religion Flashcards
(13 cards)
Marx
considère que l’homme a créé la religion pour donner un sens à sa souffrance et à sa condition misérable. Pour lui, la religion est une consolation imaginaire et affirme quelle est l’”opium du peuple” : elle endort les consciences et empêche les hommes de se révolter contre l’injustice sociale.
la religion offre un bonheur illusoire en promettant une récompense après la mort, Mais, selon Marx, nier la religion revient à renoncer à ce faux bonheur, ce qui peut être douloureux
ex : Une personne pauvre qui accepte ses conditions difficiles sans se révolter, en se disant que “Dieu l’a voulu” ou que “sa récompense viendra au paradis”, incarne cette aliénation religieuse. Pour Marx, tant qu’elle pense ainsi, elle ne luttera pas pour améliorer sa situation réelle, car elle trouve un sens et un réconfort dans cette croyance.
saint Thomas daquain
estime que la foi et la raison peuvent coexister. Il explique que certaines vérités sur Dieu, qui sont au-delà de notre compréhension, nécessitent la foi. En revanche, d’autres vérités, comme l’existence de Dieu, peuvent être comprises grâce à notre raison. Il soutient que la raison humaine peut nous mener à la conclusion qu’il doit y avoir une cause première, et cette cause est Dieu.
kant
pense que la religion n’a pas besoin d’être prouvée par la raison, mais qu’elle est utile pour guider notre comportement moral. Il dit que croire en Dieu peut nous aider à agir de manière juste et bonne, car cela nous donne un ordre moral supérieur. En d’autres termes, même si nous ne pouvons pas prouver que Dieu existe, croire en lui nous pousse à faire ce qui est bien
ex Une personne choisit d’être honnête, même si mentir l’avantagerait, parce qu’elle croit qu’un Dieu juste voit ses actions. Cette foi l’aide à rester fidèle aux principes moraux comme l’honnêteté ou le respect des autres.
freud
considère que la religion répond à un besoin psychologique. L’homme, faible face aux forces de la nature et à sa propre mortalité, crée une figure paternelle protectrice : Dieu.La religion est une illusion née d’un besoin psychologique. L’homme faible cherche un père protecteur en Dieu
ex Un enfant qui a peur du noir appelle ses parents pour se sentir en sécurité. De la même manière, un adulte qui a peur de la mort ou de l’inconnu peut prier pour se sentir protégé.
nietzsche
Nietzsche affirme que « Dieu est mort », car dans le monde moderne, la foi religieuse s’effondre peu à peu. Les croyances traditionnelles ne guident plus la vie des hommes comme avant. L’individu ne peut donc plus s’appuyer sur Dieu pour savoir ce qui est bien ou mal : il doit créer lui-même ses propres valeurs, ce qui demande force et liberté.
📌 Exemple : Quelqu’un qui ne croit plus en la religion de ses parents décide de réfléchir seul à ce qu’est une vie juste et bonne, même si cela va à l’encontre de ce qu’on lui a toujours enseigné.
Allain
Bien qu’athée, le philosophe Alain affirme que « toutes les religions sont vraies », non pas parce qu’il croit à l’existence de Dieu ou aux miracles, mais parce que les religions expriment des vérités humaines profondes. Pour lui, elles ne viennent pas d’une révélation divine, mais sont le fruit de la raison humaine
Il distingue deux manières de croire :
La croyance paresseuse, c’est celle qui accepte la religion sans réfléchir, simplement par habitude, tradition ou peur.
La foi courageuse, au contraire, est une foi choisie en pleine conscience, sans preuves, et malgré le doute. Elle repose sur un besoin personnel de sens et de force intérieure.
ex Même une personne non croyante peut être profondément touchée par une cérémonie religieuse (comme un mariage ou des funérailles), car elle y perçoit quelque chose d’universel : le lien entre les humains, le respect de la vie, le deuil, l’amour. Ce qui touche ici n’est pas une vérité surnaturelle, mais une vérité humaine.
pascal
ne cherche pas à prouver rationnellement l’existence de Dieu. Il dit que l’homme a intérêt à croire : si Dieu existe, le croyant gagne le salut éternel ; s’il n’existe pas, il n’a rien perdu. C’est le célèbre “pari de Pascal”.
Imaginons quelqu’un qui, même s’il n’est pas totalement convaincu de l’existence de Dieu, choisit de prier ou d’observer certains rituels religieux, « au cas où » Dieu existerait. Cette personne agit ainsi, non pas par foi profonde, mais selon une logique de prudence, espérant éviter un risque existentiel
Ce comportement est exactement celui que Pascal justifie : un acte rationnel, fondé sur un calcul de conséquences.
saint augustin
pense que foi et raison ne s’opposent pas : il faut croire pour comprendre, et ensuite approfondir par la raison. Pour lui, la connaissance de Dieu est le vrai bonheur. La foi est un chemin vers la vérité, et l’homme doit concilier la réflexion et la croyance pour atteindre la sagesse divine.
Une personne passe par une période difficile et se met à lire des textes religieux. Elle ne comprend pas tout au début, mais elle persévère et cherche à comprendre plus profondément avec l’aide de lectures, de discussions… Elle vit sa foi de manière réfléchie.
Averroes
défend l’idée que foi et raison ne s’opposent pas mais se complètent. Pour lui, Dieu a donné la raison à l’homme, non pour qu’il s’éloigne de la religion, mais pour mieux la comprendre.
un croyant qui lit le Coran ou la Bible peut, au lieu de tout prendre au pied de la lettre, réfléchir sur les métaphores (comme le paradis ou l’enfer), les interpréter avec recul, et chercher un sens moral ou philosophique. Il ne trahit pas sa foi, mais l’enrichit.
Sartre
affirme que Dieu n’existe pas, et donc, l’homme n’a pas été créé avec une mission ou une nature prédéfinie (ce qu’il appelle une « essence »). Au contraire, « l’existence précède l’essence » : cela veut dire que l’homme existe d’abord, puis il construit librement ce qu’il va être à travers ses choix et ses actions. Il ne peut pas se cacher derrière Dieu, la nature ou la société pour justifier ce qu’il fait : il est totalement responsable de sa vie.
ex Une personne n’attend pas qu’un Dieu ou une religion lui dise ce qu’est le bien ou le mal. Elle décide seule de ses valeurs, en assumant totalement ses choix et leurs conséquences. Elle ne dit pas : “Je suis comme ça, c’est la volonté de Dieu”, mais plutôt : “Je suis responsable de ce que je fais, c’est moi qui choisis ce que je deviens.”
rousseau
soppose à l’éducation religieuse précoce, car elle empêche l’enfant de penser par lui-même. Selon lui, l’homme doit être libre dans ses croyances, et l’éducation doit former un homme capable de juger de la vérité religieuse de façon autonome.
Des parents laissent leur adolescent explorer différentes croyances, lire, poser des questions… Ils ne lui imposent pas leur propre foi. Cela reflète l’idée de Rousseau : la religion doit venir d’un choix libre, pas d’un conditionnement.
sextus empiricus
soutient qu’il est préférable de ne pas se fixer sur des certitudes rigides, en particulier lorsqu’il s’agit de croyances religieuses ou de vérités qui ne peuvent pas être prouvées. Plutôt que d’affirmer de manière catégorique qu’une idée est vraie ou fausse, il recommande de “suspendre son jugement”. Cela signifie qu’il est plus sage de ne pas se précipiter pour prendre une décision définitive, surtout lorsqu’on manque de preuves solides. Selon lui, cela nous aide à éviter de tomber dans des erreurs
Imaginons quelqu’un qui entend parler d’une nouvelle religion ou d’une nouvelle croyance qui semble très différente de tout ce qu’il a appris jusque-là. Au lieu de rejeter immédiatement cette croyance ou de l’accepter sans questionner, cette personne choisit de ne pas se fixer sur une certitude, mais d’examiner attentivement les arguments des deux côtés, sans prendre de position définitive.
intro
L’homme se distingue par sa capacité à chercher un sens à son existence et à s’interroger sur ce qui le dépasse.
La religion, du latin religare (qui signifie “relier”), désigne un ensemble de croyances et de pratiques tournées vers une réalité supérieure, souvent appelée Dieu. Elle vise à relier l’homme à cette réalité divine, mais aussi à créer un lien entre les membres d’une communauté. À travers la religion, l’être humain tente de donner un sens à la vie, à la souffrance et à la mort.
