Cours 7 - Côlon: Pathologies tumorales Flashcards
(42 cards)
2 types de pathologies tumorales du côlon
- Bénignes
- Malignes
Nommez les différentes pathologies tumorales bénignes du côlon
- Polypes
Pathologies tumorales coliques: Polypes - Épidémiologie
- Les polypes sont fréquents.
- En effet, ils sont rencontrés chez 25 à 33% des individus lors de la coloscopie de dépistage pour les 50 ans et plus.
Pathologies tumorales coliques: Polypes - Morphologie macroscopique et types de morphologies microscopiques
- Pédiculé : Au bout d’une tige.
- Sessile : Sans tige, aplati sur la muqueuse.
- Types de morphologies microscopiques
- Adénomateux
- Hyperplasiques festonné
- Hamartomateux
- Inflammatoire (ou pseudopolype)
Pathologies tumorales coliques: Polypes - Types de morphologies microscopiques
- Adénomateux
- Hyperplasiques festonné
- Hamartomateux
- Inflammatoire (ou pseudopolype)
Pathologies tumorales coliques: Polypes - décrire de type adénomateux, les sous-types et risques associés
- Type de polype le plus fréquent et le plus important à reconnaître
- Il s’agit d’une excroissance d’épithélium dysplasique. Il est donc à risque de transformation maligne.
- 3 sous-types :
- Tubuleux (80 % des cas)
- Tubulo-villeux
- Villeux
- Le risque de transformation maligne augmente en fonction de la taille du polype et de la présence d’éléments villeux à l’histologie.
- Les petits polypes avec éléments tubuleux seulement sont moins à risque.
Pathologies tumorales coliques: Polypes - décrire de type hyerplasique/festonné (où, grosseur, risques)
-
Hyperplasique
- Il s’agit d’une excroissance d’épithélium colique normal.
- De petite taille, souvent autour de 5 mm de diamètre.
- Plus souvent retrouvé au côlon distal, au rectum et au sigmoïde.
- Le polype hyperplasique simple/typique est sans potentiel malin et n’a aucune signification clinique.
-
Festonné
- C’est un polype hyperplasique typique, mais qui présente des changements dysplasiques ou adénomateux (polype mixte).
- Il est souvent de plus grande taille que les polypes hyperplasiques typiques.
- Plus souvent localisé au côlon droit.
- Ils sont capables de transformation maligne, donc ils sont considérés comme adénomateux.
Pathologies tumorales coliques: Polypes - décrire de type hamartomateux
- À l’histologie, il y a présence d’un stroma avec hyperabondance de lamina propria et de glandes kystiques.
- Unique le plus souvent
- Surtout retrouvé chez l’enfant ou dans certaines formes de polypose
Pathologies tumorales coliques: Polypes - décrire de type inflammatoire
- Muqueuse normale ou inflammée qui prolifère dans les maladies inflammatoires intestinales (MII)
- Bénin
Pathologies tumorales coliques: Polypes - présentation clinique
- Les polypes sont souvent asymptomatiques.
- Si la muqueuse est friable ou ulcérée, comme c’est plus souvent le cas avec un polype de grande taille (plus de 1 cm), le patient peut présenter :
- Des rectorragies, surtout si le polype est au côlon gauche.
- Une anémie par spoliation chronique, plus souvent si le polype est au côlon droit.
- Dans ce cas, il n’y aura pas nécessairement de sang visible à l’œil nu, mais la recherche de sang dans les selles pourrait être positive.
Pathologies tumorales coliques: Polypes - dx
La coloscopie est l’examen diagnostique approprié.
Pathologies tumorales coliques: Polypes - tx et suivi
- Étant donné le pouvoir de transformation maligne des polypes, une polypectomie doit être faite lors de la coloscopie.
- On utilisera une anse (« lasso ») froide ou diathermique avec cautérisation.
- L’échantillon sera ensuite récupéré pour une analyse histologique.
- Le suivi se fera avec des coloscopies par la suite.
- La fréquence des coloscopies de dépistage sera déterminée par les résultats de la coloscopie, de la pathologie des tissus réséqués et par les antécédents personnels ou familiaux.
Pathologies tumorales coliques: Syndromes génétiques familiaux - nommez-les
- Polypose familiale génétique (ou FAP pour familial adenomatous polyposis)
- Polypose de Peutz-Jeghers
- Polypose familiale juvénile
- Polypose hyperplasique
- HNPCC (hereditary non-polyposis colon cancer) ou syndrome de Lynch
- Polypose familiale associée au gène MUTYH
Pathologies tumorales coliques: Syndromes génétiques familiaux - décrire
- Les syndromes génétiques familiaux sont des conditions génétiques entraînant le développement de multiples polypes, souvent plus de 100.
Pathologies tumorales coliques: Syndromes génétiques familiaux - décrire Polypose familiale génétique et risques associés
- aka FAP pour familial adenomatous polyposis
- La polypose familiale génétique est la polypose la plus fréquente.
- Elle touche 1 personne sur 5000, autant les hommes que les femmes.
- La mutation du gène APC (adenomatosis polyposis of the colon), située sur le chromosome 5, est impliquée dans la pathogenèse.
- Cette polypose entraîne le développement de plus de 100 adénomes coliques, aussi tôt que dans l’enfance.
- Le risque de développer un cancer du côlon avant l’âge de 40 ans est de 100 % si aucun traitement ou suivi n’est entrepris.
Pathologies tumorales coliques: Syndromes génétiques familiaux - décrire formes de Polypose familiale génétique
- Il existe différentes formes de la polypose adénomateuse familiale, entraînant aussi parfois des manifestations extracoliques :
-
Syndrome de Gardner
- Polypose familiale adénomateuse accompagnée de tumeurs desmoïdes et ostéomes
- La conduite est de procéder à une colectomie et à de multiples résections tumorales desmoïdes lorsqu’elles sont symptomatiques.
-
Syndrome de Turcot
- Polypose familiale adénomateuse accompagnée de tumeurs du système nerveux central (glioblastomes, médulloblastomes)
-
Syndrome de Gardner
- Il est à noter qu’il existe aussi une forme atténuée de la polypose familiale.
- Il s’agit d’une forme plus bénigne où les patients atteints auront un plus petit nombre de polypes (entre 10 et 100) et où l’évolution vers la néoplasie colique se fait plus tardivement (55 ans).
Pathologies tumorales coliques: Polypose familiale génétique - dx et tx
-
Diagnostic
- Gastroduodénoscopie (OGD), car il y a un risque de néoplasie gastro-duodénale associée.
-
Sigmoïdoscopie (ou coloscopie courte)
- Chez les patients ayant une histoire familiale positive, on effectuera une surveillance par sigmoïdoscopie chaque année dès l’âge de 10 à 12 ans.
-
Traitement
- Proctocolectomie prophylactique au moment du diagnostic (lorsque la sigmoïdoscopie confirme l’apparition de polypes) : possibilité d’iléostomie permanente, d’anastomose iléoanale avec création d’un réservoir ou « poche » iléale ou d’anastomose iléorectale après discussion avec le chirurgien et le patient.
- Counseling familial avec un médecin généticien obligatoire.
Pathologies tumorales coliques: Polypose de Peutz-Jeghers (c’est quoi, cause, risques, quand est le dx)
- Cette polypose est caractérisée par des polypes de type hamartomateux, situés surtout au niveau du grêle, et par des taches brunâtres au niveau de la muqueuse buccale.
- Le gène impliqué dans la mutation est le STK11/LKB1, situé sur le chromosome 19.
- Les patients atteints ont un risque accru de néoplasie (90 % à 40-50 ans).
- Il est à noter que les néoplasies coliques sont indépendantes des hamartomes qui se développent surtout au niveau du grêle.
- Le diagnostic est habituellement posé entre 20 et 40 ans.
-
D’autres cancers y sont également associés :
- Estomac ou pancréas (40 %)
- Sein (50 %)
- Ovaires (10-20 %)
Pathologies tumorales coliques: Polypose familiale juvénile - décrire
- Cette polypose est rare.
- Elle entraîne des polypes hamartomateux au niveau du côlon.
- Malgré le caractère hamartomateux (bénin) des polypes, il y a une incidence accrue de néoplasie chez ces patients.
Pathologies tumorales coliques: Polypose hyperplasique
- Cette polypose est assez nouvellement connue.
- Elle implique la présence de polypes festonnés multiples (5 et plus), de grande taille (plus de 1 cm) et localisés entre autres au côlon proximal.
Pathologies tumorales coliques: HNPCC (hereditary non-polyposis colon cancer) ou syndrome de Lynch (fréquence, physiopathologie, description)
- Il s’agit de la plus fréquente des diverses anomalies génétiques liées au cancer du côlon.
- Ce n’est pas à proprement parler une polypose, car ce syndrome n’entraîne pas la formation de multiples polypes comme dans la PAF.
- Les gènes en cause (MLH-1, MSH-2, MSH-6, PMS2 et EPCAM) sont des gènes normalement impliqués dans le processus de réparation des anomalies génétiques.
- Ainsi, s’il y a formation d’un polype, la transformation de celui-ci en cancer sera potentiellement accélérée puisque la réparation des anomalies ne pourra pas être faite adéquatement.
- Autrement dit, le patient « ne fait pas plus de polypes », mais leur croissance et leur transformation en adénocarcinome sont accélérées
Pathologies tumorales coliques: HNPCC (hereditary non-polyposis colon cancer) ou syndrome de Lynch - formes
- Il existe deux formes du syndrome de Lynch.
- Le Lynch 1 entraîne exclusivement un risque accru de néoplasie au côlon et au rectum.
- Le Lynch 2 entraîne aussi un risque accru de néoplasie touchant d’autres organes (estomac, intestin grêle, utérus (endomètre), ovaires, voies urinaires, seins, pancréas, foie et voies biliaires).
Pathologies tumorales coliques: HNPCC (hereditary non-polyposis colon cancer) ou syndrome de Lynch - dx
- Pour établir le diagnostic, on peut se fier aux critères d’Amsterdam. Il faut qu’il y ait dans la famille :
- 1 cancer colorectal ou de l’endomètre (utérus) chez un individu avant 50 ans
- Des cancers colorectaux ou « Lynch » sur 2 générations successives
- 3 membres d’une même famille atteints d’un cancer colorectal ou « Lynch » et l’un de ces patients doit être parent du premier degré de 2 autres
- Il est à noter que la présence d’instabilité microsatellite (en lien avec l’ADN) en histopathologie est suggestive de HNPCC.
- La présence d’un cancer colorectal et d’un (ou plusieurs) cancer associé au Lynch (de façon synchrone ou à des moments séparés) chez un même individu doit aussi soulever la possibilité d’un syndrome de Lynch et entraîner une évaluation en génétique médicale.
Pathologies tumorales coliques: HNPCC (hereditary non-polyposis colon cancer) ou syndrome de Lynch - suivi
- Pour le suivi du syndrome de Lynch, il est recommandé d’effectuer :
- Une coloscopie à tous les deux à trois ans à partir de l’âge de 20-25 ans (ou à l’« âge de moins 5 ans » du premier diagnostic de cancer dans la famille).
- Une OGD chaque 3 à 5 ans ainsi qu’une recherche du Helicobacter pylori lors de la première OGD.
- Une surveillance de l’endomètre, des ovaires, des voies urinaires et de la peau en raison du risque de néoplasie associé au Lynch.