Les troubles anxieux, les TOC et les troubles reliés à un traumatisme Flashcards

1
Q

Quelles sont les différences entre l’angoisse, l’anxiété et la peur?

A

L’angoisse est reliée à une cause physique oppressante (ex angoisse de mourir lors d’un infarctus) entrainant des malaises physiques (palpitation, suffocation, diarrhée).

L’anxiété est reliée à l’attente, l’appréhension d’un événement ou l’incertitude psychologique.

La peur est reliée à un danger externe réel (ex imminence d’un accident).

Le terme phobie signifie une peur ou une anxiété circonscrite ou situationnelle reliée à un objet ou à une situation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

En quoi consiste la théorie évolutionniste du trouble de l’anxiété?

A

Elle explique que les peurs servaient autrefois à avertir l’individu d’un danger imminent, et donc aidait à leur survie. Ainsi, les êtres plus craintifs se sauvaient plus rapidement de leurs prédateurs, et survécurent pour transmettre leur gènes, alors que les êtres ayant moins peur se sont plus fait attrapé et non pas survécu.

Elle émet donc l’hypothèse que c’est à cause de la survie des plus craintif, par la sélection naturelle en quelque sorte, que ces gènes se sont de plus en plus transmis, et qu’il y aurait autant de trouble anxieux de nos jours.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quelles sont les caractéristiques distinctives de l’anxiété pathologique par rapport à l’anxiété normale?

A
  1. L’intensité et la durée de l’anxiété pathologique sont bcp plus importantes qu’attendu compte tenu des circonstances déclenchantes et du contexte familial, social ou culturel;
  2. L’anxiété pathologique entraine une incapacité ou devient invalidante pour le fonctionnement psychosocial ou professionnel;
  3. Le fonctionnement est perturbé par l’évitement de certaines situations ou d’objets particuliers dans le but de réduire l’anxiété pathologique;
  4. L’anxiété pathologique génère des sx physiques significatifs sur le plan clinique, bien que des sx physiques inexpliqués puissent aussi être courants parmi des personnes non atteintes de troubles anxieux
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’anxiété normale?

A

C’est une réaction directe, mais temporaire, proportionnée et appropriée aux changements ou aux dangers de l’environnement, qui vise à assurer la survie et l’adaptation de l’individu.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Y a-t-il une explication génétique à l’étiologie des troubles anxieux?

A

Certainement! Le risque est 3x plus élevé parmi les parents de premier degré des patients atteints de troubles anxieux. Il est d’ailleur 17x plus élevé chez les patient atteints d’un trouble de panique avant l’âge de 20 ans.

Il y a en effet plusieurs gènes qui alimentent l’anxiété chez l’individu. Ce serait toutefois les interactions entre ces gènes, combinés avec les facteurs environnementaux qui conditionnent l’émergence de troubles anxieux.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

En quoi consiste la neuroanatomie de l’anxiété?

A

C’est le système limbique qui gère l’anxiété. Cette dernière est liée à des perturbations au niveau du circuit neuronal cortico-sous-cortical, qui comprend:

  • le cortex préfrontal ventromédian relié au cortex cingulaire (cortex limbique)
  • les structures sous-corticales, principalement l’hippocampe, l’amygdale, l’hypothalamus et la partie antérieure du thalamus. **l’amygdale sert +++ de médiateur des sx d’anxiété
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Que sont les substances panicogènes respiratoires?

A

Ce sont des substances ayant un effet stimulant sur la respirration, qui induisent une attaque de panique avec prédominance des sx respiratoires. Elles n’entrainent pas l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien! L’attaque de panique causée par ces substances peut être annulée avec de l’imipramine. Elles peuvent induire une attaque de panique chez les patients anxieux mais n’avoir aucun effet chez les patients ne présentant pas de trouble anxieux.

Parmi ces substances, on voit:

  1. Le lactate de sodium
  2. Le dioxyde de carbone (gaz carbonique)
  3. Le bicarbonate de sodium
  4. L’isoprotérénol (isuprel)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Que sont les substances anxiogènes activant l’axe HHS?

A

Ici, ces substances induisent une anxiété, mais n’atteignent pas le point d’induire une attaque de panique. Elle ne cause donc pas de sx respiratoires. Cependant, ces substances entraine une nette activation de l’axe HHS avec une élévation de la cortisolémie.

Parmi ces substances, on retrouve:

  1. La yohimbine
  2. Le m-chlorphénil pipérazine (ecstasy) et la fenfluramine
  3. Le beta-carotène et le flumazénil (anexate)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quelles sont les substance ayant autant une propriété panicogène respiratoire et activant l’axe HHS?

A
  1. La cholécystokinine-4 (CCK-4)
  2. La caféine
    • ​​effets peuvent être bloqués par l’alprazolam
  3. Le doxapram
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quels sont les facteurs psychologiques de vulnérabilité aux troubles anxieux?

A

On retrouve:

  • la présence d’inhibition comportementale chez l’enfant (restriction de l’exploration de l’environnement + comportement de retrait face à la nouveauté)
  • timidité et introversion
  • anxiété de séparation
  • faible estime de soi
  • faible scolarité
  • abus sexuel
  • ambiance familiale (surprotection, rejet, conflits familiaux)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelle est l’étiologie de l’anxiété selon la théorie cognitive et comportementale? Selon la théorie psychodynamique?

A

La théorie cognitive et comportementale s’appuie sur les principes du conditionnement : un stimulus inconditionnel (ex: attaque de panique) est associé à un stimulus neutre (ex épicerie), qui devient alors conditionné pour répéter cette réaction à cet endroit.

La théorie psychodynamique elle, on suppose plutôt une pulsion qui est réprimée à cause de son caractère socialement inacceptable et souvent inadmissible pour le patient, et ce dernier le déplace vers un objet moins menaçant et plus acceptable.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Qu’est-ce qu’une attaque de panique?

A

Elles sont parmi les manifestations les plus fréquentes et les plus spectaculaires de l’anxiété pathologique. Les attaques se paniques peuvent arriver seules, ou bien se présenter en association avec les pathologies suivantes:

  • trouble de panique
  • autres troubles anxieux (agoraphobie, phobie sociale, trouble de stress post-traumatique, etc)
  • autres troubles psychiatriques (dépression majeure, schizophrénie)
  • abus de substance
  • mx physiques (cardiaque, respiratoire, vestibulaire, GI)

L’attaque de panique est en fait une brève période de sx intenses survenant de façon brutale en atteignant leur apogée en quelques minutes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quels sont les 2 types d’attaque de panique?

A
  1. L’attaque de panique inattendue, ou spontanée
    • elle survient sans déclencheur identifiable
    • elle peut se déclencher dans n’importe quelle situation, n’importe ou, n’importe quand, même la nuit lors du sommeil profond
    • elle est caractéristique du trouble de panique
  2. L’attaque de panique attendue ou situationnelle
    • elle se déclenche lorsque le patient est confronté à certaines situations panicogènes, anxiogènes ou phobogène. Par contre, ces déclencheurs ne sont pas des causes et les attaques de paniques ne doivent pas être considérées comme une réaction normale.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’est-ce que le trouble de panique?

A

Selon le DSM-5, on parle de trouble de panique s’il rempli les critères suivants:

A. Attaques de panique récurrentes (donc qu’il s’est probablement produit plus d’une attaque de panique) et inattendue. Une attaque de panique est une montée brusque de crainte intense ou de malaise intense qui atteint son acmé en quelques minutes, avec la survenue de quatre ou plus des sx suivants:

  1. Palpitations, battement de coeur sensibles ou accélération du rythme cardiaque
  2. Transpiration
  3. Tremblements ou secousses musculaires
  4. Sensation de souffle coupé, ou impression d’étouffement
  5. Sensation d’étranglement
  6. Dlr ou gène thoracique
  7. Nausée ou gène abdominale
  8. Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement
  9. Frissons ou bouffée de chaleur
  10. Paresthésies
  11. Déréalisation ou dépersonnalisation
  12. Peur de perdre le contrôle de soi ou de “devenir fou”
  13. Peur de mourir
  • Des sx en lien avec la culture (acouphène, dlr au cou, céphalée, cris ou pleurs incontrolables) peuvent être observés, mais ne comptent pas comme un des 4 sx requis.

B. Au moins une attaque a été suivie par une période d’un mois (ou plus) de l’un ou des deux sx suivants:

  1. crainte persistante ou inquiétude d’autres attaques de panique ou de leurs conséquences
  2. changement de comportement significatif et inadapté en relation avec les attaques (ex: évitement)

C. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologique d’une substance ou d’une autre affection médicale

D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental, donc l’attaque de panique ne survient pas exclusivement en réponse à :

  • des situations sociales redoutées comme ds l’anxiété sociale;
  • des objets ou situations phobogènes spécifiques, comme dans la phobie spécifique;
  • des obsessions, comme ds le TOC;
  • un rappel d’événements traumatiques, comme dans le TSPT
  • la séparation de figures d’attachement, comme dans l’anxiété de séparation

Les attaques de panique sont fréquentes, elles ne touchent pas moins de 11% de la population en 1 an. La plupart des patients guérissent sans traitement; un petit nombre développe un trouble panique.

Le trouble panique est rare, il touche 2 à 3% de la population sur une période de 12 mois. Le trouble panique apparaît habituellement à la fin de l’adolescence ou chez l’adulte jeune et touche environ 2 fois plus souvent les femmes que les hommes.

Lors de l’évaluation, il est important de ne pas banaliser les sx de panique comme s’ils n’étaient pas authentique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Que peut comprendre le ddx du trouble de panique?

A
  • Acute Coronary Syndrome
  • Acute Pericarditis
  • Acute Respiratory Distress Syndrome
  • Asthma
  • Atrial Fibrillation
  • Heart Failure
  • Mitral Valve Prolapse
  • Multifocal Atrial Tachycardia
  • Myocardial Infarction
  • Pulmonary Embolism

Ce qui distingue principalement le trouble de panique des autres troubles anxieux est le caractère spontané et récurrent des attaques de panique. Les attaques de paniques nocturnes sont pathognomoniques au trouble de panique, car elles sont certainement inattendue.

Il existe aussi les attaques de paniques “dépressives” qui surviennent pendant une dépression majeure. Elle tendent à plus survenir au cours d’une même journée et peuvent durer plus longtemps (une h et +). Il importe donc de bien investiguer les sx dépressifs.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

En quoi consiste le tx du trouble de panique?

A

On donne souvent des antidépresseurs et/ou benzodiazépines, et souvent des mesures non médicamenteuses (p. ex., thérapie par exposition et cognitivocomportementale).

Certains patients guérissent sans traitement, surtout s’ils continuent à se confronter aux situations dans lesquelles les attaques de panique se sont produites. Pour d’autres, en particulier s’ils ne sont pas traités, le trouble panique suit une évolution fluctuante chronique.

Le patient doit être informé que le traitement l’aidera à contrôler les symptômes. Si des comportements d’évitement ne se sont pas développés, le soutien psychologique, l’information à propos de l’anxiété et l’encouragement à revenir et à rester dans les endroits où les attaques de panique se sont produites, peuvent constituer un soutien suffisant. Cependant, en cas de trouble ancien avec des attaques de panique fréquentes et de comportements d’évitement, la prise en charge pourra nécessiter un traitement médicamenteux associé à une psychothérapie plus intensive.

Médicaments

De nombreux de médicaments peuvent prévenir ou réduire significativement l’anxiété anticipatoire, les conduites d’évitement, la fréquence et l’intensité des attaques de panique:

  • Antidépresseurs:
    • les différentes classes, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline, modulateurs de la sérotonine, tricycliques et inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAOs), ont la même efficacité. Cependant, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline ont l’avantage potentiel d’avoir moins d’effets indésirables que d’autres antidépresseurs.
  • Benzodiazépines:
    • ces anxiolytiques, ( Benzodiazépines) agissent plus rapidement que les antidépresseurs mais sont plus susceptibles d’induire une dépendance physique et des effets indésirables, tels que la somnolence, une ataxie et des troubles de la mémoire. Dans le cas de certains patients, l’utilisation à long terme des benzodiazépines est le seul traitement efficace.
  • Antidépresseurs plus benzodiazépines:
    • ces médicaments sont parfois utilisés initialement en association; des doses de benzodiazépine en lente diminution, le temps que l’antidépresseur devienne efficace (bien que certains patients ne répondent qu’au traitement associatif).

Les attaques de panique récidivent souvent lorsque le traitement est interrompu.

Psychothérapie

Différentes formes de psychothérapies sont efficaces.

Le traitement par exposition, au cours de laquelle le patient se confronte aux situations qui provoque les manifestations anxieuses, permet de diminuer la peur et les complications provoquées par l’évitement. Par exemple, les patients qui craignent qu’ils mourront au cours d’une attaque de panique sont invités à tourner sur une chaise ou à pratiquer une hyperventilation jusqu’à ce qu’ils se sentent étourdis ou faibles, faisant ainsi l’apprentissage du fait qu’ils ne feront pas de syncope lors d’une attaque.

La thérapie cognitivocomportementale implique d’apprendre au patient à reconnaître et contrôler ses distorsions cognitives et ses fausses croyances, ainsi qu’à modifier son comportement. Par exemple, si le patient décrit une accélération de sa fréquence cardiaque ou une dyspnée dans certaines situations ou dans certains endroits et la peur d’être en train de faire une crise cardiaque, on leur explique de:

  1. ne pas éviter ces situations
  2. comprendre que leurs inquiétudes sont infondées
  3. réagir plutôt par une respiration lente contrôlée ou d’autres méthodes qui favorisent la relaxation

En tant que médecin, si on a des patients à l’urgence qui ont fait des attaques de panique, il est important de recommander au patient:

  • de se répéter que c’est un phénomène très déplaisant, mais temporaire et qui ne met pas sa vie en danger;
  • de ne pas dramatiser la signification de ses sensations physiques, sachant qu’elles ne représentent pas un danger réel;
  • d’accepter celles-ci telles qu’elles se présentent, malgré la détresse occasionnée;
  • de s’assoir, de rester là, de ne pas fuir précipitammen la situation dans laquelle il se trouve;
  • de pratiquer des exercices de relaxation en attendant que la peur disparaisse
  • de poursuivre l’activité qu’il était en train de faire au moment où la crise est survenue.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Quelles sont des caractéristiques du trouble panique considérée comme des indices de mauvais pronostic?

A
  • présence d’attaques de panique sévères
  • présence d’agoraphobie
  • personnalité anxieuse
  • hypersensibilité interpersonnelle
  • dépression majeure en comorbidité
  • longue durée de la maladie
  • divorce des parents ou décès d’un des parents durant l’enfance
  • classe sociale défavorisée
  • statut célibataire
  • faible réponse au tx initial
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Qu’est-ce que l’agoraphobie?

A

L’agoraphobie est très invalidante. Il s’agit d’un comportement d’évitement de plusieurs situations à cause d’une anxiété accrue, voire de violentes attaques de panique déclenchées par ces situations.

Le DMS-5 le considère maintenant comme une entité distincte. Pour pouvoir la diagnostiquer, le patient doit présenter les sx suivants:

A. Peur ou anxiété marquée pour au moins deux des cinq situations suivantes:

  1. utiliser les transports en commun
  2. être dans des endroits ouverts
  3. être dans des endroits clos
  4. être dans une file d’attente ou dans une foule
  5. être seul à l’extérieur du domicile

B. La personne craint ou évite ces situations parce qu’elle pense qu’il pourrait être difficile de s’en échapper ou de trouver du secours en cas de survenue de sx de panique ou d’autres sx incapacitants ou embarrassants. (ex peur de tomber, peur de l’incontinence)

C. Les situations agoraphobogènes provoquent presque tjrs une peur ou de l’anxiété

D. Les situations agoraphobogènes

  • sont activement évitées
  • nécessitent la présence d’un accompagnant
  • ou sont subies avec une peur intense ou de l’anxiété

E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport au danger réel lié aux situations agoraphobogènes et compte tenu du contexte socioculturel.

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistant durant typiquement 6 mois ou plus.

G. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants.

H. Si une autre affection médicale est présente, la peur, l’anxiété et l’évitement sont clairement excessifs.

I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les sx d’un autre trouble mental, par exemple, les sx

  • ne sont pas limités à une phobie spécifique, de type situationnel
  • ne sont pas uniquement présents dans des situations sociales
  • ne sont pas liés exclusivement
    • à des obsessions
    • à des perceptions de défauts ou d’imperfection dans l’apparence physique
    • à des rappels d’événement traumatique
    • à une peur de la séparation

N.B. L’agoraphobie est diagnostiquée indépendamment de la présence d’un trouble de panique. Si la présentation clinique d’une personne remplit les critères d’un trouble de panique et d’une agoraphobie, les deux dx doivent être retenus.

L’agoraphobie sans trouble panique touche environ 2% des femmes et 1% des hommes au cours de toute période de 12 mois. Le pic d’apparition de ce trouble se situe aux alentours de 20 ans; une apparition après 40 ans est inhabituelle.

Des exemples courants de situations ou de lieux qui déclenchent la peur et l’anxiété comprennent la queue à une banque ou à une caisse du supermarché, être assis au milieu d’une longue rangée dans un théâtre ou une salle de classe, et les transports publics, comme un bus ou un avion. Certains patients deviennent agoraphobes après une attaque de panique survenue au cours d’une situation agoraphobique caractéristique. D’autres se sentent simplement mal à l’aise dans une telle situation et peuvent ne jamais ou seulement bien plus tard, avoir une attaque de panique. L’agoraphobie perturbe souvent les activités de la vie quotidienne et, lorsqu’elle est assez grave, peut conduire le patient à ne plus sortir de chez lui.

On doit vraiment trouver le “noyau claustrophobique” dans l’agoraphobie, soit le fait que le patient a vraiment peur dans des situations où “il pourrait être difficile de s’échapper”. Si le patient évite plus d’un seul type de situation, il est plus facile de poser le dx d’agoraphobie, mais sinon il faut vraiment plus creuser le pourquoi il évite une certaine situation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Quel est le tx de l’agoraphobie?

A

Le meilleur est la thérapie cognitive et comportementale, mais on utiliise parfois un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine

Si elle n’est pas traitée, l’agoraphobie, habituellement, varie en intensité au cours du temps. L’agoraphobie peut disparaître sans traitement spécifique, car certains patients arrivent à mettre en œuvre leur propre forme de thérapie par exposition. Mais si l’agoraphobie perturbe le fonctionnement du patient, un traitement est nécessaire.

La thérapie cognitivocomportementale est efficace dans l’agoraphobie. La thérapie cognitivocomportementale implique d’apprendre au patient à reconnaître et contrôler ses distorsions cognitives et ses fausses convictions ainsi que de l’informer sur la thérapie par exposition.

Beaucoup de patients souffrant d’agoraphobie tirent profit d’un traitement médicamenteux par des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Qu’est-ce que la phobie spécifique?

A

Les phobies spécifiques seraient le trouble psychologique le plus répandu, avec une prévalence de l’ordre de 8.9 à 11.4%! Elles sont caractérisées par un début précoce à l’enfance, ou à l’âge de 20-30 ans. Ce trouble est un peu plus fréquent chez les femmes (1:4 F vs 1:10 H). Les phobies les plus répandues sont les phobies d’animaux, d’insectes et des hauteurs, représentant à elles-seules environ 50% des cas de phobie spécifique.

La phobie de la vue du sang est particulièrement répandue dans les mêmes familles et se transmet d’une génération à l’autre. Il s’agit du seul cas où, lors d’une exposition au stimulus, la tachycardie et l’hypertension peuvent être suivi d’une bradycardie et parfois d’une syncope vasovagale avec perte de connaissance.

Les critères diagnostiques de la phobie spécifique sont, selon le DSM-5, les suivants:

A. Peur ou anxiété intense à propos d’un objet ou d’une situation spécifique

  • N.B. chez les enfants, la peur ou l’anxiété peut s’exprimer par des pleurs, des accès de colère, des réactions de figement ou d’agrippement

B. L’objet ou la situation phobogène provoque presque tjrs une peur ou une anxiété immédiate

C. L’objet ou la situation phobogène est activement évité(e) ou vécu(e) avec une peur ou une anxiété intense

D. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par l’objet ou la situation spécifique et par rapport au contexte socioculturel.

E. La peur, l’anxiété ou l’évitement est persistant, habituellement d’une durée de 6 mois ou plus

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

G. Le trouble n’est pas mieux expliqué par les sx d’un autre trouble mental

Spécifier si le stimulus phobogène est:

  • animal (incluant les insectes)
  • environnement naturel (hauteur, tonnerre, eau)
  • sang-injection-accident
  • situationnel
  • autre (situations pouvant conduire à vomir, à s’étouffer, à contracter une mx, bruits forts, personnages costumés, etc)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Quel est le meilleur tx pour la phobie spécifique?

A
  1. Thérapie par exposition
  2. Parfois, on peut se contenter d’une utilisation limitée d’une benzodiazépine ou d’un beta-bloqueur

Le pronostic des phobies spécifiques non traitées est variable parce que certaines situations ou objets (p. ex., serpents, grottes) rares sont faciles à éviter, tandis que d’autres situations ou objets (p. ex., les ponts, les orages) sont fréquents et difficiles à éviter.

Thérapie par exposition (comportementale)

Comme de nombreux troubles phobiques impliquent des conduites d’évitement, le traitement de choix est la thérapie par exposition, qui est une psychothérapie spécifique. De façon structurée et avec le soutien d’un médecin qui prescrit des exercices d’exposition, le patient recherche, affronte et reste au contact de ce qu’il craint et fuit, jusqu’à ce que, par le biais d’un mécanisme appelé “ habituation “, son anxiété ne s’estompe peu à peu. La plupart des patients reconnaissent que leurs craintes sont excessives et peuvent être gênés par ces craintes, ils sont donc généralement disposés à participer à cette thérapie, c’est-à-dire, pour éviter d’éviter.

Typiquement, les médecins commencent par une exposition modérée (p. ex., les patients sont invités à s’approcher tout près de l’objet redouté). Si le patient décrit une accélération de sa fréquence cardiaque ou une dyspnée lorsqu’il est dans la situation ou en présence de l’un des objets craints, on lui apprend à répondre en respirant lentement ou en utilisant d’autres méthodes qui favorisent la relaxation. Ou alors, ils peuvent être invités à noter quand leur rythme cardiaque s’est accéléré, quand leur dyspnée a commencé et quand ces réponses sont revenues à la normale. Lorsque les patients se sentent à l’aise à un niveau d’exposition, ce dernier est augmenté (p. ex., toucher l’objet redouté). Les médecins continuent d’augmenter le niveau d’exposition jusqu’à ce que les patients tolèrent une interaction normale avec la situation ou un objet (p. ex., monter dans un ascenseur, traverser un pont). L’exposition peut augmenter aussi rapidement que les patients le tolèrent; parfois seulement quelques séances sont nécessaires.

La thérapie par exposition aide > 90% des patients qui la mettent en œuvre de façon rigoureuse et est presque toujours le seul traitement nécessaire pour les phobies spécifiques.

Médicaments

Un traitement à court terme par benzodiazépine (p. ex., lorazépam 0,5 à 1,0 mg po) ou un beta-bloqueur (le propranolol est généralement préféré, 10 à 40 mg po), idéalement près de 1 à 2 h avant l’exposition, est parfois utile lorsque l’exposition à un objet ou à une situation ne peut être évitée (p. ex., lorsqu’une personne qui souffre d’une phobie de l’avion doit le prendre en ayant été prévenu peu de temps auparavant) ou alors quand la thérapie d’exposition n’est pas souhaitée ou a été tentée sans succès.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Qu’est-ce que la phobie sociale, ou le trouble d’anxiété social?

A

Il s’agit d’une peur ou d’une angoisse marquée qui peuvent atteindre l’intensité d’une véritable attaque de panique dans des situations sociales où le patient se retrouve au centre de l’attention d’autrui.

Les attaques de panique qu’on retrouve dans l’anxiété sociale sont un peu différentes. Les sx de palpitation et de dyspnée sont moins intense, voir absents. Les sx les plus fréquents sont les rougeurs, les tremblements (incluant ceux de la voix), les chaleurs et les sueurs. Les sentiments de mort imminente sont remplacés par le sentiment de gêne, de honte ou d’humiliation blessante.

L’anxiété sociale est le trouble qui se déclenche le plus tôt dans la vie, souvent durant l’enfance ou au début de l’adolescence. Une des manifestations les plus précoce est le syndrome d’inhibition comportementale. Le syndrome de mutisme sélectif est considéré comme une forme sévère de l’anxiété sociale chez l’enfant.

La phobie sociale touche environ 9% des femmes et 7% des hommes au cours de toute période de 12 mois, mais la prévalence sur une vie pourrait être d’au moins 13%. Les hommes ont un risque plus élevé que les femmes d’être atteints de la forme la plus sévère d’anxiété sociale, trouble de la personnalité de type évitante

Les critères du DSM-5 pour diagnostiquer le trouble d’anxiété sociale sont les suivants:

A. Peur ou anxiété intense d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui. Des exemples de situations incluent:

  • des interactions sociales
  • être observé
  • des situations de performance

**N. B. Chez les enfants, l’anxiété doit apparaitre en présence d’autres enfants et pas uniquement dans les interactions avec les adultes.

B. La personne craint d’agir ou de montrer des sx d’anxiété d’une façon qui sera jugée négativement (humiliante, embarrassante, conduisant à un rejet par les autres ou à les offenser)

C. Les situations sociales provoquent presque tjrs une peur ou une anxiété

D. Les situations sociales sont évitées ou subies avec une peur ou une anxiété intense

E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport à la menace réelle posée par la situation sociale et compte tenu du contexte socioculturel.

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant habituellement 6 mois ou plus

G. La peur, l’anxiété ou l’évitement entrainent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

H. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ni à une affection médicale

I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les sx d’un autre trouble mental

J. Si une autre affection médicale (ex: parkinson, obésité, défigurement) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement non liés à cette affection ou excessifs.

  • Spécifier si:*
  • seulement de performance (la peur est limitée aux situations de performances ou de parler en public)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quel est le ddx de l’anxiété sociale?

A

Plusieurs affections médicales peuvent donner des comportements d’allure de l’anxiété sociale. En voici quelques un:

  1. L’hyperhidrose (sudation excessive axillaire, palmaire ou au front)
  2. Le tremblement essentiel ou le parkinsonisme
  3. Une anomalie de la peau du visage (hémangiome, rhinophyma, rosacée)
  4. Le syndrome de la vessie timide ( parurésie, la peur et l’incapacité d’uriner dans les toilettes publiques)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Quel est le meilleur tx pour l’anxiété sociale?

A
  1. Thérapie cognitive et comportementale
  2. Parfois, un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine

La phobie sociale est presque toujours d’évolution chronique et un traitement est nécessaire.

La thérapie cognitivocomportementale est efficace dans la phobie sociale. La thérapie cognitivocomportementale implique d’apprendre au patient à reconnaître et contrôler ses distorsions cognitives et ses fausses convictions ainsi que de l’informer sur la thérapie par exposition. L’exposition in vivo est considérée comme la stratégie principale dans le tx de la phobie sociale. La thérapie individuelle aurait moins d’abandons de tx.

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et les benzodiazépines sont efficaces pour la phobie sociale, mais les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine sont généralement préférables dans la plupart des cas, car contrairement aux benzodiazépines, il est peu probable qu’ils interfèrent avec la thérapie cognitivocomportementale.

Les beta-bloqueurs peuvent réduire la fréquence cardiaque élevée, les tremblements et la transpiration chez les patients qui éprouvent des difficultés lorsqu’ils doivent intervenir en public, mais ces médicaments ne réduisent pas l’anxiété.

25
Q

Quelles sont des caractéristiques de l’anxiété sociale considérée comme des indices de mauvais pronostic?

A
  • début avant l’âge de 8 ans
  • présence d’une maladie psychiatrique comorbide
  • faible niveau de scolarité
  • sévérité des sx à l’entrevue initiale
  • problème de santé physique
26
Q

Qu’est-ce que le trouble d’anxiété généralisée?

A

En gros, l’anxiété généralisée se résume à une anxiété persistante exprimée sur le plan cognitif par des soucis et des inquiétudes (attentes avec appréhension) déclenchés par des prétextes ou des problèmes relativement mineurs ou ordinaire de la vie quotidienne. Elle génère constamment des soucis et des inquiétudes de type “scénarios catastrophiques”

On retrouve souvent la co-occurrence de ce trouble avec un abus d’alcool, un épisode dépressif majeur ou un trouble panique. Le trouble anxieux généralisé est fréquent, et sa prévalence sur environ 3% de la population générale est de 1 an. Les femmes sont 2 fois plus atteintes que les hommes. Le trouble débute souvent à l’enfance ou à l’adolescence, mais peut survenir à tout âge.

Les critères diagnostiques selon le DSM-5 sont les suivants:

A. Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités (telles que le travail ou les performances scolaires)

B. La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation

C. L’anxiété et les soucis sont associés à au moins trois des six sx suivants, dont au moins certains sx ont été présent la plupart du temps durant les 6 derniers mois (N.B. un seul item est requis chez l’enfant):

  1. Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout
  2. Fatigabilité
  3. Difficulté de concentration ou trou de mémoire
  4. Irritabilité
  5. Tension musculaire
  6. Perturbation du sommeil (difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu ou sommeil agité et non satisfaisant)

D. L’anxiété, les soucis ou les sx physiques entrainent une détresse ou une altération, cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale

F. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental, dont:

  • trouble de panique
  • phobie sociale
  • TOC
  • anxiété de séparation
  • trouble stress post-traumatique
  • anorexie mentale
  • trouble à symptomatologie somatique
  • dysmorphie corporelle
  • crainte excessive d’avoir une maladie
  • schizophrénie ou trouble délirant
27
Q

Quel est le meilleur tx pour le trouble d’anxiété généralisée?

A
  • Antidépresseurs et souvent benzodiazépines

Certains antidépresseurs, dont les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (p. ex., l’escitalopram, à une dose initiale de 10 mg po 1 fois/jour), et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (p. ex., la venlafaxine à libération prolongée, à la dose de départ 37,5 mg po 1 fois/jour) ne sont efficaces qu’après au moins quelques semaines. Enfin, bien que leur utilisation prolongée puisse créer une dépendance physique, les benzodiazépines (anxiolytiques, Benzodiazépines) à des doses faibles à moyennes, sont souvent utilisées et sont plus rapidement efficaces. Une stratégie consiste à débuter par l’utilisation conjointe d’une benzodiazépine et d’un antidépresseur. Quand l’antidépresseur devient efficace, la benzodiazépine est diminuée puis arrêtée.

La buspirone est également efficace; la dose initiale est de 5 mg po bid ou tid. Cependant, l’effet de la buspirone peut n’apparaître qu’au bout de 2 semaines seulement.

La psychothérapie, habituellement de type cognitivocomportemental, peut être à la fois de soutien et ciblée sur des problèmes identifiés. La relaxation et le biofeedback peuvent être utiles, bien qu’il n’existe que peu d’études prouvant leur efficacité. Deux modèles de thérapie sont ressorti comme étant plus efficaces:

  1. Le modèle de Borkovec, ciblant l’évitement cognitif
  2. Un modèle ciblant l’intolérance à l’incertitude
28
Q

Quelles sont des affections médicales pouvant se manifester par des sx anxieux?

A

Intoxication

  • Amphétamine
  • Anticholinergiques
  • Aspirine (allergie)
  • Caféine
  • Cocaïne
  • Hallucinogène
  • Marijuana
  • Métaux lourds
  • Nicotine
  • Nitrite d’amyle
  • Stéroïdes
  • Sympathomimétiques et autres stimulants
  • Théophylline

Sevrage

  • Alcool
  • Antihypertenseur
  • Hypnotiques
  • Opiacés ou opioïdes
  • Sédatifs

Maladie cardiovasculaire

  • HTA
  • IDM
  • IC
  • insuffisance coronarienne
  • prolapsus mitral
  • trouble du rythme cardiaque

Maladie endocriniennes

  • syndrome carcinoïde
  • diabète ou hypoglycémie
  • hyper/hypothyroïdie
  • hyperparathyroïdie
  • maladie d’Addison ou syndrome de Cushing
  • ménopause ou syndrome prémenstruel
  • phéochromocytome

Maladie neurologique

  • delirium
  • démence
  • dysfonction vestibulaire
  • épilepsie
  • infections (méningites, encéphalite)
  • ICT
  • maladie de Hungtington
  • maladie de ménière
  • maladie de wilson
  • migraine
  • SEP
  • tumeurs

Maladies pulmonaires

  • asthme
  • embolie pulmonaire
  • hyperventilation
  • infections
  • infections du SNC - maladie pulmonaire obstructive chronique

Autres affectations

  • anaphylaxie
  • anémie ou carence en vit B12
  • infection systémique
  • lupus érythémateux
  • porphyrie aigue
  • trouble électrolytes
  • urémie
    *
29
Q

Pourquoi est-il particulièrement important d’évaluer la présence d’idée suicidaire lors de l’investigation d’un trouble d’anxiété?

A
  1. Une attaque de panique ou un épisode d’exacerbation des sx anxieux peut pousser le patient vers un geste suicidaire comme étant “une solution immédiate et radicale”.
  2. Le taux de suicide chez les patients atteints de trouble anxieux est environ égal (10%) à ceux dans la dépression majeure et la schizophrénie (particulièrement dans le trouble de panique)
30
Q

Qu’est-ce que le trouble obsessionnel-compulsif?

A

Il est caractérisé par la présence :

  1. soit d’obsession (idées, pensées, images)
  2. soit de compulsions (gestes ou comportements observables ou bien opérations mentales bizarres)
  3. mais le plus souvent, par les deux à la fois

La prévalence du TOC serait entre 2-3% dans la pop. générale. Il y a deux âges majeurs où débute le TOC, soit vers l’âge de 10 ans, affectant surtout les garçons, puis un deuxième vers l’âge de 20 ans, affectant plus les femmes.

31
Q

Quels sont des facteurs génétiques du TOC?

A

La prévalence de la mx est 5-10 x plus élevée chez les parents et la fratrie d’un patient atteint que dans la pop. générale. Le TOC se subdivise en 3 groupes:

  • TOC manifestement familial
  • TOC lié au syndrome de Gilles de la Tourette et aux tics
  • TOC non familial
32
Q

Quelles anomalies cérébrales retrouve-t-on dans le TOC?

A

Il y aurait 2 des quelques 5-7 boucles cortico-striato-pallido-thamalo-corticales qui seraient impliquées dans la pathologie du TOC, notamment les boucles qui prennent naissance au niveau du cortez orbitofrontal et du cortex cingulaire antérieur.

33
Q

Quels seraient les neurotransmetteurs en cause dans le TOC?

A

Il y aurait un dysfonctionnement sérotoninergique. On a remarqué l’efficacité des antidépresseurs inhibiteurs du recaptage de la sérotonine (IRS).

En augmentant la biodisponibilité de la sérotonine dans la fente synaptique au niveau du cortex orbito-frontal, les IRS entrainent, après environ 2 mois d’exposition, une désensibilisation des récepteurs 5-HT2 post-synaptiques et ces deux types de récepteurs seraient à la base de la médiation de l’effet anti-obsessionnel.

34
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TOC selon le DSM-5?

A

La grosse différence entre une obsession et une compulsion est que les obsessions sont considérées comme des stimuli qui suscitent un sentiment de détresse, tandis que les compulsions visent à neutraliser cette détresse.

Selon le DSM-5, le TOC peut être diagnostiquer en présence de :

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux:

  • Obsession, définies par
    • Pensées, pulsions ou images récurrentes et persistante qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entrainent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets ET;
    • Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou action (en faisant une compulsion)
  • Compulsion, définie par
    • Comportement répétitifs (ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexibles
    • Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessif.
    • N.B. Les jeunes enfants peuvent être incapables de formuler les buts de ces comportements ou actes mentaux.

B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine:

  • d’une perte de temps considérable (prenant plus d’1h par jour) ou,
  • d’une détresse cliniquement significative ou,
  • d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

C. Les sx obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables:

  • aux effets physiologiques d’une substance
  • ni à une autre affection médicale

D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par les sx d’un autre trouble mental, comme

  • TAG
  • obsession d’une dysmorphie corporelle
  • thésaurisation pathologique (syllogomanie, difficulté à se débarrasser ou à se séparer de possessions)
  • trichotillomanie
  • dermatillomanie
  • mouvements stéréotypés
  • troubles alimentaires
  • troubles liés à des substances ou addictifs
  • crainte excessive d’avoir une maladie
  • trouble paraphiliques
  • trouble disruptifs, du controle des impulsions et des conduites
  • trouble dépressif caractérisé
  • trouble psychotique
  • trouble du spectre de l’autisme

E. Spécifier si

  1. avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight
  2. avec mauvaise prise de conscience ou insight (peuvent penser que leurs sx sont justifiés et appropriés)
  3. avec absence de prise de conscience ou insight / avec présence de croyances délirantes (env. 4% des TOC, croient fermement que leurs sx sont véridiques)
  4. en relation avec des tics
35
Q

Quelles sont les pensées obsessionnelles et les compulsions les plus fréquentes dans le TOC?

A

Les pensées obsessionnelles les plus fréquentes sont:

  • Les obsessions de contamination
  • L’obsession du doute
  • Les obsessions de l’ordre, de rangement ou de symétrie
  • Les obsessions répréhensibles à caractère sexuel (prendre en bouche le pénis de son nouveau-né), agressif (crever les yeux de sa fille) ou blasphématoire (s’écrier durant la messe : “Jésus est un batard!”). Elles sont pénibles pour la personne, mais ne sont jamais réalisées

Quand aux compulsions les plus fréquentes, elles regroupent:

  • Les compulsions de lavage et de nettoyage
  • Les compulsions de vérification
  • Les compulsions de rangement d’objets selon des règles vigoureuses
  • Les compulsions de répétition
  • Les compulsions mentales
36
Q

Quels sont les sous-groupes cliniques des TOC?

A

1. Avec prédominance des obsessions

Il s’agit le plus souvent de phobies d’impulsions à caractère sexuel, agressif ou blasphématoire, ou de ruminations obsessionnelles sur des thèmes abstraits, hypothétiques ou carrément impossible à résoudre. Ex: peut-on prouver la vie après la mort a priori ou a posteriori?

2. Avec prédominance des compulsions

Ce sous groupe comprend seulement 5-10% des patients ayant un TOC. On peut classer ici les cas où les gestes compulsifs sont posés selon des règles idiosyncrasiques.

3. Forme mixte

C’est la catégorie la plus prévalente (> 80%). Les plus fréquents sont les obsessions de doute et de contamination suivie de compulsions de lavage et de vérification. On compte aussi par exemple les comportements de rangement, de comptage ou d’accumulation, car il est impossible de distinguer l’obsession de la compulsion.

37
Q

Que peut comprendre le ddx du TOC?

A

1. Les personnalités obsessionnelles compulsives

Elles ont en commun le contenu et les thèmes des préoccupations (ordre, règles, propreté, accumulation, etc). Toutefois, les POC il n’y a pas de sx obsessionels-compulsifs comme tels et les préoccupations ne sont pas égodystone (dérangeante), mais plutôt égosyntones (conforme aux habitudes, aux valeurs et au jugement de la personne).

2. Troubles anxieux

Dans le TAG, les inquiétudes sont changeantes (pas tjrs le même sujet) et peuvent disparaitre après avoir été rassurée. En revanche, dans le TOC, les inquiétudes ne se rapportent pas à des problèmes réels, mais à des situations hypotétiques, très peu plausible ou carrément impossible.

Il n’y a d’ailleurs pas d’attaques de panique dans le TOC, ce qui le distingue de plusieurs autres types de troubles anxieux.

Toutefois, on retrouve une cooccurence élevée du TOC avec différents troubles anxieux (76%!!)

3. Tics et troubles du contrôle des impulsions

Les tics ont vraiment une séquence précise:

  1. période de prodrome durant laquelle un sentiment de tension musculaire ou un besoin prémonitoire de bouger est ressenti
  2. augmentation croissante de la tension ou du besoin de bouger malgré la résistance consciente du patient
  3. perte du contrôle et accomplissement du tic
  4. soulagement immédiat mais temporaire

Dans le TOC, l’irrésistibilité et la perte de contrôle sont vécues comme une “contrainte subjective” pénible, une sorte d’obligation de poser des gestes non désirer. Les patients se sentent vraiment obligés.

Le syndrome de Gilles de la Tourette est le trouble le plus fréquemment comorbide avec le TOC (30-80%)

4. Dépression majeure et trouble bipolaire

Cela semble pourtant très facile à distinguer, mais il y a souvent une comorbidité de ces troubles. En effet, la prévalence à vie de la dépression majeure est de 60-70% parmi les patients atteints d’un TOC.

5. Schizophrénie et troubles délirants

La distinction peut être plus difficile dans les cas de TOC avec peu ou absence d’autocritique. On estime d’ailleurs qu’environ 15-35% des patients atteints de schizophrénie présentent aussi des sx obsessionnels-compulsifs isolés ou un TOC +/- typique.

Ce qui distingue le TOC des troubles délirant est surtout que dans la majorité des cas, les patients souffrant de TOC ont une certaine autocritique.

6. Spectre obsessionnel-compulsif

Pour différencier le TOC, on exige que le thème des sx obsessionnels-compulsifs ne soit pas limité aux préoccupations spécifiques des troubles en question.

38
Q

Actuellement, il y a trois modalités d’interventions qui se sont avérées efficaces pour le TOC, soit les antidépresseurs sérotoninergiques, le TCC, et la neurochirurgie. Parmi les thérapies pharmacologiques, que suggère-t-on pour le TOC?

A

Les antidépresseurs sérotoninergiques (inhibiteurs du recaptage de la sérotonine IRS), augmentent la biodisponibilité de la sérotonine dans la fente synaptique, en agissant soit de manière sélective (ISRS) ou non sélective (IRSN) (mais les ISRS seraient les rx de premier choix). Ils ont une efficacité cliniquement significative dans près de 50% des cas, soit une diminution de 25-35% de l’intensité et de la durée des sx (rares sont les cas de rémission complète). Les antidépresseurs ne commencent toutefois qu’à faire effet quelques semaines à deux mois après le début du tx. Dans la majorité des cas de TOC, on doit atteindre la dose maximale tolérée par le patient pour bien voir un effet sur ses sx. On doit aussi informer le patient qu’il devra probablement continuer à prendre ses médicaments, et que si l’on décide de les arrêter même après quelques années de tx, ses sx risquent de recommencer.

On peut essayer les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO), en cas de comorbidité du TOC avec un trouble de panique ou une anxiété généralisée envahissante.

39
Q

Comment fonctionne la neurochirurgie dans le traitement du TOC?

A

Elle est indiquée dans des cas de TOC graves et réfractaires aux autres approches thérapeutiques. Son efficacité est estimée entre 30-60%!!! (vrm bon!). Les interventions incluent la tractotomie sous-caudée, la cingulotomie, la leucotomie limbique et la capsulotomie antérieure.

40
Q

Quels traitements psychologiques peut-on offrir pour le TOC?

A

La TCC et les IRS sont une efficacité similaire d’environ 60% des cas, et sont universellement recommandé comme tx de 1ere intention.

La partie comportementale de la thérapie vise à demander au patient de s’exposer à ses obsessions sans accomplir ses gestes compulsifs. On estime qu’un tx adéquat exige au moins 20h d’exposition avec prévention de la réponse compulsive.

La thérapie cognitive elle sert à corriger les inférences erronées, donc de lui faire réaliser qu’il n’y a aucun lien entre le fait que sa chambre ne soit pas complètement en ordre et le possible décès de sa mère.

41
Q

Quelle est l’épidémiologie de l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

La prévalence dans la pop. générale est d’environ 2%, et cela touche autant les H:F. Toutefois, parmi les pts qui consultent en:

  1. dermatologie, la prévalence est de 9-10%
  2. chx esthétique, de 7-16%
  3. médecine dentaire, d’environ 10%.
42
Q

Mais qu’est-ce que l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

Les préoccupations de dysmorphie corporelle concernent le plus souvent le visage, la tête, le nez, la peau, les cheveux, la forme et le volume des seins, le pénis. Ca peut aussi toucher l’apparence physique générale.

Les critères diagnostiques du DSM-5 pour une obsession de dysmorphie corporelle sont les suivants:

A. Préoccupation concernant un ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans son apparence physique qui ne sont pas apparents ou qui semblent mineurs pour autrui.

B. À un moment de l’évolution du trouble, l’individu a eu des comportements répétitifs (ex. vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau, recherche de rassurement) ou des actes mentaux (ex. comparaison de son apparence avec celle d’autrui) en réponse à des préoccupations concernant son apparence physique.

C. La préoccupation entraine une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

D. La préoccupation concernant l’apparence n’est pas mieux expliquée par une insatisfaction concernant le poids ou le tissus adipeu chez un individu dont les sx répondent aux critères dx d’un trouble alimentaire.

Spécifier si

  • Avec dysmorphie musculaire (préoccupé de ne pas être assez musclé, ou d’avoir une constitution trop petite)
  • Spécifier le niveau d’insight
    • Avec un insight bon ou acceptable (reconnait que ca peut être vrai ou non)
    • Avec peu d’insight (pense que ses croyances sont probablement vraie)
    • Sans insight ou avec croyances délirantes (totalement convaincu)
43
Q

Que peut comprendre le ddx de l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

1. TOC

L’ODC se différencie du TOC seulement par son contenu, soit la thématique. On a donc une obsession de l’apparence physique de l’ODC, versus une crainte de la saleté, une obsession du doute, de l’ordre etc.

Les patients ayant une ODC ont souvent moins d’insight que les patients atteints de TOC

2. Troubles alimentaires

La différence est aussi basée sur le contenu des sx.

3. Anxiété sociale

Ces deux pathologies partagent la gêne, l’embarras, voir la honte de soi face au regard de l’autre. Toutefois, dans l’anxiété sociale, la gêne est liés aux performances de l’individu en situation sociale, alors que dans l’ODC cette gêne est liée à l’autoperception d’un défaut personnel physique.

4. Dépression majeure

On voit la dépression majeure en comorbidité dans environ le 2/3 des ODC. Toutefois, la dépression est cyclique, avec rémission complète, alors que l’ODC est chronique, persistante et peu fluctuante.

5. Troubles délirants

Il peut être difficile de les distinguer car près de 40% des patients n’ont pas d’insight par rapport à leurs sx. Ce qui aide à les différencier est que les idées de références dans le cas d’une ODC sont secondaires aux convictions d’un défaut physique important.

44
Q

Quel est le tx de l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

Elle est très difficile, mais on utilise les mm procédures que pour le TOC, donc de la TCC et une pharmacothérapie avec des inhibiteurs du recaptage de la sérotonine.

Le taux de réponse à la TCC est estimé entre 50-60%.

45
Q

Quelle est l’épidémiologie des troubles liés au stress?

A

Selon une étude, on a estimé la prévalence de TSPT à 6.8% chez les adultes américains. Plus précisément à 3.6% chez les H, et 9.7% chez les F. Le ratio est donc d’env. 2F:1H. Les personnes ayant des maladies mentales sévères et persistantes auraient 20-30 fois plus de chance de souffrir d’un TSPT que la population générale, ce surtout car ils sont plus à risque d’être exposé à des situations traumatiques (vivre dans la rue, sans domicile fixe, utiliser des drogues, etc)

46
Q

Quels sont des facteurs de stress spécifiquement liés au vieillissement?

A
  1. Le deuil lié aux différentes pertes
  2. Le sens donné aux expériences de la vie
  3. La perte du sens de continuité et de cohésion
  4. La désintégration du Moi
  5. La désintégration du soutien culturel et social
47
Q

Seulement 25-30% des victimes d’événements traumatiques présentent ensuite des sx de TSPT. Quelles sont les populations les plus à risque?

A
  • Les victimes de viol (65% chez les H, 46% chez les F)
  • Les militaires exposés au combat (2-41%)
  • Les victimes d’accidents de route (20-40%)
  • Les intervenants de 1ere ligne (policiers, pompiers, ambulanciers, 30%)

On voit aussi que les TSPT sont plus fort après un événement traumatique découlant d’une activité humaine (guerre, attaque terroriste, torture, etc) que lors d’un événement traumatique relevant des forces de la nature (éruption volcanique, séisme, etc).

48
Q

Quelles sont les différentes étiologies biologiques qui favorisent l’apparition d’un TSPT?

A

L’événement traumatique est nécessaire, mais pas suffisant pour causer un TSPT.

Sexe

Les études ont montré une prévalence plus élevée de TSPT et de plus longue durée chez les F. Le sexe peut par contre être associé aux facteurs environnementaux de risque (ex agression sexuelle).

Hérédité

En effet, le parent peut transmettre une vulnérabilité génétique à son enfant (système dopaminergiques et sérotoninergique moins performant).

Neuroendocrinologie et neurochimie

Le stress peut venir modifier le cerveau en entrainant une atrophie cérébrale au niveau de l’hippocampe.

  • Cortisol: C’est l’hormone principale du stress. Il joue un rôle dans l’inflammation et dans la plasticité cérébrale. Dans un TSPT, le corps se serait adapté à un cortisol trop élevé et il y aurait une hypersuppression du cortisol. L’axe HHS devient alors hypersensible, provoquant des réactions exagérées.
  • Noradrénaline : Elle accroit l’encodage de la mémoire émotionnelle et le conditionnement de la peur. Dans le TSPT, le niveau d’activité noradrénergique est plus élevé, ce qui cause les sx plus de panique (hypervigilance, etc)
  • Sérotonine
  • GABA et opioïdes : Le système GABA protège le cerveau contre le stress. Dans le TSPT, il y a une hyperstimulation du système GABAergique.
  • Glutamate : Un dysfonctionnement du système glutaminergique est à l’origine des problèmes de dissociation et de peur. Dans le TSPT, il y a aussi un renforcement de l’inscription des mémoires traumatiques.
  • Neuropeptides Y : Il bloque la libération de NA au niveau synaptique. Ainsi, dans le TSPT, il y a une diminution de la sécrétion de NPY, ce qui créer une sécrétion exagérée de NA.

Anomalies de l’hippocampe et du gyrus temporal supérieur

L’atrophie de l’hippocampe est l’anomalie structurale la plus fréquemment rapportée dans le TSPT. L’hippocampe sert entre autres à reconnaitres les indices contextuels.

Anomalies de l’amygdale et du cortex préfrontal

L’amygdale sert à déceler les stimuli menaçants dans l’environnement et à ensuite activer les réponses de “stress”. Elle doit donc organiser la mémoire affective et activer la production de réponses émotionnelles.

Le cortex préfrontal lui doit reconnaitre les stimuli et les catégoriser de terrifiants ou non, et bloquer les décharges émotionnelles causées par les réactions excessives de l’amygdale.

49
Q

Quelles sont les étiologies psychosociales favorisant un TSPT?

A

Les facteurs psychosociaux sont divisés en 3 catégories:

1. Facteurs prétraumatiques

  • bas âge au moment de l’événement
  • abus physique ou sexuels au cours de l’enfance
  • traumatismes ant
  • expériences fam. difficiles, dont l’instabilité ou le dysfonctionnement
  • ethnie ou appartenance à une minorité raciale
  • faible niveau socioéconomique
  • intelligence limite
  • histoire psychiatrique personnelle ou fam

2. Facteurs péritraumatique

  • gravité de l’événement traumatique (++ si blessures ou atteinte à l’intégrité physique)
  • réaction de peur intense, d’horreur ou d’impuissance
  • présence d’une intention malveillante dans le geste posé
  • type de traumatisme (viol = plus important prédicteur de TSPT)
  • participation active vs témoin (ex: combat militaire)
  • dissociation lors du trauma (sx qui prédit le mieux le survenue d’un TSPT)

3. Facteurs post-traumatique

  • manque de soutien de la part d’un réseau affectif et social
  • comorbidité (dépression, consommation de substance, dlr chronique, etc)
  • symptomatologie de reviviscence et d’évitement
  • atteinte à l’image de soi
  • contexte de vie précaire.
50
Q

Qu’est-ce que le trouble de stress aigu?

A

Selon le DSM-5, on peut diagnostiquer un trouble de stress aigu dans les conditions suivantes:

A. Exposition à la mort effective, ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou plus) de ces façons suivantes:

  1. En étant directement exposé à un ou plusieurs des événements traumatiques
  2. En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres personnes
  3. En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques est/sont arrivés à un membre de la famille proche ou un ami proche
    • N.B. Dans le cas de mort effective ou de menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels
  4. En étant exposé de manière répétée ou extrême à des caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (ex: intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policier exposé à plusieurs reprise à des faits explicites d’abus sexuels d’enfants)
    • N.B. Cela ne s’applique pas à des exposition âr l’intermédiaire de média électroniques, télévision, films ou images, sauf quand elles surviennent dans le contexte d’une activité professionnelle

B. Présence de 9 ou plus des sx suivants de n’importe laquelle des cinq catégories suivantes, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques en cause:

  • Sx envahissants
    1. ​​souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse. N.B. chez les enfants de plus de 6 ans, on peut observer un jeu répétitif exprimant des thèmes ou des aspects traumatiques.
    2. rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à l’événement traumatique. N.B. chez les enfants, il peut y avoir des rêves effrayants sans contenu reconnaissable
    3. réactions dissociatives (ex flashback) au cours duquel l’individu se sent ou agit comme si le ou les événements traumatiques allaient se reproduire
    4. sentiment intense ou prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques en cause
  • Humeur négative
    1. ​​incapacité persistante d’éprouver des émotions positives
  • Sx dissociatifs
    1. ​Altération de la perception de la réalité, de son environnement, ou de soi-même
    2. incapacité de se rappeler un aspect important de l’événement traumatique (typiquement en raison de l’amnésie dissociative et non pas en raison d’autres facteurs comme un trauma crânien, alcool, drogues, etc).
  • Sx d’évitement
    1. effort pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments concernant ou étroitement associés à l’événement traumatique et provoquant un sentiment de détresse
    2. effort pour éviter les rappels externes (personne, endroits, conversations, activités, objets, situations, etc) qui éveillent des souvenirs, pensées, sentiments associés à l’événement traumatique et provoquant un sentiment de détresse
  • Sx d’éveil
    1. ​perturbation du sommeil
    2. comportement irritable ou accès de colère (avec peu ou pas de provocation) qui s’expriment typiquement par une agressivité verbale ou physique envers des personnes ou des objets
    3. hypervigilance
    4. difficultés de concentration
    5. réactions de sursaut exagéré

C. La duré de perturbation est de 3 jours à 1 mois après l’exposition au trauma.

  • N.B. Les sx débutent typiquement immédiatement après le traumatisme, mais ils doivent persister pendant au moins 3 jours, et jusqu’à un mois pour répondre aux critères diagnostique du trouble

D. La perturbation entraine une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou à une affection médicale et n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique bref.

51
Q

Qu’est-ce que le trouble de stress post-traumatique (TSPT)?

A

Selon le DSM-5, on peut diagnostiquer un trouble de stress post-traumatique dans les conditions suivantes (les critères s’appliquent aux adultes, adolescents et aux enfants de 6 ans et plus):

A. Exposition à la mort effective, ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou plus) de ces façons suivantes:

  • En étant directement exposé à un ou plusieurs des événements traumatiques
  • En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres personnes
  • En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques est/sont arrivés à un membre de la famille proche ou un ami proche
    • N.B. Dans le cas de mort effective ou de menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels
  • En étant exposé de manière répétée ou extrême à des caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (ex: intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policier exposé à plusieurs reprise à des faits explicites d’abus sexuels d’enfants)
    • N.B. Cela ne s’applique pas à des exposition âr l’intermédiaire de média électroniques, télévision, films ou images, sauf quand elles surviennent dans le contexte d’une activité professionnelle

B. Présence d’un ou plus des sx envahissants suivants, associé à un événement traumatique et débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques en cause:

  • ​​souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse.
    • N.B. chez les enfants de plus de 6 ans, on peut observer un jeu répétitif exprimant des thèmes ou des aspects traumatiques.
  • rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à l’événement traumatique.
    • N.B. chez les enfants, il peut y avoir des rêves effrayants sans contenu reconnaissable
  • réactions dissociatives (ex flashback) au cours duquel l’individu se sent ou agit comme si le ou les événements traumatiques allaient se reproduire
  • sentiment intense ou prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques
  • réaction physiologique marquée lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect de l’événement traumatique

C. Évitement persistant des stimuli associés à l’événement traumatique, débutant après la survenue de cet événement, comme en témoigne la présence d’un ou des deux manifestations suivantes:

  • effort pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments concernant ou étroitement associés à l’événement traumatique et provoquant un sentiment de détresse
  • effort pour éviter les rappels externes (personne, endroits, conversations, activités, objets, situations, etc) qui éveillent des souvenirs, pensées, sentiments associés à l’événement traumatique et provoquant un sentiment de détresse

D. Altération négative des cognitions et de l’humeur associée à l’événement traumatique, débutant ou s’aggravant après la survenue de cet événement, comme en témoigne 2 ou plus des éléments suivants:

  • incapacité de se rappeler un aspect important de l’événement traumatique (typiquement en raison de l’amnésie dissociative et non pas en raison d’autres facteurs comme un trauma crânien, alcool, drogues, etc).
  • croyances ou attentes négatives persistantes et exagérées concernant soi-même, d’autres personnes ou le monde (je suis mauvais, on ne peut faire confiance à personne, le monde entier est dangereux)
  • distorsion cognitive persistante à propos de la cause ou des conséquence de l’événement traumatique qui pousse le sujet à se blâmer ou à blâmer d’autres personnes.
  • état émotionnel négatif persistant
  • réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réductin de la participation à ces mêmes activités
  • sentiment de détachement d’autrui ou bien devenir étranger par rapport aux autres
  • ​​incapacité persistante d’éprouver des émotions positives

E. Altérations marquées de l’éveil et de la réactivité associés à l’événement traumatique comme en témoignent 2 ou plus des éléments suivants:

  • comportement irritable ou accès de colère (avec peu ou pas de provocation) qui s’expriment typiquement par une agressivité verbale ou physique envers des personnes ou des objets
  • comportement irréfléchi ou autodestructeur
  • hypervigilence
  • réaction de sursaut exagérée
  • problèmes de concentration
  • perturbation du sommeil

F. La perturbation (sx des critères B, C, D, E) dure plus d’un mois

G. La perturbation entraine une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

H. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’un substance ou d’une autre affection médicale

Spécifier si:

  • Avec sx dissociatifs (dépersonnalisation et/ou déréalisation)
  • À expression retardée (si l’ensemble des critères dx n’est présent que 6 mois après l’événement traumatique)
52
Q

Quelles sont les comorbidités qu’on retrouve souvent avec le TSPT?

A

On observe davantage de maladies affectives, de troubles anxieux et d’abus de substance. Plus de la moitié des H avec TSPT ont un problème de consommation d’alcool. De plus, le pourcentage de tentative de suicide est d’environ 20% parmi les gens atteints de TSPT.

53
Q

Quels sont les paramètre important à considérer lorsqu’un patient consulte pour un TSPT?

A

1. L’identité culturelle

Cela colore l’expérience traumatique. Cet événement peut aussi jouer sur l’identité de l’individu. On doit chercher à comprendre le sens donné à l’événement traumatique selon la personne et sa culture.

2. L’expression de la détresse liée au traumatisme

Les profanes ont conclu que les manifestations suivantes peuvent émerger lors d’un TSPT:

  • une exténuation physique et mentale
  • des sursauts lors du sommeil
  • des crises de frayeur diurne et nocturne associées à des cris d’épouvantes

3. L’environnement psychosocial

4. La relation patient-clinicien

Le médecin doit prendre les démarches suivantes:

  • préciser la langue de communication et s’adjoindre les services d’un interprète culturel habilité.
  • clarifier avec le patient l’origine et le motif de la demande d’évaluation
  • apprécier la motivation du patient à l’évaluation
  • évaluer l’ouverture et les réticences du patient et de son entourage à recevoir de l’aide et à s’engager dans le tx
  • évaluer les difficultés cognitives
  • apprécier le potentiel de retraumatisation au fil du processus d’évaluation motivant un soutien psychologique
  • rester sensible aux réactions transférentielle et contre transférentielles
54
Q

En quoi consiste le Primary care - PTSD?

A

C’est un questionnaire de 4 questions, créé pour l’utilisation en première ligne. Le résultat est positif si le patient répond par l’affirmative à 3 des 4 questions. Les questions sont les suivantes:

Dans votre vie, avez-vous déjà eu une expérience qui soit tellement apeurante, horrible ou boulversante que, dans le mois passé, vous:

  1. avez eu des cauchemars ou des pensées liés à cette expérience malgré vous?
  2. vous êtes efforcé de ne pas penser à cette expérience ou vous avez évité à tout prix les situations susceptibles de vous rappeler cette expérience
  3. avez constamment été aux aguets, vigilant, ou facilement mis en état d’alerte?
  4. vous êtes déjà senti engourdi, détaché des autres, des activités ou de votre environnement?
55
Q

Quel est le ddx du trouble de stress aigu?

A
  1. Trouble mental dû à une affection médicale
    • ​la présentation clinique psychiatrique résulte des effets physiologiques secondaires à une patho médicale
  2. Trouble induit par une substance
  3. Trouble psychotique bref
    • ​​dont le sous-type “avec facteurs de stress marqués”. Il y a toutefois prédominance de la désorganisation de la pensée et du comportement
  4. Exacerbation d’un trouble mental préexistant à l’événement traumatique
  5. Trouble panique
    • ​​épisodes répétitifs d’anxiété paroxystiques accompagnés d’une crainte de mort imminente ou de devenir folle
  6. Trouble de stress post-traumatique
    • ​​les sx associés au traumatisme persistent > 1 mois. Dans 10-15% des cas, le trouble de stress aigu évoluera vers un TSPT.
  7. Trouble de l’adaptation
    • ​​déclenché par un facteur de stress de nature et de gravité moindre
  8. Deuil
56
Q

Quel est le ddx du trouble de stress post-traumatique?

A
  1. Trouble de stress aigu
  2. ​​Trouble de l’adaptation
  3. Dépression majeure
    • ​C’est un dx comorbide du TSPT.
  4. Trouble psychotique
    • ​​Les visualisation traumatiques sont plus des hallucinations que des flashback.
    • On ne voit pas de délire bizarre ou de désorganisation de la pensée dans le TSPT
  5. Trouble obsessionnel-compulsif
    • ​​Le TSPT se distingue par la mise en évidence de pensées liées au traumatisme, l’absence de rituel et la présence d’un événement traumatique
  6. Trouble de panique
  7. Simulation ou trouble factice
    • ​​Simulation : motivée par des facteurs externes, le patient veut profiter des bienfaits de son dx
    • Trouble factice : motivé par des facteurs internes, le patient se croit plus
  8. Troubles de la personnalité
  9. Traumatisme craniocérébral (TCC)
    • ​​ils peuvent souvent être comorbide. Si le patient a eu une perte ou altération de son état de conscience suivi d’une période d’amnésie post-traumatique affectant le souvenir de l’accident, on parlerait un peu plus de TCC que de TSPT.
57
Q

Quels tx biologiques peuvent aider dans le TSPT?

A

Un tx pharmacologique est a considérer lorsque:

  • les sx dominent le tableau clinique et empêchent l’amorce d’une psychothérapie
  • les troubles comorbides complexifient la pathologie
  • la psychothérapie est inaccessible ou refusée par le patient
  • les bienfaits d’une psychothérapie ne sont que partiels

Le tx psychothérapeutique est vrm le tx de choix dans le trouble de stress aigu, et non les rx.

Lorsqu’on vient a utiliser des rx, les principaux sont des antidépresseurs (ISRS et ISRSN). La paroxétine est le seul rx approuvé par santé canada contre le TSPT. Les ISRS sont efficaces pour traiter les 3 grandes classes de sx du TSPT :

  1. reviviscence
  2. évitement / émoussement de la réactivité générale
  3. activation neurovégétative

On peut aussi utiliser des anticonvulsivants, qui préviendraient l’embrasement au niveau du système limbique. Les anticonvulsivants atypiques sont à privilégier dans le tx de la dissociation, de l’hypervigilance, de l’hyperactivation, de l’irritabilité et de l’agressivité.

Enfin, les médications antiadrénergiques ont aussi un intérêt. Par exemple, la prazosine peut être efficace dans le tx des cauchemars et des troubles du sommeil.

On recommande un tx de 12 mois pour un trouble de stress aigu (1-3 mois), et de 12-24 mois pour un TSPT chronique (> 3 mois)

58
Q

Comment la thérapie psychoéducative peut-elle aider un patient souffrant de TSPT?

A

Elle incite le patient a prendre conscience de sa nouvelle façon d’être, à reconnaitre ses difficultés et à en trouver des solutions. Il s’agit entre autre de:

  • redonner espoir au patient,
  • lui expliquer le cadre du tx proposé, la pathologie et les effets de la médication
  • le sensibiliser à ses réactions personnelles et aux réactions de son entourage
  • lui expliquer les notions concernant une bonne hygiène de vie
  • mettre en oeuvre des stratégies de gestion du stress, de l’anxiété et de la colère
  • apprendre la relaxation afin de retrouver un meilleur fonctionnement
59
Q

En quoi consiste la thérapie axée sur le trauma?

A

Elles comportent en général 3 phases:

  1. Phase 1 vise à assurer la sécurité du patient, à réduire les sx les plus invalidants et à augmenter ses compétences émotionnelles, sociales et psychologiques
  2. Phase 2 se concentre sur le tx des aspects non résolus des expériences traumatisantes. Elle amène une meilleure intégration des souvenirs traumatiques
  3. Phase 3 favorise la consolidation des acquis et facilite un plus grand engagement social et professionnel.

La TCC peut être utilisée comme thérapie axée sur le trauma. La thérapie par désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires (EMDR) semble stimuler le cerveau pour qu’il métabolise ou digère les aspects cognitifs, émotifs ou somatiques associé au traumatisme.

Le debriefing ne s’est pas montré efficace pour prévenir le TSPT