Dermato Flashcards
(283 cards)
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Quelles sont les lésions élémentaires au cours de l’acné ?
- séborrhée
- lésions rétentionnelles (comédons fermés (microkystes) et comédons ouverts (points noirs) )
- lésions inflammatoires (superficielles: (papules/pustules); profondes (nodules) )
- cicatrices
Formes cliniques d’acné
1 - formes communes:
acné mixte juvénile (la plus commune)
acné rétentionnelle (forme la plus fréquente de l’acné débutante)
2- formes graves
acné nodulaire ou acné conglobata
acné fulminante (aigue, fébrile et ulcéreuse) –> exceptionnelle
3- formes cliniques ou étiologies particulières
acné néonatale (régresse spontanément, est due aux androgènes maternelles)
acné révélant une endocrinopathie : acné féminine grave résistant aux ttt, acné accompagnée d’hyperandrogénie,
acné prépubertaire
acné exogène
acné de la femme adulte
acné excoriée
quelle CaT devant une acné féminine grave et résistante aux ttt, éventuellement accompagnée de signes d’hyperandrogénie ?
on suspecte une endocrinopathie : une exploration hormonale est justifiée :
- dosage testo libre
- DHA
- DELTA4 androstènedione
- échographie abdo-pelv : la cause la plus fréquente est le SOPK
Acné, diag diff
L’absence de lésions rétentionnelles (comédons, microkystes) élimine le diagnostic d’acné.
Les autres causes de folliculites sont:
- folliculites infectieuses (bactérienne, à Demodex (genre d’acarien) ou à Candida)
- rosacée (papulo-pustuleuse ou granulomateuse)
- folliculites médicamenteuses : androgènes, progestatifs et contraceptifs oestroprogestatifs, corticostéroides, antiépileptiques, antituberculeus, vit B12, dérivés halogénés, sels de lithium, médicaments immunosupp, thérapie ciblée antiK
- syphilides acnéiformes (Lésion cutanée papuleuse de la syphilis secondaire correspondant à la seconde floraison, c’est-à-dire survenant du 3ème au 12ème mois d’évolution de la maladie si celle-ci n’a pas été traitée.)
- sarcoidose
Acné traitements
Traitement local : 3 grdes classe:
- rétinoides topiques (ex: adapalène)
- peroxyde de benzoyle
- antibiotiques locaux: On peut traiter par antibiotiques topiques comme l’erythromycine ou la clindamycine: a associer avec un autre ttt topique
Traitement général :
- antibiotiques -> doit être associé à un ttt local
- gluconate de zinc -> doit être associé à un ttt local
- isotrétinoine
nb: hormonothérapie: en dehors de besoin contraceptif, il n’est pas recommandé de prescrire un oestroprogestatif dans l’acné. Oestroprogestatif à visée contraceptive chez une femme présentant de l’acné : privilégier les progestatifs à faible activité androgénique: première intention : lévonorgestrel, deuxième intention: norgestimate
Dermatoses faciales : rosacée : physiopathologie
deux éléments principaux:
- anomalies vasculaires (bouffées vasomotrices et télangiectasies)
- réponse immunitaire innée et phénomènes inflammatoires
Le rhinophyma : qu’est-ce que c’est ? qui ça touche ? comment ça évolue ?
Cette affection est causée par une infiltration granulomateuse secondaire à une rosacée évoluée.
- touche principalement les hommes (95% des cas) généralement après 50 ans
- le nez augmente de volume, est diffusément rouge, avec des orifices folliculaires dilatés.
- La peau s’épaissit progressivement, devient fibreuse et le nez prend l’aspect classique de la “trogne” sans qu’un alcoolisme ne soit en cause.
- Une fois installé, le rhinophyma ne régresse plus et n’est sensible à aucun traitement médical.
Rosacée : points clés:
qu’est-ce que c’est ? diagnostic ? évolution atteinte ? contre indication ?
- rougeur centrofaciale chronique de l’adulte avec bouffées vasomotrices.
- diagnostic clinique : aucun examen complémentaire
- atteinte occulaire possible
- chronicité, évolution par poussées.
- Les dermocorticoides sont contre indiqués.
Qu’est-ce qu’une erythrodermie de Leiner-Moussous ?
L’érythrodermie desquamative de Leiner-Moussous, aussi appelée érythrodermie desquamative généralisée (c’est une erythrodermie généralisée à malassezia furfur) du nourrisson ou maladie de Leiner-Moussous, est une dermatose succédant à une dermatite séborrhéique bipolaire. D’évolution le plus souvent favorable.
dermatite séboorhéique, diagnostic différentiel
A- Psoriasis des régions séborrhéiques (“sébopsoriasis”) : souvent impossible à différencier cliniquement. Les localisations extrafaciales et les atcd permettent de séparer les deux entités.
B- Dermatite atopique
- chez le nourrisson, une erythrodermie de Leiner Moussous pourrait constituer un mode de début d’une dermatite atopique ou d’un psoriasis
- chez l’adulte, le diagnostic est parfois difficile lorsque la dermatite atopique ne persiste qu’à la tête et au cou. Toutefois, elle déborde largement les localisations typiques des régions séborrhéiques.
Acné : différence comédons fermés vs comédons ouvert
comédons fermés (microkystes):
- petites papules de 2 à 3 mm, couleur de peau normale, parfois plus palpables que visibles, peuvent s’enflammer
- liés à l’accumulation du sébum et de kératine mélangés dans le canal folliculaire dilaté par l’obstruction de son orifice.
comédons ouverts (points noirs)
- lésions de 1 à 3 mm secondaires à l’accumulation des kératinocytes oxydés au sein de l’orifice dilaté du canal infundibulaire
- peuvent s’expulser spontanément ou s’inflammer
Quelle différence canal folliculaire et canal infundibulaire ?
Canal folliculaire: c’est l’ensemble du canal qui entoure le poil et permet sa croissance et son passage à travers la peau.
Canal infundibulaire: c’est la partie supérieure du canal folliculaire, situé entre l’orifice du follicule pileux (où le poil sort de la peau) et l’ouverture du canal excréteur de la glande sébacée. Il sert de passage pour le sébum et les cellules kératinisées vers la surface de la peau.
Caractéristiques de la forme papulo-pustuleuse de la rosacée
C’est la forme la plus caractéristique de la rosacée.
Des papules inflammatoires et des pustules apparaissent sur un fond d’erythème permanent avec la même topographie
Forme plus fréquente chez la femme
Typiquement pas de comédons
Respect du pourtour des yeux et de la bouche
Quelle antibiothérapie par voie orale peut être donnée en cas d’acné inflammatoire, et a un risque de phototoxicité?
doxycycline
Les antibiotiques systémiques dans l’acné ont une action surtout :
anti-inflammatoire et anti séborrhéique
Les antibiotiques dans l’acné sont utilisés à la dose divisée de moitié par rapport à la dose antibactérienne.
Quels sont les deux grands groupes de dermatoses bulleuses auto-immunes (DBAI) ?
- Les DBAI intra-épidermiques : groupe des pemphigus, où la perte de cohésion des kératinocytes (acantholyse) est due à l’altération des desmosomes par des auto-anticorps, “anti-substance intercellulaire” = anti-SIC.
- Les DBAI sous-épidermiques : groupe des pemphigoides et autres DBAI de la jonction dermo-épidermique (JDE) avec perte de l’adhérence dermo-épidermique par altération d’un composant de la JDE par des auto-anticorps “anti-membrane basale”.
Qu’est-ce qu’une bulle ?
Une bulle est une lésion élémentaire liquidienne superficielle de contenu clair ou séro-hématique de taille supérieure à 5 mm. Elle peut siéger sur la peau ou les muqueuses.
Définition acantholyse + quand l’observe t-on ?
Phénomène de dissociation des kératinocytes lié à la rupture des ponts intercellulaires interkératinocytaires. Elle s’observe au cours des pemphigus, dont elle n’est cependant pas pathognomonique, du fait de l’action d’anticorps antisubstance intercellulaire épidermique.
Qu’est-ce qu’un signe de Nikolsky ? Que traduit-il ?
Correspond à un décollement cutané provoqué par un frottement appuyé sur peau saine. Il traduit un décollement intra-épidermique = acantholyse
aspect clinique d’une bulle et niveau de clivage
Il existe une concordance entre les deux:
- Une bulle sous-épidermique par clivage entre le derme et l’épiderme est une bulle tendue (car le toit de la bulle est constitué par de l’épiderme intact), de contenu clair ou hématique.
- Une bulle intra-épidermique par détachement des kératinocytes entre eux est une bulle flasque et fragile (car le toit de la bulle est très fin du fait du clivage intra-épidermique).
Dermatoses bulleuses auto-immunes: diag immunopathologie
L’origine AI d’une maladie bulleuse est mise en évidence par l’examen en immunofluorescence directe (IFD) d’une biopsie de peau (ou de muqueuse) périlésionnelle qui objective des dépôts d’IgG et/ou IgA et/ou de C3, in vivo
Ces dépôts peuvent être:
- linéaires le long des JDE dans les DBAI sous-épidermiques
- au pourtour des kératinocytes dans les DBAI intra-épidermiques (pemphigus), donnant un aspect en mailles de filet (ou résille)
Diag diff des maladies bulleuses auto-immunes
Seront écartés sur l’aspect clinique, l’évolution et la négativité des examens immunopathologiques, essentiellement l’IFD cutanée :
- toxidermie bulleuse (not syndrome de Lyell et syndrome de Stevens-Johnson)
- dermatose bulleuse par agents externes (cause physique, brûlures thermiques, cause chimique)
- érythème polymorphe bulleux
Chez l’adulte on éliminera en plus:
- une porphyrie cutanée tardive
Chez l’enfant on éliminera en plus:
- une épidermolyse bulleuse héréditaire
- une épidermolyse staphylococcique
Qu’est-ce que le syndrome de Lyell ?
Le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique (NET) ou érythrodermie bulleuse avec nécrolyse est un état dermatologique potentiellement mortel et induit dans 70 % des cas par un médicament (tel que les sulfamides ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens), entrainant une réaction du système immunitaire mal comprise et aboutissant à la nécrose des kératinocytes comme dans une brûlure thermique ou chimique. Des atteintes infectieuses ont été évoquées, surtout chez l’enfant.
Qu’est-ce que le syndrome de Stevens Jonhson
Le syndrome de Stevens-Johnson (ectodermosis erosiva pluriorificialis ou dermatostomatite ou ectodermose érosive pluriorificielle de Fiessinger-Rendu) est une maladie orpheline grave, de survenue brutale, et potentiellement mortelle (15 % des cas).
C’est une maladie souvent provoquée par des médicaments, surtout les sulfamides, touchant la peau et les membranes muqueuses, forme grave d’érythème polymorphe (on l’appelle également erythema multiforme major).
Il est caractérisé par plusieurs symptômes, pouvant ou non être associés : de la fièvre, l’atteinte simultanée de plusieurs muqueuses (une conjonctivite purulente, des efflorescences dans la bouche, le nez, le pénis ou la vulve, l’anus…), la destruction par nécrose de la couche superficielle de la peau, l’atteinte de certains organes internes, des myalgies et un méléna.