F. Barancy - III. C. La morale laïque : en quel sens ? Flashcards
(15 cards)
Quel constat peut-on faire sur l’enseignement du fait religieux ?
L’enseignement du “fait religieux” semble insuffisant. Il ne prend pas suffisament en compte la capacité des religions à donner du sens, à fédérer une communauté, de réunir sur des bases communes.
=> La laïcité ne se réduit pas ço cette enseignement : la morale laïque non plus : La laïcité peut-elle féderer la communauté sociale et politique en France où cohabitent différentes croyances et religions ?
Pourquoi l’idée de morale laïque semble ne pas fonctionner aujourd’hui ?
Nos sociétés actuelles sont marquées par un déplacement de la reliigon dans la sphère privée.
Rejet fait sur le constat de la diversité des opinions religieuse et le fait que cette diversité est irréductible.
Pourquoi la diversité des opinions religieuses est-elle irréductible ?
J. Locke : elle est irréductible pour deux raisons :
- Les religions ne sont pas quelque chose de rationnel, elles reposent sur la foi, la croyance
- Il est impossible de forcer quelqu’un à croire, la croyance est quelque chose de complétement individuel
Alors, sur quoi sont fondées les sociétés actuelles ?
=> Les sociétés actuelles sont fondées sur un idéal de tolérance
Tout le monde n’a pas à être d’accord. On considère que les religions sont indifférentes ou secondaires à la vie en société : il n’est pas nécessaire d’avoir la même religion pour vivre ensemble.
=> La religion change rien, du moment qu’elle n’est pas incompatible avec la vie en société.
=> Tolérance fondée sur l’idée qu’il existe un fond commun d’arguments et de vérités à toutes les religions : fonde la possibilité d’une morale laïque
Sur quoi peut-on fonder la morale laïque ?
Sur des valeurs communes plus que des règles de morales proprement dites. On se penche sur l’idéal et les valeurs vers lesquelles toutes les religions tendent.
Quelle est la différence entre une morale et des valeurs ?
- L’idée de morale est caractérisée par un objectivisme : on doit enseigner des vérités objectives soit qui existent indépendamment de tous les individus.
Elles sont censées avoir le même type de certitudes que les valeurs mathématiques. - Les valeurs n’existent que suvjectivement. Elles n’existent pas en dehors d’une action de valorisation : ce sont les individus qui déterminent les valeurs.
Pourquoi les valeurs semblent-elles plus pertinentes que la morale ?
=> Aujourd’hui, on insiste sur le pluralisme démocratique : “chacun a ses propres valeurs”
=> Il est possible d’avoir des conflits de valeurs
Quel problème se pose lorsque l’on essaie de penser des “valeurs républicaines” ?
Chaque individu a ses propres valeurs : il est difficile de justifier auprès d’élèves la nécessité qu’ils s’imprègnent de valeurs qui ne sont pas les leurs. **Contradiciton avec l’idée de pluralisme démocratique.
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=> Comment faire tenir ensemble pluralisme démocratique et laïcité ? Comment penser les conditions d’une tolérance réelle ?
Quels sont les arguments de l’Institution pour justifier la nécessité de valeurs républicaines ?
V. Peillon :
- Si la République ne dit pas aux enfants ce qu’il faut penser, d’autres vont le faire : réponse à la montée du terrorisme religieux (ex : Daech)
- Logique d’opposition et de concurrence entre des valeurs : on part d’une idée de conflit de valeurs pour instruire les élèves
Pourquoi la position de Peillon est-elle problématique ?
J. Locke :
- Même si une institution a de très bons arguments, ce ne sera jamais suffisant pour faire changer quelqu’un d’avis.
! + Tensions : climat d’affrontement entre des valeurs qui a minima n’empirte guère l’adhésion
Comment peut-on comparer la situation des années 1840 et celle d’aujourd’hui ?
=> Situation inverse
- A l’époque, enseignement moral a pour but de familiariser les élèves avec la morale partagée à peu près par tous : fonctionne parce qu’il y a une très forte homogénéité culturelle : enseignement moral consensuel
- Aujourd’hui, caractère commun = destination. On essaie de fabriquer la morale. Lié à la situation historique : effritement du sentiment de communauté nationale dans le contexte de la montée des fondamentalistes religieux.
Problème posé par la morale telle que l’entend Peillon ?
=> confusion théorique entre morale et valeurs
=> impression que la morale laïque revient à suivre des règles morale, une charte de la laïcité
Que signifie, pour la laïcité, d’être une valeur ?
Cela signifie qu’elle donne du sens au monde qui nous entoure et le rend désirable.
La laïcité ne doit pas renvoyer à des règles mais à quelque chose qui donne du sens.
Comment enseigner la laïcité en tant que valeurs ? Quelle forme peut prendre cette pédagogie de la laïcité ?
=> Risque : tomber dans le moralisme
=> Laïcité se partage par des actions pédagogiques qui l’incarnent. Il faut donner corps à l’“utopie républicaine”.
Le but est de rendre sensible la valeur d’un monde commun, égalitaire et plus inclusif : il ne faut pas dire quoi faire aux enfants mais leur montrer les avantages d’un monde plus égalitaire, leur faire éprouver indivieuellement à quel point c’est mieux de vivre dans ce monde que dans un autre
-> Concrètement :
- Difficile à définir en n’étant pas sur le terrain
- Inviter les élèves à participer à l’“utopie républicaine” (ateliers, journées, événements…)
- Ne laisser aucun sujet tabou
Comment définir la neutralité ?
Neutralité =/ Neutralisation
-> Engagement en faveur d’un monde commun en tant qu’on participe à ce qu’il existe.