Jurisprudence Flashcards
(260 cards)
CE, Sicard, 27 avril 1962
Un décret non délibéré en conseil de ministres, mais qui avait tout de même été signé par le président de la république république, cette signature, l’entachait-t-il d’illégalité ?
Non, à partir du moment où le premier ministre, titulaire du pouvoir réglementaire, l’signé, la signature du président président de la république république, ne produit donc pas d’effet Juridique
Article 13 et 21 de la constitution + CE Meyet 1992
CJCE Costa C. Enel 15 juillet 1964
Consacre le principe de la primauté du droit communautaire sur les législations nationales
«ordre juridique propre intégré au système juridique des EM»
CJCE, Simmenthal 9 mars 1978
Le droit communautaire prime non seulement sur les lois nationales antérieures, mais également sur les lois nationales postérieures
l’ordre juridique communautaire est un «ordre juridique intégré». Il appartient donc au juge national, juge de droit commun de l’application du droit communautaire, de faire prévaloir le droit communautaire sur le droit national.
Mixte, 24 mai 1975 société des cafés, Jacques Vabre
Permet au juge judiciaire d’écarter une loi qui ne serait pas conforme à une norme conventionnelle y compris si la loi est postérieure = contrôle de conventionnalité
Conseil constitutionnel, 15 janvier 1975 Loi relative à l’IVG
Il est incompétent pour contrôler le respect des traités par les lois
CE, Nicolo 20 octobre 1989
Le juge administratif accepte désormais de vérifier la compatibilité d’une loi avec les stipulation d’un traité = contrôle de conventionnalité
CE 30 octobre 2009 Dame Perreux
Le juge national est le juge de droit commun de l’application du droit communautaire
Effet direct des directives à l’expiration du délai de transposition
Tout justiciable peut se prévaloir à l’appui d’un recours dirigé contre un acte administratif, non réglementaire, des dispositions précises et inconditionnelles d’une directive européenne, lorsque l’État n’a pas pris dans les délais impartis, les mesures de transposition nécessaires
Conseil constitutionnel 27 juillet 2006, Secteur de l’énergie, droits d’auteur et droits voisins
Quand les dispositions législatives, ayant pour objet de transposer, une directive communautaire sont manifestement incompatibles à la constitution, le conseil constitutionnel doit les déclarer contraires à l’article 88-1 de la constitution
Quand le conseil constitutionnel est saisi d’une question relative à la constitutionnalité d’une loi qui transpose une directive, cette directive fait écran, sauf si la directive heurte l’identité constitutionnelle de la France
Le Conseil constitutionnel renonce donc à exercer son contrôle sauf lorsqu’est en cause un principe inhérent à l’identité constitutionnelle française
CE, 8 février 2007 Arcelor
Concilier la suprématie de la constitution et l’exigence particulière de transposition, des directives, s’agissant d’un recours contre des dispositions réglementaires de transposition d’une directive.
Le CE peut-il contrôler la constitutionnalité d’une directive?
Le CE vérifie s’il n’existe pas un principe équivalent dans l’ordre juridique communautaire, qui offrirait les mêmes garanties au requérant. Or, il existe bien un principe de non-discrimination dans l’ordre juridique communautaire. Ainsi, il va donc non pas confronter la directive à la Constitution, mais confronter la directive au principe équivalent! Il va donc contrôler la validité de la directive au regard de l’ordre juridique communautaire et non pas au regard de l’ordre juridique interne.
Le juge doit procéder en deux temps : d’abord rechercher si le principe constitutionnel, dont la méconnaissance est invoqué, a un équivalent dans l’ordre juridique européen. Si oui, le juge administratif, vérifie que la directive que l’acte réglementaire transpose est conforme au principe protégé par le droit de l’union européenne. Il peut écarter le moyen, invoquer ou poser une question préjudicielle.
S’il n’existe pas de principe européen, équivalent aux principes constitutionnel invoqué, le juge administratif examine directement la constitution des dispositions réglementaires invoquées.
Le JA peut donc contrôler la constitutionnalité des actes dérivés!
CE, 22 décembre 1978 Cohn Bendit
Faisait obstacle à l’invocation d’une directive à l’appui d’un recours en annulation d’un acte administratif individuel.
Le conseil d’État a abandonné cette jurisprudence : ils jugent que tout justiciable peut se prévaloir à l’appui d’un recours dirigé contre un acte administratif, même non réglementaire, des dispositions précis et un conditionnel d’une directive, lorsque l’État n’a pas pris les mesures de transposition nécessaires.
CE 1936 Jamart
Pouvoir réglementaire, autonome d’organisation des services
Les ministres, en leur qualité de chef de service, disposent du pouvoir réglementaire.
➡️ Le Conseil d’État affirme que tout chef de service dispose du pouvoir réglementaire nécessaire pour assurer le bon fonctionnement du service placé sous son autorité, même sans texte explicite.
🗣 “Le ministre, en sa qualité de chef de service, dispose du pouvoir de prendre des mesures nécessaires au bon fonctionnement de l’administration.”
- 👤 S’applique à :
Ministres, mais aussi :
Directeurs d’administration, recteurs, préfets, chefs d’établissement scolaire ou hospitalier, etc.
Tous les agents publics ayant autorité sur un service administratif. - 📏 Pouvoir limité
Ce pouvoir n’est pas un pouvoir réglementaire général, comme celui du Président ou du Premier ministre (art. 13 et 21 de la Constitution).
Il est limité à l’organisation du service et ne peut pas contredire des normes supérieures (loi, décret, etc.).
Conseil constitutionnel 28 mai 2020, Force 5
Les ordonnances non ratifiées dans le délai imparti doivent être regardées comme des dispositions législatives (ne pouvant plus être modifié que par la loi)
Alors qu’avant 2020: A l’expiration du délai d’habilitation, les ordonnances ne pouvant être modifiées que par des dispositions législatives, le CE considérait que les ordonnances ne constituent pas des disposions législatives au sens de l’article 61-1 C°, et ne peuvent en conséquence pas faire l’objet d’une QPC (CE, 12 octobre 2016, Syndicat national des entreprises des loisirs marchands)
CE 16 décembre 2020 (ordonnances)
Lorsque le délai d’habilitation est dépassé, la contestation, au regard des droits et libertés = conseil constitutionnel.
Mais ces ordonnances pourront être contestées devant le conseil d’État, au regard des engagements internationaux de la France, des PGD.
CE 13 décembre 1889 Cadot
Consécration de l’autonomie du CE et du JA
Le CE se proclame lui-même juge de droit commun de l’administration
Abandon de la théorie du ministre juge, selon laquelle les ministres étaient compétents pour se prononcer sur un recours dirigé contre une décision administrative.
La justice administrative est instituée pour contrôler les agissements de l’administration.
Création du conseil d’État en 1799, par la constitution du 22 frimaire an VIII.
En 1872, alors que le contrôle des actes de l’administration était mis en place dans un système de justice retenue, la justice déléguée est consacrée.
- Révision du 23 juillet 2008: Reconnaissance symbolique de l’existence du CE dans la C° en faisant référence directement au Conseil d’État à l’article 61-1 C° en matière de QPC. Le CE apparaît pour la 1ère fois dans la C° en tant que juge
CE 17 février 1950 Dame Lamotte
Une décision administrative peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir (juridictionnalisation de l’administration et accroissement du nombre d’actes administratifs susceptibles d’être contrôlés) = PGD
Conseil constitutionnel 22 juillet 1980
Consacre l’indépendance de la justice administrative comme un principe fondamental reconnu par les lois de la république. (PFRLR)
PFRLR : Expression vague figurant à l’alinéa 1 du préambule de 1946
Cette juridiction existe donc implicitement aux yeux de la C°.
Conseil constitutionnel 16 juillet 1971
Fonde pour la première fois, une décision sur un PPFRLR, concernant la liberté d’association qui ne doit pas être soumise à autorisation administrative
CEDH 7 juin 2001 Kress
Le rapporteur public n’assiste plus au délibéré
La présence du commissaire du gouvernement lors du délibéré du Conseil d’État porte atteinte au principe d’impartialité garanti par l’article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Cet arrêt n’impose pas la suppression du commissaire du gouvernement, mais :
- Il exige le respect du contradictoire lors de ses interventions.
- Il recommande qu’il ne participe plus au délibéré, par souci d’impartialité.
Cela a conduit à une évolution des pratiques du Conseil d’État français : Le commissaire du gouvernement n’assiste plus aux délibérés depuis 2009 (réforme sous l’influence de cet arrêt).
+ CEDH 2006 Martini contre France : Nouvelle condamnation de la France car l’assistance (sans participation)du commissaire du gouvernement aux délibérés du CE méconnait également la théorie des apparences en
matière d’impartialité ; l’assistance et la participation sont la même chose.
TC 8 avril 1935 Action française
A défini la voie de fait comme une atteinte grave à la propriété privée ou à une liberté fondamentale provoqué soit par une décision administrative manifestement insusceptible de se rattacher à un pouvoir de l’administration, soit par l’exécution forcée d’une décision, même légale, lorsque l’administration n’a pas le pouvoir d’y procéder.
Le juge judiciaire est compétent en matière de voie de fait.
Étant le protecteur des libertés individuelles, il en assure la protection contre l’action de l’administration.
MAIS revirement de jurisprudence:
TC 17 juin 2013 Bergoend : a restreint le champ de la voix de fait : soit extinction du droit de propriété, soit atteinte à la liberté individuelle.
Conseil constitutionnel 26 novembre 2010 Danielle S
Confère au juge Judiciaire, le contentieux des hospitalisations d’office afin de garantir le respect des libertés individuelles
+
La liberté d’aller et venir peut être invoquée en QPC
CE 23 décembre 2011 Danthony
Encadrer le recours pour vice de procédure pour garantir le principe de sécurité juridique = tout vice de procédure n’entraîne pas l’annulation
CE 24 mars 2006 KPMG
Consacre le principe de sécurité juridique
CE 6 juillet 2016 Napol
Contrôle plein de proportionnalité des perquisitions administratives dans le cadre de l’état d’urgence
À la suite des attentats de novembre 2015, l’état d’urgence avait été déclaré en France. Ce régime permettait notamment aux autorités administratives (préfets et ministre de l’Intérieur) d’ordonner des perquisitions administratives sans contrôle judiciaire préalable, sur le fondement de l’article 11 de la loi du 3 avril 1955.
M. Napol contestait la légalité d’une perquisition administrative effectuée à son domicile et demandait son annulation.
Contrôle le régime des perquisitions administratives dans le cadre de l’état d’urgence
Validation globale du régime des perquisitions administratives sous état d’urgence, tout en insistant sur la nécessité d’un contrôle juridictionnel effectif. Elle a ainsi contribué à la jurisprudence sur l’articulation entre l’état d’urgence et le respect des libertés fondamentales.
La loi du 30 juin 2000
Elle énonce aux articles elle 521–1 et L. 521–2 du code de Justice administrative deux référés :
- le référé suspension, qui permet de suspendre l’exercice d’un acte administratif. Quand il existe un doute sérieux, quand elle a la légalité de sa décision + condition d’urgence
- le référé liberté qui permet de prononcer toute mesure utile nécessaire à la sauvegarde d’une liberté fondamentale, comme la liberté d’aller et venir dans une décision du 9 janvier 2001 Deperthes.