2) La confrontation fait émerger une “sous-conversation” chargée d’implicites et de tensions refoulées Flashcards

(3 cards)

1
Q

C1

A

Nathalie Sarraute donne à la parole une portée qui dépasse les mots prononcés, en mettant en scène ce qu’elle appelle la « sous-conversation » : un réseau d’émotions, de ressentis et de jugements non exprimés, mais perceptibles à travers les silences, les intonations ou les hésitations. Ainsi, H.2 commence par nier toute blessure : « Mais rien… Pourquoi ? », laissant croire à une réaction excessive ou injustifiée. Pourtant, ce sont justement ses interruptions, ses ellipses, ses aposiopèses — marquées par les points de suspension — qui traduisent une douleur contenue, difficile à formuler, mais que le lecteur ressent avec acuité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

C2

A

.À force d’insistance, H.2 pousse H.1 à reconnaître une condescendance latente dans son attitude : « Admets, je t’en prie, même si tu n’y crois pas, que ça y était, oui… la condescendance ». Cette parole, arrachée à H.1 presque à contrecœur, révèle un ressentiment enfoui, jamais nommé auparavant. L’aveu est maladroit, tardif, mais il dévoile le vrai nœud du conflit

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

C3

A

Enfin, le silence devient un moment de vérité plus fort que les mots eux-mêmes. Lorsque H.1 lance, presque avec dérision : « Pour un oui… ou pour un non ? », la pièce précise simplement : « Un silence. H.2 : Oui ou non ?… » Ce silence suspendu contient à lui seul la tension dramatique, l’indécision, et toute l’ambiguïté de leur relation. Il confirme que ce qui fait sens dans cette pièce, c’est avant tout ce qui n’est pas dit, mais ressenti.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly