La neuropsychologie de l'enfant (Cours 11) Flashcards
(105 cards)
Complétez la phrase : Les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant sont parus seulement __ _____ ___ ______ ______.
Au début des années 2000.
En effet, dans les années 1990, on manquait de méthodes et de moyens pour étudier les troubles neurodéveloppementaux.
Pourquoi est-il important de savoir faire la différence entre les troubles acquis des grandes fonctions cognitives chez l’enfant et les troubles neurodéveloppementaux?
Parce que le traitement et le suivi sera différent s’il s’agit d’un plutôt que de l’autre.
Lorsqu’il est question de neuropsychologie de l’enfant, quelle est la différence entre un trouble dit « neurodéveloppemental » et un « trouble acquis des grandes fonctions cognitives »?
Un trouble neurodéveloppemental est de nature partiellement congénitale et, selon l’environnement de l’individu, les prédispositions génétiques peuvent s’exprimer ou non. Ainsi, tous les troubles neurodéveloppementaux impliquent des prédispositions génétiques. Cependant, un enfant qui naît avec des prédispositions génétiques pourrait ne jamais développer le trouble pour lequel il est prédisposé. Dans le cas des troubles neurodéveloppementaux, le développement et la maturation du système nerveux de l’enfant suivent un développement atypique duquel résulte une altération de certaines capacités. Ainsi, le syndrome de Down ou la trisomie 21 en sont des exemples.
Dans le cas d’un trouble acquis des grandes fonctions cognitives chez l’enfant, le développement de l’enfant suivait un développement dans les normes jusqu’à ce que survienne une lésion cérébrale (pouvant être de plusieurs natures : AVC, hémisphérectomie en raison de crise d’épilepsie, etc.). De cette lésion résulte une altération de certaines capacités.
Quels sont les principaux troubles neurodéveloppementaux occasionnant des atteintes cognitives?
Les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes cognitives sont l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
L’ouvrage Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent (3ème édition) de Lussier et al. (2017) propose de distinguer les troubles neurodéveloppementaux des troubles spécifiques des apprentissages et des troubles neuropsychiatriques. Identifiez les 7 troubles neurodéveloppementaux selon cet auteur.
1) Les troubles du langage oral et dysphasies
2) Les troubles praxiques et visuospatiaux
3) Le syndrome des fonctions non verbales
4) Les troubles du spectre de l’autisme
5) Le syndrome dysexécutif
6) Le syndrome Gilles de la Tourette
7) Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité
L’ouvrage Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent (3ème édition) de Lussier et al. (2017) propose de distinguer les troubles neurodéveloppementaux des troubles spécifiques des apprentissages et des troubles neuropsychiatriques. Identifiez les 2 troubles spécifiques des apprentissages selon cet auteur.
1) Les troubles spécifiques du langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
2) Les troubles spécifiques du calcul et la dyscalculie
L’ouvrage Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent (3ème édition) de Lussier et al. (2017) propose de distinguer les troubles neurodéveloppementaux des troubles spécifiques des apprentissages et des troubles neuropsychiatriques. Identifiez les 9 troubles neuropsychiatriques selon cet auteur.
1) Les troubles déficitaires de l’attention complexes avec ou sans hyperactivité
2) Les problèmes de comportement
3) Les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites (DSM-5)
4) Les troubles dépressifs
5) Les troubles anxieux
6) Les troubles obsessionnels compulsifs
7) Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
8) Les troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
9) Les autres troubles du développement (syndrome d’alcoolisation foetale, neurofibromatose ou syndrome de Turner)
Quels sont les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant (3 éléments)?
Les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant sont :
1) d’élaborer des modèles spécifiques,
2) de mettre au point des évaluations adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses,
3) de mettre au point des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses.
Les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant sont d’élaborer des modèles spécifiques et de mettre au point des évaluations et des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses. La démarche en neuropsychologie de l’enfant implique un aspect particulier. Lequel?
Cette démarche implique de
- Décrire les aspects développementaux des relations cerveau-cognition, c’est-à-dire comment s’édifient l’appareil cognitif et les structures cérébrales ainsi que leurs relations complexes.
- Plus précisément, pour comprendre comment l’enfant acquiert une fonction particulière, il faut en identifier les différentes étapes, déterminer leur chronologie d’apparition ainsi que les contraintes cérébrales dans lesquelles elles se construisent.
Complétez la phrase suivante: Lussier et al. (2017) insistent sur ___ _______ ________ à la transposition des données de la neuropsychologie _________ à celle de __________.
1) risques inhérents
2) adulte
3) enfant
Expliquez quels sont les risques inhérents à la transposition des données de la neuropsychologie de l’adulte à celle de l’enfant.
On ne peut pas appliquer les modèles cognitifs de l’adulte aux enfants puisque leur développement cognitif n’est pas achevé.
Le cerveau est chez l’enfant hautement interconnecté et c’est seulement dans le cours du développement que les réseaux neuronaux se spécialisent de façon croissante et deviennent ainsi relativement modulaires.
Les modèles de la neuropsychologie de l’enfant postulent qu’en cas de développement atypique, même lorsque les performances sont dans la normale, elles sont souvent sous-tendues par des processus cognitifs et neuronaux différents.
Les troubles neurodéveloppementaux doivent être compris dans le contexte dynamique du développement plutôt qu’appréhendés comme renvoyant aux composantes endommagées d’un système modulaire inné.
Chez l’enfant, l’étude des lésions acquises et de leurs conséquences sur la cognition soulève un certain nombre de difficultés. Lesquelles?
L’interprétation des données est plus complexe chez l’enfant car la lésion survient dans un contexte de grandes capacités de plasticité cérébrale et de récupération fonctionnelle:
D’une part, la formulation d’hypothèses sur le niveau d’acquisition fonctionnelle antérieure de l’enfant est confrontée au problème de la variabilité interindividuelle « des rythmes et des niveaux de développement atteints ».
D’autre part, les lésions cérébrales précoces ont des conséquences comportementales qui peuvent n’apparaître que longtemps après leur survenue.
Quel type de lésions acquises peut-on observer chez l’enfant? lesquelles sont fréquentes?
Notamment, des lésions pré-et périnatales (liées par exemple aux anoxies de la naissance et à la prématurité) et celles dues aux encéphalites bactériennes sont les plus fréquentes et occasionnent des dommages diffus et/ou étendus.
Il est important de faire la distinction entre “anormalité” et “déficit”. Expliquez cette distinction.
Une différence, donc un élément s’écartant de la norme, autrement dit, une anormalité, n’est pas forcément un déficit pour l’individu (exemple d’un individu anormalement grand). Il est important de savoir distinguer les deux.
Qu’est-ce que l’aphasie acquise chez l’enfant selon Van Hout et Seron (1983)?
Il s’agit d’un trouble du langage consécutif à une atteinte du système nerveux central et survenant chez un sujet ayant déjà acquis un certain niveau de connaissance verbale.
Quel est le tableau clinique d’un enfant qui souffre d’une aphasie acquise? (4 éléments de réponse)
Le tableau clinique est caractérisée par:
- Une compréhension du langage relativement préservée
- Des troubles prédominent sur le versant de l’expression : la fluence est réduite, la perturbation pouvant aller de troubles articulatoires jusqu’au mutisme
- Un discours agrammatique (les troubles syntaxiques sont les plus persistants)
- Les jargons ou les loghorrées sont rares
Dans le cadre de l’étude de l’aphasie acquise chez l’enfant, Patterson et al. (1989) décrivent un cas, celui de N.I qui est une jeune patiente ayant subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 15 ans. Décrivez les conséquences observées chez N.I de son hémisphérectomie.
Après l’opération, N.I. est décrite comme aphasique, ses performances en lecture sont très faibles et ressemblent à celles de patients adultes qui présentent une dyslexie profonde (acquise).
- Elle reconnaît parfaitement les lettres, mais les dénomme avec difficulté et ne peut réaliser des tâches phonologiques.
- Elle discrimine bien les mots fréquents et les non-mots mais ses performances de décision lexicale chutent pour des mots moins fréquents.
- Dans des épreuves d’appariement mot-image, compréhension des mots préservée seulement pour les plus familiers et concrets.
Qu’est-ce qu’une hémisphérectomie?
Il s’agit d’une opération chirurgicale où un hémisphère cérébral (une moitié du cerveau) est enlevé ou désactivé.
Dans le cadre de l’étude de l’aphasie acquise chez l’enfant, Vargha-Khadem et al. (1985) décrivent un cas, celui de Anna qui est une jeune patiente ayant subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10 ans. Décrivez les conséquences observées chez Anna de son hémisphérectomie.
Anna est en effet une patiente qui a subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10 ans et montre des capacités langagières remarquablement préservées.
L’atteinte neurologique (AVC gauche) est prénatale et s’est manifestée à l’âge de six mois.
Les études de cas de Patterson et al (1989) et celles de Vargha-Khadem et al. (1985) permettent de mettre en évidence le fait que ce n’est pas réellement l’âge à laquelle survient l’hémisphérectomie qui compte pour éviter les répercussions négatives de l’opération mais. plutôt un autre élément. Lequel et surtout pourquoi observe-t-on ce phénomène?
Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, mais plutôt l’âge de début des lésions cérébrales (dans l’épilepsie, l’âge de début des crises) et « le temps laissé à la réorganisation du langage dans l’hémisphère droit » parce que plus ce temps est long, meilleures est la réorganisation anatomo-fonctionnelle et les performances.
Complétez la phrase suivante: De nombreux troubles neuropsychologiques surviennent dans le cours du développement « sans cause apparente » et peuvent perturber les acquisitions scolaires et les apprentissages fondamentaux. Si il est question d’un trouble touchant le langage, on parle alors de _________ _________________ __ __________.
Troubles développementaux du langage.
Complétez la phrase suivante: La plupart des troubles développementaux se définissent par __ _____ ___ ______ __ _____________ ________ , qu’il concerne le langage (dysphasie, ________, dysorthographie…) ou d’autres domaines cognitifs (dyscalculie, trouble attentionnel…).
un écart aux normes de développement cognitif
dyslexie
Complétez la phrase suivante: Techniquement, un diagnostique de trouble développemental du langage devrait être basé sur __ ____ ________ ___ _______ _______ ___ ____________ ____ __ _______ ___________.
la mise en évidence d’un déficit durable des performances dans un domaine particulier.
Vrai ou Faux : Dans le cas d’un trouble développemental du langage, la perturbation n’est pas liée à un déficit sensoriel primaire (par exemple de l’acuité visuelle), à une insuffisance intellectuelle, à une lésion cérébrale acquise au cours de l’enfance, ni à des carences affectives ou éducatives graves.
Vrai