Cours 6 Flashcards

1
Q

Quels sont les éléments importants à discuter à l’anamnèse pour les enfants 0-5 ans ?

A

Histoire auditive : diagnostic auditif précis, données sur l’appareillage, âge à l’appareillage, adaptation et fréquence du port (données de l’audiologiste)
▪ Comportement et attitudes (standard: données de l’éducateur ou intervenant psychosocial)
▪ Routines, repas, sommeil
▪ Caractère, réactions à la frustration
▪ Jeux préférés, capacités d’attention
▪ Contact et réaction avec d’autres enfants, avec des adultes
▪ Langage et communication (nous)
▪ Perception des parents quant au développement langagier
▪ Moyens de communication employés : comment l’enfant comprend, comment se fait-il comprendre
▪ Niveau de développement (mots ou gestes ou signes)

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2
Q

V-F Le but de l’évaluation « initiale » en d/a n’est pas de poser un diagnostic (≠ trouble de langage)

A

Vrai

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3
Q

V-F on peut utiliser les normes américaines pour les tests formels

A

Faux

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4
Q

L’évaluation doit être (3 principes) ?

A
  • juste (équitable)
  • objective
  • utile
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5
Q

Quelles sont les 5 considérations IMPORTANTES pour l’évaluation (McCauley, 2001) à savoir par cœur ?

A
  1. Déterminer la modalité qui sera utilisée pour évaluer – comment ?
  2. S’assurer que les instructions soient bien comprises (répéter, bien se placer, encourager à signaler son incompréhension, vérifier l’appareillage !!!)
  3. Obtenir une attention maximale (distractions minimales – ex. bruit, intervention du parent)
  4. Utiliser diverses sources (types de mesures, input de l’équipe)
  5. Adapter les procédures (est-ce qu’il a mal compris ou mal entendu?)
    ▪Est-ce qu’on a « le droit » ?
    ▪Qu’est-ce qu’on peut faire ?
    ▪Interpréter avec circonspection
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6
Q

Braden (2005) liste 7 éléments qui peuvent être modifiés dans l’évaluation. Lesquels?

A

– réitère que ces accommodations doivent être dûment consignées
– Format de présentation (écrit au lieu d’oral)
– Format de réponse (signe au lieu d’oral)
– Temps alloué pour répondre
– Contexte du test (à la maison au lieu de la clinique)
– Portions de test (retirer des éléments ?)
– Moyens alternatifs d’évaluation
- ON DOIT ABSOLUMENT ÉCRIRE LES ADAPTATIONS DANS LE RAPPORT**

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7
Q

Comment peut-on valider la compréhension d’un enfant en évaluation et s’assurer qu’il est capable de faire les tests formels?

A
  • on peut demander à l’enfant de répéter ce qu’il a entendu, on peut aussi débuter le test plus bas que l’âge véritable
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8
Q

V-F Il existe des tests normés auprès d’enfants sourds

A

Vrai
▪ Inventaires MacArthur-Bates (anglais) = normes pour sourds (Mayne et al., 2000) et adaptation en ASL (Anderson & Reilly, 2002)
▪ GAEL-P (Grammatical Analysis of Elicited Language – Pre sentence level)
▪ SECS (Scales of Early Communication Skills)
▪ Rhode Island Test of Language Structure

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9
Q

Quels sont les tests formels utilisés en recherche et en clinique majoritairement ?

A

▪ Reynell (+ + +) partie réceptive notamment
▪ PLS-5
▪ CELF-CDN-F
▪ EVIP (utiliser lignes Thordardottir et al.)
▪ EOWPVT-R (normes québ pour le -R : mat, 1ere, 2eme)
▪ TACL-R (Carrow – normes québ pour mat, 1ere, 2eme)
▪ WIAT (+ en scolaire)

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10
Q

V-F Il est possible de faire une évaluation 0-5 ans avec seulement des tests formels.

A

Faux
▪ Ne pas se fier uniquement sur du testing formel
▪ Observation en contexte naturel (maison, garderie, école) ; interlocuteur familier ou non
▪Langage spontané (important)
▪ Pas seulement forme du langage (utilisation !!)
▪ Pas seulement expressif (compréhension !!)
▪ Input des autres membres de l’équipe et du parent

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11
Q

Quelles sont les 3 étapes pour annoncer un retard/difficultés ?

A

1- Renforcer le positif (observé chez les parents ET l’enfant)
2- Expliquer les difficultés en lien avec la surdité
3- Proposer rapidement des solutions

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12
Q

Quelles sont les 3 grandes étapes de l’évaluation?

A

A) le choix d’un mode de communication
▪ On sait maintenant que l’exposition aux signes de manière précoce ne NUIT pas au développement de l’oral (études)
▪ On a vu aussi que l’exposition exclusive à l’oral avec un sourd profond peut créer un retard de langage, du moins au début (rappel) = exposition retardée à un système linguistique

B) But de l’intervention: « Boucher les trous »

  • Importance de la maîtrise SOLIDE des éléments de base du langage
  • Si trous dans la base, progrès compromis
  • Besoin d’instruction directe (enfants sourds manquent ce que les enfants réguliers attrapent en passant)

C) L’enseignement des stratégies aux parents et aux éducatrices des CPE
✓En groupe (dans certains centres)
✓En individuel
✓Via l’ortho et l’éducatrice spécialisée à domicile

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13
Q

Quelles sont les stratégies spécifiques à la DA qu’on peut donner aux parents?

A

1- Communiquer en sollicitant le contact visuel :
• Choisir une bonne position (face à lui et à sa hauteur)
• Attendre d’établir le contact visuel avant d’envoyer le message;
• Adopter un nouveau rythme interactif: Parce que l’enfant ne peut pas voir en même temps l’objet ou l’image et se concentrer sur ce que l’on dit. Nous devons apprendre à alterner les moments d’attention conjointe sur l’objet et les moments d’attention réciproque (quand vous vous regarder mutuellement pour communiquer)

2- Communiquer plus lentement :
• Donner des pauses, laissez le temps à votre enfant de regarder l’objet…
• Respecter les tours de parole dans le dialogue, faire attention au chevauchement (particulièrement à table ou en groupe);
• Que vous parliez en signes ou oralement, pensez à ralentir pour faciliter le traitement par le cerveau

3- Offrir de bonnes conditions d’écoute :
– Parce que l’enfant ne peut pas traiter plusieurs informations en même temps:
– Vous devez devenir sensible à lui offrir de bonnes conditions d’écoute pour qu’il décode votre parole ou vos signes.
– Ex: fermer la télévision au moment du repas

4- Créer des routines…

  • Utilise les routines pour apprendre à votre enfant à écouter et à parler.
  • Associer des phrases à des situations plaisantes et les répéter souvent;
  • Nous avons tous besoin de répéter les choses pour les comprendre et les apprendre.
  • Pensez à combien de milliers de fois un bébé entend le mot : « maman » avant qu’il ne le dise pour la première fois.

5- Ne pas forcer l’imitation (en signes ou code LPC)
– Il faut donc se préparer à affronter de nombreuses situations au cours desquelles l’enfant ne va pas répondre rien de précis ou de très concret.
- Mais s’il vous regarde, s’il est attentif et intéressé à ce que vous faites ou ce que vous dites, soyez convaincu qu’un jour ou l’autre, cela « ressortira ».

6- Commentez, interprétez, questionnez…

  • Les enfants sourds et malentendants sont exposés en général à beaucoup moins de commentaires et on ne leur pose pas assez de questions ouvertes;
  • Le truc: moins de consignes et plus de commentaires;
  • Plus de questions en lien avec l’intérêt de l’enfant non seulement pour vérifier ses connaissances.
  • Parent interprète : Interprète les informations manquées lors des discussions Interprète l’environnement: commente ce que l’enfant voit, touche, ressent…

Les trois grands principes :
– Parler à l’enfant de ce qui l’intéresse maintenant, laissez le prendre de l’initiative et suivez le;
- Parler après avoir capté le regard de votre enfant
- Soyez disponibles, créatifs…faites vous plaisir en communiquant;

7- Faites lui vivre des expériences positives
– Si les mots que vous proposez éveillent de l’attention, de l’intérêt, de l’émotion…vous êtes sur le bon chemin. Il aura envie de les apprendre.

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14
Q

Quelles étaient les atteintes en phonologie avant vs maintenant pour les enfants ayant une DA ?

A

Avant :
Voyelles touchées ++
Tension, allongement
nasalisation/dénasalisation +++ (résonance atteinte ++)
Centralisation (vers schwa)
90% des erreurs phono sont des effacements de syllabes et de consonnes (toutes les positions + réduction des groupes consonantiques)
Occlusion , antériorisation, coup de glotte à l’initiale absolue
Ajouts de sons et de syllabes instabilité
Aspects suprasegmentaux atteints ++ Voix /résonance (deaf speech)

Après :
Substitution par voyelle adjacente (trapèze)
Diphtongaison (bon signe si accent familial/régional)
Problèmes nasalité (résonance) moins importants
Variabilité des productions mais voyelles pas tant
touchées
Chute de consonnes finales (occlusives) Réduction des groupes consonantiques
Confusion trait de nasalité et confusion trait de voisement
Variabilité des productions
Aspects suprasegmentaux moins atteints Voix/résonance sans particularité chez plusieurs

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15
Q

Quelles sont les similitudes vs différences au niveau phonologique pour les enfants neurotypiques vs avec DA?

A

– Développement des sons (consonnes) : recherche tend à démontrer que l’ordre d’acquisition des sons est le même chez les sourds mais en retard (+ ou – selon profil de l’enfant)
– Impact de la visibilité : /p/, /b/, /m/ apparaissent tôt
– Impact de la hauteur (fricatives (les + aiguës, s- ch) apparaissent tôt chez enfants avec implant) = sons aigus sont plus faciles
- On ne travaille pas les composantes de la parole isolément (ex. respiration)
– Les exercices oro-moteurs qui ne servent pas à la parole (souffler, mordre, etc.) sont inutiles (preuves scientifiques inexistantes)
– Intervention pas très différente de l’approche en trouble phono/articulatoire
– Mais attention à visibilité ET audibilité (trait de voisement + lieux d’articulation (rapprochés)

Importance de tenir compte de *** (à savoir par cœur):
– Audibilité des sons par l’enfant (seuils, voir audiologiste / banane des sons entendus?)
– Habiletés en perception (entraînement auditif, voir audiologiste)
– Âge connu d’acquisition des phonèmes
– VISIBILITÉ sur les lèvres (k,g,r sont TOUJOURS difficiles ; le voisement est toujours difficile)
– Stimulabilité (habileté phonétique)
– Si voyelles instables : débuter par des contrastes extrêmes (coins du trapèze)
– Débuter avec des onomatopées (selon âge de l’enfant)
– Consonnes : établir la stimulabilité, choisir les cibles en conséquence
– Approche cyclique peut être employée
– Toujours utiliser des stimuli significatifs : mots, courtes phrases
– Viser rapidement la généralisation au discours spontané
– Donner de l’input ! Exposition répétée au modèle

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16
Q

Comment doit être le placement articulatoire avec les enfants qui ont une DA ?

A

➢Multisensoriel
➢Indices kinesthésiques (faire toucher, sentir)
➢Gestes associés
➢Placement des articulateurs (PROMPT)

➢Feedback : comment ?
➢Auditif possible mais appuyer visuellement
➢Construire la représentation phono

17
Q

Quels sont les avantages du code LPC sur la représentation phonologique ?

A
  • Rend visible tous les sons de la parole (K-g-gn et r)
  • Permet de distinguer les visèmes (ex: trait de voisement)
  • Permet à l’enfant de percevoir les phonèmes moins audibles (ex: final de syllabe ou de mots).
  • Le signe ne donne pas d’indices au plan phonologique
18
Q

V-F Le développement du vocabulaire serait lié au degré de perte auditive

A

Faux
– Serait en fait lié aux capacités phonétiques et phonologiques (« qualité » des représentations phonologiques→ sémantiques)

19
Q

Nomme des pistes d’intervention en lexique/sémantique pour les enfants ayant une DA

A

– Ne suffit pas de répéter un mot pour qu’il soit acquis par un enfant sourd→accès au sens (signifié ou référent)
– Possible d’avoir un niveau de vocabulaire dans les limites de la normale en ayant des lacunes sémantiques (étendue des concepts)
– Tributaire du contexte d’exposition
– Combinaison d’enseignement et d’apprentissage en situation plus naturelle
– Plus l’accès auditif est entravé, plus il faut enseigner ( des possibilités d’apprentissage incident, accès à l’informel/implicite)
– Importance de fournir un « bain de langage » (parents ++++)

20
Q

V-F Un enfant peut posséder un concept (signifié) sans nécessairement connaître sa forme phono (signifiant)

A

Vrai

21
Q

Quels mots travaille-t-on en premier pour le lexique?

A

– Catégories variées qui permettront de construire des schémas-pivots (combinaisons précoces)→verbes
– La dénomination a ses limites à part pour les noms d’objets
– Concepts plus abstraits
– Verbes – Mots de classe fermée (déterminants, pronoms, adverbes, etc…)
– Grilles de vocabulaire (GIRAFE)
Important de travailler l’organisation sémantique de manière spécifique
- comment les mots sont reliés les uns aux autres par le sens Chien→chat→vache→lion→etc. (animaux)
- organisation thématique – vache-lait ; lion-rugir ; balai-plancher; bleu-ciel; chien-os réseaux sémantiques
– Antonymes (garçon-fille ; en haut-en bas)
– Tout/parties (branche-arbre ; aile-oiseau)
– Composantes d’expressions idiomatiques (aiguille-botte de foin) comment les mots sont reliés les uns aux autres par les propriétés grammaticales comment les mots sont reliés les uns aux autres par la forme phonologique
–Lien avec audibilité/saillance perceptive des morphèmes flexionnels (attention : ≠ anglais et français)

22
Q

V-F La morphosyntaxe est souvent touchée en DA. Pourquoi?

A

Vrai, c’est un aspect vulnérable

▪Surdité = difficulté à percevoir (et donc traiter) morphologie flexionnelle et mots de classe fermée de courte durée (déterminants, pronoms, etc.)
▪Impact sur compréhension et production
- Le vrai défi des enfants sourds est d’aller au- delà de la structure enseignée; Catherine Hage (2005) propose qu’il est “logique” de retrouver des erreurs de morphologie et de syntaxe chez ces enfants parce que ces aspects sont plus difficiles à enseigner que le vocabulaire (Difficulté avec le genre du déterminant parce que l’enfant ne perçoit pas la différence, il doit l’apprendre par cœur)

23
Q

Comment travailler le schéma narratif en DA?

A
  • Suivre les données pour les entendants :
    – 5 ans : capables de fournir informations sur la situation initiale et déclencheur(s) mais laissent des épisodes non-résolus
    – 6 ans : capables de raconter un épisode unique au complet (incluant la majorité des composantes)
    – Entre 6 et 10 ans : développement de la capacité à raconter des histoires contenant des événements multiples, coordonnés et enchassés
    – Motivations internes (réponse et plan): ne sont pas clairement expliquées avant 8 ans, voire plus tard (Hudson et Shapiro, 1991)
24
Q

Comment travailler le langage écrit en DA?

A

– travailler la conscience phonologique

–Activités d’éveil à l’écrit : OUI !

25
Q

Quel est le problème des enfants dépistés tôt?

A

▪ Bons résultats langage aux tests qui mesurent le « accumulated knowledge » par rapport à une norme (formel)
▪Utilisation sociale du langage : pauvre (fonctionnel)