Cours 3 - Nouvelle Pénologie Et Gestion Du Risque Flashcards

1
Q

Pourquoi dit-on que la période des années 70-80 en est une d’incertitude ?

A
  • Hausse constante de la criminalité pousse à une remise en question profonde de la réponse au crime
  • Plusieurs commisions d’enquête concernant le sentencing
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Q

Définir ce qu’est l’individualisation de la peine

A

Tenir compte de la situation personnelle et sociale de la personne contrevenante dans la détermination de la peine

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3
Q

Définir ce qu’est le rapport présentenciel

A
  • Outil important pour le juge
  • Fait par des agents de probation à la demande du juge
  • Fait état de plusieurs informations concernant la personne contrevenante
  • Sert à déterminer les caractéristiques de la peine
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4
Q

Effets de l’individualisation de la peine

A
  • Disparités importantes des peines imposées pour un même crime
  • Crée des injustices
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5
Q

Conséquence du rapport Martinson

A

Remise en question de la réhabilitation comme objectif de peine

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6
Q

Observations tirées de l’étude de la cohorte de naissance de Wolfgang

A
  1. Petit groupe de jeunes ont été arrêtés 5 fois ou plus
  2. Sont responsables de plus de la moitié des arrestations
  3. Sont responsables de la grande majorité des crimes violents
    = délinquants chroniques
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7
Q

Expliquer l’impact de la découverte de la délinquance chronique sur la prévention de la criminalité

A

Si un seul groupe est responsable de la majorité de la criminalité violente, il serait possible de les identifier et de les cibler pour l’intervention. Ainsi, peut-être serions nous capable de réduire la criminalité

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8
Q

Expliquer le concept de prisonniérisation

A

L’idée selon laquelle la prison n’a pas vraiment d’impact sur la récidive criminelle, mais permet d’enraciner la personne dans ses habitudes antisociales

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9
Q

Pourquoi dit-on que l’incarcération représente une coupure significative avec la société

A
  • En incarcération, la personne contrevenante est stigmatisée, exclut de la société et se retrouve dans un milieu où il y a plein de personne contrevenantes
  • Milieu carcéral : concentration de personnes contrevenantes antisociales qui ont enfreint la loi et qui interagissent
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10
Q

Quels sont les deux phénomènes que créent l’incarcération ?

A
  1. École du crime
  2. Étiquetage
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11
Q

Expliquer le concept d’école de crime

A

L’influence antisociale contribue à l’augmentation de comportements criminels

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12
Q

Expliquer l’étiquetage

A

L’intervention du système pénal amplifie le comportement criminel de la personne, puisque l’étiquette de contrevenant contribue à la répétition de comportements criminels

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13
Q

Distinguer les trajectoires canadiennen et américaine au sujet de l’incarcération dans les années 80

A

Can : limite le recours à l’incarcération et réaffirme la réhabilitation
EU : recours à incarcération et surpopulation carcérale

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14
Q

Objectif de la nouvelle pénologie aux États-Unis

A
  • Identifier et neutraliser les délinquants chroniques
  • S’attaquer aux récidivistes
  • Resserrer et standardiser les peines
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15
Q

Décrire les objectifs des Three Strikes Laws

A
  1. Dissuader = la dissuasion plus spécifique des récidivistes en augmentant les coûts associés à la commission d’un crime
  2. Neutraliser les récidivistes
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16
Q

Comment fonctionnent les Three Strikes Laws

A

En diminuant le pouvoir discrétionnaire des juges et en augmentant la durée des peines

17
Q

Qu’est-ce qui explique l’importance de la 3e condamnation ?

A

Les taux de récidive sont généralement plus élevés et stables après la 3e

18
Q

Ce qui peut être imposé par un juge après la 3e condamnation (Three Strikes Laws)

A
  1. Prison à vie sans possibilité de liberté (11 États)
  2. Prison à vie avec possibilité de libération après 25, 30 ou 40 ans
  3. Peines plus longues sans durée spécifiques (5 États)
19
Q

Que disent les études évaluatives sur l’impact des Three Strikes Laws

A
  • Impact négligeable sur la criminalité en général
  • Les taux d’homicide augmentent là où les lois sont le plus fréquemment utilisées
  • Les taux d’incarcération augmentent drastiquement
  • Ne permettent pas de freiner la hausse de la criminalité
20
Q

Impact des Three Strikes Laws en milieux correctionnels

A
  • Augmentation de la population carcérale
  • Augmentation des demandes de permission de sortie, de LC et de semi-liberté
21
Q

Définir le terme nouvelle pénologie (selon Feeley et Simmons)

A

Terme utilisé pour décrire une série de changements quant à la JP américaine

22
Q

Quels sont les enjeux et objectifs de la nouvelle pénologie selon Feeley et Simmons

A
  • La rétribution et la réhabilitation ne sont plus les enjeux majeurs en sentencing au profit de la gestion du risque et de la protection de la société
  • Identification, classification et gestion de sous-groupes d’individus en fonction de leur risque
  • Les pratiques de sentencing ne dépendent plus de la nature du crime commis ni des caractéristiques de la personne contrevenante mais des probabilités de risque
  • Le but principal est d’identifier les personnes à profil de risque élevé et de les contrôler à long terme
23
Q

Expliquer comment l’informatisation des dossiers correctionnels a un impact sur la nouvelle pénologie

A

La création de banques de données permet d’importantes avancées statistiques. On passe d’une évaluation psychosociale à une évaluation probabiliste et actuarielle, ce qui permet aussi de changer la terminologie utilisée pour décrire les personnes contrevenantes : risque, niveau de risque, probabilités de récidive

24
Q

Comment naît la nouvelle pénologie au Canada ?

A

Un groupe de psychologues/chercheurs canadiens conteste le mouvement anti-réhabilitation et l’individualisation de la peine. Ils réitèrent l’importance de la réhabilitation comme objectif de peine et pour eux, il est possible de modifier le comportement criminel si on en connaît les causes. Leurs travaux de recherches mettent en lumière de grandes observations

25
Q

Quelles sont les grandes observations scientifiques du groupe de chercheurs canadiens à l’origine de la nouvelle pénologie ?

A
  1. L’incarcération n’a pas d’impact différentiel ou dissuasif sur la récidive criminelle
  2. L’approche “one size fits all” n’est pas adéquate pour l’intervention en milieu correctionnel
  3. Des facteurs cliniques informent sur les probabilités de récidive et il est possible de les cibler (réaffirmation de l’importance de la psychocrim)
26
Q

Définir l’expression “impact différentiel”

A

C’est l’idée selon laquelle une mesure a plus d’impact qu’une autre sur un résultat. Par exemple, la récidive criminelle

27
Q

Expliquer l’observation scientifique qui dit que “l’approche one size fits all n’est pas appropriée en intervention”

A

Cette approche suggère qu’un programme de traitement devrait convenir à tous et avoir sensiblement le même impact pour l’ensemble des personnes incarcérées. Là où ça pose problème, c’est que ce n’est pas tout le monde qui a les mêmes besoins (hétérogénéité), ce qui ne leur permet pas de se réhabiliter. On dit que la méthode “actuelle” n’est pas assez centrée sur la personne

28
Q

Nommer les constats concernant l’offre de services au sein des milieux correctionnels faits par Andrews et Bonta à propos de l’évaluation

A
  1. Disparités des pratiques entre professionnels
  2. Peu/Pas de standardisation quant aux facteurs évalués
  3. Ceux-ci ne sont pas nécessairement associés empiriquement à la récidive
  4. Elle est trop subjective et n’informe pas réellement sur le risque de récidive
  5. Absence de liens entre les connaissances scientifiques et la pratique
29
Q

Nommer les constats concernant l’offre de services au sein des milieux correctionnels faits par Andrews et Bonta à propos de le traitement et l’intervention

A
  1. Les programmes d’intervention en milieux correctionnels ne sont pas tous efficaces
  2. Certains programmes ne ciblent pas des facteurs associés à la récidive
  3. D’autres programmes ne reposent pas sur une théorie de la conduite criminelle
  4. Les contrevenants n’ont pas tous les mêmes besoins
  5. Il faut revoir les façons de faire en tenant compte des principes d’intervention avec des clientèles involontaires
30
Q

Nommer les constats concernant l’offre de services au sein des milieux correctionnels faits par Andrews et Bonta à propos de la supervision et le suivi

A
  1. Le niveau de supervision repose davantage sur le flair et le jugement personnel et professionnel
  2. Manque de standardisation des pratiques
  3. Devrait être intégrer et en continuité avec l’évaluation et l’intervention
  4. Les études expérimentales montrent qu’une supervision inadéquate peut avoir l’effet contraire
31
Q

Quelle proposition font Andrews et Bonta en réponse à leurs constats ?

A

Organiser l’offre de services selon les principes Risque/Besoins/Réceptivité (RBR)

32
Q

Expliquer le principe de risque d’Andrews et Bonta

A

La récidive criminelle n’est pas aléatoire et complètement imprévisible : il est possible d’en évaluer les probabilités. Le risque n’est pas homogène entre les personnes caractérisé et il devrait dicter l’intervention et la supervision. Renvoie aux deux éléments clés de la nouvelle pénologie : la prédiction du risque et sa gestion

33
Q

Expliquer le principe de besoin d’Andrews et Bonta

A

Il faut évaluer les facteurs criminogènes de la personne et les cibler dans l’intervention. Il existe des facteurs communs à toutes les personnes contrevenantes et leur niveau de besoin est proportionnel à leur niveau de risque.

34
Q

Implications pratiques du principe de besoins d’Andrews et Bonta

A
  1. Important d’évaluer et de réévaluer le risque et les besoins en intervention
  2. L’évaluation repose sur des facteurs potentiellement variables
  3. Le risque est “dynamique”
35
Q

Expliquer le principe de réceptivité d’Andrews et Bonta

A

C’est le principe qui suggère que plus les personnes sont réceptives à leur plan d’intervention, moins elles ont tendance à récidiver. Implique qu’il faut adapter l’intervention à différents sous-groupes.