UE 2.4 Flashcards
(117 cards)
Quel est le mécanisme d’action général d’un curare ?
Le curare bloque la jonction neuromusculaire, sans affecter ni le muscle ni le nerf lui même, permettant une myorelaxation.
Quelles sont les indications des curares?
En anesthésie :
faciliter l’IOT (éviter traumatismes trachéaux et dentaires)
optimiser les conditions chirurgicales par une myorelaxation
En réanimation :
Adaptation au ventilateur afin de faciliter la ventilation mécanique
Qu’est-ce que la DA 95 d’un curare ? Quel est son objectif pour l’intubation ?
Dose Active qui provoque 95% de réduction de la force musculaire : du bloc du pouce.
Pour l’intubation il est nécessaire d’obtenir au moins 2x la DA 95 d’un curare.
Qu’est-ce que la IR 25-75 d’un curare ?
Index de Récupération : délai entre la récupération de la force musculaire de 25 % à 75 % (de la hauteur du twitch). Détermine les curares d’action courte, moyenne ou longue.
Citez le/les curares ND d’action longue, moyenne et courte.
Longue : pancuronium (Pavulon®) Moyenne : vécuronium (Norcuron®) rocuronium (Esméron®) atracurium (Tracrium®) cisatracurium (Nimbex®) Courte : mivacurium (Mivacron®)
Quelles sont les causes d’un déficit en pseudocholinestérases plasmatiques ?
Déficit congénitales Déficit acquis : Insuffisance hépato-cellulaire insuffisance rénale hémodialyse, CEC, plasmaphérèse états de choc malnutrition, cancer grossesse
Quels curares sont contre-indiqués en cas de déficit en pseudocholinestérases plasmatiques ?
Succinylcholine
Mivacurium
Quelles interactions pharmacologiques peuvent modifier l’action des curares ?
Potentialise :
Hypothermie, acidose
AVH, AL, antibiotiques : aminosides (néomycine, gentamicyne…) et lincosamides (clindamycine, lincomycine)
Mg : augmentation du bloc
Résistance à l’action des CND et accélération de la récupération du bloc :
antiépileptique : prises chroniques de phénytoïne (Dilantin®, Di-Hidan®) ou carbamazépine (Tégrétol®)
Quelles sont les conséquences d’une utilisation prolongée des curares (réanimation) ?
Tachyphylaxie
tétraparésie + aréflexie et atrophie musculaire
Quels sont les effets indésirables des curares ND ?
Réaction anaphylactoïde sauf curares stéroïdiens (pas d’histaminolibération); bronchospasme peu fréquent
Anaphylaxie = réaction d’hypersensibilité immédiate
Quels sont les antagonistes des curares ? A quelle famille appartiennent-ils ?
Neostigmine (Prostigmine®) : anticholinestérasique : CND sauf mivacurium
Sugammadex (Bridion®) : seulement CND stéroïdiens : rocuronium et vecuronium
Quel est l’indication de la néostigmine ?
Antagonisation du bloc neuro musculaire résiduel après administration d’un CND : récupération de l’activité motrice respiratoire optimale et récupération des reflex de protection des VAS
Décrivez le mode d’action de la Néostigmine.
Mécanisme d’action:
- Inhibition réversible de l’acétylcholinestérase
- Augmentation de l’acétylcholine dans la fente synaptique (ts les R muscariniques)
- Augmentation de la compétition avec les curares non dépolarisants au niveau des
récepteurs cholinergiques: loi d’action de masse
- Accélère une décuraristion physiologique débutée
Quels sont les préalables à l’administration de la néostigmine ?
sous surveillance ECG, HD, clinique : effets muscariniques, vagaux, : bradycardie, ESV, asystolie, augmente sécrétion, motricité digestive, NVPO, bronchoconstriction chez asthmatique instable.
respecter les CO à la prostigmine et l’atropine : coronarien, insuffisant cardiaque , asthmatique instable, glaucome +/-
absence d’hypothermie, troubles métaboliques
Quel est le mode d’utilisation de la néostigmine ? Quelles sont les posologies ?
TOF = 4 et T4/T1 inf à 90 %
Injection préalable d’atropine : 20 µg/kg (adulte); 30 µg/kg (enfant)
posologie : 40 µg/kg (adulte); 10-20 µg/kg (enfant)
Quels sont les effets secondaires de la néostigmine ?
Effets vagaux par stimulation des récepteurs muscariniques :
bradycardie, ESV, asystolie
hypersalivation, ➚ sécrétions
➚ motricité digestive
➚ bronchoconstriction chez asthmatique instable
De quels facteurs dépend le délai d’action de la néostigmine ?
profondeur du bloc
dose antagoniste
durée d’action du curare
présence ou non halogéné
Quels sont les facteurs de risque de curarisation résiduelle ?
curare d’action longue
absence de monitorage
hypothermie
troubles métaboliques : Ca++, Mg+, acidose
médicaments : halogénés, aminosides, anti-arythmiques…
âges extrêmes
pathologies associées : IRC, I hépatique, myopathie
A quoi expose l’antagonisation par néostigmine d’un bloc trop profond ?
Risque de recurarisation secondaire.
Quelles sont les contre-indications de la néostigmine ?
bloc profond insuffisance cardiaque sévère maladie coronarienne instable prudence si asthme sévère curarisation au Mivacurium
Pourquoi la néostigmine est contre-indiqué en cas d’utilisation du mivacurium ?
Car le mivacurium est hydrolysé par les pseudocholinestérases plasmatiques et la néostigmine est un inhibiteur partiel des pseudocholinestérases plasmatiques, donc va prolonger l’action du curare.
Quel est l’indication du Sugammadex ?
antagonisation exclusive Vécuronium et Rocuronium : CND stéroïdiens
Quels sont les intérêts de l’antagonisation au Sugammadex ?
possibilité de l’utiliser dans un bloc profond
pas d’effet muscarinique donc pas d’effets cardiaques : ne nécessite pas d’atropine
délai d’action inférieur à 1 min
Quel est le mode d’action du Sugammadex ?
neutralisation des molécules de CND stéroïdiens par les molécules de sugammadex