L histoire et violences Flashcards
(22 cards)
Violence
L’utilisation de la force ou d’un pouvoir, physique ou psychique pour contraindre, dominer, ou tuer. S’accompagne de la notion de souffrance.
Les guerres de conquête :
La conquête est un élément de puissance depuis l’Antiquité, ça donne accès à des ressources, des voies de communications… Au Moyen-Âge, on voit le développement des guerres de conquête religieuse (Croisades). En 1492, on a conscience de la taille du monde, et l’excuse de la volonté de découvrir justifie les massacres (Amérindiens).
Les guerres de libération :
Certaines guerres se font dans le nom d’un meilleur futur, au nom de la paix. La révolution française (1789) → déclaration des droits de l’Homme, le guerre de Sécession (1861-5) → abolition de l’esclavage, guerre d’Indochine (1946-54) → décolonisation…
Totalitaire
apparaît pour la première fois en Italie en 1923 pour décrire un régime qui n’admet aucune opposition et dont l’État confisque la totalité des activités de la société. Les totalitarismes (fascisme, stalinisme, nazisme, franquisme) et régimes oppressifs se sont développés au XXe siècle et subsistent parfois toujours aujourd’hui en moins extrême (Russie).
Vie et destin de Grossman
raconte le destin d’une mère juive qui doit quitter l’Ukraine pour vivre dans un ghetto. Il décrit la violence, la déshumanisation ou encore le “divertissement” des nazis face à cela.
Voyage au bout de la nuit de Céline
présente un héros qui s’engage dans la guerre sans savoir pourquoi, il ne comprend ni le but ni le fonctionnement de la violence et perd petit à petit son humanité face aux atrocités et à l’absurdité. Il semble finalement extérieur au monde, fataliste, changé à jamais.
Antigone de Anouilh
est une reprise censée pousser le lecteur à la révolte face aux totalitarismes et aux violentes injustices. Créon rappelle les dictateurs de WWII et l’héroïne tragique le peuple qui ne devrait pas accepter la violence politique.
La peste de Camus
utilise l’épidémie pour représenter le nazisme et le personnage du docteur Rieux pour représenter l’homme révolté, luttant contre le totalitarisme. Il témoigne pour que cela ne se reproduise pas : “Ils se croyaient libres et personne ne sera jamais libre tant qu’il y aura des fléaux.”
Si c’est un homme de Primo Levi
est une œuvre autobiographique qui raconte sa vie dans les camps. C’est pour lui une nécessité pour vivre mieux comme il le présente dans sa préface. C’est le devoir de mémoire.
Pour qui sonne le glas de Hemingway
Durant la guerre civile espagnole, Robert Jordan, un Américain engagé aux côtés des Républicains, est chargé de faire exploser un pont stratégique. L’intrigue se déroule sur trois jours d’attente, de réflexion et de tension. Hemingway montre la violence non seulement comme une réalité physique mais aussi psychologique. Il dépeint les dilemmes moraux de la guerre, l’absurdité du sacrifice, et la désillusion politique. La violence devient un révélateur d’humanité et de contradiction.
Houris de Daoud
À travers le regard d’un djihadiste mort, Daoud explore les fantasmes de l’au-delà et la violence religieuse contemporaine. Le narrateur se confronte à l’échec de ses illusions dans une sorte de purgatoire. Le roman déconstruit les motivations derrière la violence islamiste. Daoud oppose l’idéal mystique et la réalité vide du terrorisme. L’écriture polémique met en lumière le pouvoir destructeur des croyances quand elles s’érigent en dogme absolu.
Rhinocéros de Ionesco
Dans une ville sans nom, les habitants se transforment un à un en rhinocéros, sauf Bérenger, qui résiste. Métaphore du totalitarisme et de la montée du fascisme, cette pièce de théâtre de l’absurde illustre la violence de masse, l’effet de groupe et la résistance individuelle. La banalisation de la violence et la déshumanisation sont au cœur de l’œuvre.
L’espèce humaine d’Antelme
Récit autobiographique de la déportation de l’auteur à Buchenwald. Il décrit la déshumanisation, la faim, et la solidarité entre détenus. Antelme refuse de considérer les nazis comme inhumains : c’est bien l’homme qui est capable de telles violences. L’ouvrage oppose la brutalité à la dignité humaine et constitue une réflexion sur la résilience et la fraternité dans l’horreur.
La douleur de Duras
Récits autobiographiques autour de l’attente de Robert Antelme, déporté, puis de son retour. Duras explore la violence de l’absence, de l’attente, et de la guerre intérieure que vivent les survivants. Le texte brouille la frontière entre fiction et témoignage, et montre comment la douleur intime est façonnée par la violence de l’Histoire.
La nuit de Wiesel
Témoignage du jeune Elie dans les camps d’Auschwitz et de Buchenwald. Il raconte la perte de sa famille, sa foi, et son enfance. L’œuvre montre la destruction de l’humanité par une violence extrême. La nuit devient symbole du silence de Dieu, du mal absolu, et de la perte de repères moraux. C’est une parole de mémoire face à la négation de l’histoire.
L’écriture ou la vie de Semprun
Semprún revient sur sa déportation à Buchenwald, et sur son silence après la guerre. Il décrit comment l’écriture l’a empêché de vivre, et comment vivre a longtemps empêché d’écrire. L’œuvre analyse la violence du trauma et la tension entre mémoire et oubli. Semprún pose la question du témoignage : peut-on rendre compte de l’horreur sans la trahir ? L’écriture devient un combat contre la violence de l’oubli.
La Liberté Guidant Le Peuple de Delacroix
Allégorie de la Révolution de Juillet 1830, où la Liberté, femme au drapeau, mène le peuple à travers les barricades. La toile magnifie la violence révolutionnaire comme moteur de liberté. La Liberté est idéalisée, mais les corps morts et le chaos montrent aussi la brutalité du soulèvement. L’œuvre incarne la tension entre l’idéal et le sang versé pour l’atteindre.
Maus de Spiegelman
Roman graphique où l’auteur raconte les souvenirs de son père, rescapé d’Auschwitz, en représentant les Juifs comme des souris et les nazis comme des chats. Spiegelman réinvente le témoignage de la Shoah par la bande dessinée, combinant mémoire personnelle et Histoire collective. La violence est montrée dans sa cruauté froide, mais aussi dans ses séquelles psychologiques. L’usage animalier souligne l’inhumanité du système nazi, tout en rendant la violence étrangement accessible.
Persepolis de Satrapi
Autobiographie graphique d’une jeune fille iranienne, racontant son enfance pendant la Révolution islamique et la guerre Iran-Irak, puis son exil en Europe. Satrapi illustre la violence d’État (répression, torture), celle de la guerre, et celle de l’exil intérieur. L’approche visuelle et le ton enfantin donnent une grande force aux événements historiques. L’œuvre témoigne de la manière dont les régimes autoritaires façonnent l’intime et le corps des femmes
Jacaranda de Faye
Roman situé dans un pays africain fictif où un massacre a eu lieu. À travers plusieurs voix féminines, le texte évoque la mémoire, le deuil et la reconstruction. Miano/Faye met en scène la violence postcoloniale, celle des guerres ethniques et du silence imposé après les conflits. La langue poétique sert à rendre la douleur audible, tout en proposant une forme de réparation. Le roman relie l’Histoire coloniale à ses répercussions contemporaines.
Le Dormeur du Val de Rimbaud
Un jeune soldat est décrit couché paisiblement dans un vallon. La dernière ligne révèle qu’il est mort. Rimbaud utilise la nature pour cacher l’horreur de la guerre. La poésie devient un outil de dénonciation : la beauté du vers contraste avec la brutalité de la réalité. La violence est ici sourde, absurde et banalisée – critique implicite des conflits comme la guerre franco-prussienne.
Le Mal de Rimbaud
Le poète décrit l’horreur de la guerre moderne et le silence de Dieu face aux crimes des hommes. Rimbaud peint une violence mécanique, déshumanisée. Le mal est partout : dans les balles, les pleurs, et surtout dans l’indifférence divine. La guerre est ici une mécanique infernale, sans noblesse, où l’homme est broyé