ATLS Flashcards

1
Q

ABCDE c’est quoi ?

A

C’est le primary Survey:

-Airway with cervical spine protection (succion, inspection si CE, fx). Protection spine. Regarder pour déformation de la trachée. Protection cervicale tout le long ad élimination de la fx

-Breathing and ventilation (expose le chest du patient pour bien voir. Regarde la trachée pour PTX ss tension avec déviation trachée)

-Circulation: Stop the bleeding. Evaluer TA, cardiac output. Perfusion. Pouls. Refill cap.

-Disability: Neurological status. Niveau de conscience (GCS–> eye opening, verbal, motor response), pupilles, signes de latéralisation, signes atteinte moelle.

-Exposure (undress) and Environment T° control)

***Clinicians can quickly assess A, B, C, and D in a trauma patient (10-second assessment) by identifying themselves, asking the patient for his or her name, and asking what happened. An appropriate response suggests that there is no major airway compromise (i.e., ability to speak clearly), breathing is not severely compromised (i.e., ability to generate air movement to permit speech), and the level of consciousness is not markedly decreased (i.e., alert enough to describe what happened). Failure to respond to these questions suggests abnormalities in A, B, C, or D that warrant urgent assessment and management.

Quick assessment en demandant le nom du patient, ce qui s’est passé. Si parle et respiration semble ok, moins inquiétant. Si ne répond pas, difficultés respiratoires, alors ABCDE compromis

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2
Q

Secondary survey c’est quoi ?

A

-Examen de la tête aux pieds !!!
-Débute seulement lorsque examen primaire fait et gestion des anomalies et stabilisation des vitaux

-Palper visage vérifier pas de fx et crépitus
-Tympans (hémotympan)

Regarder périné, rectum (tonus des sphinctères, vagin (si pertinent))

Regarder les extrémités, le bassin, etc.

Ne pas oublier de palper la colonne et regarder le dos !!!

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3
Q

Multiple casualties vs mass casualties ?

A

Multiple:
Plusieurs blessés, mais n’excède pas les capacités de l’hôpital receveur

Mass:
Excède le staff/ capacités de l’Hôpital. Traiter les blessés plus graves first

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4
Q

Va regarder l’algorithme page 5 du manuel ATLS pour voir comment décider si besoin d’un trauma center !

A
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5
Q

Intube à partir de quand sur le GCS ?

A

8 ou moins

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6
Q

Danger d’intuber si pt. a un pneumothx ?

A

Créer un PTX ss tension si on a pas décomprimé le poumon avant

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7
Q

Pt. sgt. massif quoi penser faire ?

A

Groupé croisé
Lactates

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8
Q

Chauffer les cristalloïdes à quelle T° ?

A

39°c

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9
Q

C’est quoi des adjuncts utilisés après l’examen primaire ?

A

Signes vitaux
ECG
Gaz V/cap
Urinary output (rénale perfusion)
Capnographie/saturo
KT gastrique/urinaire sauf si CI (examiner avant si pas trauma UTA)
Rx, Efast/imageries in general

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10
Q

AMPLE c’est quoi ?

A

Allergies
Medications currently used
Past illnesses/ATCD/Pregnancy
Last meal
Events/environement related to the injury

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11
Q

Gros mécanisme de trauma. Quoi penser dans ton ddx ?

A

Rupture/dissection aortique/ des grosses artères de façon traumatique

Obviously penser sgt intracranien, fx, sgt GI, rate rupturée, etc.

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12
Q

Inhalation burns. Suspected injury pattern ?

A

Intox CO

Oedème airway sup
Oedème pulm

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13
Q

Comment minimiser l’oedème facial chez pt. suspection fx cervicale ?

A

Trendelenburg inversé
Examine oeil avant trop oedème

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14
Q

Qui gère le airway ?

A

Team leader gère le airway

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15
Q

Patients à risques d,un airway compromis ?

A

-Patient inconscient avec blessure à la tête
-Patient intox
-Patients avec brûlures au visage
-Patients avec blessures par inhalation

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16
Q

Signs and symptoms d’une d,une obstruction laryngée (triade) ?

A

Hoarsenes (Voix enrouée)

Emphysème ss cutané

Fx palpable

*** Si IET compliquée/compromis, il faut penser à trachéo

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17
Q

Diminution des MVs lors de l,évaluation du B alerte vers quelle patho ?

A

-PTX
-Hémothorax
-Contusion
-Flail Chest

***Un flail chest (ou volet costal en français) est une lésion grave du thorax qui survient généralement à la suite d’un traumatisme contondant important, comme un accident de voiture ou une chute.

Définition :
Un flail chest est défini par au moins 3 côtes consécutives fracturées à au moins 2 endroits chacune, ce qui crée un segment instable de la cage thoracique.

Conséquences physiopathologiques :
Le segment de côtes fracturé devient indépendant du reste de la cage thoracique et bouge de manière paradoxale :

À l’inspiration : le volet costal s’enfonce (alors que le reste du thorax se soulève).

À l’expiration : il ressort (alors que le reste du thorax s’abaisse).

Cela nuit à la mécanique respiratoire et peut causer :

Hypoventilation

Douleur intense

Hypoxie

Contusion pulmonaire associée (souvent présente)

Signes cliniques :
Douleur thoracique intense

Déformation visible ou mobilité anormale du thorax

Respiration paradoxale

Détresse respiratoire

Prise en charge :
Oxygénation (souvent avec oxygène à haut débit)

Analgésie efficace (souvent morphinique ou péridurale)

Ventilation assistée (si détresse respiratoire ou hypoxie sévère)

Stabilisation chirurgicale dans certains cas (volet étendu ou non contrôlable)

Surveillance en soins intensifs selon la sévérité

Souvent, le problème le plus menaçant n’est pas seulement le volet costal, mais la contusion pulmonaire sous-jacente, qui compromet sévèrement l’échange gazeux.

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18
Q

casque tu fais quoi pour l’enlever ?

A

2 personnes:
-1°stabilise la c-spine
-2°enlève le casque

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19
Q

Facteurs qui peuvent limiter et suggérer un difficult airway ?

A

-C-Spine injury and motion restriction
-Severe arthitis of the c-spine
-Significant maxillofacial or mandibular trauma
-Obstruction du airway
-Limitation de l’ouverture de la bouche
-Variations anatomiques (receding chin, overbite, and a short, muscular neck)
-Patients pédiatriques

Utiliser le LEMON law mnemonic

L: Look
E: Evaluate 3-3-2
M: Mallampati
O: Obstruction
N: Neck Mobility–> Demander au patient de pencher la tête et toucher son thorax avec son menton. Regarder le plafond.

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20
Q

Pas oublier l’utilisation possibe de la bardex de la canule nasopharyngée et oropharyngée. On mesure comment longueur adéquate ?

A

Bonne question ! La longueur appropriée des canules oropharyngée et nasopharyngée est essentielle pour assurer une ventilation efficace et éviter les complications. Voici comment les choisir correctement :

🟢 Canule oropharyngée (canule de Guedel)
✅ Méthode de mesure :
Place la canule sur le visage du patient, en la tenant de l’angle de la bouche jusqu’à l’angle de la mandibule (ou tragus de l’oreille).

👉 Résultat :
Une canule trop courte : risque de ne pas franchir la base de la langue → inefficace.

Une canule trop longue : peut déclencher un réflexe nauséeux ou pousser l’épiglotte vers le bas → obstruction.

🔵 Canule nasopharyngée (regarder avant si pas de polypes, fx ou hématome/hémorragie)
✅ Méthode de mesure :
Mesure du bord de la narine jusqu’au tragus de l’oreille (ou parfois l’angle de la mâchoire inférieure).

👉 Autres conseils :
Choisis un diamètre équivalent à celui du petit doigt du patient.

Lubrifie bien la canule avant l’insertion.

Insère biseau vers le septum nasal.

📌 Astuce rapide :
Type de canule Point de départ Point d’arrivée
Oropharyngée Angle de la bouche Angle de la mandibule
Nasopharyngée Bord de la narine Tragus (ou angle mandibulaire)

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21
Q

Quoi de spécial avec le LTA vs LMA ?

A

🟦 Masque laryngé (LMA)
Se place au-dessus du larynx (dispositif supraglottique)

Possède un seul ballonnet qui entoure l’orifice laryngé

Insertion simple, nécessite un bon positionnement mais sans vision directe des cordes vocales

Scellement modéré, moins étanche que le King LTA

Faible protection contre les aspirations

Utilisé principalement en anesthésie planifiée ou lors d’intubation difficile

Peut être toléré chez un patient légèrement sédaté

Existe en version réutilisable ou usage unique

🟥 King LTA (Laryngeal Tube Airway)
Se place dans l’œsophage, avec orifices ventilatoires orientés vers la trachée

Possède deux ballonnets : un œsophagien (distal) et un oropharyngé (proximal)

Insertion à l’aveugle, très rapide et simple, même par des non-spécialistes

Offre un meilleur scellement des voies aériennes que le LMA

Protection modérée contre les aspirations (mieux que le LMA)

Utilisé en urgence préhospitalière, arrêt cardiaque ou intubation échouée

Utilisable uniquement chez les patients inconscients

Dispositif à usage unique

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22
Q

C’est quoi le BURP ?

A

🟢 BURP = Backward, Upward, Rightward Pressure
➡️ C’est une pression appliquée sur le cartilage thyroïde dans une direction spécifique :

B = Backward → vers l’arrière (en direction de la colonne cervicale)

U = Upward → vers le haut (en direction de la tête)

R = Rightward → vers la droite du patient

👆 Le tout simultanément : c’est une pression postéro-supéro-droite sur le cartilage thyroïde.

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23
Q

Si le airway est problématique ou les cordes vocales ne se voient pas en laryngo direct, quoi faire ?

A

Gum elastic bougie (oublie pas de lubrifier)
Sert de guide au Tube endotrachéal

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24
Q

Comment savoir si mon tube endotrachéal est bien en place ?

A

✅ Signes de bon positionnement du TET
1. Capnographie (gold standard)
CO₂ expiré détecté en forme de courbe (ETCO₂) : confirmation la plus fiable.

Une courbe de capnographie ondulée persistante indique que le TET est dans la trachée.

❗Une absence de CO₂ après quelques insufflations peut indiquer œsophage ou arrêt circulatoire (à interpréter selon le contexte).

  1. Auscultation bilatérale
    Bruits respiratoires présents et symétriques aux 2 bases pulmonaires.

Absence de bruits sur l’estomac (évite le faux trajet œsophagien).

❗Si les bruits sont uniquement à droite → possible intubation bronchique droite (le tube est trop enfoncé).

  1. Observation clinique
    Élévation symétrique du thorax à chaque ventilation.

Pas de distension abdominale.

Amélioration de la saturation SpO₂.

  1. Condensation dans le tube
    Présence de buée inspiratoire/expiratoire dans le tube : indice rapide mais peu fiable seul.
  2. Position du TET à la bouche
    Marque visible au niveau des incisives ou lèvres : habituellement vers 21–23 cm chez l’adulte.

Noter cette mesure pour surveiller tout déplacement.

  1. Radiographie thoracique (si dispo)
    Le ballonnet doit être situé à 2–4 cm au-dessus de la carène.

Utilisé en salle d’urgence ou après stabilisation, pas en urgence vitale immédiate.

❌ Signes de mauvais positionnement
Absence de CO₂ détecté sur plusieurs cycles

Bruits sur l’estomac, distension abdominale

Bruits unilatéraux seulement

Désaturation malgré ventilation

Mouvements thoraciques asymétriques ou absents

🧠 En résumé :
Capnographie + auscultation + observation clinique = trio essentiel pour confirmer la bonne position du tube.

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25
Quand mettre un surgical airway ?
✳️ Voies aériennes chirurgicales 🔵 Cricothyroïdotomie à l’aiguille Fournit de l’oxygène en attendant la mise en place d’une voie définitive Technique d’oxygénation transtrachéale percutanée (PTO) Technique préférée chez les enfants de moins de 12 ans 🔴 Cricothyroïdotomie chirurgicale Habituellement préférable à une trachéotomie d’urgence Non recommandée chez les enfants < 12 ans
26
Quand faire la crico ?
Excellent point à clarifier. Voici quand on a recours à une cricothyroïdotomie (ou "crico" en abrégé), de manière claire et structurée : 🚨 Indication principale : 👉 "Can't intubate, can't ventilate" ➡️ Échec de l’intubation ET impossibilité de ventiler par d’autres moyens (masque, BVM, LMA, etc.) ✅ Situations typiques où une crico est indiquée : Échec de toutes les tentatives d’intubation orotrachéale Échec de ventilation au masque avec ballon (BVM) Pas de dispositif supraglottique disponible ou inefficace (LMA, King LT) Obstruction haute des voies aériennes (œdème, trauma facial sévère, brûlure laryngée, corps étranger) Nécessité d’un accès rapide aux voies aériennes dans un contexte traumatique 🚫 Contre-indications (relatives ou absolues selon technique) : ❗ Pour cricothyroïdotomie chirurgicale : Enfant < 12 ans (préférer la crico à l’aiguille) Fracture laryngée sévère Anomalie anatomique du cou rendant le repérage difficile ⚠️ Pour crico à l’aiguille : Ne permet pas de ventilation efficace à long terme Doit être suivie rapidement d’une voie définitive (chirurgie ou intubation) 🧠 En résumé : La cricothyroïdotomie est un geste de dernier recours, réservé aux situations critiques où aucune autre méthode ne permet d’assurer l’oxygénation du patient. C’est une compétence vitale en médecine d’urgence et préhospitalière.
27
Comment performer une cricothyroidotomie à l'aiguille ?
Équipement: -Aiguille 12 ou 14 gauge, 8.5cm -Cathéter par dessus -Seringue de 6-12cc -Tube d,oxygène -Asepsie -Repère anatomique (membrane cricothyroidienne) -Ponctionner en aspirant avec la seringue à un angle de 45° vers le bas/caudal en aspirant tout le long. -Attention de ne pas défoncer la trachée post -Attacher le tube d'O2 -Sécuriser la cathéter -Ventilation intermittente appliquer
28
Comment fait-on une crico ?
La cricothyroïdotomie (ou crico) est une intervention d'urgence réalisée pour établir une voie respiratoire lorsqu'il n'est pas possible d'intuber un patient par la bouche ou le nez, souvent en raison d'une obstruction des voies respiratoires supérieures (comme dans les cas de traumatisme sévère, d'œdème laryngé ou de blocage des voies respiratoires). Voici les étapes générales pour effectuer une cricothyroïdotomie : Préparation du matériel : Un kit de cricothyroïdotomie, qui inclut une canule de cricothyroïdotomie, une seringue, des lames de bistouri, un désinfectant, des compresses stériles et des gants. Préparez l'aspiration, les médicaments sédatifs (si possible) et une source d'oxygène. Positionnement du patient : Le patient doit être en position allongée, idéalement en décubitus dorsal (sur le dos). La tête et le cou doivent être légèrement hyperétendus pour dégager les voies respiratoires. Identification du site d'incision : Le site de l'incision se trouve entre le cartilage thyroïde (en haut) et le cartilage cricoïde (en bas). Palpez la gorge pour localiser la pomme d'Adam (cartilage thyroïdien), puis localisez le cartilage cricoïde juste en dessous. L'incision se fera sur la membrane cricothyroïdienne, qui est une zone souple entre les cartilages. Incision : Désinfectez soigneusement la zone à opérer. À l'aide d'un bistouri, faites une incision verticale de la membrane cricothyroïdienne. L'incision doit être suffisante pour permettre l'insertion de la canule. Insertion de la canule : Insérez la canule de cricothyroïdotomie dans l'ouverture créée dans la membrane cricothyroïdienne. Assurez-vous que la canule est correctement insérée et que l'air entre facilement dans les poumons du patient. Fixez la canule pour éviter tout déplacement. Assurer la ventilation : Connectez un ballon autoremplisseur ou un ventilateur pour commencer à ventiler le patient à travers la canule. Suivi et surveillance : Surveillez les signes vitaux du patient, la saturation en oxygène et l'efficacité de la ventilation. Après stabilisation, des soins supplémentaires doivent être apportés pour assurer la gestion à long terme de la trachéostomie ou pour planifier une intervention plus définitive si nécessaire. Cette procédure doit être effectuée par un professionnel de santé formé, et seulement dans les situations où il est impossible d'intuber le patient autrement.
29
vant de mettre un tube endotrachéal, si tu suspectes ptx, quoi faire ?
Décomprimer le chest !!! ex. à l'aiguille
30
C'est quoi les différents types de chocs ?
🔴 1. Choc hypovolémique ➡️ Cause : Perte de volume intravasculaire Hémorragique (ex : trauma, rupture d’anévrisme, hémorragie digestive) Non hémorragique (ex : déshydratation sévère, brûlures étendues, pertes digestives importantes) 🧪 Signes : hypotension, tachycardie, vasoconstriction périphérique (peau froide), remplissage efficace 💛 2. Choc distributif ➡️ Cause : Vasodilatation massive → le sang n’est pas bien distribué malgré un volume normal Choc septique (infection sévère) Choc anaphylactique (réaction allergique grave) Choc neurogénique (lésion médullaire, inhibition du système sympathique) 🧪 Signes : peau chaude (sauf phase tardive), hypotension, souvent tachycardie (sauf neurogénique : bradycardie possible) 💔 3. Choc cardiogénique ➡️ Cause : Défaillance de la pompe cardiaque Infarctus du myocarde Troubles du rythme sévères Insuffisance cardiaque aiguë Myocardite 🧪 Signes : hypotension, congestion pulmonaire (dyspnée, râles), turgescence jugulaire, peau froide 🟣 4. Choc obstructif ➡️ Cause : Obstacle mécanique au remplissage ou à l’éjection du cœur Embolie pulmonaire massive Tamponnade cardiaque Pneumothorax compressif Coarctation ou sténose aortique critique (rare) 🧪 Signes : hypotension + signes spécifiques selon la cause (ex : turgescence jugulaire sans râles pulmonaires = tamponnade) ***Type de choc Mécanisme Exemples Hypovolémique ↓ Volume sanguin Hémorragie, déshydratation Distributif Vasodilatation Sepsis, anaphylaxie, neurogène Cardiogénique Dysfonction de pompe Infarctus, arythmie, myocardite Obstructif Obstacle mécanique EP massive, tamponnade, pneumothorax
31
Nom de la loi qui favorise un volume d'éjection supérieur si hausse de la précharge ?
Loi de Starling
32
Mécanisme physio du choc hypovolémique ?
🧠 1. Activation du système nerveux sympathique (SNA) ➡️ Objectif : maintenir la pression artérielle Vasoconstriction périphérique → peau froide, moite, pâle Tachycardie (↑ fréquence cardiaque) ↑ Contractilité cardiaque (inotropisme positif) ↓ Perfusion des organes non vitaux (reins, intestins, peau) pour préserver le cœur et le cerveau 🩸 2. Libération de catécholamines (adrénaline, noradrénaline) ➡️ Renforcent les effets du système sympathique ↑ fréquence et force de contraction cardiaque ↑ vasoconstriction (↑ résistance vasculaire systémique) 🧂 3. Activation du système rénine-angiotensine-aldostérone (RAA) (début rapide, mais effet plus durable) Rénine libérée par les reins → production d’angiotensine II (puissant vasoconstricteur) Aldostérone → favorise la rétention de sodium et d’eau → tente de restaurer le volume 💧 4. Sécrétion d’ADH (vasopressine) ➡️ Augmente la réabsorption d’eau au niveau rénal ↓ diurèse (urines concentrées) Aide à restaurer la volémie 🧠 5. Barorécepteurs ➡️ Récepteurs situés dans la crosse aortique et la carotide Détectent la chute de pression → signalent au cerveau (centre vasomoteur) → activation sympathique et inhibition parasympathique
33
Quoi regarder en choc ?
Ne pas se fier juste à la TA -Tachycardie Vasoconstriction cutanée (perfusion des extrémités) Évaluer: -RR -Pouls -Skin perfusion -Pulse pressure
34
effet des cristalloides en réplétion volumique sur les facteurs de coagulation ?
Très bonne question ! Lorsqu'on administre des cristalloïdes (comme le NaCl 0,9 % ou le Ringer Lactate) en réplétion volumique, surtout en grande quantité, cela peut avoir un effet délétère sur la coagulation. Voici pourquoi et comment : 🧪 1. Dilution des facteurs de coagulation ➡️ Les cristalloïdes ne contiennent aucun facteur de coagulation. En cas d’hémorragie, si on administre beaucoup de volume cristalloïde, cela dilue : les facteurs de coagulation (ex : fibrinogène, FII, FV, etc.) les plaquettes ➡️ Résultat : coagulopathie de dilution 🔁 Cela entretient ou aggrave l’hémorragie → cercle vicieux 💧 2. Effet sur l’hématocrite Diminution de la concentration d’hémoglobine Diminution de la viscosité sanguine (ce qui peut en théorie nuire à l’hémostase primaire) 🧬 3. Effet sur le pH (selon le soluté) NaCl 0,9 % en grande quantité → peut entraîner une acidose hyperchlorémique L’acidose altère : la fonction plaquettaire l’activation des facteurs de la coagulation ➡️ Coagulopathie aggravée ***⚠️ En pratique : Les cristalloïdes sont utiles en urgence pour stabiliser un patient en hypovolémie, mais… Lors d’hémorragie importante, on privilégie : Remplissage ciblé (petits bolus, évaluation continue) Utilisation précoce de produits sanguins : culots, plasma frais congelé, concentrés plaquettaires, fibrinogène Protocoles d'hémorragie massive (rapport proche 1:1:1)
35
Loi de Poiseuille ?
À retenir : Le rayon a une influence énorme (puissance 4) → une petite variation du diamètre change beaucoup le débit. Plus un vaisseau est vasodilaté, plus le débit augmente. Plus le sang est visqueux (ex : polyglobulie), plus le débit diminue.
36
Volume sanguin adulte ?
L’hémorragie est une perte aiguë du volume sanguin circulant. Chez l’adulte : le volume sanguin normal représente environ 7 % du poids corporel. Exemple : un homme de 70 kg a environ 5 litres de sang. Chez les adultes obèses, on estime le volume sanguin en fonction du poids corporel idéal. Chez l’enfant : le volume sanguin représente 8 à 9 % du poids corporel, soit environ 80 à 90 mL/kg.
37
Classes d'hémorragie ?
🩸 Classes d’hémorragie (ATLS) Classe I Volume perdu : < 750 mL (< 15 %) Base déficit 0 à -2 meq/L Signes vitaux : Pression artérielle normale FC < 100 bpm ou minime tachycardie Diurèse normale État mental : normal Traitement : pas de transfusion, remplissage suffisant Classe II Volume perdu : 750–1500 mL (15–30 %) Base déficit: -2 à -6meq/L Signes vitaux : PA généralement normale FC 100–120 bpm Diurèse légèrement diminuée (20-30cc/h) État mental : anxieux Traitement : remplissage IV, transfusion rarement nécessaire Classe III Volume perdu : 1500–2000 mL (30–40 %) Base déficit: -6 à -10meq/L Signes vitaux : Hypotension FC 120–140 bpm Diurèse < 30 mL/h État mental : confusion, agitation Traitement : transfusion nécessaire (culots, +/- PFC) Classe IV Volume perdu : > 2000 mL (> 40 %) Base déficit: -10meq/L ou plus Signes vitaux : Hypotension sévère FC > 140 bpm Anurie État mental : léthargie, obnubilation Traitement : transfusion massive urgente, protocole d'hémorragie massive
38
Diurèse normale ?
Adulte: 0.5cc/kg/h Ped: 1cc/kg/h Nouveau-né: 2cc/kg/h
39
Principe de trnsfusion de produits sanguins ?
🩸 Remplacement sanguin : 🔹 Les patients qui répondent partiellement ou pas du tout au remplissage initial nécessitent : des culots globulaires (pRBC) du plasma frais congelé (PFC) des plaquettes ✅ Principes clés : Sang utilisé : Sang cross-matché (compatibilité croisée) Type spécifique du patient Sang de type O si urgence vitale et groupe inconnu Prévenir l’hypothermie : Utiliser des dispositifs pour réchauffer les produits sanguins Autotransfusion possible : En cas d’hémorragie dans une cavité corporelle (ex : thorax) Définition de transfusion massive : 10 unités de culots en 24 h ou > 4 unités en 1 heure
40
Quand utiliser l'acide trnaexamique en ATLS ? Posologie ?
🔹 Indication en ATLS : Utilisation précoce (idéalement dans les 3 premières heures) chez un patient traumatisé avec saignement significatif ou risque de saignement important. 🔹 Pourquoi ? L’acide tranexamique est un antifibrinolytique : il stabilise les caillots en inhibant la dégradation de la fibrine. Il a démontré une réduction de la mortalité liée aux hémorragies dans l’étude CRASH-2, surtout quand administré tôt. 🔹 Critères typiques pour l’utiliser : Traumatisme majeur (polytraumatisé) Signes de choc hémorragique (TA basse, tachycardie, hypoperfusion) Suspicion d’hémorragie active Besoin potentiel de transfusion massive 🔹 Posologie (chez l'adulte) : 1 g IV en 10 minutes Puis 1 g en perfusion sur 8 heures
41
Quand faire transfusion de plaquettes ?
On ne donne pas systématiquement de plaquettes sauf : Si saignement actif sévère + antiplaquettaire (surtout clopidogrel, ticagrélor) Ou si chirurgie neuro urgente planifiée
42
Pt. tu donnes des cristalloïdes, la BP augmente et HR diminue, mais reste confus. Tu fais quoi ?
Adjuncts (rxP, FAST E, revérifier le type de choc) Considérer transfusion Stabiliser les vitaux et tx en fonvtion des trouvailles
43
Quoi la cause principale d'une réponse partielle à la réplétion volémique ?
Undiagnosed source of bleeding
44
Considération des femmes enceintes ?
Hypervolémie normale qui masque les diminution de perfusion/anormalités Possible diminution de perfusion foetale est un signe d'hypovolémie maternelle
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Patient avec pace trompe quoi si choc ?
Pas tachycarde !!! Moins bon signe pour surveilkler ⚠️ Points clés à considérer : 🔍 1. Ne pas se fier à la fréquence cardiaque seule Le pacemaker maintient une FC minimale (souvent > 60), même si le patient est en choc. Il peut masquer une bradycardie réflexe ou un effondrement du rythme intrinsèque. Donc, une FC normale n'exclut pas un choc sévère. 💡 2. Évaluer le type de pacemaker Monochambre (VVI), bichambre (DDD) ou resynchronisation (CRT) ? Les dysfonctionnements peuvent être : Pacing inapproprié ou absent Perte de capture Suralimentation (oversensing) qui inhibe le pacing 🧪 3. Interrogation du pacemaker Indispensable si doute sur le fonctionnement ou rythme bizarre. Par un lecteur dédié (cardiologie) ou en mode aimant pour tests de base : Aimant → souvent pacing asynchrone → utile en cas d'oversensing. ❓ 4. Causes de choc à rechercher (spécifiques et générales) Causes générales (les 4 types de choc : hypovolémique, cardiogénique, distributif, obstructif) Causes spécifiques à explorer : Tamponnade (fréquent chez porteurs de pacemaker après pose) Pneumothorax (lié à pose récente) Perforation myocardique Endocardite sur électrodes Dysfonction du pacemaker → perte de capture ou inhibition inappropriée 🫀 5. Échographie en urgence (POCUS) Indispensable pour : Fonction cardiaque globale Recherche de tamponnade Signes d'hypovolémie, de choc obstructif ou de dysfonction ventriculaire 💉 6. Prise en charge immédiate Traiter le choc selon l’étiologie identifiée (ex. : remplissage, inotropes, vasopresseurs, péricardiocentèse) Contacter la cardio/rythmologie si suspicion de dysfonction du pacemaker Réévaluer la capture sur ECG ou échographie si le patient est dépendant du pacemaker
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Mécanisme commun d'obstruction du airway ?
-Blessure laryngée -Luxation posté de la clavicule -Trauma cou ou chest
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Q : Qu’est-ce qu’une lésion de l’arbre trachéobronchique et comment la suspecte-t-on ?
R : Lésion rare mais grave des voies respiratoires principales, souvent post-traumatique (choc fermé ou pénétrant) ou iatrogène. À suspecter devant : Emphysème sous-cutané Pneumothorax persistant malgré drainage Fuite d’air continue Pneumomédiastin Confirmée par TDM et bronchoscopie. Traitement : stabilisation + chirurgie. ***🫁 Lésion de l’arbre trachéobronchique – Explication en français Les lésions de l’arbre trachéobronchique sont des blessures rares mais graves des voies respiratoires principales, c’est-à-dire de la trachée et des bronches principales. Elles peuvent survenir dans un contexte de traumatisme thoracique fermé ou pénétrant, ou être iatrogènes (liées à une intubation, une bronchoscopie, etc.). 📌 Causes : Traumatisme fermé (ex : accident de la route avec décélération brutale) : provoque des ruptures par cisaillement ou compression. Traumatisme pénétrant : plaies par arme blanche ou feu. Causes iatrogènes : intubation difficile, trachéotomie, ventilation mécanique à haute pression. 🩺 Symptômes : Dyspnée Hémoptysie Emphysème sous-cutané (air sous la peau) Pneumothorax persistant malgré drainage Bruits respiratoires diminués ⚠️ Signes évocateurs : Pneumomédiastin, pneumothorax non résolutif Fuite d’air persistante dans un drain thoracique Intubation difficile ou inefficace 🧪 Diagnostic : Radiographie thoracique (signes indirects) TDM thoracique (scanner) avec reconstruction 3D ****Bronchoscopie**** (examen de référence) : visualisation directe de la lésion 🛠️ Traitement : Stabilisation des voies respiratoires (souvent intubation ou trachéotomie) ***Chirurgie réparatrice : suture directe ou anastomose si section*** Surveillance en soins intensifs 🧿 Pronostic : Dépend de la précocité du diagnostic et de la prise en charge. Risque de sténose trachéale ou bronchique à long terme si réparation tardive ou incomplète.
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Technique de décompression d,un pneumothorax sous tension ?
Bonne question ! Voici une explication claire et pratique de la technique de décompression d’un pneumothorax sous tension, suivie d’un résumé si tu veux une flashcard aussi ensuite. 🆘 Décompression d’un pneumothorax sous tension Le pneumothorax sous tension est une urgence vitale : l’air s’accumule sous pression dans la cavité pleurale, comprimant les poumons, le cœur et les gros vaisseaux → risque d’arrêt cardiaque. 🎯 Objectif : libérer rapidement l’air sous pression pour soulager la pression intrathoracique. ✅ Étapes de la décompression à l’aiguille (technique de terrain ou en pré-hospitalier / urgence immédiate) Matériel : Aiguille de gros calibre (14G ou 16G, >5 cm de long idéalement) Si possible : cathéter monté sur aiguille (comme pour une perfusion) Technique : Identifier le point d’insertion : Classiquement : 2e espace intercostal, ligne médio-claviculaire, côté atteint Alternative (plus efficace chez adultes) : 4e ou 5e espace intercostal, ligne médio-axillaire (meilleur taux de succès si thorax épais) Préparer le site : antisepsie rapide si possible Insérer l’aiguille perpendiculairement à la peau : Juste au-dessus du bord supérieur de la côte inférieure (pour éviter les vaisseaux intercostaux) Avancer jusqu’à sentir un “pop” avec un bruit d’échappement d’air : signe que vous êtes dans le pneumothorax Retirer l’aiguille, laisser le cathéter en place → air s’évacue ⚠️ Ce n’est qu’une mesure temporaire : il faut ensuite poser un drain thoracique (thoracostomie avec drain en Bülau ou Heimlich). 🚨 Variante plus définitive (dans un cadre hospitalier ou formé) : Thoracostomie directe sans attendre le drain si arrêt cardio-respiratoire imminent : Incision cutanée au 4e/5e espace intercostal, ligne médio-axillaire Dissection à travers les plans jusqu’à la plèvre → libération de l’air Drain à poser ensuite.
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Q : Qu’est-ce qu’un pneumothorax ouvert et comment le prendre en charge ?
R : Plaie thoracique laissant entrer l’air directement dans la plèvre → effondrement pulmonaire. ⚠️ Urgence vitale si large. 🩺 Signes : dyspnée, bruit de succion, plaie visible. 🎯 Traitement immédiat : pansement occlusif à 3 côtés 🛠️ Traitement définitif : drain thoracique + chirurgie. 🫁 Pneumothorax ouvert – Explication en français Un pneumothorax ouvert survient lorsqu’il y a une communication directe entre l’extérieur (l’air ambiant) et la cavité pleurale via une plaie thoracique. L’air entre dans la plèvre à chaque inspiration, empêchant le poumon de se regonfler → effondrement pulmonaire. On l'appelle parfois "pneumothorax soufflant" ou "sucking chest wound" en anglais à cause du bruit caractéristique de succion. 🧨 Causes : Plaie thoracique ouverte (arme blanche, projectiles, traumatisme pénétrant) Chirurgie thoracique compliquée Moins fréquent : complication d’un drain mal positionné 🩺 Signes cliniques : Dyspnée soudaine, respiration superficielle Plaie thoracique visible, souvent avec bruit de succion à l’inspiration Mouvement paradoxal de la plaie : l’air entre à l’inspiration et sort à l’expiration Diminution du murmure vésiculaire Cyanose, agitation, hypotension si important ⚠️ Risque : Si la plaie est grande (plus de 2/3 du diamètre de la trachée), l’air passe préférentiellement par la plaie plutôt que par les voies respiratoires normales → hypoxie sévère et risque de pneumothorax sous tension si la plaie agit comme une valve unidirectionnelle. 🛠️ Traitement : 1. Mesure temporaire immédiate : Pansement occlusif à 3 côtés : On couvre la plaie avec un pansement (ou plastique) collé sur 3 côtés pour laisser sortir l’air à l’expiration mais empêcher son entrée à l’inspiration (valve unidirectionnelle improvisée). Ne jamais boucher complètement la plaie → risque de créer un pneumothorax sous tension. 2. Traitement définitif : Drain thoracique dans un autre site (généralement 5e espace intercostal, ligne médio-axillaire) Puis réparation chirurgicale de la plaie thoracique
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Q : Qu’est-ce qu’un hémothorax massif ouvert et comment le gérer ?
R : Accumulation >1500 mL de sang dans la plèvre après plaie thoracique ouverte. 🩸 Signes : dyspnée, choc, matité, absence de MV, plaie visible. 🎯 Traitement : Oxygène + remplissage Pansement occlusif 3 côtés Drain thoracique gros calibre ⚠️ Chirurgie si >1500 mL ou >200 mL/h drainés 🩸 Hémothorax massif ouvert – Explication en français Un hémothorax massif est l’accumulation de plus de 1 500 mL de sang (ou >1/3 du volume sanguin total) dans la cavité pleurale, habituellement causée par un traumatisme thoracique. S’il est ouvert, cela signifie qu’il existe une communication directe avec l’extérieur via une plaie thoracique pénétrante → risque d’hémorragie externe en plus de l’effondrement pulmonaire. 🔪 Causes : Traumatisme pénétrant (arme blanche, balle, objets pointus) Trauma contondant majeur (rarement) Atteinte des vaisseaux intercostaux, de l’artère mammaire interne ou du hile pulmonaire 🩺 Présentation clinique : Dyspnée sévère Hypotension, signes de choc hypovolémique Bruits respiratoires absents du côté atteint Matité à la percussion Plaie thoracique visible si ouvert Déplacement du médiastin possible Hémithorax peut bouger N vs pneumothorax Cyanose 🛑 Diagnostic : Clinique : choc + asymétrie thoracique + plaie Radiographie thoracique : opacité complète d’un hémithorax Échographie FAST ou scanner si le patient est stable ⚠️ Critères de hémothorax massif : ≥ 1 500 mL de sang initialement drainé OU ≥ 200 mL/h pendant 2 à 4 heures 🛠️ Traitement : 1. Mesures immédiates : Oxygénation et ventilation 2 voies veineuses larges (remplissage avec cristalloïdes ± transfusion) Pansement occlusif à 3 côtés si plaie ouverte 2. Drain thoracique : 5e espace intercostal, ligne médio-axillaire (gros calibre) Permet décompression + quantification de l’hémorragie 3. Chirurgie (thoracotomie) urgente si : 1500 mL de sang immédiatement 200 mL/h pendant plusieurs heures Instabilité persistante malgré drainage Plaie médiale thorax antérieur et médial à la scapula en postérieur
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Q : Qu’est-ce que la tamponnade cardiaque et comment la reconnaître ?
R : Compression du cœur par liquide péricardique → remplissage ↓ et choc. 🔺 Triade de Beck : Hypotension Turgescence jugulaire Bruits cardiaques assourdis 🔍 Echo = diagnostic clé ⚡ Traitement : péricardiocentèse en urgence + prise en charge de la cause ❤️ Tamponnade cardiaque – Explication en français La tamponnade cardiaque est une urgence vitale causée par l’accumulation de liquide (sang, épanchement, pus...) dans le péricarde, qui exerce une pression sur le cœur et empêche son remplissage normal, surtout pendant la diastole. 👉 Résultat : effondrement du débit cardiaque, choc obstructif et risque d’arrêt cardiaque. 🩸 Causes fréquentes : Traumatisme thoracique pénétrant (plaie cardiaque) Dissection aortique Péricardite aiguë avec épanchement abondant Complication d’infarctus du myocarde (rupture myocardique) Cancer, uremie, tuberculose (formes subaiguës) 🩺 Présentation clinique : ➤ Triade de Beck (classique) : Hypotension avec pouls paradoxal (↓ PA à l’inspiration) Turgescence jugulaire (remplissage veineux ↑) Bruits du cœur assourdis Autres signes : Tachycardie Dyspnée Signes de choc (marbrures, confusion, oligurie) Élargissement du médiastin ou cardiomégalie au TDM ou RX si subaigu 🔍 Diagnostic : Échocardiographie en urgence (bedside) = examen de référence : Épanchement péricardique Compression des cavités droites Variations respiratoires du flux mitral et tricuspide ECG : microvoltage, alternance électrique possible RX thorax : cardiomégalie si installation lente TDM thorax : utile si suspicion traumatique ou dissection 🛠️ Traitement : 1. Urgence vitale → décompression immédiate : Péricardiocentèse (à l’aiguille) en urgence si instabilité Aiguille sous-xiphoïdienne ou apicale guidée par échographie Aspiration du liquide → soulage le cœur 2. Traitement étiologique : Drainage chirurgical si trauma Traitement de la cause (infection, cancer, dissection…)
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Cause d'une asymétrie du diaphragme sur une radiographie en cas de trauma ?
Très bonne question ! Une asymétrie du diaphragme sur une radiographie thoracique en contexte de traumatisme peut révéler une lésion grave, parfois subtile à détecter. Voici les principales causes à considérer : 🎯 Causes d’une asymétrie du diaphragme post-traumatique : 1. 🫁 Hernie diaphragmatique traumatique Déchirure du diaphragme (surtout côté gauche car le foie protège le côté droit) Permet le passage des organes abdominaux (estomac, rate, intestins…) dans le thorax Peut entraîner une élévation anormale du diaphragme, une opacité hétérogène thoracique et un déplacement médiastinal ⚠️ Souvent manquée au diagnostic initial → TDM thorax/abdomen si doute 2. 💨 Hémothorax ou hémopneumothorax massif Accumulation de sang (et parfois air) dans la cavité pleurale → compression du diaphragme vers le bas L'asymétrie est due au déplacement ou affaissement du diaphragme controlatéral 3. 🫀 Rupture hépatique ou splénique avec hémopéritoine important Compression ascendante du diaphragme du côté atteint Rarement visible seule sans autres signes 4. 🧠 Paralysie phrénique post-traumatique Atteinte du nerf phrénique (par étirement, contusion ou section) Diaphragme paralysé remonte (aspect d’élévation unilatérale) Diagnostiqué avec une fluoroscopie ou échographie diaphragmatique 5. 🫁 Atélectasie lobaire ou contusion pulmonaire importante Réduction du volume pulmonaire → élévation du diaphragme ipsilatéral Souvent associée à opacités ou infiltrats pulmonaires visibles 6. ⚙️ Autres : Rupture du diaphragme iatrogène (rare) Masse abdominale poussant le diaphragme (moins probable en trauma aigu) Fractures costales multiples ou flail chest avec perturbation mécanique locale 🧠 Astuce clinico-radio : Diaphragme gauche normalement plus bas que le droit (cause : foie) Une élévation gauche post-traumatique est donc toujours suspecte
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Q : Qu’est-ce qu’une contusion pulmonaire et comment la reconnaître ?
R : Lésion du parenchyme pulmonaire après trauma → sang/œdème alvéolaire. 🩺 Signes : dyspnée, hypoxie, râles, parfois hémoptysie 🩻 RX/CT : opacités floues non systématisées ⚠️ Risque d’aggravation en 24–48 h 🎯 Traitement : O2, contrôle de la douleur, support respi si besoin 🫁 Contusion pulmonaire – Explication en français La contusion pulmonaire est une lésion du parenchyme pulmonaire causée par un traumatisme thoracique contondant (comme un choc direct, un accident de voiture ou une chute). Elle se traduit par une hémorragie intra-alvéolaire et un œdème pulmonaire sans lésion franche des structures bronchiques. 👉 Elle peut provoquer une hypoxie importante, parfois différée, sans lésion externe évidente. 🩸 Mécanisme : Le choc thoracique brutal entraîne une compression rapide du thorax → cisaillement des capillaires pulmonaires → sang + liquide interstitiel envahissent les alvéoles Cela perturbe les échanges gazeux → trouble de l’oxygénation 🧪 Signes cliniques : Dyspnée, tachypnée Hypoxémie (souvent progressive sur 24–48 h) Douleur thoracique Hémoptysie (parfois) Râles crépitants à l’auscultation ± signes de trauma (ecchymoses, fractures costales associées) 🩻 Imagerie : 🩻 Radiographie thoracique : Opacités floues ou infiltrats en plages mal délimitées Parfois normale initialement (lésions visibles après quelques heures) 📸 TDM thoracique (gold standard) : Infiltrats alvéolaires localisés Souvent non segmentaires, bilatéraux ou unilatéraux ⚠️ Complications possibles : Hypoxie sévère → intubation possible Surinfection → pneumonie Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) 🛠️ Traitement : Support ventilatoire : Oxygène, CPAP ou intubation si nécessaire Contrôle de la douleur (souvent indispensable pour éviter l’hypoventilation) Kinésithérapie respiratoire Surveillance rapprochée (peut se dégrader en 24–48 h) 🚫 Pas d'antibiotiques systématiques sauf si surinfection.
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Q : Qu’est-ce qu’une rupture aortique traumatique et comment la reconnaître ?
R : Déchirure de l’aorte après décélération brutale (ex. accident voiture). 🩸 Douleur thoracique + élargissement médiastin au RX 🎯 TDM avec contraste = examen clé ⚠️ Urgence vitale → stabilisation + réparation chirurgicale (souvent par stent) Rupture traumatique de l’aorte (Traumatic Aortic Disruption) C’est une urgence vitale qui survient généralement après un traumatisme contondant à haute vélocité (ex. : accident de voiture, chute de grande hauteur, explosion). 👉 Elle correspond à une déchirure partielle ou complète de la paroi aortique, le plus souvent au niveau de l’isthme aortique (jonction entre la crosse aortique et l’aorte descendante), une zone fixée qui subit un fort effet de cisaillement lors des décélérations brutales. ⚠️ Gravité : Très souvent mortelle sur place Les survivants présentent souvent une déchirure partielle contenue par l’adventice ou le médiastin → risque élevé de rupture secondaire 📋 Présentation clinique : Peut être asymptomatique au départ si rupture contenue Douleur thoracique ou interscapulaire intense Dyspnée, agitation Choc ou hypotension inexpliquée Asymétrie des pouls ou TA entre bras Hémothorax gauche (souvent massif) sans fracture costale associée 🩻 Imagerie : ➤ RX thorax (utile mais non suffisante) : Élargissement du médiastin supérieur Hémothorax gauche Déviation de la trachée, de la sonde nasogastrique, ou de l’œsophage ➤ TDM thoracique avec contraste (gold standard) : Visualise la déchirure de l’aorte, hématome médiastinal Permet le grading de la lésion : Grade I : lésion de l’intima Grade II : hématome intramural Grade III : pseudo-anévrisme Grade IV : rupture franche ➤ Échographie transœsophagienne (si patient instable ou en salle d’op) 🛠️ Traitement : Stabilisation hémodynamique urgente (PA basse, éviter rupture) Chirurgie vasculaire urgente ou pose d’endoprothèse (stent-graft) pour réparer la lésion Beta-bloqueurs IV pour contrôler la TA et la fréquence cardiaque avant chirurgie (si stable)
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Q : Qu’est-ce qu’une lésion diaphragmatique traumatique et comment la reconnaître ?
R : Déchirure du diaphragme après trauma contondant/pénétrant (souvent à gauche). 📋 Signes : dyspnée, douleur, bruits intestinaux thoraciques 🩻 RX/TDM : élévation diaphragmatique + hernie digestive 🎯 PEC : chirurgie systématique, même si asymptomatique ***🫁 Lésion diaphragmatique traumatique (Traumatic Diaphragmatic Injury) La lésion du diaphragme est une déchirure partielle ou complète de ce muscle essentiel à la respiration, causée par un traumatisme contondant ou pénétrant. 🎯 Mécanismes : Traumatisme contondant (accident de voiture, chute importante) avec brusque augmentation de la pression intra-abdominale → rupture (souvent gauche) Traumatisme pénétrant (arme blanche, balle) traversant le diaphragme 📍 Côté le plus fréquent : Gauche (≈ 80–90 %) : car le foie protège le diaphragme droit Droit : plus rare, mais souvent plus grave si présente, car diagnostic souvent retardé 🧪 Présentation clinique : Peut être asymptomatique initialement, surtout si déchirure modérée Douleur thoraco-abdominale, dyspnée Diminution des bruits respiratoires d’un côté Signes digestifs : nausées, vomissements, iléus, si hernie viscérale Choc si lésion associée ou strangulation intestinale 🩻 Imagerie : ➤ Radiographie thoracique : Élévation anormale du diaphragme Présence de gaz digestifs en intrathoracique Herniation de l’estomac, du côlon ou des anses grêles ➤ TDM thoraco-abdominal (examen clé) : Visualise le défaut du diaphragme Hernie du contenu abdominal Signe du "collar" ou "hourglass" (étranglement du viscère au niveau du diaphragme) ⚠️ Complications : Herniation intestinale avec strangulation, nécrose Insuffisance respiratoire Diagnostique souvent retardé (parfois découvert à l’imagerie ou en postop) 🛠️ Traitement : Chirurgie obligatoire (même si asymptomatique) Réduction de la hernie si présente Suture du diaphragme Approche : laparotomie (souvent) ou thoracotomie selon le contexte
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Q : Qu’est-ce qu’une rupture œsophagienne (Boerhaave) ?
R : Déchirure transmurale de l’œsophage, souvent après vomissement brutal. 📋 Symptômes : douleur thoracique + emphysème sous-cutané + fièvre 🩻 TDM + œsophagogramme = diagnostics clés 🎯 PEC : chirurgie urgente, ATB IV, drainage médiastinal/pleural Avec plaisir ! Voici une explication claire de la rupture œsophagienne, aussi appelée syndrome de Boerhaave, suivie d’une flashcard résumée. 🫣 Rupture œsophagienne (œsophageal rupture / Boerhaave syndrome) La rupture œsophagienne est une urgence médicale rare et grave correspondant à une perforation transmurale de l’œsophage, souvent spontanée après des efforts de vomissements violents. ⚙️ Mécanismes : Spontanée (syndrome de Boerhaave) : ➤ Survient classiquement après un vomissement forcé avec fermeture du sphincter supérieur → augmentation brutale de la pression intra-œsophagienne Traumatique : iatrogène (endoscopie), traumatisme contondant ou pénétrant Autres causes : ingestion caustique, corps étranger, ulcération sévère 📍 Localisation fréquente : Tiers inférieur de l’œsophage thoracique gauche, au niveau postérolatéral 🩺 Présentation clinique : Triade classique de Boerhaave : Vomissement brutal Douleur thoracique intense rétrosternale ou épigastrique Emphysème sous-cutané cervical ou thoracique (craquements à la palpation) Autres signes : Dyspnée, fièvre Tachycardie, choc septique si médiastinite Dysphagie, salivation excessive 🧪 Examens : ➤ RX thorax : Épanchement pleural gauche Pneumomédiastin, pneumothorax, emphysème sous-cutané Possible présence d’air sous le diaphragme ➤ TDM thorax/abdo avec contraste hydrosoluble : Gold standard : visualise l’air médiastinal, fuite de contraste depuis l’œsophage ➤ Oesophagogramme (contraste hydrosoluble) : Confirme la fuite de contraste ❗ Endoscopie : à éviter en phase aiguë si possible, peut aggraver la lésion ⚠️ Complications : Médiastinite sévère → choc septique Épanchement pleural purulent Abcès médiastinal, pneumothorax 🛠️ Traitement : Chirurgie urgente dans la majorité des cas : Suture de la rupture + drainage Dans certains cas sélectionnés (perforation contenue, patient stable) : Traitement conservateur ou par prothèse endoscopique Antibiothérapie IV à large spectre Jeûne strict, nutrition parentérale Drainage pleural si nécessaire
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Q : Qu’est-ce que l’asphyxie traumatique et quels sont ses signes typiques ?
R : Syndrome rare après compression thoracique brutale. 📋 Signes : cyanose, œdème et pétéchies cervico-faciales, conjonctives rouges 🩻 Rechercher lésions thoraciques associées 🎯 PEC : Oxygène, surveillance, traitement des complications pulmonaires 🫁 Asphyxie traumatique (Traumatic Asphyxia) L’asphyxie traumatique est un syndrome rare provoqué par une compression brutale et intense du thorax ou de l’abdomen, souvent associée à un effort inspiratoire important. Cela provoque une augmentation massive de la pression intrathoracique, avec reflux sanguin vers la tête et le cou par les veines jugulaires. ⚙️ Mécanisme : Accident de voiture, effondrement, compression thoracique sous un objet lourd Souvent combinée à un effort inspiratoire avec glotte fermée → pression veineuse rétrograde → rupture capillaire céphalique 🧬 Conséquences physiopathologiques : Hyperpression thoracique → stase veineuse supérieure Rupture de capillaires cervico-faciaux → pétéchies, œdème 🩺 Présentation clinique : ➤ Signes typiques "en masque" : Pétéchies cervico-faciales (visage, conjonctives, cou) Cyanose de la tête et du haut du thorax Œdème cervico-facial Hémorragies conjonctivales État de conscience conservé, sauf traumatisme associé ➤ Autres : Dyspnée, toux, hémoptysie possible Saignements de nez ou de bouche Signe de traumatisme thoracique associé : contusion pulmonaire, fracture costale, hémothorax… 📋 Examens : RX thorax ou TDM pour rechercher : contusion pulmonaire, hémothorax, pneumothorax Évaluation neurologique (pour hypoxie associée) Bilan complet selon le contexte traumatique 🛠️ Traitement : Support ventilatoire si nécessaire Oxygène + surveillance étroite Traitement des lésions associées (trauma thoracique, lésions pulmonaires…) Généralement évolution favorable si prise en charge rapide
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Quand insérer deux chest tubes ?
R: Hémopneumothorax unilatéral (air + sang) Lésions bilatérales (2 côtés) Drain bouché ou inefficace Postopératoire thoracique Empyème multiloculé 🫁 Indications d'insertion de deux drains thoraciques : ✅ 1. Hémothorax massif + pneumothorax (hémopneumothorax) Nécessite deux drains sur le même côté : Un drain postéro-inférieur pour drainer le sang Un drain antéro-supérieur pour évacuer l’air 🎯 But : maximiser le drainage simultané de l'air et du liquide ✅ 2. Bilatéralité Pneumothorax ou hémothorax bilatéral : un drain dans chaque hémithorax Exemple : trauma thoracique bilatéral, explosion, accident de voiture ✅ 3. Drain inefficace ou bouché Si un seul drain ne draine pas correctement (sang coagulé, obstruction), on peut en ajouter un second pour compléter ou repositionner. ✅ 4. Postopératoire (chirurgie thoracique majeure) Chirurgie pulmonaire (lobectomie, pneumonectomie partielle…) : deux drains souvent placés temporairement pour éviter épanchements/récidives ✅ 5. Infection ou empyème multiloculé Dans les cas d’empyème compliqué, plusieurs cavités peuvent nécessiter des drains multiples pour bien drainer chaque loge. 💡 Astuces techniques : Drain inférieur (ligne médio-axillaire, 5e espace IC) : draine le liquide Drain supérieur (2e–3e espace IC, ligne médio-claviculaire) : draine l’air Bien relier chaque drain à un système de drainage séparé ou combiné
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Q1 : Quels sont les premiers examens à faire devant un traumatisé suspect d’un traumatisme abdominal ?
R : Échographie FAST si instable. TDM abdo avec contraste si stable.
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Q2 : Quels sont les signes cliniques évocateurs d’un trauma abdominal grave ?
R : Douleur abdo, distension, défense, choc, signes cutanés (ecchymoses), hématurie, sang rectal/vaginal.
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Q3 : Quel est l’organe intra-abdominal le plus souvent blessé dans les traumas contondants ?
R : La rate.
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Q4 : Quelles sont les indications de laparotomie en urgence ?
R : Instabilité hémodynamique + FAST positif Péritonite Éviscération Air libre Lésion pénétrante avec choc
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Q5 : Que faire en urgence devant un choc avec fracture pelvienne ?
R : Placer un binder pelvien + ressuage massif + appel à la radiologie interventionnelle (embolisation).
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Lecture (synthèse/résumé chapitre abdopelv) ATLS
🩻 TRAUMA ABDOMINAL ET PELVIEN – ATLS 🧠 Principes clés : Peut être occulté au début, sans signes évidents externes ⚠️ Toute hypotension inexpliquée chez un traumatisé = trauma abdominal ou pelvien jusqu’à preuve du contraire Mène souvent à un choc hémorragique Prise en charge initiale = ABCDE + FAST 🏥 Types de trauma : ✅ Traumatisme contondant (80–90 %) Ex. : accident de voiture, chute Organes à risque : rate, foie, rein, intestin, vessie, pancréas ✅ Traumatisme pénétrant Ex. : arme blanche, arme à feu Organes touchés selon trajectoire Souvent exploré chirurgicalement 🩸 SIGNES CLINIQUES À SURVEILLER : Douleur abdominale, défense, distension Signes de choc : tachycardie, hypotension, peau froide Équimoses : flanc (Grey Turner), ombilic (Cullen) Hématurie, saignement rectal ou vaginal Perte de conscience ou GCS bas peut masquer les signes 🔎 DIAGNOSTIC : 1. Échographie FAST : Rapide, au lit du patient Recherche de liquide libre (sang) : Morrison, Douglas, périsplénique, péricarde 2. TDM abdominale avec contraste : Gold standard si patient stable Détaille les lésions d’organes 3. Lavage péritonéal diagnostique (LPD) : Rare, si FAST non disponible et patient instable Recherche sang ou contenu digestif 4. Toucher rectal/pelvien : Rechercher saignement, lésions associées 🦴 TRAUMA PELVIEN : Signes : Instabilité pelvienne, hématurie, hématome périnéal/scrotal Choc hémorragique massif Intervention : Binder pelvien en urgence Pas de mobilisation excessive du bassin Si instable → angioembolisation ou pack pelvien chirurgical ***⚠️ ORGANES À RISQUE ET TRAITEMENT : Organe Type de trauma Signes clés Intervention Rate Contondant (fréquent) Douleur au flanc G, Kehr Observation ou chirurgie Foie Contondant/pénétrant Douleur HD, choc hémorragique Embolisation ou chir Intestin Pénétrant Péritonite, air libre Chirurgie Vessie/uretère Contondant Hématurie Chirurgie ou sondage Pancréas Contondant (rares) Douleur, élévation lipase tardive Imagerie, chir sélective Rétropéritoine Contondant/pénétrant Peu de signes, douleur dos TDM nécessaire
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Peut perdre ad combien de L de sang avec fx pelvienne ?
Ad 2L Mécanisme de compression + fréquent (70-80%) Open Book 15% (augmentation du radius et de la capacité/volume de sang) Cisaillement moins fréquent
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Quand est-ce qu'on fait toucher rectal/ vaginal ? pourquoi ? (Contexte ATLS)Q : Quelles sont les indications du toucher rectal ou vaginal dans l’évaluation d’un patient traumatisé ?
R : Toucher rectal : si suspicion de trauma pelvien, rectal ou médullaire ; recherche de sang, tonus anal, masse ou fragments osseux. Toucher vaginal : si trauma pénétrant ou hémorragie génitale ; recherche de sang, lacérations, perforations ou communication avec le péritoine.
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Q : Qu’est-ce que le DPL (Diagnostic Péritonéal par Lavage) et quand est-il utilisé en trauma abdominal ?
R : Le DPL est un test invasif visant à détecter du sang ou du liquide intra-abdominal après un trauma. Il est utilisé si le patient est instable et que le FAST ou la TDM ne sont pas disponibles. Le test est positif si on retrouve > 10 mL de sang, > 100 000 GR/mm³, bile ou bactéries → indication de laparotomie. ***🔬 DPL – Diagnostic Péritonéal par Lavage 📌 Principe : On introduit un cathéter dans la cavité péritonéale, on injecte du sérum physiologique (1 L environ chez l’adulte), puis on aspire le liquide et on l’analyse. 🧭 Indications : Trauma abdominal fermé avec instabilité hémodynamique FAST non concluant ou indisponible Patient inconscient ou polytraumatisé non évaluables cliniquement Suspicion de lésion intra-abdominale sans signes clairs à l'imagerie 🧪 Critères de positivité : Le DPL est positif si on retrouve : 10 mL de sang à l’aspiration initiale 100 000 GR/mm³ ou > 500 GB/mm³ dans le liquide Présence de bile, fibres alimentaires, bactéries → lésion digestive 👉 Si DPL positif → laparotomie en urgence !
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Q : Qu’est-ce qu’une fracture de Chance, et quel est son mécanisme typique ?
R : C’est une fracture instable de la colonne lombaire due à un mécanisme de flexion-distraction, souvent causée par un accident de voiture avec ceinture abdominale seule. Elle touche typiquement L1-L3 et est fréquemment associée à des lésions intra-abdominales (intestin, mésentère). 🦴 Fracture de Chance (ou fracture en flexion-distraction) 📌 Définition : La fracture de Chance est une lésion vertébrale instable provoquée par un mécanisme de flexion-distraction, typiquement lors d’un accident de voiture avec ceinture abdominale. Elle se produit souvent au niveau de la région thoraco-lombaire, notamment L1 à L3. ⚙️ Mécanisme typique : Flexion violente du tronc vers l’avant autour d’un point fixe : la ceinture de sécurité abdominale, sans harnais thoracique. Cela crée une distraction postérieure (ouverture) et une compression antérieure. 🧠 Caractéristiques : Atteinte os-ligamentaire postérieure (arc neural, ligaments spinaux) Peut s’étendre au corps vertébral (fracture transversale) Fracture dite en "siège éjectable" ou "ceinture de sécurité" Parfois asymptomatique au début ⚠️ Points importants : Fracture instable → risque de déplacement Forte association à des lésions intra-abdominales, surtout intestin grêle et mésentère Requiert souvent une fixation chirurgicale (ostéosynthèse) 📸 Imagerie : Radiographie de la colonne → suspicion TDM + IRM → confirmation et évaluation de la moelle + tissus mous
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🔹 Indications de laparotomie après un traumatisme abdominal fermé (blunt trauma) ?
Instabilité hémodynamique + FAST ou DPL positifs, ou suspicion de lésion abdominale. CT abdominal positif + statut hémodynamique ne s'améliore pas. Présence d’air libre ou extra-luminal à l’imagerie. Rupture du diaphragme. Rupture intrapéritonéale de la vessie. Péritonite.
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🔹 Indications de laparotomie après un traumatisme abdominal pénétrant ?
Instabilité hémodynamique. Péritonite. FAST, DPL ou CT positifs. Éviscération. Air libre ou extra-luminal à l’imagerie. Objet tranchant encore en place (ex : couteau planté). Sang dans les sondes gastrique, rectale ou urinaire
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Q : Quelle est la prise en charge des lésions des organes pleins après un traumatisme fermé ?
R : Patient instable : laparotomie urgente. Patient stable : hospitalisation pour surveillance et évaluation chirurgicale. 📌 Les lésions concomitantes des viscères creux sont rares si le diagnostic initial est une lésion isolée d’un organe plein.
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Q : Quelles sont les caractéristiques des lésions duodénales dans le traumatisme abdominal fermé ?
R : Peu fréquentes mais graves. Se manifestent souvent avec retard. Douleur épigastrique ± nausées, vomissements. Diagnostic par TDM avec contraste. Chirurgie si rupture ou fuite ; observation si lésion stable. 🟡 Points essentiels sur les lésions duodénales fermées : Mécanisme : souvent causées par un choc direct sur l’abdomen (ex. : guidon de vélo, ceinture de sécurité, accident de voiture). Localisation : le duodénum est fixé en partie au rétro-péritoine, ce qui favorise les forces de cisaillement. Présentations cliniques : Douleur abdominale, souvent épigastrique. Nausées, vomissements. Défense abdominale possible. Retard des signes péritonéaux car le contenu se répand dans le rétro-péritoine, pas directement dans la cavité péritonéale. Signes associés : Air rétro-péritonéal au scanner. Epanchement rétro-péritonéal. Élévation des enzymes pancréatiques ou présence de liquide autour du pancréas (car le duodénum est proche). 📸 Imagerie : TDM avec contraste : examen clé. Peut montrer de l’air rétro-péritonéal, un hématome pariétal duodénal ou une fuite du contraste. ⚕️ Prise en charge : Chirurgicale si rupture complète, fuite de contenu digestif ou instabilité. Observation possible si hématome mural stable sans signe de perforation.
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Q : Quels sont les signes et examens à rechercher devant un traumatisme génito-urinaire ?
R : Hématurie (signe d’appel majeur). Scanner abdominopelvien avec contraste pour rein/uretère. Cystographie pour vessie. Urétrographie rétrograde si suspicion de lésion urétrale (ex. : sang au méat). Écho testiculaire pour trauma scrotal. Ne pas poser de sonde si suspicion de rupture urétrale. ***🔵 Traumatismes génito-urinaires (GU) — Trauma fermé ou pénétrant Les lésions génito-urinaires sont souvent associées à d'autres traumatismes abdominaux ou pelviens. Elles peuvent toucher les reins, les uretères, la vessie, l’urètre ou les organes génitaux externes. 🧠 Points clés par organe : 🟩 Reins (organe le plus fréquemment atteint) Mécanisme : trauma contondant (ex. : chute, accident). Signes : hématurie (souvent macroscopique), douleur au flanc. Imagerie : TDM avec contraste si hématurie macroscopique ou trauma pénétrant. Traitement : souvent conservateur si stable. Chirurgie si saignement actif ou rupture majeure. 🟧 Uretères Rarement lésés sauf en cas de trauma pénétrant ou chirurgie. Suspecter si fuite d’urine au scanner (urogramme différé). Chirurgie souvent nécessaire. 🟨 Vessie Rupture intra- ou extrapéritonéale. Associée à une fracture du bassin. Signe : hématurie macroscopique, douleur sus-pubienne, incapacité à uriner. Diagnostic : cystographie rétrograde (scanner ou rayons X). Traitement : chirurgie si rupture intra-péritonéale ; sonde urinaire si extra-péritonéale stable. 🟥 Urètre Souvent lésé chez l’homme avec fracture du bassin. Signes : sang au méat, globe urinaire, urines impossibles. Ne pas poser de sonde sans bilan préalable ! Diagnostic : urétrographie rétrograde. Traitement : dépend du type, souvent chirurgical. 🟦 Organes génitaux externes Lésions des testicules, scrotum, pénis ou vulve. Échographie utile (surtout pour le testicule). Souvent réparées chirurgicalement.
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❓Question : Qu’énonce la doctrine de Monro-Kellie à propos de la pression intracrânienne ?
✅ Réponse : Elle affirme que le volume total des trois composantes intracrâniennes (cerveau, sang, LCR) doit rester constant, car le crâne est rigide. → Toute augmentation de volume d’un des composants doit être compensée par une diminution des autres, sinon la pression intracrânienne augmente. ***🧠 Doctrine de Monro-Kellie – Définition (en français) Cette doctrine stipule que le crâne est une boîte rigide contenant trois éléments principaux : Le cerveau (environ 80 % du volume) Le sang (10 %) Le liquide céphalo-rachidien (LCR) (10 %) ⚖️ Leur volume combiné est constant chez l’adulte, car le crâne est inextensible. 📌 Principe clé : Toute augmentation du volume d’un de ces composants (ex. : hémorragie, œdème, tumeur) doit être compensée par une diminution du volume d’un autre, sinon la pression intracrânienne (PIC) augmente. ⚠️ Si la compensation est dépassée : Augmentation rapide de la PIC Risque de diminution de la perfusion cérébrale Possible engagement cérébral (herniation) → urgence vitale 💡 Exemples de mécanismes compensatoires : Réduction du LCR (via déplacement vers le canal rachidien) Diminution du volume sanguin veineux intracrânien
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❓Question : Quelles sont les trois méninges qui entourent le système nerveux central ?
✅ Réponse : Dure-mère (externe, résistante) Arachnoïde (fine, avasculaire, contient le LCR) Pie-mère (fine, adhérente au cerveau, vascularisée) ***1. Dure-mère (ou pachyméninge) Couche la plus externe et la plus résistante En contact avec l’os du crâne Composée de deux feuillets (dans le crâne) : un adhérent à l’os et un lié à l’arachnoïde Forme les sinus veineux duraux 2. Arachnoïde Membrane fine et avasculaire, située sous la dure-mère Séparée de la pie-mère par l’espace sous-arachnoïdien Contient le liquide céphalo-rachidien (LCR) Fait des trabéculations vers la pie-mère 3. Pie-mère Membrane très fine et très vascularisée Adhère directement au tissu cérébral (suit les sillons et circonvolutions) Nourrit le cortex en lien avec les vaisseaux cérébraux 📌 Espace sous-arachnoïdien : Contient le LCR, les vaisseaux et les nerfs crâniens C’est là qu’on fait une ponction lombaire
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Que sont les sinus veineux duraux et à quoi servent-ils ?
✅ Réponse : Ce sont des canaux situés entre les feuillets de la dure-mère qui drainent le sang veineux du cerveau et le LCR vers les veines jugulaires internes. Ils participent au retour veineux cérébral.
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❓Question : Quelle structure est généralement lésée dans une hémorragie sous-durale ?
✅ Réponse : Les veines ponts, qui relient le cortex cérébral aux sinus veineux duraux. Leur cisaillement provoque une hémorragie sous-durale.
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Pression intracrânienne N ?
10 mmHg >20= poor outcomes
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Différence supratentoriel vs infratentoriel ?
🧠 Flashcard 1 : Supratentoriel vs Infratentoriel & Herniation 🔹 Supratentoriel Contenu : Hémisphères cérébraux (lobes frontaux, pariétaux, temporaux, occipitaux), noyaux gris centraux. Syndromes typiques : Déficits moteurs/sensoriels unilatéraux, aphasie, crises épileptiques. Herniations associées : Sous-falcorielle (cingulaire) : compression artère cérébrale antérieure. Transtentorielle (uncale) : compression du nerf III → blown pupil (mydriase unilatérale non-réactive). 🔹 Infratentoriel Contenu : Tronc cérébral, cervelet. Syndromes typiques : Ataxie, troubles de la vigilance, anomalies des nerfs crâniens. Herniations associées : Tonsillaire (amygdale cérébelleuse) : compression du tronc cérébral → arrêt respiratoire, coma. 🚨 Signes d’herniation transtentorielle (uncale) Mydriase unilatérale (compression du nerf III) = "blown pupil" Ptose, oeil en "down and out" Diminution de la conscience Hémiparésie controlatérale Posturing (décortication/décérébration)
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Herniation transtentorielle c'est quoi ?
🧠 Flashcard 2 : Herniation transtentorielle (uncale) 🗺️ Définition : La herniation transtentorielle (aussi appelée uncale) survient quand une partie du lobe temporal (l’uncus) est poussée vers le bas à travers l’incisure tentorielle (ouverture dans la tente du cervelet), comprimant des structures du tronc cérébral. 📍 Structures comprimées : Nerf crânien III (oculomoteur) → mydriase unilatérale (blown pupil) Pédoncule cérébral → hémiparésie controlatérale Formation réticulée → baisse du niveau de conscience Artère cérébrale postérieure → infarctus occipital possible (cécité corticale) 🚨 Signes cliniques typiques : Pupille dilatée non réactive du même côté que l’herniation Déviation de l’œil en "down and out" Ptose palpébrale Hémiparésie controlatérale Coma progressif 🔄 Causé par : Hématomes (ex. : épidural, sous-dural) Tumeurs Abcès Œdème cérébral massif
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Q : Qu’est-ce que le syndrome de la moelle antérieure (anterior cord syndrome) ?
R : C’est un syndrome médullaire incomplet causé par une atteinte de la portion antérieure de la moelle épinière, souvent liée à un traumatisme vasculaire ou une compression antérieure (ex. : hernie discale, fracture, ischémie artérielle). 🔍 Caractéristiques cliniques : Perte complète de la motricité (atteinte des voies corticospinales) Perte de la douleur et de la température (atteinte des voies spinothalamiques) Préservation du toucher fin, de la proprioception et de la vibration (voies postérieures intactes) 📌 Pronostic : Défavorable pour la récupération motrice
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Q : Qu'est-ce que le GCS (Glasgow Coma Scale) et comment se répartissent les points ?
R : Le GCS est une échelle qui évalue la conscience selon 3 catégories : ouverture des yeux (E), réponse verbale (V), et réponse motrice (M). Score total = E + V + M (3 à 15). Voici la stratification : 🔹 Ouverture des yeux (E) /4 : 4 : Spontanée 3 : À la voix 2 : À la douleur 1 : Aucune 🔹 Réponse verbale (V) /5 : 5 : Orienté 4 : Confus 3 : Mots inappropriés 2 : Sons incompréhensibles 1 : Aucune 🔹 Réponse motrice (M) /6 : 6 : Obéit aux ordres 5 : Localise la douleur 4 : Retrait à la douleur 3 : Flexion anormale (décortication) 2 : Extension anormale (décérébration) 1 : Aucune ➡️ Interprétation globale : 13–15 : Traumatisme léger 9–12 : Traumatisme modéré ≤8 : Traumatisme sévère (coma)
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Q : Quelles sont les indications de faire un CT scan chez un patient avec un traumatisme crânien léger (GCS 13–15) ?
R : Les indications principales incluent : 🔸 Critères hauts risques (Canadian CT Head Rule) : GCS <15 après 2 heures Signes de fracture du crâne ouverte/déprimée Signes de base du crâne (ecchymoses rétroauriculaires, yeux de raton-laveur, otorragie, rhinorrhée claire) ≥2 épisodes de vomissements Âge ≥65 ans Mécanisme dangereux (ex. : piéton heurté, chute >1 m ou 5 marches, éjection d’un véhicule) 🔸 Critères New Orleans (ajoutés si GCS = 15) : Céphalée sévère Vomissements Âge >60 ans Intoxication (drogue/alcool) Déficit neurologique focal Traumatisme crânien sévère visible Amnésie persistante Crise convulsive post-traumatique 🔍 Résumé pratique : En cas de traumatisme crânien léger, on scanne si : perte de conscience prolongée, signes neurologiques, mécanisme à risque, âge avancé, ou symptômes persistants (céphalée, vomissements, amnésie).
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Q : Quelle est la prise en charge circulatoire initiale chez un patient avec traumatisme crânien (TBI) selon l’ATLS ?
R : 🔹 Une hémorragie intracrânienne ne peut pas causer un choc hémorragique. 🔹 En cas d’hypovolémie, utiliser des fluides isotoniques et des produits sanguins pour restaurer la volémie. 🔹 Toujours chercher et traiter immédiatement la source principale de l’hypotension. 📌 Recommandation TBI (L3) : Maintenir la pression artérielle systolique (PAS) à : ≥ 100 mmHg chez les patients de 50 à 69 ans ≥ 110 mmHg chez les patients de 15 à 49 ans ou > 70 ans ➡️ Peut réduire la mortalité et améliorer le pronostic.
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Q : Quelle est la cible de PaCO₂ en cas de traumatisme crânien sévère ?
R : 🎯 PaCO₂ cible : 35–40 mmHg (normocapnie) 🔹 Pourquoi ? Une hypocapnie (PaCO₂ < 35 mmHg) provoque une vasoconstriction cérébrale, ce qui réduit la pression intracrânienne (PIC) temporairement, mais peut aggraver l’ischémie cérébrale. Une hypercapnie (PaCO₂ > 45 mmHg) augmente la vasodilatation cérébrale, ce qui augmente la PIC. ⚠️ Exception : ➡️ En cas de signes d’engagement cérébral aigus (ex. : anisocorie, dégradation neurologique rapide), une hyperventilation transitoire (PaCO₂ ≈ 28–32 mmHg) + mannitol peut être envisagée en attente d'une mesure de décompression définitive (ex. : drainage, chirurgie).
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Q : Est-ce que le Dilantin (phénytoïne) est utilisé pour prévenir les convulsions précoces après un traumatisme crânien ? Quelle est la posologie ?
R : ✅ Oui. La phénytoïne (Dilantin) ou le lévétiracétam (Keppra) peut être utilisé en prophylaxie des convulsions précoces post-traumatiques (≤7 jours). 🔹 Pourquoi ? Les convulsions précoces augmentent la consommation en O₂, la PIC et aggravent les lésions cérébrales. La prophylaxie diminue leur risque mais ne prévient pas les crises tardives. 🔹 Posologie – Phénytoïne (Dilantin) : Dose de charge : 15–20 mg/kg IV (lentement, max 50 mg/min) Dose d’entretien : 100 mg IV/PO aux 8 h (ou 300 mg/jour), ajustée selon niveaux plasmatiques (objectif : 10–20 µg/mL) 🔹 Durée : 7 jours maximum si pas de crise observée 🆚 Alternative : Lévétiracétam (Keppra) souvent préféré pour son meilleur profil d’innocuité (moins d’interactions, pas besoin de suivi des taux)
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Q : Quels patients doivent être présumés avoir une lésion de la colonne cervicale après un traumatisme ?
R : Tous les patients avec traumatisme craniofacial, thoracique ou polytraumatisme, surtout en cas d'altération de l'état de conscience, douleur cervicale ou déficit neurologique.
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Q : Quelle est la première priorité chez un patient avec suspicion de lésion médullaire ?
R : Immobilisation stricte de la colonne cervicale et thoracolombaire pour éviter une aggravation de la lésion.
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Q : Quels sont les signes d’une lésion médullaire complète vs incomplète ?
R : Complète : perte totale motrice/sensitive sous la lésion Incomplète : préservation partielle des fonctions (ex : syndrome central, syndrome de Brown-Séquard) ***Le syndrome de Brown-Séquard est un syndrome neurologique causé par une lésion hémimédullaire, c’est-à-dire une atteinte de la moitié (gauche ou droite) de la moelle épinière. Il est rare, mais typique, et peut survenir après un traumatisme (comme une plaie par arme blanche), une tumeur, une ischémie ou une sclérose en plaques. ⚡ Caractéristiques cliniques (classiques) – à connaître par cœur : On observe une dissociation entre les fonctions motrices et sensitives, selon le côté du corps : 🧠 Côté de la lésion (ipsilatéral) : Paralysie motrice (atteinte du tractus corticospinal) → paralysie spastique sous la lésion Perte du tact fin, de la proprioception et de la vibration (atteinte des cordons postérieurs) 🌡️ Côté opposé à la lésion (controlatéral) : Perte de la douleur et de la température (atteinte du faisceau spinothalamique, qui croise dès l'entrée dans la moelle)
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Q : Quels sont les signes du choc spinal ?
R : Bradycardie Hypotension avec vasodilatation périphérique Atone (absence de tonus et réflexes moteurs sous la lésion) ➡️ Distinct du choc hémorragique (qui a tachycardie et vasoconstriction)
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Q : Quels sont les critères cliniques pour éliminer une lésion cervicale (NEXUS) ?
R : Pas de douleur cervicale Pas d’altération de l’état de conscience Pas de déficit neurologique focal Pas d’intoxication Pas de douleur à la palpation cervicale postérieure ➡️ Si tous présents, pas besoin d'imagerie cervicale
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Q : Quelle est l’imagerie de choix pour évaluer une lésion vertébrale en trauma ?
R : CT scan (TDM) de la colonne cervicale est standard pour exclure fractures IRM en cas de déficit neurologique pour visualiser la moelle, les ligaments et les disques
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Q : Quelle est la gestion initiale d’un patient avec une lésion suspectée ou confirmée de la moelle ?
R : Immobilisation stricte Oxygénation et maintien d’une PAS ≥ 90 mmHg Bilan neuro complet Consultation neurochirurgicale ou orthopédique urgente
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Q : Qu’est-ce que le syndrome médullaire central (central cord syndrome) ?
R : Survient souvent après un traumatisme en hyperextension chez les personnes âgées avec sténose cervicale. Déficit moteur plus marqué aux membres supérieurs qu’aux membres inférieurs. Variable : perte légère ou absente de la sensibilité et douleur. Fonctions sacrées souvent préservées.
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Voies médullaires principales ?
Voici un résumé clair et rapide des trois grandes voies médullaires : lemniscale, spinothalamique et motrice (corticospinale), sous forme de tableau mnémotechnique : 🧠 Flashcard : Les voies médullaires principales Voie Fonction Croise où ? Lésion → perte de... Lemniscale (postérieure) Proprioception, vibration, toucher fin Bulbe rachidien (haut) Ipsilatérale si lésion médullaire Spinothalamique Douleur, température Presque immédiatement (dans moelle) Controlatérale si lésion médullaire Corticospinale (motrice) Commande motrice volontaire (principalement membres) Bulbe rachidien (décussation pyramidale) Ipsilatérale si lésion sous bulbaire (dans moelle) 🧠 Mnémos simple : Lemniscale = Léger (toucher fin, vibration, proprioception) Spinothalamique = Sensations chaudes et piquantes (douleur/température) Corticospinale = Contrôle musculaire volontaire Tu veux que je t’en fasse une version graphique ou visuelle ? Vous avez dit : en antérieur vs postérieur de la moelle ? ChatGPT a dit : Parfait ! Voici un résumé clair des localisations antérieure vs postérieure de la moelle épinière et des voies principales : 🧠 Organisation anatomique de la moelle : Région Contenu principal Voies associées Postérieure (dorsale) Colonnes postérieures → Voie lemniscale : proprioception, vibration, toucher fin Lemniscale médiane Latérale Voies corticospinales latérales (motrices), voie spinothalamique (douleur/température) Motrice et spinothalamique Antérieure (ventrale) Corne antérieure → motoneurones inférieurs, voies corticospinales antérieures, et parfois spinothalamiques Motrice (et en partie spinothalamique) 📌 En cas de lésion : Lésion postérieure → perte du toucher fin, vibration, proprioception Lésion antérieure → perte motrice + douleur/température Lésion latérale → syndromes mixtes (ex. : Brown-Séquard) Tu veux un schéma avec les coupes transversales pour mieux visualiser ? Vous avez dit : spinothalamique ça monte par lat ou antérieur ? ChatGPT a dit : Très bonne question ! La voie spinothalamique monte par la portion antérolatérale de la moelle épinière. 🔍 Détail : Elle se divise en deux faisceaux : Spinothalamique latéral → douleur et température Spinothalamique antérieur (ou ventral) → toucher grossier (crude touch) 👉 Ces deux faisceaux forment ensemble la voie spinothalamique, qui monte dans la moelle antérolatérale, c’est-à-dire à la jonction entre la partie antérieure et latérale. 📌 À retenir : Douleur/température → voie latérale Tact grossier → voie antérieure Mais elles sont souvent regroupées fonctionnellement sous "spinothalamique" dans la colonne antérolatérale.
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Q : Quelle est l’innervation du nerf phrénique ?
R : Origine : racines C3-C4-C5 (📌 “C3, 4, 5 keep the diaphragm alive”) Fonctions motrices : Innervation motrice du diaphragme (muscle principal de la respiration) Fonctions sensitives : Plèvre diaphragmatique (face interne du thorax) Péritoine diaphragmatique (côté abdominal) Péricarde (en partie)
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Q : Quelle est la vertèbre (ou niveau) la plus souvent atteinte lors des spinal cord injuries (SCI) ?
R : Les niveaux cervicaux, en particulier C5, sont les plus fréquemment atteints. Mobilité ++ de cette région/niveau
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Q1 : Quels sont les principes clés dans la prise en charge des traumatismes musculosquelettiques ?
R1 : Évaluation initiale : ABCDE (Airway, Breathing, Circulation, Disability, Exposure) Priorité à la stabilité des fractures ouvertes et déformations importantes. Contrôle de la douleur et immobilisation précoce pour éviter les complications.
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Q2 : Quels sont les signes cliniques de fractures ouvertes ?
R2 : Présence de déformation visible de l'os ou articulation. Exposition osseuse (fracture ouverte). Douleur intense, œdème localisé, parfois hémorragie. Possibilité de signes neurologiques (engourdissements, paralysie).
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Q3 : Comment gérer une fracture ouverte ?
R3 : Immobiliser la fracture à l'aide de moyens de fortune pour éviter toute aggravation. Antibioprophylaxie pour prévenir l'infection (ex : céfazoline). Contrôle de l’hémorragie avec compression si nécessaire. Transport rapide vers un centre adapté pour une chirurgie urgente.
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Q4 : Quelles sont les complications possibles des fractures ouvertes ?
R4 : Infection osseuse (ostéomyélite). Choc hypovolémique en cas de saignement important. Complications neurologiques (lésions nerveuses dues à la fracture). Syndrome des loges (pression dans les muscles, pouvant mener à des lésions irréversibles).
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Q5 : Quelle est la gestion du syndrome du compartiment ?
R5 : Mesurer la pression intra-musculaire dans les loges si suspicion. Chirurgie urgente (fasciotomie) pour relâcher la pression et prévenir des dommages nerveux et musculaires permanents.
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Q6 : Quelles sont les étapes d'évaluation d'une fracture ?
R6 : Anamnèse : Mécanisme de traumatisme (chute, accident). Examen physique : Inspection, palpation, recherche de déformations, mobilité anormale. Imagerie : Radiographies (en première intention), scanner ou IRM si nécessaire.
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Q7 : Comment gérer une luxation articulaire ?
R7 : Réduction de la luxation sous anesthésie (préalablement s'assurer qu’il n'y a pas de fracture associée). Imagerie post-réduction pour vérifier la réduction correcte et l'absence de fractures. Immobilisation de l'articulation et suivi orthopédique.
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Q8 : Quelles sont les complications des luxations non traitées rapidement ?
R8 : Lésions nerveuses (ex : paralysie du nerf radial dans une luxation du coude). Syndrome de la compartimentation. Arthrose précoce si l’articulation n’est pas correctement réduite à temps.
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Q9 : Quelle est l'importance de l'immobilisation dans le traitement des fractures ?
R9 : Prévenir le mouvement des fragments osseux pour permettre la guérison et réduire les risques de complications (lésions nerveuses, vasculaires). Réduire la douleur en limitant la mobilité des os fracturés. Favoriser la réparation osseuse en maintenant les fragments dans un alignement optimal.
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Q10 : Quels sont les examens complémentaires utiles dans les traumatismes musculosquelettiques ?
R10 : Radiographies : pour identifier fractures, luxations, et déformations. Scanner : pour des fractures complexes, lésions articulaires, ou fractures associées. IRM : pour les lésions des tissus mous, ligaments, tendons, et moelle osseuse.
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Q2 : Quand doit-on utiliser un tourniquet pour contrôler l'hémorragie dans les fractures ?
R2 : Indication principale : Utilisation d'un tourniquet uniquement lorsque l'hémorragie artérielle d'un membre ne peut pas être contrôlée par des moyens classiques (compression directe ou pansements). Positionnement du tourniquet : Le tourniquet doit être placé au-dessus du site de la blessure (au niveau du tiers supérieur du membre) et serré suffisamment pour arrêter complètement le flux sanguin. Surveillance : Le tourniquet doit être contrôlé régulièrement et ne doit pas rester en place plus de 2 heures pour éviter des lésions permanentes des tissus.
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Q3 : Comment réduire une fracture (réduction fermée) ?
R3 : Évaluation initiale : Une réduction est réalisée après évaluation de la stabilité du patient (ABC) et une gestion de la douleur (anesthésie locale ou sédation). Réduction fermée : Cela consiste à aligner les fragments osseux sans incision chirurgicale. Elle se fait par traction, manipulation et/ou mobilisations douces pour remettre les os dans leur position anatomique correcte. Contrôle post-réduction : Une fois la réduction réalisée, il est essentiel de vérifier le bon alignement des fragments par radiographies ou fluoroscopie. Immobilisation : Une fois la réduction obtenue, il est nécessaire d’immobiliser la fracture par attelles ou plâtre.
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Q2 : Quel est le calcul habituel de la réplétion volémique dans les 24 premières heures des grands brûlés chez l'adulte (2e-3e° burns)?
R2 : Formule de Parkland : 4cc/kg/% de surface corporelle totale brûlée (TBSA) de lactate ringer Exemple : Un patient de 70 kg avec une SCB de 40 % recevra un total de 4 × 70 × 40 = 11 200 ml de fluide. ***D'autres études suggèrent 2cc/kg/% de TBSA avec résultats bons Répartition des fluides : 50 % du volume total est administré dans les 8 premières heures. Le reste (50 %) est administré dans les 16 heures suivantes.
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Q2 : Quel est le calcul habituel de la réplétion volémique dans les 24 premières heures des grands brûlés chez l'enfant(2e-3e° burns)?
3cc/kg/% de surface corporelle totale brûlée (TBSA) de lactate ringer Répartition des fluides : 50 % du volume total est administré dans les 8 premières heures. Le reste (50 %) est administré dans les 16 heures suivantes. Enfant<30kg: ajouter D5% dans le soluté
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Comment séparer le % de surface tégumentaire du corps pour évaluer le % corps brûlé ?
La méthode standard pour estimer la surface corporelle brûlée (SCB) chez un patient est la règle des neuf (ou "Rule of Nines"). Cette méthode est utilisée pour les adultes et permet une estimation rapide de la surface corporelle affectée par des brûlures. Elle divise le corps en régions dont la surface représente environ 9 % de la surface corporelle totale. Voici comment cela se divise : Règle des neuf (pour adultes) Tête et cou : 9 % (compris à la fois le crâne et le cou) Tronc (avant et arrière) : 36 % (chaque côté du tronc représente 18 %) Poitrine et abdomen : 18 % Dos et région lombaire : 18 % Membres supérieurs : 18 % (chaque bras représente 9 %) Membres inférieurs : 36 % (chaque jambe représente 18 %) Périnée : 1 % Ajustements selon l’âge (enfants) : Chez les enfants, la répartition de la surface corporelle est différente en raison des proportions corporelles différentes. La tête et le cou représentent une plus grande proportion du corps par rapport aux adultes. Tête et cou : 18 % (contre 9 % chez l'adulte) Tronc (avant et arrière) : 36 % (identique à l'adulte) Membres supérieurs : 18 % (identique à l'adulte) Membres inférieurs : 28 % (chaque jambe représente 14 % au lieu de 18 %) Périnée : 1 % (identique à l'adulte)
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Q1 : Quelle est la diurèse cible pour un adulte en cas de réplétion volémique après une brûlure ?
R1 : 0,5 à 1 ml/kg/h. Exemple : Un adulte de 70 kg viserait une diurèse de 35 à 70 ml/h.
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Q2 : Quelle est la diurèse cible pour un enfant en cas de réplétion volémique après une brûlure ?
R2 : 1 à 2 ml/kg/h. Exemple : Un enfant de 20 kg viserait une diurèse de 20 à 40 ml/h.
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Différence avec brûlure électrique pour réplétion/ diurèse ?
La gestion de la réplétion volémique chez un patient brûlé, notamment pour les brûlures électriques, utilise des formules spécifiques. Voici les principales : 1. Formule de Parkland (standard pour brûlures) La formule de Parkland est la plus couramment utilisée pour déterminer la quantité de liquide à administrer dans les premières 24 heures suivant une brûlure. Formule : Volume total de liquides  a ˋ  administrer = 4   ml × poids (kg) × surface corporelle br u ˆ l e ˊ e (SCB %) . Volume total de liquides  a ˋ  administrer=4ml×poids (kg)×surface corporelle br u ˆ l e ˊ e (SCB %). Ce volume est administré comme suit : 50 % du volume total dans les 8 premières heures. 50 % dans les 16 heures restantes. Exemple : Pour un patient adulte de 70 kg avec 40 % de SCB, le volume total à administrer serait : 4 × 70   kg × 40 % = 11200   ml ( 𝑠 𝑜 𝑖 𝑡 11 , 2 𝐿 ) . 4×70kg×40%=11200ml(soit11,2L). 50 % (5,6 L) à administrer dans les 8 premières heures. 50 % (5,6 L) à administrer dans les 16 heures suivantes. 2. Ajustements en cas de brûlure électrique (rhabdomyolyse) Dans le cas de brûlures électriques où il existe un risque élevé de rhabdomyolyse (et donc d’insuffisance rénale aiguë) à cause de la libération de myoglobine, l’objectif est de maintenir une diurèse plus élevée, généralement de 2 à 3 ml/kg/h. Formule modifiée pour les brûlures électriques : La quantité de liquide pour la réplétion initiale peut être calculée avec la formule de Parkland mais en ajustant la diurèse cible : Diurèse cible : 2 à 3 ml/kg/h. Cela permet de diluer la myoglobine et d'éviter une néphropathie aiguë. Exemple : Pour un patient de 70 kg, on viserait une diurèse de : 70   kg × 2   ml/kg/h = 140   ml/h . 70kg×2ml/kg/h=140ml/h. Cette diurèse peut être augmentée ou ajustée en fonction de la réponse clinique et des bilans rénaux. 3. Alcalinisation des urines En cas de rhabdomyolyse due à une brûlure électrique, l’alcalinisation des urines (avec du bicarbonate de sodium, par exemple) est souvent utilisée pour éviter la précipitation de la myoglobine dans les reins. Cela peut être ajouté à la réplétion volémique pour assurer une meilleure élimination de la myoglobine. Résumé : Formule de Parkland pour la réplétion volémique initiale : 4   ml × poids (kg) × SCB % 4ml×poids (kg)×SCB % Administrer la moitié dans les 8 premières heures et l'autre moitié dans les 16 heures suivantes. Diurèse cible pour brûlures électriques avec rhabdomyolyse : 2 à 3 ml/kg/h pour prévenir l'insuffisance rénale aiguë et la néphropathie. On vise une diurèse de 100cc/h pour éviter IRA sur rhabdomyolyse/myoglobine
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Brûlure électrique chez l'enfant. Réplétion ?
<30kg: 1-1.5cc/kg/hr
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Q8 : Comment prévenir et traiter les engelures ?
R8 : Prévention : Vêtements appropriés : Vêtements chauds, imperméables et adaptés. Éviter une exposition prolongée au froid et au vent. Traitement : Réchauffer progressivement les zones affectées en immergeant les parties gelées dans de l'eau chaude (37-40°C) pendant 20-30 minutes. Ne pas frotter la peau (cela pourrait aggraver les lésions). Analgésiques et antibiotiques si des infections secondaires sont suspectées.
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Q9 : Quand faut-il hospitaliser un patient pour des engelures ?
R9 : Si des lésions de tissus profonds (nécrose) sont suspectées ou présentes. Si la réchauffation ne provoque pas de récupération de la couleur normale de la peau. Si le patient présente des signes de complications systémiques (hypothermie sévère associée aux engelures, infections).
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Q10 : Quel est le rôle du traitement médicamenteux dans la gestion des engelures ?
R10 : Analgésiques : Pour soulager la douleur pendant le réchauffement. Médicaments vasodilatateurs (parfois utilisés si une ischémie est suspectée). Antibiotiques : Si une infection est suspectée à la suite de la formation de plaies dues aux engelures.
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Q1 : Quelle est la particularité de l'évaluation du traumatisme chez les enfants par rapport aux adultes ?
R1 : Anatomie et physiologie spécifiques : Les enfants ont des structures corporelles plus petites et des fonctions physiologiques différentes (ex. : plus grande proportion de la tête par rapport au corps). Comportement différent face à la douleur : Les enfants peuvent ne pas exprimer clairement leur douleur, et leurs signes vitaux peuvent ne pas refléter la gravité de la condition. Comportement protecteur : Les enfants sont plus vulnérables aux traumatismes dus à la souplesse des os, la plus grande surface corporelle par rapport au poids, et la régulation thermique moins efficace.
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Q2 : Quelles sont les causes les plus fréquentes de traumatismes chez les enfants ?
R2 : Accidents de la route (voiture, vélo, piéton). Chutes (domestiques, sportives). Noyades. Brûlures. Intoxications. Maltraitance : Un facteur significatif dans les cas de traumatismes pédiatriques.
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Q3 : Quelle approche initiale est recommandée lors de la gestion d'un traumatisme pédiatrique ?
R3 : ABC (Airway, Breathing, Circulation) : Priorité à l'ouverture des voies aériennes, à la ventilation, et à la perfusion. Stabilisation : Comme chez l'adulte, il est crucial de stabiliser rapidement les fonctions vitales, en ajustant les doses de médicaments et de fluides en fonction du poids de l'enfant. Évaluation rapide : Utilisation de l’échelle GCS pédiatrique pour évaluer l'état neurologique. Communication avec la famille : Essentiel pour réduire l’anxiété et établir un environnement rassurant pour l’enfant.
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Q4 : Quel est le rôle de l'évaluation neurologique dans le traumatisme pédiatrique ?
R4 : GCS pédiatrique : Un outil essentiel pour évaluer la réponse neurologique. Score de Glasgow modifié pour les enfants de moins de 2 ans. Les convulsions et les signes neurologiques peuvent être plus difficiles à évaluer chez les nourrissons et jeunes enfants. Les enfants peuvent ne pas présenter des signes évidents de traumatisme crânien sévère (ex. : hématome sous-dural), il est donc crucial de surveiller les signes de détérioration clinique.
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Q5 : Comment évaluer la gestion des voies aériennes chez un enfant traumatisé ?
R5 : Risque accru de détresse respiratoire chez les jeunes enfants à cause de la taille relative des voies aériennes. Positionnement : L’enfant doit être positionné avec une support cervical et une ouverture des voies aériennes en position neutre. Airway management : Utiliser une intubation si nécessaire, en tenant compte des spécificités anatomiques de l’enfant (telles que la petite taille du larynx et des voies respiratoires). Préférer des dispositifs adaptés à la taille de l'enfant, tels que des tubes endotrachéaux pédiatriques.
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Q6 : Comment gérer le choc chez l’enfant traumatisé ?
R6 : Le choc hypovolémique est plus fréquent en pédiatrie, avec une réserve volumétrique plus faible. Réplétion liquidienne : 20 ml/kg de cristalloïdes (ex. : Ringer lactate) en bolus pour commencer, suivi de réévaluations. Surveillance régulière de la perfusion, de la pression artérielle et de la diurèse. La réponse au choc chez l'enfant peut être masquée jusqu'à ce que la perte de sang dépasse 30 % du volume circulant.
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Q7 : Comment évaluer et gérer un traumatisme abdominal pédiatrique ?
R7 : Examen physique minutieux : Les enfants peuvent avoir des symptômes vagues (douleur abdominale non spécifique), mais un abdomen distendu et une sensibilité peuvent être des signes d'hémorragie interne ou de lésion viscérale. Imagerie : L’échographie et la CT-scan abdominale sont couramment utilisées pour évaluer les lésions. Chirurgie : En cas de lésion viscérale majeure (splénectomie, réparation intestinale), la prise en charge chirurgicale est nécessaire.
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Q8 : Quelle est la différence dans la gestion des fractures pédiatriques ?
R8 : Les fractures pédiatriques sont souvent plus flexibles grâce à la cartilage de croissance, ce qui signifie qu'elles peuvent être moins graves qu'elles ne le paraissent à première vue. Les fractures en "vertébrale" (fractures incomplètes des os longs) sont plus fréquentes chez les jeunes enfants. Immobilisation des fractures avec des attelles, puis un suivi pour les fractures du cartilage de croissance (qui peut affecter la croissance osseuse à long terme).
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Q9 : Quelle est l'importance de l'évaluation de la maltraitance dans le cadre des traumatismes pédiatriques ?
R9 : Les enfants victimes de maltraitance peuvent présenter des blessures qui ne correspondent pas à une histoire compatible avec l'apparition des blessures. Suspicion de maltraitance : Les fractures multiples, les contusions, et les blessures à des stades de guérison différents doivent alerter le clinicien. Une évaluation complète doit être réalisée pour écarter ou confirmer un soupçon de maltraitance.
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Q10 : Quelles sont les spécificités de la gestion pédiatrique des brûlures ?
R10 : Les enfants ont une surface corporelle plus grande par rapport à leur poids, ce qui les rend plus vulnérables aux brûlures étendues. Réplétion liquide : Utilisation de la formule de Parkland, ajustée en fonction de la surface corporelle brûlée et de l'âge. Surveillance des voies respiratoires : L'exposition à des fumées ou des brûlures des voies respiratoires supérieures peut entraîner des complications respiratoires graves.
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Formule mesure tension artérielle chez l'enfant ?
La formule pour mesurer la tension artérielle (TA) chez l’enfant varie selon l’âge et la taille de l’enfant. Voici une méthode générale pour estimer la pression artérielle systolique (PAS) normale : Pression artérielle systolique (PAS) normale : Pour les enfants de 1 an à 10 ans : PAS = ( 𝑎 ^ 𝑔 𝑒   en ann e ˊ es × 2 ) + 70 PAS=( a ^ geen ann e ˊ es×2)+70 Par exemple, pour un enfant de 5 ans : PAS = ( 5 × 2 ) + 70 = 80   mmHg PAS=(5×2)+70=80mmHg Pour les enfants de plus de 10 ans : La PAS normale est similaire à celle des adultes, donc : PAS ≈ 90 − 120   mmHg PAS≈90−120mmHg Pression artérielle diastolique (PAD) : La pression artérielle diastolique chez l’enfant est généralement de 2/3 de la PAS. Exemple : Pour un enfant de 5 ans : PAS = 80 mmHg. PAD = 80 × 2 3 80× 3 2 ​ = 53,3 mmHg. Ces valeurs sont des estimations, et des variations peuvent être présentes en fonction de l'état clinique de l'enfant. La mesure clinique précise de la TA reste essentielle, en particulier lors de la prise en charge d'une urgence ou d'un traumatisme.
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Estimation poids de l'enfant en ATLS urgence ?
MESURER avec règles/rubans du chariot de code ped Formule: (2x âge)+10= poids en Kg
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Urine outpu goals chez l'enfant ?
-Nourissons 1-2cc/kg/hr -1 à adolescence: 1-1.5 cc/kg/hr Ado: 0.5 cc/kg/h
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Q1 : Pourquoi les personnes âgées sont-elles particulièrement vulnérables aux traumatismes ?
R1 : Comorbidités : Les personnes âgées sont souvent atteintes de maladies chroniques (ex. : hypertension, diabète, maladies cardiaques) qui compliquent la gestion du traumatisme. Fragilité osseuse : La densité osseuse diminue avec l’âge, ce qui rend les fractures plus fréquentes et plus graves. Changements physiologiques : Réduction de la capacité de régulation thermique, diminution de la fonction cardiaque et respiratoire. Réponse au stress moins efficace : Réduction de la capacité à maintenir l'homéostasie en réponse au traumatisme.
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Q2 : Quels sont les types de blessures les plus fréquentes chez les personnes âgées ?
R2 : Fractures : Spécialement de la hanche, du fémur et des vertèbres. Traumatismes crâniens : Plus fréquents en raison des chutes. Traumatismes thoraciques : Dû à une diminution de l'élasticité du thorax et à la fragilité des côtes. Saignements internes : Les hémorragies internes peuvent être masquées en raison d’une réduction des symptômes de douleur.
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Q3 : Quelles sont les particularités du bilan initial chez un patient âgé victime de traumatisme ?
R3 : Priorité à la prise en charge ABC (airway, breathing, circulation) : Comme chez les jeunes, mais en prenant en compte les comorbidités et les risques supplémentaires. Risque accru d'hypotension : Les personnes âgées peuvent avoir une réponse moins marquée à l'hémorragie, et leur pression artérielle peut rester normale même en cas de choc. Évaluation neurologique : Une altération de l'état mental peut résulter d'une confusion préexistante, d’une hypoxie ou d'un traumatisme crânien. Comorbidités et médicaments : Les médicaments (anticoagulants, diurétiques, etc.) et les conditions sous-jacentes doivent être pris en compte lors de l’évaluation.
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Q4 : Comment évaluer l'état neurologique chez une personne âgée traumatisée ?
R4 : Altération de l'état mental : L'état neurologique peut être difficile à évaluer en raison de la confusion préexistante (ex. : démence, troubles cognitifs). Échelle de Glasgow : Utilisation du GCS, en prenant en compte la possibilité d'un déclin cognitif ou d'une confusion de base. Effet des médicaments : Certains médicaments (ex. : benzodiazépines) peuvent altérer l’évaluation neurologique.
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Q5 : Quelle est l'importance de la gestion des fractures chez les personnes âgées ?
R5 : Fractures de la hanche : Les fractures de la hanche sont fréquentes et ont un fort taux de complications. Elles nécessitent une intervention chirurgicale rapide pour éviter les complications telles que l'embolie pulmonaire ou l'infection. Risque accru d'infection : En raison de l’âge et de la fragilité, les fractures ouvertes ou les interventions chirurgicales ont un risque élevé d'infection. Réhabilitation : La rééducation après une fracture chez une personne âgée est souvent plus longue et peut entraîner une perte d’autonomie prolongée.
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Q6 : Quelles sont les principales considérations dans la gestion de l’hémorragie chez le patient âgé ?
R6 : Réponse à l’hémorragie : Les personnes âgées peuvent ne pas montrer les signes évidents de choc en raison de la réduction de leur réserve vasculaire et de leur capacité à compenser l’hypovolémie. Anticoagulants et antiplaquettaires : Ces médicaments doivent être pris en compte car ils peuvent augmenter le risque de saignement et compliquer la gestion de l'hémorragie. Surveillance rapprochée : La surveillance clinique, y compris des signes de choc et une évaluation continue de la perfusion, est essentielle.
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Q7 : Comment gérer l'hypothermie chez une personne âgée traumatisée ?
R7 : Risque accru d'hypothermie : Les personnes âgées ont une capacité réduite à réguler leur température corporelle. La gestion de la température doit être particulièrement soignée. Réchauffement : Un réchauffement progressif est essentiel, en utilisant des couvertures chauffantes et des dispositifs de réchauffement actifs. Surveillance continue : L’hypothermie peut aggraver d'autres conditions médicales comme la coagulation, la fonction cardiaque, et la performance respiratoire.
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Q8 : Quels sont les défis dans la gestion de la douleur chez le patient âgé traumatisé ?
R8 : Évaluation de la douleur : La douleur peut être sous-estimée chez les personnes âgées, en raison de la diminution de la perception ou de la communication de la douleur. Médicaments : L’utilisation des opioïdes doit être prudente chez les personnes âgées en raison des effets secondaires, comme la dépression respiratoire et la sédation excessive. Prise en charge multimodale : L'approche thérapeutique doit inclure des analgésiques non opioïdes et des approches non pharmacologiques.
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Q10 : Quels sont les principes clés dans la gestion du traumatisme gériatrique ?
R10 : Gestion des comorbidités : Il est crucial de traiter les conditions médicales sous-jacentes pour éviter les complications. Évaluation rapide et efficace : L’approche ABC reste primordiale, mais une évaluation plus détaillée des systèmes physiopathologiques de l’âge avancé est nécessaire. Réhabilitation et soins de soutien : La réhabilitation post-traumatique doit être adaptée aux capacités fonctionnelles de l’individu âgé pour optimiser la récupération. ****Résumé : Le traumatisme gériatrique présente des défis uniques en raison de la fragilité accrue des personnes âgées. Une évaluation rapide, une gestion prudente des comorbidités, une attention particulière à la douleur et à l’hémorragie, ainsi qu’une réhabilitation adéquate sont essentielles pour améliorer les résultats chez ces patients.
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Q1 : Pourquoi la grossesse modifie-t-elle la réponse au traumatisme ?
R1 : Changements physiologiques : La grossesse entraîne des modifications hormonales et physiologiques qui affectent la réponse au traumatisme, notamment : Augmentation du volume sanguin (jusqu'à 50%) pour soutenir la croissance fœtale. Modification de la circulation : La compression des veines principales (comme la veine cave inférieure) peut perturber le retour veineux, surtout en position couchée. Baisse de la résistance vasculaire et modification de la fonction cardiaque, ce qui peut entraîner un choc hypovolémique plus rapide. Augmentation de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire.
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Q2 : Quelles sont les principales préoccupations en cas de traumatisme chez une femme enceinte ?
R2 : Risque pour le fœtus : Traumatisme abdominal, choc, et hypoxie peuvent mettre en danger le fœtus, pouvant entraîner des blessures, un travail prématuré, ou une mort fœtale. Choc hypovolémique : Une perte sanguine importante peut affecter la mère, et une attention rapide à la réplétion volémique est cruciale. Position couchée : La compression de la veine cave inférieure par l'utérus peut entraîner une hypotension. Traumatismes directs : Les traumatismes abdominaux ou pelviens peuvent entraîner des blessures utérines, telles que des décollements placentaire ou une rupture utérine.
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Q3 : Comment évaluer le fœtus après un traumatisme ?
R3 : Surveillance cardiaque fœtale : Utilisation d’un doppler ou d’un monitoring électronique pour évaluer la fréquence cardiaque fœtale. Un fœtus en détresse présente une fréquence cardiaque inférieure à 110 ou supérieure à 160 bpm, avec des variations irrégulières. Échographie : Utilisée pour évaluer l'état de l'utérus, la position du fœtus, et pour rechercher des signes de traumatisme, comme des décollements placentaire. Observation : Une surveillance de 4 à 6 heures est recommandée après un traumatisme pour surveiller les signes de travail prématuré, de saignement vaginal ou de détresse fœtale
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Q4 : Quelles sont les indications pour une césarienne d'urgence après un traumatisme ?
R4 : Détresse fœtale sévère : Si la fréquence cardiaque fœtale reste anormale malgré les interventions. Hémorragie maternelle : En cas de saignement massif affectant la mère, pouvant compromettre le fœtus. Rupture utérine ou décollement placentaire : Cela nécessite une césarienne immédiate pour éviter les risques pour la mère et l'enfant.
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Q5 : Quelle est la prise en charge du traumatisme chez une femme enceinte victime de violence conjugale ?
R5 : Prise en charge de la sécurité : Priorité à la sécurité immédiate de la patiente. Il est essentiel d’évaluer les risques de violence continue ou future. Évaluation du traumatisme : Les femmes victimes de violence conjugale peuvent présenter des blessures diverses, souvent multiples et anciennes, en plus des blessures récentes. Support psychologique et social : Il est important d’offrir un soutien, y compris la possibilité de signaler l’abus aux autorités compétentes. Risque pour le fœtus : Les violences conjugales peuvent entraîner un stress sévère, un traumatisme abdominal, ou un décollement placentaire. Un suivi fœtal est crucial. Références pour soutien : Fournir des ressources locales pour le soutien aux victimes de violences conjugales (refuges, assistance juridique, etc.).
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Q6 : Quelles sont les blessures courantes chez les femmes enceintes victimes de violence conjugale ?
R6 : Traumatismes abdominaux : Risque de lésions placentaire ou de rupture utérine, surtout si la violence inclut des coups directs au ventre. Fractures et contusions : Les coups peuvent provoquer des fractures, souvent des côtes ou des membres. Traumatismes crâniens et faciaux : Les coups à la tête ou au visage sont fréquents et peuvent entraîner des blessures graves.
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Q7 : Quelles sont les étapes essentielles de la prise en charge initiale d'une femme enceinte victime de traumatisme ?
R7 : Évaluation ABC : Prioriser la gestion des voies aériennes, de la respiration et de la circulation. Maintenir une pression artérielle optimale pour la mère et le fœtus. Réplétion volémique : Utiliser des fluides IV pour compenser la perte de sang, mais éviter les volumes excessifs. Surveillance continue : Surveiller la fréquence cardiaque fœtale et les signes de travail prématuré. Consultation spécialisée : Impliquer un obstétricien dès que possible pour la gestion de la grossesse et de l’accouchement, si nécessaire.
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Q8 : Quelles sont les spécificités de la gestion du traumatisme dans les trimestres de grossesse ?
R8 : Premier trimestre : Le risque de fausse couche ou de blessure utérine est élevé en raison de l'instabilité de l'utérus. Deuxième trimestre : L’utérus est plus protégé, mais la compression de la veine cave inférieure reste un risque majeur lors de la position couchée. Troisième trimestre : L’utérus est volumineux et peut provoquer une compression de structures vitales. Le risque de décollement placentaire et d'hémorragie est élevé.
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Q9 : Quelle est l’approche de la réanimation maternelle dans un traumatisme pendant la grossesse ?
R9 : Réanimation en position latérale gauche : Pour éviter la compression de la veine cave inférieure par l’utérus. Fluids et réplétion volémique : Utilisation de cristalloïdes, et parfois de produits sanguins si nécessaire. Surveillance fœtale : Une surveillance cardiaque fœtale est cruciale, et un monitoring rigoureux est recommandé. ***Résumé : Le traumatisme pendant la grossesse nécessite une approche spécifique prenant en compte les risques pour la mère et le fœtus. Une gestion rapide et adéquate des voies aériennes, de la circulation, et de la réplétion volémique est essentielle. En cas de violence conjugale, une évaluation complète et une prise en charge psychologique sont également nécessaires
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💡 Pourquoi le fibrinogène augmente-t-il en fin de grossesse ?
Le fibrinogène est physiologiquement augmenté au cours de la grossesse, surtout au 3e trimestre, en raison d’une adaptation naturelle de l’organisme pour prévenir les hémorragies lors de l’accouchement. 💡 Pourquoi le fibrinogène augmente-t-il ? 1. État pro-coagulant physiologique : La grossesse est un état d’hypercoagulabilité. Il s'agit d'un mécanisme protecteur pour limiter les pertes sanguines à l'accouchement (où une hémorragie pourrait sinon être fatale). 2. Augmentation de facteurs de coagulation : Le fibrinogène (facteur I) augmente en concentration. D'autres facteurs aussi (VII, VIII, IX, X) augmentent. Parallèlement, il y a diminution des anticoagulants naturels (ex : protéine S) et une résistance à la protéine C activée. 3. Rôle du placenta : Le placenta produit des substances pro-coagulantes (comme le PAI-1, inhibiteur de l’activateur du plasminogène), renforçant encore l’état pro-thrombotique. 📌 Conséquences cliniques : ↗️ Fibrinogène = marqueur de grossesse normale au 3e trimestre. MAIS : cet état favorise les thromboses veineuses (ex : phlébite, embolie pulmonaire). Donc, toujours une attention particulière au risque thromboembolique chez la femme enceinte. Si fibrinogène N, possible CIVD, devrait normalement être lég élevé
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