A. SEMIOLOGIE, PSYCHOPATHOLOGIE ET DEMARCHE CLINIQUE Flashcards

Maîtriser le cours "Psychopathologie & Sémiologie". Ce cours de Licence de Psychologie de deuxième année (L2) est proposé par l'IED de Paris 8 et correspond au Chapitre 4 du "puf CLIN" : « Sémiologie en psychopathologie de l’adulte » par Arnaud PLAGNOL « Psychologie clinique et Psychopathologie », volume coordonné par Michèle MONTREUIL et Jacques DORON

2
Q

La sémiologie _ étude des signes _ devrait être l’outil permettant de décrire les troubles psychiques qu’étudie la {…}.

A

{psychopathologie}

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3
Q

Quelles sont les questions qui n’ont cessé de nourrir des controverses au cours de l’histoire de la pensée et retentissent de façon récurrente sur la sémiologie ?

A
  • Mais qu’est-ce qu’un trouble psychique ?
  • Comment définir le normal et le pathologique ?
  • Peut-on étudier objectivement ce qui est éminemment subjectif ?
  • Quelles sont les poids respectifs de l’organique et du mental dans ce qui constitue une entité pathologique ?
    Ces questions n’ont cessé de nourrir des controverses au cours de l’histoire de la pensée et retentissent sur la sémiologie.
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5
Q

Avec quoi ces questions sont-elles en contraste ? (Rappel : Les questions qui n’ont cessé de nourrir des controverses au cours de l’histoire de la pensée et qui retentissent sur la sémiologie.)

A

Ces questions sont en contraste avec la conception dominante de la médecine organique en Occident, pour laquelle les maladies sont des entités naturelles susceptibles d’une description neutre tandis que l’abord des troubles psychiques semble devoir être infiltré par des choix conceptuels interdisant l’objectivité.

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6
Q

Pour remédier à cette infiltration par des choix conceptuels interdisant l’objectivité, est-il possible de restituer un point de vue purement descriptif sur les troubles psychiques, indépendant de toute prise de position théorique les concernant ?

A

Une telle ambition s’affirme par exemple dans la classification américaine des troubles mentaux (DSM) censé reposer sur le pur regroupement statistique de manifestations pathologiques reconnaissables par tous les cliniciens, d’où un terrain commun où pourraient être confrontés scientifiquement les modèles de la psychopathologie. Cependant, cette approche semble reposer sur un dogme contestable assimilant trouble psychique et maladie sur le modèle de la médecine organique. Or, si ce modèle a une certaine efficacité pour la pathologie du corps, est-il pertinent pour la psychopathologie où la subjectivité intervient de façon essentielle ?

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7
Q

Pourquoi la méfiance vis-à-vis d’une démarche purement classificatoire peut-elle s’étendre à la notion même de sémiologie ?

A

Dans la mesure où l’analyse sémiologique reflète un souci de description objective et neutre, elle manquerait d’emblée ce qui fonde la clinique, à savoir l’expérience d’une relation intersubjective qui engage de façon irréductible la singularité du patient et celle du clinicien.

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8
Q

Expliquez pourquoi l’étude de la sémiologie peut sembler n’avoir que peu d’intérêt en psychopathologie, voire serait suspecte et même carrément toxique pour la formation du futur thérapeute.

A

L’étude de la sémiologie, peut-être adaptée à la biothérapie, aurait guère d’intérêt en psychopathologie, voire serait suspecte en entravant le clinicien dans son appréhension de la relation où sa propre subjectivité est en jeu. Reliquat d’un aliénisme désuet, l’enseignement de la sémiologie serait même toxique pour la formation du futur thérapeute.

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9
Q

Quels sont les obstacles qui attendent toutefois l’étudiant en psychologie lorsqu’il fait ses premiers pas dans un service de soins s’il ignore les éléments de base de la démarche diagnostique ?

A

Certains obstacles attendent effectivement l’étudiant en psychologie lorsqu’il fait ses premiers pas dans un service de soins s’il ignore les éléments de base de la démarche diagnostique. Non seulement cela ne facilite pas ses échanges avec l’équipe soignante ou la compréhension des méthodes thérapeutiques, mais cela peut rendre plus délicat la première élaboration de son expérience clinique.

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10
Q

En fait, nous explique Arnaud Plagnol, la modestie de la sémiologie à son {… …}. Outre qu’elle peut faciliter le {…} entre cliniciens d’obédience différente, en maîtriser les éléments classiques ouvre déjà sur une première {…} de la psychopathologie.

A

En fait, nous explique Arnaud Plagnol, la modestie de la sémiologie à son {mérite propre}. Outre qu’elle peut faciliter le {dialogue} entre cliniciens d’obédience différente, en maîtriser les éléments classiques ouvre déjà sur une première {compréhension} de la psychopathologie.

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11
Q

Par exemple, bien appréhender la notion de conviction délirante permet de comprendre l’inutilité de vouloir {« … »} le patient de son erreur, le lien du {…} avec l’angoisse, l’importance de {…}.

A

Par exemple, bien appréhender la notion de conviction délirante permet de comprendre l’inutilité de vouloir {« corriger »} le patient de son erreur, le lien du {désir} avec l’angoisse, l’importance de {l’écoute}.

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12
Q

Une chose est de rejeter l’assimilation d’un trouble psychique à une entité naturelle figée, une autre est de s’interdire tout outil de description de ce qui se donne dans le regard clinique, dès lors que ce regard est animé d’une {………………………}.

A

{conscience critique de sa propre implication dans la relation}

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13
Q

On peut même soutenir que refuser par principe l’emploi d’un tel outil risque de conduire au placage de sa propre {…} sur le patient, celui-ci se réduisant alors à l’objet d’une lecture inspirée par un {… …}.

A

On peut même soutenir que refuser par principe l’emploi d’un tel outil risque de conduire au placage de sa propre {subjectivité} sur le patient, celui-ci se réduisant alors à l’objet d’une lecture inspirée par un {dogme sclérosé}.

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14
Q

Dans son cours, Arnaud Plagnol essaie d’articuler sémiologie et psychopathologie en proposant une description des troubles guidée par la {… …} organisant les symptômes. Un axiome sous-tient l’exposition de cette logique : tout phénomène pathologique a une {…} dans la vie psychique du sujet, c’est-à-dire une valeur de {…}.

A

Dans son cours, Arnaud Plagnol essaie d’articuler sémiologie et psychopathologie en proposant une description des troubles guidée par la {logique élémentaire} organisant les symptômes. Un axiome sous-tient l’exposition de cette logique : tout phénomène pathologique a une {fonction} dans la vie psychique du sujet, c’est-à-dire une valeur de {défense}.

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15
Q

Arnaud Plagnol adopte un point de vue psychodynamique au sens où la vie psychique est animée par une {…} susceptible de déterminer {…} et {…}, dont les {…} sont le reflet défensif.

A

Arnaud Plagnol adopte un point de vue psychodynamique au sens où la vie psychique est animée par une {tension} susceptible de déterminer {angoisse} et {conflit}, dont les {symptômes} sont le reflet défensif.

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16
Q

Dans l’histoire de la psychopathologie, de quel cadre conceptuel a émergé le tel point de vue psychodynamique adopté par Arnaud Plagnol dans son cours ?

A

Dans l’histoire récente de la psychopathologie, un tel point de vue psychodynamique a d’abord émergé dans le cadre de la psychanalyse avec l’œuvre de Freud, au point que l’on fait parfois de cette émergence l’acte de naissance de la psychopathologie comme telle.

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17
Q

Cependant, Arnaud Plagnol pense qu’il existe un niveau de compréhension des syndromes où leur logique élémentaire peut être appréhendée sans préjuger d’une causalité plus fondamentale. Citez un exemple.

A

Par exemple, appréhender un délire comme le fruit d’une menace de fragmentation psychique ne semble pas, selon Arnaud Plagnol, devoir engager le clinicien dans tel ou tel modèle causal des psychoses, et, s’il désire tenter d’expliquer l’origine profonde du délire, au-delà de cette menace de fragmentation, une telle appréhension ne lui interdira pas de recourir à telle ou telle théorie du développement psychosexuel, de l’apprentissage de schémas cognitifs, ou de la formation des systèmes familiaux.

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18
Q

Ainsi, prendre pour perspective un niveau de psychopathologie {…}, où l’on raisonne en termes d’{…} et de {…}, semble donc à Arnaud Plagnol rester compatible avec les principaux cadres conceptuels utilisés en psychopathologie.

A

Ainsi, prendre pour perspective un niveau de psychopathologie {élémentaire}, où l’on raisonne en termes d’{angoisse} et de {défenses}, semble donc à Arnaud Plagnol rester compatible avec les principaux cadres conceptuels utilisés en psychopathologie.

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19
Q

Arnaud Plagnol reconnait que sa perspective implique une démarche qui s’écarte de celle des classifications empiriques. Adopter l’axiome de la défense pour organiser le recueil des données, c’est renoncer à la {… …}. Mais il assume ce choix d’autant plus résolument qu’il lui semble en accord avec la {… …} contemporaine.

A

Arnaud Plagnol reconnait que sa perspective implique une démarche qui s’écarte de celle des classifications empiriques. Adopter l’axiome de la défense pour organiser le recueil des données, c’est renoncer à la {neutralité absolue}. Mais il assume ce choix d’autant plus résolument qu’il lui semble en accord avec la {réflexion épistémologique} contemporaine.

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20
Q

En effet, c’est devenu un lieu commun de souligner que la saisie des données est toujours pré-orientée par des {… …}, et que même la démarche expérimentale est guidée par un {… …} qui n’est jamais neutre.

A

En effet, c’est devenu un lieu commun de souligner que la saisie des données est toujours pré-orientée par des {éléments théoriques}, et que même la démarche expérimentale est guidée par un {cadre conceptuel} qui n’est jamais neutre.

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21
Q

Citez un exemple en psychopathologie où la subjectivité de l’observateur intervient de façon essentielle.

A

Par exemple, appréhender un visage figé comme un signe de dépression met en jeu :

  • la perception du clinicien et son propre état psychique ;
  • une inférence sur l’état psychique du patient non observable directement ;
  • un cadre conceptuel où la notion de dépression a un sens ;
  • un environnement historique et culturel, etc.
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22
Q

La neutralité des classifications empiriques est donc {…} et leur diversité _nosographies « classiques », DSM, CIM, avec leurs multiples versions _ en témoigne. Faut-il déplorer cette diversité ? N’atteste-t-elle pas la richesse de la psychopathologie ? Aucun système de représentation ne peut circonscrire la {…} humaine et ses aléas.

A

La neutralité des classifications empiriques est donc {illusoire} et leur diversité _nosographies « classiques », DSM, CIM, avec leurs multiples versions _ en témoigne. Faut-il déplorer cette diversité ? N’atteste-t-elle pas la richesse de la psychopathologie ? Aucun système de représentation ne peut circonscrire la {subjectivité} humaine et ses aléas.

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23
Q

En abordant la sémiologie selon sa perspective de psychopathologie élémentaire, Arnaud Plagnol tenter de restituer quelques intuitions profondes qui ont guidé la catégorisation classique des troubles psychiques _ tout en invitant le lecteur à rester bien conscient des pièges associés à toute {…}. Il cherche à mettre en évidence certaines notions séminales_ e.g. la dissociation (Spaltung) dans la schizophrénie _ qui éclairent la {… … …-… à des …}.

A

En abordant la sémiologie selon sa perspective de psychopathologie élémentaire, Arnaud Plagnol tenter de restituer quelques intuitions profondes qui ont guidé la catégorisation classique des troubles psychiques _ tout en invitant le lecteur à rester bien conscient des pièges associés à toute {catégorisation}. Il cherche à mettre en évidence certaines notions séminales_ e.g. la dissociation (Spaltung) dans la schizophrénie _ qui éclairent la {logique défensive sous-jacente à des symptômes}.

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24
Q

La compréhension de ces notions séminales offre un point de départ solide pour acquérir une première {…} des principaux types de troubles psychiques, même si rien n’empêche ensuite de remanier cette {…} à la lumière de l’apport offert par des modèles plus raffinés.

A

{intuition}

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25
Q

Dans son cours, quelles bases tient à préciser Arnaud Plagnol avant d’envisager les grandes classes de troubles psychiques ?

A

Dans son cours, Arnaud Plagnol précise les bases de l’articulation entre sémiologie et psychopathologie dans la démarche clinique, avant d’envisager quelques grandes classes de troubles psychiques.

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26
Q

Qu’est la démarche clinique en psychopathologie ?

A

La démarche clinique constitue la méthode FONDAMENTALE en psychopathologie.

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27
Q

Pourquoi peut-on dire que cette méthode est essentiellement empirique ?

A

Cette méthode est essentiellement empirique car elle se définit par L’EXPERIENCE D’UNE RENCONTRE AVEC UN SUJET SINGULIER.

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28
Q

L’entretien est-il l’unique modalité d’échanges utilisé dans la démarche clinique ?

A

Le plus souvent, cette rencontre donne lieu à un « entretien » via la parole mais il arrive que d’autres modalités d’échange soient fécondes (e.g. dessin ou jeu avec le jeune enfant).

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29
Q

Qu’est-ce qui différencie la méthode clinique du modèle médical ?

A

Inspirée à l’origine par le modèle médical, la méthode clinique s’en autonomise en psychopathologie dans la mesure où LA PRISE EN COMPTE DE LA RELATION INTERSUBJECTIVE clinicien-patient devient cruciale.

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30
Q

Pour élaborer ce qui se donne dans une rencontre clinique, il est utile en première instance de distinguer deux niveaux d’analyse, l’un correspondant à la {… …}, l’autre à la {… …}.

A

Pour élaborer ce qui se donne dans une rencontre clinique, il est utile en première instance de distinguer deux niveaux d’analyse, l’un correspondant à la {description sémiologique}, l’autre à la {compréhension psychopathologique}.

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31
Q

Bien sûr, dans une rencontre concrète avec un patient, il n’y a pas un premier temps pour {… …} suivi d’un second temps pour la {… …}.

A

Bien sûr, dans une rencontre concrète avec un patient, il n’y a pas un premier temps pour {l’observation sémiologique} suivi d’un second temps pour la {lecture psychopathologique}.

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32
Q

Existe-t-il des pures données sémiologiques ?

A

Il n’y a pas de pures données sémiologiques, car leur recueil dépend déjà d’UN SYSTÈME DE REPRÉSENTATION QUI N’EST PAS NEUTRE.

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33
Q

La sémiologie ne saurait être une finalité en soi, et la démarche clinique ne prend son sens véritable qu’avec l’{… …}.

A

{l’analyse psychopathologique}

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34
Q

Dans la mesure où il n’y a pas un premier temps pour l’observation sémiologique suivi d’un second temps pour la lecture psychopathologique, pourquoi dès lors présenter séparément les deux niveaux d’analyse ?

A

Car il est HEURISTIQUE de présenter séparément les deux niveaux d’analyse : d’une part, cela aide à mieux saisir leur PERTINENCE RESPECTIVE, même si leur INTRICATION est INÉVITABLE ; d’autre part, cela se révèle DIDACTIQUE pour l’étudiant en formation.

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35
Q

Quel est le le premier niveau d’analyse de la démarche clinique ?

A

La sémiologie, étude des signes qui permettent de reconnaître un état pathologique, constitue LE PREMIER NIVEAU D’ANALYSE de la démarche clinique.

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36
Q

Quel est le point de départ en sémiologie ?

A

Le point de départ est LE REPÉRAGE DES SYMPTÔMES, c’est-à-dire de phénomènes permettant d’induire la présence d’un ÉTAT PATHOLOGIQUE.

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37
Q

Citez un exemple de symptôme.

A

Par exemple, un ralentissement de la pensée peut être un symptôme de dépression.

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38
Q

Un symptôme isolé est-il significatif ?

A

Un symptôme isolé n’a pas grande valeur.
Par exemple, une insomnie peut refléter aussi bien une dépression qu’un état d’euphorie maniaque.
Seul LE REGROUPEMENT DES SYMPTÔMES est pertinent.

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39
Q

En quel terme désigne-t-on un regroupement significatif de symptômes ?

A

Un regroupement significatif de symptômes et un SYNDROME.

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40
Q

Un même syndrome peut s’observer dans des tableaux cliniques distincts, correspondant à différents {…}.

A

{diagnostics}

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41
Q

Donnez l’exemple d’un syndrome qui peut s’observer dans des tableaux cliniques distincts, correspondant à différents diagnostics.

A

Par exemple, un syndrome délirant persistant peut s’observer dans une schizophrénie, dans une paranoïa, etc.

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42
Q

Le diagnostic définit le {…} qui est attribué au patient.

A

{trouble}

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43
Q

Un diagnostic n’a de sens que relativement à l’ensemble des autres diagnostics, donc en référence à une classification des troubles ou {…}

A

{nosographie}

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44
Q

Qu’est-ce-que le diagnostic différentiel ?

A

Lorsqu’on parvient à un diagnostic, il est important de discuter les autres diagnostics qui pourraient être envisagés, avant de mieux les écarter. Cette démarche est appelée diagnostic différentiel.

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45
Q

Les troubles ont une dimension diachronique, c’est-à-dire qu’ils évoluent dans le {…}. En effet, le sujet humain, doué de MÉMOIRE, s’inscrit dans une {…}. Les troubles ont donc une {…} ou {…} essentielle à retracer, et qui peut renvoyer à un passé lointain, voire au {… …}.

A

Les troubles ont une dimension diachronique, c’est-à-dire qu’ils évoluent dans le {TEMPS}. En effet, le sujet humain, doué de MÉMOIRE, s’inscrit dans une {TEMPORALITÉ}. Les troubles ont donc une {HISTOIRE} ou {ANAMNÈSE} essentielle à retracer, et qui peut renvoyer à un passé lointain, voire au {DÉVELOPPEMENT INFANTILE}.

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46
Q

L’anamnèse est intimement liée à {…} du sujet qui se précise tout au long du suivi clinique.

A

{l’histoire}

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46
Q

Les troubles ont une dimension synchronique.

Expliquez.

A

Les troubles ont une dimension synchronique, c’est-à-dire qu’ils surviennent dans un contexte FAMILIAL, SOCIAL, CULTUREL, très important à prendre en compte.

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47
Q

Que permet le diagnostic ?

A

Le diagnostic permet en principe de proposer une THÉRAPEUTIQUE, c’est-à-dire une méthode de traitement.

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48
Q

Le choix thérapeutique procède-t-il seulement de la description sémiologique ?

A

Certainement pas. Le choix thérapeutique ne procède pas seulement de la description sémiologique : il dépend également de L’ANALYSE PSYCHOPATHOLOGIQUE et, en pratique, se révèle fortement lié aux OPTIONS THÉORIQUES DU CLINICIEN.

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49
Q

Quel est l’objectif de l’analyse psychopathologique ?

A

L’analyse psychopathologique vise à comprendre LES PROCESSUS MENTAUX SOUS-JACENTS AUX SYMPTÔMES.

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50
Q

Les processus mentaux sous-jacents aux symptômes reflètent un {… …} dépendant de la {…} de la personnalité et de {…} du sujet.

A

Les processus mentaux sous-jacents aux symptômes reflètent un {fonctionnement psychique} dépendant de la {structure} de la personnalité et de {l’histoire} du sujet.

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51
Q

Quel est l’axiome énoncé en introduction du cours d’Arnaud Plagnol qu’il estime pouvoir guider la réflexion du clinicien ?

A

“Tout phénomène pathologique a une fonction dans la vie psychique du sujet, c’est-à-dire une valeur de défense dans la dynamique de son rapport à lui-même et au monde.”

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52
Q

Qui a mis en évidence l’importance de la notion de défense ?

A

À l’époque contemporaine, Freud est le premier à avoir mis en évidence l’importance de la notion de défense en lien avec les résistances rencontrées dans les cures des patients.

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53
Q

Si un trouble psychique a une valeur défensive pour le sujet, la progression du traitement, en tendant à lever les {…}, suscite des {…}, avec un risque de {…}.

A

Si un trouble psychique a une valeur défensive pour le sujet, la progression du traitement, en tendant à lever les {symptômes}, suscite des {résistances}, avec un risque de {rechute}.

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54
Q

La notion de défense est-elle réservée à la psychanalyse ?

A

La notion de défense est généralisable en dehors du cadre de la psychanalyse, au moins à un certain niveau d’abstraction.

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55
Q

A quelles notions font appel les autres grands modèles en psychopathologie ?

A

Les autres grands modèles en psychopathologie font appel à des notions qui reflètent la même idée fondamentale selon laquelle la tension d’un système psychique (ou familial) peut être limitée par la mise en œuvre de processus qui déterminent la forme des symptômes.

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56
Q

Donnez des exemples de processus mis en œuvre afin de limiter la tension d’un système psychique (ou familial) et qui déterminent la forme des symptômes.

A

La notion de COPING dans les modèles cognitifs ou la notion de RÉTROACTION HOMÉOSTASIQUE dans les modèles systémiques.

57
Q

Il n’y aurait donc pas tant de contrastes entre les différents modèles ?

A

Il ne s’agit pas d’occulter les contrastes profonds entre ces différents modèles : chacun met en œuvre cette idée fondamentale (LA NOTION DE DÉFENSE) dans un cadre conceptuel propre associé à une méthode spécifique et les désaccords peuvent être vifs quant à leur pertinence respective.

58
Q

La notion de structure est loin d’être admise par tous. L’analyse psychopathologique est en fait fortement dépendante de {… …} du clinicien.

A

{l’orientation théorique}

59
Q

Admettre qu’un symptôme a une fonction défensive implique qu’on lui reconnaît une certaine {… …} pour le sujet.

A

{valeur positive}

61
Q

La fonction défensive reconnue au symptôme est ce qui pourra amorcer {…} de sa présence.

A

{l’explication}

62
Q

Par exemple, si un sujet se croit persécuté par la CIA, c’est peut-être une souffrance pour lui (ou pour ses voisins s’il tire sur eux), mais cette croyance relative à une menace extérieure le protège probablement contre quelque chose de ressenti inconsciemment comme une menace plus grave encore, tel un {… …}.

A

{effondrement interne}.

63
Q

Si un sujet commet une tentative de suicide, il est possible que son geste le protège psychiquement contre {une … plus … que celle … par … de sa …}.

A

{une tension plus insupportable que celle suscitée par l’idée de sa mort}

64
Q

Comparez avec la pathologie organique pour illustrer la notion de défense.

A

En cas d’agression externe par un agent infectieux (e.g. virus de la rougeole), nous disposons d’un « système immunitaire » dont les réactions dominent le tableau clinique (fièvre, éruption…), voire posent des problèmes thérapeutiques spécifiques (maladies immunitaires). On peut transposer cette idée en psychopathologie où l’« agression » n’est jamais purement externe, car un événement extérieur est toujours médiatisé par la mémoire du sujet.

65
Q

En raison de la mémoire, le psychisme d’un sujet humain a une complexité telle que des {… …} surviennent et suscitent une tension s’exprimant par {…}.

A

En raison de la mémoire, le psychisme d’un sujet humain a une complexité telle que des {conflits intrapsychiques} surviennent et suscitent une tension s’exprimant par {l’angoisse}.

66
Q

En réaction à l’angoisse, le sujet présente des {…} dont la forme dépend de son {… …}.

A

En réaction à l’angoisse, le sujet présente des {défenses} dont la forme dépend de son {organisation psychique}.

67
Q

Dans certains cas, ces défenses sont elles-mêmes sources de conflits et d’angoisse, d’où un risque de {… …}, et c’est ce qui se produit dans un trouble psychique : les symptômes sont le reflet de défenses qui enferment le sujet dans un {… …}.

A

Dans certains cas, ces défenses sont elles-mêmes sources de conflits et d’angoisse, d’où un risque de {cercle vicieux}, et c’est ce qui se produit dans un trouble psychique : les symptômes sont le reflet de défenses qui enferment le sujet dans un {fonctionnement rigide}.

68
Q

Les processus de défense sont-ils tous pathologiques ?

A

Il faut bien comprendre qu’un processus de défense n’est pas en soi pathologique. Au contraire, étant donné la COMPLEXITÉ de notre psychisme et de nos interactions avec l’environnement _ à commencer par les relations intersubjectives _ UNE CERTAINE CONFLICTUALITÉ EST INÉVITABLE, d’où l’importance des PROCESSUS DÉFENSIFS : ceux-ci limitent les TENSIONS et permettent au sujet de les supporter, tandis que peut s’opérer L’ÉLABORATION DES SOURCES TENSIONNELLES.
SANS DÉFENSE, TOUTE TENSION SERAIT PAR DÉFINITION INTENABLE !

69
Q

Tout sujet a donc recours à des défenses, mais dans un trouble psychique, elles se caractérisent par leur {…}.

A

{rigidité}

70
Q

Un symptôme protège le sujet contre une tension trop forte, mais cette protection peut aussi avoir pour effet négatif d’enfermer le sujet dans le {… …}.

A

{fonctionnement défensif}

71
Q

Donnez l’exemple d’un fonctionnement défensif délétère.

A

Par exemple, lors d’une dépression, le sujet présente souvent un ralentissement psychomoteur qui limite les risques de tension avec l’environnement mais bloque ses possibilités d’évolution.

72
Q

Quel est l’intérêt d’une intervention thérapeutique dans un cas pathologique ?

A

Dans un cas pathologique, les symptômes constituent un cercle vicieux dont le sujet ne peut sortir sans un point d’appui extérieur (que peut offrir l’intervention thérapeutique).

73
Q

Comment peut se définir le pathologique ?

A

Le PATHOLOGIQUE peut précisément se définir par LA RIGIDITÉ DES DÉFENSES, et, inversement, LA SOUPLESSE DU FONCTIONNEMENT PSYCHIQUE REFLÈTE LA PUISSANCE DE LA CAPACITÉ D’ADAPTATION, DONC L’APTITUDE À L’AUTONOMIE ET À LA LIBERTÉ.

74
Q

Si l’on accepte l’axiome de la défense, l’analyse psychopathologique doit s’efforcer d’apprécier les types de {…}, d’{…} et de {…} prépondérants dans le fonctionnement psychique, étroitement associés les uns aux autres ainsi qu’au mode de relation aux {… …} (car ceux-ci déterminent les sources de tension).

A

Si l’on accepte l’axiome de la défense, l’analyse psychopathologique doit s’efforcer d’apprécier les types de {conflit}, d’{angoisse} et de {défense} prépondérants dans le fonctionnement psychique, étroitement associés les uns aux autres ainsi qu’au mode de relation aux {objets d’investissement} (car ceux-ci déterminent les sources de tension).

75
Q

Quels sont les éléments qui caractérisent l’organisation profonde du psychisme ?

A
  • les types de conflit, d’angoisse et de défense prépondérants dans le fonctionnement psychique, étroitement associés les uns aux autres,
  • le mode de relation aux objets d’investissement (car ceux-ci déterminent les sources de tension).
76
Q

Que désigne le terme de structure ?

A

Le terme de structure est utilisé pour désigner une organisation stable (Bergeret)

77
Q

Quels sont les différents types d’organisation du psychisme ?

A

On peut distinguer trois grands types d’organisation :

  • la structure psychotique
  • la structure névrotique
  • l’organisation limite
78
Q

Quelle est la problématique fondamentale dans la structure psychotique ?

A

Dans la structure psychotique, la problématique fondamentale est celle de l’unité de base du sujet (ou unité du Soi).

79
Q

Dans la structure psychotique, tout se passe comme si une menace de {…} pesait sur le psychisme, associée à une angoisse de {…}.

A

Dans la structure psychotique, tout se passe comme si une menace de {fragmentation} pesait sur le psychisme, associée à une angoisse de {morcellement}.

80
Q

Dans la structure psychotique, la {… …}, c’est-à-dire essentiellement la rencontre avec Autrui, est source de conflits intenses en raison du mode de relation {…} du sujet : l’aspiration à {… …} avec l’objet investi est le {…} de la menace de fragmentation.

A

Dans la structure psychotique, la {réalité extérieure}, c’est-à-dire essentiellement la rencontre avec Autrui, est source de conflits intenses en raison du mode de relation {fusionnel} du sujet : l’aspiration à {l’union indifférenciée} avec l’objet investi est le {corrélât} de la menace de fragmentation.

81
Q

Dans la structure psychotique, l’objet investi n’est donc pas pleinement appréhendé comme {… du …} (avec son propre monde subjectif vecteur d’un désir autonome).

A

{distinct du Soi}

82
Q

Quelle est la plus caractéristique des défenses de la structure psychotique ?

A

Dans la structure psychotique, l’angoisse de morcellement suscite des défenses dont la plus caractéristique est LE DÉNI.

83
Q

Définissez le déni.

A

Le déni est un processus par lequel le sujet écarte de son psychisme conscient UN FRAGMENT ENTIER DE LA RÉALITÉ, comme s’il ne le percevait pas, c’est-à-dire comme si ce fragment n’existait pas. (Cette réalité peut être constituée par les propres impulsions ÉROTIQUES ou AGRESSIVES du sujet.)

84
Q

Quelle est la problématique fondamentale dans la structure névrotique ?

A

Dans la structure névrotique, la problématique fondamentale est celle de LA CULPABILITÉ liée à des conflits entre DÉSIRS et INTERDITS.

85
Q

Dans la structure névrotique, la rencontre avec Autrui peut être source de conflits intenses en raison des {… … ou …} se heurtant à des {… …}.

A

Dans la structure névrotique, la rencontre avec Autrui peut être source de conflits intenses en raison des {impulsions érotiques ou agressives} se heurtant à des {interdits intériorisés}.

86
Q

Dans la structure névrotique, quel est le mode de relation aux objets d’investissement ?

A

Dans la structure névrotique, le mode de relation aux objets d’investissement est INTERSUBJECTIF ou ÉROTISÉ. Autrui est constitué comme sujet auquel est attribué un monde vecteur d’un désir autonome.

87
Q

Quelle est la plus caractéristique des défenses de la structure névrotique ?

A

Dans la structure névrotique, l’angoisse de culpabilité suscite des défenses dont la plus caractéristique est LE REFOULEMENT.

88
Q

Définissez le refoulement.

A

Le refoulement est un processus par lequel le sujet écarte de son psychisme conscient UN FRAGMENT PSYCHIQUE HEURTANT UN INTERDIT : un fantasme ÉROTIQUE ou AGRESSIF est « repoussé » dans l’inconscient.

89
Q

Expliquez pourquoi le refoulement est un processus de défense plus élaboré que le déni.

A

Le refoulement est un processus de défense plus élaboré que le déni car il présuppose LA POSSIBILITÉ DE CONFLIT INTÉRIORISÉ ENTRE DÉSIRS ET INTERDITS SYMBOLIQUEMENT REPRÉSENTÉS, tandis que le déni écarte D’EMBLÉE un fragment de la réalité.

90
Q

Dans l’organisation limite, en raison d’un conflit entre l’Idéal du Je et la réalité (dont les impulsions du Je), le sujet est menacé d’un {… …}, avec une angoisse {…} par l’objet investi que le sujet craint de décevoir.

A

Dans l’organisation limite, en raison d’un conflit entre l’Idéal du Je et la réalité (dont les impulsions du Je), le sujet est menacé d’un {effondrement narcissique}, avec une angoisse {d’abandon} par l’objet investi que le sujet craint de décevoir.

91
Q

Quel est le processus de défense caractéristique de l’organisation limite ?

A

LE CLIVAGE DE VALEURS est le processus de défense caractéristique de l’organisation limite.

92
Q

Définissez le clivage de valeurs.

A

Il y a clivage de valeurs lorsque DEUX ATTITUDES DE VALEURS OPPOSÉES (e.g. Amour/Haine) COEXISTENT PSYCHIQUEMENT tout en étant maintenues dans DEUX COMPARTIMENTS SÉPARÉS EN MÉMOIRE.

93
Q

Dans l’organisation limite, l’image de Soi est clivée en un {« … »} Soi et un {« … »} Soi, de même que l’objet investi est clivé en un {« … »} objet est un {« … »} objet.

A

Dans l’organisation limite, l’image de Soi est clivée en un {« bon »} Soi et un {« mauvais »} Soi, de même que l’objet investi est clivé en un {« bon »} objet est un {« mauvais »} objet.

94
Q

Dans l’organisation limite, le sujet bascule d’un compartiment à l’autre, ce qui s’exprime cliniquement par une {… …}, notamment sur le plan de l’humeur.

A

{alternance d’extrêmes}

95
Q

Dans l’organisation limite, tout éloignement de l’objet réactive la menace narcissique, d’où une relation de dépendance qualifiée {…}.

A

{d’anaclitique}

96
Q

Dans l’organisation limite, Autrui est bien différencié du Soi _ ce qui contraste avec la fusion psychotique _, mais, n’étant là que pour combler la {… …}, n’est pas reconnu dans son {… …} et n’est donc pas {… … comme …}.

A

Dans l’organisation limite, Autrui est bien différencié du Soi _ ce qui contraste avec la fusion psychotique _, mais, n’étant là que pour combler la {faille narcissique}, n’est pas reconnu dans son {désir autonome} et n’est donc pas {pleinement constitué comme sujet}.

97
Q

A quoi sert la structuration du psychisme en psychopathologie ?

A

La structuration du psychisme permet une certaine PRÉDICTIVITÉ du risque de trouble psychique et de la forme qu’un tel trouble peut prendre. En effet, DANS LA MESURE OÙ LA STRUCTURE REFLÈTE LES ÉLÉMENTS DE BASE DU FONCTIONNEMENT PSYCHIQUE, ELLE DÉTERMINE LES MODALITÉS DE RÉACTION AUX ÉVÉNEMENTS ET SITUATIONS VITALES.

98
Q

Qu’est-ce qu’un événement traumatique ?

A

Un événement traumatique est UN ÉVÉNEMENT DÉBORDANT LES CAPACITÉS D’ÉLABORATION DU SUJET.
La notion d’événement n’implique pas ici une durée temporelle brève : il peut très bien s’agir d’une situation vitale répétée ou durable (e.g. Une situation d’abus dans l’enfance).

99
Q

Le caractère traumatique d’un événement est fonction non seulement de sa nature intrinsèque, mais aussi de l’organisation de la {… … et de la … …}.

A

{mémoire subjective et de la structure psychique}

100
Q

Tout événement perturbant entraînera-t-il systématiquement un trouble psychique ?

A

Le caractère traumatique d’un événement est fonction non seulement de sa NATURE INTRINSÈQUE, mais aussi de L’ORGANISATION DE LA MÉMOIRE SUBJECTIVE ET DE LA STRUCTURE PSYCHIQUE. Le même événement (e.g. un accident de voiture, une maladie, une rencontre érotique…) entraînera un trouble psychique chez tel sujet et ne suscitera qu’une réaction anodine chez un autre.

101
Q

Lorsqu’un événement interagit avec la structure subjective au point d’entraîner un trouble psychique, on parle de {…}.

A

{DÉCOMPENSATION}

102
Q

La structure détermine donc un potentiel de décompensation ou {…}.

A

{VULNÉRABILITÉ}

103
Q

Décrivez la métaphore célèbre de Freud qui éclaire fort bien la notion de vulnérabilité.

A

La notion de vulnérabilité peut être éclairée par une métaphore célèbre de Freud qui comparait le psychisme à un bloc de cristal. Certains chocs peuvent déborder la résistance du bloc au point que celui-ci se brise, et la façon dont il se brise est déterminée par les lignes de force inapparentes qui caractérisent la structure du bloc. Par exemple, une structure psychotique induit un risque de trouble psychotique lorsque le sujet est confronté à des événements traumatiques.

104
Q

La structure psychique ne détermine qu’une vulnérabilité : celle-ci ne se révélera qu’en fonction de {la … des … … …}.

A

{la gravité des événements traumatiques rencontrés}

105
Q

La normalité symptomatique est-elle compatible avec toute structure psychique ?

A

La normalité symptomatique, c’est-à-dire l’absence de trouble psychique patent, est compatible avec toute structure psychique.
Des sujets psychotiques quant à la structure de leur fonctionnement peuvent, avec un environnement favorable, traverser la vie sans décompensation.

106
Q

Quand le risque de décompensation augmente-t-il ?

A

Plus la structure du sujet est associée à une angoisse profonde (telle l’angoisse de morcellement), plus le maintien d’une normalité apparente est coûteux défensivement, et plus le risque de décompensation est élevé.

107
Q

Pour quelle raison peut-on critiquer la notion de structure ?

A

La notion de structure peut être critiquée pour autant qu’on l’utiliserait de façon trop RIGIDE avec le risque d’enfermer un sujet dans une CATÉGORIE FIGÉE, lui déniant ainsi tout POTENTIEL D’EVOLUTION _ potentiel que la prise en charge thérapeutique est censée contribuer à ouvrir.

108
Q

Quel terme peut-on substituer au terme de structure ?

A

On peut substituer au terme de structure le terme plus dynamique d’« ORGANISATION » sur le modèle de ce que propose Bergeret à propos de l’organisation limite.

109
Q

Que pouvez-vous dire à propos du modèle proposé par Bergeret à propos de l’organisation limite ?

A

Pour Bergeret, les expressions de structure psychotique ou structure névrotique sont légitimes en raison des possibilités restreintes d’évolution offertes par les organisations qu’elles désignent, par opposition aux possibilités permises par l’organisation limite qui serait plus INSTABLE.

110
Q

Les catégories issues de la structuration du psychisme (les 3 grand types d’organisation : structure psychotique, structure névrotique, organisation limite) ont-elles une valeur absolue ?

A

De telles catégories ne fournissent que des points de repères conceptuels pour décrire le fonctionnement d’un sujet et n’ont pas une valeur absolue. L’espace psychique associé à la mémoire subjective d’un individu singulier est assez riche pour comporter une infinité dynamique de « régions » associées à des modalités de fonctionnement variées, en interaction avec un environnement évolutif.

111
Q

Quand la distinction entre description sémiologique et analyse psychopathologique prend-elle toute son importance ?

A

La distinction entre description sémiologique et analyse psychopathologique prend toute son importance lorsqu’on aborde les relations complexes entre DIAGNOSTIC et STRUCTURE.

112
Q

Un même {… …} peut correspondre à des structures différentes.

A

Un même {tableau sémiologique} peut correspondre à des structures différentes.

113
Q

Une décompensation dépend certes de la structure psychique, mais aussi des {… …} des événements auxquels est confronté le sujet.

A

{caractéristiques intrinsèques}

114
Q

Expliquez pourquoi une décompensation dépend à la fois de la structure psychique et des caractéristiques intrinsèques des événements auxquels est confronté le sujet.

A

D’une part, un trouble d’allure grave ne reflète pas forcément une organisation profondément perturbée si le sujet a été confronté dans son passé récent à DES ÉVÉNEMENTS OBJECTIVEMENT INTENSES ; d’autre part, un sujet présentant une organisation profondément perturbée peut avoir recours à DES DÉFENSES PLUS ÉLABORÉES que ne semble le permettre cette organisation si les événements auxquels il est confronté ne débordent pas ces premières défenses.

115
Q

Peut-on déduire une structure (ou organisation) à partir d’un diagnostic ?

A

Il est essentiel de ne pas déduire une structure (ou organisation) à partir d’un diagnostic (et a fortiori à partir d’un seul symptôme), malgré UNE TERMINOLOGIE PARFOIS TROMPEUSE. Ainsi, certaines entités sémiologiques qui appartiennent à la classe des « troubles psychotiques » ne correspondent pas nécessairement à une structure psychotique. Par exemple, une bouffée délirante aiguë ne signifie pas forcément que l’organisation psychique du sujet est commandée en profondeur par une menace persistante sur l’unité du Soi : il peut très bien s’agir d’une brève décompensation liée à un ensemble de circonstances particulières ayant temporairement dépassé les capacités défensives du sujet.

116
Q

Les entités sémiologiques que l’on range plutôt dans la classe des troubles névrotiques comme les phobies ou les obsessions surviennent-elles nécessairement dans le cadre d’une structure névrotique ?

A

Non, les entités sémiologiques appartenant à la classe des troubles névrotiques peuvent très bien représenter des défenses temporaires, voire persistantes, survenant sur un fond de structure psychotique ou d’organisation limite seulement partiellement décompensée.

117
Q

Le fonctionnement psychique du sujet et l’organisation sous-jacente peuvent-ils être appréhendés à partir d’une catégorisation sémiologique ?

A

Le fonctionnement psychique du sujet et l’organisation sous-jacente seront essentiellement appréhendés à travers la relation clinique et ses aléas au cours d’un suivi prolongé, et non à partir d’une catégorisation sémiologique.

118
Q

La vulnérabilité a été définie comme le {… de …} face aux événements que le sujet rencontre, c’est-à-dire face à {… …} du sujet, mais d’où vient la vulnérabilité ? Fonction de la mémoire subjective, la vulnérabilité reflète en fait {… …} inscrite dans cette mémoire.

A

La vulnérabilité a été définie comme le {potentiel de décompensation} face aux événements que le sujet rencontre, c’est-à-dire face à {l’histoire actuelle} du sujet, mais d’où vient la vulnérabilité ? Fonction de la mémoire subjective, la vulnérabilité reflète en fait {l’histoire traumatique} inscrite dans cette mémoire.

119
Q

Expliquez la problématique de la répétition.

A

Schématiquement, plus un sujet a connu de traumatismes antérieurs, plus il est vulnérable, plus il risque de connaître de nouveaux traumatismes. À travers cette « loi », quelle que soit la prudence avec laquelle on la formule, transparaît la problématique de la répétition qui est l’une composantes du caractère tragique de la pathologie mentale.

120
Q

Le potentiel traumatique d’un événement E est défini par le rapport entre {…} associée à E et les {… d’…} du sujet. Si les {… d’…} sont débordées, le sujet a recours à des {…}, efficaces pour limiter la {… …} suscitée par E, mais accroissant le risque de {… …}.

A

Le potentiel traumatique d’un événement E est défini par le rapport entre {l’excitation} associée à E et les {capacités d’élaboration} du sujet. Si les {capacités d’élaboration} sont débordées, le sujet a recours à des {défenses}, efficaces pour limiter la {tension actuelle} suscitée par E, mais accroissant le risque de {nouveaux traumatismes}.

121
Q

Pourquoi donc les défenses auxquelles le sujet à recours lorsque ses capacités d’élaboration sont débordées, efficaces pour limiter la tension actuelle suscitée par E (événement traumatique), accroissent-elles le risque de nouveaux traumatismes ?

A

Ces défenses accroissent le risque de nouveaux traumatismes car :

1) l’élaboration de E étant limitée, E reste au moins partiellement une source de tension ;
2) ces défenses se manifestent parfois par des symptômes eux-mêmes sources de tension ;
3) un « frayage » se produit, c’est-à-dire que des événements analogues à E tendront à susciter des défenses analogues.

122
Q

Donnez un exemple pour illustrer de quelle façon les défenses auxquelles le sujet a recours lorsque ses capacités d’élaboration sont débordées augmentent le risque de nouveaux traumatismes.

A

Par exemple, un processus de déni, en écartant du psychisme conscient un fragment de la réalité traumatique, diminue la tension psychique actuelle, mais suscite des tensions potentielles importantes avec la réalité, ne serait-ce que par le poids conflictuel des symptômes qu’il peut entraîner (e.g. des idées délirantes), et de nouveaux processus de déni peuvent être d’autant plus facilités qu’un frayage s’est instauré.

123
Q

Un traumatisme ne correspond pas forcément à un événement « négatif » (comme une situation de violence physique) : il peut aussi s’agir d’une {… … …}.

A

{excitation érotique débordante}

124
Q

Pourquoi une surprotection peut-elle freiner le développement de capacités défensives élaborées ?

A

Une surprotection peut freiner le développement de capacités défensives élaborées car celles-ci ne se forment que via LA CONFRONTATION AU MONDE EXTÉRIEUR (i.e. à travers les relations et leurs aléas).

125
Q

Il faut souligner que tout événement traumatique peut aussi favoriser l’émergence de {… … …} : les temps de crise sont occasion de {…}, mais aussi de {…}.

A

Il faut souligner que tout événement traumatique peut aussi favoriser l’émergence de {nouvelles capacités défensives} : les temps de crise sont occasion de {décompensation}, mais aussi de {maturation}.

126
Q

Les classifications des troubles mentaux reposent-elles sur un principe naturel unique, avec des espèces bien définies et mutuellement exclusives comme cela peut être le cas en botanique ?

A

Certainement pas. Les troubles observés et le regard porté sur ces troubles se modifie en fonction des cadres de référence théoriques, eux-mêmes liés à un environnement historique et culturel. Il existe donc de multiples classifications des troubles psychiques.

127
Q

Sur quoi sont basées les nosographies sémiologiques ?

A

Les nosographies sémiologiques sont basées sur le regroupement des symptômes observés empiriquement.

128
Q

Citez un exemple illustrant le fait que les classifications sémiologiques sont parfois opposées aux classifications psychopathologiques fondées sur le fonctionnement psychique et l’organisation qui le détermine.

A

Par exemple, la psychanalyse distingue névroses, psychoses et perversions (ou organisations limites selon certains). Toutefois, le souci de catégorisation ne doit jamais préempter l’appréhension du sujet singulier dans la relation clinique : cela, déjà valable au niveau sémiologique, vaut a fortiori pour la compréhension psychopathologique, d’où une méfiance de beaucoup d’auteurs vis-à-vis de l’obsession classificatoire.

129
Q

Quelles sont les trois nosographies sémiologiques citées dans le cours d’Arnaud Plagnol ?

A
  • La nosographie « classique »
  • La classification nord-américaine du DSM (la version actuelle est le DSM-IV-TR)
  • La classification internationale des maladies (« CIM-10 »)
130
Q

A quoi correspond la nosographie « classique » ?

A

La nosographie « classique » correspond à la psychiatrie clinique issue du début du XXe siècle, où l’on distingue quelques grandes classes de troubles : psychoses, névroses, troubles de l’humeur, troubles de la personnalité… Cette nosographie est en fait une fiction car de nombreux systèmes plus détaillés ont été proposés au cours de l’histoire de la clinique. Néanmoins, dans la mesure où ces grandes classes de troubles sont elles-mêmes restées assez constantes, il est commode de parler de « la » nosographie classique par opposition aux nosographies plus récentes utilisant des critères de diagnostic.

131
Q

A quoi correspond la classification nord-américaine du DSM ?

A

La classification nord-américaine du DSM se veut « athéorique », un de ses principes étant de ne pas préjuger de l’étiologie du trouble pour se borner à une simple description du patient utilisable quelle que soit l’orientation théorique du clinicien. Toutefois, cet athéorisme est contesté, ce d’autant que le DSM rejette des concepts aussi classiques que ceux de psychose ou de névrose. Par ailleurs, cette classification utilise des critères précis de diagnostic dans le but d’améliorer la fidélité du diagnostic, ce qui peut être utile pour des objectifs de recherche, mais induit une certaine rigidité inadaptée à la variété infinie des patients.

132
Q

A quoi correspond la classification internationale des maladies (« CIM-10 ») ?

A

La classification internationale des maladies (« CIM-10 » car il s’agit actuellement de la 10e version) fut proposée par L’Organisation Mondiale de la Santé. Proche du DSM, elle n’utilise pas de critères aussi stricts, ce qui la rend un peu plus souple d’emploi, ce d’autant qu’elle est moins dépendante de la culture nord-américaine.

133
Q

Pourquoi Arnaud Plagnol estime-t-il préférable d’aborder la sémiologie en reprenant une façon usuelle de présenter les grandes classes de troubles psychiques ?

A

Arnaud Plagnol explique que si l’on veut respecter la logique de la découverte, il est préférable d’aborder la sémiologie en reprenant une façon usuelle de présenter les grandes classes de troubles psychiques. Étant entendu, précise-t-il, que la sémiologie n’est pas une finalité, le questionnement psychopathologique pourra ainsi s’amorcer sans être d’emblée marqué par un modèle théorique univoque.

134
Q

Sur quelle nosographie Arnaud Plagnol se base-t-il dans son cours et pourquoi ?

A

Dans son cours, Arnaud Plagnol se base sur « la » nosographie classique en raison de sa souplesse liée à son hétérogénéité historique.

135
Q

Pourquoi Arnaud Plaggnol, s’est-il limité à aborder les éléments sémiologiques permettant de repérer seulement quelques grands types de troubles : psychoses, troubles de l’humeur, névroses, troubles de la personnalité, syndromes psycho-traumatiques ?

A

Ces types de troubles sont choisis en raison de leur valeur de repères fondamentaux pour la clinique, notamment pour la compréhension d’autres classes de syndromes (perversions, addictions…) dont l’importance s’est accrue à notre époque mais pour lesquels nous ne pouvons ici que renvoyer à la bibliographie.

136
Q

Pourquoi les outils d’évaluation de la sémiologie ne sont-ils pas traités dans le cours d’Arnaud Plagnol ?

A

Arnaud Plagnol ne traite pas des outils d’évaluation de la sémiologie (e.g. échelles, questionnaires…) car ceux-ci sont surtout utilisés pour des objectifs de recherche et il est essentiel qu’un trouble psychique soit appréhendé avant tout dans la rencontre intersubjective. De même, la clinique de l’enfant n’est pas évoquée (abordée dans d’autres chapitres du puf).

136
Q

Dans son cours, Arnaud Plagnol se justifie du fait qu’il utilise le terme de « patient ». Pourquoi ?

A

Dans son cours, Arnaud Plagnol explique utiliser le terme de « patient », faute d’un meilleur vocable disponible. D’origine médicale, ce terme est critiquable car il suggère à tort la passivité relativement au clinicien.