CM PSYCHOPATHOLOGIE 4 Flashcards

Le monde de la névrose

1
Q

William Cullen est le premier à utiliser le terme de névrose, comment le définit-il ?

A

: « Je comprends sous le titre de névroses ou maladies nerveuses, toutes les affections contre nature du sentiment ou du mouvement, où la pyrexie ne constitue pas une partie de la maladie primitive ; et toutes celles qui ne dépendent pas d’une affection topique des organes, mais d’une affection plus générale du système nerveux, et des puissances du système d’où dépendent plus spécialement le sentiment et le mouvement » -> il regroupe sous le terme de névrose un dérangement d’un système fonctionnel qui touche le sentiment et le mouvement par opposition à des affections organiques

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2
Q

Que va proposer Pinel sur les névroses ?

A

Il va proposer que les névroses sont “tous les symptômes nerveux sans base organique connue”

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3
Q

Qui sont les 2 personnes principales à avoir travaillé sur l’hystérie et la névrose de contrainte (obsessionnelle)

A

C’est Freud et Janet, au début du 20e siècle

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4
Q

Que va dire Widlöcher en 1998 sur le terme “névrose” ?

A

« le concept unitaire de névrose repose actuellement, de manière presque exclusive, sur le modèle psychanalytique »

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5
Q

Que va dire Kapsambélis en 2012 sur le terme de névrose ?

A

« Les névroses ont perdu leur place dans les nosographies contemporaines en tant que catégorie caractérisée par certains éléments communs. Pourtant, et malgré la grande disparité de symptômes présentés dans les différentes entités cliniques qui composent cet ensemble, il existe bien des traits communs, tant dans le fonctionnement mental que dans la façon de développer des manifestations psychopathologiques, et surtout dans la façon de s’en plaindre, et de les présenter au médecin et au thérapeute. Le démembrement de cette grande catégorie aux seuls regroupements symptomatiques spécifiques qui déterminent des entités cliniques précises risque donc de faire perdre au praticien ce que les névroses ont en commun, au-delà de tel ou tel symptôme, privant ainsi son regard clinique de sa nécessaire profondeur »

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6
Q

Le terme de névrose est-il toujours présent dans les grandes classifications internationales ?

A

Non

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7
Q

Quels sont les critères nosographiques généraux de la névrose ?

A
  • l’existence d’une symptomatologie à expression psychique et/ou somatique et/ou comportementale
  • l’absence de perturbation anatomique et physiologique actuellement décelable (qui pourraient expliquer la variété des symptômes -> origine psychique)
  • le fait que le sujet reconnaisse ses symptômes comme étant pathologiques et demande leur disparition
  • la persistance du “système de réalité” -> le sujet a conscience de sa maladie et a conscience de tous ses retentissements fonctionnels
  • la relative bonne adaptation sociale malgré les troubles
  • leur sensibilité plus ou moins importante aux thérapeutiques non médicamenteuses
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8
Q

Quels sont les aspects cliniques de la névrose ?

A
  • anxiété
  • troubles dépressifs
  • troubles sexuels
  • inhibition et insatisfaction
  • fatigue et somatisation
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9
Q

Développez l’aspect clinique “anxiété”

A
  • c’est le points communs dont tous les névrosés vont faire état mais pas forcément le point central
  • n’entre pas forcément dans les “troubles anxieux”
  • souvent déterminé par les événements de la vie
  • se manifeste par: malaise dans les relations qui donnent lieu à cette combinaison entre inhibition du sujet et insatisfaction générale de la vie, et ces inhibitions vont générer une culpabilité -> crainte diffuse, inquiétude, intranquillité de l’être
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10
Q

Développez l’aspect clinique “troubles dépressifs”

A
  • variables
  • intensité légère à modérée
  • fatigue et baisse de l’énergie (de nature psychique)
  • liés à l’insatisfaction et au sentiment d’impuissance
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11
Q

Développez l’aspect clinique “troubles sexuels”

A
  • liés à l’inhibition
  • difficulté à maintenir une libido et un plaisir sexuel
  • associés à un sentiment de honte
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12
Q

Développez l’aspect clinique “inhibition et insatisfaction”

A
  • selon Kapsambélis: « retenue plus ou moins importante, plus ou moins continue, dans cet “aller de l’avant” qui nous est nécessaire dans notre vie affective, professionnelle ou sociale »
  • inhibition intellectuelle / de la pensée
  • conséquence: culpabilité du sujet
  • possiblement surmontée par à-coups
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13
Q

Développez l’aspect clinique “fatigue et somatisation”

A
  • manifestations de l’anxiété (crise d’eczéma,…)
  • différents somatisations ponctuant la vie -> problèmes de santé, fatigue
  • peut être retour de la neurasthénie (état durable d’abatement accompagné de tristesse
  • lien possible avec la dépression masquée
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14
Q

Quel est l’organisateur principal de la névrose (en psyK)

A

C’est le complexe d’Oedipe: mon objet d’amour a toujours un autre objet d’amour que moi donc naissance de jalousie à l’égard des autres objets + angoisse de castration et sentiment de manque et de culpabilité

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15
Q

Quelle est la nature du conflit entre les instances dans la névrose

A

C’est un conflit interne entre le Moi (vaisseau messager de nos pulsions, de nos élans vitaux donc porteur de nos désirs) et le Surmoi (porteur des injonctions, de l’interdit de contraintes qui nous empêchent de réaliser des désirs) -> conflit désir et défense: j’ai envie de … mais je ne peux pas

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16
Q

Quelle est la nature de l’angoisse dans la névrose ?

A

C’est l’angoisse de castration et de perte: ressenti du manque, sentiment d’incapacité à faire des choses, insatisfaction de la vie, intranquillité intérieure, peur de perte

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17
Q

Quels sont les mécanismes de défense principaux de la névrose ?

A

Refoulement, déplacement, isolation, intellectualisation, …

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18
Q

Quel est le mode de relation aux objets dans la névrose ?

A

Le Moi est bien constitué (perméable au monde mais pas poreux), l’objet est bien délimité (distinction Moi-autrui), relation triangulaire (peut se représenter qu’on se situe dans une relation triangulaire, en dehors de la pièce existe d’autres objets qui intéressent mon objet d’amour)

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19
Q

Qu’est-ce que le complexe d’Oedipe ?

A

C’est l’apprentissage des interdits sociaux et de certaines impossibilités: ne pas pouvoir tout être, ne pas pouvoir tout avoir, ne pas pouvoir tout faire -> « Le complexe d’Œdipe n’est pas réductible à une situation réelle, à l’influence effectivement exercée sur l’enfant par le couple parental. Il tire son efficacité de ce qu’il fait intervenir une instance interdictrice (prohibition de l’inceste) qui barre l’accès à la satisfaction naturellement cherchée et lie inséparablement le désir et la loi […] en portant son intérêt sur la relation triangulaire elle-même, on est conduit à faire jouer un rôle essentiel, dans la constitution d’un complexe d’Œdipe donné, non seulement au sujet et à ses pulsions, mais aux autres foyers de la relation ». (Laplanche et Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, 1967/2007)

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20
Q

D’où vient le terme “hystérie” ? Comment la traitait-on à l’époque ?

A

Le terme hystérie vient du grec ancien hysteria dérivant de hystéra, signifiant utérus: on a donc longtemps pensé que cette maladie était uniquement féminine -> cette maladie devaient être traitée par fumigations de bonnes odeurs vers la matrice

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21
Q

Quelle est la principale caractéristique de l’hystérie ?

A

C’est de présenter des symptômes de conversion, càd le passage d’une immense partie du tableau clinique par le corps = troubles somatoformes, on parle de “lésions typiques de la névrose” qui sont sans fondement anatomique mais avec des effets objectivement réparables

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22
Q

La névrose hystérique a-t-elle été longtemps négativement connotée ?

A

Oui, elle a été jugée comme de la simulation (ce qui est faux car il y a des troubles fonctionnels ressentis comme tels)

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23
Q

Le terme “hystérie” est-il présent dans les classifications internationales ?

A

Non, mais il se repère 3 endroits de la CIM-10: les “troubles dissociatifs”, les “troubles somatoformes”, et la “personnalité histrionique”

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24
Q

Que pouvez vous dire concernant l’hystérie et la suggestion ?

A

Charcot a réussi à redéclencher grâce à l’hypnose une crise hystérique, il s’est focalisé sur l’hypnose et son utilité dans la névrose hystérique -> la suggestion fonctionne donc sur l’hystérie

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25
Q

Quelle est la prévalence de la personnalité histrionique ?

A

2 à 3% de la population générale / 10% en psychiatrie avec femmes + concernées que les hommes

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26
Q

Combien de consultations à l’hôpital général concernent un trouble de conversion ?

A

5 à 25% avec un sex ratio de 5 femmes pour 1 homme

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27
Q

Que pouvez vous dire de la présentation d’un patient hystérique ?

A
  • rien de morphologique (ou relative hypermimie)
  • contact très particulier: séduction (volonté de récupérer l’amour et l’attention d’autrui), contact aisé, parfois enfantin
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28
Q

Que pouvez vous dire de la conscience et des fonctions mnésiques d’un patient hystérique ?

A
  • amnésies psychogènes
  • troubles de la vigilance
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29
Q

Que pouvez vous dire des troubles de la perception d’un patient hystérique ?

A
  • anesthésies locales
  • cécités psychogènes possibles
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30
Q

Que pouvez vous dire des troubles de la pensée d’un patient hystérique ?

A
  • inhibition intellectuelle (couplé avec contact enfantin: le patient paraît un peu bête)
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31
Q

Que pouvez vous dire des troubles du langage d’un patient hystérique ?

A
  • bégaiements psychogènes possibles
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32
Q

Que pouvez vous dire des troubles de l’affectivité d’un patient hystérique ?

A
  • hyperémotivité / hypersensibilité
  • labilité
  • dépression: co-morbidité, notamment liées à l’angoisse d’abandon et de perte (en psyK)
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33
Q

Que pouvez vous dire des troubles psychomoteurs d’un patient hystérique ?

A
  • conversions de type paralytiques
  • diverses difficultés dans la motricité
  • abasies
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34
Q

Que pouvez vous dire des troubles des conduites instinctuelles d’un patient hystérique ?

A
  • difficultés sexuelles (frigidité, éjaculation précoce)
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35
Q

Que pouvez vous dire des troubles des conduites sociales d’un patient hystérique ?

A
  • tendances mythomanes (but d’obtenir plus d’amour et d’attention des gens autour)
  • complications: surconsommation médicamenteuses, formes de TS qui sonnent plus comme des appels à l’aide
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36
Q

Que pouvez vous dire des traits de personnalité d’un patient hystérique ?

A
  • théâtralisme
  • infantilisme
  • suggestibilité
  • dépendance
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37
Q

Que pouvez vous dire des troubles somatiques et somatoformes d’un patient hystérique ?

A
  • somatisations
  • conversions
  • algies
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38
Q

Quels sont les 3 groupes de symptômes dans l’hystérie ? Expliquez les

A
  • symptômes corporels: conversion, troubles somatoformes, “belle indifférence” (on ne retrouve pas le degré d’angoisse associé à un corps dysfonctionnel que l’on peut retrouver dans d’autres pathologies, pas de grande curiosité par leur corps et son dysfonctionnement)
  • sphère affective et cognitive: syndrome dissociatif avec potentialité dépressive, une inhibition intellectuelle, hypersensibilité, troubles sexuels
  • personnalité “histrionique”: théâtralisation, séduction, immaturité, suggestibilité
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39
Q

Quels sont les 3 principes qui gouvernent la notion d’hystérie de conversion ?

A
  • Les symptômes sont similaires à ceux rencontrés dans une maladie organique, mais ne découlent d’aucune origine biologique connue. Ils peuvent affecter la perception, la mémoire, la motricité, la douleur…
  • Les patients ont l’impression de n’avoir aucun contrôle volontaire sur leurs symptômes et les ressentent comme réels. Cependant, ils n’ont pas une réaction appropriée vis-à-vis de la gravité de leur état et éprouvent ce que Janet a qualifié de “belle indifférence”.
  • Comme les symptômes n’ont pas d’explication organique, ils doivent être provoqués par des facteurs psychologiques. Ainsi, ils résulteraient de la “conversion” de perturbations psychologiques en symptômes physiques.
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40
Q

Qu’est-ce que la personnalité histrionique ?

A

Elle se démarque par son caractère théâtral (dramatisation, mise en drame scénarisée inconsciente des relations avec autrui de l’insatisfaction de la vie, qui se répète sans cesse, le patient n’est jamais satisfait dans ses relations avec autrui), l’hystérique “donne à voir”, ce qui inclut une hyperréactivité émotionnelle et une dimension de séduction de l’autre comprise au sens large = s’attirer l’affection de l’autre -> dépendance affective / au sens restreint = érotisation des rapports sociaux
-> suggestibilité (seuls des symptômes hystériques peuvent être reproduit par suggestion/auto suggestion) + superficialité dans les rapports sociaux

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41
Q

Qu’est-ce que la dissociation en psychiatrie ?

A

C’est la désintégration de nombreuses fonctions (cognitives, émotionnelles, motrices) habituellement gérées par le Moi (donc désorgantisation) -> mécanisme sous-jacent typique de la schizophrénie, les contenus mentaux ou les actions ne forment pas une personnalité différente unifiée

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42
Q

Qu’est-ce que la dissociation chez Janet ?

A

« L’hystérie est une forme de la désagrégation mentale, caractérisée par la tendance au dédoublement permanent et complet de la personnalité » + abaissement de la puissance psychologique qui amène, face au traumatisme, à la compartimentalisation de la conscience et des phénomènes mentaux ; les phénomènes hors-conscience se regroupent pour former une personnalité différente
-> étiologie traumatique: : l’expérience traumatique détachée du moi devient un fragment de personnalité détaché de l’ensemble -> dédoublement de la conscience: c’est parce qu’il y a eu traumatisme qu’il y a phénomène de compartimentalisation et donc le sujet ne peut plus utiliser ses fonctions mentales

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43
Q

Quels symptômes de nature dissociative peuvent toucher la sphère mentale (càd une difficulté de synthèse de fonctions normalement intégrées) dans la névrose hystérique ?

A
  • états crépusculaires (état second transitoire): on voit un crépuscule de la conscience
  • troubles de la mémoire: amnésies dissociatives
  • fugues amnésiques: moments d’états seconds pendant lesquels les patients fuguent mais ne s’en souviennent pas par la suite
  • inhibition intellectuelle
  • dépersonnalisation
  • pseudo-démence (désorientation spatio-temporelle, réponses absurdes)
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44
Q

Quels sont les 3 éléments du diagnostic différentiel de la névrose hystérique ?

A
  • épilepsie et pathologies neurologiques -> il faut réaliser des examens physiques pour éliminer ces 2 possibilités
  • hypocondrie (angoisse dirigée sur le corps qui n’a pourtant pas d’atteintes fonctionnelles) et affections psychosomatiques (incapacité à digérer sa propre histoire qui se traduit dans le corps par des atteintes organiques)
  • la personnalité histrionique n’est pas une névrose hystérique: il faut que les symptômes en viennent à rétrécir l’existence du sujet soit par une inhibition freinant ses actions et ses entreprises soit par une absence d’inhibition qui favorise les passages à l’acte
45
Q

Quelles sont les co-morbidités et les complications dans la névrose hystérique ?

A
  • chronicisation notamment des symptômes dépressifs -> l’évolution dépend de l’attitude de l’entourage
  • handicaps (liés aux troubles fonctionnels) -> retentissement professionnel et social
  • conduites à risque: suicides (TS fréquentes, impulsives, non préméditées, sous forme d’appel à l’aide), toxicomanie ou abus de médicaments, alcoolisme
46
Q

Quelle est la nature de l’angoisse de la névrose hystérique ?

A

Il y a une angoisse de castration (signe d’un conflit désir/défense, mène à insatisfaction permanente du sujet), qui va se colorer d’une angoisse d’abandon avec un risque de dépendance importante aux autres

47
Q

Quels sont le mécanisme de défense principal dans l’hystérie ?

A

C’est le refoulement: les représentations insupportables pour le sujet passent et sont maintenues dynamiquement dans l’inconscient + les affects liés à ces représentations vont être transmutés en angoisse et vont être convertis en autre chose càd en affection touchant le corps (conversion)

48
Q

Quels sont les bénéfices primaires et secondaires du symptôme dans l’hystérie ?

A
  • bénéfices primaires: baisse de l’angoisse (belle indifférence), évitements des représentations déplaisantes
  • bénéfices secondaires: attention et amour de l’autre, mais contre-transfert particulier donc relations soignantes difficiles
49
Q

Comment qualifier les relations d’objet dans l’hystérie ?

A
  • dépendance, séduction, théâtralisme
  • angoisse d’abandon qui pousse le sujet à chercher l’amour de l’autre + séduction et dramatisation des vécus car sujet en quête de l’attention et de l’amour de l’autre
  • contre-transfert: impression de facticité mais « il faut garder à l’esprit que ces patients ont tendance à susciter des contre-attitudes négatives : la force de leur quête affective, masquée derrière l’érotisation de la relation, le sentiment d’abandon toujours présent, le caractère impossible à satisfaire de leur demande, laissent l’hystérique forcément déçu dans ses attentes, et son interlocuteur agacé par son sentiment d’impuissance »
50
Q

Qu’est-ce que le stress ?

A

Formes que peut prendre la réaction d’un organisme soumis à l’action d’un excitant quelconque

51
Q

Qu’est-ce que l’anxiété ?

A

C’est un état affectif caractérisé par un sentiment d’insécurité, elle se distingue de l’angoisse par l’absence de troubles d’allure somatique

52
Q

Qu’est-ce que l’angoisse ?

A

C’est la sensation pénible d’un malaise profond, déterminée par l’impression diffuse d’un danger vague, imminent, devant lequel on reste désarmé et impuissant, cet état s’accompagne de troubles d’allure somatique

53
Q

Qu’est-ce que la phobie ?

A

C’est une crainte angoissante déclenchée par un objet ou une situation n’ayant pas eux-mêmes un caractère objectivement dangereux -> le sujet reconnaît le caractère absurde de la situation qui conserve cependant toute son incoercibilité

54
Q

Quelle est le sex ratio des troubles anxieux ?

A

2 fois plus élevée chez les femmes

55
Q

Quels sont les 3 groupes de symptômes de l’anxiété ?

A
  • sphère émotionelle et cognitive
  • sphère physique et comportementale
  • troubles de la personnalité anxieux / évitant
56
Q

Développez le groupe de symptômes “sphère émotionnelle et cognitive” de l’anxiété

A

Point central de l’existence de l’angoisse et de l’anxiété qui ne porte pas sur un objet spécifique avec un sentiment d’inquiétude
- sentiment de devenir fou / crainte de faire n’importe quoi
- doute, hésitation, incertitude, indécision
- anxiété: amplification péjorative + attente du danger + désarroi

57
Q

Développez le groupe de symptômes “sphère physique et comportementale” de l’anxiété

A
  • bouleversement du système neurovégétatif
  • hyperesthésie sensorielle
  • troubles du sommeil, potentiels TCA
  • comportement en lien: sidération ou agitation
  • sentiment d’impuissance
  • crise de nerfs, crise de larmes
58
Q

Développez le groupe de symptômes “troubles de la personnalité anxieux / évitant” de l’anxiété

A
  • sentiment de tension et d’appréhension
  • sentiment d’insécurité et d’infériorité
  • désir d’être aimé et accepté
  • hypersensibilité à la critique et au rejet
  • réticence à nouer des relations et tendance à éviter certaines activités
59
Q

Quels sont les 3 groupes de symptômes de la névrose phobique ?

A
  • sphère physique et comportementales
  • sphère affective et cognitive
  • personnalité anxieuse / évitante / phobique
60
Q

Développez le groupe de symptômes “sphère physique et comportementale” dans la névrose phobique

A

Ce sont des symptômes corporels physiques (manifestations neurovégétatives) et comportementaux (évitement ++ menant à de l’isolement) -> la présence d’objets phobogènes va générer des manifestations anxieuses: défense par des conduites d’évitement, des conduites de réassurance et utilisation d’objets contra-phobiques

61
Q

Développez le groupe de symptômes “sphère affectives et cognitive” dans la névrose phobique

A

On va observer de l’inhibition, de la dépression, des troubles sexuels -> on va avoir une anxiété voire une angoisse centrée sur des objets “phobogènes” = phobies, et cette phobie ne naît pas à cause de l’objet mais l’objet est l’un des visages que va prendre l’angoisse

62
Q

Développez le groupe de symptômes “personnalité anxieuse / évitante / phobique” dans la névrose phobique

A

On va observer une inhibition sociale, une suggestibilité, une dépendance affective, une hyperactivité émotionnelle -> on note ici la proximité en qq points avec la névrose hystérique (désir d’être aimé, immaturité affective)

63
Q

Que pouvez vous dire de la présentation du sujet dans la névrose phobique ?

A

Rien

64
Q

Que pouvez vous dire de la conscience et des fonctions mnésiques du sujet dans la névrose phobique ?

A

On retrouve une hypervigilance anxieuse

65
Q

Que pouvez vous dire des troubles de la perception dans la névrose phobique ?

A

On observe une hyperesthésie

66
Q

Que pouvez vous dire des troubles de la pensée dans la névrose phobique ?

A

On relève une inhibition intellectuelle et des phobies

67
Q

Que pouvez vous dire des troubles du langage dans la névrose phobique ?

A

Rien

68
Q

Que pouvez vous dire des troubles de l’affectivité dans la névrose phobique ?

A

On a un tableau clinique dominé par l’anxiété et une possible co-morbidité dépressive (à cause de l’isolement dû aux conduites d’évitement ou de l’anticipation de la rencontre avec l’objet phobogène)

69
Q

Que pouvez vous dire des troubles psychomoteurs dans la névrose phobique ?

A

On observe une possible agitation, liée à l’anxiété

70
Q

Que pouvez vous dire des troubles des conduites instinctuelles dans la névrose phobique ?

A

On a ici des difficultés sexuelles et des troubles du sommeil

71
Q

Que pouvez vous dire des conduites sociales dans la névrose phobique ?

A

On voit des risques d’isolement (du fait des conduites d’évitement -> caractérisé, pérenne, rigide) et d’abus de psychotropes

72
Q

Que pouvez vous dire des troubles somatiques dans la névrose phobique ?

A

Il peut y avoir des cervicalgies, des céphalées, des troubles digestifs

73
Q

Que pouvez vous dire des manifestations d’angoisse dans la névrose phobique ?

A

Il faut en mesurer l’intensité, la fréquence et le retentissement fonctionnel -> 2 formes cliniques: crises d’angoisse (aiguës) / attaques de paniques VS anxiété chronique / anxiété généralisée (TAG)

74
Q

Quels types de phobies existe-t-il ?

A
  • phobies de situation
  • phobies d’objet
  • phobies d’animaux
  • phobies d’impulsion
  • phobies limites: éreutophobie (peur de perdre le contrôle sur son visage et ses émotions = peur de rougir en public), dysmorphophobie -> cachent des formes de troubles de la dépersonnalisation
75
Q

Quels sont les 5 éléments du diagnostic différentiel de la névrose phobique ?

A
  • névrose hystérique: théâtralisation et séduction plutôt qu’inhibition et fuite
  • troubles du stress post-traumatique: événement véritablement arrivé et caractère traumatique avéré, reviviscences en l’absence de l’objet, travail psychique permanent
  • troubles anxieux: pas de conduites d’évitement et pas d’objet phobogène défini
  • névrose obsessionnelle: les pensées dans la phobie ne sont pas nécessairement des obsessions phobiques (diag diff entre la prégnance du caractère anxieux ou du caractère obsédant)
  • schizophrénie: dysmorphophobie et éreutophobie qui peuvent exister au début de l’affection, si conduites d’évitement, en lien avec une activité délirante et non avec une situation phobogène reconnue objectivement absurde par le sujet (diag diff : syndrome dissociatif)
76
Q

Quelles sont les co-morbidités et les complications liées à la névrose phobique ?

A
  • aggravation des troubles (si angoisse grandit parfois on crée de nouvelles phobies pour la contenir)
  • troubles dépressifs caractérisés (à cause de l’isolement social)
  • passage à des TOC (rituels, obsessions)
  • alcoolisme et/ou poly-médication
77
Q

Quelle est la nature de l’angoisse dans la névrose phobique ?

A

C’est une angoisse de castration qui est déplacée

78
Q

Quels sont les mécanismes de défense dans la névrose phobique ?

A

On observera le refoulement de certaines représentations puis le déplacement de l’angoisse de castration sur un objet phobogène possédant un caractère symbolique, ainsi qu’une projection et une fixation de l’angoisse sur l’objet, et des phénomènes de pensée magique (s’il est là il ne se passera rien)

79
Q

Décrivez les relations aux objets dans la névrose phobique

A

Le Moi et les objets sont bien constitués, on observe une ambivalence càd une attirance et une répulsion pour l’objet phobogène, ainsi qu’une dépendance et un évitement dans les relations -> l’anxiété est apaisée par la présence d’objets contra-phobiques en lien avec la pensée magique

80
Q

De quel mot latin provient la névrose obsessionnelle ? Expliquez la signification

A

Elle vient du latin obsessio: “siège”, “action d’assiéger” -> les patients se sentent assiégés par leur propres symptômes et leurs propres constructions psychiques + idée de combat contre les symptômes

81
Q

Quel est le premier élément historique en lien avec la névrose obsessionnelle ?

A

Pinel parle d’une “folie raisonnante” et Esquirol parle d’une “monomanie raisonnante” -> ont l’impression qu’il y a qqch de délirant ou de fou, mais il existe un raisonnement derrière la névrose obsessionnelle (pas de démence)

82
Q

Quel est le 2e élément historique en lien avec la névrose obsessionnelle ?

A

Falret apporte la notion de “folie du doute” -> l’accent passe des manifestations comportementales aux idées, l’indécision empêche l’action = problème idéique qui empêche le sujet de se poser, de faire des choix donc de rester tranquille et de faire des choses productives
Il déclare: « Le fond véritable de cette maladie mentale consiste surtout dans une disposition générale de l’intelligence à revenir sans cesse sur les mêmes idées ou sur les mêmes actes, à éprouver le besoin continuel de répéter les mêmes mots ou d’accomplir les mêmes actions, sans jamais réussir à se satisfaire ou à se convaincre, même par l’évidence. Ces malades sont dans un état d’hésitation intérieure perpétuelle, et ils ne peuvent parvenir à arrêter ce travail incessant de leur pensée s’exerçant continuellement sur elle-même, sans jamais arriver à aucun résultat définitif »

83
Q

Quel est le 2e élément historique bis en lien avec la névrose obsessionnelle ?

A

Legrand du Saulle décrit la “folie du doute” avec un délire de toucher en 3 phases:
- Phase 1 : production involontaire mais spontanée d’une série de pensées gênantes (en dehors de la volonté du patient, le patient reconnaît ses pensées comme les siennes mais ne sait pas pourquoi ça arrive)
- Phase 2 : les obsessions phobiques notamment du toucher apparaissent, et c’est l’anxiété qui est alors visible, les doutes concernent les manifestations comportementales elles-mêmes
- Phase 3 : la maladie devient chronique et le handicap social que cela génère devient majeur (le patient va s’épuiser à partir de ses idées qui l’asssiègent, contre lesquelles il lutte)

84
Q

Quel est le 3e élément historique en lien avec la névrose obsessionnelle ?

A

Pierre Janet parle de la psychasthénie: « La psychasthénie est une forme de dépression mentale caractérisée par l’abaissement de la tension psychologique, par la diminution des fonctions qui permettent d’agir sur la réalité et de percevoir le réel, par la substitution d’opérations inférieures et exagérées, sous la forme de doutes, d’agitation, d’angoisses, et par des idées obsédantes […] Le trouble essentiel paraît consister dans l’absence de décision, de résolution volontaire, dans l’absence de croyance et d’attention, dans l’incapacité d’éprouver un sentiment exact en rapport avec la situation présente… « [Les malades] cessent de pouvoir agir. Ils abandonnent peu à peu le métier, la lutte contre les autres, la vie au-dehors, les relations sociales. […] Quand ils conservent quelque activité, on voit qu’ils se complaisent dans les choses qui sont les plus éloignées de la réalité matérielle : ils sont quelquefois psychologues, ils aiment surtout la philosophie et deviennent de terribles métaphysiciens » -> qualifie le fait que le sujet se vit dans une grande fatigue perpétuelle à cause des ses symptômes, c’est souvent dans le doute, les rituels et les pensées qui précèdent l’action qui mènent le sujet à ne pas agir du tout, mise en avant de la notion asthénique, c’est à dire une fatigue psychogène (repos de l’esprit) + les patients ont un recours à l’intellectualisation et ont du mal à décrire ce qu’ils ressentent vraiment sans utiliser des grands mécanismes pour les décrire

85
Q

Donnez une définition de la névrose obsessionnelle

A

« L’état obsessionnel est une forme de vie de l’esprit au cours de laquelle le sujet, dont la volonté est subjuguée, voit sa conscience claire et sa raison intacte débordées, envahies par une idée ou un groupe d’idées, une représentation ou un groupe de représentations. Ces manifestations sont accompagnées ou non d’affects et d’incitation à l’action qui, lorsqu’ils sont présents, ont un caractère désagréable et sont ressenties dans un climat de tension. Quoiqu’il en soit, le moi qui subit ces manifestations refuse d’y adhérer, les déclare étrangères à lui et les tient pour morbides. Il se révèle impuissant contre leur coercition qui supprime la disponibilité de sa pensée et ressent, surtout dans les périodes qui suivent l’apparition de ces manifestations, de l’angoisse […]. La lutte contre ces phénomènes est entreprise au moyen de défenses de plus en plus élaborées, qui ont pour but de combattre les manifestations obsédantes ».

86
Q

Quelle est la part des personnes atteintes de TOC dans la population générale

A

2 à 3% -> début avant 25 ans dans 65% des cas + survenue brutale dans 30 à 50% des cas après un événement de vie significatif

87
Q

Quelles sont les comorbidités dans les TOC et la névrose obsessionnelle ?

A
  • épisode dépressif majeur avec risque suicidaire
  • troubles anxieux
88
Q

Quels sont les symptômes comportementaux de la névrose obsessionnelle ?

A
  • compulsions (actions répétitives et contraignantes)
  • rituels
89
Q

Quels sont les symptômes dans la sphère affective et cognitive ?

A
  • obsessions (idéatives, phobiques, d’impulsion)
  • anxiété
  • risques dépressifs
90
Q

Comment pourriez vous décrire la personnalité obsessionnelle ?

A

Méticulosité, scrupules (à cause du doute), rigidité morale, préoccupation des détails, perfectionnisme (qui empêche le sujet d’agir)

91
Q

Quels sont les domaines touchés dans la névrose obsessionnelle (sémiologie)

A
  • présentation: saleté possible (car TOC de propreté empêche de réaliser l’action elle même), syndrome de Diogène
  • troubles de la pensée: obsessions (phobiques, idéatives, d’impulsion), inhibition intellectuelle (n’a plus la place pour penser), ruminations (répétition d’idées dont le thème ne varie pas et qui ont un caractère négatif)
  • troubles de l’affectivité: comorbidité dépressive +++
  • troubles psychomoteurs: tics (mouvements involontaires avec peu d’ampleur comme des tics des yeux, des mains, pas porteurs de sens), compulsions (actes plus complexes, sensation de devoir s’adonner à une action particulière), rituels (ensemble d’actions ordonnées selon une certaine chronologie = protocolisées et réfléchies que le sujet se contraint lui même à accomplir)
  • troubles des conduites instinctuelles: difficultés sexuelles, constipation
  • troubles des conduites sociales: désocialisation possible
92
Q

Qu’est-ce que les obsessions phobiques ?

A

Primat de la pensée et non de l’anxiété comme dans la névrose phobique (diag diff) “j’ai peur d’être confronté à” “il va arriver qqch aux gens que j’aime” -> ce qui est au premier plan c’est le caractère d’envahissement (assiégeant, obsédant) de la pensée du patient parce ce qui fait peur -> caractère

93
Q

Qu’est-ce que les obsessions idéatives ?

A

Tout un tas de contenu psychique sur un choix à faire et l’impossibilité de se décider avec un passage en revue sans cesse des 2 possibilités du choix sans pouvoir trancher, c’est là qu’apparaissent les ruminations -> obsessions qui ne se signalent pas par leur caractère phobique

94
Q

Qu’est-ce que les obsessions impulsives ?

A

Ce qui est pensé est la possibilité de commettre sous le coup de l’impulsion qqch de répréhensible, il y a une peur de se livrer à un acte, ou il y a une obsession que le sujet va se livrer à un acte

95
Q

Quels sont les thèmes possibles des obsessions ?

A

Contamination, survenue d’une maladie, défaut de moralité (sexualité/agressivité), ordre et symétrie, écoulement du temps

96
Q

Développez sur la question des compulsions et des rituels (de quoi ils découlent, à quoi ils servent, comment ils se manifestent)

A

Les compulsions et rituels découlent des obsessions, elles visent à les cadrer et à apaiser l’angoisse que l’absence de maîtrise sur l’activité de pensée suscite -> le sujet se sent contraint de les exécuter et ce en dépit de leur conscience, sentiment de contrainte intérieure et de nécessité de s’adonner à une action, en dépit de tout rationalité mais dimension réflexive = le patient reconnaît que c’est lui. Quand les compulsions ne suffisent plus à soulager alors ce sont les rituels qui prennent la place, ils vont protocoliser leurs compulsions pour que à la fin l’angoisse cède (pensée magique), ils deviennent petit à petit extrêmement complexes.

97
Q

Quel est le problème et le cercle vicieux des obsessions, des compulsions et des rituels ?

A

Les compulsions et rituels deviennent prennent eux-mêmes un caractère obsédant -> le sujet ne peut même plus passer à l’action parce qu’il faut d’abord qu’il ait pensé au rituel, il devient prisonnier du rituel qu’il avait pensé pour apaiser son angoisse donc immobilisme de l’action -> le doute porte sur les manifestations comportementales elles-mêmes

98
Q

Quels sont les traits principaux de la personnalité anakastique

A
  • focalisation sur un standard rigide de perfection (surtout dans les pensées)
  • question du bien et du mal, questions existentielles de morale
  • dimension de contrôle de ses propres comportements et celui des autres, et des situations au nom de ce standard rigide de la perfection -> donc maîtrise avec parfois de l’agressivité
  • perfectionnisme déplié avec un attention aux règles sociales -> castration, impuissance, culpabilité
  • attention scrupuleuse aux détails, routines chroniques très rigides, hyper planification
  • sentiment de contrainte émotionnelle et comportementale avec contrôle sur l’expression émotionnelle et aversion pour le risque afin d’éviter ce qui peut faire perdre le contrôle car le risque va venir perturber les rituels
99
Q

Quel est le lien entre névrose obsessionnelle et caractère anal ?

A
  • hypothèse d’une fixation particulière à la phase anale de développement dans la névrose obsessionnelle ou régression à cette phase là: maîtrise des sphincters, problématique don/rétention… -> préoccupation pour la propreté + + dimension de la maîtrise de ses sphincters mais aussi de la la temporalité de ceux qui veulent le rendre propre -> fixation sur obsession propreté/saleté et fixation sur activité/passivité, maîtrise-contrôle / perte de contrôle-impuissance
  • Les névrosés obsessionnels seraient porteurs de traits de « caractère anal » expliquant ce rapport particulier à la propreté
  • corrélation entre traits de la personnalité obsessionnelle avec une obsession/fascination pour la propreté/saleté: dans un premier temps une idée autour de la saleté
100
Q

Concernant le diagnostic différentiel, sur quels troubles faut-il se pencher quand on veut diagnostiquer une névrose obsessionnelle

A
  • troubles de l’humeur: questionner ce par quoi la dépression arrive (si ce n’est pas du à des phases dépressive dans une bipolarité par exemple)
  • schizophrénie débutante: les mécanismes obsessionnels, les rituels et la pensée magique sont parfois utilisés au début de la schizophrénie comme des tentatives de cadrage de ces vécus
  • conséquences d’une pathologie neurologique: notamment le syndrome de Gilles de la Tourette
  • ESPT: dans les revivisences notamment les sujets peuvent avoir des compulsions et des rituels destinés à ce que le traumatisme ne se reproduise pas
101
Q

Concernant l’aspect thérapeutique psychodynamique, que peut-on dire ?

A

Il y a un conflit, une ambivalence ((vouloir ceci et vouloir cela mais ne pas réussir à choisir entre les deux, vouloir ceci mais connaître les injonctions, les interdits et donc ne pas arriver à se déterminer entre désirs et défenses) ainsi que des questions binaires avec une ambivalence toujours présente (est-ce qu’on est dans l’action ou dans la pensée, est-ce qu’on est dans l’activité ou dans la passivité du côté du sujet, est-ce que ce que je peux ressentir c’est de l’agressivité ou de l’amour et comment conjoindre les 2 -> grande place de la maîtrise)
L’idée des thérapies est ici de donner un sens au conflit pour le résoudre

102
Q

Concernant l’aspect thérapeutique cognitif/émotionnel, que peut-on dire ?

A

L’angoisse génère des pensées intrusives, obsédantes et des obsessions -> la solution thérapeutique est de contenir l’angoisse et de lutter contre le biais attentionnel

103
Q

Concernant l’aspect thérapeutique comportemental, que peut-on dire ?

A

La notion de maîtrise des pensées et de l’angoisse, que le patient tente d’obtenir grâce à des compulsions et des rituels -> on va exposer et prévenir la réponse

104
Q

Que peut-on dire concernant le pronostic possible ?

A

Il peut y avoir une dépression suite à l’échec de la maîtrise (cercle vicieux de la névrose obsessionnelle) et au handicap occasionné par les symptômes -> on va donc proposer des traitements médicamenteux

105
Q

Décrivez l’angoisse dans la névrose obsessionnelle

A

C’est une angoisse de castration incarnée par un Surmoi tyrannique -> il y a un conflit entre le Moi et le Surmoi tyrannique: le Moi est épuisé par l’intensité du conflit psychique (composante psychasthénique), il y a une ambivalence amour/agressivité envers l’objet, une problématique de rétention/explusion (maîtrise) et une culpabilité très importante (du à l’ambivalence)

106
Q

Expliquez la différence avec l’hystérie concernant l’angoisse de castration

A

Dans la névrose obsessionnelle la castration (manque) ne mène pas à l’investissement des objets pour combler le manque, c’est la contrainte intérieure qui génère frustration et agressivité (+ plaisir inconscient)

107
Q

Quels sont les mécanismes de défense auquel le névrosé obsessionnel a recours ?

A
  • annulation rétrocative
  • isolation (représentation gênante qui amène de la gêne et de la culpabilité donc on défait les liens entre les deux et on refoule la représentation)
    -déplacement (détails insignifiants) et refoulement (de l’agressivité, de la représentation gênante)
  • formation réactionnelle : « Attitude ou habitus psychologique de sens opposé à un désir refoulé, et constitué en réaction contre celui-ci (pudeur s’opposant à des tendances exhibitionnistes par exemple). En termes économiques, la formation réactionnelle est un contre-investissement d’un élément conscient, de force égale et de direction opposée à l’investissement inconscient. »
    ->représentation gênante qui amène de la gêne et de la culpabilité donc on défait les liens entre les deux et on refoule la représentation, il y en a une autre qui arrive à l’esprit sur laquelle on va se concentrer, on réprime les affects donc ne reste qu’une représentation très intellectualisée, pas forcément gênante, qui permet de focaliser toute l’attention du sujet et qui permet d’isoler la sphère psychique intellectuelle/cognitive de la sphère émotionnelle
108
Q

L’agressivité qui anime le patient névrosé obsessionnel est elle visible ?

A

Non, il y a des traits de personnalité qui la masquent: politesse, obséquiosité, prodigalité, respect de l’autorité ++

109
Q

Comment est la relation à l’objet dans la névrose obsessionnelle ?

A

Le Moi est bien constitué, l’objet est bien délimité, la relation est structurée par le complexe d’Oedipe -> l’effet est une ambivalence envers les objets avec bcp d’agressivité (que le patient va tenter de gérer en ayant des tentatives obsessionnelles, et en voulant contrôler et maîtriser) et de culpabilité (car le patient n’est pas à la hauteur des valeurs morales qu’il s’est lui même fixé)