Cours 6 - Considérations pratiques, méthodologiques et éthiques Flashcards

1
Q

Quelles sont les étapes de l’évaluation du risque ?

A
  1. Prendre connaissance du dossier
  2. Cueillette et analyse des informations
  3. Évaluation criminologique
  4. Analyse des facteurs de risque et des besoins
  5. Recours à un outil actuariel
  6. Communication du risque
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Q

À quoi sert l’évaluation criminologique ?

A

Décrire, contextualiser et comprendre la dynamique de la conduite antisociale et criminelle d’une personne contrevenante

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3
Q

Définir ce qu’est l’analyse criminologique

A

Il s’agit d’un compte-rendu de la vie de la personne, soit tout ce qui s’est déroulé avant le passage à l’acte. Elle s’inscrit dans une perspective biopsychosociale et elle enquête sur les facteurs prédisposants, perpétuants et précipitant qui facilitent, encouragent et enclenchent le passage à l’acte. Elle est guidée par la théorie et des concepts criminologiques

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4
Q

Pourquoi dit-on que l’analyse criminologique représente un point d’ancrage de l’analyse des facteurs de risque ?

A

Parce qu’elle la précède. Elle ne fait pas une biographie détaillée, elle se concentre uniquement sur les facteurs empiriquement associés à la récidive.

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Q

Autour de quelles dimensions l’évaluation criminologique s’intéresse ? (nommer correctement l’ordre)

A
  1. Situation légale actuelle
  2. Délit récent
  3. Histoire développementale
  4. Histoire scolaire et professionnelle
  5. Histoire personnelle et relationnelle
  6. Santé, santé mentale et toxicomanie
  7. Attitudes et perceptions
  8. Délinquance et carrière criminielle
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6
Q

Définir la situation légale actuelle

A

Présentation de la situation légale de l’individu au moment de l’évaluation

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7
Q

Que contient la situation légale actuelle ?

A
  • Informations sociodémographiques (ex : âge, statut marital)
  • Statut légal actuel (ex : chefs d’accusation portés contre la personne)
  • La situation pénale de la personne (ex : type de peine reçue, conditions à tenir compte)
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8
Q

Définir le délit récent

A

Présentation du délit qui a mené à la situation légale actuelle

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9
Q

Que peut contenir la section sur le délit récent ?

A
  • Contexte du délit
  • Description du délit et de l’agir du comportement
  • État mental de la personne au moment du délit
  • Modus operandi
  • Description des évènements qui ont mené à l’arrestation et son déroulement
  • Présentation sommaire de la victime le cas échéant
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10
Q

Définir ce qu’est l’histoire développementale

A

Présentation de l’histoire de l’enfance et de l’adolescence de la personne

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11
Q

Que peut contenir la section sur l’histoire développementale ?

A
  • Facteurs prédisposants (ex : ACES, dynamique familiale, etc.)
  • Description de la sphère familiale, des valeurs, des normes et des habiletés parentales
  • Présence de stresseurs importants et la capacité d’adaptation de l’individu
  • Qualité générale de la relation avec la famille et l’attitude générale de la personne
  • Facteurs criminogènes et modèles antisociaux et criminalisés
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12
Q

Définir l’histoire scolaire et professionnelle

A

Description chronologique du cheminement scolaire et professionnel de la personne

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13
Q

Ce que peut contenir la section sur l’histoire scolaire et professionnelle

A
  • Difficultés d’apprentissage, manque de discipline, conflit avec l’autorité
  • Échecs, abandons, manque de persévérance
  • Niveau de scolarisation
  • Stabilité ou instabilité d’emploi
  • Sens que l’individu donne à l’école, aux études, au travail à ses emplois
  • Nature des relations avec les collègues de travail, camarades de classe
  • Met l’accent sur le travail
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14
Q

Définir l’histoire personnelle et relationnelle

A

Nature, qualité et stabilité des relations interpersonnelles de l’individu et de son réseau social

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15
Q

Que peut contenir la section sur l’histoire personnelle et relationnelle ?

A
  • Implication des pairs dans les comportements délinquants et criminels
  • Isolement vs soutien
  • Qualité des relations intimes
  • Influence sur les pensées et le comportement de l’individu
  • Présence de conflits interpersonnels
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16
Q

Définir la santé, la santé mentale et la toxicomanie

A

Portrait de l’état de l’individu qui sert à se poser la question “est-ce que son état peut expliquer le comportement criminel ?”

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17
Q

Ce que peut contenir la section de la santé, santé mentale et toxicomanie

A
  • Historique personnel et familial de problèmes de santé
  • Nature de la dynamique et lien avec la criminalité
  • Description de l’évolution de la problématique
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18
Q

Définir les attitudes et les perceptions

A

Pensées et attitudes de la personne envers le comportement criminel

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19
Q

Ce que peut contenir la section sur les attitudes et les perceptions

A
  • Vision de soi et d’autrui en général
  • Vision de la conduite délinquante et criminelle
  • Vision des personnes impliquées dans la criminalité
  • Vision du système de justice
  • Vision de sa propre conduite délinquante
20
Q

Définir la carrière criminelle

A
  • Présentation de la nature et de la dynamique de l’activité criminelle depuis son activation jusqu’à maintenant
21
Q

Ce que peut contenir la section sur la carrière criminelle ?

A
  • Début et développement de la délinquance
  • Description de l’activation
  • Nature de la délinquance et de l’activité criminelle
  • Fréquence
  • Progression et aggravation à travers le temps
  • Antécédents judiciaires
  • Historique des peines et des mesures pénales
  • Bris de conditions
22
Q

De quoi doit s’assurer le criminologue s’il veut faire une évaluation criminologique de qualité ?

A
  • La qualité des informations recueillies
  • La pertinence des informations
  • L’analyse rigoureuse de l’information
  • La présentation concise et sans ambiguïté de l’information
23
Q

Quels sont les principes méthodologiques ?

A
  1. La validité de l’information = on mesure ce que l’on veut mesurer
  2. La fidélité de l’information = deux collègues arriveraient à la même conclusion
  3. L’analyse exhaustive = évaluer l’ensemble des facteurs de risque connus
  4. La pertinence de l’information = l’analyse repose sur des facteurs criminogènes établis
  5. La transparence de la démarche = présentation sans abiguïté
  6. La communication du risque = le niveau de risque est logique et clair
24
Q

Expliquer le premier principe des considérations méthodologiques (validité)

A

Demande une certaine maîtrise des facteurs criminogènes. Il faut s’assurer de toujours creuser toutes les dimensions lorsqu’il y a des facteurs multidimensionnels tels que la violence. Il est possible d’avoir recours à des outils pour vérifier des hypothèses et des conclusions

25
Q

Vrai ou faux : Les biais et la tendance à vouloir bien paraître peuvent influencer la fidélité de l’information

A

Vrai

26
Q

Que peut-on faire pour s’assurer de la fidélité de l’information ?

A
  • Multiplier les sources
  • Consulter et écouter les opinions de nos collègues
  • Avoir recours à des outils standardisés
27
Q

Vrai ou faux : Ne s’intéresser qu’aux facteurs pertinents pour l’individu est un des principes méthodologiques

A

Faux : pour que l’analyse soit exhaustive, il faut vérifier l’influence de tous les facteurs empiriquement associés à la récidive criminelle

28
Q

Vrai ou faux : pour respecter le principe méthodologique de la pertinence de l’information, on peut s’intéresser à tout ce qui est négatif dans la vie de la personne

A

Faux : on se base sur des facteurs criminogènes établis

29
Q

Vrai ou faux : Un des principes méthodologiques implique de justifier nos conclusions et de clarifier nos sources d’information

A

Vrai : c’est le principe de transparence de la démarche

30
Q

Expliquer le sixième principe méthodologique (communication du risque)

A

Il doit y avoir des liens logiques entre les facteurs de risque et le niveau de risque. Les conclusions sont claires et le choix de vocabulaire ne laisse pas de place à l’ambiguïté

31
Q

Quel est le résultat de la méta-analyse de Meelh à propos de l’efficacité des méthodes actuarielle et de jugement clinique ?

A

La méthode actuarielle est soit supérieure ou équivalente au jugement clinique dans toutes les études

32
Q

Qu’indiquent les résultats de l’importante méta-analyse de Grove, Zald et co. à propos de l’efficacité de la méthode actuarielle et du jugement clinique ?

A

= comparaient des études dans différents domaines
- Méthode actuarielle = supérieure dans 47% des études
- Équivalence entre les deux dans 47% des études
- Jugement humain = supérieur dans 6% des études
= Méthode actuarielle est supérieure

33
Q

Comment était décrite la prédiction actuarielle dans les années 1990-2000 ?

A
  • Trop rigide et trop déterministe = science inexacte
  • Laisse de côté les aspects cliniques qualitatifs
  • Déshumanise le client
  • Crainte que les machines remplacent les humains
  • Ne permet pas de comprendre la problématique de l’individu
34
Q

Face aux critiques de l’approche actuarielle, qu’est-ce que ses partisans ont répondu ?

A
  • L’évaluation clinique est une méthode encore plus inexacte que les méthodes probabilistes
  • Le rôle de l’outil actuariel est la prédiction et non l’explication
  • Il est possible d’inclure des aspects cliniques dans certains outils actuariels (certaine place au jugement humain)
  • Le recours à des méthodes invalides comme l’évaluation clinique non structurée n’est pas plus “humain”
  • Jamais recommandé d’utiliser l’outil actuariel seul
35
Q

Quelles sont les principes et considérations pratiques de l’évaluation du risque en milieu correctionnel ?

A
  • Mesure actuarielle
  • Démonstration empirique
  • Pertinence à la conduite criminelle
  • Pertinence théorique et criminologique
  • Multidimensionnel
  • Facteurs criminogènes
  • Limiter l’évaluation de la personnalité
  • Responsabilité professionnelle de l’évaluateur
36
Q

Vrai ou faux : le premier principe des considérations pratiques repose sur la table de prédiction de l’outil actuariel

A

Vrai : principe de la mesure actuarielle

37
Q

Vrai ou faux : les courbes ROC (qui servent à évaluer l’efficacité d’un outil) servent notamment à la deuxième considération pratique

A

Vrai

38
Q

Que représente des coefficients de 0, 1 et 0,5 sur des courbes ROC ?

A

0 = L’outil ne sert à rien, ses mesures ne sont pas fiables
1 = L’outil offre des prédictions sans faille
0,5 = L’outil est aussi fiable que le hasard

39
Q

Vrai ou faux : la considération pratique de la pertinence à la conduite criminelle est seulement l’idée de mesurer des facteurs criminogènes

A

Faux : ce principe veut que l’on utilise seulement des outils empiriquement associés à la prédiction de la conduite criminelle et d’un risque spécifique

40
Q

Vrai ou faux : la considération pratique de la pertinence théorique et criminologique veut qu’il y ait un lien clair entre les énoncés de l’outil et un modèle théorique déjà existant

A

Vrai

41
Q

Expliquer la considération pratique de la multidimensionnalité

A

Il faut utiliser un outil qui prend en compte les diverses dimensions de la vie d’une personne contrevenante

42
Q

Vrai ou faux : la considération pratique des facteurs de risque demande à ce que l’outil utilisé cible, entre autres, les facteurs criminogènes dynamiques pour faciliter l’intervention

A

Vrai

43
Q

Vrai ou faux : selon la 7e considération pratique, les tests de personnalité ne sont pas adéquats pour déterminer le risque d’une personne, mais peuvent informer sur leur réceptivité et la présence de problèmes concurrents

A

Vrai

44
Q

Vrai ou faux : on ne peut pas considérer la formation continue et la responsabilité professionnelle de l’évaluateur comme une considération pratique

A

Faux : il est de sa responsabilité de bien comprendre les outils employés, leurs forces et leurs limites

45
Q

Quels sont les enjeux éthiques importants de l’évaluation du risque ?

A
  • Inégalités sociales = il ne faut pas contribuer à les maintenir, ce qui implique que les outils ne doivent pas être discriminants
  • Généralisation des résultats de l’outil actuariel = les outils doivent avoir été validés auprès des populations ciblées et il faut rester prudent avant de faire des généralisations
  • Population cible = les outils ne doivent être utilisés qu’auprès de leur population cible (ex : on utilise pas un outil développé pour des probationnaires adultes sur des adolescents)
  • Outils actuariels et probabilités statistiques = il faut garder en tête que les probabilités ne sont que des probabilités et pas des certitudes
  • Primauté de la situation plus récente = le risque fluctue avec le temps et il ne faut pas conserver des situations qui n’ont plus d’influence contre la personne évaluée