CM PSYCHOLOGIE SOCIALE Flashcards

1
Q

Quel est le point commun entre les définitions de la psychologie sociale ?

A

Elles font toute référence au caractère scientifique de la démarche employée (méyhodologie scientifique), elles prennent soin de distinguer les sentiments, mes comportements et les pensées + ne pas oublier le fait qu’il faut prendre en compte les éléments de contexte et de situation -> interaction entre qui nous sommes et la situation dans laquelle on est

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2
Q

Quelles sont les questions liées aux perceptions sociales ?

A
  • comment nous nous représentons les autres ?
  • comment nous les jugeons ?
  • comment nous nous en souvenons ?
    = comment on se représente la réalité
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3
Q

Quelles sont les questions liées aux influences sociales ?

A
  • comment nous influençons les autres ?
  • comment ils nous influencent ?
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4
Q

Quelles sont les questions liées aux relations sociales ?

A
  • comment nous interagissons ?
  • comment nous entrons en relation avec les autres ?
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5
Q

Au niveau de l’utilité d’analyse, quelle est la différence en psychologie sociale et sociologie ?

A
  • psychologie sociale: étude de l’individu en tant qu’acteur
  • sociologie: étude de la structure et du fonctionnement de groupes / d’institutions
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6
Q

Au niveau de la base de l’explication, quelle est la différence en psychologie sociale et sociologie ?

A
  • psychologie sociale: se focalise sur les processus internes à l’individu pour tenter d’expliquer une conduite sociale
  • sociologie: se focalise sur les conduites d’un groupe ou d’une organisation par les facteurs institutionnels
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7
Q

Y-a-t-il une différence sur les méthodes de recherche entre la psychologie sociale et la sociologie ?

A

Elles utilisent parfois des méthodes de recherche identiques, mais la psychologie sociale utilise plus fréquemment la méthode expérimentale

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8
Q

Quel est le point commun entre la psychologie sociale et la psychologie cognitive/du développement ?

A

Elles ont pour objet d’étude l’individu

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9
Q

Quelle est la différence principale entre la psychologie sociale et la psychologie cognitive / du développement ?

A
  • la psychologie cognitive accorde une attention particulière à notre fonctionnement interne privé, libéré de toutes influences de l’environnement social -> besoin d’attachement et d’appartenance à un groupe, besoin d’estime de soi, besoin d’avoir une image positive de soi, besoin de pouvoir appréhender.prédire/comprendre le monde dans lequel on évolue
  • la psychologie sociale s’attache à la façon dont les gens se perçoivent ou s’influencent les uns et les autres, ou à la façon dont l’environnement social ou certaines situations sociales influencent le fonctionnement individuel de chacun
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10
Q

Quel est le niveau de cause de la sociologie ?

A

Structure sociale, groupes

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11
Q

Quel est le niveau de cause de la psychologie sociale ?

A

Groupes, individus

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12
Q

Quel est le niveau de cause de la psychologie clinique ?

A

Troubles individuels

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13
Q

Quel est le niveau de cause de la psychologie du développement ?

A

Age, stade

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14
Q

Quel est le niveau de cause de la psychologie cognitive ?

A

Structure mentale

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15
Q

Quel est le niveau de cause des neurosciences

A

Système neurologique

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16
Q

Quel est le niveau des effets de la sociologie ?

A

Groupes

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17
Q

Quel est le niveau des effets de la psychologie sociale ?

A

Affect, cognition, comportement

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18
Q

Quel est le niveau des effets de la psychologie clinique ?

A

Détresse personnelle

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19
Q

Quel est le niveau des effets de la psychologie du développement ?

A

Changement individuel

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20
Q

Quel est le niveau des effets de la psychologie cognitive ?

A

Pensée de l’individu

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21
Q

Quel est le niveau des effets des neurosciences ?

A

Réponses individuelles

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22
Q

Qu’apporte Augustin Hamon à la psychologie sociale en France au 19/20e ?

A

Explication de l’aliénation de l’homme par certaines institutions + influences des normes

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23
Q

Que propose d’expliquer Gabriel Tarde ?

A

Il propose d’expliquer les conduites sociales par l’analyse des inclinaisons psychologiques individuelles

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24
Q

Qu’avance Gustave Le BON dans “Psychologies des foules” ?

A

“la foule exercerait sur les individus une suggestion de type hypnotique “des milliers d’individus séparés peuvent à un moment donné, sous l’influence de certaines émotions violentes, un grand événement national par exemple, acquérir les caractères d’une foule psychologique”

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25
Q

Qu’étudie Ringelmann (1882) ?

A

Il étudie les effets de la co-action, càd des individus qui collaborent ensemble à une même tâche et met en évidence la “paresse sociale” -> plus le groupe est important, plus la performance individuelle semble s’amenuiser

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26
Q

Comment s’explique l’effet Ringelmann ?

A

Plus le nombre de participants à une tâche augmente et moins on a l’impression que nos propres actions sont utiles pour la réussite de celle-ci -> diminution de la motivation individuelle + moins d’effort personnel

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27
Q

Qu’est-ce que l’effet de facilitation sociale ? (Triplett, 1898)

A

La présence d’autrui (réelle ou imaginée) augmente les performances individuelles dans des tâches simples ou routinières

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28
Q

Comment s’explique la différence de performances hommes/femmes en fonction du public ?

A

Cela s’explique par les stéréotypes de genre

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29
Q

Qu’étudie l’expérience de Hawthorne ? Quels sont les principaux résultats ? Pourquoi ?

A

Elle étudie l’impact de différents facteurs organisationnels sur les performances -> hausse de productivité peu importe les conditions
Explication: les performances au travail peuvent être influencées par les relations inter-personnelles et des dynamiques de groupe, effet du statut social, de la cohésion, d’un but commun,…

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30
Q

Qu’étudie Kurt Lewin ?

A

Il étudie les “dynamiques de groupe”

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31
Q

Expliquez l’expérience de Kurt Lewin

A

Il souhaite modifier les habitudes alimentaires de ménagères en les faisant cuisiner plus d’abats. Il va comparer deux méthodes: méthode conférence (écoute) et méthode réunion-discussion (écoute + participation). Il mesure donc une modification de comportement. Résultats: méthode réunion-discussion > méthode conférence

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32
Q

Comment Lewin va-t-il étudier les types de leadership ?

A

Il va travailler avec des enfants, avec 3 types de suivi de la part des moniteurs pour construire un jouet: un style directif, un style participatif et un style laissez-faire -> la performance est meilleure pour le style directif et participatif, les émotions des enfants sont plus positives dans le style participatif et plus négatives dans le style directif

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33
Q

Qu’apporte Godron Allport ?

A

Peu d’intérêt pour les phénomènes sociaux en soi…mais un intérêt pour la façon dont ceux-ci influencent le comportement humain

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34
Q

En Europe, qu’apporte Henri Tajfel ?

A
  • création de la Théorie de l’identité sociale
  • aspect cognitif et motivationnel à l’origine des problématiques de préjugés et de discrimination
  • prise en compte des identités sociales dans l’explication de nos comportements
  • quand je me pose la question “qui suis-je”, bcp de réponses sont liées à nos groupes d’appartenance
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35
Q

Qu’avance Serge Moscovici ?

A
  • représentations sociales “une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social”
  • étudie la façon dont les minorités peuvent influencer les majorités ainsi que le contenu des représentations partagées au sein d’un groupe social
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36
Q

Quelle est la définition de la méthode de l’observation ?

A

Observation rigoureuse, précise et prolongée visant à une description des comportements

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37
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients de la méthode de l’observation ?

A
  • avantages: permet d’élaborer un modèle, une théorie, pouvant expliquer les phénomènes observés
  • inconvénients: réclame bcp de temps, subjectivité de l’observateur
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38
Q

Quel est l’objectif de la méthode corrélationnelle ?

A

Etablir un degré de relation (corrélation) entre 2 variables -> calcul de coefficient de corrélation (“r”), ce coefficient varie en -1 et +1, il peut donc être nul s’il n’existe pas de lien entre les 2 variables

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39
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients de la méthode corrélationnelle ?

A
  • avantages: modélisation et description des phénomènes psychologiques
  • inconvénients: pas de lien de causalité
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40
Q

Qu’est-ce que la méthode expérimentale ?

A
  • le chercheur propose une hypothèse concernant le rôle causal d’un facteur (ou variable) sur un autre
  • le chercheur crée des situations, toutes identiques, seul le facteur étudié variera donc toutes choses étant équivalentes par ailleurs
  • les conséquences de ce changement seront ensuite comparées
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41
Q

Quelle est l’hypothèse des conséquences psychologiques de l’appartenance à une classe sociale donnée par rapport à des comportements éthiques ?

A

Plus j’occupe une place dominante, plus je m’autoriserai à produire un comportement en dehors des règles / non éthique

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42
Q

Quels sont les 4 méthodes utilisées dans les 4 études de Piff et al. sur cette hypothèse (éthique et classe sociale) ?

A
  • observation
  • observation avec compères
  • corrélation
  • expérimentation
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43
Q

Expliquez l’étude 1 (observation) de Piff et al.

A
  • on demande à un individu de se positionner sur un rond point
  • il a pour mission de coder le statut du véhicule et de noter lorsque le conducteur coupe la route sans attendre son tour
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44
Q

Expliquez l’étude 2 (observation avec compères) de Piff et al.

A
  • un compère se met sur un passage piéton et montre qu’il veut traverser
  • on regarde quelles voitures s’arrêtent pour le laisser passer
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45
Q

Quels sont les résultats des 2 premières études de Piff et al. ?

A

Plus la voiture est chère et plus il y a une probabilité élevée qu’elle ne respecte pas le code de la route

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46
Q

Expliquez l’étude 3 (corrélation) de Piff et al.

A
  • utilisation d’une échelle pour que le participant se situe en fonction de sa classe sociale = classe sociale perçue
  • on amène le participant à réfléchir à différentes scénarios plus ou moins éthiques et à se placer sur une échelle de Likert (de 1 = pas du tout probable à 7 = hautement probable)
  • résultats: plus les participants pensent occuper une partie élevée de la société et moins il prennent de décisions éthiques
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47
Q

Expliquez l’étude 4 (expérimentation) de Piff et al.

A
  • on part du principe qu’on peut toujours être en position d’infériorité/de supériorité par rapport à qqn
  • on demande aux participants soit de se comparer à qqn de plus riche, plus éduqué,.. soit de se comparer à qqn de moins riche, de moins éduqué,…
  • en sortant du labo, l’expérimentateur propose au participant des bonbons normalement destinés à des enfants lors d’une autre expérimentation
  • résultats: les participants qui avaient activer un mindset supérieur se servent bcp plus que des participants avec un mindset inférieur
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48
Q

Comment expliquez ce phénomène (classe sociale haute = moins de comportements éthiques) ?

A

Quand on appartient à une classe sociale favorisée on apprend plus des notions comme l’autonomie, la liberté, un sentiment de contrôle et qu’on a pas forcément besoin des autres pour y arriver -> l’individu a moins de capacités à prendre en compte les environnements, les normes ou autrui car il n’a pas appris à penser de cette façon là

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49
Q

Qu’est-ce que l’explication “ordinaire” selon Heider ?

A
  • comment expliquons-nous le monde qui nous entoure ?
  • comment expliquons-nous ce qui arrive aux autres ?
  • comment expliquons-nous ce qui nous arrive ?
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50
Q

Donnez la définition d’une attribution

A

Un attribution est une inférence ayant pour but d’expliquer pourquoi un événement a eu lieu , et ayant pour but d’expliquer le comportement d’autrui aussi bien que notre propre comportement

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51
Q

Quelles sont les 2 types de cause d’un événement ?

A
  • causes “dispositionnelles” -> attribution interne
  • causes “situationnelles” -> attribution externe
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52
Q

Dans l’expérience de Hier & Simmel (1994), que font les participants quand on leur montre des animations abstraites ?

A

Ils évoquent des intentions, des envies pour évoquer la scène, c’est comme si de manière innée on avait besoin d’expliquer ce qui est en train de se dérouler, même quand c’est des choses abstraites

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53
Q

Dans l’expérience de Tversky & Kanheman (1947), quelle suite de pile ou face est la plus probable: FPFPPF / FFFFPF / FFFPPP ?

A

Les 3 suites sont probables de manière égale

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54
Q

Pourquoi fait-on des attributions ?

A
  • prévoir et contrôler notre environnement social (renfort de l’idée que l’univers dans lequel nous évoluons est cohérent et logique) -> permet à l’individu de s’adapter
  • fonctions psychologiques sélectionnée par l’évolution: notre survie dépend des interactions positives ou négatives avec autrui -> perception instantanée d’intentionnalité (inférence sur le fait que les événements dans l’environnement sont causés par d’autres individus + inférences sur les raisons pour lesquelles l’agent a agit) -> hypersensibilité à la détection d’agents
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55
Q

Quand cherche t-on l’information causale ?

A
  • quand qqn nous demande notre avis sur les causes d’un événement donné
  • en situation d’incertitude (besoin de structurer l’information pour mieux comprendre la situation)
  • face à des événements inattendus
  • en situation d’échec (pour protéger son estime de soi)
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56
Q

Qu’est-ce que les attributions de responsabilité ?

A

C’est un jugement de valeur concernant la responsabilité d’une personne à l’égard d’un événement -> attribution de blâme permet l’ajustement psychologique, arrive de manière automatique pour mettre de la distance

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57
Q

Expliquez l’expérience de Wirtz et al. (2016) sur le blâme de responsabilité envers les personnes en surpoids

A
  • il existe un ensemble d’attributions qui consistent à dire que c’est la responsabilité de la personne si elle est en surpoids
  • explications par des traits ou des stéréotypes négatifs: paresseux, manque de colonté, trop complaisant envers soi-même,…
  • plus de discrimination à l’égard des personnes stigmatisées lorsqu’on pense qu’elles sont responsables de leur situation -> notion de contrôle: le surpoids est perçu comme étant une caractéristique contrôlable par la personne
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58
Q

Quel est lex rôle des émotions dans les biais d’attribution de responsabilité ?

A
  • colère, dégoût, mépris: quand le stigmate est perçu comme étant contrôlable
  • pitié: quand le stigmate est perçu comme étant incontrôlable
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59
Q

Expliquez l’étude corrélationnelle sur le blâme de responsabilité envers les personnes en surpoids.

A
  • VI: indiquer le degré d’accord avec les propositions suivantes “n’ont pas assez de volonté”, “mangent trop, ce qui provoque des problèmes de poids”, “devraient faire plus d’exercice pour perdre du poids”, “sont responsables de leur poids”
  • médiateurs: parmi parmi les émotions, quelles sont celles que vous ressentiriez si vous rencontriez la personne sur la photo (contact imaginé avec une personne en surpoids)
  • VD: mesure des préjugés (échelle de 1 à 10), mesure de distance sociale (je serais heureux d’avoir une personne obèse… “en tant que profresseur”, “en tant que…”), actions politiques (“les personnes obèses devraient payer plus d’impôts parce qu’elles coûtent bcp plus d’argent à la société”)
  • résultats: plus les participants pensent que les personnes en surpoids sont responsables (blâme), plus elles ont exprimées de préjugés à leur égards
  • l’impact du blâme de responsabilité sur l’expression de préjugés et la volonté de mettre en place des politiques “dures/nuisibles” est médiatisée par le mépris ressenti + la colère et la pitié n’exercent pas de rôles médiateurs
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60
Q

Expliquez l’expérience d’Abrams et al. (2003) sur le rôle des idéologies dans le biais d’attribution de responsabilité.

A
  • VI: lecture d’un scénario d’une agression -> agresseur est soit un ami, soit un inconnu
  • VD: attribution de responsabilité -> questions à propos de la responsabilité de la victime
  • résultats: blâme davantage la victime de l’agression en situation où l’agresseur est un ami
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61
Q

Quel est le rôle des idéologies sexistes dans ces perceptions ?

A

Plus les personnes adhèrent au sexisme bienveillant (stéréotypes et préjugés “positifs” à l’égard des femmes) et plus ils blâment la victime d’agression sexuelle en condition ami -> ne fonctionne pas pour le sexisme hostile ( préjugés négatifs et antipathie à l’égard des femmes)

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62
Q

Qu’est-ce qu’une inférence ?

A

Mécanisme par lequel nous allons au delà de l’information obtenue par la simple observation

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63
Q

Expliquez le modèle des inférences correspondantes de Jones & Davis (1965)

A

Selon ce prinicpe, lorsque nous observons le comportement d’une personne, nous sommes portés à inférer que cette personne possède un (ou des) traits de caractère susceptibles d’expliquer ce comportement (identifier les intentions qui sous-tendent le comportement)

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64
Q

Quels sont les facteurs qui déterminent l’attribution de correspondance ?

A
  • désirabilité sociale: plus un comportement est adopté en accord avec une nombre de désirabilité et moins l’observateur peut faire une attribution de correspondance
  • choix: si un individu a été forcé de produire un comportement, pas besoin de chercher à établir une relation entre son comportement et sa personne
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65
Q

Qu’est-ce que le modèle de covariation de Kelly (1967) ?

A

On va évaluer la covariation d’un événement selon 3 types d’informations: la consistance, la distinctivité et le consensus -> si les 3 indices sont forts alors l’événement est expliqué par une attribution externe (cela ne dépend pas de la subjectivité de la personne), si les 3 indices sont faibles, ou que certains sont faibles alors l’événement est expliqué par une attribution interne (dépend de la subjectivité de la personne)

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66
Q

Quel est le principe de la théorie de la labilité émotionnelle de Schachter (1964)

A

Elle explique notre propre comportement / nos émotions. Nos émotions dépendent de l’activation physiologique et des cognitions associées visant à interpréter l’activation ressentie

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67
Q

Expliquez l’expérience de Schacter & Singer (1962) sur l’activation physiologique inattendue

A
  • question: comment expliquer une activation physiologique inattendue ? Prend-on en compte le contexte pour fournir une explication ?
  • les particpants reçoivent une injection d’épinéphrine et son répartis en 3 groupes: informés, non informés, mal informés
  • les participants attendent dans une salle d’attente où il y a une autre personne soit euphorique soit en colère (manipulation de l’ambiance)
  • résultats: les participants qui ont reçu l’injection avec aucune info expliquent leur ressenti physiologique avec le type d’émotion du compère en salle d’attente / les participants qui avaient de l’information ne sont pas influencés par l’émotion du compère (car expliquent par les résultats de l’injection)
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68
Q

Quel est le principe de la théorie de l’attribution de performances de Weiner (1979) ?

A

Il va examiner les conséquences des attributions (sur les émotions, sur la motivation, sur le jugement social,…)

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69
Q

Quel est l’impact de l’attribution de performances sur les émotions ?

A

Il y a un intérêt pour les émotions ressenties en situation d’accomplissement (fierté, honte,…) et dans les interactions sociales (sympathie, colère,…)

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70
Q

Quel est l’impact des attributions sur la motivation ?

A

Si on prend 2 élèves qui ont échoué leur examen:
- 1 élève ressent de la tristesse et ne s’attend pas à réussir à un examen similaire dans le futur
- 1 élève ressent peu de tristesse et s’attend à réussir à un examen du même type

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71
Q

Selon Weiner, Perry et Magnusson (1988), quel est l’impact des attributions sur le jugement social ?

A

+ de sympathie pour une victime du sida qui a contracté le virus à la suite d’une transfusion de sang ou injection à l’hôpital (causes externes et incontrôlables)
- de sympathie pour une victime ayant contracté le virus à la suite de promiscuité sexuelle, ou d’injection intraveineuse de drogue (causes internes et contrôlables)

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72
Q

Quels types de déterminants de l’attribution causale existe-t-il ?

A
  • déterminants intra-individuels
  • déterminants situationnels
  • déterminants positionnels
  • déterminants culturels
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73
Q

Qu’est-ce que les déterminants intra-individuels ?

A

Ce qui détermine le choix pour telle ou telle explication est à rechercher chez l’individu qui explique

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74
Q

Quels sont les 2 types de “locus of control” ?

A
  • locus interne: tendance à endosser la responsabilité de ce qui nous arrive (croyance en un contrôle sur les événements)
  • locus externe: tendance à croire en l’absence d’un possible contrôle sur les événements
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75
Q

Que mesure l’échelle LOC ?

A

Elle mesure le degré de “contrôle perçu”

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76
Q

Avec quels items l’échelle LOC détermine t-elle les locus de contrôle ?

A
  • degré d’accord / de désaccord avec des phrases sur les locus de contrôle
  • corrélation: individus avec un fort degré de contrôle perçu -> respectent plus le code de la route, meilleure hygiène, plus de contraception
  • contrôle perçu au travail: + de bien être, + de motivations, + d’orientations comportementales
  • auto-présentation de soi positive, paradigme des juges, auto-présentation de soi négative
    -> varie selon la culture des individus, un fort degré de contrôle n’est pas toujours réaliste
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77
Q

Quels sont les résultats de l’échelle LOC concernant le paradigme des juges et l’auto-présentation de soi positive ou négative ?

A
  • paradigme des juges: les questionnaires internes sont mieux jugés et les externes mal jugés
  • auto-présentation positive (bonne image de soi): les scores loc deviennent plus internes
  • auto-présentation négative (mauvaise image de soi): les scores loc deviennent plus externes
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78
Q

Qu’est-ce que le biais d’auto-complaisance ?

A

Les individus tendent à expliquer leurs réussites de façon interne et leurs échecs de façon externe

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79
Q

Quelle est la raison principale du biais de complaisance ?

A
  • motivation à présenter une image de soi positive (besoin fondamental de protéger, réhausser l’estime de soi)
  • avoir une estime de soi positive
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80
Q

Qu’est-ce que les déterminants situationnels ?

A

Ce qui détermine le choix de telle ou telle explication est à rechercher dans la situation ou la place qu’occupe celui qui explique

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81
Q

Qu’est-ce que l’effet “acteur-observateur” de Jones & Nisbett (1972)

A
  • l’acteur recourt plutôt à des explications externes de son propre comportement
  • l’observateur recourt plutôt à des explications internes du comportement de l’acteur
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82
Q

Expliquez l’expérience de Jones et Harris en 1967 sur la question “est-ce que l’on observe le même biais lorsque les observateurs savent que l’acteur a été contraint de faire ce qu’il fallait ?”

A
  • participants doivent juger un étudiant suite à la lecture d’un texte rédigé par celui-ci, sachant que le texte a été rédigé soit librement, soit par la contrainte
  • quand le texte a été rédigé librement: les résultats montrent sans surprise que la personne était jugée franchement pro-castrine (donc les participants ont évalué sont point de vue)
  • quand le texte a été rédigé sous la contrainte: même quand la personne est forcée elle est plutôt responsable de ses actes, les participants jugent que la personne est également pro-castrine (donc ils ont évalué son point de vue)
    -> les participants (observateurs) ont largement négligé la contrainte imposée par la situation, jugeant que si la personne avait tenu un discours pro-castrine c’est qu’elle devait être réellement pro-castrine
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83
Q

Expliquez l’expérience de Genschow et al. (2017) ayant pour sujet “la croyance en un libre arbitre influence -telle ce biais ?” (effet “acteur-observateur”)

A
  • VI: mesure de croyance en un libre arbitre
  • VI: lecture d’un texte écrit par un étudiant (sous la contrainte) sur la prière au sein des écoles publiques
  • VD: perception à propose de l’auteur du texte
  • résultats: plus les participants adhèrent au libre arbitre et plus leur biais de jugement est important
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84
Q

Qu’est-ce que l’erreur fondamentale d’attribution (effet Julien Leperse) ?

A

C’est la tendance de l’individu à surestimer l’importance des causes internes dans ses explications du comportement d’autrui au détriment des causes externes

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85
Q

Expliquez l’expérince de Ross, Amabile & Steinmetz (1977) sur l’erreur fondamentale d’attribution

A
  • mise en place d’un jeu en questions/réponses
  • VI1: rôle du sujet (questionneur, questionné, observateur)
  • VI2: rôle de la personne à évaluer (questionneur, questionné)
    VD: évaluation de la culture générale du questionneur et du questionné (échelle)
  • résultats: le questionneur est de manière globale évalué comme ayant plus de culture générale que le questionné
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86
Q

Qu’est-ce que les déterminants positionnels ?

A

La position sociale ou le statut social d’une personne peut influencer l’explication que l’on donne de son comportement, ou de ce qui lui arrive

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87
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Deaux & Emswiller (1974) qui demandent aux participants d’évaluer la performance d’une homme et d’une femme

A
  • tâche masculine: attribution à sa compétence pour un homme / attribution à la chance pour une femme
  • tâche féminine: pas de différence d’attribution
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88
Q

Qu’est-ce que les déterminants culturels ?

A

Le choix d’une explication par une personne peut aussi être considérée comme le reflet de la culture dont s’est imprégnée l’individu tout au long de son éducation et de sa vie sociale

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89
Q

Expliquez l’expérience de Morris et Peng (1994) / Lee et al. (1996) avec le participants chinois et les participants américains

A
  • participants chinois ou américains devaient expliquer des meurtres ou des événements sportifs
  • résultats: les américains ont tendance à souligner les traits de personnalité (psychopathe, pervers pour les meurtres ; capacités individuelles ou efforts pour les sportifs) / les chinois soulignaient davantage les facteurs contextuels (les circonstances qui ont mené au meurtre ; les facteurs externes qui ont favorisé une victoire sportive)
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90
Q

Qu’est-ce que la norme d’intentionnalité ?

A

La norme d’internalité se définit comme une valorisation systématique des explications dispositionnelles des événements, même si ces attributions internes ne sont pas plus pertinentes, objectives que les explications externes -> exagération du rôle et de la responsabilité de l’ind dans ce qu’il fait ou dans ce qui lui arrive

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91
Q

Complétez la phrase “l’intentionnalité est une norme sociale… (3 éléments)

A
  • socialement valorisée: Delente et Endelin (1983) montrent que plus les participants appartiennent à une classe sociale favorisée et plus ils répondent de manière interne
  • socialement désirable: Beauvois et LePoultier (1986): les étudiants invités à répondre à des fins d’auto-valorisation à l’échelle LOC choisissent davantage d’explications internes que les étudiants invités à répondre à des fins d’auto-dévalorisations
  • acquise: : le fait pour une personne de préférer les explications causales internes plutôt que les explications causales externes relève d’un apprentissage social
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92
Q

Expliquez l’expérince de Guimond (1989, 1990) sur les effets de la socialisation univseritaire

A
  • montre que le style attributionnel des individus peut être le résultat d’une socialisation universitaire
  • population: étudiants en 1e année et étudiants en 3e/4e année
  • VD: fournir des explications de la pauvreté et du chômage en général
  • résultats: en 1e année = pas de différence entre les explications des étudiants des différentes filières / en 3e ou 4e année: les étudiants de sciences sociales rendent le système économique plus responsable de la faiblesse économique et du chômage (attribution externe) ; les étudiants de sciences économiques évoluent de manière inverse, et rendent les individus plus responsables de leur faiblesse économique ou de leur chômage (attribution interne)
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93
Q

Expliquez l’expérience de Dambrun et al. (2009) sur l’effet de la socialisation universitaire

A
  • population: étudiants de psycho et de bio en 1e et en 3e année
  • examine la croyance en un déterminisme génétique pour expliquer les comportements sociaux
  • mesure d’orientation de la dominance sociale (ex: motivation à maintenir des rapports de domination et des inégalités sociales)
  • mesure des préjugés sexistes
  • mesure d’attitudes à l’égard de la peine de mort
  • résultats: pré-test -> corrélations entre le “geneticism” et différentes formes de préjugés (presque tous corrélés) / orientation à la dominance sociale: 1e années globalement pas trop d’accord, 3e années psycho ça baisse et 3 années biologie ça augmente un peu / déterminisme génétique: 1e années de psycho plus d’accord que les bios, puis en 3e année les psychos y adhèrent moins et les bios y adhèrent plus
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94
Q

Que peut-on conclure concernant la socialisation universitaire ?

A

Les formations universitaires différentes sont susceptibles d’orienter différemment la compréhension qu’ont les étudiants de la société et, par conséquent, d’orienter différemment leur système d’explication des phénomènes sociaux

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95
Q

Selon Hehman et al (2018), nos impressions reposent sur 3 critères, lesquels ?

A
  • caractéristiques de la cible (contexte, affects, couleur, morphologie, coiffure,…)
  • caractéristiques du “perceveur” (contexte, humeur, éveil, “use of scale”, personnalité)
  • interaction “cible x perceveur” (quand une impression dépend aussi bien des caractéristiques du perceveur de celles de la cible)
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96
Q

Quelles sont nos pensées lorsque l’on rencontre qqn pour la première fois (en dehors des 1e traits) ?

A
  • nos réactions affectives: est-ce que la personne paraît sympathique, processus automatique sûrement en lien avec un instinct de survie
  • nos inférences à propos de sa personnalité: est-ce que la personne paraît agressive par exemple
  • nos prédictions quant à son comportement: est-ce qu’elle est impulsive en voiture par exemple
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97
Q

Quelles sont les impressions que l’on a d’un visage néoténique (traits féminins / enfantins)

A

Plus le visage est néoténique et plus les gens le jugent digne de confiance mais plus la personne est considérée comme étant incompétente pour des postes à responsabilité

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98
Q

Quel type de visage est le plus jugé comme ayant commis un crime violent ?

A

Un visage avec des traits masculins

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99
Q
A
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100
Q

Quel type de visage est le plus jugé comme étant compétent ?

A

Un visage plus ferme, qui fait la tête

101
Q

Expliquez les résultats de l’étude de Livingston & Peace où les participants voient des photos de chefs d’entreprise et doivent dire s’ils ont l’air sympathiques / compétents

A
  • visages noirs en entreprise perçus comme sympas mais pas compétents
  • visages blancs en entreprise perçus comme compétents mais pas vraiment sympas
102
Q

Que pouvez vous dire sur l’impression qu’on a concernant la confiance qu’on peut accorder à qqn ?

A
  • détection rapide, spontanée et automatique (en lien avec l’amygdale)
  • plus la cible est perçue comme indigne de confiance, plus on estime qu’elle constitue une menace pour la stabilité et l’intégrité de l’ensemble communauté
  • cible fiable sont perçues comme étant bénéfique pour la survie et la cohésion du groupe (Brambilla & Leach, 2014)
103
Q

Expliquez l’étude de Lopez et al. (2018) sur l’importance du contexte lié à la cible

A
  • participants doivent évaluer un entretien vidéo d’un étudiant
  • VD: traits consciencieux (organisé, discipliné, respect des obligations,…)
  • VI: contexte associé à la cible (chambre de l’étudiant bien rangée vs mal rangée)
  • résultats: l’impression est guidée par le contexte associé à la cible (càd étudiant est perçu comme étant moins consciencieux lorsqu’il est interviewé dans une chambre mal rangée)
104
Q

Quelles caractéristiques du perceveur pouvez-vous citer ?

A
  • personnalité, motivation, état émotionnel, contexte
  • faire face à une menace ou à de la compétition influence les impressions à propos de la cible
  • la concurrence perçue avec une cible modifie les impressions sur la chaleur et la compétence de la cible (Russell & Fiske, 2008)
  • personnes en groupe perçoivent la cible moins menaçante (Fessler & Holbrook, 2013)
105
Q

Expliquez l’étude de Feldman-Hall et al. (2018) avec le “jeu de la confiance”

A
  • “jeu de la confiance” où un participant reçoit 10$. Il peut les garder ou les répartir entre trois autres joueurs
  • l’argent reçu était alors automatiquement doublé… les joueurs devaient ensuite dire s’ils souhaitaient ou non restituer la moitié à leur donateur (ou garder l’argent pour eux)
  • VI: type de profil des joueurs
  • petit à petit les participants se rendent compte du style de leur partenaire (celui qui redonne ou qui garde pour lui) -> le participant va associer le visage de la personne au fait qu’il donne ou non l’argent
  • tâche des sujets: ils doivent choisir de nouveaux joueurs pour un autre tour
  • quand les participants choisissent, ils vont se baser sur l’expérience d’avant et vont choisir des joueurs avec des traits et des morphologies proches de ceux de la phase 1 qui étaient altruistes
  • résultats: les participants ont préféré rejouer avec les gens qui leur rappelaient les joueurs dignes de confiance dans les parties précédentes
  • plus la similitude est grande plus l’effet est fort
106
Q

Que pouvez-vous dire concernant les émotions / l’humeur du perceveur ?

A
  • humeur/émotion négative entraîne plus d’impression négative à propos de la cible (l’inverse fonctionne aussi)
  • anxiété sociale entraîne plus d’impression négative
107
Q

Expliquez la suite de l’étude de Lopez et al. (2018) sur le jeune étudiant et sa chambre

A
  • montrent la vidéo du jeune avec sa chambre rangée ou non (1e VI)
  • le perceveur passe l’expé soit dans une salle rangée soit dans une salle en bazar (2e VI)
  • mesure de la tendance individuelle à être multitâche avec le numérique (personne qui passe d’un média à l’autre en permanence, téléphone, tablette,…)
  • résultats: pas d’influence du contexte du percepteur sauf chez les participants “multitâche numérique”, ils ont pris en compte le contexte dans lequel ils étaient pour se faire un avis sur l’étudiant à évaluer -> multitâches: moins capables de tirer entre des infos sans importance et des infos pertinentes
108
Q

En fonction du contexte (guerre/paix) quel type de visage choissierions nous pour être notre leader ?

A
  • temps de guerre: traits plus fermes et plus masculins
  • temps de paix: traits plus doux et plus féminins
109
Q

Expliquez l’expérience de Lautsen & Petersen (2008)

A
  • expérimentateur lisent un programme politique aux participants
  • ils font varier le visage
  • les participants “libéraux” étaient plus réceptifs à la position politique du candidat lorsqu’on lui donnait l’air moins dominant
  • les participants “conservateurs” étaient plus réceptifs lorsqu’on le faisait paraître plus dominant
110
Q

Quels sont les 2 modèles principaux d’organisation de l’impression d’autrui ?

A
  • modèle additif: nos impressions = somme des traits de personnalité que nous attribuons à une personne
  • modèle de la configuration (Asch, 1952): l’impression dépend de l’ensemble des caractéristiques (traits) que l’on perçoit et que l’on organise dans une structure particulière -> c’est ce tout cohérent qui produit l’impression
111
Q

Qu’est-ce que la conception gestaltiste ?

A

L’esprit humain n’assimile pas des stimuli passivement, il donne une cohérence, il organise des éléments qui peuvent apparaître comme distincts

112
Q

Qu’est-ce que l’effet de primauté ?

A

Le 1e trait orchestre la façon dont s’intègrent les autres traits / le 1e trait est perçu comme étant plus informatif sur la personne

113
Q

Qu’est-ce que le biais de confirmation ?

A

On est davantage attentif aux informations qui confirment nos hypothèses à propos d’autrui par rapport à celles qui les infirment -> on interprète les infos ambiguës dans le sens de nos attentes

114
Q

Expliquez l’étude de Snyder & Swann (1978)

A
  • participants doivent poser des questions à un autre élève pour évaluer sa personnalité
  • on donne aux participants des informations sur l’autre élève (élève présenté comme extraverti et sociable vs élève présenté comme introverti et timide)
  • résultats: les participants posent plus de questions liées à l’extraversion quand la personne était présentée comme extravertie (et plus de questions liées à l’introversion quand la personne était présentée comme introverti)
115
Q

Expliquez l’étude de Snyder et al. (1977)

A
  • on présente à des participants hommes une photo de femme plus ou moins attractive
  • les participants doivent discuter au téléphone avec la personne présentée en photo (juges vont observer cette discussion)
    -résultats: cible “attractive” (femme de la photo) est jugée comme plus extravertie par les participants (biais de confirmation perceptive) / observateurs perçoivent aussi la cible “attractive” comme étant plus extravertie (en fonction des questions de l’homme)
116
Q

Qu’est-ce que le biais d’ancrage ?

A
  • polarisation d’un jugement vers une “ancre” à laquelle on a été préalablement exposé (souvent un nombre)
  • cette ancre influence notre décision même quand le nombre a été donné par une source non pertinente ou déterminée aléatoirement ou absurde
117
Q

Expliquez l’expérience de Kahneman & Tversky (1974) sur le biais d’ancrage

A
  • 1e phase: jeu de la roue -> VI: on truque le résultat soit 10 soit 65
  • 2e phase: les participants doivent évaluer le pourcentage des pays d’Afrique au sein de l’ONU
  • résultats: nombre 10 -> évaluation moyenne de 25% de pays africains / nombre 65 -> évaluation moyenne de 45% de pays africains
118
Q

Expliquez l’expérience de Englich & Mussweiler (2001) “Les décisions de justice sont-elles sensibles au biais d’ancrage ?”

A
  • demande à de jeunes juges d’évaluer la pertinence des réquisitions faites par le ministère public (trop basses, adéquates, trop dures) et indiquer la peine qu’ils auraient prononcée
  • une moitié des juges recevait une proposition de 2 mois d’emprisonnement
    l’autre moitié des juges recevait une proposition de 34 mois d’emprisonnement
  • résultats: les juges qui avaient été exposés à l’ancre basse (2 mois) prononcèrent en moyenne une peine de 18 mois / ceux qui avaient été exposés à l’ancre haute (34 mois) ont proposé 28 mois
  • ce type de biais fonctionne-t-il également quand la source n’est pas légitime ou absurde ?
  • même consigne sauf que cette fois les juges ont été informés au préalable que la réquisition a été proposée par un étudiant en informatique (personne sans aucune expérience juridique)
  • résultats: les juges experts ont été influencés par la proposition de peine faites par l’étudiant informatique -> la peine proposée était plus élevée lorsqu’au préalable ils recevaient l’ancre haute (34 mois) par rapport à l’ancre basse
119
Q

Expliquez l’étude de Mussweiler & Strack (2006)

A
  • même consigne d’évaluation d’une proposition de peine faite par le ministère public
  • mais avant, ils leur était demandé de jeter un dé (truqué): le dé donne “3” (ancre basse) vs “9” (ancre haute)
  • résultats: ancre basse: les juges proposent ensuite une peine d’environ 5 mois / ancre haute: les juges proposent ensuite une peine d’environ 8 mois
120
Q

Qu’est-ce que le biais de négativité ?

A

Les traits négatifs sont perçus comme étant plus informatifs que les traits positifs -> quand on dispose d’infos favorables et défavorables à propos d’autrui, les infos négatives ont un impact déterminant sur les jugements, et elles sont perçus comme étant plus diagnostiques

121
Q

Les traits centraux ont-ils ont une influence selon Asch (1952) ?

A

Les traits centraux (chaud/froid) sont capables de changer l’impression générale

122
Q

Selon l’étude de Rosenberg et al. (1968) où les participants devaient classer 64 traits de personnalité, quelles sont les 2 dimensions de la formation d’impression ?

A
  • une dimension “chaleur” (sociable, sympathique,…)
  • une dimension “compétence” (travailleur, intelligent,…)
123
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse de la “primauté de chaleur” de Fiske et al. (en 2002 et 2007) ?

A
  • 1) établir les intentions d’autrui à notre égard “cette personne me veut-elle du bien ou du mal ?”
  • 2) établir un jugement de compétence “cette personne a-t-elle les moyens de ses ambitions ?”
124
Q

Quelles sont les informations qui ont un poids important dans la formation d’impression ?

A
  • le poids des premières informations: l’effet de primauté
  • le poids des traits centraux
  • le poids des traits négatifs
  • le poids des appartenances catégorielles
125
Q

Expliquez le modèle du processus de formation de Fiske & Neuberg (1990)

A

Tous les informations dont nous disposons à propos d’une personne n’ont pas le même statut:
- certaines mentionnent des qualités spécifiques à la personne = informations individualisantes
- certaines mentionnent des qualités non spécifiques, comme son appartenance à diverses catégories = informations catégorielles
En priorité: le moins d’efforts possible pour traiter le visage de qqn:
- si on a pas d’intérêt pour la dame, notre impression va s’arrêter sur son appartenance catégorielle (ex: on la juge comme une femme poilitique) et on va lui attribuer des traits associés = impression basées sur les appartenances
- si on a de l’intérêt pour la dame, on va porter son attention dessus et on va aller confirmer nos impressions sur son appartenance catégorielle = confirmation catégorielle (on discute avec elle), si elle est confirmée on s’arrête là / sinon, on lui trouve une autre catégorie (elle a l’air engagée dans d’autres domaines comme de l’humanitaire, femme politique ne convient pas complètement pour la définir) = recatégorisation / intégration / puis quand on la connait rééellement (couteuse en temps) on va se faire une impression individualisée

126
Q

Expliquez l’expérience de Brunswick (1956) sur les photographies de soldat

A
  • on présente des photographies de soldats (même uniforme, même coupe de cheveux)
  • observateurs devaient émettre 2 jugements: le degré de sociabilité du soldat photographié et le degré d’intelligence estimée
  • 2 mesures objectives: test d’intelligence + sociabilité des soldats (observation de comportements réels)
  • résultats: un fort consensus: les mêmes soldats étaient déclarés sociables ou non (les observateurs sont tous d’accord entre eux) / aucun rapport entre les jugements effectuées sur la base de la photo et l’intelligence ou la sociabilité réelle des soldats / aucun lien chez les soldats entre leur sociabilité réelle et leur intelligence “réelle”
    les soldats jugés intelligents étaient aussi jugés sociables
127
Q

Que peut-être une des raisons que l’on partage les mêmes inférences ?

A

Un consensur culturel: même correspondances entre les caractéristiques physiques/sociales et les qualités sociales ou intellectuelles

128
Q

Qu’implique le fait d’attribuer un trait à une personne ?

A

Cela implique de croire en une certaine stabilité dans son comportement

129
Q

Pourquoi peut-on dire que le trait fonctionne comme une catégorie ?

A

Attribuer une caractéristique comme “fumeur de joint” à une personne implique de croire à sa ressemblance à un certain prototype de la personne qui “fument des joints” (lien avec les stéréotypes)

130
Q

Que peut-on dire de la beauté dans le monde du travail ?

A
  • plus de chances d’être embauché(e)
  • surévaluation des prestations et du potentiel professionnel des salariés (expliqué par des qualités intrinsèques et durables)
  • plus de traits socialement désirables (ex: compétence, performance,…)
  • leur travail est estimé de meilleure qualité / bénéficient de récompenses en termes de recommandation de salaires et de promotion
131
Q

Que peut-on dire sur la différence hommes / femmes concernant la beauté

A
  • beauté d’un homme -> plus de probabilité d’être embauché (peu importe la position hiérarchique du poste)
  • beauté d’une femme -> plus de probabilité d’être embauchée par rapport à une femme non attrayante pour un emploi considéré comme typiquement féminin ou pour un emploi de niveau hiérarchique faible ou moyen
132
Q

Expliquez l’expérience de Heilman (1983) sur le “manque de correspondance”

A

La beauté accentuerait les attributs liés au sexe -> l’effet de la beauté varie selon le caractère sexuellement typé du métier, quand le métier est typé les qualités associées au genre sont attendues

133
Q

Qu’est-ce qu’une catégorie ?

A

“groupe de personnes, d’objets, d’événements en tant qu’ils sont soit semblables, soit équivalent les uns aux autres pour l’action, les intentions ou les attitudes d’une personne” (Tajfel, 1972)
-> caractère relatif: la ressemblance des choses / personnes / événements n’est pas absolue, valable pour celui qui perçoit
-> caractère social: culturellement déterminés, relatives à l’environnement dans lequel on vit
-> caractère conceptuel: représentations mentales

134
Q

Donnez 2 définitions de processus de catégorisation et une fonction importante

A
  • “processus psychologiques qui tendent à ordonner l’environnement en catégories”
  • “processus psychologiques par lesquels l’individu assigne/met en correspondance 1 catégorie à 1 stimulus / item / exemplaires”
    -> fonction cognitive
135
Q

Qu’est-ce que la catégorisation sociale ?

A

C’est un processus de simplification de l’environnement qui consitse à créer des catégories sur la base de caractéristiques (couleur, de peau, âge, sexe,…) qu’un ensemble particulier de personnes semble avoir en commun

136
Q

La catégorisation sociale est-elle un processus flexible ?

A

Oui: un individu peut passer d’une catégorie à l’autre de façon extrêmement rapide selon le contexte

137
Q

Comment constitue-t-on une catégorie ?

A
  • le principe de similitude: les individus regroupent les éléments de leur environnement sur la base de caractéristiques communes
  • prototype / schémas: chaque catégorie est en fait représentée par un prototype, c’est à dire un exemple qui incarne l’ensemble des caractéristiques de cette catégorie / un élément peut appartenir plus ou moins à une catégorie selon sa ressemblance avec le prototype
138
Q

Quels sont les 3 facteurs qui déterminent la catégorisation sociale ?

A
  • accessibilité cognitive (couleur de peau, l’âge, sexe sont des critères très facilement accessibles)
  • perception de similarité (catégorise en fonction de leur capacité à distinguer les catégories disponibles tout en minimisant les différences au sein de celles-ci)
  • nos attentes (déterminées souvent par les stéréotypes, ont un impact sur notre manière de catégoriser)
139
Q

Selon tajfel (1959), quelle est la double conséquence de la catégorisation

A
  • accentuation des ressemblances intra-catégorielles (ou effet d’assimilation): les éléments appartenant à un même catégorie sont généralement perçus comme plus semblables entre eux qu’ils ne le sont réellement
  • accentuation des différences inter-catégorielles (ou effet de contraste): les éléments appartenant à deux catégories distinctes sont généralement perçus comme plus différents les uns des autres qu’ils ne le sont réellement
140
Q

Expliquez l’étude de Tajfel & Wilkes (1963)

A
  • présentent, une à une, huit lignes verticales de différentes longueurs tracés un carton
  • 3 conditions: classification continue (1), sans catégorisation (2), avec catégorisation (3)
  • VD: les participants devaient estimer la longueur de chaque ligne
  • résultats: accentuation catégorielle -> exagération des différences entre les 2 catégories (effet de contraste inter-catégoriel)
141
Q

Expliquez l’étude de Wilder (1977)

A
  • participants doivent écouter un enregistrement d’une discussion entre plusieurs individus
  • cette discussion implique soit: les membres d’un même groupe, deux groupes différents, agrégat d’individus (pas de groupe, tout seuls)
  • on arrête l’enregistrement, les participants doivent deviner la réaction de l’intervenant suivant
  • résultats: quand la discussion provient des membres d’un même groupe, on s’attend à ce que la personne suivant ait un avis similaire / quand la discussion provient de deux groupes distincts, on s’attend à ce que la personne suivante ait un avis distinct
142
Q

Expliquez l’expérience de Taylor et al. (1978) avec le biais mémoriel lié à la catégorisation -> paradigme du Qui dit Quoi ?

A
  • les appartenances groupales des personnes (par exemple l’âge, le sexe, la couleur de peau,…) influencent la manière dont un observateur stocke l’information
  • paradigme: consiste à présenter les différentes opinions exprimées par 8 personnes lors d’une conversation -> chaque opinion est successivement présentée sur un écran, assortie de la photo de la personne l’ayant émise
  • ensuite ils ont demandé aux participants de retrouver, à partir du seul énoncé de l’opinion, la personne ayant émis celle-ci
  • VI: sans ou avec catégorisation = 8 personnes photographiées étaient toutes des femmes vs les personnes étaient 4 femmes et 4 hommes
  • résultats: les erreurs intra-catégorielles sont relativement plus fréquentes que les erreurs inter-catégorielles -> autrement dit, les sujets ont davantage tendance à confondre entre elles des personnes de même catégorie, plutôt que des personnes de catégories différentes
143
Q

Expliquez l’expérience de Le Poultier (1987) avec le biais dans le jugement social -> “Je crois ce que je vois”

A
  • les participants visionnent une vidéo où l’on voit 2 femmes discuter, sans entendre ce qu’elles disent
  • 3 conditions: deux femmes qui discutent (groupe contrôle) / la femme à gauche de l’écran est assistante sociale et celle à droite est un “cas social” venant demander de l’aide / la femme à droite de l’écran est assistante sociale et celle de gauche est le cas social
  • VD: liste de traits pour décrire les personnes (positifs/négatifs)
  • résultats: les participants attribuent des traits en fonction des étiquettes collées aux deux femmes (ex: la femme ne sera pas perçue de la même manière si elle est présentée comme assistante sociale ou comme cas social
144
Q

Expliquez l’expérience de Shelder et al. (1993)

A
  • participants doivent lire un texte écrit par des personnes hospitalisées pour des troubles mentaux et dire si selon eux ces textes étaient représentatifs d’une personne malade
  • 2 conditions: on dit aux participants que les textes proviennent de personnes gravement atteintes / on dit aux participants que les textes proviennent de personnes avec de légers troubles
  • résultats: le même texte est jugé différemment selon les informations que l’on dispose,… les participants estiment que les phrases sont plus représentatives d’une personne malade dans la condition “personnes gravement atteintes”
145
Q

Lors du test du Qui suis-je de Kuhn et Mc Partland (1954), quelles sont les informations qui arrivent en premier ?

A

Caractéristiques personnelles:
- caractéristique de la personnalité
- compétence individuelle
- activité personnelle
- intérêt personnel
Appartenances aux groupes et catégories sociales:
- appartenance à un groupe, à une association
- appartenance de l’individu dès la naissance (ex: sexe)
- rôle familial
- appartenance politique, religieuse, …

146
Q

Quel est le principe de la théorie de l’identité sociale de Tajfel en 1972 ?

A

Nous avons tendance à nous identifier en fonction de qualités personnelles et en fonction de diverses appartenances

147
Q

Entre quels pôles l’identité oscille t-elle (selon la théorie de l’identité sociale de Tajfel)

A
  • l’identité personnelle: ensemble des caractéristiques individuelles
  • l’identité sociale: “cette partie du concept de soi de l’individu qui provient de la connaissance de son appartenance à un groupe sociale (ou à des groupes sociaux) et de la valeur et de la signification émotionnelle attachée à cette appartenance” (en termes surtout de valeur et parfois du temps investi)
148
Q

Expliquez la fonction identitaire du processus de catégorisation (théorie de l’identité sociale)

A

Les groupes sociaux auxquels nous appartenons permettent de nous définir -> nous nous définissions en évoquant notre groupe d’appartenance (endogroupes) mais aussi en évoquant les groupes auquel on n’appartient pas (exogroupes)

149
Q

Quels sont les 3 postulats de la théorie de l’identité sociale ?

A
  • les individus cherchent à maintenir ou acquérir une identité sociale positive
  • les comparaisons sociales favorables entre notre endogroupe et un exogroupe (sur des dimensions jugées pertinentes) construisent une identité sociale positive
  • quand notre identité sociale n’est pas satisfaisante, les individus cherchent soit à quitter leur groupe pour en rejoindre un plus prestigieux, soit à rendre leur propre groupe plus prestigieux
150
Q

Quelle est la différence entre une comparaison descendante et une comparaison ascendante ? Laquelle améliore l’estime de soi ?

A
  • comparaison descendante: se comparer avec qqn qui réussit moins bien que moi
  • comparaison ascendante: se comparer avec qqn qui réussit mieux que moi
    -> comparaisons descendantes améliorent l’estime de soi, tandis que les comparaisons ascendantes la diminuent
151
Q

Concernant les comparaisons intergroupes sur l’estime de soi, que remarque Major et al. ?

A
  • les comparaisons descendantes ont des effets bénéfiques sur l’estime de soi, et ce quel que soit le groupe d’appartenance des cibles de comparaison
  • les comparaisons ascendantes avec l’endogroupe entraînent une diminution de l’estime de soi
  • les comparaisons ascendantes avec des membres d’un exogroupe n’ont pas d’impact sur l’estime de soi (jugées comme non pertinentes et non informatives pour soi)
152
Q

Quelles sont les conclusions concernant l’estime de soi dans les comparaisons intergroupes quand l’identité sociale est menacée ?

A
  • les comparaisons ascendantes avec un exogroupe entraînent une diminution de l’estime de soi
  • rôle protecteur des comparaisons ascendantes avec des membres de son groupe
  • ex: réussite de son groupe d’appartenance permettrait d’assimiler son estime de soi à la bonne performance des membres de son groupe
153
Q
A
154
Q

Donnez la définition d’un stéréotype

A

Le stéréotype est un ensemble de croyances partagées à propos des caractéristiques personnelles mais aussi des comportements propres à un groupe de personnes

155
Q

Peut-on connaître les stéréotypes sans pour autant y adhérer ?

A

Oui, ce sont des croyances partagées, càd qu’ils sont liés à l’acquisition sociale

156
Q

A quoi renvoient les stéréotypes

A

Ils renvoient au lien qui est établit entre l’appartenance à un groupe et la possession de certaines caractéristiques (positives ou négatives -> dans le contenu)

157
Q

Présentez la première étude de Katz et Braly (1933)

A
  • étudiants blancs
  • on leur demande de choisir 5 traits les plus typiques parmi une liste de 84 traits positifs et négatifs
  • résultats: fort consensus dans les réponses -> la majorité des étudiants blancs croyaient que les Noirs étaient superstitieux (84%) et paresseux (75%) et que les Allemands étaient travailleurs (65%) et impassibles (44%)
158
Q

Présentez la deuxième étude de Katz et Braly (50s) = après la WW2

A
  • seulement 50% des étudiants considéraient les Allemands comme travailleurs et très peu les considéraient comme impassibles (10%)
  • les stéréotypes associés aux Noirs étaient moins négatifs: 41% des étudiants considéraient les Noirs comme superstitieux et 31% comme paresseux
    -> les stéréotypes peuvent changer positivement ou négativement avec le temps et selon les événements (compétition, conflits, coopération et harmonie intergroupes)
159
Q

Quelles sont les 3 origines/fonctions des stéréotypes ?

A
  • origine cognitive
  • ancrés dans la réalité
  • fonction de justifications
160
Q
A
161
Q

Expliquez l’origine cognitive des stéréotypes

A
  • les stéréotypes résultent d’un fonctionnement cognitif normal:les stéréotypes trouvent leur origine dans le processus de catégorisation ;
    ils ne sont ni bons, ni mauvais = outil cognitif précieux pour appréhender l’environnement social (complexe)
162
Q

A quelle classe de catégories appartiennent les stéréotypes (cognitivement) ?

A

Les stéréotypes appartiennent à une classe de catégorie appelée “schémas”, càd des structures cognitives qui contiennent les connaissances et les croyances d’une personne sur un objet ou un groupe social particulier

163
Q

Qu’influencent les schémas (catégorie qui inclut les stéréptypes)

A

Ils influencent ce sur quoi on porte notre attention, la manière dont on organise et mémorise l’information, l’acquisition et l’interprétation des informations par l’observateur à propos des membres des groupes sociaux

164
Q

En quoi les stéréotypes s’ancrent-ils dans la réalité ?

A

Les stéréotypes sont une description de la réalité et reflètent les caractéristiques des groupes auxquels ils font référence -> cette conception suppose qu’à un certain degré ils reflètent effectivement les caractéristiques des groupes auxquels ils font référence, ils seraient donc dotés d’un noyau de vérité

165
Q

Présentez les travaux de Eagly en 1987 concernant des explications en terme de rôles sociaux sur les stéréotypes ancrés dans la réalité

A

Certains rôles sociaux déterminent pour une large part les comportements, l’observation de ces comportements fournit les données sur la base desquelles les gens vont se former une image particulière de ces groupes -> traits “communautaires” attribués aux femmes (attentionnées, chaleureuses, soucieuses d’autrui, maternantes,…) / traits “agentiques” attribués aux hommes (indépendants, volontaires, courageux,…)

166
Q

Expliquez l’expérience de Eagly et Steffen (1984)

A
  • VI1: participants lisent une description d’un “homme” ou d’une “femme”
  • VI2: occupation de la personne (travaille vs s’occupe de la maison vs statut non précisé)
  • objectif: démontrer que nos stéréotypes vont être guidé par l’occupation de la personne -> les traits associés ne seront pas les mêmes
  • résultats: lorsque l’occupation n’est pas précisée, les sujets perçoivent les cibles masculines et féminines conformément à leurs stéréotypes + jugement des hommes et des femmes qui “s’occupent de la maison” correspondent au stéréotype féminin: très communautaire et peu agentique + les jugements des employés masculins et féminins correspondent au stéréotype masculin: très agentique et peu communautaire
167
Q

En quoi les stéréotypes sont fonctions de justification selon Jost & Banaji (1994) ?

A

Les stéréotypes permettent de légitimer les différences de statut entre les personnes et les groupes dans la hiérarchie sociale: stéréotypes négatifs à l’égard des chômeurs (“fainéants”, “assistés”,…) / stéréotypes positifs à l’égard des femmes (“attentionnées”, “maternelles”,…)
-> les stéréotypes participent à la justification du statut sociale, les inégalités entre les individus ou groupes sociaux sont perçues comme étant justes, normales et naturelles

168
Q

Expliquez l’expérience de Darley & Gross (1983) sur la question “les stéréotypes peuvent-ils biaiser nos jugements sociaux ?”

A
  • objectif: examiner si le stéréotype de classe sociale peut influencer les jugements concernant la réussite scolaire d’un élève
  • vidéo 1 = une petite fille qui joue / vidéo 2 = Hannah jouant avec un boulier
  • on sépare les participants en plusieurs groupes: pour la première vidéo, soit la petite fille appartient à une classe sociale aisée, soit à une classe sociale désavantagée puis soit on demande d’évaluer la réussite scolaire soit on montre la 2e vidéo et on demande d’évaluer la réussite scolaire
  • résultats: ceux qui n’ont vu que la première vidéo: si la fille vient du quartier populaire elle va moins bien réussir que si elle vient d’un quartier bourgeois / ceux qui ont vu les 2 vidéos: l’effet est plus fort, les stéréotypes créent des attentes, ce qui va m’amener à aller chercher l’info qui va confirmer ces attentes donc les participants qui pensent que la petite fille va réussir ils vont davantage faire attention à ses réussites et inversement pour ceux qui pensent qu’elle aura des difficultés
    -> biais de sélection des informations consistantes avec les attentes engendrées par le stéréotype de classe sociale DONC les stéréotypes biaisent nos jugements sans que nous en soyons conscients
169
Q

Présentez la première étude de Epley & Kruger (2005) à propos de la question “Dans quelles conditions nos stéréotypes sont-ils le plus susceptibles de biaiser nos jugements ?”

A
  • participants doivent dire si la personne avec qui ils communiquent (VI: email vs téléphone) est intelligente (amical, cultivé, mode,…) ou non
  • informations du nombre de diplômes avant la communication (VI: bcp vs peu)
  • résultats: emails: personnes décrites avec beaucoup de diplômes ont été perçues comme intelligentes (peu de diplômes ont été qualifiées comme peu intelligentes) / téléphone: informations paralinguistiques (intonation, élocution…) ont diminué l’effet des stéréotypes
170
Q

Présentez la deuxième étude de Epley & Kruger (2005) à propos de la question “Dans quelles conditions nos stéréotypes sont-ils le plus susceptibles de biaiser nos jugements ?”

A
  • participants reçoivent une photo (VI1: afro-américaine vs asiatique) de la personne avec qui ils vont devoir communiquer
  • VI 2: communication via email ou via téléphone
  • VD: sociabilité perçue
  • résultats: email: les personnes asiatiques sont perçues comme moins sociables et plus timides que les afros-américains / téléphone: pas trop de différences en termes de jugement, moins de différences perçues
171
Q

Quel est l’hypothèse de l’impact de la surcharge cognitive sur l’effet des stéréotypes sur nos jugements ?

A

Un état de surcharge cognitive (ou de ressources cognitives faibles) devrait faciliter l’effet des stéréotypes sur nos jugements

172
Q

Expliquez l’expérience de Bodenhausen (1990) sur la surcharge cognitive

A
  • “gens du matin” vs “gens du soir” (productivité)
  • passation à 9h, 15h ou 20h
  • les participants doivent lire un dossier sur une personne accusée d’agression (Roberto Garcia vs Robert Garner -> variation de l’origine ethnique du nom)
  • résultats: quand la passation a lieu l’après midi, les gens du matin perçoivent la personne hispanique plus coupable / quand la passation a lieu le matin, les gens du soir pensant que la personne hispanique plus coupable
173
Q

Expliquez l’expérience de Macra et al. (1993)

A
  • VI1: type d’emploi (médecin vs coiffeuse)
  • VI2: niveau des ressources cognitives (surcharge cognitive vs non surcharge) -> retenir un nombre à 8 chiffres
  • VD: effectuer un jugement de la femme sur plusieurs traits (ex; “intelligente”, “superficielle”)
  • question: un état de surcharge cognitive est un facteur qui facilité l’influence des stéréotypes sur nos jugements ?
  • résultats: sans surcharge cognitive: femme médecin est perçue comme autant intelligente que superfiriclle et la femme coiffueuse est perçue comme étant autant intelligente que superficielle / avec surcharge cognitive: femme médecin perçue comme étant plus intelligente que superficielle et femme coiffeuse perçue comme étant plus superficielle qu’intelligente
174
Q

Expliquez l’expérience de Bodenhausen & Kramer (1990) sur l’impact des émotions sur les effets des stéréotypes

A
  • VD: la tâche des sujets consistait simplement à juger de la culpabilité d’un étudiant qui avait vendu de la drogue sur le campus
  • VI1: type d’émotions (joie, tristesse, colère, contrôle) -> rappel autobiographique (se rappeler un moment de sa vie où il a ressenti de la joie, de la tristesse, de la colère)
  • VI2: personne à juger (étudiant blanc vs étudiant noir)
  • résultats: les personnes dans un état émotionnel marqué (joyeux, triste ou en colère) ont des jugements plus stéréotypiques que les individus dans un état émotionnel neutre
175
Q

Qu’est-ce que la menace du stéréotype ?

A

C’est une situation dans laquelle une personne court le risque de confirmer un stéréotype négatif relatif à son groupe d’appartenance

176
Q

Quel est l’impact de la menace du stéréotype sur les performances ?

A

peur de confirmer ou d’être vu comme confirmant ce stéréotype -> augmentation de la pression évaluative -> diminution de la performance

177
Q

Quelles sont les principales cibles de la menace des stéréotypes ?

A
  • personnes âgées
  • femmes
  • afro-américains
  • chômeurs
178
Q

Expliquez l’expérience de Abrams et al. (2006) avec une menace flagrante sur une population âgée

A
  • VI: menace du stéréotype (on leur dit qu’on va les comparer avec des jeunes)
  • VD: tâches intellectuelles (compréhension, rappel, mémoire,…) + mesure d’anxiété
    • VI continue: contact positif inter-générationnel (on mesure si les personnes âgés testées ont des relations plus ou moins bonnes avec les plus jeunes)
  • résultats: pas de menace = performances bonnes et pas d’anxiété / menace = diminution des performances et augmentation de l’anxiété surtout quand ils n’ont pas de bonnes relations avec les plus jeunes
179
Q

Expliquez l’expérience de Hess et al. (2003) avec une menace explicite sur un population âgée

A
  • VI: menace du stéréotype (faux articles de journaux)
  • condition menace: “moins bonnes performances mnésiques des personnes âgées comparativement aux jeunes” vs condition contrôle (pas d’info avant de passer le test)
  • VD: épreuve mnésiques (mémoriser une liste de 30 mots)
  • résultats: moins bonne performance mnésique en situation de menace du stéréotype
180
Q

Expliquez l’expérience 1 de Spencer, Quinn & Steele (1999)

A
  • étudiants en mathématiques (forts en maths), garçons et filles à l’Université de Michigan
  • VD: passation d’une série de tests mathématiques (mesure prise sur la partie difficile)
  • VI: condition “on observe des différences de performances entre les garçons et les filles” vs “on observe pas de différences de performances entre les garçons et les filles”
  • résultats: pas de différence entre les garçons et les filles dans la condition où on leur dit que le test ne montre pas de différences / mais différence dans la condition où on leur dit que le test montre des différences (les filles réussissent bcp moins bien et les hommes un peu plus en comparaison avec la condition contrôle)
181
Q

Expliquez l’expérience 2 de Spencer, Quinn & Steele (1999)

A
  • VI: condition contrôle (évaluation classique) vs condition “pas de différence entre hommes et femmes”
  • résultats: en condition contrôle quand on ne précise pas s’il y a une différence de scores ou pas, les performances des femmes sont moins bonnes que quand on dit qu’on dit qu’il n’y a pas de différence de performances entre les genres sur le test
182
Q

Expliquez l’expérience de Huguet & Régner (2007) sur l’impact des stéréotypes sur les performances cognitives

A
  • 20 filles et 20 garçons (11-13 ans) tous bon en maths/géométrie
  • test de la figure de Rey en passation individuelle au collège (50 sec à l’encodage, 5 min au rappel)
  • VI: test présenté comme un “test de géométrie” soit un “test de mémoire”
  • résultats: impact sur les performances cognitives -> les performances s’écroulent chez les filles quand on leur dit géométrie alors qu’elles ont de bonnes performances quand on leur dit mémoire (et c’est l’inverse chez les garçons)
183
Q

Expliquez la 2e expérience de Huguet & Régner (2007) sur l’impact des stéréotypes sur les performances cognitives

A
  • 454 élèves de 6e et 5e (plusieurs niveaux de réussite ou d’échec), 223 filles et 231 garçons
  • test de la figure de Rey en passation collective au collège (1’30 à l’encodage, 5’ au rappel)
  • VI1: test présenté comme un “test de géométrie” vs “dessin”
  • VI2: classe mixte vs classe non mixte
  • résultats: groupes mixtes: chez les filles, elles performent bcp moins quand on leur dit que c’est de la géométrie plutôt que le dessin (même pour les élèves les plus fortes en maths) / groupes non mixtes: l’effet ne marche pas
184
Q

Que permet l’activation du stéréotype et comment le met-on en place ?

A

Il permet la mise en évidence d’un effet inconscient des stéréotypes sur les comportements et les performances et se mesure avec des méthodes d’amorçage (par exemple l’exposition à un label catégoriel ou la photographie d’un membre typique du groupe) qui permettent d’activer de manière non consciente un stéréotype particulier en mémoire

185
Q

Expliquez l’expérience de Bargh, Chen & Burrows (1996)

A
  • phase 1: “test de langage” pour activer le stéréotype de la personne âgée (reformer des séries de phrases avec des mots données dans la désordre)
  • VI: mots associés au stéréotype de la personne âgée (têtu, vieux, bingo,…) vs mots non associés au stéréotype personne âgée
  • phase 2: VD = mesure le temps mis pour traverser le couloir jusqu’à la sortie
  • résultats: le fait d’avoir activé le stéréotype de la personne âgée s’est traduit par la production de comportements plus lents + les participants marchent moins vite en sortant du labo lorsqu’au préalable ils ont été exposés au stéréotype de la personne âgée
186
Q

Expliquez l’étude 1 de Bourguignon et al. (2007)

A
  • sujets: 149 demandeurs d’emploi
  • activation du stéréotype “chômeur” -> “comment les chômeurs sont perçus ?” (vs condition contrôle “comment les adultes sont perçus ?”
  • résultats: activation du stéréotype = baisse des performances intellectuelles (“test de lecture”) et baisse d’intentions d’actions (moins d’envois de CV, de rencontre avec des employeurs, de contacts avec les agences d’intérim,…) que dans le groupe de chômeurs où le stéréotype n’est pas activé
187
Q

Expliquez l’étude 2 de Bourguignon et al. (2007)

A
  • population de chômeurs
  • on active le stéréotype “chômeur” (stigmate négatif)
  • résultats: baisse de l’importance de la sphère culturelle et baisse d’intention d’action dans la sphère culturelle
188
Q

Comment expliquer cet effet des stéréotypes quand on les active ?

A
  • les structures mentales qui nous servent à imaginer et à nous représenter des comportements sont liées celles qui nous servent à produire ces comportements (Prinz, 1990)
  • activation d’un stéréotype (infos sur les comportements typiques des membres d’un groupe social) -> activation des structures mentales permettant la représentation des comportements de ces individus
189
Q

Qu’est-ce que le comportement altruiste ?

A

Il consiste à faire une action dont une personne ou un groupe de personnes bénéficie et dont le but premier n’est pas d’en retirer quelques conséquences positives pour soi-même

190
Q

Qu’est-ce que le comportement d’aide ?

A

Il consiste uniquement à aider une personne afin qu’elle puisse en bénéficier, du moins en apparence -> un comportement d’aide peut donc être altruiste ou égoïste, selon les motifs de l’aidant

191
Q

Présentez l’expérience de Darley et Batson (1973) concernant la question: Sommes nous bons de nature ou existe-il des déterminants qui nous poussent à l’être ?

A
  • participants doivent enregistrer une émission de radio concernant leur conception de l’altruisme
  • 3 conditions -> groupe 1: en avance / groupe 2: à l’heure / groupe 3: en retard
  • sur le chemin pour aller enregistrer, un compère souffrant, toussant et râlant, blotti dans une encoignure de porte -> VD: nombre de personnes qui “aident”
  • résultats: séminaristes en avance: 63% / séminaristes à l’heure: 45% / séminaristes en retard: 10%
    -> les résultats montrent que l’on est bon que lorsque l’on dispose d’un temps suffisant pour le devenir
192
Q

Quelles sont les 3 normes qui poussent les individus à avoir des comportements d’aide ?

A
  • norme de réciprocité
  • norme d’équité
  • responsabilité sociale
193
Q

Qu’est-ce que la norme de réciprocité ?

A
  • postule que les gens sont récompensés pour ce qu’ils apportent aux autres
  • les individus auront donc tendance à aider ceux qui les auront aidés, surtout si cette aide a été apportée gratuitement et volontairement
  • ex: les individus sont plus enclins à aider des gens qui aident les autres, sans doute parce qu’ils croient que ceux-ci pourraient les aider à l’avenir
194
Q

Qu’est-ce que la norme d’équité ?

A
  • on aide plus quand on a besoin de restaurer l’équilibre entre ce qu’on a fait et ce qu’on a reçu (besoin de réduire l’inéquité)
  • ex: des gens qui avaient été pardonnés pour une mauvaise action sentaient qu’ils devaient qqch à la personne qui leur avait pardonné (sentiment de rétribution), et ils aidaient davantage les autres par la suite que ceux à qui on n’avait pas accordé le pardon
195
Q

Qu’est-ce que la responsabilité sociale ?

A
  • les individus ressentent un besoin moral d’aider les autres, et surtout ceux qui dépendent d’eux
  • cette norme crée un sentiment d’obligation d’aider les autres
196
Q

Que remarquent Bryan et Test (1967) ?

A

Le simple fait de regarder une personne en aider une autre à changer un pneu ou à donner de l’argent pour une association caritative augmentait les probabilités que l’observateur du comportement d’aide fasse de même

197
Q
A
198
Q
A
199
Q
A
200
Q

Présentez l’étude de Hornstein et al. (1968) sur l’impact de la similarité entre le modèle et l’observateur

A
  • déposent sur le sol des enveloppes contenant un porte-monnaie retrouvé et une note préparée par la personne qui avait retrouvé le porte-monnaie, la note indiquait que la personne avait trouvé le porte-monnaie et le retournait avec son argent au propriétaire
  • manipulation de la similarité entre les gens qui ont retrouvé les enveloppes et la personne qui avait initialement retrouvé le porte monnaie
  • VI1 = anglais correct vs anglais non correct
  • VI2 = état affectif de la note (positif vs négatif vs neutre)
  • VD = nombre de personnes qui rendent l’argent
  • résultats: les individus ont davantage rendu le porte-monnaie lorsque le modèle leur ressemblait, sauf dans la condition d’état négatif, où ils apportaient beaucoup moins leur aide -> probablement parce que les commentaires du modèle avaient amenés les personnes à se rendre compte des problèmes liés au fait d’aider le propriétaire du porte-monnaie
200
Q

Imite-t-on également un individu qui n’apporte pas son aide à une personne ?

A

Non: des passants qui observent un modèle qui refuse d’aider qqn et même qui se montre très impoli en refusant de le faire seraient plus portés à aider autrui que des gens qui n’ont pas vu en tel modèle

200
Q

Présentez l’étude 1 de Levine et al. (2005) sur le rôle des appartenances sociales

A
  • activation de l’identité sociale de fans de Manchester United (via des questions)
  • les participants croisent un joggeur qui tombe et se tient la cheville
  • VI: t-shirt de la victime (Manchester United vs Liverpool vs neutre)
  • résultats: ils s’arrêtent bcp (80%) si la personne a un t-shirt de Manchester, alors qu’ils s’arrêtent bcp moins (25%) si la personne a un t-shirt de Liverpool ou un t-shirt neutre
201
Q

Présentez l’étude 2 de Levine et al. (2005) sur le rôle des appartenances sociales

A
  • activation de l’identité sociale de fan de football (importance, plaisir d’être fan)
  • VI: t shirt de la victime (Manchester United vs Liverpool vs neutre)
  • résultats: ils s’arrêtent bcp quand la personne à un t-shirt de foot (Manchester United ou Liverpool) et moins quand elle n’en a pas
202
Q

Présentez l’expérience de Levine & Crowther (2008)

A
  • hommes et femmes visionnent un extrait vidéo d’une agression violente dun homme sur une femme
  • conditions: participants voient la vidéo seul(e)s / participants voit la vidéo avec 2 femmes / participants voit la vidéo avec 2 hommes
  • résultats: quand les gens sont seuls = intervention à 35-38% / quand les hommes sont en minorité = intervention à 80% / quand les femmes sont en minorité = intervention à 22% / groupe unisexe hommes = intervention à 18% / groupe unisexe femme = intervention à 77%
203
Q

Présentez l’étude de Darley & Latané (1968) sur l’effet du passant

A
  • participants doivent mener une discussion sur la vie universitaire (problèmes liés aux études,…)
  • pour cela ils vont devoir se rendre dans des petites pièces / box pour rester anonyme
  • les discussions avec les autres ont lieu avec un interphone (ouvert à tour de rôle pendant 2 min)
  • 3 conditions: avec 1 autre personne (qui sera la future victime) / avec 2 autres personnes (dont la future victime) / avec 5 autres personnes (dont la future victime)
  • les autres personnes sont en fait des enregistrements audio, la future victime se présente comme faisant des crises d’épilepsie en situation de stress et examens
  • au 2e tour de parole la victime fait une crise et appelle à l’aide
  • résultats: démontrent la relation entre la présence des gens et l’aide apporté à la victime / dans les conditions où une personne était seule avec une victime, 70% des gens apportaient de l’aide / dans les conditions où le passant était en présence d’autres gens, seulement 40% d’entre eux aidaient la victime
204
Q

Que remarquent Darley & Latané (1968) sur le phénomène de diffusion de responsabilté

A
  • plus le nombre de personnes en mesure d’aider la victime augmente, moins chacune d’elles sentira le besoin d’agir
  • ex: une personne se dira que qqn d’autre aidera la victime à sa place et qu’adopter le comportement d’aide dans de telles circonstances ne servirait à rien
    • dissonance cognitive & profils de personnes différents (en fonction de facteurs personnels)
205
Q

Que remarquent Philpot et al. (2019 sur la diffusion de responsabilité lors de graves agressions ?

A
  • analyse des caméras de surveillance lors d’agressions interpersonnelles (Grande-Bretagne, Afrique du Sud, Pays-Bas)
  • intervention d’un témoin est la norme et plus il y a de témoins plus grande est la probabilité de se faire aider
206
Q

Quelles sont les 5 phases du modèle cognitif du comportement d’aide de Latané & Darley (1970) ?

A
  • phase 1 : percevoir la situation -> avant de pouvoir apporter son aide, il faut d’abord percevoir une situation d’aide
  • phase 2 : interpréter correctement la situation -> parfois la situation est ambigüe et il est difficile de savoir si la situation d’aide est urgente ou non… chaque personne étudie les individus situés près d’elle au moment de l’incident et tente de clarifier la situation avant d’aider la victime
  • phase 3 : accepter de prendre la responsabilité de devoir aider autrui -> afin d’adopter le comportement d’aide, il s’avère également nécessaire d’accepter la responsabilité d’agir (le comportement d’aide peut être inhibé lorsque quelqu’un d’autre se trouve près de la victime)
  • phase 4 : choisir le comportement approprié à adopter -> si la situation d’urgence est perçue est interprétée correctement et si vous décidez que vous prenez la responsabilité d’aider la personne, il reste tout de même à choisir le geste à accomplir
  • phase 5 : adopter le comportement d’aide -> si les décisions aix 4 niveaux précédents ont été affirmatives, il reste tout de même à accomplir le geste en tant que tel ; à ce stade surgit un déterminant importante, le coût lié au comportement d’aide
207
Q

Quelle expérience Latané et Rodin (1969) proposent-ils pour illustrer la phase 2 du modèle cognitif du comportement d’aide de Latané et Darley (1970) ?

A
  • comparent le comportement d’aide d’une personne qui se retrouve seule, qui se trouve en présence d’un inconnu ou qui se trouve avec un ami dans un local
  • bruit dans le local adjacent
  • résultats: les participants qui aidèrent le plus l’individu à côté furent les personnes seules dans le local, suivies de celles qui attendaient en compagnie d’un ami, et enfin, de celles en compagnie d’un étranger
208
Q

Quelles peuvent être les coûts d’un comportement d’aide ?

A

Temps requis pour aider autrui, tâcher ses vêtements, risquer sa vie, avoir l’air ridicule

209
Q

Quels sont les résultats qu’obtiennent Pilavin et al. (1988) quand ils proposent le calcul du passant ?

A

Lorsque les bénéfices sont plus élevés que les coûts, les gens ont tendances à aider les autres et inversement

210
Q

Quel est l’effet de la bonne humeur du sujet sur ses comportements d’aide ?

A

Les individus qui reçoivent des petites attentions, qui trouvent de la monnaie dans une cabine téléphonique, qui écoute leur musique favorite, qui s’imaginent en vacances au soleil,… ressent une humeur positive qui les amène à adopter un comportement d’aide

211
Q

Que se passe-t-il lorsque l’humeur est plutôt terne ? Cela diminue le comportement d’aide?

A

Pas forcément, plusieurs recherches ont démontré que les gens qui ressentent des émotions négatives sont également plus portés à aider les autres

212
Q
A
213
Q
A
213
Q
A
213
Q
A
214
Q

Y-a-t-il un effet de la culpabilité ?

A

Oui, à condition d’avoir les ressources cognitives pour la ressentir

215
Q

Présentez l’étude de Xu et al. (2012)

A
  • phase 1 : participants voient des vidéos difficilement soutenables (animaux abattus pour leur viande ou leur fourrure), puis soit: ils ne doivent pas exprimer leurs émotions (tâche d’épuisement psychique) / soit ils peuvent exprimer leurs émotions
  • phase 2 : induction d’un sentiment de culpabilité -> les participants doivent jouer un jeu avec un partenaire qui était supposé recevoir les sons douloureux dans les oreilles à chaque fois qu’eux-mêmes gagnaient un point
  • phase 3 : les participants ont la possibilité de se “racheter” en versant de l’argent à une campagne pour le Sidaction
  • résultats: en condition épuisement psychique (pendant la phase 1), les personnes ont donné moins d’argent pour le Sidaction par rapport à ceux qui avaient eu la possibilité d’exprimer leurs émotions
215
Q

Expliquez l’expérience de Condon et al. (2013)

A
  • N = 39
  • VI = cours de méditation pendant 8 semaines (mindfulness ou compassion) vs groupe contrôle (liste d’attente)
  • VD = comportement d’aide
  • contexte = salle d’attente du laboratoire / 3 chaises (deux compères déjà assis, le participants s’assoit pendant 1 min) -> une personne souffrante en béquille arrive
  • résultats: 5 fois plus d’aide pour la condition mindfulness / compassion
216
Q

Expliquez l’expérience de Berry et al. (2018)

A
  • VI = mindfulness (exercice) vs contrôle (actif)
  • observer des participants jouer au jeu “cyber ball” (des petits personnages se font des passes avec un ballon) -> première partie = on regarde les autres jouer et on joue à la 2e partie -> quand on regarde la première partie, un des jours est ostracisé en ne recevant jamais le ballon
  • VD médiatrice (réponse au pourquoi, raison de pourquoi il y aurait plus de comportements d’entraide) = empathie ressentie (préoccupation = compassion vs détresse = mal être car se met à la place)
  • VD = email d’aide : possibilité d’envoyer un email aux participants (on mesure spécifiquement ceux envoyés en soutien à la victime)
    -> l’impact de l’entraînement mindfulness sur les comportements d’aide (email à la victime) est médiatisé par l’augmentation de la préoccupation empathique pour autrui
217
Q

Expliquer l’étude de Batson et al. (1981) sur l’effet de l’empathie

A
  • demandent aux participants d’observer un individu (une personne qui est en train d’apprendre des chiffres) qui reçoit des chocs électriques pendant 10 essais
  • après 2 essais, l’apprenant (compère) dit être mal à l’aise avec l’électricité, donc il fait une pause ; pendant cette pause, l’expérimentateur propose aux participants un questionnaire sur les émotions (empathie, détresse,…) -> réparti les sujets (inconfort vs compassion)
  • VI: condition possibilité de fuite -> les participants du 1e groupe peuvent quitter le laboratoire maintenant s’ils le désirent / les participants du 2e groupe doivent assister à toute l’expérimentation et observer la souffrance de la personne qui reçoit les chocs électriques -> nb: dans la mesure où l’observateur peut quitter immédiatement le laboratoire décide de prendre la place de l’individu, on peut inférer qu’il y a présence de motivation altruiste
  • résultats: en condition “impossible de quitter l’expérience”, la volonté de prendre la place de l’autre est la même quelle que soit l’émotion dominante (détresse ou empathie) / en condition “fuite”, les participants qui ont ressenti de l’empathie vont beaucoup plus vouloir prendre la place de la personne qui reçoit les chocs (par rapport à les participants qui ont ressenti de la détresse)
218
Q

Expliquez l’expérience de March et al. (2014) sur l’existence d’un altruisme pur

A
  • sujets qui donnent leur rein à un inconnu
  • une zone du cerveau appelée amygdale cérébrale est plus volumineuse chez les altruistes purs (en rouge que chez la moyenne de la population (en jaune) l’amygdale nous permet d’interpréter les expressions faciales et les signaux émotionnels (yeux)
  • les personnes à l’altruisme pur ont une amygdale plus développée, et peuvent avoir l’impression que beaucoup de gens sont dans la détresse et ont d’être secourus
219
Q

Qu’est-ce que le “awe” ?

A

Il représente des émotions complexes (émerveillement, stupeur, vénération, révérence) -> lorsque le soi fait face à quelque chose de plus vaste, de plus grand, qui me dépasse, qui excède notre compréhension actuelle

220
Q

Quelles sont les causes du “awe” ?

A
  • immensité/espace: stimulus perçu comme vaste, immense par rapport à soi et/ou conceptuellement vaste
  • besoin d’accommodation : consiste à modifier ces schémas mentaux en fonction des nouvelles informations reçues ; impossible d’assimiler l’information par rapport à du connu -> besoin d’accommodation, de créer de nouvelles catégories, de nouvelles cases pour donner sens à ce qui a été vu
  • peur : l’effroi est teinté de awe lorsqu’il provient de quelque chose qui est perçu comme dangereux -> faire face à un danger à partir d’une position existentielle sûre
  • beauté : plaisir esthétique dans l’art parfois associé au awe
  • habilité : admiration devant des talents, des capacités,…
  • vertu : admiration devant des moralités extraordinaires
  • surnaturel : lorsque nous sommes en présence de qqch de presque improbable, voire impossible
221
Q

Pourquoi l’émotion “awe” existe-t-elle ?

A

Approche socio-fonctionnelle des émotions, qui permet de s’adapter à son environnement -> un meilleur encodage des nouvelles informations de l’environnement (nouvelles façons de penser, résoudre des problèmes,…) + aide à stabiliser les hiérarchies sociales en encourageant les comportements de coopération et de soumission vis-à-vis du leader (mécanisme non violent du maintien du pouvoir)

222
Q

A quelle frontière le awe est-il ?

A

Il est à la frontière entre un état émotionnel et un état de conscience modifié (altération du sens de soi, du sens du temps, de la corporalité perçue, des conséquences sociales)

223
Q

Expliquez l’étude expérimentale de Shiota et al. (2007) sur l’impact du concept de soi dans les implications psychologiques du awe

A
  • induction de “awe” (vs fierté) via un rappel autobiographique
  • mesure de concepts de soi et les émotions ressenties
  • résultats: activation de awe, d’amour, de “rapture”, de contentement dans le cas d’émotion du awe / activation de fierté, de surprise, de peur ou d’excitation dans le cas d”émotion de fierté
    -> quand ils ont activé le awe, les participants ont eu davantage l’impression de se sentir plus petits, d’être insignifiants, plus connectés avec le monde autour (qqch de plus grand), pensaient moins à leurs problèmes quotidiens, moins connectés à leur culture et leurs valeurs personnelles
224
Q

Expliquez l’étude corrélationnelle de Shiota et al. (2007) sur l’impact du concept de soi dans les implications psychologiques du awe

A
  • on se demande: plus on vit du awe et plus on est à l’aise pour réviser nos structures mentales ou en créer des nouvelles ? comment les personnes qui vivent souvent du “awe” se définissent-elles ?
  • mesure d’émotions positives dans le quotidien: awe; joie, fierté
  • test du Qui-suis-je (Rees & Nicholson, 1991) -> ex: “comment vous définiriez-vous ? veuillez énoncer ce qu’il vous vient à l’esprit” avec différents types de réponse = une description physique du soi dans le temps et l’espace (“petit”, “grand”, “jeune”,…), une description d’un rôle ou d’une relation sociale spécifique, une description réflexive des traits globaux, une description impliquant des caractéristiques abstraites et non liées aux traits (unicité -> spécial, unique,… / universel -> habitant de la terre,…)
  • résultats: la disposition au awe facilité la définition de soi comme faisant partie de qqch de plus grand
225
Q

Expliquez l’étude sur le terrain de Shiota et al. (2007) sur l’impact du concept de soi dans les implications psychologiques du awe

A
  • pour aller à l’expérience, on les fait passer par le muséum d’histoire naturelle et doivent regarder un tyrannosaure pendant plusieurs minutes OU ils doivent juste passer l’expérience
  • puis on leur fait passer le test du qui suis-je, et on obtient les mêmes résultats: l’induction de « awe » conduit à une représentation accrue de l’appartenance aux catégories “ universelles “ dans le concept de soi
226
Q

Qu’est-ce que le small self ?

A

C’est un sentiment d’immensité (“je me suis senti petit ou insignifiant”, “j’ai senti la présence de qqch de plus grand que moi”) ou une connexion et un changement de perspective (“je me suis senti connecté avec le monde qui m’entoure”, “je n’étais pas conscient de mes préoccupations quotidiennes”)

227
Q

Avec quelles mesures visuelles peut-on évaluer le small self ?

A
  • choisir le cercle qui nous représente le plus parmi des cercles de différentes tailles
  • choisir une des formes parmi des formes de différentes tailles représentant la taille du corps de l’individu
  • choisir un bonhomme parmi des bonhommes de différentes tailles / se dessiner
  • choisir une signature parmi des signatures de différentes tailles / signer
228
Q

Expliquez l’étude de Bai et al. (2017)

A
  • N = 1178 touristes
  • 2 lieux = Yosemite National Park (grand parc naturel) / Fisherman’s Wharf in San Francisco (grosse fête foraine)
  • on demande au participant de se dessiner soit même par rapport à tout de suite comment ils se sentent
  • résultats: au parc -> taille, de soi plus petite, dessin d’une image de soi plus petite, signature plus petite (nb: effet plus fort chez les touristes américains car le awe chez les asiatiques est plus lié à de la vénération, pas forcément de lien avec la nature + les américains auraient peut-être du chauvinisme)
229
Q

Expliquez l’étude de Elk et al. (2017)

A
  • visite d’une installation vidéo dans la plus ancienne église de la ville d’Amsterdam aux Pays-Bas
  • qqn à la porte de l’église qui leur demande de se comparer à un des personnages représentés avant et après la visite
  • effet de awe = les participants s’auto-perçoivent comme plus petits après avoir visité l’église
230
Q

Que disent Hartig, Mitchell, de Vrier & Frumkin en 2014 sur l’effet du contact avec la naturew d’après leur méta-analyse ?

A

Le contact avec la nature peut réduire le stress et favoriser un profil de santé plus robuste

231
Q

Expliquez l’étude de Anderson et al. (2018) concernant le rôle des émotions vécues sur la santé psychologique ?

A
  • population; militaires vétérans et des jeunes issus de communautés défavorisées
  • étude sur 4 jours ou 1 jour -> sortie en rafting
  • les sujets remplissent un journal de bord à des moments réguliers avec une mesure d’émotions = pleins d’émotions positives + une mesure de bien être et de symptômes liés au stress (satisfaction de vie et de bien être social + échelle de PTSD pour les anciens militaires) avant et après le rafting
  • résultats: différence significative (avant/après): plus de bien être et moins de symptômes liés au stress (fonctionne mieux chez les jeunes) + c’est le “awe” (lorsque l’on contrôle statistiquement l’influence des autres émotions) qui prédit l’augmentation du bien être et la diminution du stress
232
Q

Expliquez la 2e étude de Anderson et al. (2018) concernant le rôle des émotions vécues sur la santé psychologique ?

A
  • étudiants de 1e année
  • carnet de bord durant 14 jours
  • mesure d’émotions et mesure de bien être, et de symptômes liés au stress
  • résultats: les participants se déclarent plus satisfaits de leur vie quotidienne les jours où ils vont dans la nature + les participants font état de plus de awe les jours où ils sont en contact avec la nature -> l’émerveillement est lié à la satisfaction (même lorsque l’on contrôle les autres émotions : amusement, contentement, gratitude, joie et fierté) & l’effet de l’expérience de la nature sur la satisfaction de la vie quotidienne s’expliquer par le fait de vivre du awe
233
Q

Expliquez l’étude de Sturm et al. (2012) nommée “Big Smile, Small Self: Awe Walks Promote Prosocial Positive Emotions in Older Adults”

A
  • personnages âgées entre 60 et 90 ans
  • propose 2 types de marche sur 8 semaines (15 minutes par jour): marche “awe” = chercher l’immensité, la nouveauté, … -> garder un regard d’enfant, regard neuf, émerveillement, faire attention à la nature / marche “contrôle” = pas de consignes en terme de “regard” sur les choses
  • mesures: image de soi (photo avant et après la marche + photo de soi durant la marche), émotions (émerveillement, étonnement, admiration, amusement, colère, agacement, appréciation, anxiété, calme,…), small self experience (“dans quelle mesure avez-vous eu le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand que vous au cours de votre promenade ?” “Dans quelle mesure avez-vous eu l’impression que vos soucis et vos préoccupations étaient insignifiants pendant votre marche ?”), anxiété + dépression + satisfaction de vie (avant/après les 8 semaines de marche)
  • résultats: ça semble fonctionner = le groupe avec les consignes de awe a modifié la perception de soi durant la marche (small self) / aucun effet sur l’anxiété, dépression et santé mentale entre avant et après peut importe la condition / ont remarqué que les personnes qui font des selfies se photographient de plus en plus petit sur la photo, de moins en moins d’eux même avec plus de nature en arrière plan dans le groupe awe / plus de sourires sur les photos pour le groupe awe / plus d’émotions prosociales = en lien avec autrui ou l’environnement (compassion, admiration, gratitude) pour le groupe awe
234
Q

Expliquez l’étude de Nelson-Coffey et al. (2019) concernant la question “les expériences de awe attirent-elles d’autres émotions ?”

A
  • par exemple de la compassion de la gratitude, de l’admiration, de l’amour, de l’élévation,… -> pourquoi ? priorisation de ce qui est important & sentiment de connexion/unité
  • induction de “awe” via une vue de la terre depuis l’espace (vision d’un astronaute) -> étude 1 en réalité virtuelle et étude 2 avec une vidéo sur de grands écrans immersifs + bande son où on entend la voix de l’astronaute quand il a vécu ça
  • résultats: augmentation des émotions transcendantes (compassion, gratitude, optimisme, amour) + augmentation d’autres émotions positives et négatives (honte, peur, dégoût) -> réchauffement climatique, pollution,… (à cause du contexte actuel), sentiment de connexion (“je me suis senti plus proche des autres et de toute l’humanité”), pensées pertinentes pour soi (“j’ai eu des pensées sur moi-même et sur la façon dont ce qui se passait m’affectait personnellement”), sentiment d’humilité
235
Q

Quels corrélats physiologiques et neuronoaux durant l’effet “awe” pouvez-vous citer ?

A
  • activation du système nerveux parasympathique (Chirico et al. 2017): conservation de l’énergie, diminution du rythme cardiaque
  • associé à une diminution des réponses inflammatoires (cytokines pro-inflammatoire, Stellar et al. 2015)
  • régions du DMN désactivés (cortex cingulaire postérieur, gyrus angulaire,…), Elk et al. 2017
  • effet plus marqué avec une consigne d’absorption (vs analytique)
236
Q

Que remarque t-on concernant le awe si on le prend comme une émotion collective et pro-sociale ?

A
  • diminution de l’importance accordée à soi favorise la coopération, la collaboration et la coaction
  • tendances prosociales: inclination à partager, à s’occuper des autres et à les aider, permet aux individus de fonctionner plus efficacement au sein des collectifs sociaux
237
Q

Expliquez l’étude 1 (corrélationnelle) de Pif et al. (2015) - Awe, the small self, and prosocial behavior. Journal of personality and social psychology

A
  • plus nous vivons du awe dans le quotidien et plus nous faisons des choix altruistes
  • jeu du dictateur avec 10 tickets de tombola, on demande au sujet s’il veut les garder pour soi ou les redistribuer
  • plus les participants ont déclaré vivre de l’émerveillement dans leur quotidien et plus ils ont tendance à partager les billets de tombola
238
Q

Expliquez l’étude 2 (vidéo) de Pif et al. (2015) - Awe, the small self, and prosocial behavior. Journal of personality and social psychology

A
  • induction de Awe (vs fun ou neutre)
  • on leur fait jouer au jeu du dictateur
  • résultats: l’induction expérimentale de awe amène à faire des choix altruistes
  • pourquoi ? effet de médiation -> les participants qui ont vu la vidéo des paysages naturels ont ensuite ressenti être en présence de qqch de plus grand (small self) et c’est pour cette raison qu’ils ont été plus généreux
239
Q

Expliquez l’étude 3 (balade) de Pif et al. (2015) - Awe, the small self, and prosocial behavior. Journal of personality and social psychology

A
  • les participants passent par une forêt d’eucalyptus pour une partie d’entre eux (l’autre longe les bâtiments de la fac)
  • indicateur du comportement d’aide: l’expérimentateur renverse sa boîte de stylo devant les participants, on regarde combien de stylos le participant va ramasser
  • l’expérimentateur demande à remplir une questionnaire sur la mise en avant de soi -> échelle de mérite perçue (9 items, “Honnêtement, je suis juste plus méritant que les autres”) + combien veut-il être payé pour sa participation
  • quand le participant passe par la forêt il aura de l’émerveillement, ce qui amène plus de générosité parce que ça amène les participants à moins désirer se mettre en avant et donc à produire plus de comportements de générosité
  • résultats: awe -> diminution du soi (décentré, moins de mise en avant) -> générosité
  • (nb: même type de résultats quand le awe provient d’un stimulus naturel négatif ou d’un stimulus non-naturel)
240
Q

Exliquez l’expérience de Prade & Saroglou (2016)

A
  • mesure de pro-sociabilité: “veuillez écrire ce que vous feriez si vous gagniez 100 000 euros à la loterie” -> préciser chaque dépense et les décrire brièvement -> plus de redistribution quand awe
  • volonté d’aider: via des scénarios de personnes dans le besoin (aide pour les devoirs, pour un examen) -> plus d’aide quand awe
241
Q

Le awe amène t-il à être plus éthique ?

A

Oui -> on présente des scénarios et on induit du awe ou non, quand le awe est induit, les participants ont des comportements plus éthiques

242
Q

Expliquez l’étude de Zhao et al. (2018) - Relations between awe and environmentalism, the role of social dominance orientation

A
  • différentes mesures par des questions: comportements écologiques, sacrifice environnemental, intentions pro-environnementales
  • on se demande si le awe entraîne une diminution de notre rapport de domination vis-à-vis de la nature
  • mesure d’Orientation à la dominance sociale : refléterait un désir de dominer, de maîtriser, d’exploiter la « nature » afin de préserver l’organisation hiérarchique de la société et du rapport individu/environnement
  • résultats: on va d avantage s’engager d’un point de vue écologique car je vis de l’émerveillement donc j’ai moins envie de dominance donc plus d’intentions pro-environnementales (donc désir de dominance sociale = variable médiatrice entre le awe et l’environnementalisme ?)
243
Q

Expliquez l’étude de Yang et al. (2018) - From Awe to Ecological Behavior: The Mediating Role of Connectedness to Nature

A
  • VD = comportements écologistes
  • faits: la relation d’un individu avec la nature est un facteur clé des attitudes et des comportements écologiques + connexion à la nature élevée = la nature est inclue dans le concept de soi de l’individu (Mayer et Frantz, 2004)
  • induction de awe par des affirmations
  • résultats: plus de awe = plus de connexion à la nature = plus de comportements écologistes
244
Q

Quel bilan peut-on faire concernant le awe et l’écologie ?

A
  • le awe est une émotion d’auto-transcendance: encourage les individus à transcender leurs désirs momentanés, diminue l’importance du moi individuel et de l’intérêt personnel + déplace l’attention de l’individu vers les besoins et les préoccupations des autres
  • comportements pro-environnementaux (via une diminution du désir de dominance et une augmentation du sentiment de connexion à la nature)