Structure sociale Flashcards
Qu’est ce qu’un groupe social ?
ensemble d’individus ayant des caractéristiques sociales et économiques communes un sentiment d’appartenance.
Quels sont les trois évenements contemporains qui questionnent la hiérarchie sociale ?
- La crise des subprimes
- Le mouvement des gilets jaunes
- La crise du covid
Tandis que dans les génération d’après guerre on pouvait penser à forme d’homogénéisation, les travaux contemporains font état d’une société française plus morcelée et segmentée.
Sur quopi repose la structure sociale ?
Des groupes sociaux définis par l’inégal accès à un certain nombre de ressources considérées comme légitime
Qu’est ce qu’une strate ?
Catégories sociales déterminée en fonction du système de hiérarchie des sociétés
Par “hiérarchie, on entends la distribution inégale de droits, de privilèges, de devoirs ou de privations
Grec : héros -> sacré et arché ->pouvoir
Que peut on dire au sujet des castes indiennes ?
Les castes que l’on trouve encore en Inde (depuis entre 1500 et 900 av JC) viennent de l’Hindouisme. Système aboli juridiquement en 1949 mais qui perdure. C’est un découpage de la société en fonction du karma, du pur et de l’impur. Les Brahmanes ont les fonctions intellectuelles, les Intouchables, les fonctions impures. L’appartenance est héréditaire et aucune mobilité sociale n’est envisageable, il y a homogamie. Cette hiérarchie est distinguée d’une hiérarchie économique.
Que peut on dire au sujet des sociétés d’ordre ?
1) Des similarités avec les castes
complémentarité et forte hérédité
3 ordres : clergé, noblesse, tiers Etat
- spécialisation des fonctions sociales complémentaires qui repose sur une hiérarchie de dignité, d’honneur.
- appartenance héréditaire
Division qui a caractérisé l’europe médiévale jusqu’en 1789 et l’abolition des privilèges. Le tiers état représente 97% de la population qui ont majoritairement des vies agricoles
2) Mais aussi des différences
Dans ce système, l’argent n’est qu’un moyen pour acquérir des marqueurs de dignité. Une certaine mobilité est possible (être anobli ou déchu…). C.Bouglé considère que la société d’ordre ne peut pas être considérée comme une société de caste puisque contrainte de recruter en dehors de l’ordre pour le clergé.
Qu’est ce qu’une classe d’âge ?
Une classe d’âge ce sont les individus soumis au même contrainte pendant un certain temps
Qu’est ce que le processus séquentielle durant le rite ?
1) l’individu sort de son état intérieur
2) l’individu est entre deux états
3) l’individu entre dans son nouvel état
Que peut on dire au sujet de la variable âge ?
→ La société à modifier la variable biologique “âge” pour en faire une variable sociale. Ce que l’on appelle les trois âges de la vie renvoie à une culture spécifique. Tandis qu’émerge aujourd’hui dans l’agenda politique, la question du financement du quatrième âge (l’âge de la dépendance).
→ Variation entre époques et cultures : P. Ariès “L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime”, 1960. La jeunesse est un âge récent qui né dans la bourgeoisie entre le 18 et 19ᵉ grâce à la concordance d’évolutions :
- Philosophique : les Lumières
- Sociologique : Durkheim, “l’éducation morale”, 1902
- Eco : rapport Villermé,1840 (interdiction du L des enfants)
- Légale : lois Jules Ferry 1881-82 (école G et O <13 ans)
- Démographique : moins de mortalité infantile
L’enfant n’est plus un revenu supplémentaire mais une charge de famille, il en est presque le centre (développement de l’amour maternelle à ce moment-là)
Quels sont 4 études traitant des catégories d’âge ?
→ “La socialisation politique des jeunes” d’Annick Percheron : la jeunesse serait méfiante à l’égard des mouvements institutionnalisés avec une préférence pour les actions directes. A mesure que l’on vieillit les comportements sont plus conservateurs et conformes aux affections partisanes.
(ex : Lionel Jospin qui passe du trotskisme au parti socialiste)
→ Les pratiques culturelles : conventionnellement l’INSEE caractérise la jeunesse comme les 15-24 ans. Elle présente une similitude de norme et de valeurs ce qui en ferait donc une culture au sens anthropologique du terme (méfiance, liberté, réseaux sociaux…) Ils partagent expérience commune, rythme de vie, contraintes scolaires, angoisses de l’avenir professionnel. Ceci développe ce que Weber appelle “communauté de vie” soit l’idée que cette expérience commune fédère.
→ La socialisation par les pairs de D. Pasquet : la “Culture lycéenne” est oppressante, “Tyrannie de la majorité”, 2005
→ Le cycle de vie (économique) de Modigliani : modèle explicatif sur la consommation et l’épargne.
Pourquoi peut on étendre aujourd’hui la frontière de la jeunesse ?
Avant 1974, la majorité était fixée à 21 ans. L’INSEE étend aujourd’hui la jeunesse jusqu’à presque 29 ans dut à la massification scolaire ainsi que la précarité du travail depuis les 80’s, facteur favorisant le maintien à domicile parental, la dépendance financière, le mariage plus tardif. Cette homogénéité des conditions amène un nouveau regard sur la jeunesse, on parle désormais du néologisme “adulescent”. Les frontières se brouillent entre les catégories d’âges. Apparition du 4ᵉ âge avec la dépendance.
Qu’est ce qu’une génération et que peut on en dire ?
Génération : groupe d’individus ayant vécu des expériences historiques communes.
Ce concept a pu expliquer les nouveaux mouvements sociaux avec Alain Touraine. C’est un marqueur social car les comportements sociaux dépendent de la place que l’on a dans le système de production, de son âge mais dans un contexte historiquement situé.
Ex : la délinquance blouson noir et délinquance de “cité” qui sont différents. Au-delà de la classe sociale, il y a une culture commune
Julie Pagis “Mai 68”, 2017 : bat en brèche l’idée d’une génération homogène concernant mai 68 avec des sous-population très différentes.
Qu’est ce que le mirage générationnel ?
“Les jeunes sont fainéants”, “les vieux sont sages” c’est méconnaître le contexte social qui les entoure et de faire de l’âge la variable unique.
“La jeunesse n’est qu’un mot” Pierre Bourdieu dénonce le mirage générationnel et l’artefact (artifice de la jeunesse).
“Si l’on comparait les jeunes de différentes fractions de la classe dominante, tous les élèves qui rentrent à l’ENA, à l’école normale, de X, vous verrez que ces jeunes gens ont d’autant plus les attributs de l’adulte, du vieux, du notable, du noble. L’âge est une donnée biologique socialement manipulée et manipulable.”
Sociologiquement, l’indépendance financière serait le critère de passage à l’âge adulte. Les comportements sociaux dépendent bien plus des capitaux que de l’âge.
Qu’est ce que la thèse de l’omnivorité ?
Lahire : la pratique de la TV dépend plus de la classe sociale que de l’âge. Les classes bourgeoises seraient omnivores à la différence des classes populaires.
Qu’est ce que montre David Lepoutre ?
Un exemple d’observation participante en cachant son statut de chercheur : Cœur de banlieue, 2001, à Courneuve où il se fait passer pour un prof contractuel pour faire une étude sur les jeunes. Il y a deux types de jeunes numériquement équivalent :
- Ceux qui rentre rapidement dans la vie active et se conforme aux prescriptions sociales
- Ceux qui vont devenir déviant et délinquant
D’où vient le terme de caste ?
Caste vient du portugais qui veut dire pur, non mélangé
Quels anthropologues et ethnologues travaillent sur le genre ?
→ M. Godelier, La production des grands Hommes, 1982
Les rites de passages à l’age adulte chez les Baruyas de Nouvelle-Guinée. Les garçons deviennent des hommes en 10 ans et les filles en 15 jours. Les âges en fonction du genre ne regroupent pas les mêmes données biologiques et sociales selon les cultures.
→ F. Héritier : “partout, de tout temps et en tout lieu le masculin est considéré comme supérieur au féminin” c’est la valance différentielle des sexes. L’observation du monde incluant les différences physiologiques conduit à une classification binaire.
→ Levi Strauss, Théorie de l’Alliance : L’invariant de l’inceste force l’exogamie donc les relations pacifiques entre les tribus.
D’ou vient la notion de genre ?
Elle vient du soucis de se dégager de la notion biologique de sexe et montrer que le genre est une construction sociale.
Aux USA s’est développé un champs transdisciplinaire : gender studies qui a pour but de faire croire à une idéologie stratégique par les adversaires. Le genre met en avant les représentations autour du sexe (ex : L’expérience du pyjama jaune : pleurs des bébés…)
Quelles évolutions sociétales permettent de montrer la progression vers une égalité de genre ?
- Evolution législatives : droit de vote des femmes en 1944, Capacité juridique de la femme mariée loi de 1965, reconnaissance du viol conjugal 1992, en avril 2006, le fait d’être en couple devient une circonstance aggravante
- Evolution statistiques : Il y a 30 ans, plus du ⅓ des étudiants en médecine était des femmes et aujourd’hui en droit et médecine il y a plus de femmes diplômées que d’homme mais il reste un plafond de verre
Que peut on dire au sujet de la déconstruction de la catégorie femme ?
“Théories dites des Queers” critique épistémologiques aux USA (90’s) → Judith Butler Trouble dans le genre, 1990 : questionne l’hétéronormativité
→ Gayle Rubin, Le marché aux femmes, 1975 : la sexualité est aux fondements du système sexe, genre.
→ Monique Wittig : contrat hétérosexuel au sujet du mariage
→ Colette Guillemin : sexage et institution du mariage
→ Paola Tabet “échange économico-sexuels”
→ Christine Delphy, Économie politique du patriarcat : le genre fait référence à l’asymétrie entre les sexes, la hiérarchie
Les théories du queer entendent aborder la sexualité, non pas comme simple pratique sociale mais surtout comme institution au cœur de l’ordre sociale.
D’ou vient le concept d’intersectionnalité ?
Il vient au départ du droit américain et a été institutionnalisé à la fin 90’s pour dénoncer les imbrications complexes entre différents rapports hiérarchiques dans la société et surtout l’articulation complexe des expériences minoritaires : la race, le genre et la classe sociale ne s’additionne pas ni ne se multiple : “la race serait toujours genrée et prise dans la classe sociale”
Après la critique épistémologique des théories du queer quelle autre théorie vient critiquer les travaux du genre ?
Black feminism, mouvement des 60-70’s :
→ Elsa Dorlin « De l’usage épistémologique et politique des catégories de sexe et de race dans les études sur le genre », 2005
→ H. Gloria, S.Bell, S.Barbara : “All the women are white, all the blacks are men but some of us are brave” : critique du féminisme entièrement relié aux femmes blanches dans une Amérique traversée par des tensions raciales très fortes (WASP)
→ Angela Davis : dénonce que les Afro-Américaines ait été contraintes par un programme de stérilisation alors que les femmes blanches était contraintes par l’avortement
Qu’est ce que le genre ?
Logique sociale générale qui assujettit les individus en raison de leur sexe perçu, leur pratiques sexuelles voir de leur mise en scène
Qu’est ce que permet de penser la notion de genre ?
Isabelle Claire, 128 “Sociologie du genre” : “le genre est un concept utile en même temps que polysémique et sujet à recatégorisation. Catégorie utile, le genre permet de penser en quoi le plafond de verre demeure”
Chabaud-Rychter, Espace et temps du travail domestique, 1985 : dans les couples mariés il y a la disponibilité permanente au service du conjoint, des enfants et des parents au nom de l’amour, les femmes répètent quotidiennement les gestes du care qui échappent au temps balisé du travail salarié.
- En 2020, 14% des dirigeants d’entreprises sont des femmes et aucune ne dirigent une entreprise du CAC 40
- Double journée de travail : les femmes font en moyenne 4h par jour de tâches domestiques et 2h13 pour les hommes (INSEE, 2010)
- Inégalités d’autant plus forte en fonction des classes sociales (externalisation des classes supérieures)