Cours 4 - Évaluation des dysarthries Flashcards
(37 cards)
Buts de l’évaluation
- Définir les atteintes.
- Contribuer au diagnostic différentiel.
- Établir un pronostic.
- Orienter l’intervention.
- Choisir un mode de communication à privilégier (parole, introduire outils pour compenser/ pour remplacer?).
À quelles questions d’un examen neurologique classique souhaite-on répondre?
- Symptômes initiaux et moment d’apparition?(processif ou soudain?)
- Symptômes actuel?
- Site de lésion?
- Cause des symptômes?
- Pronostic?
- Intervention (intervient ou pas? Si oui, que faire?)
Explique pourquoi il faut avoir une démarche d’évaluation à la fois constante et dynamique.
Démarche constante/systématique: respecter toujours une même démarche, les mêmes grandes étapes pour s’assurer de recenser tous les éléments.
Démarche dynamique: doit être en mesure de s’adapter en fonction des réponses du client –> être capable d’aller investiguer davantage une observation par exemple.
Est-ce qu’il est suffisant de s’attarder aux symptômes? (ex: on observe de l’imprécision articulatoire)
NON! Il est essentiel de comprendre les causes sous-jacentes, la physiopathologie à l’origine, car c’est sur celle-ci qu’on travaille en intervention.
Nomme un facteur SUPER IMPORTANT de recenser en évaluation.
Identifier les impacts fonctionnels!! Le but de l’intervention orthophonique est de rendre la communication fonctionnelle, ainsi il est essentiel de documenter ce que le patient faisait avant et qu’il n’est plus capable de faire!
Quelles sont les 4 grandes étapes de l’évaluation
- Histoire de cas
- Examen physique + MOP.
- Évaluation perceptuelle de la parole (+ éval instrumentale et complémentaire au besoin).
- Évaluation du handicap.
Qu’est-ce qu’on fait avant, pendant et après l’évaluation?
Avant: analyse de la référence, quelles sont les infos préexistantes, quelles infos additionnelles avons-nous besoin et peut-on formuler/écarter des hypothèses initiales?
Pendant: appliquer la démarche à la fois systématique/constante et dynamique.
Après: synthèse des infos, est-ce que les infos nous permettent de faire une conclusion, un DD, faut-il retourner en éval?
Qu’est-ce que comprend l’examen physique?
- Observation générale
- MOP
- Réflexes
Qu’est-ce qu’on note dans l’évaluation du MOP?
- Symétrie, force, amplitude des lèvres, langue, mandibule et voile. Tâche contre résistance. Aspect au repos, en position soutenue, en mouvement.
- Praxie bucco-faciale
- Sensibilité des lèvres, périorale, langue et palais (pas obliger si pas de doutes)
- Dentition et salivation
- Posture, tête, coup
Pourquoi évaluer les réflexes dans l’examen physique?
Voir si certains réflexes sont absents. Voir si certains réflexes archaïques sont toujours présents.
Présence de réflexes archaïques = atteinte SNC/SNP
Réflexe de morsure
Déclenché quand on stimule les prémolaires/gencives.
On le test en premier.
Anormale s’il se déclenche.
Réflexe nauséeux/pharyngé/gag
Ne sert pas vraiment à qqch de le tester, car beaucoup de gens l’ont, beaucoup de gens ne l’ont pas… On pourrait le tester si on soupçonne une asymétrie, car le réflexe devrait se déclencher autant par le côté droit que gauche.
Réflexe massétérin
Déclencher par impact vif sur le menton qui fait que les masséters se contractent.
Pas normale, mais 10% des adultes l’ont sans signes de lésion…
Réflexe de succion
Se déclenche quand on touche la lèvre supérieure du côté (latéral) vers le milieu (médial). Les lèvres s’avancent, font une protrusion. Ce n’est PAS normale s’il y a présence de réflexe de succion, signe de lésion controlatéral des MNS
Réflexe palmomental
Se déclenche quand on frotte de manière vive la paume de la main, cela produit une contraction du mentalis en ipsilatéral (du même côté de la stimulation). Ce n’est PAS normale et signe d’atteinte corticale controlatérale… mais présent chez plusieurs adultes sans lésions.
Pourquoi est-ce important de faire une évaluation perceptuelle de la respiration?
Affecte ++ les autres composantes, surtout la phonation.
Vrai ou faux: lorsqu’il y a une atteinte respiratoire, cela se reflète nécessairement dans la parole puisque l’air est essentiel pour parler?
FAUX! Ce n’est pas parce qu’il y a une atteinte respiratoire que ça va se refléter dans les difficultés de parole. Ça ne prend pas énormément d’air pour produire la parole…
Pourquoi est-ce important de faire une évaluation perceptuelle de la phonation?
Symptôme très fréquent et plainte fréquente chez les patients. Peut influencer la prosodie.
La phonation est très importante pour le diagnostic différentiel, pour départager les différentes dysarthries
Vrai ou faux: les atteintes en phonation ont une influence majeure sur l’intelligibilité de la personne?
FAUX! Rarement un impact important sur l’intelligibilité, sauf en contexte bruyant
Pourquoi est-ce important de faire une évaluation perceptuelle de l’articulation?
Impact majeur sur l’intelligibilité!
L’imprécision consonantique et vocalique est le symptômes le + fréquent de tous les types de dysarthries.
Pourquoi est-ce important de faire une évaluation perceptuelle de la résonance?
L’hypernasalité est présente dans plusieurs types de dysarthrie et a un grand impact sur l’intelligibilité (car beaucoup de voyelles nasales en français).
L’hyponasalité est moins fréquente et a un impact moindre sur l’intelligibilité.
Pourquoi est-ce important de faire une évaluation perceptuelle de la prosodie?
Résulte en partie des autres composantes! Permet de transmettre info linguistique et émotive. Permet aussi de juger du caractère naturel de la parole.
Qu’est-ce qu’une évaluation instrumentale/ approfondie et une évaluation complémentaire/ médicale?
Instrumentale/approfondie: évaluation plus spécifique et objective d’une observation perceptuelle. Donné quantitative.
Complémentaire/médicale: encore + poussé. Peu fréquent et requiert outil et personnel spécifique. Souvent + invasif aussi.
Pas obligatoire
Qu’est-ce que la grille d’analyse de Darely, Aronson et Brown (DAB)?
Éval des caractéristiques perceptuelles.
Lecture de la bise et le soleil (texte standardisé).
Le patient fait une lecture silencieuse pour se familiariser avec le texte et ensuite une lecture à voix haute.
Clinicien cote sur une échelle à 35 points pour les différentes composantes.