Cours 8: Les rôles & influences de la pulsion sexuelle Flashcards
(51 cards)
Quels sont les trois besoins physiologiques fondamentaux
🔹 Soif
expérience consciente d’un état motivationnel qui prépare la personne à effectuer un comportement nécessaire pour restaurer un déficit en eau.
🔹 Faim
La faim et l’alimentation impliquent un système de régulation complexe à la fois à court terme (hypothèse glucostatique) et à long terme (hypothèse lipostatique, incluant la théorie du poids naturel).
🔹 Sexe
La motivation sexuelle monte et chute en réponse à une foule de facteurs, incluant les hormones, la stimulation et les indices externes, (métriques faciales), les scripts cognitifs, les schémas sexuels, et des processus évolutionnistes.
Lien avec l’autorégulation en contexte relationnel et de sexualité.
Quels sont les facteurs physiologiques de la sexualité?
🔹 Hormones :
Androgènes & œstrogènes : influencent le désir sexuel et l’excitation sexuelle.
Ocytocine : appelée aussi “cuddle hormone”, elle favorise la confiance, l’attachement et le lien avec le partenaire.
Progestérone : joue un rôle central dans la grossesse.
🔹 Structures cérébrales :
Centre cérébral sous-cortical de la récompense : impliqué dans la motivation sexuelle.
Striatum ventral et noyau accumbens : activés par la recherche de plaisir, la récompense et l’anticipation du désir sexuel.
Quelles sont les influences qui constituent une motivation primaire dans la sexualité?
- influences évolutionnistes
- Culture et normes
- Différences individuelles
Explique la logique des théories évolutionnistes par rapport à la sexualité
Ceux qui ne réussissent pas à se reproduire lèguent leur bagage génétique aux générations futures
vs. Ceux qui ne réussissent pas à se reproduire ne lèguent pas leur bagage génétique aux générations futures.
La capacité à se trouver un partenaire et à maintenir une relation (mating) est central à la reproduction
Explique la théorie de la sélection naturelle Darwin, 1858, 1859
s’imbrique dans les théories évolutionnistes.
viendrait expliquer le «comment» de l’évolution des espèces
Les caractéristiques qui favorisent lasurviede l’individu seront transmises aux générations suivantes,
Elles sont donc “sélectionnées”,
Vs. caractéristiques non sélectionnées → disparaîtront
La capacité à se trouver un partenaire et à maintenir une relation (mating) est central à la reproduction.
Qu’est-ce que la théorie de la sélection sexuelle de Darwin, 1858, 1871
une “sous-théorie” de la théorie de la sélection naturelle,
vient expliquer plus spécifiquement le processus d’évolution descaractéristiques sexuellesen particulier.
s’intéresse aux caractéristiques qui favorisent lareproduction(ex: indices de fertilité chez la femelle)
vs aux caractéristiques qui favorisent lasurvie en général (ex: force physique, rapidité, camouflage, etc.)
Évolution des caractéristiques afin de faciliter le fait de se trouver un partenaire et de se reproduire
Quels sont les deux processus de la théorie de la sélection sexuelle de Darwin, 1858, 1871
Compétition intrasexuelle (1er processus)
Les mâles (pas tjrs) de la même espèce se battent pour l’obtention d’un femelle
Compétition intersexuelle (2e processus)
Les caractéristiques désirées chez un partenaire
Explique l’interaction des deux processus dans la théorie de la sélection sexuelle de Darwin
Caractéristiques désirées
(intersexuelle) vs Compétition intrasexuelleL
Ex. Les femmes préfèrent les hommes riches
Les hommes vont rivaliser pour être le plus riche
Si cette compétition se fait pour la possession d’un grand territoire
Les femmes vont préférer les hommes possédant de grands territoires.
Pourquoi les mâles sont-ils ceux qui compétitionnent?
Pourquoi les femelles sont-elles celles qui choisissent?
(quelle théorie l’explique)
Théorie de l’investissement parentalTrivers, 1972
Le partenaire qui investit le plus dans sa progéniture est le plus sélectif.
Porter un bébé, s’en occuper, l’allaiter, l’éduquer est un investissement important
Sélection d’un partenaire capable de protéger celui qui investit dans les enfants
Augmente le succès de reproduction
Autant chez les H que les F
stratégie utile
Quête d’une relation à long terme
Mariage/union chez l’humain
Les théories évolutionnistes sont non seulement sexistes & limitées, mais aussi hétérosexistes. Explique.
Elles se penchent surtout sur les relations hétérosexuelles et “oublient” les relations homosexuelles.
À travers le monde, certaines caractéristiques sont universellement désirées. Qu’est-ce que les femmes recherchent le plus chez les hommes? (2)
Femme cherche homme…
Avec statut social élevé
Possédant des ressources
Qu’est-ce que les hommes recherchent le plus chez les femmes?
Homme cherche femme plus jeune …
📌 Variables étudiées :
1. Statut social
Faible : Diplôme secondaire + emploi dans un fast-food
Moyen : Étudiant(e) en gestion dans une autre université
Élevé : Étudiant(e) en droit avec un poste futur dans une grande firme
- Attirance physique
Faible, moyen ou élevé (illustrée par des photos)
Quels liens ont été découverts sur le genre, et les impacts sur l’attirance physique?
🔹 Impact du statut social sur l’intérêt pour un rencard :
Hommes : Le statut social n’a que peu d’influence sur leur intérêt. Leur score reste relativement élevé, peu importe le statut.
Femmes : L’intérêt augmente significativement avec le statut social. Plus le statut est élevé, plus elles sont intéressées.
🔹 Impact de l’attirance physique :
Hommes : L’intérêt augmente beaucoup avec l’attirance physique. Ils préfèrent nettement les femmes perçues comme plus attirantes.
Femmes : L’attirance physique a aussi un effet, mais moins prononcé que chez les hommes.
Explique la théorie des rôles sociauxEagly & Wood, 1999
Certaines différences physiques entre les H et les F… ex:
Grandeur et force physique chez l’H
Capacité de naissance et d’allaitement chez la F
… ont modulé l’organisation sociale, les demandes économiques et les rôles sociaux de chacun,
ce qui en retour a donné lieu aux différences sexuelles psychologiques
Les occupations traditionnellement dominées par les H
reflètent du pouvoir-agentique (finances, médecin)
Les occupations traditionnellement dominées par les F
reflètent des capacités interpersonnelles (infirmière, psychologue)
Ces différences de sexe et de rôle sont auj. devenues stéréotypées.
Mais !! Il existe des différences entre les cultures :
+ traditionnelles vs. + “modernes”
L’évolution des caractéristiques désirables se fait selon quoi?
Les normes
Qu’est-ce que l’étude sur les différences culturelles dans l’importance accordée à la chasteté chez un partenaire de mariage ont montré?
Graphique – Importance de la chasteté (aucune relation sexuelle avant le mariage)
Échelle de mesure : de 0 (inutile ou non important) à 3 (indispensable)
Les réponses sont séparées par sexe (noir = femmes, blanc = hommes)
Les astérisques (*) indiquent des différences significatives entre hommes et femmes (p < .05)
🌍 Classement culturel :
🔹 Les plus conservateurs (valeurs élevées de chasteté indispensable) :
Chine
Pays arabo-palestiniens
Ces cultures valorisent fortement la chasteté, surtout chez les femmes. On observe une différence significative de genre dans ces pays.
🔸 Intermédiaires :
Zambie
Croatie
Inde
On y accorde une importance modérée, avec des écarts de genre encore présents (surtout pour l’Inde).
🔹 Les plus libéraux (valeurs faibles de chasteté indispensable) :
Pays-Bas
Suède
Ces cultures jugent la chasteté peu importante dans le choix d’un·e partenaire, autant pour les hommes que pour les femmes.
Il existe de fortes différences culturelles sur la valeur accordée à la chasteté.
Ces différences sont modulées par le genre dans plusieurs cultures, où les femmes sont souvent jugées plus sévèrement que les hommes (ex : Chine, Inde).
Les pays occidentaux comme les Pays-Bas et la Suède ont des normes plus libérales, montrant une plus grande ouverture à la sexualité pré-maritale.
Quel est l’effet de la parité (égalité des genres) sur les différences sexuelles dans les préférences conjugales et les dynamiques de couple, à l’échelle des pays?
🔻 Corrélations négatives importantes (entourées en rouge) :
-0.61 : Plus un pays est égalitaire, moins les hommes recherchent des femmes douées en tâches domestiques.
-0.73 : Plus un pays est égalitaire, plus faible est la différence d’âge dans les couples.
-0.29 : Les femmes recherchent moins des hommes riches dans les pays égalitaires.
➕ Corrélation positive (non significative) :
+0.20 : L’égalité des genres n’a pas vraiment d’effet sur le fait que les hommes préfèrent les femmes physiquement attirantes.
🟠 Conclusion :
Plus un pays est égalitaire, moins les rôles traditionnels sont recherchés (ex : homme pourvoyeur, femme au foyer).
En revanche, les préférences masculines pour l’apparence féminine restent stables, même dans les pays égalitaires.
Cela suggère que certaines préférences sont peut-être plus influencées par la culture, tandis que d’autres (comme l’attirance physique) peuvent être plus universelles ou biologiques.
💡 Note importante :
La diapositive conclut que « l’égalité de pouvoir entre homme et femme diminue ces différences », renforçant l’idée que les normes culturelles jouent un rôle central dans les préférences de genre.
Quel est l’effet de l’égalité de pouvoir entre les sexes sur les préférences d’écart d’âge dans les relations amoureuses à travers différents pays.
📊 Graphique : Écart d’âge préféré entre soi et son/sa partenaire
Axe vertical : nombre d’années préférées d’écart (positif = partenaire plus âgé, négatif = plus jeune)
Barres grises foncées = hommes
Barres grises claires = femmes
Quels sont les constats pertinents?
Dans tous les pays, les hommes préfèrent des partenaires plus jeunes qu’eux.
Les femmes préfèrent des partenaires plus âgés, mais cette préférence varie selon le pays.
Nigeria et Iran montrent les écarts les plus grands entre les sexes (préférences très marquées).
Suède et USA montrent les écarts les plus faibles, suggérant plus d’égalité entre hommes et femmes dans les attentes.
Conclusion de la diapositive :
Il y a une différence d’âge dans tous les pays, mais plus l’égalité de pouvoir entre hommes et femmes est élevée, plus cette différence est réduite.
Autrement dit, les normes sociales liées à l’âge dans les couples sont modulées par le niveau d’égalité de genre dans la société.
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
L’égalité parfaite (pariété totale) varie selon quoi? (2)
L’égalité parfaite varie selon :
Les pays
L’instrument de mesure (certains biais dus à la richesse)
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
Qu’est-ce que le GGI?
- Index Global Gender Gap (GGI)
Corrige pour la richesse du pays.
Mesure les écarts d’accès aux ressources et aux opportunités entre les sexes, et non les ressources absolues.
Plus le GGI est élevé → plus le pays est égalitaire.
Un rang faible = plus de parité (ex : Finlande = rang 3 = très égalitaire).
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
Quel est le classement de pays selon la parité (GGI 2010) ?
🟢 Pays à forte parité :
Finlande (rang 3)
Philippines, Allemagne, États-Unis
→ GGI entre 0.74 et 0.83
⚪ Pays à parité moyenne :
Portugal, Pologne, Italie
→ GGI autour de 0.70
🔴 Pays à faible parité :
Mexique, Corée du Sud, Turquie
→ GGI ≤ 0.66
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
Graphique (Fig. 1) : Parité vs différenciation sexuelle des préférences conjugales
Axe horizontal : Parité (GGI) → vers la droite = plus de parité
Axe vertical : Différenciation des préférences sexuelles (indice de Cohen’s d)
Plus haut = plus grande différence entre hommes et femmes dans leurs préférences
Qu’est-ce qu’on peut remarquer dans ce graphique?
Corrélation négative : Plus la parité augmente, moins les préférences conjugales diffèrent selon le sexe.
Les pays les plus égalitaires (Finlande, Philippines, Allemagne, USA) présentent les plus faibles écarts de préférences entre hommes et femmes.
Les pays moins égalitaires (Turquie, Corée) présentent les plus fortes différenciations sexuelles.
Conclusion générale :
L’égalité entre les sexes est associée à une réduction des différences entre les préférences conjugales des hommes et des femmes.
Cela remet en question les idées selon lesquelles ces préférences sont universelles ou purement biologiques : elles semblent plutôt sensibles au contexte socioculturel.
Qu’est-ce qu’on peut dire des ménages de mêmes sexes dans le contexte des études sur les préférences conjugales et la dynamique de couple? (3)
Les couples de même sexe ont une distribution des responsabilités ménagères plus égalitaire que les couples hétéros.
Statut perçu comme plus égalitaire :
Ces partenaires se perçoivent comme plus égaux en statut, ce qui influence la dynamique relationnelle.
Les concepts évolutionnistes s’appliquent moins :
Les théories évolutionnistes classiques (ex : hommes qui recherchent jeunesse et fertilité, femmes qui recherchent ressources et sécurité) ne s’appliquent pas ou très peu à ces couples.
Conclusion implicite :
Les couples de même sexe remettent en question les modèles traditionnels fondés sur la biologie ou les rôles genrés, et montrent que l’égalité de genre peut profondément transformer les dynamiques relationnelles.
étude classique de Moreland & Zajonc (1982) sur l’attirance et la familiarité
Méthode expérimentale :
Groupe 1 : Voit la même photo d’une personne chaque semaine pendant 4 semaines.
Groupe 2 : Voit une photo différente chaque semaine pendant 4 semaines.
Que peut-on comprendre de cette étude?
🔹 Graphique du haut – Attraction :
Les participants du Groupe 1 (exposés à la même photo) montrent une augmentation progressive de l’attirance pour la personne.
Le Groupe 2 ne montre aucune hausse de l’attirance.
🔹 Graphique du bas – Similarité perçue :
Le Groupe 1 perçoit cette personne comme de plus en plus similaire à eux-mêmes.
Le Groupe 2 reste stable : pas d’effet de familiarité.
Voir une même personne plusieurs fois augmente à la fois l’attirance et la perception de similarité, même sans interaction directe.
C’est un effet de simple exposition, démontré par Zajonc, qui explique pourquoi nous sommes souvent attirés par ce qui nous est familier.