Cours 12 Flashcards
(31 cards)
V ou F: Une petite quantité de victimes subie la plupart des crimes rapportés à la police.
Vrai
2% des victimes subissent 60% des crimes rapportés à la police.
Une petite partie de la population subie des victimisations multiples…
…de différents types (polyvictimisation)
…. et du même type de façon chronique (victimisation à répétition)
La victimisation antérieure est le meilleur prédicteur d’une victimisation future.
Le fait d’avoir déjà été victime est un facteur de risque de subir d’autres victimisations.
V ou F: Environ 10% des personnes exposées à un évènement traumatique développent un trouble de stress post-traumatique.
Vrai
Environ 10% des personnes exposées à un évènement traumatique développent un trouble de stress post-traumatique.
Le crime peut être un évènement traumatique si personne exposée à ou menacée de…
mort, blessure grave ou agression sexuelle
Le trouble du stress post-traumatique (TSPT) survient après l’état de stress aigu (ÉSA).
Symptomes psychologiques (ex.: reviviscence, évitement, pensées et émotions négatives)
ÉSA: réactions immédiates (2 jours à 1 mois) et normales après un évènement exceptionnel
TSPT: dure plusieurs mois, années ou toute la vie pour certaines victimes
V ou F: À la suite de vols de biens personnels, plus de 75% des biens ne sont pas récupérés.
Vrai
À la suite de vols de biens personnels, plus de 75% des biens ne sont pas récupérés.
Les biens volés sont seulement rendus dans 10-15% des cas.
Le juge oubli souvent de libérer les pièces à convictions à la suite du procès.
Plusieurs biens restent dans les voutes de pièces à convictions et seront vendus à l’encan.
Chaque année, il y a 400 millions en argent et en biens non récupétés au Canada.
Vols de biens personnels engendrent des pertes financières importantes…
Surtout pour les personnes à faible revenu (ex.: pas d’assurance)
La victimologie est-elle une discipline de la criminologie ou non?
La victimologie est-elle une discipline de la criminologie ou une discipline indépendante?
Trois arguments soutenant que la victimologie est une discipline de la criminologie :
- Naissance et développement de la victimologie en criminologie
- Relation indissociable entre le criminel et la victime
- Définition juridique du concept de victime (p.ex. Code criminel)
Trois arguments soutenant que la victimologie est une discipline indépendante :
- Offre une approche plus générale et de toutes les victimes
- Est centrée sur la victime
- A toutes les caractéristiques d’une discipline en soi (p.ex. théories, concepts)
Qui sont les 4 fondateurs de la victimologie?
La victimologie est née en 1948 et on lui reconnait quatre fondateurs :
Benjamin Mendelsohn (1900-1998)
Hans von Hentig (1887-1974)
Henri Ellenberger (1905-1993)
Ezzat A. Fattah (1929 – aujourd’hui)
Qui est Benjamin Mendelsohn?
La victimologie est née en 1948 et on lui reconnait quatre fondateurs :
Benjamin Mendelsohn (1900-1998)
Avocat pénaliste roumain
Est considéré comme le père de la victimologie
Il a introduit le terme « victimologie » dans un article publié en 1948.
5 types basés sur degré de culpabilité de la victime pour expliquer sa contribution dans sa victimisation :
- Victime entièrement innocente (p.ex. bébé, enfant)
- Victime de culpabilité moindre (p.ex. femme qui provoque une fausse couche)
- Victime aussi coupable que l’infracteur (p.ex. suicide assisté)
- Victime plus coupable que l’infracteur (p.ex. provocation)
- Victime uniquement coupable (c.-à-d. victime infracteur, simulante ou imaginaire)
Qui est Hans Von Hentig?
La victimologie est née en 1948 et on lui reconnait quatre fondateurs (suite) :
Hans von Hentig (1887-1974)
Psychologue criminel et homme politique allemand
S’intéresse aux caractéristiques des victimes qui les rendent vulnérables à la victimisation
- Personnes nées victimes (p.ex. femmes, immigrants, faible intelligence)
- Personnes qui deviennent victimes en raison de facteurs psychologiques (p.ex. déprimées, solitaires, désespérées)
Qui est Henri Ellenberger?
La victimologie est née en 1948 et on lui reconnait quatre fondateurs (suite) :
Henri Ellenberger (1905-1993)
Psychiatre et historien de la médecine d’origine suisse
En 1962, il devient professeur à l’École de criminologie de l’Université de Montréal.
Introduit de nouveaux concepts en victimologie, dont les suivants :
- Victime-née : prédisposition permanente et inconsciente à jouer le rôle de victime
- Criminel-victime
- Victime latente : vulnérabilité de certains individus à la victimisation (facteurs victimogènes)
Qui est Ezzat A. Fattah?
La victimologie est née en 1948 et on lui reconnait quatre fondateurs (suite) :
Ezzat A. Fattah (1929 – aujourd’hui)
Considéré comme un fondateur de la victimologie au Québec
Premier à recevoir un Ph.D. de l’École de criminologie
Thèse : « La victime est-elle coupable? Le rôle de la victime dans le meurtre en vue de vol »
Introduit le concept de victime catalyseuse
5 rôles de la victime pour expliquer sa contribution à la genèse du crime :
- Non-participation de la victime : bonne victime qui suscite la compassion et n’a pas contribué au crime
- Victime latente : a des prédispositions pour devenir victime de certains crimes
- Victime provocatrice : précipite le crime ou le provoque (p.ex. provocation physique, verbale, gestuelle)
- Victime participative : victime passive qui ne prend pas de précautions raisonnables pour se protéger
- Fausse victime : n’est pas une vraie victime ou se victimise elle-même
Quels sont les apports des fondateurs à la victimologie ainsi que la critique leur étant adressée?
Les fondateurs ont contribué à la victimologie, mais ils ont aussi fait en sorte que cette discipline soit vivement critiquée, voire rejetée, à ses débuts.
Les apports des fondateurs à la victimologie sont entre autres :
Création de la discipline de la victimologie
Introduction de la victime dans l’analyse du crime
P.ex. prédispositions à la victimisation, relation criminel-victime, responsabilité de la victime…
La critique adressée aux fondateurs est liée à l’étude du rôle de la victime dans le crime :
Blâme, stigmatisation, responsabilisation et culpabilisation de la victime pour sa victimisation
A mené au rejet de la victimologie pendant quelques années…
… mais dans les années 1970, la victimologie est reprise par les féministes.
L’intérêt de la victimo. se déplace du rôle de la victime dans le crime vers l’impact du crime sur la victime.
Quelles sont les 3 façons de concevoir la victimologie?
Il existe trois façons de concevoir la victimologie :
Victimologie pénale
- Approche adoptée par Von Hentig, Ellenberger et Fattah
- Victimologie est une discipline de la criminologie (voir diapo 9)
- Limitée aux victimes d’actes criminels
Victimologie générale
- Approche adoptée par Mendelsohn
- Victimologie est une discipline indépendante (voir diapo 9)
- S’intéresse à toutes les victimes (p.ex. crimes, accidents, torture, catastrophes naturelles)
Victimologie axée sur la violation des droits humains
- Position mitoyenne entre les deux premières et qui est privilégiée la plus souvent de nos jours
- Inclut les victimes d’actes commis par des êtres humains et exclut celles de désastres naturels
Définition générale de la victimologie?
Il existe plusieurs définitions de la victimologie, mais la définition générale de la victimologie faite par Cario (2006) fait généralement consensus.
La victimologie peut être définie comme la discipline scientifique multidisciplinaire ayant pour objet l’analyse globale des victimisations, sous leur double dimension individuelle et sociale, dans leur émergence, leur processus, leurs conséquences et répercussions, afin de favoriser leur prévention et, le cas échéant, la réparation corporelle (rétablissement physique), psychologique et sociale de la victime et/ou de ses proches.
- Discipline scientifique
- Multidisciplinaire
- Analyse globale des victimisations sur le plan individuel et social
- Favoriser la prévention de la victimisation ou la réparation des torts aux victimes
Définition: Victimologie axée sur les droits humains
La définition de la victimologie axée sur les droits humains généralement reconnue est celle proposée par Kirchhoff (2010).
La victimologie est la science sociale des victimes, de la victimisation et des réactions envers la victime et la victimisation.
Victime : individu ou groupe faisant l’objet d’un acte ou omission par un ou des êtres humains
Victimisation : acte ou omission de nature criminelle ou qui enfreint les droits humains
Réactions :
- Réactions de la victime : conséquences de la victimisation (p.ex. émotionnelle, physique)
- Réactions de l’environnement social : victimisation secondaire
Selon la victimologie axée sur la violation des droits humains, quels sont les 4 types de victimes?
La conception de la victimologie axée sur la violation des droits humains permet de faire ressortir quatre types de victimes :
1) Victime directe: la personne qui est visée directement par la victimisation
2) Victimes indirectes: personnes qui ont une relation étroite avec la victime directe. La proximité de leur relation avec la victime directe fait en sorte que la victimisation peut leur causer de la souffrance.
3) Victimes secondaires: les premiers répondants, les intervenants ou les témoins d’un crime ou d’une victimisation. Elles sont considérées comme pouvant être des victimies car à force d’écouter des vicitmes ou d’être témoins de nombreuses victimisations.
4) Victimes tertiaires : les membres d’une communauté victimisée (ex.: secteur géographique, groupe social, ethnique, religieux, ou l’ensemble de la société)
Définition: Victime d’acte criminel
La conception de la victimologie pénale propose de définir et de considérer comme victime seulement celle d’un acte criminel.
Au Canada, la définition d’une victime d’acte criminel dans le Code criminel est la suivante :
Une victime est définie comme une personne ayant subi des dommages physiques, psychologiques, matériels ou financiers à la suite d’un crime.
- Définition qui considère seulement la victime directe
- Si la victime directe est décédée ou est incapable d’agir, les victimes indirectes seront considérées comme victimes au sens entendu par le Code criminel.
Comment était le système pénal et le rôle de la victime à l’Antiquité?
L’Antiquité est surnommé « l’âge d’or de la victime » parce que la victime avait une place dans le système juridique.
Le droit civil et le droit criminel n’était pas distinct et consistait en un seul droit.
- Droit civil : contrevenant et victime sont au même pied d’égalité
Les crimes étaient souvent traités par la famille ou le clan.
- S’il y avait un « juge », c’était un aîné ou un grand sage.
La victime était incluse dans le système juridique et justice était rendue directement entre le contrevenant et la victime
Comment était le système pénal et le rôle de la victime au Moyen-Âge?
Au Moyen-Âge, le crime devient une atteinte à l’ordre social et aux valeurs de la société, justifiant l’introduction de l’État (Roi) dans le système juridique.
La poursuite est faite au nom de l’État et n’est plus enclenchée par la victime.
- Pour prévenir le crime, maintenir la paix sociale et éviter la vengeance privée
- Si dédommagement ou indemnisation, fait au seigneur de l’État et non à la victime
Le juge devient un acteur formel et l’État joue un rôle de médiateur.
Au moyen âge, la victime n’est pas complètement disparu du système. Mais l’État vient tranquillement la remplacer
Comment est le système pénal et le rôle de la victime à l’époque moderne?
L’époque moderne fait référence à notre système de justice pénale actuel, dans lequel la victime a été complètement remplacée par l’État (procureur).
Le crime représente encore une atteinte contre l’État et la société.
- Le procureur est l’avocat qui représente la société.
La victime n’a aucun statut juridique : elle est exclue du système de justice pénale.
- Elle a un rôle très restreint qui l’oblige à être le témoin d’un crime commis contre l’État.
Définition: Droits des victimes
Au Canada, les droits des victimes dans le système de justice pénale sont compris dans la Charte canadienne des droits des victimes (CCDV).
1) Droit à l’information
2) Droit à la protection
3) Droit à la participation
4) Droit de demander un dédommagement
Les droits des victimes n’ont aucune force exécutoire, alors que les contrevenants ont des recours si leurs droits ne sont pas respectés dans le système pénal!
Définition: Droit à la participation
Le droit à la participation est restreint à la présentation de la Déclaration de la victime à la détermination de la peine et à l’audience de remise en liberté.
Lors de la détermination de la peine, la Déclaration de la victime (art. 722 C.cr.) consiste en une déclaration écrite dans laquelle la victime explique au tribunal et au délinquant les conséquences que l’acte criminel a eu sur elle.
À quoi la Déclaration de la victime sert-elle?
- Donner une voix aux victimes
- Faire connaître au tribunal comment le crime a affecté la vie de la victime
- Éclairer le juge sur les conséquences du crime
- Aider le juge à déterminer la peine
Qui peut présenter une Déclaration de la victime? Qu’est-ce que la victime peut partager dans sa Déclaration?
Victime directe
Victimes indirectes (p.ex. parent, époux/épouse, conjoint(e), enfant)
Formulaire standard qui indique les éléments que la victime peut ou non y inclure
La victime peut partager les conséquences émotionnelles, physiques, économiques et les craintes pour sa sécurité ou celle de ses proches (famille ou amis proches).
La victime ne peut pas partager de propos sur l’infraction ou le délinquant qui ne concernent pas les dommages ou les pertes subis, de plaintes au sujet d’un particulier associé à l’enquête ou à la poursuite, de recommandations au sujet de la peine, etc.
Définition: Conséquences de la victimisation
La plupart des victimes, peu importe la nature violente ou non du crime subi, vont souffrir à divers degrés des conséquences de la victimisation.
Peuvent survenir pendant, immédiatement après ou quelques jours après le crime
Peuvent durer quelques jours, quelques mois, plusieurs années ou toute la vie
Sont rarement isolées et vont évoluer après la victimisation
Peuvent être regroupées en 5 types :
1) Conséquences physiques
2) Conséquences financières
3) Conséquences sociales
4) Conséquences émotionnelles et psychologiques
5) Conséquences existentielles
Quels sont les 6 besoins des victimes?
Il est possible de diviser les besoins des victimes en six catégories :
Besoin de protection
Besoins pratiques
Besoin d’information
Besoin de soutien
Besoin de réparation
Besoin de reconnaissance
Définition: Besoin de protection
Besoin de protection
Besoin prioritaire (parmis tout les besoins)
Vise à protéger les victimes de violence, par exemple de violence familiale, contre une nouvelle victimisation ou les représailles de la part du contrevenant
- La plupart des victimes de crimes violents connaissent le contrevenant.
Pour se protéger, les victimes peuvent avoir besoin de :
- Déménager
- Mettre en place elles-mêmes des mesures de protection (p.ex. cours d’auto-défense)
- Protection du système de justice pénale (p.ex. 810)