CM PSYCHOPATHOLOGIE 2 Flashcards

Sémiologie

1
Q

Le recueil sémiologique a-t-il un sens s’il n’est pas contextualisé ? Pourquoi ?

A

Non, il y a des cas dans lesquels les troubles que l’on perçoit chez les patients ne sont peut être pas les bons / n’en sont pas: si on voit un patient avec pupille dilatée et excité il n’est pas forcément en phase maniaque et peut être juste sous drogue

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

De quoi doit tenir compte l’analyse sémiologique ?

A
  • d’un examen physique préalable
  • d’un moment de récit de vie par le patient
  • d’une anamnèse aussi complète que possible des troubles
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Pour quoi valent ces considérations dans l’analyse sémiologique ?

A

Elles valent en premier lieu pour l’entretien psychiatrique mais sont aussi utiles pour structurer la pensée du psychologue

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

En quoi le recueil sémiologique procède d’une méthode clinique ?

A

Il combine un savoir voir (les signes) et un savoir écouter (le récit de vie)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelles sont les 5 grandes parties du recueil sémiologique ?

A
  • introduction: présentation du patient = histoire de vie (motif consultation, histoire de la personne, antécédents persos et familiaux), anamnèse = histoire des troubles (début des troubles, ancienneté, hospitalisation, traitement)
  • sémiologie: recueil des symptômes antérieurs et actuels
  • personnalité: repérage des traits (développement psychosexuel dans l’histoire du sujet)
  • éléments psycho-dynamiques: nature de l’angoisse, mécanismes de défense, type de rapport à l’objet
  • conclusions: diagnostic et diagnostic différentiel
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quels éléments de contextualisation pouvez-vous citer ?

A
  • cadre de l’entretien: où le patient est-il rencontré ? est-il demandeur ? si non, qui est à l’origine de la demande ?
  • éléments biographiques notables: contexte de la naissance (si pertinent), étapes du développement psychomoteur, scolarité et formation, parcours professionnel, vie privée et affective, traumatismes ou remaniements existentiels profonds
  • antécédents personnels et familiaux
  • anamnèse: histoire de la maladie, mode d’apparition des troubles, ancienneté, évolution des symptômes, hospitalisations antérieures ? traitement ? retentissement professionnel et social ?
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quel est le plan de l’analyse sémiologique ?

A

1) Présentation
2) Conscience et fonctions mnésiques
3) Troubles de la perception
4) Troubles de la pensée
5) Troubles du langage
6) Troubles de l’affectivité
7) Troubles psychomoteurs
8) Troubles des conduites instinctuelles
9) Troubles des conduites sociales
10) Traits de personnalité
11) Troubles somatiques (“somatoformes”)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Que signifie le préfixe A ? Hyper ? Hypo ? Dys/Para ? Brady ? Tachy ?

A

A: privation
Hyper: accroissement
Hypo: décroissement
Dys/Para: modification qualitative
Brady: ralentissement
Tachy: accélération

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Que va-t-on relever lors de la présentation du patient ?

A

C’est ce qu’on constate lorsque le patient entre dans la pièce, et lors des premiers échanges de l’entretien -> la façon dont les gens nous apparaissent lors de la 1e consultation, pas de jugement moral

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quels sont les éléments que l’on repère lors de l’étape de la présentation ?

A
  • morphologie
  • tenue vestimentaire et soins corporels
  • mimiques et expressions du visage
  • qualité du contact et attention portée au clinicien
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Qu’observe t-on dans la morphologie du patient ?

A

Les traits saillants (ce qui est au delà de la normale), la corpulence (prise de poids -> prise d’un psychotrope, maigreur -> anorexie, délires d’empoisonnement, syndrome de glissement,…), particularités physiques désignant des comportements (automutilation, piqûres,…)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Qu’observe t-on à propos de la tenue vestimentaire et des soins corporels du patient ?

A

On cherche les inadaptations remarquables: tenue débraillée, socialement adapté (sexe, âge, météo), négligence, incurie, discordance (dissonance entre 2 messages renvoyés en même temps)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Que regarde t-on sur les mimiques et expressions du visage du patient ?

A

On regarde les discordances (inadaptation, dissonance entre 2 messages renvoyés en même temps -> sourires immotivés), hypomimie, hypermimie, dysmimie, amimie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’observe t-on concernant la qualité du contact et l’attention portée au clinicien ?

A

On observe le comportement du patient, qui peut aller de coopération ++ à réticence ++ -> passif, distant, froid, méfiance, familiarité (voir ludisme), bizzareries,…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Qu’est-ce que le syndrome de glissement ?

A

C’est le fait de se laisser mourir (ne subvient plus à ses besoins primaires)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Qu’est-ce que le ludisme ?

A

C’est une modalité de contact accée sur le jeu avec l’autre (jeux de mots, familiarité, blagues, tentatives de rapprochement)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Pourquoi est-il nécessaire d’évaluer l’état de conscience du patient avant de poursuivre l’entretien ?

A

Parce que si le patient est sous médicament/produit et qu’il est shooté, ça ne sert à rien de continuer car il ne sera pas en mesure de collaborer, il est parfois difficile de poursuivre sans faire de test neurologique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

La conscience peut aller de claire à coma, comment appelle-t-on cela ?

A

Un continuum

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

On distingue 2 processus dans les troubles de la conscience, lesquelles ?

A

La vigilance et l’attention

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Qu’est-ce que la vigilance ?

A

C’est la capacité d’éveil de la conscience

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Qu’est-ce que l’attention ?

A

C’est la capacité à focaliser notre conscience sur un objet fixé (appel à intentionnalité de la conscience)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Quels sont les troubles de la vigilance possibles ?

A
  • hypovigilance = ralentissement cognitif -> moins de capacités de réponses aux stimuli -> dépression
  • hypervigilance = réponse aux stimuli très importante -> troubles anxieux ou paranoïaques
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quels peuvent être les troubles de l’attention ?

A
  • hypoprosexie = distractibilité des patients, réduction de la capacité d’attention -> TDA/TDAH
  • hyperprosexie = attention omnubilée par un seul objet
  • distractibilité = difficulté à concentrer son focus sur un ou plusieurs objets
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Pourquoi vérifier l’orientation temporo-spatiale du patient ?

A

S’il y a désorientation alors il y a troubles de la conscience

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Quelles questions pouvons nous poser aux patients son orientation temporo-spatiale ?

A
  • jour
  • heure
  • année
  • lieu où il est
  • lieu d’où il vient
    -> recherche systématique de confusion mentale ou d’état de démence
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Quels troubles qualitatifs du champ de la conscience pouvez vous citer ?

A
  • rétrecissement du champ de conscience
  • états seconds
  • états oniroïdes (pensées et contenus du rêve se mélangent à la réalité)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Citez des troubles des fonctions mnésiques

A
  • hypermnésie
  • amnésie (globale ou lacunaire, rétrograde ou antérograde, d’origine neurologique ou psychogène)
  • confabulations: production imaginaire, prise pour un souvenir, venant combler une lacune de mémoire, le patient va combler les trous en inventant un lien qui pourrait exister entre ses différents souvenirs
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
28
Q

Quels sont les principaux symptômes du syndrome de Korsakoff ?

A
  • amnésie rétrograde mais surtout antérograde
  • confabulations
  • désorientation spatio-temporelle
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
29
Q

Citez 3 troubles de la conscience de soi.

A
  • dépersonnalisation: sentiment d’étrangeté, de n’être plus soi-même (le sentiment d’irréalité touche le sujet)
  • déréalisation: perte du caractère familier de l’environnement, c’est le monde qui semble irréel (le sentiment d’irréalité touche l’environnement)
  • dysmorphophobie: préoccupation obsédante concernant l’apparence corporelle, concernant un défaut imaginaire ou un léger défaut de l’apparence
    -> dépersonnalisation et déréalisation = caractéristique de la dissociation
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
30
Q

Quelles altérations quantitatives de la perception pouvez vous citer ?

A
  • hyperesthésie (augmentation de la sensibilité)
  • hypoesthésie (diminution de la sensibilité)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
31
Q

Quelles altérations qualitatives de la pensée pouvez-vous citer ?

A

Les illusions et les hallucinations sensorielles et/ou psychiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
32
Q

Qu’est-ce que les illusions ?

A

Mésinterprétation d’un objet réellement perçu (dont la forme est mal identifiée), la plupart des phénomènes d’illusion n’ont pas de caractère véritablement pathologique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
33
Q

Qu’est-ce que les hallucinations ?

A

Perception sans objet à percevoir, elles sont à caractère désagréable, on distingue 2 grands types: sensorielles et psychiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
34
Q

Qu’est-ce les hallucinations sensorielles ?

A

Caractérisées par leur sensorialité, spatialité et conviction que cela vient de l’extérieur, elles touchent les 5 sens et peuvent être : auditives ou acoustico-verbales, visuelles, tactiles, cénesthésiques, olfactives et gustatives

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
35
Q

Qu’est-ce les hallucinations psychiques ?

A

Typiques de troubles psychotiques, il s’agit également de perceptions hallucinatoires, concernant non pas le monde extérieur mais l’activité motrice ainsi que l’activité mentale du sujet, cette activité est perçue comme étrangère (vécu xénopathique + trouble de l’agentivité + patient pâtit de cette expérience)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
36
Q

Quelles sont les principales manifestations des hallucinations psychiques ?

A
  • pensées imposées
  • devancement de la pensée
  • vol de la pensée
  • divulgation de la pensée
  • commentaire des actes
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
37
Q

Décrivez les 3 stades du syndrome d’automatisme mental

A
  • 1e stade = petit automatisme mental -> ne concerne que la sphère mentale, sensation d’être contrôlé par la pensée
  • 2e stade = syndrome d’influence -> attribution à une instance (plus ou moins définie) la responsabilité de cette influence sur nous
  • 3e stade = grand automatisme -> hallucinations psychiques qui concernent les actes moteurs, le patient se sent téléguidé même dans ses actes moteurs, ne reconnaît pas certains actes moteurs comme étant les siens
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
38
Q

Qu’est-ce que la tachypsychie ? Dans quel état est-elle particulièrement présente ?

A

C’est l’accélération du rythme de la pensée, jusqu’à la fuite des idées (idées vont tellement vite que c’est difficile de les verbaliser donc discordance entre pensée et discours) -> typique de l’état maniaque

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
39
Q

Qu’est-ce que la bradypsychie ? Dans quel trouble est-elle particulièrement présente ?

A

Un ralentissement de la pensée et un appauvrissement du discours, souvent présents chez les dépressifs mais aussi dans des états psychotiques cassés par des traitements lourds

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
40
Q

Qu’est-ce que les troubles du cours de la pensée ?

A

Ce sont des troubles de la fluidité et de la cohérence des pensées, les liens logiques entre les pensées sont altérées

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
41
Q

Citez des signes de troubles du cours de la pensée

A

Discontinuités idéiques / relâchement des associations (mènent à des phénomènes de coq à l’âne) -> caractéristique de la désorganisation dissociative (barrages / diffluence)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
42
Q

Donnez les définitions de phénomène de coq à l’âne, de barrages et de diffluence

A
  • coq à l’âne: perte des liens logiques et de la fluidité qui permet de dérouler un discours de façon logique
  • barrages: interruptions du cours de la pensée à des moments aléatoires, qui s’arrête net et qui reprend sur une autre idée
  • diffluence: s’écarte du point de départ avec un vécu de disparité
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
43
Q

Qu’est-ce que le raisonnement ?

A

C’est le mécanisme par lequel on arrive à un jugement sur les choses

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
44
Q

Quel est le principal aspect des troubles du raisonnement ?

A

Les illogismes: difficultés à accumuler des assertions pour construire des raisonnements logiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
45
Q

Les troubles du raisonnement entraînent-ils toujours des troubles du jugement ?

A

Oui, mais l’inverse n’est pas vrai

46
Q

Quels aspects peuvent être présents dans les troubles du jugement ?

A
  • fausseté de jugement
  • interprétation pathologique
  • rationalisme morbide
    -> raisonnement logique possible mais interprétation pathologique (jugement) de ce raisonnement
47
Q

Qu’est-ce que les troubles du contenu ?

A

Ce sont des pensées déréelles, idées fixes, idées obsédantes, idées délirantes

48
Q

Quels sont les troubles du contenu typiques des névroses ?

A
  • phobies
  • obsessions (phobiques, idéatives, impulsives)
  • idées fixes
49
Q

Quels sont les troubles du contenu typiques des psychoses ? Quels sont les critères (6) ?

A

Les idées délirantes, avec comme critères de description:
- thèmes: multithématiques pour les psychoses schizophréniques et monothématiques pour les psychoses paranoïaques
- mécanismes sous-jacents: hallucinations, interprétations, intuition, imagination -> changement de la nature du délire du point de vue structurel
- degré de systémtisation: est-ce qu’il y a une cohérence interne ou est-ce que le système est désorganisé ?
- évolution: est-ce que ça touche un secteur de vie du patient ou tous les secteurs de vie ?
- participation thymique: l’humeur/les émotions/les affects du patient sont-ils congruentes avec le délire ou non ?
- troubles comportementaux associés (troubles des conduites sociales associées au délire)

50
Q

Quelle est la définition du délire ?

A

Conviction inébranlable à laquelle le sujet adhère totalement, cette pensée est inaccessible à la critique et aux démentis apportés par la réalité. Il s’agit de plus d’une pensée qui bouleverse le système de croyances du sujet et de ce fait, entraîne un bouleversement des rapports que le sujet a avec le monde et la réalité. Cette conviction n’est pas habituellement partagée par le groupe ou sous-groupe culturel auquel appartient le sujet

51
Q

Quels sont les principaux thèmes du délire ? Donnez leur définition

A
  • idées de persécution: le sujet se croit victime des intentions malfaisantes d’autrui
  • idées de grandeur: le sujet a le sentiment d’être plus important symboliquement et spirituellement
  • idées d’influence: les sensations, les impulsions, les pensées ou les actions sont ressenties comme n’étant pas propres au sujet mais imposées par une force extérieure
  • idées de référence: le sujet à la conviction que l’extérieur parle du sujet, que des éléments du monde font référence à lui
  • idées mystiques: idées en lien avec la religion et le mystique
  • délires de jalousie: le sujet a la conviction que l’autre fait tout pour le rendre jaloux, qu’il est infidèle / délire érotomaniaque: le sujet est convaincu que l’autre nourrit à son égard des sentiments d’amour
  • idées d’indignité: le sujet pense qu’il est la cause de tous les ennuis du monde / idées de négation: idées délirantes de non existence d’un organe ou d’une fonction (voir de lui même, de ses proches, ou du monde)
  • idées délirantes de filiation: le sujet à la conviction d’appartenir à une autre descendance, d’être affilié à des célébrités,…
52
Q

Quels troubles du langage pouvez vous citer ?

A
  • refus ou réticence à communiquer (spontanéité, mutisme)
  • altération du rythme/du débit
  • comportement verbaux pathologiques
  • styles d’expression
  • altérations sémantiques et troubles syntaxiques
  • troubles de la réalisation motrice des mots
53
Q

Quelles altérations du rythme/du débit pouvez-vous citer ?

A

Fluence verbale et prosodie:
- accélération = tachyphémie voire logorrhée (impossibilité d’interrompre le flot de paroles très rapide du patient)
- ralentissement = bradyphémie, bégaiement

54
Q

Quels comportements verbaux pathologiques pouvez-vous citer ?

A
  • stéréotypies verbales (fixation invariable d’un ou plusieurs mots sans but utile ni intention significative)
  • écholalies (répétition automatique de paroles de l’interlocuteur)
  • soliloques (discours d’une personne qui se parle à elle-même ou qui pense tout haut)
  • impulsions verbales (émission incoercible de mots)
55
Q

Quels styles d’expression sont significatifs ?

A
  • maniérisme: impression d’un comportement artificiel, obséquieux, alambiqué, théâtral, voire baroque
  • puérilisme: état mental pathologique où l’individu présente une personnalité infantile
56
Q

Quelles sont les altérations sémantiques et les troubles syntaxiques les plus courants ?

A
  • néologismes: invention de nouveaux mots
  • paralogismes: détourner le sens d’un mot au profit d’une signification personnelle différente
  • altérations de structure grammaticale
57
Q

Citez des troubles de la réalisation motrice des mots, à quoi peuvent-ils être dus ?

A
  • bégaiement
  • dysarthrie: incapacité à articuler les mots de façon normale -> souvent liés aux médicaments
58
Q

Quelles notions faut-il différencier dans les troubles de l’affectivité ?

A

Il faut faire la différence entre humeur et affects

59
Q

Qu’est-ce que l’humeur ?

A

C’est un état émotionnel ou un sentiment vital dans lequel se trouve subjectivement le patient à un moment donné pendant une période qui dépasse l’instant et qui dure quelques jours / semaines / mois

60
Q

Qu’est-ce que les affects ?

A

Ce sont des manifestations externes des états émotionnels qui varient en type et en intensité en fonction des pensées et des thèmes abordés dans l’entretien, et qui s’expriment par des comportements ou des expressions affectives

61
Q

A partir de quoi considérons nous l’humeur ? Et les affects ?

A

On considère l’humeur à partir d’une description subjective du patient et les affects à partir d’une observation

62
Q

L’humeur est elle plus variable dans le temps que les affects ?

A

Non, c’est l’inverse

63
Q

Citez des troubles/atteintes des affects

A
  • hyperémotivité
  • froideur affective
  • discordance
  • aboulie
  • athymie
  • alexythimie
64
Q

Qu’est-ce que l’hyperémotivité ?

A

C’est une sensibilité émotionnelle trop forte qui fait réagir émotionnellement le sujet à tout un tas de stimulus de façon trop intense par rapport à un stimulus lui même

65
Q

Qu’est-ce que la froideur affective ? A quoi peuvent-ils être liés ?

A

C’est une absence d’émotions, mettant le sujet dans l’impossibilité de manifester ses émotions heureuses ou douloureuses, quelles que soient les stimuli du moment -> liés à TSPT, dépression, chez des patients psychotiques (à cause des médicaments)

66
Q

Qu’est-ce que la discordance ?

A

C’est une inadéquation entre les discours et les émotions ressenties

67
Q

Qu’est-ce que l’aboulie ?

A

C’est une absence de volonté ou de motivation

68
Q

Qu’est-ce que l’athymie ?

A

C’est une absence d’émotions (émoussement affectif)

69
Q

Qu’est-ce que l’alexythimie ?

A

C’est l’incapacité à identifier ses propres émotions: trouble de la nomination et de la reconnaissance de ses propres contenus émotionnels

70
Q

Quelles questions va-t-on se poser concernant la mobilité des affects ?

A

Jusqu’où est-ce que va la variabilité et la labilité des affects, sont-ils mobiles, est-ce qu’on peut les ressentir en même temps, de manière variée, de manière intense et rapide

71
Q

Les affects ont-ils des racines biologiques ?

A

Oui ils prennent racine dans le corps

72
Q

Citez des troubles de l’humeur

A
  • humeur dépressive
  • humeur expansive
  • dysthymie
  • euphorie
  • apathie
  • colère
73
Q

Qu’est-ce que la dysthimie ?

A

C’est une tristesse pathologique

74
Q

Qu’est-ce que l’euphorie ?

A

C’est la sensation intense de bonheur extrême

75
Q

Qu’est-ce que l’apathie ?

A

C’est l’incapacité à être ému ou à réagir

76
Q

Qu’est-ce que la colère ? A quoi peut-elle notamment être due ?

A

C’est une irritabilité voire une hostilité, qui peut être due à une surexcitation psychique

77
Q

A quoi fait-on attention si on observe une humeur dépressive ?

A

On fait attention au risque de TS -> on regarde le degré de mentalisation, de préparation ou de scénarisation

78
Q

Quelles questions va-t-on se poser concernant l’anxiété du patient ?

A

Est-ce qu’elle est d’origine biologique ou induite par la prise de substances / les aléas de la vie ? Est-ce qu’elle est au coeur du trouble ou est-ce qu’elle fait partie d’un symptôme d’un tableau clinique plus grand (co morbidité) ? Les symptômes de cette anxiété sont-ils psychiques (se sentir en hypervigilance, en attente que qqch se passe mal,…) ou somatiques (serrement de la gorge, plexus douloureux,…) ?

79
Q

Quels déficits moteurs pouvez-vous citer ?

A
  • bradykinésie (inhibition)
  • stupeur (catatonie)
  • apragmatisme
  • aboulie
80
Q

Qu’est-ce que la bradykinésie ?

A

C’est un ralentissement psychomoteur qui peut aller jusqu’à l’inhibition, on la trouve généralement dans la dépression: gel général de vie psychique, motrice et affective qui donne à voir un ralentissement psychomoteur

81
Q

Qu’est-ce que la stupeur ?

A

Le patient se sent figé et cela peut impliquer des rigidités musculaires

82
Q

Qu’est-ce que l’apragmatisme ?

A

C’est une absence d’initiative/d’intention de faire: les patients n’ont pas la représentation de ce qu’il faut faire pour arriver au but

83
Q

Quelles formes peut prendre les états d’agitation dans les troubles psychomoteurs ?

A
  • hypermimie
  • mouvements d’anxiété
  • impossibilité de tenir en place
  • agitation colérique de la paranoïa
  • motricité désordonnée du confus
  • déambulations du schizophrène
84
Q

Qu’est-ce que l’hypermimie ?

A

Variations trop intenses des expressions faciales

85
Q

Qu’est-ce que les mouvements d’anxiété ?

A

Ce sont des mouvements désordonnés parce que le patient est désorganisé par l’intensité de l’anxiété

86
Q

Dans quelle “pathologie” retrouve-t-on le plus souvent l’impossibilité de tenir en place ?

A

Dans la manie

87
Q

En général, contre qui est dirigée l’agitation colérique d’un paranoïaque ?

A

Contre son persécuteur

88
Q

Qu’est-ce que la motricité désordonnée du confus ?

A

C’est une motricité très désordonnée au sens où les actions elles-même n’ont pas de logique interne

89
Q

Qu’est-ce que les déambulations du schizophrène ?

A

La plupart des patients en crise délirante vont beaucoup marcher et déambuler, dans une utilisation de l’espace qui est hermétique aux autres

90
Q

Qu’est-ce qu’une impulsion ?

A

C’est une tendance irrésistible à l’accomplissement d’un geste ou acte à caractère dangereux ou incongru et dont l’exécution échappe au contrôle de la volonté -> le sujet possède une représentation mentale de l’acte avant de le faire

91
Q

Qu’est-ce qu’un raptus ?

A

C’est un transport soudain des humeurs, acte à la limite entre réflexe et la volonté, réponse à vécu émotionnel intense -> le sujet ne possède pas de représentation mentale de l’acte avant de le faire

92
Q

Donnez 2 types de raptus

A

Les raptus anxieux et les raptus schizophréniques

93
Q

Citez des troubles moteurs spécifiques et expliquez les

A
  • stéréotypies: répéter le même geste moteur de nombreuses fois -> TSA
  • tics: mouvement convulsif, geste bref automatique, répété involontairement -> syndrome de Gilles de la Tourette, Parkinson
  • dyskinésies: mouvements atypiques sans aucun sens ou aucune intention
  • maniérisme: façons d’agir très atypiques pas axées sur l’efficacité du mouvement mais sur un côté très esthétique délirante dans sa façon de paraître
94
Q

Quelles peuvent être les troubles des conduites instinctuelles concernant l’alimentation ?

A
  • restrictions alimentaires: syndrome anorexique, refus alimentaires -> toujours se demander les raisons
  • excès alimentaires: syndrome boulimique (ingestion impulsive et incoercible d’une quantité importante de nourriture souvent hypercalorique, culpabilité ++, parfois vomissements), hyperphagie
  • syndromes particuliers: mérycisme (rumination et régurgitation de la nourriture), pica ((ingestion de substances impropres à l’alimentation), potomanie (envie incontrôlable de boire de l’eau en quantité importante)
95
Q

Quelles peuvent être les troubles des conduites instinctuelles concernant le sommeil ?

A
  • insomnie (de coucher, de milieu de nuit, de matinée)
  • hypersomnie
  • asthénie (fatigue non améliorée par le repos)
    -> sommeil durablement altéré
96
Q

Quelles peuvent être les troubles des conduites instinctuelles concernant l’excrétion ?

A
  • énurésie (miction répétée, involontaire, incontrôlable et inconsciente)
  • encoprésie (défection non contrôlée),constipation
    -> souvent dues à des angoisses et de l’anxiété
97
Q

Quelles peuvent être les troubles des conduites instinctuelles concernant les fonctions sexuelles ?

A
  • impuissance (incapacité à maintenir des érections)
  • frigidité (absence totale d’appétit et de plaisir sexuel)
  • pratiques masturbatoires particulières
  • perversions diverses -> paraphilies (zoophilie, pédophile -> à distinguer: pédocriminalité = passage à l’acte, pédophilie = attirance sexuelle pour les enfants sans passage à l’acte, avec bcp de culpabilité)
98
Q

Quand est-ce que les comportements transgressifs sont considérés comme pathologiques ?

A

Le caractère pathologique de ces conduites ne peut s’affirmer que si les actes transgressifs sont associés à des troubles mentaux

99
Q

Qu’est-ce que la notion de passage à l’acte ?

A

Action ou geste brutal, à caractère plus ou moins impulsif, obéissant à un besoin interne échappant au contrôle du sujet et vécu dans un climat de tension qui cède aussitôt après son accomplissement ; il est relativement en rupture avec les motivations habituelles du sujet -> souvent une solution, passe à la place de la pensée

100
Q

Citez des troubles des conduites sociales

A
  • conduites à risque et ordaliques (fait pour un sujet, de s’engager de façon plus ou moins répétitive dans des épreuves comportant un risque mortel, défi de la mort)
  • fugues/errances
  • voyage pathologique
  • vol compulsif
  • auto-mutilations
  • homicide
  • toxicomanie
101
Q

Citez des personnalités typiques des névroses

A
  • personnalité obsessionnelle (anakastique): traits de rigorisme, appétence pour la maîtrise
  • personnalité hystérique (histrionique): dépendance affective, théâtralisation
102
Q

Citez des personnalités typiques des psychoses

A
  • personnalité schizoïde ou schizotypique: caractère de rapport au réel distendu, capacité à ressentir des émotions dans la relation à autrui amoindrie et altérée
  • personnalité paranoïaque: méfiance structurelle vis à vis d’autrui, une sorte de sentiment de grandeur face à la médiocrité d’autrui (sans que ça soit délirant), compulsion du contrôle sur autrui
103
Q

Citez d’autres types de personnalité

A
  • personnalité borderline
  • personnalité narcissique
  • personnalité évitante / anxieuse (-> phobique)
  • personnalité dépendante
  • personnalité dyssociale, antisociale ou psychopathique
104
Q

Quel impact l’état psychique du patient peut avoir sur des troubles somatiques préexistants ?

A

Il peut les aggraver: cépahlées liées au stress, ulcères, eczéma, zona, irritations intestinales,…

105
Q

Qu’est-ce qu’un trouble psychosomatique ?

A

C’est un trouble médical non psychiatrique, objectivable, dont la dimension psychologique est déterminante dans la survenue et l’évolution

106
Q

Qu’est-ce que les troubles somatoformes ?

A

Ce sont des atteintes fonctionnelles sans lésions, que l’on retrouve dans certaines névroses

107
Q

Définissez les somatisations

A

Ce sont l’expression de phénomènes mentaux sous la forme de symptômes somatiques, ils correspondent au passage dans le corps d’éprouvés non-élaborés par le sujet, qui semble bien fonctionner psychiquement et s’étonne de ses symptômes

108
Q

De quelle manière se fait la réflexion diagnostique ?

A

Elle se fait de façon positive (affirmer ce que c’est) et de façon négative (argumenter que ce n’est pas ça)

109
Q

Quels liens va-t-on établir lors de l’élaboration des hypothèses diagnostiques et le diagnostic différentiel ?

A

On va faire le lien entre les symptômes présentés par le patient, son histoire de vie et les théories psychologiques, afin de mieux comprendre la situation du patient -> importance des processus, de la dynamique

110
Q

L’élaboration des hypothèses diagnostiques et le diagnostic différentiel dépendent-ils de l’orientation théorique du clinicien ?

A

Oui, les cliniciens d’orientations différentes n’utilisent pas les mêmes éléments ni le même vocabulaire par exemple

111
Q

Pour quoi l’élaboration des hypothèses diagnostiques et le diagnostic différentiel sont-ils essentiels ?

A

Ils sont essentiels pour planifier la thérapeutique qui sera proposée au patient

112
Q

Le recueil sémiologique suffit-il pour proposer un diagnostic avec certitude et un traitement ?

A

Non, il faut le coupler avec une analyse psychopathologique