Urgences/Réa Flashcards
(111 cards)
démarche pour mettre en évidence un SIADH
Un SIADH est un diagnostic d’élimination.
On le met en évidence devant:
- l’absence d’autre cause d’hyponatrémie (insuff rénale et thiazidique, stimulus hypovolémique de l’ADH)
- une pathologie pourvoyeuse de SIADH
Quelles sont les étiologies de SIADH ?
-Médicaments: Psychotropes, neuroleptiques et ISRS notamment, carbamazépine sont les plus pourvoyeurs mais de nombreux autres sont possibles.
-origine paranéoplasique, notamment carcinome bronchique
-insuffisance surrénalienne ou thyroidienne: hormones qui, en temps normal, inhibent la production d’ADH.
-Toute pathologie neurologique sévère: AVC, TC, Guillain-Barré etc
-Toute pathologie pulmonaire sévère: tuberculose, SDRA etc
Cinq questions à se poser, dans l’ordre, devant une hyponatrémie
-Glycémie
-Apports d’eau
-Insuffisance rénale ou thiazidiques
-Stimulus hémodynamique de l’ADH
-SIADH (neuroleptiques, insuffisance surrénale ou thyroidienne, K bronchique etc toute cause de siadh)
Quels sont les principes de la prise en charge d’une hyponatrémie ?
1- Pour TOUTE hyponatrémie avec atteinte neurologique, appel du réanimateur. En cas d’hyponatrémie profonde (<120) un avis spé est également indiqué
2- La vitesse de correction ne doit pas excéder 8mmol/l/24h
3- Arrêt des facteurs hyponatrémiants: perfusion hypotonique, thiazidiques etc
4- RESTRICTION HYDRIQUE
5- Traiter la cause:
- Corriger le secteur extra cellulaire en cas d’HYPOVOLEMIE VRAIE
-Arrêt d’un ttt pourvoyeur de SIADH
6- Prescription d’une surveillance biologique adaptée pour contrôler la vitesse de correction. Une correction de 4mmol/l à 6h ou de 6 à 12h impose un ralentissement de la correction
En cas de signes électrocardiographiques menaçants et/ou d’hyperkaliémie > 6,5 mmol/l, il faut administrer le traitement médical d’urgence: (donner ce ttt)
Synthétique :
- 10 UI d’insuline rapide dans 500mL de G10 débit libre
- si signe ecg de gravité : 2 ampoules (2g) de gluconate de calcium en 5 minutes
- si persistance: épuration extra rénale
En cas de signes électrocardiographiques menaçants et/ou d’hyperkaliémie > 6,5 mmol/l, il faut administrer le traitement médical d’urgence :
– instaurer un traitement par insuline-glucose : insuline rapide 10 UI dans 500 ml de soluté glucosé à 10 % à passer en débit libre ;
– si signes ECG de gravité : injecter immédiatement en sur 5 minutes deux ampoules de gluconate de calcium20 ml à 10 % soit 2 g) ou une ampoule de chlorure de calcium (10 ml à 10 % soit 1 g) ; l’injection peut être répétée dans les 5 minutes
– appeler le médecin référent local (réanimateur, néphrologue) pour visager
l’épuration extrarénale si l’hyperkaliémie persiste et d’autant plus s’il existe une
oligo/anurie
Quelles sont les grandes catégories d’état de choc ?
- le choc cardiogénique
- choc obstructif (obstruction du lit vasculaire : EP proximale)
- choc hypovolémique
- choc distributif (septique ou anaphylactique)
Valeur normale des lactates plasmatiques
0,5 -1,5 mmol/L chez qqun en bonne santé
Dans le diagnostic des états de choc (par exemple dans le qSOFA) pourquoi prend -on en compte la polypnée ? Qu’est-ce que celle ci nous indique ?
La polypnée est la compensation respiratoire d’une acidose métabolique hyperlactatémique ou atteinte pulmonaire secondaire au choc
Comment faire le diagnostic d’état de choc ?
Les éléments diagnostics du choc sont:
- hypotension artérielle : PAS < 90 mmHg ou PAM < 65 mmHg
et
- signes d’hypoperfusion: marbrures, oligurie, confusion, polypnée.
à noter:
- l’augmentation des lactates est le signe biologique majeur
- aucun de ces éléments n’est spécifique du diagnostic, c’est l’association de plusieurs éléments qui font porter le diag ou alertent sur sa possibilité
- il est classique de considérer qu’un état de choc est affirmé en cas d’hypotension résistante au remplissage. De manière optionnelle, il vaut mieux considérer toute hypotension comme un potentiel état de choc.
Dans quelle mesure les différents déterminants de la PA (la PAS et la PAD) peuvent nous orienter sur le mécanisme du choc ?
synthétique:
PAD effondrée oriente vers anaphylactique ou septique
Pincée oriente vers hypovolémie ou cardiogénique
- l’existence d’une PAD effondrée (inférieure à 40mmHg) avec PAS peu diminuée témoigne d’une diminution des résistances vasculaires périphériques (RVP) et donc d’une vasoplégie (ou vasodilatation) orientant vers un choc distributif (septique ou anaphylactique)
- à l’inverse, lexistance d’une pression artérielle pincée (diminution de la PAS avec PAD conservée) sera en faveur d’une diminution du volume d’éjection systolique secondaire à une diminution de la précharge cardiaque (choc hypovolémique) ou à une baisse de la contractibilité myocardique (choc cardiogénique) associée à une vasoconstriction périphérique (augmentation des RVP).
Donner les principales catécholamines utilisées couramment en réanimation, avec leur cible, les situations où elles sont utilisées préferentiellement, et leur mode d’administration
- NORADRENALINE: alpha1 agoniste, modérement béta1 agoniste : choc septique, choc cardiogénique avec hypotension importante
- ADRENALINE: béta 1, beta 2, et alpha 1 agoniste: arrêt cardiaque, choc anaphylactique
- DOBUTAMINE: béta 1 agoniste: choc cardiogénique
- SALBUTAMOL: béta 2 agoniste: asthme et BPCO
Sauf l’adrénaline qui peut s’utiliser en bolus et le salbutamol par voie inhalée, les catécholamines s’administrent en continu à la seringue électrique par voie veineuse. Elles peuvent être démarrées sur VVP mais requièrent en cas d’administration prolongée au delà de quelques heures, la pose d’un cathéter veineux central.
quelles sont les objectifs hémodynamiques dans les premières heures de la prise en charge d’un choc ?
nb : 1 PV, 2 cliniques, 1 bio
L’objectif de la prise en charge hémodynamique est d’obtenir en moins de 3 heures et idéalement dans l’heure suivante de la prise en charge :
- PAM > 65mmHg
- correction des signes cliniques d’hypoperfusion
- diminution de l’acidose métabolique et de l’hyperlactatémie
- une reprise de la diurèse
Grandes lignes de PeC des différents choc : le traitement hémodynamique et le traitement spécifique
Etat de choc: examens indispensables pour évaluer le retentissement et premier bilan d’orientation:
à visée d’évaluation de la gravité:
- gazo et lactates artériels ou veineux
- bilan hépatique (asat alat bili): cytolyse/cholestase pouvant signer une souffrance hépatique (foie de choc ou foie hypoxique)
- NFS et bilan d’hémostase (TP, TCA, fibrinogène) : CIVD, consommation liée à une hémorragie
- iono et créat
à visée diagnostique ou pré-thérapeutique:
- ECG
- radio tho
- NFS (déjà citée)
- hémoc sauf si diag non infectieux absolument évident
- groupe ABO et Rhésus pour préparer éventuelle transfu
Quelle est la première cause de mortalité en réanimation ?
Le sepsis
comment est fait le diagnostic d’un sepsis ?
Le diagnostic de sepsis repose sur la présence d’une infection associée à une défaillance d’organe:
- atteinte CV, respi, neuro, métabo (lactique), rénale, coag (thrombopénie) hépatique
Qu’est-ce qu’un choc septique ?
Le choc septique est un sepsis réfractaire à la prise en charge initiale avec:
- une hypotension artérielle persistante malgré un remplissage adapté et nécessitant l’administration de vasopresseurs afin de maintenir une PAM>65mmHg
- la persistance d’une hyperlactatémie > 2 mmol/L
Le diagnostic de choc septique ne peut donc se faire qu’après une prise en charge initiale fondée sur l’expansion volémique. Il ne faut pas attendre le choc septique pour juger que la situation infectieuse est une urgence vitale nécessitant une prise en charge spécifique ! C’est l’intérêt de la notion de sepsis.
Qu’est-ce que le qSOFA et quels sont ses items et comment l’interpréter ?
Le qSOFA est un outil qui permet de dépister rapidement parmi les patients ayant une infection, ceux susceptibles de présenter un sepsis.
Trois items
- fréquence respiratoire >= 22 cycles par minute
- PAS <= 100 mmHg
- glasgow < 15
Un qSOFA>=2 permet de suspecter le diagnostic de sepsis et nécessite une prise en charge urgente spécifique.
Cat Purpura fulminans: comment le suspecter et quel cat immédiate
Devant des signes infectieux, la présence d’un élément purpurique nécrotique ou ecchymotique de plus de 3mm évoque un purpura fulminans et impose l’injection immédiate IV, ou à défaut IM (en extrahospitalier notamment) de 2g de cefotaxime ou de ceftriaxone (ou à défaut de l’amox) ATTENTION cette dose est à savoir par coeur
ATTENTION tout purpura fébrile est un purpura fulminans jusqu’à preuve du contraire
Le patient doit immédiatement être transféré en médecine intensive/réa
Purpura fulminans: comment faire la différence entre le purpura et les marbrures ?
La coloration violacée d’une marbrure disparaît à la pression puis réapparaît en quelques secondes, le purpura ne disparaît pas à la vitropression
Antibiothérapie en situation d’urgence (sepsis/choc septique) : infection urinaire grave : germes + antibiothérapie (envisager allergie et infection nosocomiale)
Germes: E. coli, Proteus, Klebsiella, entérocoques
Antibiothérapie: céfotaxime ou ceftriaxone et amikacine
si allergie: aztréonam et amikacine
si infection nosocomiale: carbapénème et amikacine
Antibiothérapie en situation d’urgence (sepsis/choc septique) : infection intra abdominale grave : germes et ATB
germes: E. coli, entérobactéries, Bacteroides fragilis, entérocoque
antibio: pipéracilline-tazobactam et gentamicine
Ajouter ttt antifongique type échinocandine si au moins trois critères parmi:
- défaillance hémodynamique
- sexe féminin
- chirurgie sus-mésocolique
- atb en cours depuis plus de 48heures
Antibiothérapie en situation d’urgence (sepsis/choc septique) : infection des parties molles : germes et ATB
germes: streptocoques, staphylocoques, anaérobies, entérobactéries dans les localisations périnéales
ATB:
- membres, tête et cou: augmentin
- périnée: pipéracilline tazobactam
- Si portage ou risque de Staph aureus résistant à la méticilline: ajout de linézolide
Antibiothérapie en situation d’urgence (sepsis/choc septique) : porte d’entrée non identifiée: atb
cefotaxime ou ceftriaxone + gentamicine
en cas d’infection nosocomiale ou associée aux soins :
carbapénème ou tazo + amikacine +- vanco ou linézolide
carbapénème ou tazo et amikacine +/- vancomycine ou linézolide si suspicion de staphylocoque (dispositif vasculaire)