Cours 9 - Développement socio-affectif durant la période préscolaire Flashcards

1
Q

Compréhension de soi : Fondements du concept de soi

A

• Les enfants d’âge préscolaire commencent à développer un concept de soi, comprenant les attributs, les capacités, les attitudes et les valeurs.
• Le concept de soi influe sur le sens de l’initiative des enfants.
o Initiative : l’empressement à s’attaquer à de nouvelles tâches, la capacité à participer à des activités avec leurs pairs et la volonté de découvrir ce qu’ils peuvent faire avec l’aide des adultes, selon la définition d’Erikson.
• Les relations parents-enfants chaleureuses et sensibles (attachement sécurisant) favorisent des concepts de soi plus positifs et cohérents.
• Les souvenirs élaborés qui se concentrent sur les états internes des jeunes enfants sont particulièrement importants.
o États internes : En mettant l’accent sur la signification personnelle des événements passés, les conversations sur les états internes facilitent le développement de la connaissance de soi.

  • À l’âge de 4 ans, les enfants d’âge préscolaire en viennent progressivement à se considérer comme persistant dans le temps (anticipant leurs propres états et besoins futurs) à mesure qu’ils parlent d’événements personnellement significatifs et que leurs capacités cognitives s’améliorent.
  • À l’âge de 5 ans, les enfants comprennent mieux que leurs préférences futures sont susceptibles de différer de leurs préférences actuelles.
  • À la fin des années préscolaires, les enfants peuvent mettre de côté leur état d’esprit actuel et adopter une perspective future.
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2
Q

Conversations parent-enfant élaboratives

A
  • Focaliser sur les états internes de l’enfant (pensées, émotions et expériences subjectives)
  • Parler de leurs causes et conséquences (p. ex., qu’est-ce qui te fait pleurer?)
  • Évoquer quand enfant a réussi à se remettre d’une émotion douloureuse
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3
Q

Variations culturelles des récits et le concept de soi

A

• Résultats d’une étude de deux ans comparant les pratiques de narration dans différentes cultures :
o Les parents chinois mettent l’accent sur la gravité de la mauvaise conduite des enfants et son impact sur les autres.
o Les parents irlando-américains minimisent la gravité, attribuant les transgressions à l’audace et à l’affirmation de soi.
• Les premiers récits lancent l’image de soi des enfants d’âge préscolaire :
o L’image de soi de l’enfant chinois met l’accent sur le sentiment d’appartenance et les obligations envers les autres.
o L’image de soi de l’enfant américain est plus autonome.

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4
Q

Compréhension de soi :
Émergence de l’estime de soi

A

• Estime de soi : jugements que nous portons sur notre propre valeur et les sentiments associés à ces jugements.
• Les enfants d’âge préscolaire portent plusieurs jugements sur eux-mêmes :
o Apprendre des choses à l’école
o Se faire des amis
o S’entendre avec les parents
o Traiter les autres avec gentillesse
• Estime de soi fragmentée : Ils ne sont pas encore capables d’intégrer les jugements des autres et ne peuvent pas combiner les informations sur leurs compétences dans différents domaines.

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5
Q

Le développement affectif

A

• Le développement affectif est soutenu par des progrès en matière de représentation, de langage et de concept de soi.
• Les enfants d’âge préscolaire font des progrès en matière de compétences émotionnelles :
o Compréhension émotionnelle
o Autorégulation émotionnelle
o Émotions reliées à la conscience de soi et empathie
• La compétence émotionnelle est
o Fortement influencée par les parents
o Vitale pour les relations avec les pairs et la santé mentale

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6
Q

Développement affectif : Compréhension des émotions

A

• Les enfants de 3 à 5 ans ont une capacité impressionnante à interpréter, prédire et modifier les émotions des autres:
o Ils déduisent les émotions des autres à partir de leur comportement.
o Ils réalisent que la pensée et les émotions sont interconnectées
 La pensée et les émotions sont interconnectés : se concentrer sur des pensées négatives risque d’aggraver la situation d’une personne, mais penser positivement peut l’aider à se sentir mieux et ils sont conscients que le fait de se souvenir d’une expérience passée ou d’anticiper une expérience future peut influencer leurs émotions actuelles, une compréhension qui se renforce avec l’âge.
o Ils trouvent des moyens de soulager les émotions négatives des autres (p. ex., câlins).
• Ils ont cependant du mal à interpréter les situations qui offrent des indices contradictoires sur les émotions d’une personne.
o Indices contradictoires : Lorsqu’on leur montrait la photo d’un enfant au visage heureux avec un vélo cassé, les enfants de 4 et 5 ans avaient tendance à se fier uniquement à l’expression émotionnelle : « Il est heureux parce qu’il aime faire du vélo. » Les enfants plus âgés conciliaient plus souvent les deux indices : « Il est heureux parce que son père a promis de l’aider à réparer son vélo cassé. » Les jeunes enfants se concentrent sur l’aspect le plus évident d’une situation émotionnelle complexe en négligeant les autres informations pertinentes.

• La compréhension émotionnelle des enfants est mieux développée lorsque les parents sont prompts à
o Nommer et expliquer les émotions
o Exprimer de la chaleur et de l’enthousiasme lors des conversations
o Discuter des expériences négatives et de celles qui impliquent des désaccords.
• La sécurité de l’attachement permet une communication parent-enfant plus ouverte sur les émotions.
o Ces dialogues semblent aider les enfants à réfléchir aux causes et aux conséquences de leurs émotions, tout en leur permettant d’acquérir des compétences en communication.
• La connaissance des émotions aide les enfants dans leurs efforts pour s’entendre avec les autres.
o Dès l’âge de 3 ans, la connaissance des émotions est liée à un comportement amical et prévenant (partage, aide), à des réponses constructives à des conflits avec des camarades et à la capacité de prendre du recul. Les enfants semblent reconnaître que reconnaître les émotions des autres et expliquer les leurs améliore la qualité des relations.

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7
Q

Développement affectif :
Autorégulation émotionnelle

A

• Le langage contribue à améliorer la capacité des enfants d’âge préscolaire à gérer l’expérience et l’expression des émotions.
o L’amélioration des fonctions exécutives - en particulier l’inhibition et la flexibilité de l’attention - contribue grandement à la gestion des émotions négatives.
• Stratégies d’autorégulation émotionnelle (vers 3-4 ans) :
o Limiter l’apport sensoriel
 L’apport sensoriel: se couvrir les yeux ou les oreilles pour bloquer une vue ou un son effrayant
o Se parler à soi-même
 Se parler à soi-même: Maman a dit qu’elle reviendra bientôt
o Changer ses objectifs
 Changer ses objectifs: décident qu’ils ne veulent pas jouer de toute façon après avoir été exclus d’un match
o Réparer une relation
 Réparer une relation: arrêter de se battre et partager pour résoudre un conflit avec un pair
• Plusieurs cultures, dont la nôtre, encouragent les enfants à exprimer leurs émotions positives et à inhiber leurs émotions négatives afin de promouvoir de bonnes relations sociales.
• Le tempérament affecte l’autorégulation émotionnelle :
o Enfants émotionnellement réactifs: difficultés à inhiber leurs émotions et à détourner leur attention des événements perturbateurs.
o Plus susceptibles d’être anxieux et craintifs, de réagir avec irritation à la détresse des autres, de réagir avec colère ou agressivité lorsqu’ils sont frustrés et de mal s’entendre avec les enseignants et leurs pairs.
• Le parentage affecte aussi l’autorégulation émotionnelle :
o Gérer ses propres émotions, suggestions/explications de stratégies de régulation des émotions
o Risques si parents expriment peu d’émotions positives, nient les émotions de l’enfant, gèrent mal sa propre colère
o Les enfants apprennent à gérer leurs émotions en regardant comment font leurs modèles: leurs parents.
• L’imagination des enfants d’âge préscolaire et leur compréhension limitée de la distinction fantaisie-réalité font que les peurs sont courantes.
• Les phobies (peurs intenses) peuvent nécessiter une aide psychologique ; d’autres diminuent à mesure que l’autorégulation émotionnelle s’améliore.

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8
Q

Peurs courantes de la petite enfance :

A
o	Monstres
      o	Fantômes
      o	Ténèbres
      o	L'école maternelle ou la garderie
      o	Animaux
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9
Q

Développement affectif : Émotions reliées à la conscience de soi

A

blessure ou une amélioration de la conscience de soi

• Les enfants d’âge préscolaire ont une sensibilité accrue aux éloges et aux reproches.
• Vers l’âge de 3 ans, les émotions reliées à la conscience de soi sont clairement liées à une auto-évaluation.
• Les parents peuvent favoriser des niveaux adaptés de fierté et de honte en se concentrant sur la manière d’améliorer les performances, et non sur la valeur de l’enfant.
o Comme les enfants d’âge préscolaire sont encore en train d’élaborer des normes d’excellence et de conduite, ils dépendent des messages des parents, des enseignants et des autres personnes qui comptent pour eux pour savoir quand ils doivent se sentir fiers, honteux ou coupables.
o Important pour le parent de mettre l’accent sur ce qui peut être amélioré, changé, plutôt que de critiquer en bloc. Un niveau adéquat de culpabilité peut amener l’enfant à vouloir réparer un mauvais comportement et à bien se comporter par la suite. Toutefois, lorsque la culpabilité est trop importante, cela peut amener des symptômes dépressifs chez l’enfant, dès l’âge de 3 ans.

  • Chez les enfants occidentaux, une honte intense est associée à un sentiment d’inadéquation personnelle et à des difficultés d’adaptation (repli sur soi et dépression et colère et agressivité intenses envers ceux qui leur ont fait honte).
  • La culpabilité, lorsqu’elle survient dans des circonstances appropriées et qu’elle n’est ni excessive ni accompagnée de honte, aide les enfants à résister aux impulsions nuisibles et, dès l’âge de 2 ½ ans, elle incite l’enfant qui s’est mal conduit à se confesser, à réparer les dégâts et à se comporter à l’avenir de manière gentille et utile envers les autres.
  • Une culpabilité écrasante, impliquant une détresse émotionnelle telle que l’enfant ne peut pas se racheter, est liée à des symptômes dépressifs dès l’âge de 3 ans.
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10
Q

Développement affectif : Empathie

A

• En général, empathie cognitive (comprendre l’émotion de l’autre) mène à de l’altruisme (tenter de consoler)
• Empathie émotionnelle (ressentir l’émotion de l’autre) : risque de détresse personnelle (ne cherche pas à apaiser l’autre, mais soi) si piètre régulation émotionnelle
• Le développement de l’empathie est favorisé par
o Un tempérament sociable et affirmé
o Une relation d’attachement parent-enfant sécurisant
• Vs Sympathie et Compassion: seulement situations of perception de souffrance vécue; PAS ce Partage de l’experience affective de la personne souffrante

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11
Q

Formes de jeu dans la petite enfance

A

o Activité non sociale : comportement inoccupé, spectateur et jeu solitaire.
o Jeu parallèle : jouer près d’autres enfants avec des jouets similaires, sans essayer de les influencer.
o Jeu associatif : s’adonner à des activités distinctes, mais échanger des jouets et des commentaires.
o Jeu coopératif : orienté vers un objectif commun, comme dans les jeux symboliques.
o Jeu fonctionnel : mouvements moteurs simples et répétitifs, avec ou sans objets (fréquent pendant les 2 premières années).
o Jeu constructif : création ou construction de quelque chose (3-6 ans)
o Jeu à faire semblant : jouer des rôles quotidiens et imaginatifs (2-6 ans).

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12
Q

Types d’activités non sociales préoccupants

A

o Errance sans but
o Flâner près de pairs
o Jeu fonctionnel impliquant une action motrice immature et répétitive

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13
Q

Relations avec les pairs :
Sociabilité

A

• Certains enfants préfèrent simplement jouer seuls et ne présentent pas d’anxiété sociale ou d’impulsivité. Leur activité solitaire est positive et constructive.
• Le jeu sociodramatique devient particulièrement courant au cours des années préscolaires
• Les garçons participent davantage aux jeux brutaux/de bagarre
• Les variations culturelles de la sociabilité entre pairs dépendent de la conception qu’ont les cultures de l’harmonie du groupe et de l’autonomie individuelle.
• Les croyances culturelles sur l’importance du jeu influencent également les premières associations de pairs:
o Cultures villageoises/tribales : jeu interprétatif, reflétant les rôles et les expériences de la vie quotidienne.
 Dans les villages Maya, leur jeu « faire semblant » est plutôt interprétatif de la vie quotidienne.
o Cultures industrialisées/urbaines : jeu inventif, générant des scénarios fictifs non contraints par l’expérience.
 Les enfants vivant en milieu urbain s’engagent plus souvent dans le jeu inventif; leurs scénarios n’ont pas de lien avec leur expérience de la vie quotidienne (grande imagination dans les thèmes).
• Hypothèse des chercheurs : peut-être que l’imagination chez les enfants est + importante dans les sociétés où le monde des enfants est distinct de celui des adultes, plutôt que dans les sociétés où les enfants et les adultes partagent les mêmes activités dès un très jeune âge.

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14
Q

Relations avec les pairs : Premiers amis

A
  • Pour les enfants d’âge préscolaire, un ami est quelqu’un “qui vous aime bien” et avec qui vous passez beaucoup de temps à jouer.
  • L’amitié n’a pas encore une qualité durable basée sur la confiance mutuelle.
  • Les enfants d’âge préscolaire donnent plus de renforcement (salutations, éloges, respect) à ceux qu’ils désignent comme amis et en reçoivent plus d’eux.
  • Les amitiés de la petite enfance offrent un soutien social.
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15
Q

Relations avec les pairs :
 Ajustement scolaire

A
  • La facilité à se faire des amis prédit la participation coopérative en classe, la persévérance dans les tâches et les compétences scolaires des enfants de la maternelle.
  • Les enfants d’âge préscolaire socialement compétents dépassent les moins socialement compétents dans les résultats scolaires au cours des premières années de scolarité.
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16
Q

Interactions positives avec les pairs sont influencées par

A

o Tempérament
 Humeur négative, réactivité émotionnelle et faible contrôle volontaire
o Qualité de parentage
o Qualité des expériences en classe
o Éducatrices (pré-scolaire): Chaleur et sensibilié
 Chaleur et sensibilité: Surtout pour les enfants timides et pour les enfants impulsifs, émotionnellement négatifs et agressifs.

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17
Q

Relations avec les pairs : Résolution de problèmes sociaux

A
  • Conflit: occasion d’apprendre!
  • Résolution de problème social : générer et mettre en pratique des stratégies pour prévenir ou résoudre des désaccords afin que les deux partis soient satisfaits.
  • L’identification des déficits de traitement permet d’adapter l’intervention aux besoins individuels.
  • La résolution de problèmes sociaux affecte profondément les relations avec les pairs.
  • Stratégies alternatives : quand stratégie initiale ne fonctionne pas
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18
Q

Influences parentales sur les relations avec les pairs

A

Influences directes :
o Organiser des activités informelles de jeu entre pairs
o Montrer aux enfants comment établir des contacts avec leurs pairs
o Fournir des conseils sur la façon d’agir envers les autres

Influences indirectes :
o Attachement sécurisant
o Communication sensible et riche émotionnellement

Un jeu parent-enfant chaleureux et collaboratif favorise les compétences d’interaction entre pair

19
Q

Le développement moral

A

• Les jeunes enfants manifestent très tôt des inclinations et des comportements à caractère moral :
o Certains chercheurs proposent un sens moral inné, alors que d’autres n’en sont pas encore convaincus.
o Quoi qu’il en soit, les expériences sociales et les facteurs cognitifs influencent fortement le développement moral.
• La conscience commence à prendre forme dans la petite enfance :
o Au début, elle est contrôlée de l’extérieur par les adultes.
o Elle est peu à peu régulée par des normes intrinsèques.

20
Q

Le développement moral : Approche psychanalytique

A

• La conscience (surmoi) se forme en s’identifiant au parent du même sexe, dont ils adoptent les normes morales.
• Selon Freud,
o Le développement moral est largement achevé à l’âge de 5 ou 6 ans
o L’enfant obéit au surmoi afin d’éviter culpabilité
o L’enfant est motivé par la peur de la punition ou de perdre l’amour parental

21
Q

Approche psychanalytique :
Discipline inductive

A

• La formation de la conscience est favorisée par l’induction
• Le rôle de l’adulte dans la formation de la conscience :
o Aide l’enfant à prendre conscience de ses émotions en lui montrant les effets de son mauvais comportement sur les autres.
 Dans lequel un adulte aide l’enfant à prendre conscience de ses sentiments en soulignant les effets de son mauvais comportement sur les autres.
o Donne aux enfants des informations sur la façon de se comporter qu’ils pourront utiliser dans des situations futures.
o Encourage l’empathie et des comportements prosociaux.
o Encourage l’adoption de normes morales qui ont un sens.
 Donner aux enfants des raisons de changer leur comportement les encourage à adopter des normes morales parce que ces normes ont un sens.
o Encourage les enfants à former un script qui dissuade les transgressions futures.
 Script: L’enfant cause un préjudice, le message inductif met en évidence le préjudice, l’enfant ressent de l’empathie pour la victime, l’enfant fait amende honorable.
• Efficace dès 2 ans
• Associé à - de méfaits; + de confessions, + réparations et + prosocialité

22
Q

Approche psychanalytique :
Contribution de l’enfant

A

• Les caractéristiques des enfants influent sur le succès des techniques parentales
• Les enfants plus empathiques sont plus réceptifs à l’induction.
• La discipline douce - demandes, suggestions et explications - est plus efficace avec les enfants anxieux.
• Les parents d’enfants impulsifs peuvent favoriser le développement moral en
o En assurant une relation chaleureuse et harmonieuse
o En combinant la correction ferme du mauvais comportement avec l’induction.

23
Q

Approche psychanalytique :
Rôle de la culpabilité

A
  • Freud avait raison au sujet de la culpabilité comme motivation pour les gestes moraux.
  • L’induction d’une culpabilité fondée sur l’empathie (responsabilité personnelle et des regrets) est efficace pour influencer les enfants sans recourir à la coercition.
  • La culpabilité n’est pas la seule force qui nous pousse à agir moralement.
  • Le développement moral n’est pas terminé à la fin de la petite enfance.
  • On souhaite que l’enfant exprime sa responsabilité et du regret associée à l’arrêt des méfaits, réparation, prosocialité
24
Q

Le développement moral : Théorie de l’apprentissage social

A

Les théoriciens de l’apprentissage social pensent que les enfants apprennent à se comporter moralement en grande partie grâce à la modélisation

25
Q

Caractéristiques des modèles efficaces de comportement moral (Théorie de l’apprentissage social)

A

o Chaleur et réactivité
 Les enfants d’âge préscolaire sont plus susceptibles de copier les actes prosociaux des adultes chaleureux et réceptifs (par opposition aux adultes froids et distants). La chaleur semble rendre les enfants plus attentifs et réceptifs au modèle, qui est lui-même un exemple de réponse prosociale.
o Compétence et puissance
 Compétence et pouvoir : Les enfants admirent et ont donc tendance à imiter des modèles compétents et puissants - en particulier les pairs plus âgés et les adultes.
o Cohérence entre ce qu’il dit et ce qu’il fait
 Cohérence entre les assertions et le comportement : Lorsque les modèles disent une chose et en font une autre - par exemple, ils annoncent qu’“il est important d’aider les gens” mais s’engagent rarement dans des actes utiles - les enfants choisissent généralement la norme de comportement la plus indulgente.
• Les modèles sont les plus influents au cours des premières années
• Plus tard, les enfants intériorisent les règles prosociales

26
Q

Théorie de l’apprentissage social :
Effets de la punition

A

• Des punitions sévères fréquentes favorisent une conformité immédiate, mais pas des changements de comportement durables.
• Des châtiments sévères répétés ont des effets secondaires indésirables :
o La punition elle-même modélise l’agression
o Les enfants réagissent avec colère, ressentiment et un sentiment chronique d’être personnellement menacés
o Les enfants développent une relation conflictuelle et provocante avec le parent punitif
o Les adultes sont susceptibles de punir plus fréquemment et plus sévèrement au fil du temps (renforcement)
o Le recours aux châtiments corporels peut être transmis à la génération suivante
o Facteurs de punitions corporelles fréquentes et sévères : SSE faible, problème de santé mentale, moins éduqués, conflits conjugaux

27
Q

Conséquences différentielles des punitions corporelles

A

Familles européennes-américaines
• Comportement extériorisé -> ↑ punition corporelle -> ↑ comportement extériorisé
• Lorsqu’ils recourent à la punition corporelle, ils sont souvent très agités et rejettent l’enfant, et considèrent la dureté de leur discipline comme une erreur.
• Les enfants le considèrent comme un acte d’agression.

Familles afro-américaines
• Les comportements extériorisés ne sont pas liés aux punitions corporelles, et les punitions corporelles n’augmentent pas les comportements extériorisés.
• La discipline physique est culturellement approuvée, légère, dispensée dans un contexte de chaleur parentale, accompagnée d’un enseignement verbal, et vise à aider les enfants à devenir des adultes responsables.
• Les enfants considèrent la fessée comme une pratique effectuée dans leur intérêt.

28
Q

Théorie de l’apprentissage social : Alternatives aux punition sévères

A

• Alternatives aux punitions sévères :
o Retrait (« Time out ») : retirer l’enfant de son environnement immédiat
 Lorsqu’un enfant est incontrôlable, quelques minutes de temps mort peuvent suffire à modifier son comportement tout en permettant aux parents en colère de se calmer.
o Retrait des privilèges
• Les parents peuvent augmenter l’efficacité des punitions de trois façons :
o Cohérence
o Une relation parent-enfant chaleureuse
o Explications

29
Q

Théorie de l’apprentissage social :
Relations et parentage positifs

A

• Voir une transgression comme une occasion d’enseigner
o Lorsqu’un enfant adopte un comportement préjudiciable ou dangereux, intervenez fermement puis utilisez l’induction, qui motive les enfants à faire amende honorable et à se comporter de manière prosociale.
• Prévenir les occasions d’inconduites
• Expliquer la raison derrière les règles
o Arbitraires vs rationnelles
• Inclure l’enfant dans les routines et tâches familiales
• Quand enfants obstinés, reconnaître leur émotion et suggérer compromis, résolution de problème
o Lorsqu’un enfant refuse d’obéir, exprimez votre compréhension à l’égard des sentiments de l’enfant (“ Je sais que ce n’est pas drôle de nettoyer “), proposez un compromis (“ Tu ranges ça, je m’occupe de ça “) et aidez l’enfant à trouver des moyens d’éviter le problème à l’avenir. En répondant fermement mais gentiment et respectueusement, vous augmentez la probabilité d’une coopération volontaire.
• Encourager les comportements matures
o Exprimez votre confiance dans la capacité des enfants à apprendre et appréciez leurs efforts et leur coopération. Les encouragements des adultes favorisent la fierté et la satisfaction de réussir, ce qui incite les enfants à s’améliorer davantage.
• Être sensible aux ressources physiques et émotives de l’enfant
o Lorsque les enfants sont fatigués, malades ou qu’ils s’ennuient, ils sont susceptibles d’adopter des comportements visant à attirer l’attention, désorganisés ou inappropriés en réaction à leur inconfort. Dans ces cas-là, il est plus logique de répondre aux besoins de l’enfant que de le discipliner.

30
Q

Le développement moral : Développement de l’agressivité

A

• La perspective cognitivo-développementale considère les enfants comme des penseurs actifs des règles sociales :
o Impératifs moraux : règles qui protègent les droits et le bien-être des personnes
o Conventions sociales : coutumes déterminées uniquement par consensus (bonnes manières)
o Questions de choix personnel : ne violent pas les droits et relèvent de l’individu (droits individuels)
• Le raisonnement moral des enfants d’âge préscolaire a tendance à être rigide.
o Par exemple, ils ont du mal à faire la distinction entre les transgressions accidentelles et intentionnelles. Et ils sont plus susceptibles que les enfants plus âgés d’affirmer que le vol et le mensonge sont toujours mauvais, même lorsqu’une personne a une raison moralement valable de s’engager dans ces actes. En outre, leurs explications sur les raisons pour lesquelles frapper l’autre est mal sont simplistes et centrées sur le dommage physique : “Quand on te frappe, ça fait mal, et tu te mets à pleurer. »
• Des expériences sociales moralement pertinentes sont vitales pour le progrès moral durant la petite enfance.
o Les disputes avec les frères et sœurs et les pairs au sujet des droits, des possessions et des biens permettent aux enfants d’âge préscolaire d’exprimer leurs émotions et leurs points de vue, de négocier, de faire des compromis et d’élaborer leurs premières idées sur la justice et l’équité. Les enfants apprennent également de la communication chaleureuse et sensible des parents et de l’observation de la façon dont les adultes réagissent aux violations des règles par les enfants. Et ils bénéficient grandement des discussions adultes-enfants sur les questions morales (communiquer sur les combats, l’honnêteté et la propriété à ce que les enfants peuvent comprendre, raconter des histoires ayant des implications morales, signaler les injustices, encourager les comportements prosociaux et stimuler gentiment l’enfant à réfléchir davantage, sans être hostile et critique.)

31
Q

Objectifs des actes agressifs

A

o Agressivité proactive : agir pour satisfaire un besoin ou un désir ; aussi appelée agression instrumentale.
o Agressivité réactive : une réaction de colère et de défense destinée à blesser une autre personne ; aussi appelée agression hostile.

32
Q

Trois formes d’agression

A

o L’agressivité physique nuit aux autres par des blessures physiques
o L’agressivité verbale nuit aux autres par des menaces d’agression physique, des injures ou des taquineries hostiles
o L’agressivité relationnelle porte atteinte aux relations de l’autre avec ses pairs par l’exclusion sociale, les commérages malveillants ou la manipulation de l’amitié.

33
Q

Agressivité

A

• L’agressivité verbale est toujours directe ; l’agressivité physique et relationnelle peut être directe ou indirecte.
• L’agression physique apparaît à la fin de la première année et est plus fréquente chez les garçons que chez les filles.
• L’agressivité verbale et relationnelle est couramment exprimée par les garçons et les filles.
o Bien que les filles aient la réputation d’être plus agressives que les garçons, tant sur le plan verbal que relationnel, la différence entre les sexes est faible.
• Par rapport aux filles, les garçons présentent des taux d’agressivité beaucoup plus élevés.
• L’agressivité occasionnelle est normale chez les enfants d’âge préscolaire, mais l’agressivité persistante laisse présager des difficultés ultérieures.

• Les pratiques d’éducation des enfants qui nuisent à l’internalisation de la morale sont également liées à l’agressivité :
o Retrait de l’amour
o Affirmation du pouvoir
o Punitions corporelles
o Commentaires et émotions négatifs
o Incohérence
• Les garçons sont plus susceptibles que les filles d’être la cible d’une discipline sévère et incohérente.
• Les enfants soumis à ces processus familiaux peuvent développer des déficits de traitement de l’information sociale.
o Les enfants soumis à ces processus familiaux acquièrent une vision déformée du monde social. Ceux qui ont un niveau élevé d’agressivité réactive voient souvent une intention hostile là où elle n’existe pas - dans des situations où les intentions des pairs ne sont pas claires, où le mal est accidentel, et même où les pairs essaient d’être utiles. En conséquence, elles font de nombreuses attaques non provoquées, qui déclenchent des représailles agressives.
o Les enfants ayant un niveau élevé d’agressivité proactive présentent différents déficits de traitement de l’information sociale. Par rapport à leurs camarades, ils croient qu’il y a plus d’avantages et moins de coûts à s’engager dans des actes destructeurs. Ils présentent également un retard dans la compréhension de la morale.

34
Q

Agressivité dans les médias

A

• Les contenus violents médiatiques augmentent la probabilité d’apparition de
o De pensées et d’émotions hostiles
o Un comportement agressif sur le plan verbal, physique et relationnel
• L’exposition aux médias violents dans l’enfance prédit un comportement agressif au début de l’âge adulte.
• Les garçons consacrent plus de temps aux médias violents que les filles.
• La violence dans les médias “endurcit” les enfants à l’agressivité.
• Les parents sont les premiers responsables de la régulation de l’exposition de leurs enfants à la violence dans les médias.

• Stratégies que les parents peuvent utiliser pour réguler l’utilisation des médias sur écran par les enfants :
o Limiter l’utilisation de la télévision, de l’ordinateur et de la tablette
o Évitez d’utiliser le temps d’écran comme récompense
o Regardez les programmes et autres contenus médiatiques avec les enfants, en les aidant à comprendre ce qu’ils voient.
o Relier le contenu des médias aux expériences d’apprentissage quotidiennes
o Donnez l’exemple de bonnes pratiques médiatiques
o Adoptez une approche chaleureuse et rationnelle dans l’éducation des enfants (moins attirés vers contenus violents)

35
Q

L’acquisition des stéréotypes sexuels

A

• Typage de genre : Association (objets, activités, rôles, traits, etc.) à l’un ou l’autre des sexes (conforme aux stéréotypes culturels).
• Les enfants d’âge préscolaire associent des objets, des occupations, des couleurs et des comportements communs au sexe.
• Les croyances stéréotypées liées au sexe influencent les préférences de jeu et les traits de personnalité.
• Les croyances stéréotypées liées au sexe se renforcent dans la petite enfance en raison des éléments suivants
o Stéréotypes de genre
o Limitations cognitives des jeunes enfants
• La plupart des enfants d’âge préscolaire ne réalisent pas que les caractéristiques associées au genre ne déterminent pas si un individu est M ou F.
• Difficile de comprendre qu’on peut, à la fois, être différents (corps) et semblables (plusieurs autres aspects)

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Q

Influences biologiques sur l’acquisition des stéréotypes sexuels

A

• Adaptabilité évolutive des traits masculins et féminins
o Selon une perspective évolutive, la vie adulte de nos ancêtres mâles était orientée vers la compétition pour les partenaires, et celle de nos ancêtres femelles vers l’éducation des enfants. Par conséquent, les mâles sont devenus génétiquement amorcés pour la domination et les femelles pour l’intimité, la réactivité et la coopération.
 Action et compétition (voitures, outils, …) vs soins, coopération et attrait physique (dools, services à thé, bijoux)
• Effets des hormones prénatales (p. ex., testosterone)

37
Q

Influences environnementales sur l’acquisition des stéréotypes sexuels

A

• Famille : attentes des fils différentes de celles des filles
o Les pères, en particulier, insistent davantage pour que les garçons se conforment aux rôles de genre
o Les pères et les mères sont plus préoccupés par le comportement transgenre des fils
• Enseignants : les enseignants accordent plus d’attention globale (à la fois positive et négative) aux garçons qu’aux filles
• Pairs : renforcement positif pour les jeux sexués et critique pour les activités « transgenres »
• Environnement social plus large (p. ex., émissions de télévision, films et publicités)

38
Q

Théorie du schéma de genre

A
  • Schémas de genre : catégories masculines et féminines utilisées pour interpréter le monde
  • Certains enfants appliquent souvent des schémas de genre à leurs expériences ; d’autres le font rarement
  • Pour un enfant à schéma de genre, le genre est très important dans la prise de décisions

Chez les enfants schématiques de genre, le filtre de saillance de genre rend immédiatement le genre très pertinent : Billy voit une poupée et pense : « Je suis un garçon. Les garçons devraient-ils jouer avec des poupées ? » Fort de ses expériences, il répond « oui » ou « non ». S’il répond « oui » et que la poupée l’intéresse, il joue avec la poupée. S’il répond «non», il évite le jouet «inapproprié au genre». Les enfants de genre aschématique voient rarement le monde en termes liés au genre. Billy demande simplement: “Est-ce que j’aime ce jouet?” et répond en fonction de ses intérêts.

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Q

Styles parentaux et le développement socio-affectif

A

• Styles parentaux : combinaisons de comportements parentaux qui se produisent dans un large éventail de situations, créant un climat d’éducation durable.
• Trois caractéristiques différencient systématiquement un style efficace de ceux qui le sont moins :
o Acceptation et implication
o Contrôle
o Soutien de l’auonomie

40
Q

Styles parentaux : Catégories de Baumrind

A
Démocratique:  chaleur et sensibilité
•	Cadre, requêtes appropriées
•	Écoute, respect/soutien autonomie
•	« Confronter/raisonner c. dominer »
•	Bienfaits nombreux (humeur, auto-régulation, persévérance, coopération, ES, maturité, performance scolaire)

Autoritaire: distance, rejet
• Plusieurs demandes,
• Coercition, dominer; contrôle psychologique
o (Contrôler non pas les comportements, mais le « monde intérieur » de l’enfant (ses émotions, pensés, intérêts)
 P. ex., intrusion, manipulation, culpabilisation et acceptation conditionnelle.)
• Décide pour l’enfant
• Problèmes variés (ES, anxiété, hostilité, dépendance)

Permissif: chaleur, indulgent
• Peu, pas de requêtes
• Laisser décider, même si pas prêt
• Problèmes d’impulsivité, désobéissance, dépendance, peu de persévérance, de performance scolaire

Désengagé: pas de lien
•	Pas de demande
•	Indifférent à son autonomie
•	Extrême = négligence
•	Antisocialité, dépression, faible performance scolaire et auto-régulation, tous aspect du dév. si tôt
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Q

Efficacité du style démocratique

A
  • Les enfants qui sont impulsifs, hyperactifs, provocateurs ou agressifs sont plus susceptibles d’évoquer un style parental autoritaire, y compris un contrôle à la fois coercitif et psychologique
  • Le stype parental démocrate est associé à une diminution de ces problèmes de comportement extériorisés, alors que les styles parentaux autoritaire et permissive prédisent qu’ils vont s’aggraver.
  • Pour les enfants ayant des difficultés intériorisées (peur et anxiété), les parents doivent réprimer leur tendance à être surprotecteurs et les encourager à s’affirmer et à exprimer leur autonomie.
  • Des parents impliqués et chaleureux procurent des modèles de préoccupation bienveillante, de confiance et d’auto-régulation.
  • Les enfants sont plus susceptibles de se conformer et d’intérioriser un contrôle qui semble juste et raisonnable, et non arbitraire.
  • En ajustant les exigences et autonomie aux capacités de l’enfant, les parents démocrates soutiennent son sentiment de compétence, favorisant ainsi estime de soi et maturité.
  • Les aspects de soutien (l’acceptation, l’implication, raisonnement) sont des facteurs de résilience (face au stress et à la pauvreté).
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Q

La maltraitance envers les enfants

A
  • Abus physique : agressions qui infligent des blessures physiques
  • Abus sexuel : attouchements, rapports sexuels, exhibitionnisme et autres formes d’exploitation sexuelle
  • Violence psychologique : actes susceptibles de causer un préjudice émotionnel grave
  • Négligence : manquement aux besoins fondamentaux de l’enfant en matière d’alimentation, d’habillement, d’éducation ou de surveillance
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Q

variables en interaction impliquées dans la maltraitance

A

o Caractéristiques des parents : troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances, jeunes, peu éduqués, attentes déraisonnables envers l’enfant, …
o Facteurs liés à l’enfant : prématurité ou maladie, tempérament difficile, inattention et hyperactivité, …
 Les facteurs liés à l’enfant n’augmentent toutefois que légèrement le risque d’abus. Le fait que ces enfants soient maltraités dépend largement des caractéristiques des parents.
o Conditions familiales et stress parental : pauvreté, itinérance, instabilité conjugale, isolement social, partenaire abusif, …
o Communauté : caractérisée par la violence et l’isolement social, peu de ressources communautaires pour soutenir les familles, …
o Culture plus large : approbation de la force physique et de la violence comme moyens de résoudre des problèmes

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Q

Conséquences de la maltraitance des enfants

A

o Altération du développement de la sécurité de l’attachement, de l’autorégulation émotionnelle, de l’empathie et de la sympathie, du concept de soi, des compétences sociales et de la motivation scolaire
o Problèmes d’adaptation, notamment problèmes relationnels, dépression, agressivité, toxicomanie et criminalité
o Estime de soi, anxiété, culpabilité… TSPT.
o Plus à risque d’être victime d’intimidation en raison de l’impact de la maltraitance sur eux… risque suicidaire