ExG6 - Transcription eucaryote régulation chromatinienne Flashcards

(25 cards)

1
Q
  • Complexe médiateur :
A

Il s’agit d’un très grand complexe multi-protéique (mégaDalton) composé de nombreuses sous-unités (plus de 20-30), très conservées à travers les espèces. Ce complexe fonctionne comme un adaptateur clé entre les activateurs transcriptionnels (facteurs de transcription activant la transcription) et la machinerie basale de transcription (ARN polymérase II et facteurs généraux).
Le Médiateur présente une composition variable selon les différents complexes Médiateurs présents dans un même noyau, avec des sous-unités communes et d’autres spécifiques.
Il interagit notamment avec :
- Le core promoteur et le complexe d’initiation (PIC)
- L’ARN polymérase II via son domaine CTD non phosphorylé
- Les activateurs transcriptionnels
- Des co-activateurs agissant sur la chromatine, notamment les Histones Acétyl-transférases (HAT)
- Les histones acétylées elles-mêmes

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2
Q
  • Enzymes remodelant la chromatine et modifiant les histones :
A

Ces enzymes modifient la structure de la chromatine pour permettre l’accès à l’ADN et le recrutement de la machinerie transcriptionnelle. Elles comprennent :
- Chromatine remodeler : complexes ATP-dépendants (ex. SWI/SNF, FACT, CHD) qui repositionnent, éjectent ou échangent les histones dans les nucléosomes.
- Histones Acétyl-transférases (HAT) : enzymes qui ajoutent des groupements acétyls aux lysines des histones, modifiant la charge et décondensant la chromatine.
Ces modifications facilitent la fixation des facteurs de transcription et de l’ARN polymérase II.

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3
Q
  • Facteurs généraux de transcription (GTF) et assemblage du PIC (Complexe d’Initiation de la Transcription) :
A

Les GTF comprennent notamment TBP (TATA Binding Protein) et TAF (TBP-associated factors) qui forment le complexe TFIID. En vitro, tous les GTF sont nécessaires avec l’ARN polymérase II pour initier la transcription.
Cependant, in vivo, les GTF ne sont pas suffisants seuls pour se fixer efficacement au promoteur et initier la transcription, notamment parce que l’ADN est compacté en chromatine (nucléosomes).

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4
Q
  1. Le Médiateur
A
  • Structure et composition :
    Le Médiateur est un gros complexe multi-protéique avec plusieurs modules distincts (ex. tête, queue, module CDK8 kinase dissociable). Ces modules peuvent s’associer et se dissocier dynamiquement selon les besoins de la transcription.
  • Rôle d’adaptateur :
    Le Médiateur sert d’interface entre les facteurs activateurs liés aux enhancers (régions régulatrices éloignées du promoteur) et la machinerie de transcription au niveau du core promoteur.
    Il facilite le recrutement des GTF et de l’ARN polymérase II non phosphorylée.
  • Recrutement aux enhancers et interactions avec la chromatine :
    Le Médiateur est recruté aux régions enhancers via les activateurs transcriptionnels. Il contribue à la formation d’une boucle de chromatine (souvent via la cohésine) rapprochant enhancers et promoteurs pour faciliter l’initiation.
    Il interagit aussi avec des co-activateurs qui modifient la chromatine (ex. HAT) et avec des histones acétylées, ce qui favorise un environnement transcriptionnel actif.
  • Transition vers l’élongation :
    Après initiation, la phosphorylation du domaine CTD de l’ARN polymérase II (particulièrement sur les résidus Ser5) par le facteur TFIIH, régulé aussi par le Médiateur, induit l’échappée de Pol II du promoteur.
    Le Médiateur se dissocie alors partiellement du PIC, et le module CDK8 kinase peut se réassocier, régulant ainsi la progression de la transcription. Ces interactions sont dynamiques et transitoires.
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5
Q
  • Remodelage des nucléosomes :
A

L’ADN est empaqueté en nucléosomes, formant la chromatine, ce qui restreint l’accès des facteurs transcriptionnels à l’ADN.
Plusieurs complexes ATP-dépendants interviennent pour remodeler la chromatine :
- SWI/SNF : agit principalement lors de l’initiation, repositionne ou éjecte les nucléosomes.
- FACT : facilite la transcription en permettant la progression de Pol II à travers la chromatine tout en préservant l’intégrité de l’ADN.
- CHD (Chromodomain Helicase DNA-binding) : autre famille de remodelage.
Ces complexes consomment beaucoup d’ATP pour modifier la structure des nucléosomes (glissement, éjection, échange d’histones).

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6
Q
  • Modifications post-traductionnelles des histones :
A

Les queues des histones subissent diverses modifications covalentes (code histone) : acétylation, méthylation, phosphorylation, ubiquitination, sumoylation, ADP-ribosylation, etc.
Ces modifications sont réalisées par des enzymes dites :
- Writers : ajoutent les marques (ex. HAT pour acétylation, HMT pour méthylation)
- Readers : reconnaissent et se lient aux marques (ex. domaines bromo pour acétyl-lysine, chromo-domaines pour méthyl-lysine)
- Erasers : enlèvent ces modifications (ex. HDAC pour déacétylation, HDM pour déméthylation)

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7
Q
  • Conséquences sur la transcription :
A

Ces modifications modulent la compaction de la chromatine et l’accessibilité de l’ADN, conditionnant ainsi l’activité transcriptionnelle. Par exemple, l’acétylation des lysines neutralise leur charge positive, affaiblissant l’interaction ADN-histones et favorisant une chromatine décondensée et accessible.

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8
Q
  1. Acétylation des histones
A
  • Mécanismes et enzymes associées
    L’acétylation des histones est principalement catalysée par les Histones Acétyl-Transférases (HAT) qui ajoutent un groupement acétyl sur les résidus lysine (Lys) des queues des histones H3 et H4. Cette modification est réversible grâce aux Histones Déacétylases (HDAC) qui enlèvent ces groupements.
    Le co-facteur pour l’activité des HAT est l’Acétyl-CoA, tandis que les HDAC utilisent le NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide) comme cofacteur.
  • Conséquences sur la structure chromatinienne
    L’acétylation neutralise la charge positive des lysines, ce qui diminue l’interaction entre les histones et l’ADN chargé négativement. Cette neutralisation déstabilise les nucléosomes, ce qui conduit à une forme plus décondensée (euchromatine) et donc à une meilleure accessibilité de l’ADN pour la transcription.
    En effet, environ 13 des 30 lysines d’un octamère d’histones peuvent être acétylées, ce qui est une marque forte d’une chromatine active.
  • Reconnaissance via les domaines Bromo
    Les histones acétylées sont reconnues par des protéines possédant des domaines Bromo, qui ont une structure formée de quatre hélices α permettant de se lier spécifiquement à l’acétyl-lysine.
    Plusieurs complexes importants pour la transcription ont ces domaines, notamment :
    • Les HAT eux-mêmes
    • Les TAF (TBP Associated Factors) du complexe TFIID
    • Le complexe remodelant la chromatine SWI/SNF
      Cette reconnaissance stabilise les interactions entre les facteurs de transcription et la chromatine acétylée.
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9
Q
  1. Méthylation des histones
A
  • Types de méthylation
    La méthylation affecte principalement les lysines (Lys) et arginines (Arg) des histones H3 et H4. Elle peut être mono-, di- ou tri-méthylation, ce qui influence la fonction.
    Cette modification est catalysée par des Histone MéthylTransférases (HMT) utilisant le S-adénosylméthionine (SAM) comme donneur de groupement méthyl. Elle est réversible grâce aux Histones Déméthylases (HDM).
  • Effets sur activation ou répression
    Contrairement à l’acétylation, la méthylation peut être associée à l’activation ou la répression transcriptionnelle selon le site et le nombre de groupements méthyl.
    Par exemple :
    • La di-méthylation de la lysine 4 sur H3 (H3K4me2) est une marque des régions euchromatiques actives.
    • La tri-méthylation de cette même lysine (H3K4me3) est fortement corrélée avec une transcription active.
    • La méthylation de l’arginine 3 sur H4 favorise l’acétylation de H4, renforçant ainsi un état transcriptionnel actif.
  • Interaction avec des domaines spécifiques
    Les marques de méthylation sont reconnues par des protéines possédant des domaines chromo, qui ont une forte affinité pour les lysines tri-méthylées.
    Ces protéines, comme celles du complexe CHD (Chromodomain-Helicase-DNA-binding), participent à la régulation de la structure de la chromatine et de la transcription.
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10
Q
  1. Méthylation de l’ADN
A
  • Mécanismes et enzymes
    La méthylation de l’ADN se fait principalement sur les îlots CpG (zones riches en cytosine-phosphate-guanine) situés souvent dans les promoteurs. Cette méthylation est catalysée par les DNA méthyltransférases (DNMT), qui utilisent aussi le SAM comme donneur de groupement méthyl.
  • Effets sur la répression transcriptionnelle
    La méthylation des îlots CpG est généralement associée à une répression ou inhibition de la transcription des gènes. Cela modifie l’accessibilité de l’ADN et empêche la fixation des facteurs de transcription.
  • Interactions croisées
    Il existe une étroite coopération entre la méthylation de l’ADN et les modifications des histones :
    • Des protéines à domaine MBD (Methyl-CpG Binding Domain) reconnaissent l’ADN méthylé.
    • Ces MBD recrutent des complexes HDAC pour déacétyler les histones, renforçant ainsi la répression.
    • Ils peuvent aussi recruter des HMT qui ajoutent des marques de méthylation sur les histones.
    • Inversement, les DNMT peuvent interagir avec des protéines à domaine chromo pour guider la méthylation de l’ADN.
  • Impact épigénétique
    Ces modifications de l’ADN et des histones constituent des marques épigénétiques, c’est-à-dire des modifications héritables qui modulent l’expression des gènes sans changer la séquence d’ADN.
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11
Q
  1. Recrutement des facteurs et formation du PIC (Complexe d’Initiation de la Transcription)
A
  • Activation initiale : La transcription est déclenchée par la fixation de facteurs de transcription spécifiques sur des régions régulatrices appelées enhancers, qui peuvent être situées à différentes distances du promoteur central (core promoteur) où débute la transcription (TSS, transcription start site).
  • Recrutement de co-activateurs : Ces activateurs recrutent des complexes co-activateurs, notamment des complexes de remodelage de la chromatine (comme SWI/SNF) et des enzymes modifiant les histones (comme les Histones Acétyltransférases HAT). Ces actions rendent la chromatine plus accessible en décondensant la structure nucléaire, facilitant ainsi l’accès du complexe de transcription.
  • Médiateur : Le complexe médiateur est un mégacomplexe protéique qui fait le lien entre les activateurs liés aux enhancers et la machinerie basale de transcription. Il facilite l’assemblage du PIC (Pre-Initiation Complex) au niveau du core promoteur. Le PIC comprend l’ARN Pol II et les facteurs généraux de transcription (GTF).
  • Formation du PIC : Le PIC s’assemble sur le core promoteur. Il comprend l’ARN Pol II et des facteurs généraux comme TFIID (TBP + TAF), TFIIH, et d’autres. Le médiateur interagit avec le PIC et l’ARN Pol II via son domaine CTD (C-terminal domain) non phosphorylé.
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12
Q
  1. Phosphorylation du CTD de l’ARN Pol II et transition vers l’élongation
A
  • Phosphorylation initiale : La transition de l’initiation à l’élongation est régulée par la phosphorylation du domaine CTD de l’ARN Pol II, en particulier sur les résidus sérine 5 (Ser5) par la kinase TFIIH. Cette modification induit l’échappée (ou « escape ») de Pol II du promoteur, permettant à la polymérase de commencer à synthétiser l’ARN.
  • Dynamique du Médiateur : Lors de cette transition, le module CDK8 kinase du Médiateur se dissocie temporairement. L’ARN Pol II s’éloigne du promoteur, et le Médiateur se détache du PIC.
  • Phosphorylation supplémentaire : Ensuite, la phosphorylation sur Ser2 du CTD par d’autres kinases (comme P-TEFb) se produit, facilitant l’élongation productive et le recrutement des facteurs liés à la maturation de l’ARN.
  • Interactions pendant l’élongation : Le CTD phosphorylé sert de plateforme pour recruter en cascade diverses protéines impliquées dans la co-transcriptionnelle maturation du pré-ARNm (coiffage, épissage, polyadénylation).
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13
Q
  1. Rôle de la coiffe en 5’ de l’ARN
A
  • Formation de la coiffe : Dès que l’ARN naissant atteint une longueur d’environ 25-30 nucléotides, une coiffe est ajoutée à son extrémité 5’. Cette coiffe est une 7-méthylguanosine triphosphate (m7G) liée via une liaison 5’-5’ triphosphate.
  • Enzymes impliquées : Trois enzymes principales assurent la formation de la coiffe :
    • ARN triphosphatase (enlève un phosphate à l’extrémité 5’)
    • Guanylyltransferase (ajoute le GMP pour la liaison 5’-5’)
    • (Guanyl-N7)-méthyltransférase (ajoute la methylation sur la guanine)
    Chez les eucaryotes supérieurs, d’autres modifications peuvent avoir lieu (coiffe 1 et coiffe 2), incluant la méthylation sur le ribose des premiers nucléotides et la méthylation en N6 de l’adénosine.
  • Fonctions de la coiffe :
    • Protège l’ARNm contre la dégradation par les exoribonucléases 5’-3’.
    • Facilite le recrutement du complexe CBC (Cap Binding Complex), essentiel pour l’épissage du premier intron et pour la maturation.
    • Favorise l’export nucléaire de l’ARNm vers le cytoplasme.
    • Est reconnue par le facteur eIF4E, qui initie la traduction dans le cytoplasme.
    • Permet aussi de réguler l’élongation de la transcription, notamment via l’activité de P-TEFb.
  • Co-transcriptionnelle : La formation de la coiffe est étroitement couplée à la transcription, avec les enzymes de la coiffe associées au CTD phosphorylé de l’ARN Pol II.
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14
Q
  1. Modification à l’extrémité 3’ : polyadénylation
A
  • Ajout de la queue poly(A) : Tous les ARNm eucaryotes (sauf ceux des histones) reçoivent à leur extrémité 3’ une queue polyadénylée, composée de 200 à 250 adénines ajoutées de manière non template (sans matrice ADN).
  • Signal de polyadénylation : Ce processus est guidé par des séquences signal situées 10-30 nucléotides en aval du site de coupure, en particulier la séquence AAUAAA et une région riche en G/U.
  • Complexe protéique : Plusieurs facteurs coopèrent dans cette maturation :
    • CPSF (Cleavage and Polyadenylation Specificity Factor) qui reconnaît la séquence AAUAAA.
    • CStF (Cleavage Stimulatory Factor) qui lie la région riche en G/U.
    • CF-I et CF-II (Cleavage Factors) qui ont une activité endonucléase.
    • PAP (Poly(A) Polymerase) qui ajoute les adénines.
    • PABP II (Poly(A) Binding Protein) qui se lie à la queue poly(A) et accélère la polyadénylation.
  • Processus couplé à la transcription : Le recrutement de ces facteurs est coordonné avec la phosphorylation du CTD de Pol II (particulièrement sur Ser2). La coupure et la polyadénylation se produisent simultanément avec la transcription.
  • Fonctions de la queue poly(A) :
    • Protège l’ARNm de la dégradation par les exoribonucléases 3’-5’.
    • Sert de signal pour l’export nucléaire.
    • Participe à la traduction en favorisant le recyclage des ribosomes.
    • Influence la stabilité et la localisation cytoplasmique de l’ARNm.
    • Peut être régulée (allongement ou raccourcissement) dans le cytoplasme, notamment dans les ovocytes ou neurones.
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15
Q
  1. Épissage des pré-ARNm
A
  • Structure et fonction du spliceosome
    L’épissage est un mécanisme par lequel les introns sont excisés des précurseurs d’ARNm (pré-ARNm ou hnRNA) pour produire un ARN mature capable d’être traduit en protéine. Le spliceosome est une machinerie complexe formée d’environ 150 protéines et de 5 petits ARN nucléaires (snRNA) : U1, U2, U4, U5, et U6. Ces snRNA sont associés à des protéines pour former des snRNP (small nuclear ribonucleoproteins).
  • Reconnaissance des sites d’épissage
    Le spliceosome reconnaît des séquences spécifiques sur le pré-ARNm :
    • Le site donneur d’épissage (site 5’) est reconnu initialement par la snRNP U1 via complémentarité d’ARN. U6 remplace ensuite U1 lors de l’étape catalytique.
    • Le point de branchement est reconnu par la snRNP U2.
    • Le site accepteur (site 3’) est aussi reconnu par des composants du spliceosome.
      Ces reconnaissances anti-parallèles sont essentielles pour le positionnement correct des exons à assembler.
  • Réactions de trans-estérification
    L’épissage implique deux réactions chimiques de trans-estérification :
    • La première réaction clive le site 5’ d’épissage et forme une structure en lasso (intronic lariat) en reliant le point de branchement à l’extrémité 5’ de l’intron.
    • La seconde réaction clive le site 3’ et relie les deux exons adjacents pour former l’ARNm mature.
      Ces étapes sont catalysées par le complexe actif du spliceosome, qui agit comme un ribozyme (catalyseur à ARN), principalement grâce aux interactions complexes entre U2 et U6.
  • Dynamique du spliceosome
    L’assemblage du spliceosome est séquentiel et hautement dynamique. Les snRNP interagissent avec le CTD de l’ARN Pol II (phosphorylé sur Ser5 et Ser2) pendant l’élongation, ce qui coordonne la transcription et l’épissage.
    L’action d’hélicases ATP-dépendantes est essentielle pour remodeler les complexes d’ARN-protéine et permettre les transitions entre les étapes du spliceosome.
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16
Q
  1. Contrôle et régulation de l’épissage
A
  • Épissage constitutif vs alternatif
    L’épissage peut être constitutif (les introns sont systématiquement retirés de la même façon) ou alternatif, où différents exons peuvent être inclus ou exclus pour produire plusieurs isoformes d’ARNm à partir d’un même gène, ce qui accroît la diversité protéique.
  • Éléments cis et facteurs trans régulateurs
    La régulation repose sur des éléments cis dans l’ARN (SRE : splicing regulatory elements) qui incluent :
    • ESE (Exonic Splicing Enhancers)
    • ESS (Exonic Splicing Silencers)
    • ISE (Intronic Splicing Enhancers)
    • ISS (Intronic Splicing Silencers)
      Ces éléments sont reconnus par des protéines trans, notamment les protéines SR (serine-arginine rich) qui favorisent l’épissage, et les hnRNP qui peuvent inhiber l’épissage.
  • Impact des modifications chromatiniennes et vitesse d’élongation
    Les modifications post-traductionnelles des histones influencent aussi le choix des sites d’épissage alternatifs. De plus, la vitesse d’élongation de l’ARN Pol II est un facteur déterminant :
    • Une vitesse d’élongation lente favorise l’épissage classique avec reconnaissance efficace des sites d’épissage forts.
    • Une vitesse rapide peut favoriser l’exclusion d’exons alternatifs avec des sites faibles, car le spliceosome a moins de temps pour reconnaître ces sites.
  • Mécanismes de sauvegarde
    Le système possède des mécanismes pour éviter les erreurs courantes telles que le saut d’exon ou la reconnaissance de pseudo-sites d’épissage, assurant une très haute fidélité.
17
Q
  1. Édition de l’ARNm
A
  • Définition et mécanismes
    L’édition de l’ARN est un processus post-transcriptionnel qui modifie la séquence nucléotidique de l’ARNm, modifiant ainsi l’information codée sans changer l’ADN.
    Deux principaux mécanismes existent :
    • Par ARN guides (insertion/délétion d’uridine) dans certains protozoaires (exemple : Trypanosomes).
    • Par déamination spécifique chez les eucaryotes supérieurs, souvent une conversion d’adénosine en inosine (A-to-I), catalysée par des adénosine désaminases (ADAR).
  • Exemples fonctionnels
    • Récepteurs au glutamate (AMPA, KA) dans les neurones : l’édition modifie la perméabilité ionique du canal, ce qui a des effets sur la fonction neuronale, la mémoire et l’apprentissage.
    • Apolipoprotéine B : l’édition conduit à un codon stop prématuré, produisant deux isoformes de la protéine avec des fonctions différentes dans le métabolisme lipidique.
  • Conséquences
    L’édition contribue à la diversification des protéines et peut être essentielle au développement normal et aux fonctions cellulaires.
18
Q
  1. Niveaux de régulation de l’expression génétique chez les eucaryotes [[196]]
A

L’expression des gènes est contrôlée à plusieurs niveaux :
- Au niveau de la chromatine : modification de la structure de la chromatine pour rendre l’ADN accessible ou non.
- Au niveau de la transcription : contrôle par des facteurs de transcription.
- Au niveau de l’épissage et épissage alternatif : choix des exons à inclure dans l’ARNm.
- Au niveau post-transcriptionnel : stabilité des ARNm, action des miRNA.
- Au niveau traductionnel et post-traductionnel : contrôle de la synthèse protéique et modifications des protéines.

19
Q
  1. Régulation de la transcription [[197]]
A
  • Core promoteur : région proche du site de démarrage de la transcription.
  • Promoteurs proximal et distal : contiennent de nombreux sites régulateurs, appelés éléments de réponse, qui sont des séquences spécifiques reconnaissant des facteurs de transcription.
  • Ces éléments sont regroupés en enhancers (activateurs) ou silencers (répresseurs).
  • Ils peuvent être situés en amont, en aval, dans des introns, et jusqu’à plusieurs milliers de kilobases du site +1.
  • Ces facteurs protéiques permettent une transcription spécifique selon le type cellulaire.
20
Q
  1. Facteurs de transcription (FT) [[198]]
A
  • Les activateurs ont deux domaines :
    • Domaine de liaison à l’ADN (DBD, DNA Binding Domain).
    • Domaine transactivateur qui interagit avec le complexe de transcription.
  • Les répresseurs ont aussi un DBD et un domaine de répression qui interfère avec d’autres facteurs pour inhiber la transcription.
  • Les DBD peuvent former des homo- ou hétérodimères, ou fonctionner en coopération avec d’autres protéines.
21
Q
  1. Fonction des activateurs et enhancers [[199]]
A
  • Les activateurs induisent une courbure de l’ADN, activent les complexes de remodelage de la chromatine et modifient les histones.
  • Ils activent aussi le médiateur, favorisant l’assemblage du complexe d’initiation de la transcription (PIC) au niveau du core promoteur.
  • Plusieurs facteurs de transcription agissent de manière combinée.
  • Les enhancers induisent la formation d’une boucle d’ADN, rapprochant l’enhancer du promoteur grâce à des protéines comme la cohésine.
22
Q
  1. Motifs structuraux des protéines liant l’ADN [[200-202]]
A
  • Doigt de zinc : motif qui utilise des cystéines et histidines pour fixer un ion Zn2+, stabilisant la structure et permettant la reconnaissance spécifique de séquences ADN.
  • Leucine zipper (fermeture éclair à leucine) : motifs amphipathiques avec une région riche en leucines permettant la dimérisation, et une région basique permettant la fixation à l’ADN.
  • Hélice-coude-hélice : deux hélices α où une hélice se lie à l’ADN et l’autre permet la dimérisation (exemple : protéine Max).
23
Q
  1. Régulation des facteurs de transcription [[203-205]]
A
  • Les FT peuvent former des homo- ou hétérodimères via leurs domaines (leucine zipper, hélice-coude-hélice), augmentant la diversité de la régulation.
  • La fixation coopérative entre FT peut augmenter fortement l’affinité de liaison à l’ADN.
  • Les enhancers contiennent plusieurs éléments de réponse et recrutent plusieurs FT formant un enhancéosome, essentiel pour la régulation tissu-spécifique.
  • La présence ou absence d’un FT dans l’enhancer peut modifier l’expression du gène.
  • Les FT peuvent être régulés par :
    1. Expression constitutive.
    2. Expression inductible (en réponse à des signaux).
    3. Modifications post-traductionnelles (phosphorylation, ubiquitination, acétylation, etc.).
    4. Fixation d’un ligand (ex : récepteurs nucléaires).
    5. Libération d’un inhibiteur (ex : NFκB libéré de IκB).
    6. Fixation d’un co-activateur.
24
Q
  1. Fonctionnement dans la cellule [[206]]
A
  • La cellule reçoit un signal extracellulaire (exemple : différenciation en cellule musculaire).
  • Ce signal active la production de protéines régulatrices spécifiques.
  • Ces protéines se lient à leurs éléments de réponse sur l’ADN pour activer l’expression des gènes spécifiques au type cellulaire.
25
8. Expression génique tissu-spécifique [[207]]
- Le core promoteur, les facteurs généraux de transcription (GTF), et l’ARN polymérase II sont communs à différents types cellulaires. - Les séquences des promoteurs proximal et distal sont également souvent similaires. - La spécificité vient des facteurs de transcription qui peuvent être constitutifs (communs) ou spécifiques à un type cellulaire. - Par exemple, le gène de l’albumine est exprimé spécifiquement dans le foie grâce à ses FT spécifiques, tandis que le gène de la cristalline l’est dans le cristallin.