cerveau Þ augmentation du renforcement lié à cette drogue 94 La vitesse à laquelle une substance pénètre le cerveau est corrélée à l’importance du shoot qu’elle entraîne. + rapide = + renforçateur
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EFFETS RECHERCHÉS DE L’ABUS DES AMPHÉTAMINES/COCAÏNE
Effets sont similaires pour les amphétamines et la cocaïne, MAIS la puissance et durée d’action des amphétamines > cocaïne
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EFFETS AIGUS DES AMPHÉTAMINES + COCAÏNE
Diapo 97 Émoussement de l’affect Euphorie Hallucinations Délire paranoïde Altération du jugement, impulsivité et désinhibition Anxiété NS Tension, colère Sensibilité interpersonnelle Altération fct social Agitation/retard psychomoteur Cpt stéréotypé Hypervigilance Somnolence, stupeur et coma Dyskinésie, dystonie Convulsion Bradycardie Dlr poitrine Hyper/hypotension Tachycardie Baisse d’appétit Frissons, sudation No/vo Perte de poids Dilatation de la pupille Dyspnée Faiblesse musculaire Cocaïne : fourmillements, sensations tactiles Cocaïne : attaques ischémiques ou AVC non hémorragiques Cocaïne : congestion nasale Amphétamines : idées de référence Amphétamines : délirium Amphétamines : dlrs articulaires
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SURDOSE stimulants
1. Accidents cardiaques aigus 2. AVC 3. Convulsions Autres effets à fortes doses : dépression respiratoire, tr de la conduction ventriculaire, hyperthermie, états paranoïdes
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SYMPTÔMES DE RETRAIT
1. Augmentation de l’appétit 2. Dépression (crash post-intox), dysphorie, anxiété 3. Rêves déplaisants 4. Fatigue 5. Hypersomnie versus insomnie 6. Agitation psychomotrice versus retard psychomoteur
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NICOTINE – RAPPEL ET SUITE
*Agit sur les récepteurs nicotiniques ACh de l’ATV (circuit de la récompense, voie mésolimbique) et a 3 mécanismes différents qui permettent ↑ DA 2 types de récepteurs nicotiniques : ⍺ 4β 2 et ⍺ 7 1. La nicotine cause directement une libération de DA dans le noyau accumbens en se liant aux récepteurs post-synaptiques ⍺ 4β 2 sur les neurones DA de l’ATV 2. La nicotine se lie aussi aux récepteurs pré-synaptiques ⍺ 7 des neurones GLU dans l’ATV ce qui mène à une libération de la DA dans le noyau accumbens 3. La nicotine aurait aussi un mécanisme de désensibilisation des récepteurs post- synaptiques ⍺ 4β 2 des interneurones GABA dans l’ATV * ↓ GABA = désinhibe les neurones DA mésolimbiques = ↑ DA dans le noyau accumbens
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NICOTINE – DÉPENDANCE
Les propriétés renforçatrices de la nicotine découleraient principalement de l’action sur les récepteurs ⍺ 4β 2 des neurones DA de l’ATV : A. À l’état de repos, les récepteurs sont fermés. Quand on fume une cigarette, la nicotine cause l’ouverture du récepteur ce qui mène à une libération de DA (=renforcement, plaisir et récompense). Quand on termine une cigarette : phase de désensibilisation où les récepteurs sont temporairement inhibés et ne réagissent pas à l’ACH ni à la nicotine. Quand les récepteurs se resensibilisent et retourne à leur état de repos = déclenche le craving. B. La désensibilisation chronique mène à une régulation à la hausse (up-regulation) des récepteurs ⍺ 4β 2 pour compenser. C. Si la personne continue de fumer, l’administration répétée de nicotine continue de désensibiliser les récepteurs et donc la régulation à la hausse amplifie le craving quand les récepteurs en surplus se resensibilisent et retournent à leur état de repos.