Cours 11 - La récidive violente (VRAG) Flashcards

1
Q

Pourquoi est-il important de comprendre la criminalité violente et comment on la contextualise ?

A

Pour mieux la prévenir

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Q

Quels sont les trois façons de concevoir la violence criminelles ?

A
  1. Modèles basés sur le contexte de la violence
  2. Modèles basés sur la finalité de la violence
  3. Typologies de personnes contrevenantes
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3
Q

Que font les modèles basées sur le contexte de la violence ?

A

Ils font l’examen des facteurs situationnels qui précèdent le comportement violent afin d’identifier et décrire le contexte qui favorise l’émergence de comportements violents. Cela permet d’identifier les situations à risque d’une récidive

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4
Q

Quels sont les deux types de violence qui surgissent dans des contextes différents ?

A
  • Violence réactive
  • Violence proactive
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4
Q

Expliquer la violence réactive

A

= Forme de violence relativement plus commune
- Émerge en réaction à des évènements extérieurs réels ou perçus
- Perte de contrôle

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4
Q

Quels sont les deux volets de la violence réactive ?

A
  • Cognitif = interprétation de la personne des évènements qui l’amène à commettre un délit violent
  • Émotionnel = frustration ou état de colère ressenti par la personne et favorise l’agir violent
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5
Q

Quelles sont les deux finalités identifiées par les modèles basés sur la finalité de la violence ?

A
  • Violence expressive/hostile = l’objectif est de blesser la victime ou de l’humilier par des actes de violence (violence = finalité en soi)
  • Violence instrumentale = l’objectif est de contrôler ou de maîtriser la victime (violence = moyen pour obtenir autre chose)
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5
Q

Expliquer la violence proactive

A

= Forme de violence beaucoup moins fréquente
- Acte délibéré, réfléchi et manifesté dans un but précis
- Rôle de l’apprentissage de la violence (les personnes qui ont vu tôt dans l’enfance des personnes user de la violence pour arriver à leurs fins)

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6
Q

Vrai ou faux : Dans les cas de violence instrumentale, les personnes utilisent juste un peu plus que la violence nécessaire pour maîtriser la victime

A

Faux. Il n’y a alors généralement pas autant de violence.

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7
Q

Que sont les typologies de personnes contrevenantes ?

A

Des modèles proposés pour décrire l’hétérogénéité de cette population. Elles informent sur les personnes contrevenantes et les formes de violence associées

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8
Q

En prenant l’exemple des agresseurs sexuels de femmes, quelles sont leurs différentes typologies ?

A
  1. Le colérique
  2. L’opportuniste
  3. Le sadique
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9
Q

Expliquer le colérique, l’une des typologies d’agresseur sexuel de femmes

A
  • Utilise la violence réactive
  • Généralement dans un état de rage ou de colère au moment de l’agression
  • Un évènement déclenche son geste (ex : un refus ou une séparation)
  • Violence expressive : le but est de blesser et d’humilier la victime
  • Utilise une force plus que nécessaire
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10
Q

Expliquer l’opportuniste, l’une des typologies d’agresseurs sexuel de femmes

A
  • Utilise la violence proactive (l’acte criminel était planifié même si le côté sexuel était imprévu)
  • L’objectif premier n’est pas l’agression
  • Violence instrumentale
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11
Q

Expliquer le sadique, une des typologies de l’agresseur sexuel de femmes

A
  • Utilise la violence proactive
  • Plus rare
  • Personnes qui présentent un fantasme sexuel axé sur la violence
  • Violence expressive : on cherche seulement à blesser la personne
  • Utilise une force bien au-delà du minimum requis
  • La violence fait partie de l’agression sexuelle
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12
Q

Existe-t-il des facteurs de risque plus spécifiques aux violences criminelles ?

A

La littérature scientifique dit que certains facteurs sont spécifiques, mais il y a aussi des facteurs impliqués dans la délinquance en général

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13
Q

Quels sont les deux niveaux de facteurs explicatifs de la conduite antisociale et criminelle ?

A
  1. Facteurs criminogènes généraux : peu importe la forme de la conduite antisociale et criminelle
  2. Facteurs criminogènes spécifiques : pertinents pour des formes particulières de conduite antisociale et criminelle
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14
Q

Est-ce que la violence criminelle s’explique par une combinaison de facteurs criminogènes généraux et spécifiques ? (2 contextes)

A
  • Polymorphisme criminel : conduite criminelle persistante qui prend plusieurs formes (la criminalité violente est un pan de la criminalité)
  • Similarité des facteurs de risque : plus de similarités que de différences entre les groupes (peu importe si la criminalité est polymorphe ou spécifique)
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15
Q

Quels sont les trois types de trajectoires de délinquance chronique ?

A
  1. Trajectoire de délinquance chronique
  2. Trajectoire limitée à l’adolescence
  3. Trajectoire persistante et épisodique de violence
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16
Q

Expliquer la trajectoire de délinquance chronique

A
  • Débute tôt
  • Diversification à l’adolescence (émergence de la violence)
  • Violence principalement proactive et instrumentale, plus sporadique et utilitaire que réactive
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17
Q

Expliquer la trajectoire limitée à l’adolescence

A
  • Implique peu de crimes contre la personne (et peu de crimes violents)
  • Importance du rôle des pairs (la violence peut émerger sous la pression des pairs et surgit plus souvent en groupes qu’individuellement)
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18
Q

Expliquer la trajectoire persistante et épisodique de violence

A
  • Conduite criminelle axée principalement vers les crimes violents
  • Violence généralisée (ne se manifeste pas plus en une forme qu’une autre)
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19
Q

Quel est le modèle conceptuel de Douglas et Skeem ?

A
  • Modèle des facteurs dynamiques de la récidive violente seulement
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20
Q

Quel est le but du modèle conceptuel de Douglas et Skeem ?

A

Guider la prévention de la violence criminelle, la gestion du risque et l’intervention auprès de personnes présentant un potentiel de violence criminelle

21
Q

Sur quoi est mis l’accent dans le modèle conceptuel de Douglas et Skeem ?

A

Évaluer l’état de la personne contrevenante et les changements intra-individuels (ex : besoins criminogènes)

22
Q

Comment a été développé le modèle conceptuel de Douglas et Skeem ?

A
  1. Analyse de la littérature scientifique concernant les facteurs de risque malléables liés aux comportements violents
  2. Identification des facteurs associés statistiquement aux comportements violents
    = Ce qui a permis d’identifier 7 facteurs pertinents pour la prévention, la gestion et l’intervention
23
Q

Quels sont les 7 facteurs identifiés par le modèle conceptuel de Douglas et Skeem ?

A
  1. Impulsivité
  2. L’affect négatif
  3. La psychose
  4. Attitudes antisociales et pro-criminelles
  5. Utilisation de substances
  6. Qualité des relations interpersonnelles
  7. L’alliance thérapeutique et l’adhérence au plan d’intervention
24
Q

Expliquer le 1er facteur du modèle conceptuel de Douglas et Skeem (impulsivité)

A
  • Élément central = faible maîtrise de soi
  • Les personnes impulsives sont plus susceptibles de réagir promptement à la provocation ou à la frustration
  • Peut devenir un désinhibiteur lorsque la personne est en colère
25
Q

Expliquer le 2e facteur du modèle conceptuel de Douglas et Skeem (l’affect négatif)

A
  • Détresse psychologique personnelle et désagréable qui renvoie à une panoplie d’émotions négatives
  • Colère = sentiment le plus important, prédispose la violence (plus qu’une émotion)
26
Q

Expliquer le 3e facteurs du modèle conceptuel de Douglas et Skeem (la psychose)

A
  • Symptômes qui menacent le sentiment de contrôle de soi tout en laissant craindre un danger
  • Lien indirect avec la violence criminelle (implique d’autres éléments et facilite la violence)
27
Q

Expliquer le 4e facteur du modèle conceptuel de Douglas et Skeem (attitudes antisociales et pro-criminelles)

A
  • Un des aspects les moins bien développés
  • Accent sur les pensées et les fantaisies violentes et les attitudes qui facilitent le comportement violent pour répondre à une situation particulière
  • Perception que la violence est légitime
28
Q

Expliquer le 5e facteur du modèle conceptuel de Douglas et Skeem (utilisation de substances)

A
  • Consommation et état d’intoxication
  • Liens multiples avec le comportement violent :
    1. Désinhibiteur
    2. Crée des instabilités dans plusieurs sphères importantes de la vie de la personne
    3. Influences négatives
    4. Violence pour se procurer des substances (lien direct)
29
Q

Expliquer le 6e facteur du modèle conceptuel de Douglas et Skeem (qualité des relations interpersonnelles)

A
  • À la fois un facteur de risque et de protection
  • Sujet à des changements pouvant survenir rapidement
30
Q

Expliquer le 7e facteur du modèle conceptuel de Douglas et Skeem (l’alliance thérapeutique et l’adhérence au plan d’intervention)

A
  • Dans quelle mesure la personne est impliquée ?
  • Retards et absences répétés, attitude défiante… (conformisme de surface)
31
Q

Qu’est-ce que le modèle de Douglas et Skeem fait remarquer de pertinent pour l’évaluation et la gestion du risque ?

A

Les facteurs sont interreliés !
- On ne doit pas considérer les facteurs comme individuels, mais être capable de créer des liens

32
Q

Expliquer le VRAG

A

= Violent risk appraisal guide
- Un des premiers outils développés pour la prédiction de la récidive violente
- Développé auprès d’une population en milieu psychiatrique
- Validé auprès de diverses populations

33
Q

Comment a été développé le VRAG ?

A
  • Examen de la littérature scientifique (pour identifier 50 facteurs associés)
  • Rencontre avec des cliniciens pour en identifier plus
  • Examen de dossiers de récidivistes pour identifier des facteurs potentiels additionnels
  • Grille de codification pour organiser 12 facteurs les plus fortement associés en 4 catégories
34
Q

Quelles sont les quatre catégories de facteurs du VRAG ?

A
  1. Histoire familiale
  2. Ajustement à l’âge adulte
  3. Caractéristiques liées au délit
  4. Informations cliniques
35
Q

Quels sont les facteurs du VRAG associés à la catégorie de l’histoire familiale ?

A
  1. Vécu avec ses parents biologiques jusqu’à 16 ans
  2. Problèmes de comportements et d’ajustement au primaire
36
Q

Quels sont les facteurs du VRAG associés à la catégorie de l’ajustement à l’âge adulte ?

A
  1. Problèmes de consommation
  2. Statut marital-civil
  3. Antécédents crimes non-violents
  4. Échec de la supervision, bris de conditions
37
Q

Quels sont les facteurs du VRAG associés à la catégories des caractéristiques liées au délit ?

A
  1. Âge au moment du délit
  2. Blessures infligées
  3. Sexe de la victime
38
Q

Quels sont les facteurs associés à la catégories des informations cliniques ?

A
  1. Trouble de la personnalité
  2. Schizophrénie
  3. Psychopathie
39
Q

Expliquer le 1er facteur du VRAG (vécu avec parents biologiques jusqu’à 16 ans)

A
  • Histoire familiale
  • Séparation avec un ou plusieurs parents biologiques pendant plus d’un mois = facteur de risque
40
Q

Expliquer le 2e facteur du VRAG (problèmes de comportements et d’ajustement au primaire)

A
  • Histoire familiale
  • S’évalue sous une échelle : plus l’enfant a eu des problèmes comportementaux plus le score est élevé
41
Q

Expliquer le 3e facteur du VRAG (problèmes de consommation)

A
  • Ajustement à l’âge adulte
  • Le score varie en fonction de différentes caractéristiques
  • Établir le rôle de la consommation dans l’agir délictuel
42
Q

Expliquer le 4e facteur du VRAG (statut marital-civil)

A
  • Ajustement à l’âge adulte
  • Est-ce que la personne est capable d’avoir une relation stable avec un partenaire de vie
  • Pendant plus de 6 mois
43
Q

Expliquer le 5e facteur du VRAG (antécédents crimes non-violents)

A
  • Ajustement à l’âge adulte
  • Ensemble des délits commis
  • Plus il y en a, plus le score augmente
44
Q

Expliquer le 6e facteur du VRAG (échec de la supervision, bris de conditions)

A
  • Ajustement à l’âge adulte
  • S’il y en a = augmentation du niveau de risque
45
Q

Expliquer le 7e facteur du VRAG (âge au moment du délit)

A
  • Caractéristiques liées au délit
  • Plus la personne est jeune, plus le score est élevé
  • À partir de 45 ans, le score diminue
46
Q

Expliquer le 8e facteur du VRAG (blessures infligées)

A
  • Caractéristiques liées au délit
  • Plus le niveau de blessure est élevé, plus les taux de récidive violente sont faibles
47
Q

Expliquer le 9e facteur du VRAG (sexe de la victime)

A
  • Caractéristiques liées au délit
  • Victime féminine = plus faible risque
  • Victime masculine = plus haut taux
48
Q

Expliquer le 10e facteur du VRAG (trouble de la personnalité)

A
  • Informations cliniques
  • Diagnostic = plus hauts taux de récidive
49
Q

Expliquer le 11e facteur du VRAG (schizophrénie)

A
  • Informations cliniques
  • Diagnostic = plus faibles taux de récidive
50
Q

Expliquer le 12e facteur du VRAG (psychopathie)

A
  • Informations cliniques
  • Diagnostic = plus hauts taux de récidive
51
Q

Nommer les caractéristiques du VRAG

A
  • Outil actuariel
  • Nécessite la complétion de tous les items
  • Système de pointage très rigide
  • Chaque item a un poids différent dans le calcul différentiel
  • Table de prédiction, pas de niveau de risque - intervalles de scores :
    o .00 = pratiquement aucune chance de récidive
    o 1.00 = quasiment une garantie de récidive
52
Q

Vrai ou faux : Le VRAG est l’un des outils les plus précis pour établir les probabilités de récidive violente auprès de détenus

A

Vrai

53
Q

Quelles sont les difficultés et les limites du VRAG ?

A
  1. Nécessite d’utiliser le PCL-R pour le compléter (psychopathie)
  2. Surestimation du risque de récidive des détenus plus âgés (âge au moment du délit)
  3. Ne permet pas d’évaluer les fluctuations du risque à travers le temps (facteurs plus statiques que dynamiques)
54
Q

Nommer les autres considérations des outils actuariels

A
  1. Chaque outil a sa fonction
  2. Importance des construits cliniques qui permettent de mieux contextualiser les conduites criminelles
  3. Exceptions : certaines personnes sont plus difficiles à saisir
  4. Multiplier les sources d’informations pour prendre des décisions éclairées
  5. Rien ne remplace le jugement clinique structuré (son importance est à considérer)