La normalité en psychiatrie et les troubles de l'adaptation Flashcards

1
Q

Quelle est la dénotation habituelle de la normalité?

A

Il y a premièrement ce qu’on dit qui est normal. C’est la conformité au type le plus fréquent. C’est quantitatif et statistique. C’est ce qui est dénombré en plus grande quantité, ce qui ne surprend pas, ne dérange pas, ni n’attire la curiosité. Ce qu’on est habitué de voir.

Il y a ensuite la norme. Ceci réfère à des valeurs culturelles et religieuses, à une règle, à des lois. La notion de la norme est qualitative. Ce qui est dans les normes est en adéquation avec un référent d’ordre supérieur. Exemple : il est normal de payer pour avoir un produit.

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2
Q

Qu’est-ce que la santé mentale selon Freud?

A

Pour Freud, la santé mentale, c’est aimer, travailler et jouer.

  • Aimer :
    • S’aimer soi-même, aimer les autres, aimer la vie
  • Travailler
    • Créer, produire, être fier de ce que l’on accomplit
  • Jouer
    • Apprécier l’activité symbolique, mentale, l’imaginaire, jouer avec les idées
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3
Q

Comment l’OMS définit-elle la santé mentale?

A

Comme une composante essentielle de la santé.

“La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité […], un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté.”

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4
Q

Comment le Comité de la santé mentale au Québec définit-il la santé mentale?

A

L’état d’équilibre psychique d’une personne s’apprécie, entre autres, à l’aide des éléments suivants:

  1. Le niveau de bien-être subjectif;
  2. L’exercice des capacités mentales et la qualité des relations avec le milieu. La santé mentale résulte d’interactions entre des facteurs de trois ordres:
    • des facteurs biologiques, relatifs aux caractéristiques génétiques et physiologiques de la personne
    • des facteurs psychologiques, liés aux aspects cognitifs, affectifs et relationnels
    • des facteurs contextuels, qui ont traits aux relations entre la personne et son env.

Ces facteurs sont en constante évolution et s’intègre de façon dynamique chez la personne.

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5
Q

Quelle est la définition d’un trouble mental selon le DSM-V?

A

Un trouble mental est un syndrome caractérisé par une perturbation cliniquement significative de la cognition d’un individu, de sa régulation émotionnelle ou de son comportement, et qui reflète l’existence d’un dysfonctionnement dans les processus psychologiques, biologiques ou développementaux sous-tendant le fonctionnement mental. Les troubles mentaux sont le plus souvent associés à une détresse ou une altération importante des activités sociales, professionnelles ou des autres domaines importants du fonctionnement. Les réponses attendues ou culturellement approuvées à un facteur de stress commun ou à une perte, comme la mort d’un proche, ne constituent pas des troubles mentaux. Les comportements déviants sur le plan social (p. ex. sur les plans politique, religieux ou sexuel) ainsi que les conflits qui concernent avant tout le rapport entre l’individu et la société ne constituent pas des troubles mentaux, à moins que ces déviances ou ces conflits résultent d’un dysfonctionnement individuel, tel que décrit plus haut.

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6
Q

Quels sont les facteurs de risque reconnus pour la santé mentale des individus?

A

Personnels

  • mauvaise santé physique
  • mode de vie malsain
  • faible niveau de scolarité

Sociaux

  • changement social rapide
  • conditions de travail éprouvantes
  • pauvreté
  • exclusion sociale
  • risque de violence
  • discrimination à l’égard des femmes
  • violations des droits de la personne.
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7
Q

Comment la notion de santé mental peut-elle devenir sexiste?

A

Il est arrivé qu’elle était basée sur des stéréotype sexistes, ce qui peut entrainer un biais d’évaluation et de thérapie pour les cliniciens.

En effet, l’homme devait être compétent, s’affirmer, indépendant, objectif, actif, compétitif, logique et rationnel. On s’attend à ce qu’il travaille, qu’il ramène des sous pour sa famille et qu’il apporte une contribution à la société.

Pour ce qui est de la femme, on la voyait chaleureuse, douce, expressive et émotive, généreuse, soucieuse des autres, soumise et cherchant la sécurité. On s’attendait d’elle qu’elle s’occupe des enfants et qu’elle entretienne le foyer familial.

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8
Q

La normalité est-elle une capacité à s’adapter à son milieu?

A

Non, sinon toute déviation deviendrait pathologique. Des exemples seraient l’homosexualité, un avis différent de politique, etc.

La normalité n’est pas non plus le bien-être et l’harmonie intérieure. Sinon, le bonheur serait la norme et toute forme de détresse ou d’angoisse serait pathologique, ce qui n’est pas le cas.

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9
Q

Quelle est la théorie de Freud concernant le développement de la personnalité?

A

Elle provient d’un modèle biologique centré sur les processus instinctuels liés aux phases du développement que traverse l’être humain lors de sa croissance physique.

Il postule que, si l’enfant vit trop de frustration ou trop de gratification à l’un ou l’autre de ces stades, il devient en difficulté face aux enjeux de ce stade et à risque de développer une psychopathologie.

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10
Q

En quoi consiste l’aspect économique de l’appareil psychique?

A

Les processus psychiques fonctionnent à partir de 2 sources d’énergie quantifiables, et susceptibles d’augmenter ou diminuer.

La première est l’instinct de vie (Éros).

Elle représente autant l’énergie sexuelle (libido) que celle associée aux diverses mtivations et désirs de l’ind. qui le poussent à employer des moyens pour atteindre ses buts.

La deuxième est l’instinct de mort ou de destructivité (Thanatos).

Elle correspond au désir de retourner à l’état primordial du chaos originel, dont l’agressivité est le principal dérivé.

Ces 2 énergies sont en continuelles interactions dans un jeu de forces dynamiques pour tenter de rétablor l’homéostasie afin d’obtenir le plaisir et d’éviter la dlr.

Un besoin pulsionnel émerge d’une source qui témoigne d’un déséquilibre dans l’organisme:

  • un but pulsionnel qui vise à rétablir cet équilibre;
  • un objet pulsionnel, qui est ce par quoi le but est atteint;
  • une poussée pulsionnelle, qui correspond à la force ou à l’intensité du besoin
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11
Q

En quoi consiste le principe du plaisir?

A

C’est lorsque la seule motivation d’une personne à faire quelque chose est la satisfaction immédiate de son besoin. Freud considère le principe du plaisir comme le processus primaire; l’individu ne se retient pas et ne tient pas compte du monde alentour de lui.

Si le principe du plaisir ne peut être appliqué et que la satisfaction ne peut être obtenue, il y a une tension qui continue à monter, et peut se traduire par l’expression d’émotions désagréables comme l’anxiété, l’angoisse, la peur ou la rage. La personne peut manifester plusieurs comportements de fuite ou d’agressivité ou de destruction.

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12
Q

Qu’est-ce que le principe de réalité?

A

L’enfant finit par réaliser qu’il ne peut satisfaire tous ses besoins de façon immédiate. Ainsi, le processus secondaire se crée. L’enfant réalise qu’il lui est possible de retarder la satisfaction et d’attendre de trouver une solution, ou une façon plus adéquate de satisfaire ses besoins.

Le principe de réalité implique que la décharge pulsionnelle a d’autres buts que la simple satisfaction personnelle. En effet, l’individu veut préserver et s’adapter à la société.

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13
Q

En quoi consiste la première topique de la théorie Freudienne?

A

C’est la topographie de l’appareil psychique.

Freud a ici désigné 3 niveaux de conscience:

1. L’inconscient

Il est constitué de tout ce qui échappe au champ de la conscience et dont on ne peut se rappeler volontairement. Il est constitué de représentations mentales inacceptables profondément refoulées, par des mécanismes de défense. Les contenus de l’inconscient peuvent refaire surface, mais de façon déformée; on parle alors de retour du refoulé. Ils peuvent se présenter ainsi : rêves, lapsus, acte manqué, symptomes, etc.

2. Le préconscient

Il représente tout ce qui n’est pas immédiatement présent au champ de la conscience, mais qui est accessible si on fait un effort de rappel, ou qu’on y porte attention. Ce sont donc les souvenirs.

3. Le conscient

C’est ce qui est immédiatement présent au champ de la conscience. Son contenu est immédiatement accessible et peut facilement être communiqué aux autres.

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14
Q

En quoi consiste la 2e topique de Freud?

A

La 2e topique est le modèle structural de la personnalité. Elle est composée de 3 instances:

1. Le Ça (id)

C’est une instance entièrement inconsciente, qui représente le pouvoir pulsionnel de la psyché. Les pulsions de vie (libido, Éros) et de mort (destructivité, Thanatos) lui sont associés. L’instinct à la naissance est entièrement dans le Ça. Le Ça cherche sans cesse la satisfaction à ses désirs, et est régi par le principe du plaisir.

2. Le Surmoi (superego)

C’est ici que logent les lois et les règles de conduite qui viennent influencer le Moi. Le Surmoi représente la conscience morale, les valeurs et les idéaux. Il est selon Freud l’héritier du complexe d’OEdipe. Il est issu de l’autorité parentale intériorisée au cours de la phase oedipienne. Il est régi par le principe de réalité

3. Le Moi (Ego)

Le Moi émerge progressivement du Ça pendant la croissance de l’enfant. Il a un rôle d’observateur. Il est donc le lien entre le monde pulsionnel du Ça et les exigences du Surmoi. Il exerce une fonction médiatrice grâce aux mécanismes de défense. Le Moi mature est généralement plus guidé par le principe de réalité. Le Moi est constitué d’aspects conscients, inconscients et préconscients.

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15
Q

En quoi consiste la troisième topique de Freud?

A

Elle divise les stades de la vie au cours desquels la personnalité se forge. Au travers des différents stades, l’enfant doit apprendre à résoudre ses conflits en harmonisant ses désirs aux contraintes de la réalité. Voici les différents stades de la 3e topique:

  1. Stade oral (naissance - 14 mois)
  2. Stade anal (14 mois - 3 ans
  3. Stade phallique ou oedipien (3 - 6 ans)
  4. Stade de latence (6 - 12 ans)
  5. Stade génital (puberté - fin de l’adolescence)
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16
Q

En quoi consiste le stade oral (naissance - 14 mois) ?

A

Le nourrisson est entièrement dépendant de son entourage. Ses pulsions s’organisent principalement autour des stimulations de la bouche, et il est principalement régi par ses besoins alimentaires.

L’entourage du nourrisson ne peut pas tjrs répondre à ses besoins dans l’immédiat, et celui-ci doit trouver des solutions, ce qui favorise sa maturation. Si les besoins de l’enfant ont été trop gratifiés ou bien trop négligés, l’enfant peut développer des troubles psychotique ou narcissique.

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17
Q

En quoi consiste le stade anal (14 mois - 3 ans)?

A

C’est une étape fondamentale de l’acquisition de l’autonomie, notamment au travers le contrôle des sphincters. L’enfant comprend qu’il peut commencer à controler ses envies, soit se laisser aller ou bien se retenir. Le plaisir n’est donc pas que physique, mais vient aussi du pouvoir qu’il offre à l’enfant. Il peut alors négocier avec ses parents en décidant ou non de se soumettre à leurs désir (déféquer dans un moment approprier ou non).

S’il y a une fixation à ce stade, l’enfant peut avoir des traits de caractères comme l’obstination, l’avarice, une tendance à collectionner les objets et une difficulter à s’en départir, un souci de la justice, et un respect de toute autorité. On peut aussi voir des problèmes de procrastination et des enjeux en regard du contrôle.

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18
Q

En quoi consiste le stade phallique ou oedipien (3 - 6 ans)?

A

Freud suggère que c’est à ce stade que le Surmoi s’introduit tranquillement, par l’introjection des interdits et des exigences des parents. L’enfant prend conscience de la relation entre ses parents, dont il est exclu. Freud élabore le complexe oedipien, où l’enfant développe un investissement libidinal et érotique envers le parent du sexe opposé.

Cette période coïncide d’ailleurs avec le moment où l’enfant se demande d’où vient le bébé et comprend la différence entre les sexes.

Les comportements qui peuvent émerger de ce stade s’il y a fixation sont des comportement de séduction et un besoin de plaire et d’attirer l’attention.

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19
Q

En quoi consiste le stade de latence (6 - 12 ans)?

A

Il y a un affaiblissement des pulsions. Ce stade aurait moins d’influence sur le développement de la personnalité. Toutefois, le Moi se renforce et on voit apparaitre plus de mécanismes de défenses ainsi que de traits de personnalité de l’enfant.

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20
Q

En quoi consiste le stade génital (puberté - fin adolescence) ?

A

La poussée des hormones sexuelles transforme le corps et entraine les caractères sexuels secondaires. Cela augmente le désir sexuel lié à la zone génitale. L’identité sexuelle du jeune se forge.

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21
Q

Dans le langage psychanalytique, en quoi consiste le sujet, l’objet et la représentation?

A
  1. Le sujet
    • c’est le Moi, le Je, ce que je ressens
  2. L’objet
    • c’est tout ce qui est extérieur au Moi : les parents, les personnes, les choses (agréables ou désagréables), les pensées, les émotions
  3. La représentation
    • c’est l’idée que l’on se fait de quelque chose, ce qui relève de la conscience;
    • c’est la manifestation de la pulsion, son émanation, une entité psychique
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22
Q

Qu’est-ce que le transfert?

A

Le transfert comprend les émotions, les attributs, les qualités d’une figure significative du passé que le patient projette sur le thérapeute. Le patient fait ainsi jouer au thérapeute le rôle de figures (parentales ++) telle qu’il les a perçues subjectivement dans le passé. Il peut être positif ou négatif, dépendant de l’opinion et des sentiments que le patient rattache à la figure significative.

Le transfert est un instrument thérapeutique puissant en thérapie psychodynamique, et il gagne à être interprété par le thérapeute.

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23
Q

Qu’est-ce que le contre-transfert?

A

C’est l’ensemble des réactions affectives, comportementales et cognitives du thérapeute envers son patient. Il existe deux formes de contre-transfert: indirect et direct.

Contre transfert indirect

Il survient lorsque l’objet qui mobilise le contre transfert ne provient pas du patient lui-même mais d’autre chose. Par exemple, un jeune thérapeute qui est distrait par ses propres pensées, par exemple qui s’inquiète sur la rétroaction de son superviseur.

On parle aussi de contre-transfert indirect quand le thérapeute fait un transfert avec le patient, donc qu’il le perçoit comme une figure significative de son passé. Les difficultés émotionnelles et les conflits non résolus du thérapeute peuvent alors colorer ses perceptions sur le patient.

Contre transfert direct

Il est induit par le transfert du patient. Ainsi, si le patient a un transfert envers le thérapeute de figure paternelle sévère, le thérapeute peut être habit par une crainte excessive de le blesser par ses interprétations. On décrit deux sous-types de contre-transfert direct:

  1. Le contre transfert concordant
    • Le thérapeute s’identifie au principal état émotionnel du patient, il identifie son Moi avec le Moi du patient. Ce type de contre-transfert facilite généralement l’empathie du thérapeute, ainsi que l’alliance thérapeutique.
  2. Le contre transfert complémentaire
    • Le thérapeute s’identifie plutôt aux objets internes du patient. Il peut donc s’identifier à la mère du patient. Cela peut rendre la relation plus difficile si le patient éprouve des émotions négatives ou de honte envers cet objet.
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24
Q

Quelles sont les caractéristiques de la psychologie du Moi conçue par Hartmann et Erikson?

A

Ils adhèrent tjrs aux principes fondamentaux freudiens, mais accordent plus d’importance aux mécanismes mentaux adaptatifs et à l’environnement. Ils accordent aussi plus de place aux dimensions interpersonnelles, sociales et culturelles.

Hartmann considère que le Moi est, dès la naissance, une entité distincte du Ça. Son fonctionnement est influencé par le Ça, l’environnement et les facteurs de réalité (Surmoi). Le rôle du Moi s’élargie dans la psychologie de Hartmann, incluant les activités motrices, les perceptions, les cognitions, la mémoire, l’imagination et la créativité, ces mécanisme lui permettant de mieux s’adapter à son environnement et sa réalité. C’est ce que Hartmann appelle la “sphère libre de conflit”.

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25
Q

Quels sont les stades psychosexuels freudiens reformulés par Erikson?

A

Erikson les reformule en tenant compte des tâches intrapsychiques et interpersonnelles qui doivent être accomplies. Il rajoute aussi des stades, formulant que la personnalité se forge jusqu’à la mort. Il considère que chaque stade est une période de la vie durant laquelle l’individu est confronté à des obstacles. La façon dont il gère ces obstacles va déterminer sa personnalité.

Voici les 8 stades d’Erikson:

  1. Confiance ou méfiance fondamentale
    • Stade oral (0-18 mois)
  2. Autonomie ou honte et doute
    • Stade anal (18 mois - 3 ans)
  3. Initiative ou culpabilité
    • Stade phallique-oedipien (3-6 ans)
  4. Travail ou infériorité
    • Stade de latence (6-12 ans)
  5. Identité ou confusion ou diffusion des rôles
    • Stade génital (12-20 ans)
  6. Intimité ou isolement
    • 20-35 ans
  7. Générativité ou stagnation
    • 35-65 ans
  8. Intégrité ou désespoir
    • 65 ans et plus
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26
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade de confiance ou méfiance fondamentale?

A

Ce stade est de la naissance jusqu’aux 18 mois de l’enfant. L’enjeu fondamental de ce stade est de développer un sentiment de confiance de base envers l’entourage, en raison de la dépendance du nourrisson. Ce sentiment se développe à travers la gratification ou la frustration de ses pulsions libidinales orales.

Gratification

Si les parents sont disponibles, offrent de bons contacts, sont fiables et sensibles aux demandes du nourrisson, celui-ci pourra progressivement acquérir le sentiment de vivre dans un lieu sécuritaire et réconfortant, et qu’il est entouré de gens qui se soucient de lui, malgré sa dépendance et sa vulnérabilité.

Il pourra ainsi développer un sentiment d’opportunisme, ainsi que l’assurance de pouvoir recevoir de l’aide peu importe ses difficultés.

Frustration

Si le nourrisson est négligé, ses besoins non comblés, s’il est souvent laissé seul ou ne reçoit peu d’affection et de réconfort, il risque de développer un sentiment de méfiance et de craintes envers son entourage et le monde en général.

Il peut développer des traits comme l’envie, l’avidité, ou encore la possessivité.

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27
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade d’autonomie ou honte et doute?

A

Il est de 18 mois à 3 ans. Durant cette phase, l’enfant doit apprendre un certain niveau d’autocontrôle (sphincter), mais il doit aussi apprendre à se positionner en regard des attendres et exigences de ses parents et de la société. Il acquiert un certain pouvoir ayant le contrôle de ses sphincter, et prend conscience qu’il peut s’opposer aux désirs de ses parents. Il peut décider de se soumette à la volonter de ses parents, on de leur résister.

L’enfant se soumet

Les parents doivent bien accueillir que l’enfant a maintenant un certain pouvoir de négociation. Ils doivent comprendre que ce dernier cherche à s’affirmer et que son autonomie se développe. Les parents doivent le soutenir dans son autonomie, en restant ferme et lui apprenant le discernement et la prudence dans la réalisation de ses désirs. Cela lui permet de comprendre qu’il peut réaliser ses désirs, tout en respectant ceux des autres.

L’enfant résiste

Si les parents sont trop sévères ou exigeants dans leurs attentes face à l’autonomie de leur enfant, ce dernier risque de vivre un sentiment d’échec et commencer à douter de lui-même. Si les parents le critiquent sévèrement ou bien l’humilient, l’enfant risque d’avoir un faible estime de soi et de ressentir de la honte. Cela pourrait entraver son autonomie par des comportements d’opposition et de mise en échec.

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28
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade d’initiative ou culpabilité (3-6 ans)?

A

L’enfant devient de plus en plus autonome et élargit son champs d’action et d’interaction avec son environnement. Il découvre la différence des sexes et cherche à découvrir ce qu’il peut devenir.

Le point fragile de ce stade est qu’on peut voir apparaitre un sentiment de culpabilité si les attitudes parentales sont trop culpabilisantes envers les désirs et les comportements d’exploration de l’enfant.

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29
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade de travail ou infériorité (6-12 ans)?

A

L’enfant continue encore d’élargir son autonomie. Il intègre le milieu scolaire, apprend à maitriser les outils de communications, parfait ses connaissance et interagit avec plus de personnes.

Effet positif

Si tout se passe bien, l’enfant développe un sentiment de compétence et de maitrise face à un environnement changeant. Il peut se créer de nouvelles figures d’identification avec les nouveaux adultes en autorité. Il s’allie à des enfants en formant un groupe d’appartenance. Plusieurs expériences vont renforcer son sentiment de compétence, surtout si elles sont couronnées de succès et lui méritent la reconnaissance d’autrui.

Effet négatif

Si toutefois, les nouvelles expériences sont vécues difficilement et que l’enfant accumule les échecs, il peut se développer/renforcir un sentiment d’incompétence et d’infériorité. Cela peut freiner son exploration et son exposition au monde extérieur.

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30
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade d’identité ou de confusion ou diffusion des rôles? (12-20 ans)

A

Durant l’adolescence, l’individu prend davantage conscience de qui il est, de ses intérêts et de ses goûts. Il doit se positionner vis-à-vis des autres et de leurs attentes et faire face à ses propres choix, ainsi que de les assumer. C’est une période où l’adolescent peut vivre une grosse crise d’identité.

Si tout se passe bien

Si les étapes se déroulent relativement bien, l’adolescent continue à développer sa confiance en lui-même et envers les autres. Il pense pouvoir amener quelque chose au monde, et s’investit comme citoyen à part entière et contribue à bâtir un monde meilleur.

Si ça se passe moins bien

L’adolescent risque de vivre une confusion d’identité et une diffusion des rôles. Il risque de se désinteresser de ses projets de vie. Il risque d’avoir une difficulté à s’engager dans des relations interpersonnelles et peut avoir une difficulté à se décider sur plusieurs points. Il a le sentiment de n’avoir de place nulle part.

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31
Q

Quelles sont les caractéristiques de la phase d’intimité ou d’isolement? (20-35 ans)

A

À cet âge, l’adulte a assez confiance en lui pour s’engager dans divers types de relation sans craindre de perdre son identité. Son prochain défi sera d’apprendre à vivre à deux dans l’intimité. L’intimité est la capacité de s’engager dans un sentiment affectif envers un groupe, une personne ou soi-même.

Les jeunes adultes qui ont de la difficulté à faire confiance aux autres et à accueillir leur confidences risquent de se retirer socialement et de développer un sentiment d’isolement.

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32
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade de générativité ou stagnation ? (35-65 ans)

A

L’adulte réalise le chemin parcouru et voit qu’il vieillit. Il réalise qu’une nouvelle génération va bientôt prendre la relève. Il n’est plus au goût du jouré Il peut se sentir dépassé ou bousculé par cette nouvelle génération.

Adulte avec de bonnes bases

Si les étapes précédentes se sont déroulées avec succès, il ne se tourmentera pas trop. Il a assez confiance en lui pour ne pas se sentir menacé par les jeunes. Il reconnait aussi que son expérience a de la valeur. Il peut jouer un rôle auprès de la nouvelle génération en partageant avec eux ses connaissances et en la préparant à assumer la relève.

Adulte avec de moins bonnes bases

S’il n’a pas réussi à se réaluser ou à assumer ses choix de vie, l’individu est très en difficulté à cette étape. Ils prennent de plus en plus conscience qu’ils ne sont pas satisfaits de ce qu’ils ont fait jusqu’ici, et ils voient qu’une nouvelle génération commence à atteindre des objectifs que lui-même n’a pas accomplis. Il peut alors stagner, éprouver du désintérêt et du découragement ou bien se retirer des activités sociales ou de tout projet de vie significatif.

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33
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade d’intégrité ou désespoir? (> 65 ans)

A

L’individu constate ses accomplissements, ses réussites, reconnait ses déceptions et doit faire la paix avec ce qu’il n’a pas réussi à réaliser.

S’il réussi à l’accepter, il aura un sentiment de plénitude, d’intégrité et de sérénité. Il n’aura plus rien à accomplir, rien à prouver.

S’il n’arrive pas à se sentir en paix avec sa vie, il aura un sentiment d’échec et d’incomplétude. Il sentira de l’amertume, des regrets, de la déprime et du désespoir. Il risque de finir sa vie de façon misérable et isolée en ruminant sa rancoeur et ses regrets.

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34
Q

Qu’est-ce qu’un mécanisme de défense?

A

Ce sont des processus psychologiques automatiques et généralement inconscients qui protègent l’individu de l’anxiété, de facteurs de stress internes ou externes . Afin de neutraliser ces facteurs, la personne élabore des défenses qui maintiennent en dehors de sa conscience les idées, les sentiments, les souvenirs, les désirs ou les peurs susceptibles de représenter une menace potentielle.

35
Q

Il y a différents niveaux de mécanismes de défense, selon leur adaptation aux exigences de la réalité extérieure. Quels sont les différents niveaux?

A

1. Niveau adaptatif élevé

Les défenses de ce niveau accroissent la gratification et autorisent pour la personne, la perception consciente de ses sentiments, de ses idées et de leurs conséquences tout en permettant de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés.

Ex:

  • altruisme, anticipation, humour, sublimation, répression

2. Niveau des inhibitions mentales

Les défenses de ce niveau maintiennent en dehors de la conscience de la personne les idées, les sentiments, les souvenirs, les désirs ou les peurs susceptibles de représenter une menace potentielle tout en permettant de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés.

Ex:

  • refoulement, déplacement, dissociation, intellectualisation, isolation de l’affect, formation réactionnele, annulation rétroactive

3. Niveau mineur de distorsion de l’image de Soi et de l’objet (défenses narcissiques)

Les défenses à ce niveau altèrent, pour la personne, l’image de Soi, de son corps ou des autres afin de réguler l’estime de soi et pour répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés

4. Niveau de désaveu

Les défenses de ce niveau servent à désavouer les pulsions, les idées ou les sentiments de responsabilité déplaisants ou inacceptables pour la personne afin de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés.

Ex:

  • déni névrotique, projection névrotique, rationalisation

5. Niveau majeur de distorsion de l’image de soi ou de l’objet

Les défenses de ce niveau perturbent de façon importante l’image de soi ou des autres afin de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés.

Ex:

  • rêverie autistique, identification projective, clivage

6. Niveau de l’agir

Les défenses de ce niveau consistent à poser des actes qui court-circuitent les représentations mentales de la personne afin de lui permettre d’éviter les conflits émotionnels et affects associés.

Ex:

  • passage à l’acte, agression passive, hypochondrie

7. Niveau psychotique

Les défenses de ce niveau altèrent le contact avec la réalité de la personne, afin de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés.

Ex:

  • projections délirantes, déni psychotique
36
Q

Comment fonctionne l’altruisme comme mécanisme de défense?

A

Niveau adaptatif élevé

La personne satisfait ses propres besoins en répondant aux besoins des autres. Le conflit tourne autour d’une détresse liée à des situations stressantes de son passé, dans lesquelles elle n’a pas trouvé toute l’aide nécessaire.

Ex: “Ça me fait du bien d’aider quelqu’un qui se trouve dans la position que j’avais moi-même trouvée si difficile”

37
Q

Comment fonctionne l’anticipation comme mécanisme de défense?

A

Niveau adaptatif élevé

La personne anticipe les conséquences émotionnelles de problèmes à venir et ressent une détresse en se représentant des idées et des affects stressants. Ce scénario anticipatoire, cette répétition mentale permettent néanmoins à la personne d’élaborer une réponse plus adaptée au conflit qui peut survenir et à l’angoisse qu’elle pourrait affronter.

Ex:

  • Une personne essaie d’imaginer diverses réactions probables chez ses parents avant de leur annoncer une nouvelle difficile.
  • Un amoureux se prépare en choisissant un lieu où il sera à l’aise pour rencontrer sa belle, il apprend par coeur la déclaration qu’il compte lui faire, se prépare à réagir à ses remarques en imaginant des réponses.
38
Q

Comment fonctionne l’humour comme mécanisme de défense?

A

Niveau adapté élevé

La personne met de l’avant des aspects amusants ou ironiques de la situaiton qu’elle vit. L’humour tend à relâcher la tension provoquée par le conflit d’une manière qui permet à tout le monde de se sentir plus à l’aise. C’est bien différent des commentaires moqueurs ou cinglants qui créent un malaise.

Ex:

  • Au moment de commencer une présentation sur le deuil, le conférencier (et les auditeurs qui s’apprêtent à l’écouter) constate que le projecteur ne fonctionne pas, ce qui suscite un embarras général, auquel il met fin en disant avec un sourire: “Il faut croire que je devrai en faire le deuil!”
39
Q

Comment fonctionne la sublimation comme mécanisme de défense?

A

Niveau adaptatif élevé

La personne canalise des sentiments ou des pulsions potentiellement inadaptées vers des comportements socialement acceptables, le plus souvent de type altruiste ou spirituel. C’est la capacité de satisfaire la pulsion sans atteindre le but originel, sous forme de comportements valorisés et approuvés par le groupe social.

Ex:

  • Une compétitivité avec agressivité se trouve redirigée vers des compétitions sportives ou dans un travail acharné.
  • Des pulsions sexuelles peuvent s’exprimer au travers de la chorégraphie ou des créations artistiques
  • La profession de chirurgien permet de transformer un geste à première vue agressif (incision) en action thérapeutique.
40
Q

Comment fonctionne la répression (supression) comme mécanisme de défense?

A

Niveau adaptatif élevé

La personne évite délibérément et consiemment de penser à des problèmes, des désirs ou des expériences pénibles, mais temporairement; c’est un report. La répression maintient à la fois l’idée et l’affect associés à un stresseur hors de la conscience (mais sans qu’il n’y ait refoulement dans l’inconscient) pendant que l’on s’occupe d’autre chose de plus pressant.

Ex:

  • Après avoir été critiqué injustement par son patron devant ses collègues de travail, l’employé décide de réprimer sa colère jusqu’à un moment ultérieur où il pourra discuter de l’événement en priver avec son patron.
  • Une personne “met de côté” consciemment les pensées et affects pénibles associés à des tensions conjugales récentes dans son couple pour être en mesure de se consacrer efficacement à son travail.
41
Q

Comment fonctionne le refoulement comme mécanisme de défense?

A

Niveau des inhibitions mentales

La personne expulse de sa conscience des désirs, des pensées ou des expériences pénibles. Le sentiment peut rester conscient, mais il est détaché des idées qui y sont associées.

La personne usant du refoulement se trouve soudainement incapable de se rappeler ou d’être consciente de souhaits, sentiments, pensées ou expériences désagréables ou dérangeante. Les éléments émotifs demeurent présents alors que le concept associé est absent. Le refoulement protège contre la prise de conscience de son vécu.

Ex:

  • Un locataire “oublie” de signer le chèque du loyer qu’il remet à son propriétaire. Par cet acte manqué, sa colère refoulée envers son propriétaire se trouve ainsi révélée.
  • Une patiente commence à pleurer en thérapie au moment d’aborder un sujet en apparence anodin. Elle ne sait pas pourquoi elle pleure. Une représentation semble ici avoir été refoulée, laissant seul l’affect émerger à la conscience.
42
Q

Comment fonctionne le déplacement comme mécanisme de défense?

A

Niveau des inhibitions mentales

La personne déplace un sentiment ou une réponse d’un objet vers un autre. Le déplacement autorise plus facilement l’expression de l’affect et de la gratification de la pulsion, car l’objet sur lequel s’effectue le déplacement est habituellement moins menaçant que l’objet initial qui a inspiré ce sentiment.

Ex:

  • Au retour de sa journée de travail, un homme se fâche contre son chien; il déplace sur lui des affects de colère éprouvés plus tôt dans la journée envers son patron et qui lui étaient alors impossible d’exprimer.
  • Un jeune enfant présente une peur des chevaux au moment de sa crise oedipienne, déplaçant ainsi sur l’animal ses angoisses de castration
43
Q

Comment fonctionne la dissociation comme mécanisme de défense?

A

Niveau des inhibitions mentales

La personne vit une altération des fonctions d’intégration de la conscience, de la mémoire, de la perception de Soi ou de l’environnement. L’affect ou la pulsion s’exprime alors hors du conscient. La dissociation sert à “dissoudre” le matériel psychique trop menaçant ou anxiogène (ex: abus sexuels, physique, scènes d’horreur, etc). Les états de transes, d’amnésie ou de dépersonnalisation font partie de cette catégorie défensive.

Ex:

  • Une jeune fille, victime d’attouchements sexuels répétés, a l’impression de quitter son corps au moment des agressions; le phénomène de dépersonnalisation la coupe ainsi d’une expérience insoutenable.
  • Il est usuel de séparer des sentiments, des expériences pénibles, des comportements de notre mémoire consciente, en les dissociant, en oubliant.
44
Q

Comment fonctionne l’intellectualisation comme mécanisme de défense?

A

Niveau des inhibitions mentales

La personne s’adonne à un usage excessif de pensées abstraites ou de généralisations pour contrôler ou minimiser des sentiments gênants. Elle parle en termes généraux, livresques ou à la troisième personne pour mettre ses émotions à distance. Elle accorde une prépondérance à la pensée abstraite pour bloquer l’émergence et la reconnaissance des affects et des fantasmes.

Ex:

  • À la suite d’une séparation amoureuse difficile, un patient s’exprime en ces termes: “Le concept de liaison amoureuse ne tient de toute façon plus la route dans notre société actuelle”
  • Questionné par son thérapeute au sujet de sa tristesse, un patient lui répond en adoptant un ton plutôt détaché: “Ma tristesse est la conséquence inévitable des attentes extrêmes de mes parents durant mon enfance”
45
Q

Comment fonctionne l’isolation de l’affect comme mécanisme de défense?

A

Niveau des inhibitions mentales

La personne sépare les idées des sentiments qui leurs étaient initialement associsés. Elle perd le contact avec les sentiments associés à une situation donnée alors qu’elle reste consciente des éléments cognitifs. La fonction de l’isolation, qui accompagne souvent l’intellectualisation, sert à éloigner les affects menaçants, comme la honte, le dégout, la culpabilité ou l’angoisse.

Ex:

  • Une personne décrit des événements difficiles de façon détaillée, mais sans émotion, comme un narrateur extérieur
  • Un policier fait un rapport descriptif et neutre d’une scène de crime ou d’un accident.
46
Q

Comment fonctionne la formation réactionnelle comme mécanisme de défense?

A

Niveau des inhibitions mentales

La personne substitue à un comportement, à des pensées ou à des sentiments inacceptables d’autres qui leur sont diamétralement opposés. La formation réactionnelle permet d’éviter un sentiment de culpabilité ou peut alimenter le souhait de se sentir moralement supérieur.

Ex:

  • Un employé est obséquieux (bcp trop poli) envers son patron, pour qui il éprouve pourtant beaucoup de colère
  • Une personne s’interdit des choses qu’elle désire en y substituant des sentiments d’aversion (ex pudeur excessive face à la sexualité).
47
Q

Comment fonctionne l’annulation rétroactive comme mécanisme de défense?

A

Niveau des inhibitions mentales

La personne utilise des mots ou des comportements visant à corriger symboliquement des pensées, des sentiments ou des actes jugés inacceptables. Ce mécanisme consiste à annuler après coup et à considérer comme non advenu un acte ou une pensée à l’origine d’un conflit psychique. L’annulation sert à diminuer les sentiments de culpabilité et à se protéger de la souffrance du conflit. Pour l’observateur, l’association d’une déclaration et son contraire rend difficile l’identification de l’intention première de la personne.

Ex:

  • Une patiente dit: “Parfois, mon conjoint me rend folle; non, ce n’est pas vrai, pas vraiment folle.”
  • Avant de s’exprimer, une personne énonce d’abord une affirmation qui annule le poids de ce qu’elle va dire ensuite: “je me trompe sûrement, mais…”
  • Une patiente encore inconsciente de son transfert amoureux envers son thérapeute lui dit en débutant la description de l’un de ses rêves: “ vous allez surement dire que cela signifie que j’éprouve des désirs pour vous, mais je vous annonce tout de suite que ce n’est pas le cas…”
  • Un patient rapporte que sa mère est “malgré tout une bien bonne personne” après avoir décrit combien il a souffert de son manque d’amour sa vie durant.
48
Q

Comment fonctionne le déni névrotique (dénégation) comme mécanisme de défense?

A

Niveau du désaveu

La personne répond aux conflits émotionnels en se refusant à reconnaitre la réalité de certaines expériences subjectives douloureuses pourtant apparentes pour autrui. Le déni est l’action de refuser la réalité d’une perception perçue comme dangereuse ou pénible pour le Moi. C’est une façon spontanée de répondre à une mauvaise nouvelle, comme l’annonce d’un décès : “Non, ce n’est pas vrai!”

Ex:

  • Une personne rapporte avoir été victime d’insultes à son endroit, mais nie toute réaction négative (“Ça m’a laissé de glace”) et tente d’échapper à toute interrogation à ce propos
  • Un patient amené à l’urgence par sa conjointe après avoir présenté une dlr importante à la poitrine refuse tout examen complémentaire et demande son congé prétextant que “tout est revenu à la normale maintenant”.
49
Q

Comment fonctionne la projection névrotique comme mécanisme de défense?

A

Niveau du désaveu

La personne attribue à tort à autrui ses propres sentiments, ses pulsions ou ses pensées inacceptables. La projection névrotique expulse hors de la personne des émotions ou des motivations désagréables ou qui la rendent trop vulnérable (honte, humiliation).

Ex:

  • Un invité qui s’ennuie dans une soirée et qui ne pense qu’à rejoindre son lit dit à ses hôtes: “Je vais rentrer maintenant, je ne veux pas vous déranger plus longtemps”, attribuant ainsi ses propres motivations à ses hôtes.
50
Q

Comment fonctionne la rationalisation comme mécanisme de défense?

A

Niveau du désaveu

La personne cherche à donner une explication cohérente, logique, acceptable, morale à une attitude, un sentiment dont elle ne perçoit pas les véritables motifs. Elle cherche à dissimuler, à elle-même et à autrui, les motivations réelles de ses propres pensées, actes ou sentiments derrière des explications rassurantes ou complaisantes, mais erronées. La rationalisation masque une motivation inacceptable qui est généralement inconsciente ou à peine consciente.

Ex:

  • Une personne donne plus d’explications à ses actes qu’il ne semble nécessaire
  • À la suite d’une rupture amoureuse vécue de façon douloureuse, un patient dit à son thérapeute : “au fond, c’est ce qui pouvait m’arriver de mieux parce que … “, alors qu’il aurait souhaité la poursuite de la relation.
  • À la suite d’une séance de thérapie particulièrement intense, une patiente ne se présente pas au rendez-vous suivant en justifiant sa conduite à son thérapeute en évoquant un “horaire trop chargé”.
51
Q

Comment fonctionne la rêverie autistique comme mécanisme de défense?

A

Niveau majeur de distorsion de l’image de soi et de l’objet

La personne substitue une rêverie (fantaisie) diurne excessive aux relations individuelles, aux actions plus efficaces ou à la résolution de problèmes. La rêverie autistique apporte une gratification temporaire et permet, dans certains cas, d’alléger un sentiment d’impuissance. Facebook remplit aussi un peu ce rôle en donnant l’illusion de contacts humains dans la réalité virtuelle.

Ex:

  • Un adolescent se réfugie dans la lecture (romains chevaleresques ou d’aventures, etc), la télévision ou d’autres distractions passives pour éviter et remplacer les relations réelles vécues comme trop éprouvantes.
52
Q

Comment fonctionne l’identification projective comme mécanisme de défense?

A

Niveau majeur de distorsion de l’image de soi ou de l’objet

La personne attribue à tort à autrui ses propres sentiments, pulsions ou pensées inacceptables, comme dans la projection. Cependant, à la différence de la projection simple, elle ne désavoue pas totalement ce qui est projeté. Elle reste consciente de ses propres affects ou pulsions, mais elle les attribue à tort à autrui en tant que réaction légitime. Il n’est pas rare que la personne induise véritablement chez l’autre (ce dernier s’identifiant alors au contenu projeté), les sentiments ou motivations qu’elle projette sur lui.

Ex:

  • Au contact d’une patiente, un thérapeute est envahi par l’idée “qu’elle ne pourra jamais s’en sortir” et se trouve habité par un sentiment de découragement, que la patiente reconnait aussi en elle.
  • Les exemples de contre-transferts directs concordants et complémentaires constituent également des illustrations d’identification projective.
53
Q

Comment fonctionne le clivage comme mécanisme de défense?

A

Niveau majeur de distorsion de l’image de soi ou de l’objet

La personne compartimente des états affectifs opposés et ne parvient pas à intégrer ses propres qualités et défauts et ceux des autres dans des images cohérentes. Ne pouvant éprouver simultanément des affects ambivalents, la personne exclut des perceptions et des attentes plus nuancées de soi ou des autres du champ de ses émotions conscientes. Le Soi et les objets alternent entre des positions opposées: parfois exclusivement aimant, puissant, digne, protecteur et bienveillant, ou au contraire exclusivement mauvais, détestable, en colère, destructeur, rejetant ou sans valeur.

La personne ne réussit pas à réaliser que ces deux volets peuvent exister chez un même individu. La personne parle d’autrui en termes “tout bon ou tout mauvais” et contredit souvent ses propres affirmations antérieures sur les qualités et les défauts de quelqu’un, sans gêne apparente quant aux incohérences. Le clivage répond à l’angoisse de ternir la bonne image que la personne a des gens, en laissant leur mauvais côtés venir supplanter les bons.

Ex:

  • Une patiente hospitalisée décrit son psychiatre comme un homme “cruel et sans aucune empathie”, tandis qu’elle parle de son infirmière comme “la femme la plus sensible qu’elle ait jamais rencontrée” (clivage des objets)
  • D’une séance à l’autre, une patiente se décrit tantôt comme “une ordure digne d’aucun amour”, tantôt comme “une femme injustement célibataire, puisque dotée de tant de qualité” (clivage du Soi)
  • Une patiente souffrant d’un TPL suscite des réactions affectives très polarisées parmi les membres du personnel de l’unité où elle est hospitalisée. Certains éprouvent beaucoup de colère envers elle et jugent qu’elle “n’a pas sa place à l’hopital”; d’autres la trouve souffrante et adoptent une attitude maternelle et protectrice à son égard. Lorsque ce phénomène est observé au sein d’une équipe traitante, il indique souvent qu’un clivage est induit par le patient. Les membres du personnels sont souvent surpris de réaliser à quel point leurs perceptions du patient diffèrent de celles de leurs collègues.
54
Q

Comment fonctionne le passage à l’acte (acting-out) comme mécanisme de défense?

A

Niveau de l’agir

La personne se tourne vers l’action (comportement incontrôlé) pour éviter d’entrer en contact avec des sentiments ou des représentations mentales désagréables d’elle-même. Il s’agit d’une défense inadaptée puisque sa motivation profonde est inconsciente. Elle n’atténue pas le conflit intérieur et peut parfois entrainer des conséquences facheuses pour la personne ou autrui.

Ex:

  • Une jeune femme s’automutile après avoir vécu une expérience de rejet avec son partenaire amoureux
  • Après avoir été injustement rétrogradé à son travail, un homme va au casino, s’enivre et dépense son argent de façon inconsidérée
55
Q

Comment fonctionne l’agression passive comme mécanisme de défense?

A

Niveau de l’agir

La personne sabote autrui de façon indirecte et non combative, en utilisant des attitudes passives qui consistent en diverses formes de résistance, d’impuissance apparente ou d’évitement dans les activités et les relations interpersonnelles. C’est un comportement de résistance passive ou d’obéissance réticente, un ensemble d’attitudes dites passives qui expriment indirectement une hostilité cachée qui n’est donc pas assumée ou vécue. Une façade d’adhésion apparente voile la résistance, le ressentiment, ou l’hostilité. L’agression passive vient souvent en réponse à une exigence de la part d’autrui pour réaliser des actions de performance.

Ex:

  • Un employé qui cultive une colère sourde envers son patron tarde à lui remettre le travail demandé (procrastination), occasionnant ainsi des problèmes
  • Un employé se présente en retard à une réunion durant laquelle doit être prise une décision avec laquelle il est en désaccord. Le vote doit être reporté à une réunion ultérieure, ce qui suscite une certainte colère dans le groupe. L’employé pour sa part se sent soulagé.
56
Q

Comment fonctionne l’hypocondrie (plainte associant une demande d’aide et le rejet de cette aide) comme mécanisme de défense?

A

Niveau de l’agir

Une personne, qui se montre éplorée, formule des plaintes ou des demandes d’aide répétées (sx physiques, psychologiques ou problèmes de vie) qui dissimulent en fait des sentiments d’hostilité ou des reproches à l’égard d’autrui. Ces sentiments d’incompréhension frustrée s’expriment par contre lorsqu’elle rejette les suggestions, conseils ou offres d’aide apportés par son médecin. La plainte associant demande d’aide et rejet de cette aide est une défense contre la colère ressentie par la personne lorsqu’elle ressent un besoin. La colère, qui vient de l’expérience antérieure d’un besoin insatisfait, est exprimée par le fait de refuser une aide jugée insuffisante tout en continuant à en réclamer tjrs plus.

Ex:

  • Un chômeur expose un dilemme apparemment insoluble et rejette systématiquement toutes les suggestions du conseiller. “Aidez-moi à trouver un emploi où je ne serais ni assis trop longtemps, ni trop souvent debout”, accompagné d’une dévalorisation des suggestions proposées.
  • Un patient se lance dans une litanie de plaintes physiques ignorant les tentatives pour les traiter ou les comprendre (hypocondrie). Il demeure inquiet malgré les résultats de tests normaux.
57
Q

Comment fonctionne la projection délirante comme mécanisme de défense?

A

Niveau psychotique

La personne attribue à autrui, à tort, ses propres sentiments, ses pulsions, ou ses pensées inacceptables, comme dans la projection simple. Toutefois, la projection délirante est d’une telle intensité qu’elle est à l’origine d’un discours ou d’une construction délirante. Dans la projection délirante, le contact avec la réalité est perdu et la personne ressent clairement de l’anxiété.

Ex:

  • Un patient colérique affirme que tout le monde s’est ligué contre lui pour le faire échouer dans son entreprise, pour lui nuire ou lui “faire du mal”. Il est convaincu de la présence d’un complot de la part de la police ou de la mafia. Ses croyances délirantes sont accompagnées d’anxiété et il se montre incapable de remettre en question ses convictions.
  • Un jeune homme refuse maintenant de sortir de chez lui, affirmant que les gens qu’il croise dans la rue se moquent de lui et parlent “dans son dos”. Certains inconnus discuteraient même de ses problèmes personnels.
58
Q

Comment fonctionne le déni psychotique comme mécanisme de défense?

A

Niveau psychotique

La personne refuse de reconnaitre un objet physique ou un événement réel dans son vécu actuel. C’est souvent dans ces cas qu’il faut requérir une ordonnance de traitement, car le déni psychotique empêche le patient de reconnaitre qu’il met lui-même ou les autres en danger à cause de sa psychose qu’il déni.

Ex:

  • Un patient nie avoir une maladie physique, dont le dx clinique a été établi clairement. “Je ne suis pas malade, je suis en pleine santé.” dit un patient atteint de cancer en phase avancée
  • Un homme agit comme si le décès de son épouse n’avait pas eu lieu. Il continue à communiquer avec elle, à tenir compte de sa présence dans le quotidien, à lui acheter des vêtements, des cadeaux, etc.
59
Q

Quels sont les principes du modèle biopsychosocial?

A

Il s’appuie sur 3 paradigmes en interaction qui permettent d’expliquer/comprendre les maladies:

  1. Les facteurs biologiques
    • génétique
    • facteurs pré-périnataux (infectieux, endocriniens, métabolique, vasculaire)
    • neuroscience
    • neuroanatomie
    • neurotransmission
    • physiologie cellulaire et cérébrale
    • métabolisme
  2. Les psychologiques (psychiques)
    • identité personnelle
    • estime de soi
    • relation d’objet attachement
    • inconscient, conscient
    • mécanismes de défense
    • capacités cognitives et affectives
    • capacité adaptative
    • pulsions, motivation
    • personnalité
    • émotion
  3. Les facteurs socioculturels
    • facteurs sociodémographiques (âge, sexe, statut social, logement)
    • relation avec les parents/amis
    • stabilité familiale
    • modèles éducatifs, stiles parentaux
    • systèmes de valeurs
    • niveau socio-économique
    • cohésion sociale
    • groupe ethnique d’appartenance
    • normes culturelles
    • scolarisation
    • travail/chômage/pauvreté/invalidité
    • économie, politique
    • environnement
60
Q

Quels sont des exemples de substances neurotoxiques qui seraient associées à une fréquence croissante de troubles mentaux?

A
  1. Plomb
    • effet sur les cellules souches du SNC
    • intoxication au plomb chez l’enfant peut entrainer un retard du développement intellectuel et des troubles du comportement
  2. Méthylmercure
    • dans les zones inondables et étendues d’eau
    • associé à un retard de développement du cerveau
  3. Biphényles polychlorés (BPC)
    • produits chimiques utilisés dans la fabrication de matériel électrique, d’échangeurs de chaleur, de systèmes hydrauliques
    • gouv. du Canada a pris les mesures nécessaire pour l’éliminer
  4. Arsenic
    • poissons
    • peuvent altérer l’ADN
  5. Toluène
    • sols industriels pollués
    • touche le SNC (++), la peau, les yeux et le système respiratoire
  6. Manganèse
    • l’exposition in-utero pourrait affecter le développement psychomoteur
    • peut nuire aux performances cognitives et au développement intellectuel de l’enfant
    • peut induire des troubles neurodégénératif irréversible (ex: parkinson idiopathique)
  7. Fluorure
    • peut s’accumuler dans l’organisme et causer des malaise G-I
  8. Chlorpyrifos-éthyl
    • insecticide pour abeilles
    • cause des anomalies du développement du cerveau si les mères ont été exposées durant la grossesse
  9. Dichloro-diphényl-trichloroéthane (DDT)
    • insecticide
    • exposition in utero liée à des problèmes de développement psychomoteur durant l’enfance
  10. Tétrachloro-éthylène
    • nettoyage à sec, dégraissage de métaux
    • cancérogène, peut causer des troubles neurologiques, rénaux et hépatiques
    • risque accru de développer une schizophrénie si enfant exposé
  11. Polybromo-diphényl-éthers
    • peut affecter le développement cognitif des jeunes enfants et baisser le QI
61
Q

En quoi consiste la causalité circulaire?

A

Il permet de mieux saisir les interactions des processus biologiques avec les fonctions affectives et cognitive. Par exemples:

  • les rx modifient la biologie
  • les psychothérapies modifient les cognitions, les émotions et les comportements
  • la thérapie familiale ou les programmes de réinsertion sociale modifient l’environnement
62
Q

Qu’est-ce que la formulation de synthèse?

A

C’est un tableau qui regroupe l’ensemble de l’information retenue dans l’histoire de cas, mais bien organisée. Elle sert à arriver à une bonne compréhension bio-psycho-sociale de la situation du patient. La façon qu’on utilise à ULaval pour faire notre tableau de synthèse est comme dans l’image jointe.

Les facteurs biologiques

Ils réfèrent aux aspects génétiques, médicaux et pharmacologiques propres au patient et contribuant à sa psychopathologie. Ils peuvent inclure les ATCD pers ou fam; les tx pharmaco (début, arrêt, changement); et les habitudes de vie et de comsommation.

Les facteurs psychologiques

Elle peut inclure plusieurs théories psychopathologiques. Elle concerne entre autres:

  • les caractéristiques du Soi (estime de soi, carences, besoin)
  • les mécanismes de défense
  • les enjeux reliés au développement émotionnel
  • certains aspects cognitifs
  • la spiritualité

Les facteurs sociaux

Ils réfèrent :

  • au contexte de vie ant. et actuel
  • au fonctionnement quotidien (professionnel, scolaire, familial, social)
  • aux événements de vie significatifs
  • aux relations interpersonnelles
  • au réseau de soutien social
  • à l’impact de la culture

Le niveau prédisposant

Il représente l’environnement dans lequel le patient a baigné durant son enfance. C’est le terrain, le milieu développemental des premières années de vie, qui a des répercussions importantes tout au cours de l’existence

Le niveau perpétuant

Ce sont les habitudes de vie à long terme qui entretiennent la psychopathologie. Plus la maladie est sévère et persistante, plus ces aspects contribuent à la dégradation du fonctionnement et aux rechutes.

Le niveau protecteur

C’est ce qui est positif, ce qui favorise le maintient de la santé, qui soutient la résilience et qui active le potentiel de rétablissement.

Le niveau précipitant

Ce sont les facteurs récents, qui ont déclenché l’épisode actuel ou bien la résurgence symptomatique

63
Q

Qu’est-ce qu’un trouble de l’adaptation?

A

C’est la mésadaptation à un (ou plusieurs) stresseurs psychosocial de la vie. Ils représentent l’échec des mécanismes d’adaptation psychobiologique d’un individu. Ils figurent parmis les dx les plus fréquemment rencontré en médecine de 1ere ligne.

64
Q

Quelles sont les 3 phases du syndrome général d’adaptation selon H. Seyle?

A
  1. La réaction d’alarme : mobilisation des ressources de défense pour faire face au stress
  2. La phase de résistance : utilisation de ces ressources
  3. La phase d’épuisement : l’organisme perd sa capacité à s’adapter au stimulus et différents troubles somatiques et psychiques peuvent apparaître, tels l’insomnie, les céphalées, l’irritabilité, les difficultés de concentration, les troubles mnésiques
65
Q

Quelle est l’épidémiologie du trouble de l’adaptation?

A

Dans la communauté, environ 2.3% des gens auraient un trouble de l’adaptation. Le ratio est d’environ 2 F : 1 H pour ce qui est des troubles de l’adaptation. Selon des études menées en 1ère ligne, le taux de prévalence du trouble de l’adaptation se situerait entre 11-18%.

Le trouble de l’adaptation peut survenir à tout âge, mais il est plus fréquent chez les adolescents. Le ratio est de 2F:1H, et parmi elles, les femmes célibataires seraient plus à risque de souffrir de ce trouble. Il y aurait un plus grand nb de tentative de suicide chez les ind. ayant un trouble de l’adaptation vs ceux ayant une dépression majeure.

Les critères de risque d’une tentative de suicide associée à un trouble de l’adaptation sont:

  • ATCD de tx psychiatrique
  • pauvre fonctionnement psychosocial ant.
  • humeur dysphorique
  • geste suicidaire chez un proche significatif
  • agitation psychomotrice
66
Q

Quels sont des facteurs davantage associés à un trouble de l’adaptation qu’à un trouble psychiatrique majeur?

A
  • le jeune âge
  • une prépondérance de problèmes psychosociaux et environnementaux identifiables
  • un comportement suicidaire accru
  • une histoire psychiatrique ant. moins fréquente
  • une durée plus courte du tx
67
Q

Le dx du trouble de l’adaptation suppose la survenue d’un événement stresseur considéré comme l’agent étiologique principal, qui entraine des sx qui vont provoquer une atteinte fonctionnelle. Ces sx sont transitoire et doivent disparaitre après le retrait du stresseur ou après avoir atteint un nouvel état d’adaptation. Quels peuvent être des événements aussi stressants?

A
  • événement associé à une émotion négative ou à un mauvais stress (perte d’un conjoint, d’un emploi)
  • événement associé à une émotion positive ou “bon stress” (mariage, promotion)
  • niveau de vulnérabilité au stress des ind.
  • subjectivité de ce qui peut être perçu comme un stress ou non.

Ces problèmes sont:

  • relationnels (séparation, divorce, tension familiale)
  • d’abus ou négligence
  • scolaire ou occupationnel
  • financier ou de logement
  • lié à l’environnement social (exclusion sociale, rejet)
  • lié au crime ou en interaction avec le système légal
  • autre rencontre avec les services de santé pour counseling ou avis médical
  • lié à d’autres circonstances psychosociales, personnelles et environnementale (ex: problème lié à grossesse non-désirée)
  • lié à d’autres circonstances de l’histoire personnelle

Il ne sont donc pas traumatique (agression grave, violence humaine, catastrophe, désastre naturel)

68
Q

Quelles sont les relations entre l’événement stresseur et le trouble de l’adaptation?

A

Ce n’est pas que linéaire:

  1. Circulaire
    • la réponse au stresseur agit sur le stresseur lui-même
    • ex: employé a des pressions au travail, il commence à boire pour diminuer cette pression, mais il arrive en retard au travail donc plus de pression
  2. Hélicoïdal
    • ​​la réponse au stresseur entraine l’apparition de nouveaux stresseurs qui empirent la situation initiale
    • ex: employé, ca va pas à la job, il commence à boire, pis à être agressif avec sa femme, elle le laisse, yest encore plus ds marde
  3. Agrégation
    • ​​succession de stresseurs qui n’ont pas nécessairement de lien entre eux, mais qui finissent par déborder les mécanismes d’adaptation de la personne
69
Q

Le stress causant un trouble de l’adaptation doit répondre aux caractéristiques du CINE. Que signifie le CINE?

A
  • C : manque de contrôle sur le stresseur : il n’y a pas de contrôle sur la situation ou très peu
  • I : son imprévisibilité : quelque chose de complètement inattendu se produit, ou encore, on ne peut savoir à l’avance ce qui va se produire
  • N : sa nouveauté : quelque chose de jamais expérimenté se produit
  • E : la menace à l’Ego qu’il représente : les compétences et le Moi sont mis à l’épreuve, l’individu doute de ses capacités.
70
Q

Quels sont les principaux facteurs de stress?

A
  1. Chez les enfants
    • réactions à la naissance d’un autre membre de la fratrie
    • demandes développementales (attentes de l’entourage)
    • incapacité cognitive et/ou émotionnelle à maitriser les tâches attendues
    • problèmes scolaires
    • difficulté avec les pairs
    • conflits familiaux
  2. Chez les adolescents
    • divorce des parents
    • rejet parental
    • problèmes scolaires
    • rejet des pairs
    • déception amoureuse
    • abus de substance
  3. Chez les adultes
    • problèmes au travail
    • difficultés financières
    • déménagement
    • problème conjugaux, séparation, divorce
71
Q

Quelles sont 3 stratégies d’adaptation à un problème?

A

1. Le coping centré sur le problème

Il réfère aux tentatives de réduire, modifier ou éliminer le stresseur même. Les hommes l’utilise davantage. Il comprend:

  • chercher de l’aide, des conseils auprès des autres;
  • gérer son temps de façon plus efficace
    • identifier les causes de perte de temps
    • remédier à la procrastination
    • adopter et acquérir des techniques pour gérer son temps
  • utiliser la résolution de problème de façon systématique:
    • définir le problème
    • envisager une variété d’options
    • évaluer les avantages et inconvénients de ces différentes options
    • choisir l’action à privilégier
    • agir en maintenant une certaine flexibilité
    • valider ses résultats
  • Ex: “ Je vais me lever plus tôt pour être plus fatigué le soir et m’endormir plus facilement”

2. Le coping centré sur l’émotion

Il réfère aux façons par lesquelles l’individu s’adapte au stresseur, tente d’apaiser les émotions négatives qui lui sont associées et de changer sa propre réaction émotionnelle. L’individu peut utiliser la distraction, l’évitement, le déni, accepter le problème, focaliser sur le positif. Les femmes utilise plus de type de coping. Il comprend:

  • augmenter l’intelligence émotionnelle : habileté de percevoir et d’exprimer les émotions, d’utiliser les émotions pour faciliter la pensée, de comprendre les émotions et de raisonner avec elles et de les réguler
    • gérer l’hostilité et pardonner aux autres
    • faire de l’exercice
    • méditer et relaxer
  • Ex: “je ne fais rien, je dois attendre que ça passe, je n’en parle plus, je vais me coucher”

3. Le coping centré sur l’évaluation cognitive

Il consiste à :

  • faire une évaluation cognitive du problème
    • est-ce un danger? un défi?
  • décider si on a les ressources pour y faire face
  • Ex: “je me dis que de me reposer n’est pas du temps perdu”
72
Q

Quels sont des exemples de patterns dysfonctionnels d’adaptation?

A
  1. L’impuissance apprise
    • ​​découragement rapide et abandon
  2. La tendance à se blâmer facilement
  3. La tendance à absorber et faire siens les problèmes des autres
  4. Les schémas précoces inadaptés
    • ​​séparation et rejet (je ne suis pas comme les autres)
    • autonomie et performance altérées (ce que j’entreprends est tjrs voué à l’échec)
    • limites déficientes (je ne peut tolérer la frustration)
    • centration sur autrui (je dois répondre aux attentes des autres)
    • survigilance et inhibition (exprimer mes émotions est un signe de faiblesse)
  5. Agir agressivement pour obtenir ce qu’on veut
73
Q

Quels sont des facteurs de risque de souffrir d’un trouble de l’adaptation?

A
  1. La présence d’un stresseur significatif et la non-désirabilité de cet événement
  2. Le moment de survenue
  3. L’accumulation de stresseurs et un manque de contrôle sur ces derniers
  4. Les transitions de vie
  5. La précarité
    • forte incertitude quand à la possibilité de conserver ou de rétablir une situation acceptable dans un avenir proche; cette précarité peut concerner le marché du travail, les relations sociales, affectives et familiales, ainsi que les conditions de vie
  6. L’adversité
    • les rigueurs du sort, telles que naitre dans une famille ayant des ressources financières limitées, dans un pays en développement ou en guerre
  7. L’épuisement
  8. L’isolement social
  9. Certaines caractéristiques de la personnalité
    • dramatisation, impulsivité, acting-out, agressivité, introversion, internalisation, difficultés d’affirmation de soi
  10. Une mauvaise hygiène de vie
74
Q

Quels sont des facteurs protecteurs du trouble de l’adaptation?

A
  1. Les forces du Moi et la capacité à composer avec les stresseurs du quotidien
  2. L’utilisation privilégiée de certaines stratégies d’adaptation
    • le recadrage/réévaluation : prendre du recul pour analyser/réévaluer une situation problématique
    • donner un sens : comprendre ce qu’un événement donné vient faire dans la vie de la personne, sa signification
    • le coping actif : chercher activement à agir sur son environnement pour diminuer les sources de stress et les émotions négatives qui lui sont associées
  3. Certaines caractéristiques de la personnalité
    • des mécanismes de défense mature (humour, sublimation)
    • une tendance à l’optimisme
    • un sentiment d’autoefficacité : croyance que possède l’individu en sa capacité de réaliser une tâche
    • la résistance psychologique, souvent considérée comme un facteur important de résilience psychologique et qui comprend:
      • l’engagement
      • le défi
      • le contrôle
      • le sentiment de cohérence (les événements qui se produisent sont compréhensibles, gérables, significatifs)
      • la connectivité avec les autres
  4. Le système de soutien social (famille, amis, groupe sportif, etc)
  5. Une bonne hygiène de vie
75
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble de l’adaptation selon le DSM-5?

A
  1. Survenue de sx émotionnels ou comportementaux en réponse à un ou plusieurs facteurs de stress identifiables dans les 3 mois suivant l’exposition au(x) facteur(s) de stress
  2. Ces sx ou comportements sont cliniquement significatifs, comme en témoigne un ou les deux éléments suivants:
    • détresse marquée hors de proportion par rapport à la gravité ou à l’intensité du facteur de stress, compte tenu du contexte externe et des facteurs culturels qui pourraient influencer la gravité des sx et la présentation
    • altération significative du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants
  3. La perturbation causée par le facteur de stress ne répond pas aux critères d’un autre trouble mental et n’est pas simplement une exacerbation d’un trouble mental pré-existant
  4. Les sx ne sont pas ceux d’un deuil normal
  5. Une fois que le facteur de stress ou ses conséquences sont terminés, les sx ne persistent pas au delà d’une période additionnelle de 6 mois

Spécifier le type:

  • Avec humeur dépressive : baisse de l’humeur, larmoiement ou sentiment de désespoir sont au premier plan
  • Avec anxiété : nervosité, inquiétude, énervement, ou anxiété de séparation sont au premier plan
  • Mixte avec anxiété et humeur dépressive : une combinaison de dépression et d’anxiété est au premier plan
  • Avec perturbations des conduites : la perturbation des conduites est au premier plan
  • Avec perturbation mixte des émotions et des conduites : les sx émotionnels et la perturbation des conduites sont au premier plan
  • Non spécifié : pour les réactions inadaptées qui ne sont pas classable comme un des sous-types spécifique du trouble de l’adaptation
76
Q

Que peuvent être les sx d’un trouble de l’adaptation?

A

Ils peuvent être de nature

  • neurovégétative ou somatique
    • insomnie, fatigue, perte d’appétit, céphalée, dlr diffuses
  • émotionnelle
    • sx anxieux et/ou dépressifs, retrait affectif, irritabilité, colère, agressivité
  • cognitive
    • difficulté d’attentin et de concentration, trouble de la mémoire à court terme, intrusions de la pensée, ruminations mentales, baisse de l’efficience scolaire ou professionnelle
  • comportementale
    • opposition, fugue, trouble d’utilisation de substances ou de rx, inhibition ou retrait social, scolaire, et du travail
77
Q

Que peut comprendre le ddx du trouble de l’adaptation?

A
  1. Trouble de stress aigu ou trouble de stress post-traumatique
    • ​​le facteur de stress doit être jugé extrême, et doivent avoir des sx spécifique
  2. Deuil
    • si c’est plus important, il faudrait plus poser le dx de deuil compliqué
  3. Trouble de la personnalité
    • ​Il faut s’assurer qu’il s’agit, suite à un facteur stressant, de symptomes qui n’appartiennent habituellement pas au trouble de la personnalité
  4. Épisode dépressif majeur
    • ​Il faut y penser lorsque le trouble de l’adaptation perdure ou s’aggrave
  5. Trouble de l’anxiété généralisée
    • ​Ici la tendance anxieuse est habituellement chronique, et concerne une appréhension des événements qui pourraient survenir
  6. Trouble affectif, trouble anxieux, trouble de conduite
    • ​​si les sx perdurent plus de 6 mois après la disparition du stresseur, là on peut commencer à penser à ces troubles au lieu d’un trouble de l’adaptation
78
Q

Quels sont les buts du tx du trouble de l’adaptation?

A
  1. Préserver la capacité fonctionnelle (travailler, étudier, mener une vie active) et les relations significatives
  2. Empêcher la chronicisation, l’aggravation des sx et l’évolution vers un trouble plus grave.
79
Q

Quels sont les tx du trouble de l’adaptation?

A

1. Traitements psychologiques

Vise à

  • aider à réduire ou éliminer le stresseur
  • améliorer les stratégies d’adaptation face à un stresseur qui ne peut être éliminé ou réduit, en atténuant son impact
  • favoriser des comportements adaptés pour faire face à la situation problématique
  • établir un système de soutien social environnemental favorable, pour permettre une meilleure adaptation

Elles incluent:

  • thérapie interpersonnelle
  • thérapie de rehaussement du Moi
  • EMDR (eye movement desensitization and reprocessing)
  • thérapie cognitivo-comportementale
  • thérapie relationnelle-émotive
  • thérapie cognitive
  • thérapie d’acceptation et d’engagement

2. Traitements biologiques

On l’utilise + en deuxième recours ou pour réduire des sx spécifiques. L’approche combinée (pharmaco + psycho) est souvent nécessaire dans les cas plus sévère, pour éviter l’évolution vers un trouble psychologique majeur. Les rx pouvant être utilisés dans le trouble de l’adaptation sont les suivants:

  • benzodiazepine
  • antidépresseurs
    • inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS)
  • buspirone (anxiolytique)
  • quétiapine (antipsychotique)
  • bloqueurs beta-adrénergiques

3. Interventions sociales

80
Q

Quel est le pronostic général des troubles de l’adaptation?

A

La majorité des troubles de l’adaptation évoluent vers la guérison. Ils doivent s’être résolu, dans les 6 mois suivant la disparission du facteur de stress. Ils peuvent persister si le stresseur est chronique, et peuvent aussi être une transition vers un trouble psychiatrique majeur.

Le pronostic est meilleur chez les adultes que chez les enfants et adolescent (++ adolescents). Dans une étude, 43% des adolescents ont évolué en trouble psychiatrique majeur, comparément à 29% chez les adultes. D’ailleurs, le groupe de trouble de l’adaptation avec perturbation des conduite aurait un moins bon pronostic.

La présence d’idée suicidaire est aussi un risque significatif de l’évolution du trouble de l’adaptation.

81
Q

Quelles sont les 5 phases émotionelles de la réaction psychologique au deuil, ou à l’annonce de sa propre mort?

A

1. Le choc ou le déni

  • peut être accompagné de comportements variés (demander un autre médecin, d’autres analyses, insister sur le caractère passager de la mx)

2. La colère

  • souvent pénible pour l’entourage, car il reçoit la colère du mourrant

3. Le marchandage

  • le patient marchande un bon comportement, d’avoir un régime plus sain, malgré qu’il soit déjà trop tard

4. La tristesse

  • le patient évoque son passé avec nostalgie ou s’enferme dans son silence
  • communication ++ non verbale

5. L’acceptation

  • stade ni heureux ni malheureux
  • le patient est prêt à mourir
82
Q

Quels sont des exemples de réactions normales au deuil?

A

La plupart des proches vont présenter une réaction normale, constituée par une gamme

  • d’émotions (anxiété, colère, tristesse)
  • de cognitions (ruminations anxieuses, etc)
  • de changements neurovégétatifs (habitudes de sommeil, appétit)
  • de sensations physiques (dyspepsie, sensation de souffle coupé, dlr, fatigue)
  • de comportements (suractivité, pleurs, recueil d’objets appartenant à la personne)
  • d’expériences sensorielles s’apparentant à desillusions (entendre la voix, voir la silhouette, sans que cela devienne psychotique, donc la personne conserve son autocritique et sait que c’est irréel)
  • d’états divers, comme un choc, des phénomènes dissociatifs, etc.

Le deuil varie aussi selon la culture et le groupe ethnique. Selon le DSM-5, on peut maintenant poser le dx de dépression majeure si des sx persistent de façon significative pendant 2 semaines suite à un deuil

83
Q

Quels sont des exemples de formes de deuils pathologiques?

A

On parle de deuil pathologique lorsqu’il ne suit pas la trajectoire normale de résolution, qu’il se complique et persiste. Des exemples de deuil pathologiques sont :

  • Le deuil chronique (prolongé)
    • Il est assez fréquent. Il s’accompagne de pensée instrusive au sujet du décédé, de ruminations anxieuses et de difficulté à trouver un sens à cette perte.
  • Le deuil retardé, ou d’apparition tardive
    • ​Il se produit bien après le décès, souvent dans un moment symbolique où une autre perte vient réactiver le deuil.
  • Le deuil masqué, inhibé
    • Il se manifeste plutôt par des plaintes somatiques, comme des sx similaire à la maladie du défunt, ou par des comportements subits innattendus, comme la prise de décisions impulsives, le passage à l’acte, etc.
84
Q

Quelles sont des différences entre les sx du deuil et ceux de la dépression?

A

Deuil : sentiment de vide, de perte qui survient par vague, vs

Dépression : sentiment persistant de souffrance, de détresse, incapacité à anticiper la joie ou le plaisir

Deuil : vagues (serrements de coeur) associées à des pensées à propos du défunt

Dépression : ruminations d’idées morbides, pessimisme à propos de tout, autodépréciation, perte d’espoir en l’avenir, sentiment que personne ne peut aider

Deuil : diminution graduelle avec le temps

Dépression : altération profonde et prolongée du fonctionnement, incapacité à percevoir de l’espoir

Deuil : capacité de faire de l’humour, de rire

Dépression : sentiment envahissant de malheur et de souffrance, inhabileté à percevoir du plaisir

Deuil : culpabilité à propos d’actes entrepris ou non entrepris par rapport au défunt

Dépression : culpabilité concernant des vétilles, ou culpabilité générale, profonde, de grande intensité, disproportionnée, baisse d’estime de soi, autodépréciation

Deuil : souhait d’être mort avec la personne décédée, ou de la rejoindre

Dépression : idées de mort ou de suicide reliées au désespoir

Deuil : phénomènes d’illusions ou d’hallucinations, avec en général une bonne autocritique

Dépression : si présentes, les hallucinations peuvent être culpabilisantes ou dénigrantes